http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2006-09-04%
2006:54:28&log=lautrehistoire
Les USA ont d'abord utilisé le napalm en Grèce en 1949
La guerre civile en Grèce (1946-1949)
Costas Pateras
Notes sur la guerre civile grecque (1946-1949)
Le 2 juillet 2006, des milliers de membres et de sympathisants/antes
du Parti communiste grec (KKE) et de la Jeunesse communiste de Grèce
(KNE) se sont réunis au village de Likorakhi, situé au cœur de la
chaîne de montagnes Grammos, pour participer à la cérémonie
d'inauguration d'un mémorial commémorant le 60ème anniversaire de la
fondation de l'Armée démocratique de la Grèce (ADG) et rendre hommage
aux milliers de militants/antes qui ont sacrifié leur vie au cours
des trois années de guerre civile (1946-1949), dans la lutte contre
la réaction locale et l'impérialisme anglo-états-unien.
PC de Grèce, Notes sur la guerre civile grecque (1946-1949) [Première
partie]
L'emplacement du mémorial est, lui aussi, hautement symbolique. Il
est situé à l'endroit où se trouvait un nid de mitrailleuse de
l'Armée démocratique de Grèce, au sein des montagnes où ont eu lieu,
en 1948 et en 1949, les plus violents combats de la guerre civile.
Dans sa déclaration commémorant le 60ème anniversaire, le Comité
central du Parti communiste grec a souligné le fait que la guerre
civile a été «la période de lutte de classe la plus intense ayant eu
lieu en Grèce au cours du vingtième siècle», la lutte pour la
démocratie du peuple contre la classe dirigeante monarcho-fasciste
corrompue et contre ses alliés impérialistes étrangers. Le droit des
communistes grecs/grecques et des autres progressistes de rendre
hommage aux militants/antes de l'Armée démocratique de la Grèce est,
en fait, un droit durement gagné, car pendant de nombreuses années
après la guerre civile, les membres et les sympathisants/antes ont
été persécutés/ées de toutes les façon possibles. Ce n'est qu'en 1989
que le Parlement grec a adopté une résolution déclarant que les
partisans/anes de l'Armée démocratique de la Grèce (ADG) n'étaient
pas des bandits. Cette période de l'histoire a été particulièrement
l'objet de distorsions par des propagandistes, des journalistes et
des historiens de Grèce et de l'étranger. Leur but est de ternir
l'image du mouvement populaire et de miner les luttes passées,
présentes et futures en faveur du socialisme, en les décrivant comme
des tentatives sinistres, appuyées par les Soviétiques, d'établir une
dictature, ainsi que comme un exemple d'agression et de fanatisme.
La guerre civile grecque n'est, bien sûr, pas tombée du ciel; elle a
été le résultat d'une série d'interventions et de développements
impérialistes relatifs au mouvement populaire et qui remontent à la
Seconde guerre mondiale et à la période précédant celle-ci. Le texte
qui suit est une description brève et un peu schématique des
processus qui ont conduit à la guerre civile. Ce sont des aspects que
nous traiterons de façon plus développée et approfondie dans des
articles subséquents. En 1940, quand le régime fasciste italien a
envahi la Grèce, les communistes et les progressistes grecs/grecques
se trouvaient aux premières lignes de la résistance et remportaient
des victoires, malgré le fait que des milliers d'entre elles/eux
languissaient en prison, et que le Parti communiste grec conduisait
ses opérations dans des conditions particulièrement difficiles, étant
une organisation illégale et persécutée. Le secrétaire général du
Parti communiste grec, Nikos Zachariadis, a écrit une lettre ouverte
au people grec, qui est devenue célèbre. Il exhortait ce dernier à
résister à l'agression italienne et prévoyait qu'une telle résistance
populaire engendrerait une Grèce nouvelle. Après la lâche reddition
de l'Ancien régime à la «Wehrmacht», les progressistes grecs ont
entrepris la tâche d'organiser la résistance. Cette tâche a atteint
son plein développement lors de la 6ème session du Parti communiste
grec, en juillet 1941, qui a alors affirmé la nécessité de créer un
Front national de libération (EAM). C'est ainsi qu'ont été constitués
(a) le légendaire Front national de libération (EAM), (b) son aile
militaire, l'Armée populaire de libération nationale (ELAS) et (3),
un peu plus tard, la légendaire organisation de jeunesse (EPON). Au
cours des trois années suivantes, ces organisations légendaires
allaient écrire les pages les plus glorieuses de l'histoire moderne
de la Grèce au cours de leur combat contre l'occupation nazie. La
preuve de leur effectivité est qu'en avril 1944, ces organisations
avaient libéré 90% de la région continentale de la Grèce. Dans les
régions contrôlées par le Front national de libération (EAM), les
femmes se sont vues, pour la première fois, attribuer des droits
politiques; d'autre part des conseils et des tribunaux populaires
démocratiques ont été établis. C'est au cours de la lutte contre
l'occupation que le peuple grec, ayant à son avant-garde le Parti
communiste grec, a créé ses bases démocratiques.
