(italiano / francais)

Trafic d'organes: Kouchner rit

1) Kosovo: le atrocità hanno un nome (Luis Carapinha)
2) Trafic d’organes : Kouchner savait (Vreme)
3) Aggiornamenti da glassrbije.org
4) FLASHBACK: Les tueurs du Kosovo (Rick Rozoff, mai 2008)

Autres liens:

« J’ai une tête à vendre des organes, moi ? »
Regardez la vidéo de Bernard Kouchner 
tout en riant, démentant le trafic d’organes:

dossier : Trafic d’organes de l’UCK : « Au Kosovo, tout le monde est au courant » 
http://balkans.courriers.info/spip.php?page=dossier&id_article=16529

Trafic d'organes : le rapport de Dick Marty secoue la diaspora kosovar en Suisse
http://balkans.courriers.info/article16565.html

Trafic d'organes : l'Albanie accuse Dick Marty, mais est ouverte à une enquête
http://balkans.courriers.info/article16571.html

Trafic d'organes et fraude électorale au Kosovo : Hashim Thaçi contre-attaque
http://balkans.courriers.info/article16589.html

Kosovo : après les fraudes massives du 12 décembre, on revote le 9 janvier
http://balkans.courriers.info/spip.php?page=dossier&id_article=16234

Kosovo : « les élections ont été manipulées »
« Les élections ont été manipulées » : voilà ce qu’a déclaré à Koha Ditore la rapporteuse du Parlement Européen pour le Kosovo. Selon Ulrike Lunacek, eurodéputée verte, ces deux tours de scrutin n’ont pas été réguliers. Cela pourrait nuire au processus d’adhésion à l’UE. Plusieurs partis réclament l’annulation de tout le processus et l’organisation d’un nouveau scrutin au niveau national...
http://balkans.courriers.info/article16655.html


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Kosovo: le atrocità hanno un nome

di Luis Carapinha
su Avante del 13/01/2011

Un rapporto del Consiglio d'Europa rivela i crimini efferati di Hashim Thaci

Traduzione di l'Ernesto online

Il rapporto del Consiglio di Europa che evidenzia le responsabilità dell'attuale primo ministro del Kosovo ed ex comandante dell'UCK., Hashim Thaci, quale autore di crimini ripugnanti non può che riportare alla luce la sordida storia della guerra di smembramento della Jugoslavia.

La natura palesemente criminale dell'occupazione militare da parte della NATO della ex provincia della Serbia in seno alla federazione jugoslava è ampiamente dimostrata. Così come il processo di trasformazione del Kosovo in un protettorato dell'imperialismo e il tentativo della sua legittimazione attraverso l'orchestrata “dichiarazione unilaterale di indipendenza” del 2008.

Il rapporto del senatore svizzero Dick Marty che, curiosamente, è stato divulgato in corrispondenza delle elezioni parlamentari del 12 dicembre che hanno dato la vittoria alla formazione di Thaci, non presenta, in sostanza, niente di nuovo, a parte l'interesse che riveste il materiale descrittivo dei fatti che contiene.

Il quadro dantesco corroborato dagli allegati di Marty si colloca, oggettivamente, agli antipodi del copione mistificatorio diffuso da Washington: i combattenti dell'UCK per i supremi “diritti umani e i valori americani”, riciclati in seguito in Corpo di Protezione del Kosovo, sono in realtà un'organizzazione criminale responsabile di assassini in massa e della pulizia etnica delle minoranze. La morte dei prigionieri per estrarre e trafficare reni e altri organi era una delle specialità dell'organizzazione terrorista albanese-kosovara [istruita e equipaggiata, come si sa, dai servizi segreti di USA, Germania e Israele]. Costoro si dedicavano anche al traffico di droga e di armi, allo sfruttamento della prostituzione, al riciclaggio di denaro e a molte altre oscure pratiche illecite che comprendono tortura, rapimento e sparizione di cittadini nemici o sospetti, non solo serbi, ma anche albanesi, tzigani, ecc. Le attività criminali del cartello dominante, capeggiato dal primo ministro Thaci che è anche leader del Partito Democratico del Kosovo, sono proseguite sotto diverse forme fino al giorno d'oggi, comprendendo anche “la monopolizzazione violenta dei principali settori economici del Kosovo, dai combustibili all'edilizia civile, riferisce il documento. Un'autentica “fiera capitalista dei più piccoli” è, dunque, questo Kosovo indipendente Camp Bondsteel, il maggiore creato dai tempi della guerra del Vietnam.

E' questo lo scenario della reale “catastrofe umanitaria” del Kosovo che i media dominanti hanno sempre nascosto.

Il rapporto di Marty non tralascia di esprimere turbamento per la passività della “comunità internazionale” - dai governi degli USA e dei paesi alleati fino a alle autorità dell'UE sul terreno -, che hanno chiuso “gli occhi di fronte ai crimini di guerra dell'organizzazione” che ha coadiuvato il KFOR nell'occupazione e nella vera e propria pulizia etnica del Kosovo.

Nulla di ciò è nuovo.

Era conosciuto già anche il ruolo del TPI (Tribunale Penale Internazionale) per la ex Jugoslavia, come organo di giustizia dei vincitori, che è discretamente additato nel rapporto come negligente nell'inchiesta e accusato, c'è da rimanere di stucco, di avere distrutto le prove raccolte sui crimini dei responsabili kosovari, una cosa che, per l'ex inquisitrice Carla del Ponte, era “inconcepibile”.

