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1999-2009: Don't mention the war!

Il decennale della aggressione della NATO contro la RF di Jugoslavia va a concludersi, ma le voci che hanno ricordato quella primavera di infamia sono state molto poche e molto... appannate. Dal canto nostro ricordiamo il meeting internazionale tenuto a Vicenza il 21 e 22 marzo u.s., la cui sintesi video è in rete:
Nei prossimi giorni diffonderemo ulteriori articoli sull'anniversario, e metteremo a disposizione la documentazione audio-video delle iniziative svoltesi a Belgrado a fine marzo.


1) Come l’Italia conquistò lo «status di grande paese» / Comment l’Italie a conquis le « statut de grand pays » (Manlio Dinucci)

2) Don't mention the war (Neil Clark)

3) Jugoslavia dieci anni dopo (Tamara Bellone)

4) Cosa rimane (Nicole Corritore)


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Decimo anniversario della guerra contro la Iugoslavia 

Come l’Italia conquistò lo «status di grande paese»

Manlio Dinucci


Il 24 marzo 1999, la seduta del senato riprende alle 20,35 con una comunicazione dell’on. Mattarella, vice-presidente del governo D’Alema: «Onorevoli senatori, come le agenzie hanno informato, alle ore 18,45 sono iniziate le operazioni della Nato». In quel momento, le bombe degli F-16 del 31° stormo Usa, decollati dalla base di Aviano, già hanno colpito Pristina e Belgrado. E stanno arrivando nuove ondate di cacciabombardieri Usa e alleati, partiti da altre basi italiane. Come testimonia lo stesso Massimo D’Alema nel libro-intervista Kosovo / Gli Italiani e la guerra (Mondadori, agosto 1999), i capi di governo della Ue, prima di partire per il vertice di Berlino, avevano fatto un «giro di telefonate», dando «pieni poteri al comandante generale della Nato» (il generale Usa Wesley Clark). 
In tal modo, violando la Costituzione (artt. 11, 78 e 87), l’Italia viene trascinata in una guerra, di cui il governo informa il parlamento dopo le agenzie di stampa, quando ormai è iniziata.
Fondamentale è il ruolo svolto dai comandi e dalle basi Usa/Nato in Italia. Le operazioni navali e aeree sono dirette dai comandi alleati di Napoli e Vicenza, agli ordini di ufficiali Usa e quindi inseriti nella catena di comando del Pentagono. E dalle basi in Italia decolla la maggior parte dei mille  aerei che, in 78 giorni, effettuano 38mila sortite, sganciando 23 mila bombe e missili sulla Serbia e il Kosovo.
 In tal modo viene attivato e testato, nelle condizioni di una guerra reale, l’intero sistema delle basi Usa/Nato in Italia, preparando il suo potenziamento per le guerre future. 
Non solo. Contrariamente a quanto affermato da Mattarella al senato, che «nelle operazioni non sono impegnati aerei italiani», ai bombardamenti partecipano anche 54 aerei italiani, che compiono 1.378 sortite, attaccando gli obiettivi indicati dal comando Usa. «Per numero di aerei siamo stati secondi solo agli Usa. L’Italia è un grande paese e non ci si deve stupire dell’impegno dimostrato in questa guerra», dichiara il 10 giugno 1999 il presidente del consiglio D’Alema durante la visita alla base di Amendola, sottolineando che, per i piloti, è stata «una grande esperienza umana e professionale». 
Si rende in tal modo operativo, per la prima volta, il «nuovo modello di difesa», che attribuisce alle nostre forze armate il compito di «proiettarsi» ovunque per difendere gli «interessi vitali».
E il 23-25 aprile 1999, mentre è ancora in corso la guerra, il governo D’Alema partecipa,  a Washington, al vertice Nato che ufficializza il «nuovo concetto strategico»: da alleanza che, in base all’articolo 5 del trattato del 4 aprile 1949, impegna i paesi membri ad assistere anche con la forza armata il paese membro che sia attaccato nell’area nord-atlantica, essa viene trasformata in alleanza che impegna i paesi membri anche a «condurre operazioni di risposta alle crisi non previste dall’articolo 5, al di fuori del territorio dell’Alleanza». Alla domanda di quale sia l’area geografica in cui la Nato è pronta a intervenire, il presidente democratico Clinton risponde che «non è questione di geografia». 
Da qui inizia l’espansione della Nato verso est, fin dentro il territorio dell’ex Urss e oltre. Oggi l’«area atlantica» si estende fin sulle montagne afghane. E i soldati italiani sono là, confermando quello che D’Alema definisce con orgoglio «il nuovo status di grande paese», conquistato dall’Italia sul campo di battaglia dieci anni fa.