Ce fait n'est pas passé inaperçu de la classe dirigeante britannique.
Il était clair qu'un gouvernement populaire constitué par le Front
national de libération (EAM) au sein duquel le Parti communiste grec
aurait une position dirigeante était une menace pour les intérêts
historiques de la Grande-Bretagne en Grèce et dans la partie
occidentale de la Méditerranée. Alors, malgré l'occupation nazie, les
Britanniques ont déployé tous leurs efforts pour freiner le Front
national de libération / Armée populaire de libération nationale
(EAM / ELAS), surtout en renforçant «Ligue nationale républicaine
grecque» (EDES), organisation petite et violemment anti-communiste,
connue pour sa collaboration fréquente avec les occupants nazis afin
de combattre l'Armée populaire de libération nationale (ELAS). Alors
que les troupes allemandes étaient repoussées hors de Grèce, ces
efforts se sont intensifiés, et ne pouvaient plus être vus autrement
que comme des préparatifs systématiques à une attaque contre les
organes de résistance du peuple grec. En avril 1944, Churchill a
donné l'ordre à la BBC de ne plus décrire favorablement les activités
du Front national de libération / Armée populaire de libération
nationale (EAM / ELAS). Par une série de provocations bien
planifiées, les Britanniques ont purgé l'armée grecque d'Afrique du
Nord des soldats de gauche, ce qui a conduit à l'emprisonnement de 18
500 d'entre eux dans des camps de concentration d'Afrique du Nord.
Ceci a eu lieu en coordination avec la formation de bataillons
ultraroyalistes au sein de l'Armée grecque, tels que les régiments
alpins, dans le but de créer des outils qui pourraient être utilisés
contre le mouvement populaire. Churchill a déployé beaucoup d'efforts
pour porter des politiciens grecs d'avant-guerre comme George
Papandreou à des postes de direction au sein du premier gouvernement
oecuménique, et pour aider la création de bandes de collaborateurs
pouvant agir librement et d'escadrons de la mort pro royalistes, tels
que les bataillons «Grivas’ X». Une série d'attaques contre le
mouvement populaire et contre ses représentants ont abouti à la
démission des ministres du Front national de libération (EAM) du
gouvernement. Une importante manifestation de protestation avait été
convoquée pour le dimanche 3 décembre. Alors qu'un foule se dirigeait
en masse vers le Square de la Constitution, la police a ouvert le feu
sur celle-ci, tuant 15 manifestants et en blessant une centaine.
Après ce massacre, le secrétaire général du Front national de
libération (EAM), Dimitris Partsalidis, a déclaré que «le peuple
luttera pour la liberté à n'importe quel prix». C'est ainsi qu'a
commencé la bataille d'Athènes entre d'une part l'Armée populaire de
libération nationale (ELAS) et d'autre part l'armée britannique et
les forces de sécurité collaboratrices. Le Front national de
libération (EAM) a essayé plusieurs fois de négocier un cessez-le-
feu, mais selon les Britanniques, le but fondamental était, comme
Churchill le disait, «d'écraser le Front national de libération
(EAM)». Pour écraser le mouvement populaire, l'impérialisme
britannique a dépêché 60 000 soldats, 200 chars d'assaut, des avions,
entre autres, ainsi que des combattants qui avaient collaboré avec
les nazis! Après 44 jours de violents combats, les unités de l'Armée
populaire de libération nationale (ELAS) se sont retirées d'Athènes,
et une semaine plus tard le cessez-le-feu a été déclaré. Le 12
février, le Front national de libération (EAM) a signé l'accord de
Varkiza, qui comprenait, entre autres clauses, le désarmement du
Front national de libération (ELAS) et des bataillons de sécurité
ainsi que d'autres mesures visant à garantir la normalisation de la
situation.
Il est devenu rapidement clair que l'accord ne serait respecté que
par le Front national de libération (EAM) et par le Parti communiste
grec. Des groupes paramilitaires, de connivence avec l'appareil de
sécurité et avec l'armée britannique, ont entrepris une campagne de
terreur. Les partisans/anes de l'Armée populaire de libération
nationale (ELAS) étaient massacrés/ées, torturés/ées, arrêtés/ées et
accusés/ées de “crimes”, alors que les collaborateurs des nazis,
lorsqu'ils étaient accusés, recevaient des sentences ridiculement
légères. Quelques chiffres montrent l'amplitude de la “Terreur
blanche”, dont la durée s'est étendue de l'accord de Varkiza au 31
mars 1946 : parmi les membres de la résistance il y a eu 1 289
assassinés, 6 671 blessés, 31 632 torturés, 84 931 arrêtés et 8 624
emprisonnés; 677 bureaux d'organisations de la résistance ont été
attaqués; 165 femmes membres du Front national de libération (EAM)
ont été violées. Au cours de toute cette période, alors que plusieurs
combinaisons de partis bourgeois ont été au pouvoir, les Britanniques
n'ont jamais essayé de mettre fin aux tentatives d'écraser le
mouvement démocratique grec et de restaurer la monarchie. Il convient
de souligner le fait que l'élection d'un gouvernement travailliste
n'a rien changé à cette politique, qui est conséquente avec la nature
pro impérialiste de la social-démocratie en général au niveau
mondial, et en particulier dans le cas du Parti travailliste
britannique. C'est dans ce climat de terreur que des élections
complètement frauduleuses ont eu lieu le 31 mars 1946. Le Parti
communiste et le Front national de libération (EAM) ont refusé de
participer à cette élection en raison de leur nature et en guise de
protestation.