La sessione plenaria dell'APCE (Assemblea Plenaria del Consiglio d'Europa) aiuterà forse a far luce sulla matassa di questo gomitolo criminale che riguarda i rappresentanti del potere fantoccio di Pristina, dopo più di un decennio di copertura complice in merito alla materia da parte del Consiglio d 'Europa e di tutte le istanze dell'architettura capitalista in Europa.

Con l'Albania ormai dentro alla NATO e la destra al potere a Belgrado, ansiosa di far arrendere il paese ai suoi carnefici, forse questo è il momento adatto per stendere i panni sporchi.


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http://www.michelcollon.info/Trafic-d-organes-Kouchner-savait.html?lang=fr

http://balkans.courriers.info/article16584.html


Trafic d’organes : Kouchner savait


Vreme, 18 décembre 2010

La tempête soulevée par le rapport de Dick Marty n’est pas près de retomber, et elle ne concerne pas seulement le rôle d’Hashim Thaçi. Bernard Kouchner, l’ancien chef de la Minuk, était forcément au courant des activités criminelles impliquant d’anciens membres de l’UCK, voire du trafic d’organes lui-même. C’est ce que confirme le capitaine canadien Stu Kellock, ancien chef de la police de la Minuk.


Par R.S.V.


« Moi, fermé les yeux !!? Pauvre Dick Marty... Nous nous battions jour et nuit contre le crime organisé, contre la violence. Toute notre action était consacrée à la justice. Je dois aussi me défendre. Je ne sais pas qui est ce Dick Marty, je ne le connais pas personnellement. Il est envoyé par le Conseil de l’Europe et nous devons le respecter. Je respecte sa mission, et j’ai lu son rapport avec beaucoup d’attention, mais je demeure très sceptique », a déclaré Bernard Kouchner.Bernard Kouchner, l’ancien chef de la Minuk, la mission de l’Onu au Kosovo a rejeté dans une déclaration à la BBC toutes les accusations qui pourraient peser sur lui, démentant qu’il aurait « fermé les yeux sur l’affaire du trafic d’organe au Kosovo au nom de la stabilité politique »...

Il a répété qu’il doutait de l’exactitude des allégations du rapport de Dick Marty, mais qu’il estimait que c’était maintenant aux enquêteurs d’Eulex d’enquêter « de manière systématique » sur les faits allégués par le rapport. Bernard Kouchner a également répété qu’il avait entendu parler pour la première fois du trafic d’organes dans le rapport de Carla Del Ponte et qu’l avait été surpris.

Le médecin légiste José Pablo Baryabar, ancien chef du bureau d’investigation pour les disparus et de la médecine légiste auprès de la Minuk, a déclaré à ce même sujet à la BBC : « Les policiers allemands ont trouvé 400 échantillons d’ADN au Kosovo en 1999. En 2002, j’ai demandé à voir ces échantillons. Les Allemands ont répondu qu’ils les avaient détruits car le TPI de la Haye les avait autorisé à le faire ».


Une mission délicate et mal gérée pour Eulex

Dick Marty, au paragraphe 8 de son rapport, met en lumière des indices de dissimulation de preuves très significatifs : « Ainsi, la mission Eulex, déployée depuis 2008, a-t-elle hérité d’une situation très difficile. Les nombreux dossiers sur les crimes de guerres, particulièrement ceux où les accusés sont des combattants de l’UÇK, ont été laissés par la Minuk dans un triste état : preuves et témoignages égarés, périodes creuses beaucoup trop longues entre des enquêtes incomplètes. Les représentants d’Eulex allaient même jusqu’à partager avec nous, lorsque nous venions au Kosovo pour des enquêtes ponctuelles, leur crainte de devoir abandonner un grand nombre d’affaires en cours ».

Dans la note de bas de page qui accompagne cette affirmation, il précise : « On a appris que certains pays qui ont envoyé des troupes au sein de la Kfor, comme par exemple la Grande-Bretagne, ont récupéré toute la documentation, et que celle-ci n’était plus consultable par les enquêteurs d’Eulex qu’après une demande spécifique à renouveler à chaque cas, ce qui ralentit considérablement la recherche de la justice ».

On peut aussi lire, toujours dans ce huitième paragraphe : « Quelques-uns de nos contacts, des représentants de la société civile naissante, n’ont pas hésité à critiquer Eulex : on s’attendait à ce que la mission européenne s’attaque aux ’intouchables’, dont le passé plus que flou était un fait notoire. Malheureusement ces attentes son restées vaines : il y a eu beaucoup d’annonces et de promesses, mais les résultats tangibles restent encore à venir. Le cas de Nazim Bllaca, le ’dénonciateur’, qui a affirmé publiquement avoir éliminé des opposants sous les ordres de personnes occupant aujourd’hui de hautes fonctions politiques, est significatif. On a attendu quatre jours avant de l’arrêter et de le placer sous protection. La manière dont Eulex va traiter cette affaire sera un bon test pour vérifier jusqu’où cette mission est prête à aller pour faire triompher la justice » (Lire notre article « Kosovo : Nazim Bllaca, les confessions du tueur du PDK).

Les États-Unis ont affirmé, par la bouche du porte-parole du Département d’État, Phillip J. Crowley, qu’ils soutiendraient toutes les enquêtes des autorités compétentes menées à partir des accusations contenues dans le rapport de Dick Marty, mais ils annoncent aussi qu’ils continueront malgré tout à collaborer avec le Premier ministre du Kosovo, Hashim Thaçi, malgré le rapport qui le met en lien direct avec les crimes.

Phillip J. Crowley précise que le rapport ne changera pas les rapports des USA avec Pristina : « Je ne pense pas que cela va changer fondamentalement les rapports américano-kosovars. Ceux-ci sont basés sur des intérêts mutuels, et non sur une personne en particulier ».