(il manifesto, 22 marzo 2009)

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Comment l’Italie a conquis le « statut de grand pays »

Dixième anniversaire de la guerre contre la Yougoslavie

Par Manlio Dinucci

Le 23 mars 2009 - Il manifesto

Le 24 mars 1999, la séance du Sénat (italien, NdT) reprend à 20h35 avec une communication de l’onorevole Mattarella, vice-président du gouvernement D’Alema : « Onorevoli Sénateurs, comme en ont informé les agences (de presse, NdT), les opérations de l’OTAN ont commencé à 18h45 ». A cette heure-là, les bombes des avions F-16 du 31ème escadron Usa, qui ont décollé de la base de Aviano (Région du Frioul, nord-est de l’Italie, NdT), ont déjà touché Pristina et Belgrade. Et suivent déjà de nouvelles vagues de bombardiers étasuniens et alliés, partis d’autres bases italiennes. Comme en témoigne Massimo D’Alema lui-même dans son livre entrevue Kosovo. Gli Italiani e la guerra (Mondadori, août 1999), les chefs de gouvernements de l’Union Européenne, avant de partir pour le sommet de Berlin, avaient donné « une série de coups de fil », en donnant « pleins pouvoirs au commandant général de l’OTAN (le général étasunien Wesley Clark).
 
C’est ainsi, en violant la Constitution (art. 11, 78 et 87)[i], que l’Italie est entraînée dans une guerre dont le gouvernement va informer le parlement après les agences de presse, alors qu’elle est désormais commencée.
 
Le rôle joué par les commandements et les bases USA/NATO en Italie est fondamental. Les opérations navales et aériennes sont dirigées par les commandements alliés de Naples et Vicence, sous les ordres d’officiers étasuniens et, insérés donc dans la chaîne de commandement du Pentagone. C’est des bases en Italie que décolle la majorité des mille avions qui, en 78 jours, vont effectuer 38 mille sorties, en lançant 23 mille bombes et missiles sur la Serbie et le Kosovo.
 
On active et teste de cette façon, dans les conditions de guerre réelle, tout le système des bases USA/OTAN en Italie, préparant ainsi sa potentialisation pour les guerres à venir.

Ce n’est pas tout. Contrairement à ce qui est affirmé par Mattarella au Sénat, à savoir qu’ « il n’y a pas d’avions italiens engagés dans les opérations », 54 avions italiens participent aussi aux bombardements, et accomplissent 1.378 sorties, en attaquant les objectifs indiqués par le commandement étasunien. « Par le nombre d’avions (engagés, NdT) nous n’avons été seconds que par rapport aux USA. L’Italie est un grand pays et nous ne devons pas nous étonner de l’engagement dont nous avons fait preuve dans cette guerre », déclare le 10 juin 1999 le président du Conseil D’Alema, lors d’une visite à la base d’Amendola, en soulignant que, pour les pilotes, cela a été « une grande expérience humaine et professionnelle ».
 
Pour la première fois, on rend là opérationnel le « nouveau modèle de défense », qui attribue à nos forces armées le devoir de « se projeter » partout pour défendre les « intérêts vitaux ».

Et les 23-25 avril 1999, alors que la guerre est encore en cours, le gouvernement D’Alema participe, à Washington, au sommet de l’OTAN qui officialise le « nouveau concept stratégique » : d’une alliance qui, sur la base de l’article 5 du traité du 4 avril 1949, engage les pays membres à assister même par la force armée tout pays membre qui serait attaqué dans la zone nord atlantique, elle est transformée en alliance qui engage ses pays membres à « mener des opérations de riposte aux crises non prévues par l’article 5, en dehors du territoire de l’Alliance » (souligné par la traductrice). A la question de savoir quelle est la zone géographique où l’OTAN est prête à intervenir, le président démocrate Clinton répond que « ce n’est pas une question de géographie ».

C’est de là que va débuter l’expansion de l’OTAN vers l’est, jusqu’à l’intérieur du territoire de l‘ex-URSS et au-delà. Aujourd’hui, la « zone atlantique » s’étend jusqu’aux montagnes afghanes. Et les soldats italiens sont là-bas, confirmant ainsi ce que D’Alema définit avec orgueil comme « le nouveau statut de grand pays », conquis par l’Italie sur le champ de bataille il y a dix ans.
 