À partir du début de 1946, de petits groupes de partisans ont quitté
les villes et se sont installés dans les montagnes pour pouvoir se
défendre. Comme première grande opération, ils ont attaqué un poste
de police de la ville de Litochori. Ensuite a commencé une série de
confrontations avec les forces gouvernementales et les escadrons de
la mort paramilitaires. Le 28 octobre 1946, l'Armée démocratique de
la Grèce (ADG) a été constituée. Au cours de cette période, la
terreur s'est intensifiée et a atteint son paroxysme le 17 juin, date
à laquelle le parlement a voté des "mesures d'urgence", qui, somme
toute, abolissaient tous les droits individuels et politiques et
établissait la loi martiale.
La description des nombreuses opérations effectuées par l'Armée
démocratique de la Grèce (ADG) au cours de la guerre civile dépasse
le cadre de cet article. Il faudrait cependant décrire certains
aspects de cette période, tels que la nature de l'ADG, le
gouvernement provisoire et les tactiques utilisées par les monarcho-
fascistses.
Nous avons déjà fourni quelques données sur la terreur utilisée par
les impérialistes et par leurs alliés locaux, qui a duré tout au long
de la guerre civile. Un exemple des actes barbares qu'ils
commettaient est l'étalage, en juillet 1947, dans la ville de
Florina, des têtes coupées de partisans. Cet acte survenait dans le
cadre du ratissage systématique et massif de la campagne et de la
déportation d'environ 700 000 personnes de leurs villages, visant à
priver l'Armée démocratique de la Grèce (ADG) de recrues. Ces
personnes sont devenues des réfugiés internes dans d'autres villages
et villes. Le réseau d'îles servant de prison et de camps de
concentration s'est étendu pour interner les personnes soupçonnées
d'être de gauche, des membres de leurs familles et des militaires
accusés d'être de gauche. Entre 1947 et 1950, environ 28 800
personnes auraient été détenues dans des camps de prisonniers. Ces
personnes étaient envoyées dans des cachots tristement célèbres de
Makronissos et de Yioura, entre autres. Des formes de torture et des
actes dégradants de toutes sortes étaient infligés aux personnes qui
avaient le malheur d'être détenus dans ces prisons.
Ensuite, les États-uniens sont arrivés, ont retiré aux Britanniques
la responsabilité d'administrer la Grèce et ont appliqué la Doctrine
Truman. L'étendue et la quantité de l'aide militaire fournie au
gouvernement grec se sont développées considérablement. Ce que peu de
gens savent c'est que le napalm, utilisé de façon si dévastatrice au
Viêt-Nam, a d'abord été utilisé en Grèce. Dans les batailles qui se
sont déroulées en 1949 dans les montagnes Grammos-Vitsi, 388 bombes
au napalm ont été utilisées.
L'Armée démocratique de la Grèce (ADG) était, sous tous ses aspects,
une armée populaire démocratique. Des assemblées étaient tenues au
niveau des pelotons, au cours desquelles tout soldat pouvait exprimer
son opinion; chaque militant prononçait un serment d'allégeance, qui
soulignait les idéaux et les principes de l'Armée démocratique de la
Grèce (ADG) et la manière selon laquelle chaque militant/ante doit se
comporter à l'égard du peuple. L'éducation politique était assurée
systématiquement par les officiers politiques assignés dans chaque
unité. Les femmes jouaient un rôle important au cours des combats :
elles constituaient plus de 30% des effectifs militaires de l'ADG et
70% du personnel médical et de soutien. Ceci était en flagrant
contraste avec le rôle réservé aux femmes de la classe dominante
grecque. Ce n'est que dans les régions contrôlées par les forces
démocratiques que les femmes avaient des droits politiques.
L'enseignement médical était assuré par des écoles de formation et
par des hôpitaux. 125 travailleurs/euses de la santé avaient reçu une
formation. Aleka Papariga, secrétaire générale du Parti communiste
grec, a expliqué que malgré le manque de fournitures, «toute
opération qui devait être effectuée était effectuée».