Dans le paragraphe 70 de son rapport, Dick Marty fait pourtant explicitement appel aux Américains : « Hashim Thaçi et les autres membres du ‘groupe de la Drenica’ sont mentionnés comme étant des acteurs clés dans les rapports d’informations sur les structures du crime organisé au Kosovo, à l’image d’une véritable mafia. J’ai étudié ces divers rapports avec consternation et un sentiment d’insulte morale ».

Dans la note en bas de la page 27, rattachée à ce paragraphe, il précise : « ces dix dernières années, les services de renseignements de plusieurs pays occidentaux, y compris le Bureau Fédéral d’Investigation (FBI) des États-Unis, ainsi que plusieurs analystes de divers nationalités qui travaillent au sein des structures de l’Otan ont préparé des rapports lourds d’accusations, étayés par des faits, basés sur des sources fiables, sur toutes les activités illégales de ce fameux ‘groupe de Drenica’. »


Les « confessions » de Stu Kellock, ancien chef de la police de la MINUK

L’ancien chef du Département de police de la Minuk en 2000 et 2001, le capitaine canadien Stu Kellock, affirme dans une interview publiée sur le site internet de la télévision nationale serbe www.rst.rs que des rumeurs circulaient sur un trafic d’organes mais qu’il n’avait pas assez d’hommes pour les vérifier, et qu’il est impossible que le chef de la mission des Nations Unies de l’époque, Bernard Kouchner, n’ait pas été mis au courant des ces aspects de la criminalité organisée au Kosovo.

« Je ne peux pas affirmer que Kouchner connaissait le trafic d’organe, mais il est impossible qu’il n’ait pas eu d’informations sur le crime organisé au Kosovo. Le commissaire de police l’informait régulièrement, et les médias lui posaient de nombreuses questions à ce sujet ».

« J’étais tout à fait conscient de qui était monsieur Thaçi et de l’influence qu’il avait. Cependant, dans les cercles ou j’exerçais mon travail, toute critique à son égard ou à l’égard de ses collaborateurs était immédiatement rejetée. J’ai été témoin de la montée au pouvoir des nouveaux hommes d’État. Il était parfaitement clair que Thaçi avait été choisi et qu’il ne serait jamais mis en accusation pour ses activités criminelles. Pourtant, il avait une influence directe sur la collecte des impôts, le trafic de drogue, de femmes, d’armes et la contrebande en tout genre. »

« Il y a même eu une fusillade, lorsqu’un des agents de la sécurité de la Minuk à été tué et qu’un million de deutschmarks ont été volés. Personne n’a été capable de nous expliquer comment et pourquoi un million de marks en espèces se trouvait dans l’hôpital de Pristina. »

« Je me souviens qu’on a expliqué aux autorités de police que l’arrestation de Sabit Geci - un des fondateurs de l’UÇK, proche collaborateur de Hashim Thaçi, qui a été condamné en 2001 à cinq ans de prison pour extorsion de fonds - provoquerait des réactions au sein de la population locale. De mon côté, on m’a clairement fait comprendre que Sabit Geci serait libre dès le lendemain de son arrestation. Il n’en a pas été ainsi, et j’ai tout fait pour que cela ne se produise pas. Je ne sais pas si l’on cherchait à m’intimider avec ces menaces. À l’époque, je n’étais pas vraiment conscient des enjeux. Tout le monde savait qui était Sabit Geci et qui étaient ses collaborateurs ».

Stu Kellock poursuit ses confessions. « A Tropojë, on a été accueillis par le chef de la police et quelques-uns des ses hommes. Il nous a dit qu’il venait tout juste d’abattre un homme qui se trouvait en détention pour nous montrer qu’il contrôlait la situation ». Selon ses dires, il était clair que les frontières vers l’Albanie étaient contrôlées par d’anciens membres de l’UÇK et que passaient par là, sans aucun problème, de l’héroïne d’Afghanistan, de l’essence, des femmes, des armes et d’autres choses encore. « Je me souviens qu’on essayait de négocier avec ce chef de la police, qui était assis en bout de table comme une sorte de dictateur. Il était visiblement déçu de voir qu’on ne lui avait pas amené de cadeau. À la fin, on a réussi à récupérer quelques voitures qui se trouvaient sur le parking de la police, et à nous assurer des chemins que prenaient les trafics ».



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www.glassrbije.org   in italiano

Gardetto: testimoni in Kosovo rischiano anche la vita


05/01/2011 - Nella relazione sulla tutela delle persone che testimoniano ai processi di crimini di guerra nell’ex Jugoslavia, la quale sara’ probabilemente accettata dall’assemblea parlamentare del Consiglio europeo, e’ stato valutato che in Kosovo i testimoni non sono protetti in modo adeguato e che le persone che decidono di testimoniare si espongono a grandi rischi, incluso quello della  vita. L’inviato del Consiglio europeo Jean Charles Gardetto nella sua relazione ha scritto che i testimoni in Kosovo vengono considerati spesso come traditori e per questa ragione molte persone non si rivolgono agli organi giuridici. Il miglior esempio dei pericoli che corrono i testimoni in Kosovo e’ il processo contro uno degli ex lider dell’UCK Ramus Haradinaj, il quale e’ stato accusato di crimini commessi durante la guerra in Kosovo. Egli e’ stato esonerato da ogni colpa, perche’ piu’ di cento persone non potevano testimoniare. Gardetto ha scritto nella sua relazione che un certo numero di testimoni e’ stato ucciso, includendo Sadik e Veseli Murici, i quali erano nel programma della protezione dei testimoni del tribunale dell’Aja. Gardetto ha sottolineato che un grande problema in Kosovo e’ il fatto che coloro che compiono gli attacchi contro i testimoni non vengono puniti. L’inviato del Consiglio europeo si trovava in Kosovo il 15 e il 16 aprile del 2010.  
 