Reçu de l’auteur et traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio,
Publié sur il manifesto, le 22 mars 2009
 

[i] Article 11 : L’Italie répudie la guerre comme moyen d’attenter à la liberté des autres peuples et comme mode de solution des différends internationaux ; elle consent, dans des conditions de réciprocité avec les autres Etats, aux limitations de souveraineté nécessaires à un ordre qui assure la paix et la justice entre les Nations ; elle suscite et favorise les organisations internationales qui poursuivent un tel objectif.
 
Article 78 : Les Chambres décident l’état de guerre et confèrent au Gouvernement les pouvoirs nécessaires.
 
Article 87 : Le Président de la République est le chef de l’Etat et représente l’unité nationale.
(…) Il a le commandement des Forces armées, préside le Conseil suprême de défense constitué selon la loi, déclare l’état de guerre délibéré par les Chambres.
 
 

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Don't mention the war

Neil Clark

Published 02 April 2009

Observations on Serbia

Imagine if, ten years ago, your country had been bombed in contravention of international law for 78 days and nights, leading to the death or injury of more than 1,500 people, and that the reasons for the attack had subsequently been exposed as fraudulent. You would reasonably expect your government to mark the anniversary with a series of official events, and to issue a strong denunciation of those who launched the aggression. But in Serbia, the pro-western ruling elite seems more concerned about keeping the US embassy onside than with commemorating the Nato bombing of ten years ago in an appropriate fashion.

The biggest event to mark the anniversary was an international conference, organised by the Belgrade Forum for a World of Equals, a non-governmental organisation. Delegates from around the world attended, including the former US attorney general Ramsey Clark and the Labour ex-MP Alice Mahon. Yet Deputy Prime Minister Ivica Dacic was the only participant from the Serbian government. His speech was one of the meeting’s most low-key. On 24 March, a major anti-Nato rally was held in Belgrade’s main square, Trg Republike. There were speakers from the US, Germany and Russia – but no input from the Serbian government. The most it came up with was a commemorative sitting of the cabinet, at which Prime Minister Mirko Cvetkovic declared that the attack of ten years ago was “illegal, contrary to international law, without a decision by the United Nations Security Council”. Those looking for a more passionate denunciation of Nato actions from governing circles have been disappointed.

The reality is that Serbia’s ruling elite are seeking to take the country closer to the Nato fold. Serbia is to open its first diplomatic and military mission at Nato headquarters in Brussels this summer, and military manoeuvres involving soldiers from several Nato states will take place in Serbia this autumn.

Such moves fly in the face of public opinion. “There is an overwhelming majority of those among the Serbs who believe Serbia’s entering a Nato pact would have been a bigger disgrace than if Jacqueline Kennedy had married Lee Harvey Oswald,” Matija Beckovic, one of Serbia’s leading poets, told an anti-Nato gathering late last month.

Meanwhile, pro-American politicians in Serbia continue to blame the conflict of the late 1990s on the country itself and on Slobodan Milosevic, then leader of the rump Yugoslavia. But a growing weight of evidence indicates that the 1999 war had little to do with Milosevic, and everything to do with the US’s economic and military hegemonic ambitions in the Balkans.

Lord Gilbert, the UK’s defence minister in 1999, has admitted that “the terms put to Milosevic at Rambouillet [the international conference preceding the war] were absolutely intolerable . . . it was quite deliberate”. In an affidavit to the International Criminal Tribunal for the former Yugoslavia, Colonel John Crosland, the UK’s military attaché in Belgrade from 1996-99, stated that the US had decided on regime change in Serbia and had decided to use the terrorist Kosovo Liberation Army to achieve that end. Last month, a documentary on Serbian state television showed that the deaths of 40 people in Racak in January 1999 resulted from a legitimate anti-KLA police action and were only declared a “massacre” by the US Kosovo Verification mission to justify Nato actions.

“The war was not Serbia’s fault, nor the fault of Slobodan Milosevic,” Aleksandar Vucic, deputy leader of the Serbian Progressive Party, told me. “It was the fault of those who did the bombing.” Such views may not go down well in western corridors of power, but they undoubtedly chime with what most ordinary Serbs think.

With the Serbian economy in free fall and pro-western factions likely to pay the price in elections expected before the end of this year, it is probable that future anniversaries of the Nato bombing will receive more enthusiastic support from governing circles.


