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Mettre en ordre à temps

16/12/2005

SARAJEWO/MAYEN (Compte-rendu de la rédaction) - Des opérations
psychologiques d'une unité de propagande de la Bundeswehr (armée
allemande) provoquent des rivalités entre les forces d'occupation
européennes. Les troupes étrangères entretiennent des unités spéciales
pour des informations ouvertes (« blanches ») et secrètes (« noires »).
Le but est de stabiliser le régime d'occupation qui vient d'être mis
sous l'autorité d'un ancien ministre allemand - Christian
Schwarz-Schilling. Cet expert des médias a été membre de conseils
d'administration de plusieurs entreprises douteuses et veut soumettre
"les slaves" aux "principes européens". Parmi ces principes il
semblerait qu'on compte aussi le partage des prébendes gérées par
Schwarz-Schilling: L'armée britannique vient en effet de demander le
retrait des soldats allemands des postes dirigeants qu'ils occupent
dans ces opérations psychologiques contre la population bosniaque - des
perspectives géopolitiques sont en jeu. Ces disputes menacent les
projets de médias - dirigés par l'armée - qui comptent parmi ceux qui
ont le plus de succès en Bosnie-Herzégovine.

Attitude positive

La pomme de discorde qui divise les puissances d'occupation d'EUFOR est
la "branche d'opérations psychologiques" (PsyOps), qui dirige les
mesures psychologiques. On attribue à ces campagnes PsyOps une grande
importance pour le maintien du statut d'occupation de la
Bosnie-Herzégovine. Comme la Bundeswehr vient de le communiquer, un des
buts des campagnes PsyOps est de créer une "attitude positive (...)
dans la population" en faveur des armées d'occupation. Leurs "actions"
dans le pays auraient aussi besoin du "soutien" offert par les mesures
de propagande militaires [1], pour pouvoir détecter et réprimer toute
résistance avant qu'elle ne prenne de l'ampleur.

Détection rapide

L'unité Psy-Ops en Bosnie-Herzégovine est considérée comme ayant
beaucoup de succès, elle dispose entre autre de ses propres journaux et
magazines ainsi que de la station de radio "Radio Mir", qui est une des
plus connues du pays. Les médias PsyOps s'orientent à des "études de
marché", qui sont basées sur des enquêtes sur la population bosniaque
faites par des soldats d'occupation habillés en civil. "Les résultats
ont une influence sur les campagnes (de PsyOps) et on détecte plus tôt
d'éventuels problèmes dans le pays", déclare un soldat allemand de la
section d'analyse de PsyOps.[2] Des informations partielles des
militaires sont aussi mises à la disposition de la mission policière de
l'Union européenne.

Direction de la campagne

Dans la "Branche d'opérations psychologiques" les soldats de la
Bundeswehr de la "troupe pour des informations opératives" (OpInfo,
Mayen, Rhénanie-Palatinat) ont le plus d'influence. Ainsi un soldat
allemand est le rédacteur en chef du titre phare de PsyOps, le magazine
pour les jeunes "Mirko", qui avec un tirage de 160000 exemplaires est
le magazine le mieux vendu en Bosnie-Herzégovine. Presque tous les
jeunes de Bosnie-Herzégovine le connaîtraient et 75% d'entre eux
seraient "très satisfait de Mirko, d'après les résultats d'un sondage",
a déclaré la Bundeswehr.[3] Une analyse des activités de PsyOps révèle
que chaque numéro de ce magazine a servi "à soutenir les objectifs des
campagnes PsyOps". Le magazine serait « un excellent moyen pour établir
un dialogue entre les équipes tactiques de PsyOps et la population
adulte de la Bosnie - à travers les intérêts de leurs enfants.[4]

PSK

Les qualités de guerre psychologique allemande ont une réputation
internationale depuis que la Wehrmacht Nazie équipait, lors de la
seconde guerre mondiale, ses compagnies de propagande (PK) de moyens
techniques et scientifiques.[5] L'infiltration subversive par des
médias de tous genres était souvent fatal pour les forces de résistance
dans l'Europe occupée.[6] Les unités psychologiques nazies arrivaient à
attiser des conflits ethniques, à recruter des travailleurs étrangers
avec des fausses promesses où à inciter des soldats ennemis à la
désertion. Berlin consacrait une partie du travail des PK à la
propagande de haine antisémite, ce qui coûtait la vie à des centaines
de milliers de juifs. Seulement quelques années après la fin de la
guerre des spécialistes PK survivants mirent leur savoir-faire à la
disposition des unités psychologiques de la Bundeswehr. Des antisémites
notoires du "Reichssicherheitshauptamt", qui avaient aussi appelé à
tuer des officiers soviétiques, travaillaient par la suite pour la
"section de guerre psychologique" ("Psychologische Kriegführung", PSK),
dans l'Allemagne d'après-guerre. Autrefois comme aujourd'hui, les
centrales Psy-War sont installées dans la région de Mayen
(Rhénanie-Palatinat).