La Slovacchia si augura che le accuse contro Taci saranno indagate

05/01/2011 - Il capo della diplomazia slovacca Mikulas Dzurinda ha dichiarato a Belgrado che devono essere avviate le indagini dettagliate dopo che l’inviato particolare del Consiglio europeo Dick Marty ha accusato l’uscente premier kosovaro Hasim Taci di aver partecipato al traffico di organi che sono stati tolti a serbi sequestrati in Kosovo. La Serbia ha l’obbligo di collaborare pienamente con il tribunale dell’Aja. La stessa cosa vale per gli albanesi. La Slovacchia si augura che la riunione plenaria del Consiglio europeo del 25 gennaio, alla quale sara’ discussa la relazione di Marty, non si terra’ dietro le porte chiuse e che saranno accettate le conclusioni concrete, ha detto Dzurinda. Egli ha dichiarato che dovrebbero essere verificate le informazioni che alle elezioni legislative, che si sono tenute in Kosovo a dicembre, siano stati commessi molti brogli. La nuova maggioranza in Kosovo dovrebbe formare quanto prima la sua delegazione che guidera’ le trattative con Belgrado, ha dichiarato Dzurinda, il quale e’ l’ospite speciale alla riunione annuale degli ambasciatori serbi a Belgrado.  
 
Eulex ha negato che sia stata formata l’unita’ speciale per il nord

05/01/2011 - L’Eulex non ha formato l’unita’ speciale per il nord del Kosovo. Pero’ a partire dal novembre e’ in funzione la cosiddetta Iniziativa per il nord del Kosovo, nota come Gruppo lavorativo Nord, hanno comunicato i rapresentanti della missione dell’UE Eulex. Quel gruppo e’ formato da 10 a 20 inquirenti della polizia e dell’Eulex, i procuratori e il personale dell’Eulex che lavora alle dogane, ha dichiarato alla radio Europa libera il portavoce dell’Eulex Hans Cristian Classing. L’Iniziatva per il nord della citta’ di  Mitrovica e’ diventata operativa nel novembre del 2010 e in questo momento essa svolge alcune indagini. A causa della natura delicata di quelle indagini, non possono essere rilasciate informazioni su esse. Quando le indagini daranno risultati concreti e quando saranno avviati i processi giuridici, daremo le informazioni. Il Gruppo lavorativo Nord e’ stato formato per la lotta alla criminalita’ organizzata nel nord del Kosovo, ha dichiarato Hans-Cristian Classing.   
 
Patriarca Irinej: il mondo sapeva di quei crimini orrendi

05/01/2011 - Il Patriarca serbo Sua santita’ Irinej ha dichiarato che i rappresentanti della comunita’ internazionale sapevano  del traffico di organi tolti ai serbi sequestrati  che che si svolgeva nel Kosovo. Nel messaggio natalizio che ha letto nel Patriarcato a Belgrado il Patriarca Irinej ha dichiarato che quei crimini sono stati commessi mentre i rappresentanti della comunita’ internazionale tacevano perche’ erano del tutto indifferenti e non gli importava assolutamente che ai serbi sequstrati e uccisi venissero tolti gli organi per essere venduti. I rappresentanti della comunita’ internazionale partecipavano spesso a quei crimini. La verita’ e la giustizia di Dio saranno le ultime a pronunciare il loro giudizio. Il Natale ci garantisce che sara’ cosi’, noi lo sentiamo gia’ e lo sappiamo, ha dichiarato il Patriarca Irinej. 
 
In cinque comuni in Kosovo e’ iniziata la campagna elettorale

05/01/2011 - In cinque comuni in Kosovo e’ iniziata la campagna elettorale del secondo girone delle elezioni legislative che si terranno il 9 gennaio, perche’ sono stati evidenziati brogli eletterolati alle elezioni legislative che si sono tenute il 12 dicembre dell’anno scorso. Le elezioni saranno ripetute a 27 seggi elettorali. La commissione centrale per le elezioni ha terminato ieri sera il nuovo conteggio del 40% delle schede. Prima di comunicare i risultati ufficiali la commissione centrale per le elezioni dovra’ aspettare che sia chiusa la votazione in quei 27 seggi elettorali. 
 
La corte di Pristina ha confermato l’accusa contro Gasi e Rama

05/01/2011 - Nella corte circondariale di Pristina e’ stato cofermato che Fahredin Gasi e Husri Rama saranno processati dopo che Nazim Blaca ha confessato l’anno scorso che dopo gli scontri in Kosovo un guppo di sicari dei servizi segreti del Kosovo uccideva gli oppositori politici del Partito democratico del Kosovo che fa capo all’uscente premier kosovaro Hasim Taci. Sebbene l’accusa sia stata confermata, non si sa ancora quando il processo sara’ avviato, ha dichiarato il portavoce dell’Eulex Blerim Krasnici. Davanti al giudice istruttore Gasi si e’ pronunciato innoncente. Egli e’ la prima persona che e’ stata accusata nel caso Blaca, il quale nella corte di Pristina ha lo status di testimone protetto. Gasi, il quale era appartenente dell’UCK, e’ accusato di essere entrato insisme a Nazim Blaca il 15 giugno del 1999 nella casa di Saljih Gasi, nei dintorni di Lipljane, e di averlo ucciso dalle armi da fuoco. Pure il secondo accusato Husri Rama, il quale e’ accusato di aver aiuato l’uccisione di Gasi, si e’ dichiarato innocente. Nell’anno scorso Blaca ha deciso di parlare pubblicamente delle uccisioni degli opponenti politici del Partito democratico del Kosovo di Hasim Taci. Egli ha accusato lo zio di Taci Azem Sulja di aver ordinato le uccisioni.
 