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Jugoslavia dieci anni dopo


Posted By rino On 27 Marzo 2009 @ 5:22 pm In NO WAR | No Comments


Il 24 marzo 2009 iniziava, con i bombardamenti sulle principali città, l’aggressione da parte della NATO alla Jugoslavia, o perlomeno, a quanto restava di essa: la Repubblica Federativa di Jugoslavia.

Si disse che era in atto un genocidio nei confronti della componente albanese della popolazione della provincia serba del Kosovo-Metohija., che si trattava di una guerra umanitaria, la prima guerra umanitaria della storia.

In realtà si trattò di una tipica guerra territoriale, in cui le forze della NATO presero posizione a favore dei guerriglieri albanesi dell’UCK, o KLA (Kosovo Liberation Army).

La provincia serba del Kosovo-Metohija era un crogiuolo di culture, infatti era popolata da Serbi, Albanesi, Rom, Croati, Turchi, Egiziani, appartenenti a varie religioni, dalla cristiano-ortodossa alla cristiano-cattolica, alla musulmana, all’ebraica. Le lingue ufficiali erano il serbo-croato e l’albanese, ma in certe località esse comprendevano anche il turco. Da anni una parte della popolazione albanese del Kosovo perseguiva l’indipendenza, e la formazione di un nuovo stato: alcune forze politiche per ottenere l’indipendenza aderivano ad una strategia diplomatica (Rugova), altre al ricorso alle armi (la sopraccitata UCK). Da anni le forze della guerriglia si scontravano con l’esercito jugoslavo, in scaramucce e attentati, ma l’impegno delle forze preponderanti della NATO fecero spostare nettamente l’ago della bilancia a favore della guerriglia albanese.

Il Kosovo è del resto una regione appetibile dal punto di vista delle materie prime (piombo, zinco, argento, oro nel complesso minerario di Trepča) e della produzione agricola; il Kosovo inoltre è in posizione strategica sia per quanto riguarda il trasporto del gas dal Caucaso ex sovietico sia per quanto riguarda la dislocazione delle forze NATO in generale, ed americane in particolare, nel progressivo avvicinamento alla Russia e al conseguente progettato accerchiamento.

La guerra contro la Jugoslavia fu preceduta dalla solita vergognosa campagna mediatica, gestita da apposite agenzie, pagate per costruire l’equazione Serbi=nazisti e Albanesi= Ebrei, paradigma che si è constatato, consente ormai da tempo la giustificazione di qualsiasi aggressione militare.

La propaganda televisiva riuscì a sembrare una specie di Schindler list, in cui alle nefandezze dei malvagi Serbi ogni tanto si contrapponeva l’azione di qualche “giusto” locale: una visone fantastica degli avvenimenti che contagiò anche la stampa di sinistra (dal manifesto a Liberazione, le posizioni pacifiste non si curarono di analizzare la situazione reale, ma con lo slogan “né con la NATO né con Milošević” in pratica accreditarono la menzogna del genocidio della popolazione albanese). Avere in pratica appoggiato le bugie della NATO fu una vera e propria sconfitta della classe operaia europea.

86 giorni di ininterrotti bombardamenti su tutta la Jugoslavia ebbero come obiettivi principali gli impianti industriali, le infrastrutture, le televisoni, e poi scuole, ospedali, edifici simbolo (il museo della Resistenza al nazismo di Kragujevac, il palazzo che aveva ospitato il comitato centrale delle Lega dei comunisti jugoslavi a Belgrado, l’ambasciata cinese..), e in secondo luogo obiettivi militari.


Le conseguenze immediate furono alcune migliaia di vittime, prevalentemente civili, fra cui anche molti bambini, e un Paese riportato indietro dal punto di vista dello sviluppo di una cinquantina d’anni.

Ma la guerra, esclusivamente dall’aria, fu sostanzialmente una guerra chimica, anche se si usarono essenzialmente armi tradizionali: il bombardamento di impianti chimici e petrolchimici, di centrali elettriche, e in generale di impianti industriali, causò la fuoriuscita di materiale tossico in quantità così massiccia, da costituire un avvenimento unico nel suo genere, le cui conseguenze sulla salute e sull’ambiente non si sono ancora potute valutare nella loro complessità date le dimensioni abnormi del fenomeno.

Per completezza è necessario ribadire che fu usato anche l’uranio impoverito, ma pare solo nella regione del Kosovo.