Le 23 décembre 1947, dans les régions libres de la Grèce, le
Gouvernement démocratique provisoire (GDP) a été fondé. Il était basé
sur douze principes, entre autres la reconnaissance du droit des
femmes et des minorités et l'indépendance de la Grèce par rapport au
capital étranger. Le Gouvernement démocratique provisoire (GDP) a
institué des conseils populaires dans les villages et des assemblées
représentatives populaires dans des villes, qui élisaient des
exécutifs et avaient le droit de révoquer ces derniers. Des élections
ont eu lieu dans 300 municipalités du Nord de la Grèce en 1948 et
dans 323 villages du Péloponnèse. Des tribunaux populaires ont été
élus, les électeurs/trices ayant le droit de révoquer ses officiels
(des cours d'appel ont aussi été élues). Le grec démotique, langue
utilisée par le peuple, a été adopté comme langue officielle et a été
enseigné dans les écoles établies par le Gouvernement démocratique
provisoire (GDP), et les minorités ont aussi pu étudier dans leurs
propres langues. L'éducation était gratuite et obligatoire, et il y a
avait une école dans chaque village. La propriété de la terre était
réglementée et la terre était redistribuée. Chaque agriculteur avait
le droit de posséder une quantité minimale de terre et un niveau
maximal était également fixé. Les réalisations de la période du Front
national de libération (EAM) ont été développées et approfondies, et
elles constituent les éléments de base du peuple démocratique de Grèce.
Après trois années de combat, le reste des forces de l'Armée
démocratique de la Grèce (ADG), surtout après l'intervention des
États-uniens de 1948 et après, ont été forcées de se retirer en
Albanie après les violents combats dans les chaînes de montagnes de
Vitsi et de Grammos, en août 1949. La résistance a continué malgré
tout dans certaines régions telles que Lesbos, au cours de l'année
1950. En Crète, les deux derniers partisans de l'Armée démocratique
de la Grèce (ADG), Giorgos Tzompanakis et Spiros Blazakis, sont
descendus des montagnes après la chute de la dictature, survenue le
24 février 1975.
Le nombre de personnes tuées au cours de la Guerre civile est
d'environ 150 000. Selon les données officielles de la direction
générale de l'armée grecque, environ 38 839 partisans/anes de l'Armée
démocratique de la Grèce (ADG) ont été tués/ées ou blessés/ées, 20
128 ont été emprisonnés/ées. Selon les données officielles, 55 528
soldats de l'armée gouvernementale ont été tués.
Plus de 65 000 personnes, entre communistes, autres combatants/antes
et sympathisants/antes du Front national de libération (EAM) et de
l'Armée démocratique de la Grèce (ADG) ont été obligés/ées de quitter
la Grèce et de se réfugier dans des pays socialistes (environ 20 000
ont été privés de leur citoyenneté), 40 000 ont été envoyés/ées dans
des prisons et des camps de concentration tels que Makronnissos. Les
exécutions de combattants de la Résistance ont continué jusqu'en
1955. Au moins 5 000 ont été exécutés y compris Nikos Belogiannis,
membre du Bureau politique du parti communiste grec, dont le procès
est devenu très célèbre. La monarchie a été rétablie conjointement
avec le régime réactionnaire, qui a été connu pour sa soumission à
l'impérialisme anglo-états-unien, par la répression qu'il a exercée
contre la Gauche, par sa mauvaise gestion économique, par ses échecs
politiques et culturels. Cette situation a atteint son apogée pendant
les sept années tristement célèbres de dictature des colonels,
appuyée par les Etats-Unis..
La période de la Guerre civile et de la Résistance du Front national
de libération (EAM) a été importante pour la formation du mouvement
populaire. Le Parti communiste grec et ses alliés n'ont jamais cessé
de lutter pour la démocratie et le socialisme dans les conditions
d'illégalité, soit avec le front gauche de la Gauche démocratique
unie (EDA) dans la lutte pour l'éducation et pour les droits des
détenus/ues, sur la question de Chypre et de l'indépendance
nationale, pour développer une culture populaire vivante et dynamique
contrairement aux dogmes bourgeois stériles des années 1950 et 1960.
Une lutte qui a continué après la chute de la Junte, contre les
guerres impérialistes contre la Yougoslavie et l'Irak, contre les
centres impérialistes que sont les Etats-Unis et l'Union européenne,
pour défendre les droits et les acquis des travailleurs/euses, Aleka
Papariga a résumé cet héritage dans son discours prononcé à Lykorakhi :
«Le terrorisme et la violence dirigés contre les communistes et les
militants/antes de la Résistance sont les facteurs qui ont entraîné
la naissance à l'Armée démocratique de la Grèce (ADG), pas seulement
en tant que forme de défense, mais aussi en tant que tentative
héroïque d'appliquer les objectifs de la Résistance nationale.
Si les conditions matérielles soulèvent pour des communistes, pour
des anti-capitalistes la question faut-il «contre-attaquer ou se
soumettre», il n'y a qu'une réponse : «Il faut contre-attaquer!».