Ivanovic: Pristina e’ il centro della criminalita’ organizzata

05/01/2011 - Il segretario statale nel Ministero del Kosovo Oliver Ivanovic ha dichiarato all’agenzia Tanjug che Pristina e’ il centro della criminalita’ organizzata e la corruzione e che l’Eulex deve rivolgere l’attenzione a questo fatto. La formazione dell’unita’ speciale dell’Eulex per la lotta alla criminalita’ organizzata nel nord del Kosovo puo’ essere una decisione tattica. Pero’, ogni valutazione che il nord del Kosovo sia il problema piu’ importante e’ il tentativo che non siano presi in considerazione veri problemi. Non c’e’ dubbio che anche nel nord del Kosovo esistano criminali. Pero’ loro sono un piccolo problema rispetto a quello che esiste a Pristina, ha detto Ivanovic. Il successo delle attivita’ delle polizie di tutto il mondo, includendo quella del Kosovo, dipende dalla collaborazione con la popolazione locale. La valutazione dell’Eulex che il nord del Kosovo sia l’unico vero problema certamente non aumentera’ il suo prestigio presso la popolazione serba. Le autorita’ serbe collaboreranno con l’Eulex perche’ la polizia serba e la missione dell’UE in Kosovo hanno siglato il protocollo sulla collaborazione. La loro collaborazione dovrebbe essere approfondita, ha dichiarato Ivanovic.

Jean-Charles Gardetto: in Kosovo uccidono i testimoni

07 gennaio 2011 - Alla sessione invernale dell’Assemblea parlamentare del Consiglio d’Europa, il 25 e il 26 gennaio, oltre la relazione di Dick Marty, si troverà anche la relazione in cui l’inviato Jean-Charles Gardetto constata che in Kosovo uccidono i testimoni dei crimini di guerra. La stampa di Pristina riporta che dopo, il dibattito del 25 gennaio sulla relazione di Marty, che definisce l’amministrazione kosovara con a capo l’uscente premier Hasim Taci, una banda di criminali che si occupa di traffico di stupefacenti, armi e organi umani, all’ordine del giorno si troverà anche l’approvazione della relazione del membro dell’Assemblea del Consiglio d’Europa di Monaco, Charles Gardetto, riguardante la protezione dei testimoni sul territorio dell’ex Jugoslavia, Kosovo incluso. I media di Pristina ricordano che in questo documento il funzionario del Consiglio d’Europa vede il Kosovo come “il buco nero” per quanto riguarda la protezione dei testimoni. Lui evidenzia che in Kosovo vengono uccisi tutti i testimoni che osano deporre sui crimini di guerra commessi in quel territorio. La stampa evidenzia che Pristina e Tirana stanno conformando i passi per la campagna con l’affermazione che le accuse esposte in queste relazioni non sono fondate.

Stampa: gli USA devono appoggiare l’inchiesta sulle affermazioni di Marty

08. gennaio 2011. - Gli Stati Uniti dovrebbero adoperarsi per l’indagine sulle affermazioni esposte nella relazione dell’inviato del Consiglio d’Europa Dick Marty, riguardanti i sequestri e il traffico di organi umani in Kosovo e nell’Albania, e se sarà necessario, per il processo giudiziario, è stato riportato oggi da “Washington post”. Il giornalista Chuck Sudetic ricorda che nella relazione di Marty vengono accusati i leaders kosovari di aver commesso terribili crimini, e i diplomatici americani ed europei e gli esponenti delle Nazioni Unite in Kosovo di aver taciuto al riguarda per mantenere “la stabilità politica”. Per questo motivo gli americani dovrebbero sentirsi traditi dopo la pubblicazione della relazione di Marty sulla criminalità organizzata in Kosovo, il quale deve la sua esistenza agli Stati Uniti, scrive Sudetic. Facendo sapere inoltre che i leaders kosovari hanno iniziato “una brutta campagna” per discreditare le affermazioni di Marty, e che hanno minacciato di iniziare la caccia alla strega contro gli albanesi che hanno aiutato nell’inchiesta, Sudetic constata: “C’è bisogno della voce di Washington per fermare queste minacce in Kosovo, e per indirizzare l’opinione pubblica verso un’inchiesta penale internazionale, e, se sarà necessario, anche verso il processo”.
 
Confermate le accuse contro Geci e Aljija

08. gennaio 2011. - La portavoce dell’EULEX, Irina Gudeljevic, ha dichiarato che il procuratore di questa missione nella Corte circondariale a Mitrovica ha confermato l’accusa contro gli ex comandanti dell’UCK Sabit Geci e Riza Aljija, per i crimini commessi nel 1999. Nell’accusa mostrata alla stampa di Pristina è stato riportato che in uno dei campi di concentramento in Albania che venivano usati per la logistica e l’addestramento dell’UCK, erano imprigionati e torturati civili albanesi che erano sospettati di collaborazione con il regime serbo, o soltanto perché avevano posizioni politiche diverse da quelle dell’UCK.
  
Domani saranno ripetute le elezioni in cinque comuni in Kosovo

08. gennaio 2011. - In cinque comuni in Kosovo domani saranno ripetute le elezioni per l’amministrazione locale a causa delle irregolarità durante le elezioni del 12 dicembre. Le elezioni saranno completamente ripetute nei comuni Srbica, Glogovac e Decane, mentre a Malisevo e Lipljane la votazione sarà ripetuta soltanto in alcuni seggi elettorali.