In ogni caso, l’esperimento di cui fu cavia la Jugoslavia può considerarsi un crimine di guerra, cui hanno partecipato molti stati europei, tra cui l’Italia di D’Alema, e non solo per piaggeria verso gli Stati Uniti: D’Alema si vantò che con questa impresa l’Italia aveva ottenuto “un posto tra i grandi della Terra, visto che nei bombardamenti si era stati secondi solo a Stati Uniti e Gran Bretagna…”

Le conseguenze economiche furono una ulteriore penetrazione del capitale straniero occidentale in questa parte di Europa orientale, le conseguenze politiche la cosiddetta indipendenza del Kosovo, proclamata nel febbraio del 2008, in barba alla risoluzione dell’ONU dell’immediato dopoguerra, e la cacciata di Serbi e altre nazionalità dalla regione (soprattutto nel 2004, sotto gli occhi delle truppe NATO), che è diventata uno stato etnico.

Attualmente in Kosovo esiste la più grande base militare americana del mondo: Camp Boundsteel.

Tamara Bellone

Article printed from metropoLiS - Rivista Online: http://www.lsmetropolis.org

URL to article: http://www.lsmetropolis.org/2009/03/jugoslavia-dieci-anni-dopo/


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Cosa rimane


26.03.2009
    scrive Nicole Corritore 

Dieci anni dopo la campagna aerea della Nato, Serbia e Kosovo devono ancora fare i conti con la pesante eredità di 78 giorni di bombe. Inquinamento ambientale, cluster bombs, proiettili all'uranio. Un nostro articolo sulla situazione attuale

Il 24 marzo 1999 alle 18 e 15 minuti decollano dalla base militare di Aviano due F 116. L'operazione "Determined Force" della Nato prendeva avvio e l'Ansa da lì a pochi minuti avrebbe lanciato in prima mondiale la notizia. Ancora non si sapeva che si sarebbero usati proiettili all'uranio impoverito, bombe a grappolo (cluster bomb) o che sarebbero state colpite fabbriche che trattavano composti chimici altamente tossici. 

Il caso della Fiat serba e della "città morta" 

Non sono pochi i complessi industriali colpiti nei 78 giorni della campagna aerea della Nato, ma vale la pena parlare di almeno due casi emblematici. Gli stabilimenti della Zastava, grande colosso dell'industria automobilistica della ex Jugoslavia, sono situati a 130 km da Belgrado, nella città di Kragujevac. Furono colpiti pesantemente: il primo attacco missilistico che li distrusse in gran parte avvenne all'alba del 9 aprile mentre tre giorni dopo caddero gli ultimi 14 missili che diedero il colpo di grazia. 176 operai risultarono feriti ma il conto più salato venne pagato anni dopo da chi era impegnato nell'operazione di pulizia della fabbrica dalle macerie. 

Il 15 aprile del 2004 Radio B92 intervistò Dragan Stojanović, responsabile di una delle équipe che realizzarono il risanamento strutturale dell'azienda. Stojanović raccontò in quell'occasione che a suo avviso la fabbrica era stata colpita da proiettili all'uranio impoverito. “Altrimenti non ci si spiega l'alto numero di colleghi deceduti. Le foto di malati di carcinoma e gli annunci funerari nella bacheca posta all'ingresso dell'azienda, sono divenuti cosa di tutti i giorni". Raccontò inoltre che all'inizio del risanamento era stato promesso uno screening sanitario costante per i 1260 operai coinvolti nella bonifica. Promessa non mantenuta. 

Fulvio Perini, della CGIL Torino, è da anni coinvolto in un progetto a sostegno degli operai della fabbrica serba. "Venuti a conoscenza di storie di operai che si ammalavano di cancro o che erano deceduti, segnalammo il caso all'ultima Commissione d'indagine del Senato sull'uranio impoverito e la presidente, Lidia Brisca Menapace, accolse con favore la proposta di realizzare una ricerca", afferma. “Utilizzando un metodo specifico in uso all'Istituto Superiore di Sanità italiano, prendendo però in considerazione anche il rischio da esposizione alle nano-particelle rilasciate nell'aria con lo scoppio dei proiettili all'uranio impoverito, si sarebbe potuto realizzare uno studio importante. Perché si avevano precisi dati per ciascun operaio: identificazione del soggetto, ricostruzione della storia lavorativa durante la bonifica, dati epidemilogici della malattia e numero dei decessi. Tutti dati recepibili presso il poliambulatorio della fabbrica stessa". Ma la Commissione d'indagine italiana chiuse i battenti nel marzo del 2008 a causa della crisi di Governo, e il progetto epidemiologico rimase nel cassetto. 