Costas Pateras est membre de la Section internationale du Parti
communiste grec (KKE)
-------------------------------------------------
Source : Parti communiste de Grèce, jeudi 24 août 2006
http://inter.kke.gr , mailto:cpg@ int.kke.gr
2006:54:28&log=lautrehistoire
Les USA ont d'abord utilisé le napalm en Grèce en 1949
La guerre civile en Grèce (1946-1949)
Costas Pateras
Notes sur la guerre civile grecque (1946-1949)
Le 2 juillet 2006, des milliers de membres et de sympathisants/antes
du Parti communiste grec (KKE) et de la Jeunesse communiste de Grèce
(KNE) se sont réunis au village de Likorakhi, situé au cœur de la
chaîne de montagnes Grammos, pour participer à la cérémonie
d'inauguration d'un mémorial commémorant le 60ème anniversaire de la
fondation de l'Armée démocratique de la Grèce (ADG) et rendre hommage
aux milliers de militants/antes qui ont sacrifié leur vie au cours
des trois années de guerre civile (1946-1949), dans la lutte contre
la réaction locale et l'impérialisme anglo-états-unien.
PC de Grèce, Notes sur la guerre civile grecque (1946-1949) [Première
partie]
L'emplacement du mémorial est, lui aussi, hautement symbolique. Il
est situé à l'endroit où se trouvait un nid de mitrailleuse de
l'Armée démocratique de Grèce, au sein des montagnes où ont eu lieu,
en 1948 et en 1949, les plus violents combats de la guerre civile.
Dans sa déclaration commémorant le 60ème anniversaire, le Comité
central du Parti communiste grec a souligné le fait que la guerre
civile a été «la période de lutte de classe la plus intense ayant eu
lieu en Grèce au cours du vingtième siècle», la lutte pour la
démocratie du peuple contre la classe dirigeante monarcho-fasciste
corrompue et contre ses alliés impérialistes étrangers. Le droit des
communistes grecs/grecques et des autres progressistes de rendre
hommage aux militants/antes de l'Armée démocratique de la Grèce est,
en fait, un droit durement gagné, car pendant de nombreuses années
après la guerre civile, les membres et les sympathisants/antes ont
été persécutés/ées de toutes les façon possibles. Ce n'est qu'en 1989
que le Parlement grec a adopté une résolution déclarant que les
partisans/anes de l'Armée démocratique de la Grèce (ADG) n'étaient
pas des bandits. Cette période de l'histoire a été particulièrement
l'objet de distorsions par des propagandistes, des journalistes et
des historiens de Grèce et de l'étranger. Leur but est de ternir
l'image du mouvement populaire et de miner les luttes passées,
présentes et futures en faveur du socialisme, en les décrivant comme
des tentatives sinistres, appuyées par les Soviétiques, d'établir une
dictature, ainsi que comme un exemple d'agression et de fanatisme.
La guerre civile grecque n'est, bien sûr, pas tombée du ciel; elle a
été le résultat d'une série d'interventions et de développements
impérialistes relatifs au mouvement populaire et qui remontent à la
Seconde guerre mondiale et à la période précédant celle-ci. Le texte
qui suit est une description brève et un peu schématique des
processus qui ont conduit à la guerre civile. Ce sont des aspects que
nous traiterons de façon plus développée et approfondie dans des
articles subséquents. En 1940, quand le régime fasciste italien a
envahi la Grèce, les communistes et les progressistes grecs/grecques
se trouvaient aux premières lignes de la résistance et remportaient
des victoires, malgré le fait que des milliers d'entre elles/eux
languissaient en prison, et que le Parti communiste grec conduisait
ses opérations dans des conditions particulièrement difficiles, étant
une organisation illégale et persécutée. Le secrétaire général du
Parti communiste grec, Nikos Zachariadis, a écrit une lettre ouverte
au people grec, qui est devenue célèbre. Il exhortait ce dernier à
résister à l'agression italienne et prévoyait qu'une telle résistance
populaire engendrerait une Grèce nouvelle. Après la lâche reddition
de l'Ancien régime à la «Wehrmacht», les progressistes grecs ont
entrepris la tâche d'organiser la résistance. Cette tâche a atteint
son plein développement lors de la 6ème session du Parti communiste
grec, en juillet 1941, qui a alors affirmé la nécessité de créer un
Front national de libération (EAM). C'est ainsi qu'ont été constitués
(a) le légendaire Front national de libération (EAM), (b) son aile
militaire, l'Armée populaire de libération nationale (ELAS) et (3),
un peu plus tard, la légendaire organisation de jeunesse (EPON). Au
cours des trois années suivantes, ces organisations légendaires
allaient écrire les pages les plus glorieuses de l'histoire moderne
de la Grèce au cours de leur combat contre l'occupation nazie. La
preuve de leur effectivité est qu'en avril 1944, ces organisations
avaient libéré 90% de la région continentale de la Grèce. Dans les
régions contrôlées par le Front national de libération (EAM), les
femmes se sont vues, pour la première fois, attribuer des droits
politiques; d'autre part des conseils et des tribunaux populaires
démocratiques ont été établis. C'est au cours de la lutte contre
l'occupation que le peuple grec, ayant à son avant-garde le Parti
communiste grec, a créé ses bases démocratiques.