Rivalités entre occupants

Les missions psychologiques de la Bundeswehr, qui sont de plus en plus
raffinés, et qui ont même occasionnés des écoutes et des surveillances
en Allemagne même, comptent après la guerre de l'OTAN contre la
Yougoslavie, parmi les plus performantes de l'alliance atlantique. Pour
assurer le succès de PsyOps dans le long terme, aussi après un possible
retrait des troupes, il était prévu de transférer l'appareil militaire
des médias à une gestion civile. Ceci a provoqué des disputes entre les
participants. La Grande-Bretagne demande d'avoir plus d'influence et
menace de tout bloquer: Au cas où les Allemands ne seraient pas près à
un compromis, les opérations médiatiques ("Influence sur la
population") pourraient être bloquées par Londres et ainsi ne pas
apporter à Berlin les effets escomptés.[7]

Dépôt de bilan

En même temps que Berlin et Londres se disputent, Christian
Schwarz-Schilling devient le nouveau "Haut Représentant" du
protectorat. L'ancien ministre allemand de la poste et des
télécommunications a été, après son départ en retraite, membre de
plusieurs conseils d'administration d'entreprises qui lui ont versé des
honoraires de plusieurs centaines de milliers d'Euro et qui par la
suite ont dû déposer leur bilan (Aubis, Gigabell).[8] Selon l'opinion
de la presse économique allemande, l'affaire de l'entreprise Gigabell
ne donne pas une très bonne image de son conseil d'administration. Le
président du conseil d'administration de Gigabell était Christian
Schwarz-Schilling.[9]

Juste le moment

M. Schwarz-Schilling est d'avis que "sur les Balkans" vivent "les
slaves" qui y côtoient "sur un espace très étroit" des "descendants des
turcs et des hongrois etc.". "C'est vraiment un chaudron bouillonnant,
si on ne le remet pas en ordre", pense le nouveau représentant de l'UE
et conseille de "vraiment introduire là-bas des valeurs européennes,
des principes européens". Au cas ou "les Balkans" ne devraient pas
accepter leurs "perspectives de vie" ("nécessité absolue"), la région
risquerait de devenir une "zone de transit pour la contrebande, la
mafia, des bandes militaires etc., comme on peut déjà l'observer en
Amérique du Sud. Cela arrivera, si on ne remet pas tout en ordre à
temps. Maintenant est juste le moment pour le faire. Il faut en
profiter".[10]


[1] Medien für Bosnien-Herzegowina;
www.streitkraeftebasis.de/C1256C290043532F/
FrameDocName/r_medien_fuer_bosnien_herzegowina. Voir aussi Aufklärung
[http://www.german-foreign-policy.com/de/fulltext/
50814?PHPSESSID=l5tiv2kckr0j3kdapb0nvs26n3]
[2] "PsyOps" wendet sich mit Botschaften an die einheimische
Bevölkerung; www.deutschesheer.de/redaktionen/heer/internet/
Contentbase2.nsf/docname/DECF603BDA064A1BC1256E67002FB889
[3] Medien für Bosnien-Herzegowina;
www.streitkraeftebasis.de/C1256C290043532F/
FrameDocName/r_medien_fuer_bosnien_herzegowina
[4] PSYOP C2W Information Operations in Bosnia;
www.iwar.org.uk/psyops/resources/bosnia/psyopc2w.htm. "Face to Face
Kommunikation erfolgt landesweit durch eine Vielzahl von EUFOR
Verteilertrupps und hat sich außerordentlich bewährt für die Gewinnung
von Informationen oder bei der Durchführung von Befragung. Als Einstieg
in die Kontaktaufnahme mit der Bevölkerung dienen den Soldaten
erfolgreiche Magazine wie die MIRKO, die in vier Sprachen für die
Kinder des Landes produziert wird." Europa steht für Frieden;
www.operative-information.de/einsatz/eufor.html
[5] Ortwin Buchbender: Das tönende Erz. Deutsche Propaganda gegen die
Rote Armee im Zweiten Weltkrieg, Stuttgart 1978
[6] Ortwin Buchbender et al.: Geheimsender gegen Frankreich. Die
Täuschungsoperation "Radio Humanité"
[7] Radiokrieg auf dem Balkan; Die Welt 07.12.2005
[8] Mysteriöser Tod eines Kronzeugen; Das Parlament 29.11.2004
[9] Schlamperei beim insolventen Provider Gigabell; heise news
21.09.2000
[10] Christian Schwarz-Schilling im Gespräch; BR alpha 22.11.2005

voir aussi Deutsche Ausstattung für Grenzschutz in Bosnien-Herzegowina
[http://www.german-foreign-policy.com/de/fulltext/
25052?PHPSESSID=l5tiv2kckr0j3kdapb0nvs26n3], "Wie im Protektorat"
[http://www.german-foreign-policy.com/de/fulltext/
37644?PHPSESSID=l5tiv2kckr0j3kdapb0nvs26n3] et Kriegsrendite
[http://www.german-foreign-policy.com/de/fulltext/
55508?PHPSESSID=l5tiv2kckr0j3kdapb0nvs26n3]

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