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http://www.michelcollon.info/Les-tueurs-du-Kosovo.html?lang=fr

Les tueurs du Kosovo

Rick Rozoff

16 mai 2008

Source : Komsomolskaya Pravda (KP), http://www.kp.ru/daily/24096.5/324917/ 

13 mai 2008


13/05/08. Les forces spéciales américaines et allemandes savaient que des Serbes avaient été enlevés en 1999 puis mutilés en vue d’un trafic d’organes. Du fait qu’elles ne firent rien pour arranger la situation, nous sommes en droit de supposer qu’elles étaient également impliquées dans les réseaux de trafiquants.


« On a déterré suffisamment de faits pour inculper l’ancien Premier ministre du Kosovo, Ramush Haradinaj, l’actuel chef de l’État du Kosovo, Hashim Thachi, ainsi que d’autres Albanais de tout premier plan. » 

« Haradinaj fut libéré de La Haye au début avril, même s’il était accusé d’avoir assassiné des civils serbes. Ils ont dit qu’il n’était pas coupable. Mais nous disposons de faits documentés prouvant que Haradinaj a exécuté personnellement 60 Serbes et qu’il a ordonné l’exécution de 300 autres. » 

Bien des gens ont entendu cette expression, « catastrophe humanitaire » (causée par les Serbes, NDT), mais rares sont ceux qui en ont vu une, en fait. Les enclaves serbes au Kosovo font partie de cette catégorie. 

Après que le Kosovo eut proclamé son indépendance, le procureur du Tribunal pénal international pour l’ancienne Yougoslavie (TPIY), Carla Del Ponte, quitta son poste à La Haye en claquant la porte. 
Elle le fit si bruyamment que, dans les parlements de toute l’Union européenne, les plâtres des plafonds se lézardèrent. 

Après son exil en Argentine en tant qu’ambassadrice de la Suisse, Del Ponte déclara que le nouveau Kosovo était dirigé par des bouchers qui avaient fait fortune en trafiquant des organes prélevés sur des Serbes kidnappés. Dans son livre intitulé « La chasse : moi et les criminels de guerre », Del Ponte décrit comment un marché noir d’organes se constitua durant la guerre du Kosovo. Néanmoins, dit-elle, l’Union européenne fit la sourde oreille, n’accordant aucune attention à ces crimes. 
Des journalistes du Komsomolskaya Pravda (KP) se rendirent au Kosovo pour en savoir plus sur la question. 


Les révélations de Carla, la dame de fer. 

Il ne se passe quasiment pas de jour sans que des fragments du bouquin de Del Ponte ne fassent la une des journaux de Belgrade. 

Voici un passage habituellement cité et qui passe en revue les horreurs du trafic d’organes au Kosovo : « Selon des sources de journalistes qu’on n’a pu identifier que comme des Albanais du Kosovo, certains des prisonniers les plus jeunes et les mieux portants recevaient la visite de médecins et on ne les frappait jamais. Ils étaient transférés dans d’autres camps de détention à Burrel et dans la région avoisinante, et l’un de ces camps était une espèce de casernement situé derrière une maison jaune, à 20 km au-delà de la ville. 

« L’une des chambres de cette maison jaune, ont déclaré les journalistes, étaient équipée d’une salle d’opération de fortune et c’est là que les chirurgiens prélevaient les organes des prisonniers. Selon les sources, ces organes étaient acheminés ensuite à l’aéroport de Rinas, à Tirana, en vue d’être expédiés vers des cliniques chirurgicales à l’étranger et d’être transplantés sur des patients payants. 

« L’un des informateurs avait personnellement effectué l’une de ces livraisons à l’aéroport. Les victimes, privées d’un rein, étaient alors enfermées de nouveau à l’intérieur du casernement, jusqu’au moment où on les tuait pour prélever d’autres organes vitaux. C’est ainsi que les autres prisonniers du casernement étaient conscients du sort qui les attendait et que, selon les mêmes sources, ils suppliaient, terrifiés, pour qu’on les tuât immédiatement. » 

« Parmi les prisonniers qui furent emmenés dans ces casernements, il y avait des femmes du Kosovo, d’Albanie, de Russie et d’autres pays slaves. Deux des sources déclarèrent qu’elles aidèrent à enterrer les corps des morts autour de la maison jaune et dans un cimetière voisin. Selon les sources, le trafic d’organes était perpétré au vu et au su d’officiers moyens et supérieurs de l’UCK (l’Armée de libération du Kosovo) et avec leur implication active. 

« Quelques mois plus tard [en octobre 2002], les enquêteurs du tribunal et l’UNMIK débarquèrent en Albanie centrale et découvrirent la maison jaune que les journalistes avaient décrite comme l’endroit où l’on tuait les prisonniers afin de prélever leurs organes. Les journalistes et le procureur albanais accompagnaient les enquêteurs sur le site. 
« La maison était blanche, désormais. Le propriétaire nia l’avoir jamais repeinte, même si les enquêteurs découvrirent des traces de peinture jaune à la base des murs. À l’intérieur, les enquêteurs découvrirent des fragments de gaze, une seringue qui avait été utilisée et deux sachets en plastique IV incrustés de boue et des flacons de médicaments vides, dont l’un avait contenu un relaxant musculaire souvent utilisé dans des opérations chirurgicales. L’application d’une substance chimique révéla à l’équipe scientifique des traces de sang sur les murs et le sol d’une pièce à l’intérieur de la maison, sauf en un endroit propre du sol, lequel faisait 180 cm sur 60. 
« Les enquêteurs ne furent pas en mesure de déterminer si les traces qu’ils avaient trouvées étaient du sang humain. Les sources n’indiquèrent pas la position des tombes des présumées victimes et, de ce fait, nous ne retrouvâmes pas les corps. » 

Toutefois, des journalistes serbes lancèrent leur propre enquête sur ce trafic d’organes présumé. 
On apprit que des correspondants de la presse écrite avaient découvert les casernements décrits par Del Ponte. Toutefois, ils refusèrent de partager des informations détaillées avec KP. 