Le bombe piovute sulla città di Kragujevac colpirono anche tre centrali di trasformazione elettrica che utilizzavano Piralen (Policroruro di fenile - PCB) un olio altamente cancerogeno usato per il sistema di raffreddamento. Secondo Branko Jovanović, della Protezione civile di Kragujevac, dai dati ufficiali dell'Ufficio Ispettivo Nazionale per la tutela dell'ambiente del 2001 risultava che se ne erano riversati sul territorio della città più di 2 tonnellate. 

Forse la "responsabilità" internazionale di questa conseguenza ha inciso nell'avvio del progetto di bonifica dai numerosi depositi di piralen ancora esistenti, iniziato a seguito della firma da parte della Serbia della Convenzione di Stoccolma nel 2002. L'allora ministra per l'Ambiente, Andjelka Mihajlov, dichiarò che non si possedevano dati precisi sulla quantità nel paese di questo olio tossico: le stime del ministero parlavano di circa 500 tonnellate. Non avendo la Serbia siti dove poterlo distruggere, nel 2002 si avviò il suo trasferimento all'estero: da una raffineria di Novi Sad partirono 31 tonnellate per la Germania, mentre 250 tonnellate di piralen della Zastava di Kragujevac vennero incenerite in Svizzera. Il piralen però si utilizza ancora. Lo scorso febbraio nella città di Zrenjanin in Vojvodina, un grande incendio della fabbrica "Radijator" provocò rilascio di piralen nell'ambiente. 

Altro caso emblematico quello della città di Pančevo, oggi chiamata “mrtav grad”, città morta. Quest'ultima possiede nelle immediate vicinanze dell'abitato, una zona industriale composta da tre fabbriche chimiche: una raffineria petrolifera, un'industria di concimi chimici azotati e un complesso petrolchimico. Tutte e tre erano dei grandi inquinatori di per sé. E tutte e tre nel ’99 vennero colpite ripetutamente. Nel 2000 l'UNEP, agenzia delle Nazioni Unite per la tutela ambientale approvò un programma di risanamento delle aree bombardate. L'organizzazione non disponeva però di propri mezzi finanziari e raccolse solo 11,5 milioni dei 20 milioni di dollari necessari per portare a termine i 27 progetti messi in cantiere e così si dovette chiudere il programma a metà del lavoro. 

Da allora nella cittadina di Pančevo si è mossa, se non altro, la cittadinanza. In questo ha inciso l'installazione in città di 4 centraline di rilevamento, su iniziativa della Provincia di Ravenna, per misurare il livello di inquinamento dell'aria provocato dalle fabbriche obsolete e rappezzate alla meglio dopo il bombardamento. “Grazie alle centraline Ravenna ci ha offerto dati e argomentazioni concrete per sostenere le proteste... E l'atteggiamento del ministero verso Pančevo ha cominciato a cambiare", racconta il sindaco della città, Vesna Martinović. Un interesse che nei prossimi giorni porterà il neo-ministro serbo per l'Ambiente - Oliver Dulić - a partecipare ad un tavolo di concertazione con le autorità locali della città. 

Bombe a grappolo 

"Si stima che delle migliaia di cluster bomb sganciate dalla Nato sulla Serbia, ad oggi siano 2.500 quelle inesplose, per la maggior parte concentrate nel sud del paese, su di una estensione di 15 chilometri quadrati in un territorio in cui vivono circa 160.000 persone". Lo si afferma in un servizio giornalistico andato in onda recentemente su RadioTV B92 a seguito della conferenza stampa tenuta a Belgrado il 10 marzo scorso dalla CMC (Cluster Munition Coalition) organismo che riunisce oltre 200 associazioni e organizzazioni non governative - di cui nove serbe - che si battono per il bando di questi ordigni. 

Quella delle bombe a grappolo è una questione che la Serbia cominciò ad affrontare solo un anno e mezzo fa, dopo aver ottenuto dai vertici Nato le coordinate dei territori bombardati, grazie alla pressione politica di molti paesi. L'allora ambasciatore serbo presso la Nato, Branko Milinković, ritirò a Bruxelles le mappe dei 219 siti colpiti con questo tipo di ordigni, otto anni dopo i bombardamenti. 