Ce fait n'est pas passé inaperçu de la classe dirigeante britannique.
Il était clair qu'un gouvernement populaire constitué par le Front
national de libération (EAM) au sein duquel le Parti communiste grec
aurait une position dirigeante était une menace pour les intérêts
historiques de la Grande-Bretagne en Grèce et dans la partie
occidentale de la Méditerranée. Alors, malgré l'occupation nazie, les
Britanniques ont déployé tous leurs efforts pour freiner le Front
national de libération / Armée populaire de libération nationale
(EAM / ELAS), surtout en renforçant «Ligue nationale républicaine
grecque» (EDES), organisation petite et violemment anti-communiste,
connue pour sa collaboration fréquente avec les occupants nazis afin
de combattre l'Armée populaire de libération nationale (ELAS). Alors
que les troupes allemandes étaient repoussées hors de Grèce, ces
efforts se sont intensifiés, et ne pouvaient plus être vus autrement
que comme des préparatifs systématiques à une attaque contre les
organes de résistance du peuple grec. En avril 1944, Churchill a
donné l'ordre à la BBC de ne plus décrire favorablement les activités
du Front national de libération / Armée populaire de libération
nationale (EAM / ELAS). Par une série de provocations bien
planifiées, les Britanniques ont purgé l'armée grecque d'Afrique du
Nord des soldats de gauche, ce qui a conduit à l'emprisonnement de 18
500 d'entre eux dans des camps de concentration d'Afrique du Nord.
Ceci a eu lieu en coordination avec la formation de bataillons
ultraroyalistes au sein de l'Armée grecque, tels que les régiments
alpins, dans le but de créer des outils qui pourraient être utilisés
contre le mouvement populaire. Churchill a déployé beaucoup d'efforts
pour porter des politiciens grecs d'avant-guerre comme George
Papandreou à des postes de direction au sein du premier gouvernement
oecuménique, et pour aider la création de bandes de collaborateurs
pouvant agir librement et d'escadrons de la mort pro royalistes, tels
que les bataillons «Grivas’ X». Une série d'attaques contre le
mouvement populaire et contre ses représentants ont abouti à la
démission des ministres du Front national de libération (EAM) du
gouvernement. Une importante manifestation de protestation avait été
convoquée pour le dimanche 3 décembre. Alors qu'un foule se dirigeait
en masse vers le Square de la Constitution, la police a ouvert le feu
sur celle-ci, tuant 15 manifestants et en blessant une centaine.
Après ce massacre, le secrétaire général du Front national de
libération (EAM), Dimitris Partsalidis, a déclaré que «le peuple
luttera pour la liberté à n'importe quel prix». C'est ainsi qu'a
commencé la bataille d'Athènes entre d'une part l'Armée populaire de
libération nationale (ELAS) et d'autre part l'armée britannique et
les forces de sécurité collaboratrices. Le Front national de
libération (EAM) a essayé plusieurs fois de négocier un cessez-le-
feu, mais selon les Britanniques, le but fondamental était, comme
Churchill le disait, «d'écraser le Front national de libération
(EAM)». Pour écraser le mouvement populaire, l'impérialisme
britannique a dépêché 60 000 soldats, 200 chars d'assaut, des avions,
entre autres, ainsi que des combattants qui avaient collaboré avec
les nazis! Après 44 jours de violents combats, les unités de l'Armée
populaire de libération nationale (ELAS) se sont retirées d'Athènes,
et une semaine plus tard le cessez-le-feu a été déclaré. Le 12
février, le Front national de libération (EAM) a signé l'accord de
Varkiza, qui comprenait, entre autres clauses, le désarmement du
Front national de libération (ELAS) et des bataillons de sécurité
ainsi que d'autres mesures visant à garantir la normalisation de la
situation.
Il est devenu rapidement clair que l'accord ne serait respecté que
par le Front national de libération (EAM) et par le Parti communiste
grec. Des groupes paramilitaires, de connivence avec l'appareil de
sécurité et avec l'armée britannique, ont entrepris une campagne de
terreur. Les partisans/anes de l'Armée populaire de libération
nationale (ELAS) étaient massacrés/ées, torturés/ées, arrêtés/ées et
accusés/ées de “crimes”, alors que les collaborateurs des nazis,
lorsqu'ils étaient accusés, recevaient des sentences ridiculement
légères. Quelques chiffres montrent l'amplitude de la “Terreur
blanche”, dont la durée s'est étendue de l'accord de Varkiza au 31
mars 1946 : parmi les membres de la résistance il y a eu 1 289
assassinés, 6 671 blessés, 31 632 torturés, 84 931 arrêtés et 8 624
emprisonnés; 677 bureaux d'organisations de la résistance ont été
attaqués; 165 femmes membres du Front national de libération (EAM)
ont été violées. Au cours de toute cette période, alors que plusieurs
combinaisons de partis bourgeois ont été au pouvoir, les Britanniques
n'ont jamais essayé de mettre fin aux tentatives d'écraser le
mouvement démocratique grec et de restaurer la monarchie. Il convient
de souligner le fait que l'élection d'un gouvernement travailliste
n'a rien changé à cette politique, qui est conséquente avec la nature
pro impérialiste de la social-démocratie en général au niveau
mondial, et en particulier dans le cas du Parti travailliste
britannique. C'est dans ce climat de terreur que des élections
complètement frauduleuses ont eu lieu le 31 mars 1946. Le Parti
communiste et le Front national de libération (EAM) ont refusé de
participer à cette élection en raison de leur nature et en guise de
protestation.