Le tabloïd publia plusieurs photos concernant l’affaire, mais nombre de représentants des médias locaux estiment que leur authenticité est douteuse. 
« Ils ont voulu fabriquer cette énorme histoire, mais ils ont fini par en faire un paquet de camelote », déclara Aleksandr Bechich, rédacteur en chef adjoint du journal d’opposition La Pravda. « La presse a été surprise en flagrant délit de mensonge à plus d’une occasion. Mais il y a une part de vérité dans l’article. » 

« Bien des Serbes ont entendu parler de ces crimes, même avant la publication du bouquin. Le ministre serbe de la Justice, Vladan Batich, a refilé à Del Ponte tout un matériel bien fourni à propos des exécutions et enlèvements de Serbes. Il y avait également des preuves mais personne n’était sûr qu’il y ait eu en réalité un trafic d’organes. 
« J’avais à l’origine appris des choses à ce propos, voici cinq ans, de l’ancien chef des renseignements militaires serbes. Mais personne n’écoutait les agents spéciaux, à l’époque. Les forces spéciales serbes disposaient de documents qui certifiaient qu’on avait amené de l’équipement médical dans des camps en Albanie. 
« Ces preuves furent remises à ses services de renseignements occidentaux. « Nous ne pouvons travailler en Albanie », dirent-ils. « Aidez-nous à ce propos ». 
Mais personne ne bougea. 

« Les forces spéciales américaines et allemandes savaient que des Serbes avaient été enlevés en 1999. Du fait qu’elles ne firent rien pour arranger la situation, nous sommes en droit de supposer qu’elles étaient également impliquées dans les réseaux de trafiquants. 

« Comment le système était-il organisé ? L’UCK recevait d’importantes sommes d’argent liquide, pour les organes. 
« Cet argent était utilisé pour acheter de la drogue en provenance de l’Afghanistan, drogue qui était ensuite revendue en Europe occidentale. 
« L’UCK achetait des armes, avec cet argent. On a déterré suffisamment de faits pour inculper l’ancien Premier ministre du Kosovo, Ramush Haradinaj, l’actuel chef de l’État du Kosovo, Hashim Thachi, ainsi que d’autres Albanais de tout premier plan. 
« Mais, comme il s’opposait à être envoyé en prison, Haradinaj fut libéré de La Haye au début avril, même s’il était accusé d’aoir assassiné des civils serbes. Ils ont dit qu’il n’était pas coupable. 
« Mais nous disposons de faits documentés prouvant que Haradinaj a exécuté personnellement 60 Serbes et qu’il a ordonné l’exécution de 300 autres. La libération de Haradinaj fut un sale coup pour les familles des personnes décédées. » 

La décision du tribunal de libérer Haradinaj fut aussi offensante pour les Serbes que le fut la reconnaissance de l’indépendance du Kosovo par l’Occident. 

Le commandant de l’UCK sur le terrain était l’équivalent d’un Shamil Basaiev albanais, cruel et intransigeant. 

Neuf témoins furent prévus pour témoigner contre Haradinaj à La Haye. 
Mais ils furent tous tués en cours de procès et dans des circonstances différentes : deux furent abattus par un tireur embusqué, un autre mourut dans un accident de voiture au Monténégro, deux furent poignardés, deux périrent carbonisés dans leur voiture alors qu’ils servaient dans la police du Kosovo et les deux derniers furent abattus dans un café de village au Kosovo. 

Bien des gens en Serbie croient que Ramush Haradinaj a été un personnage clé du réseau de contrebande d’organes. 
« Thaci était un criminel », a déclaré Deyan Mirovic, un député du parti radical au Parlement de Serbie, au KP avant que nous n’entamions notre voyage à Kosovska-Mitrovica. 
Il donna sa propre version d’une histoire succincte de la Serbie des temps modernes : « Pour commencer, Thaci fut impliqué dans un trafic de drogue, ensuite, il dirigea un gang et, plus tard, un groupe terroriste. 
« Aujourd’hui, il est un allié des États-Unis et de l’Union européenne. L’histoire de Haradinaj est pareille. Il a été videur dans une boîte de nuit et a fini par diriger une organisation terroriste. 
« Dans la préface de son livre « La paix et la liberté », il a écrit : « J’ai tué des policiers serbes. J’ai tué des civils serbes et albanais qui se montraient désobéissants. » 
« C’est pourquoi je crois tout ce que Del Ponte a écrit. Nous savons tout ce qui s’est passé en Serbie. Haradinaj avait un camp sur le lac de Radonic, en Métochie. Des gens y étaient emmenés, en provenance de Prizren, Pecha et Djakovica. 
« Beaucoup furent exécutés. Des gens étaient également sélectionnés pour de prétendus centres médicaux. Ils étaient gardés en détention pendant qu’on leur prélevait systématiquement des organes. Vous voulez des preuves ? Cherchez leurs familles au Kosovo. C’est la seule façon. Toutes les autres preuves ont été détruites. » 


Rien à perdre pour les Serbes dans les enclaves du Kosovo 

Des enfants sans toit errent dans les rues. Des adultes rôdent sous le soleil ou attendent des clients qui ne viennent jamais dans ce qu’on appelle des taxis. Des amas de déchets s’empilent au bord de la route. 
Des services de l’État sont en complet dysfonctionnement et ne font rien, même si on le leur demande. 