"Se si continua a sminare i siti colpiti con il sistema attuale, si stima che ci vorranno 20 anni e 30 milioni di euro per completare il lavoro", ricorda Thomas Nash del CMC. Le cluster bomb sono ordigni di grandi dimensioni in grado di rilasciare nell'aria bombe più piccole, chiamate bomblet, che si disperdono su un'area ampia quanto 2-3 campi di calcio. Inoltre, possono rimanere attive per anni contaminando il terreno al pari delle mine anti-uomo, bandite in tutto il mondo dell'entrata in vigore della Convenzione di Ottawa nel 1999. La pericolosità delle cluster bomb ha portato nel dicembre 2008 a Oslo alla firma della Convenzione per la loro totale messa al bando da parte di molti paesi. Ad oggi i firmatari sono 94 e i processi di ratifica necessari alla sua applicazione sono tuttora in corso, ma la Serbia - assieme al Kosovo - rimane al momento l'unico paese del sud est Europa che non l'ha ancora siglato. Un comportamento definito da Thomas Nash controproducente, oltre che politicamente grave, perché se venisse firmato sarebbe più facile accedere a finanziamenti internazionali per lo sminamento dando un taglio alle conseguenze socio-economiche provocate nel paese fino ad oggi. 

E poi c'è il Kosovo. Nell'ultimo rapporto del Landmine Monitor, datato 2008, si scrive che nello stato da poco indipendente non sono certi né l'estensione dell'area contaminata né il numero di vittime provocate nei primi otto anni dai bombardamenti. Secondo alcune istituzioni intrnazionali di stanza in Kosovo, quali il Mine Action Coordination Center (MACC) dell'UNMIK, tra giugno '99 e fine 2007 risultano essere rimaste vittime di materiali inseplosi 436 persone di cui 111 in maniera mortale. Landmine Monitor sottolinea che, secondo gli ultimi dati forniti dall'OKPCC (Office of the Kosovo Protection Corps Coordinator) responsabile per le azioni di sminamento e bonifica da ordigni inesplosi, all'agosto del 2008 la maggior parte dei siti - conosciuti - di mine anti-uomo e cluster bomb inesplose risultavano bonificati, mentre si prevedevano anni per liberare il paese da quelle che definisce "ERW - explosive remnants of war", perché non sarebbe ancora precisa la conoscenza dell'estensione del territorio contaminato. 

Uranio impoverito 

Si parla di contaminazione anche nel caso delle bombe all'uranio impoverito, usate dalla Nato su Serbia e Kosovo nel 1999 ma per altro già lanciate in numero di 10.800 - a totale insaputa dell'opinione pubblica - sul territorio della Bosnia Erzegovina nel 1995. L'uranio impoverito (Depleted Uranium) deriva da materiale di scarto delle centrali nucleari e viene usato per fini bellici per il suo alto peso specifico e la sua capacità di perforazione. Quando un proiettile al DU colpisce un bunker o un carro armato, vi entra senza incontrare alcuna resistenza e allla sua esplosione ad altissima temperatura rilascia nell'ambiente nano-particelle di metalli pesanti. Ad oggi, viene confermato dalla ricerca scientifica che questi proiettili sono pericolosi sia per la loro radioattività emanata sia per la polvere tossica che rilasciano nell'ambiente. 

Secondo un rapporto redatto nel novembre 2000 dall'UNEP (United Nations Enviroment Programme) a seguito della prima missione post-conflitto realizzata in Kosovo, tra il 16 aprile e il 28 maggio 1999 risultano 113 i siti colpiti, per un totale di circa 31.000 proiettili con punte di 1.000 proiettili in un giorno su di un unico sito. L'area più colpita risulta quella occidentale, al confine con l'Albania, dove tra l'altro venne subito stanziato gran parte del contingente italiano KFOR. 

In merito al territorio della Serbia, i dati forniti dalla Nato riferiscono che sono state circa 2.500 le bombe al DU lanciate nel 1999, tutte nel sud del Paese e concentrate su quattro siti: Pljackovica presso Vranje, Borovac vicino a Medvedje, Bratoselce vicino alla città di Bujanovac e Reljan, situato a pochi chilometri da Preševo. 