À partir du début de 1946, de petits groupes de partisans ont quitté
les villes et se sont installés dans les montagnes pour pouvoir se
défendre. Comme première grande opération, ils ont attaqué un poste
de police de la ville de Litochori. Ensuite a commencé une série de
confrontations avec les forces gouvernementales et les escadrons de
la mort paramilitaires. Le 28 octobre 1946, l'Armée démocratique de
la Grèce (ADG) a été constituée. Au cours de cette période, la
terreur s'est intensifiée et a atteint son paroxysme le 17 juin, date
à laquelle le parlement a voté des "mesures d'urgence", qui, somme
toute, abolissaient tous les droits individuels et politiques et
établissait la loi martiale.
La description des nombreuses opérations effectuées par l'Armée
démocratique de la Grèce (ADG) au cours de la guerre civile dépasse
le cadre de cet article. Il faudrait cependant décrire certains
aspects de cette période, tels que la nature de l'ADG, le
gouvernement provisoire et les tactiques utilisées par les monarcho-
fascistses.
Nous avons déjà fourni quelques données sur la terreur utilisée par
les impérialistes et par leurs alliés locaux, qui a duré tout au long
de la guerre civile. Un exemple des actes barbares qu'ils
commettaient est l'étalage, en juillet 1947, dans la ville de
Florina, des têtes coupées de partisans. Cet acte survenait dans le
cadre du ratissage systématique et massif de la campagne et de la
déportation d'environ 700 000 personnes de leurs villages, visant à
priver l'Armée démocratique de la Grèce (ADG) de recrues. Ces
personnes sont devenues des réfugiés internes dans d'autres villages
et villes. Le réseau d'îles servant de prison et de camps de
concentration s'est étendu pour interner les personnes soupçonnées
d'être de gauche, des membres de leurs familles et des militaires
accusés d'être de gauche. Entre 1947 et 1950, environ 28 800
personnes auraient été détenues dans des camps de prisonniers. Ces
personnes étaient envoyées dans des cachots tristement célèbres de
Makronissos et de Yioura, entre autres. Des formes de torture et des
actes dégradants de toutes sortes étaient infligés aux personnes qui
avaient le malheur d'être détenus dans ces prisons.
Ensuite, les États-uniens sont arrivés, ont retiré aux Britanniques
la responsabilité d'administrer la Grèce et ont appliqué la Doctrine
Truman. L'étendue et la quantité de l'aide militaire fournie au
gouvernement grec se sont développées considérablement. Ce que peu de
gens savent c'est que le napalm, utilisé de façon si dévastatrice au
Viêt-Nam, a d'abord été utilisé en Grèce. Dans les batailles qui se
sont déroulées en 1949 dans les montagnes Grammos-Vitsi, 388 bombes
au napalm ont été utilisées.
L'Armée démocratique de la Grèce (ADG) était, sous tous ses aspects,
une armée populaire démocratique. Des assemblées étaient tenues au
niveau des pelotons, au cours desquelles tout soldat pouvait exprimer
son opinion; chaque militant prononçait un serment d'allégeance, qui
soulignait les idéaux et les principes de l'Armée démocratique de la
Grèce (ADG) et la manière selon laquelle chaque militant/ante doit se
comporter à l'égard du peuple. L'éducation politique était assurée
systématiquement par les officiers politiques assignés dans chaque
unité. Les femmes jouaient un rôle important au cours des combats :
elles constituaient plus de 30% des effectifs militaires de l'ADG et
70% du personnel médical et de soutien. Ceci était en flagrant
contraste avec le rôle réservé aux femmes de la classe dominante
grecque. Ce n'est que dans les régions contrôlées par les forces
démocratiques que les femmes avaient des droits politiques.
L'enseignement médical était assuré par des écoles de formation et
par des hôpitaux. 125 travailleurs/euses de la santé avaient reçu une
formation. Aleka Papariga, secrétaire générale du Parti communiste
grec, a expliqué que malgré le manque de fournitures, «toute
opération qui devait être effectuée était effectuée».