KP s’est rendu dans l’enclave de Kosovska-Mitrovica, dans le nord du Kosovo, pour en savoir plus sur les phénomènes des enclaves. 

Nos journalistes étaient assis dans un café délabré, en attendant que commence le rassemblement serbe du Kosovo. Les fenêtres du café étaient mouchetées d’impacts de balles. 
La réunion devait commencer à 12 h 44. Le chiffre même a une signification spéciale. Il s’agit du numéro d’ordre d’une résolution des Nations unies concernant le Kosovo et déclarant que le territoire constituait une partie inaliénable de la Serbie. 

Les soldats roumains des forces de l’Otan au Kosovo (la KFOR) enlevèrent la housse de la mitrailleuse du petit véhicule blindé. Ils savaient qu’ils devaient se tenir prêts. Pendant ce temps, nous buvions du café derrière le tribunal des Nations unies. 

Un éclat d’obus avait tué un gardien de la paix ukrainien qui n’était arrivé là qu’une semaine plus tôt. Il faisait partie d’une mission de maintien de la paix destinée à introduire un ordre constitutionnel dans le pays. 

Mais les hommes de loi serbes ne faisaient pas partie de cet ordre. On leur avait demandé de quitter le tribunal et ils avaient été remplacés par des Albanais. Ceux qui avaient refusé de s’en aller avaient été arrêtés. 

Les gardiens de la paix n’avaient pas compris que les Serbes du Kosovo étaient sur le point d’exploser depuis plusieurs années. 
Ils n’avaient rien à perdre. Leur pays leur avait été enlevé et ils avaient été laissés dans la pauvreté, dans l’attente d’un miracle. Comme on nous l’a répété de nombreuses fois, bien des Serbes du Kosovo considèrent qu’un miracle équivaudrait à 250.000 volontaires russes. Les journalistes russes, comme nous, étaient considérés comme des espions ou comme un détachement avancé. 


La « dolce vita » des gardiens de l’Est 

Mitrovica n’est pas vraiment une enclave. Elle touche pratiquement la Serbie, mais un pont divise la ville en une section albanaise et une section serbe. Des gardes non officiels surveillent la section serbe. Ce petit détail montre qui est l’agresseur, dans la situation présente, et qui est sur la défensive. 

Quarante noms de famille de Serbes décédés sont gravés sur un obélisque, du côté serbe. Les Albanais ont tenté d’annexer la section serbe de la ville en de nombreuses occasions. 
Le pont a servi de théâtre à plusieurs guerres sanglantes. 
Tout est calme du côté serbe. 

Des hommes tout en muscles sont assis dans un café rose, ouvert 24 h sur 24. On les appelle officiellement les gardiens du pont, puisque leur boulot consiste à empêcher les Albanais d’attaquer depuis l’autre extrémité du pont. Ils nous ont salué avec méfiance. 

Le garçon s’est approché de nous lentement, d’un air indifférent. 
« Un café, une bouteille d’eau », avons-nous demandé en serbe, ajoutant en russe que nous étions des journalistes russes écrivant sur les Serbes du Kosovo. L’attitude du garçon et des gardes changea sur-le-champ. Ils nous offrirent la table donnant sur le pont. 

Peu après, le chef de la section locale de l’Union des Serbes nationalistes, Neboysha Iuvovic, entra dans le café et nous salua. 
« Bien des hommes politiques s’écartent de leurs positions et écrivent sur la vérité », déclara Neboysha. « Carla Del Ponte ne voulait pas écrire sur ce qui s’était réellement passé auparavant parce qu’elle aurait alors dû ouvrir des enquêtes sur les crimes en rapport avec le trafic d’organes. Cela aurait été un suicide, sur le plan de la carrière, pour une femme politique de l’UE, de se rendre au Kosovo. 
« Nous disposons de suffisamment de faits qui prouvent le génocide. Nous avons des informations confirmant que 1.200 Serbes ont été kidnappés et 1.700 ont été tués. Personne ne peut dire quoi avec certitude. 
« Des Serbes ont été enlevés partout au Kosovo. Des gens disparaissaient : pas des fermiers, mais des docteurs. Plusieurs ont été kidnappés. L’un d’eux était le célèbre chirurgien Andrea Tomanovic. Son corps n’a jamais été retrouvé. Essayez d’aller vers le sud, du côté de la frontière albanaise. N’envisagez surtout pas de parler de tout ceci avec l’administration albanaise, toutefois. Vous disparaîtriez. Et ne parlez qu’anglais, avec les Albanais. » 

Au matin, nous vîmes que nous étions presque dans les montagnes. Les enclaves étaient envahies par un épais brouillard glacé. 
Ils vinrent nous chercher. Une jeep rouge se pointa dans les nuages. Les chiffres de la plaque d’immatriculation du Kosovo étaient en carton. Notre chauffeur, Duchko, un Serbe, les enleva avant de traverser le point menant de l’autre côté, en Albanie. 
Deux cents mètres, des clôtures de barbelés, un poste avancé de la KFOR. Puis, tout changea. Tout d’un coup, nous découvrîmes des rues propres, bien balayées, des fenêtres de boutiques de style turc ou rom. 
Et des drapeaux américains. 
Le nouveau Kosovo albanais est toujours occupé à fêter la victoire.