Purtroppo la guerra dei numeri si fa ancor'oggi sui presunti civili e militari ammalatisi e deceduti a causa del DU, sia in Serbia e Kosovo sia nei paesi da cui provengono i militari delle missioni internazionali. Per parte italiana, dopo nove anni di proteste pubbliche, ricorsi in tribunali penali e civili e due Commissioni d'indagine parlamentare, si è raggiunto un primo risultato: "Abbiamo approvato un provvedimento che prevede in tre anni lo stanziamento di 30 milioni di euro per risarcire le vittime dell’uranio impoverito e delle nano-particelle". Sono le dichiarazioni fatte dal ministro La Russa lo scorso 19 dicembre. Si è arrivati al provvedimento anche grazie al fatto che l'ultima Commissione d'indagine, non potendo confermare per ora - ma neanche escludere - un legame certo tra le malattie oggetto dell'indagine e l'esposizione al DU, ha sostituito al "nesso di causalità", il "criterio di probabilità". In pratica, il fatto stesso che la malattia si sia verificata costituisce di per sé, a prescindere dalla dimostrazione del nesso diretto, motivo sufficiente per riconoscere i risarcimenti. 

Domenico Leggero, fondatore dell'Osservatorio Militare che in questi anni ha sostenuto i militari nelle loro battaglie, lo considera un risultato significativo ma definisce lo stanziamento già insufficiente: "A noi risulta che i casi di militari che hanno contratto una malattia siano adesso (ndr: al 24 marzo 2009) 2.558, mentre il numero di deceduti sia salito a quota 171". 

E in Serbia e Kosovo? E' proprio il caso italiano, che viene seguito dalla stampa locale fin dal 2001, a far pensare che l'aumento dell'incidenza delle malattie tumorali riscontrato negli ultimi anni in Serbia e Kosovo sia legato alla "Sindrome dei Balcani". Legame che però non può ancora essere considerato al pari del "criterio di probabilità" in base al quale si è deciso il provvedimento italiano. In Serbia e in Kosovo non sono stati mai avviati studi epidemiologici ad hoc. Eppure lo scorso 2 febbraio in un suo dossier, il rinomato quotidiano belgradese Politika titolava: "Kosmet je mala Hiroshima" (Il Kosovo è una piccola Hiroshima). Si cita il libro di Mirjana Andjelković-Lukić, esperta in armi ed esplosivi al Centro tecnico-scientifico dell’esercito serbo. Da esso risulta che alti ufficiali dell'esercito serbo sono morti di cancro dopo aver effettuato nel 2000 delle ricerche sul terreno e che, secondo i dati raccolti, il livello di radiazioni gamma e beta risultarono due volte superiori alla norma. 

Secondo un'altra ricerca, avviata sette anni fa in Kosovo e realizzata dal team dell'internista-cardiologo Nebojša Srbljak - fondatore dell'organizzazione non governativa "Milosrdni andjeo" (Angelo misericordioso) di Mitrovica, si tratterebbe di una vera e propria epidemia: "Nel territorio di Kosovska Mitrovica rispetto a prima dei bombardamenti l'aumento delle affezioni di natura maligna tra i civili raggiunge punte del 200%". Srbljak confronta dati del 2007 con quelli raccolti nel periodo tra il 1998 e il 2002 e si lamenta del fatto che le autorità serbe e kosovare non si stanno in alcun modo muovendo per sondare il caso e tutelare e assistere i propri cittadini. 

La partita relativa ai civili rimane tutta da giocare anche in Italia. Nella relazione finale dell'ultima Commissione di indagine presso il Senato, precocemente chiusa nel febbraio 2008, oltre a raccomandare il completamento della raccolta e dell'analisi epidemiologica dei dati sanitari dei militari, si sottolinea: "Una nuova attenzione si è concentrata sul personale civile delle organizzazioni non governative che nel corso degli anni hanno prestato la loro attività volontaristica nei teatri di guerra e nel cui ambito sono pure segnalati casi anomali di malattie (...). In proposito, la Commissione ha avviato a gennaio 2008 uno specifico progetto di ricerca, che la scadenza del mandato ha impedito di proseguire". 

C'è da sperare che le ultime interrogazioni presentate al Parlamento italiano da due gruppi di senatori, per l'istituzione di una nuova Commissione d'indagine, vadano in porto e che tale Commissione possa ottenere da subito gli strumenti per operare. C'è da sperare che l'Unione Europea si muova per finanziare e sostenere politicamente un'approfondita e definitiva indagine nei territori dei Balcani, ascoltando gli appelli fatti finora da alcuni - pochi - deputati europei. C'è da sperare che venga raccolto l'appello del Parlamento europeo lanciato nel maggio 2008 affinché si arrivi al bando delle armi all'uranio impoverito, usato nei Balcani ma anche in Somalia, Iraq, Afghanistan... ed in ultimo nella Striscia di Gaza. C'è da sperare.