Le 23 décembre 1947, dans les régions libres de la Grèce, le
Gouvernement démocratique provisoire (GDP) a été fondé. Il était basé
sur douze principes, entre autres la reconnaissance du droit des
femmes et des minorités et l'indépendance de la Grèce par rapport au
capital étranger. Le Gouvernement démocratique provisoire (GDP) a
institué des conseils populaires dans les villages et des assemblées
représentatives populaires dans des villes, qui élisaient des
exécutifs et avaient le droit de révoquer ces derniers. Des élections
ont eu lieu dans 300 municipalités du Nord de la Grèce en 1948 et
dans 323 villages du Péloponnèse. Des tribunaux populaires ont été
élus, les électeurs/trices ayant le droit de révoquer ses officiels
(des cours d'appel ont aussi été élues). Le grec démotique, langue
utilisée par le peuple, a été adopté comme langue officielle et a été
enseigné dans les écoles établies par le Gouvernement démocratique
provisoire (GDP), et les minorités ont aussi pu étudier dans leurs
propres langues. L'éducation était gratuite et obligatoire, et il y a
avait une école dans chaque village. La propriété de la terre était
réglementée et la terre était redistribuée. Chaque agriculteur avait
le droit de posséder une quantité minimale de terre et un niveau
maximal était également fixé. Les réalisations de la période du Front
national de libération (EAM) ont été développées et approfondies, et
elles constituent les éléments de base du peuple démocratique de Grèce.
Après trois années de combat, le reste des forces de l'Armée
démocratique de la Grèce (ADG), surtout après l'intervention des
États-uniens de 1948 et après, ont été forcées de se retirer en
Albanie après les violents combats dans les chaînes de montagnes de
Vitsi et de Grammos, en août 1949. La résistance a continué malgré
tout dans certaines régions telles que Lesbos, au cours de l'année
1950. En Crète, les deux derniers partisans de l'Armée démocratique
de la Grèce (ADG), Giorgos Tzompanakis et Spiros Blazakis, sont
descendus des montagnes après la chute de la dictature, survenue le
24 février 1975.
Le nombre de personnes tuées au cours de la Guerre civile est
d'environ 150 000. Selon les données officielles de la direction
générale de l'armée grecque, environ 38 839 partisans/anes de l'Armée
démocratique de la Grèce (ADG) ont été tués/ées ou blessés/ées, 20
128 ont été emprisonnés/ées. Selon les données officielles, 55 528
soldats de l'armée gouvernementale ont été tués.
Plus de 65 000 personnes, entre communistes, autres combatants/antes
et sympathisants/antes du Front national de libération (EAM) et de
l'Armée démocratique de la Grèce (ADG) ont été obligés/ées de quitter
la Grèce et de se réfugier dans des pays socialistes (environ 20 000
ont été privés de leur citoyenneté), 40 000 ont été envoyés/ées dans
des prisons et des camps de concentration tels que Makronnissos. Les
exécutions de combattants de la Résistance ont continué jusqu'en
1955. Au moins 5 000 ont été exécutés y compris Nikos Belogiannis,
membre du Bureau politique du parti communiste grec, dont le procès
est devenu très célèbre. La monarchie a été rétablie conjointement
avec le régime réactionnaire, qui a été connu pour sa soumission à
l'impérialisme anglo-états-unien, par la répression qu'il a exercée
contre la Gauche, par sa mauvaise gestion économique, par ses échecs
politiques et culturels. Cette situation a atteint son apogée pendant
les sept années tristement célèbres de dictature des colonels,
appuyée par les Etats-Unis..
La période de la Guerre civile et de la Résistance du Front national
de libération (EAM) a été importante pour la formation du mouvement
populaire. Le Parti communiste grec et ses alliés n'ont jamais cessé
de lutter pour la démocratie et le socialisme dans les conditions
d'illégalité, soit avec le front gauche de la Gauche démocratique
unie (EDA) dans la lutte pour l'éducation et pour les droits des
détenus/ues, sur la question de Chypre et de l'indépendance
nationale, pour développer une culture populaire vivante et dynamique
contrairement aux dogmes bourgeois stériles des années 1950 et 1960.
Une lutte qui a continué après la chute de la Junte, contre les
guerres impérialistes contre la Yougoslavie et l'Irak, contre les
centres impérialistes que sont les Etats-Unis et l'Union européenne,
pour défendre les droits et les acquis des travailleurs/euses, Aleka
Papariga a résumé cet héritage dans son discours prononcé à Lykorakhi :
«Le terrorisme et la violence dirigés contre les communistes et les
militants/antes de la Résistance sont les facteurs qui ont entraîné
la naissance à l'Armée démocratique de la Grèce (ADG), pas seulement
en tant que forme de défense, mais aussi en tant que tentative
héroïque d'appliquer les objectifs de la Résistance nationale.
Si les conditions matérielles soulèvent pour des communistes, pour
des anti-capitalistes la question faut-il «contre-attaquer ou se
soumettre», il n'y a qu'une réponse : «Il faut contre-attaquer!».
Costas Pateras est membre de la Section internationale du Parti
communiste grec (KKE)
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Source : Parti communiste de Grèce, jeudi 24 août 2006
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