Sale la tensione in Montenegro, dove il parlamento ha privato ieri dell\'immunità due dei leader dell\'opposizione, accusati di aver partecipato al presunto golpe anti-Đukanović dello scorso ottobre. Francesco Martino (OBCT) per il GR di Radio Capodistria...
The Russian Embassy in London has rejected as pure innuendo a report in The Telegraph which claimed Moscow had conspired to overthrow Montenegro’s government during the 2016 poll, describing the report as recycled “fake news.”...
Mi-février, le Monténégro faisait, bien étrangement, la Une des médias britanniques, qui publiaient des « révélations » sur la mystérieuse tentative de putsch pro-russe du 16 octobre. Il semble surtout que Londres ait profité de l’occasion pour envoyer un message à Washington. Décryptage...
Al vertice UE il premier britannico Theresa May ha accusato Mosca di essere coinvolta nella cospirazione per assassinare l\'ex primo ministro del Montenegro e nella diffusione di notizie false nei Balcani. La May ha esortato i colleghi europei a serrare i ranghi nei Balcani occidentali per proteggere la regione dalla pericolosa influenza russa...
2) ИНТЕРВЈУ СА М. БУЛАТОВИЋЕМ: Враћам се да се борим против нових фашиста из НАТО-а / VIDEO (Sputnik 20/5/2017)
3) Montenegro defies democracy by ratifying NATO membership without referendum – Moscow (RT, 29 Apr, 2017)
4) Interview with Marko Milacic (Sputnik, 30.04.2017)
5) NATO mission creep on road to Russia reaches Montenegro (Danielle Ryan / RT, 30 Apr, 2017)
6) Montenegro: La lutte continue contre l\'adhésion à l\'Otan (Global Research / ALERTE OTAN, N°64-1er trimestre 2017)
Quel intérêt militaire, stratégique, géopolitique pourrait avoir pour l’OTAN l’adhésion du Monténégro, ce petit pays avec une population bien moindre que celle de de Bruxelles et qui, quelques temps après son indépendance de la Serbie-Monténégro, ne disposait pas d’une armée digne de ce nom ? Pourtant, ce 5 juin, ce pays est devenu, grâce aux pressions du Pentagone, de l’UE (en particulier de l’Allemagne qui déjà en 2010 avait dirigé une mission monténégrine dans le cadre des opérations de l’OTAN en Afghanistan), le 29èmemembre de l’Alliance Atlantique. Pour y voir un peu plus clair, Le Drapeau Rouge a cru utile de poser quelques questions à Marko Milacici, fondateur du Mouvement « Pour la neutralité du Monténégro » et activiste infatigable du combat contre les projets expansionnistes de l’OTAN dans les Balkans.
Le Drapeau Rouge. – Comment expliquez-vous la décision de votre gouvernement d’adhérer à l’OTAN ?
Marko MILACICI.- Cette décision représente seulement celle du gouvernement actuel du Monténégro – au pouvoir depuis trois décennies, mais pas la volonté du peuple. Ce gouvernement n’est pas légitime, donc celle d’adhérer à l’OTAN ne l’est pas non plus. Le gouvernement actuel a été formé après le processus électoral le plus irrégulier de notre histoire. Le public international doit savoir que le régime a annoncé, le jour-même des élections, que le pays était attaqué, qu’un coup d’Etat était en cours. Une chose impensable dans un pays normal, mais cela s’est passé le jour des élections au Monténégro. Et à ce jour, plus de huit mois plus tard, on ne nous a toujours pas fourni de preuve concrète à l’appui de ce soi-disant complot. À cause de cela, le parlement est à moitié vide, les représentants de l’opposition boycottant l’institution, et nous ne pouvons de processus démocratique au Monténégro.
La décision du gouvernement d’adhérer à l’OTAN est l’acte d’un petit groupe de personnes, qui obéissent à l’autocrate, sept fois Premier ministre, Milo Đukanović, qui a un intérêt personnel dans cette décision. Qui sont les nouveaux partenaires de l’OTAN au Monténégro ? Le gouvernement monténégrin dirige le pays sur le modèle d’une mafia modernisée. C’est un système mafieux qui – afin de préserver le pouvoir et les privilèges d’un petit groupe de gens autour de Đukanović – s’est emparé des institutions et les utilise comme une façade.
Derrière cette façade, c’est le crime organisé qui se dissimule. Il y a des élections, mais elles sont truquées. Il y a des institutions, mais elles sont privatisées. Il y a la liberté d’expression, mais si vous critiquez le Premier ministre et ses copains, vous resterez sans travail, vous recevrez des menaces, vous mettrez en danger la sécurité de votre famille, et vous pourriez être battu ou même tué. Si vous critiquez le régime, vous pouvez finir en prison. C’est ce qui m’est d’ailleurs arrivé récemment.
Ceci n’est pas un hasard. L’OTAN n’est pas intéressée par des sujets comme l’Etat de droit et des choses comme ça. Pour elle, la seule chose qui compte, ce sont la géopolitique et le renforcement des intérêts occidentaux, sous la conduite de Washington et de l’oligarchie militaro-financière. Pour l’OTAN, le plus important, c’est l’obéissance et la loyauté. Plus que de tout, elle a peur de ce que Noam Chomsky a appelé la « désobéissance réussie ». Donc, son plus grand ennemi, c’est la souveraineté.
Le DR.- Quel est, à votre avis, le niveau du soutien pour cette décision parmi la population, ainsi que parmi les divers partis et mouvements politiques au Monténégro ?
M.M.- Une étude secrète du gouvernement qui nous est parvenue il y a quelques années montre qu’une majorité des citoyens monténégrins sont contre l’OTAN. Pendant des années, nous avons combattu de toutes les manières possibles pour que cette décision ne soit prise qu’après un référendum, mais les autorités s’y sont opposé, pour une seule raison : la peur de la volonté des citoyens. Il y a dix-huit ans, l’OTAN a bombardé le Monténégro et maintenant nous devrions y adhérer. Ceci est une des raisons pour lesquelles les citoyens ne veulent pas adhérer à l’OTAN. Les partis et mouvements opposés à l’OTAN ont essayé de lutter contre l’adhésion avec des arguments politiques, économiques et sécuritaires, mais les médias contrôlés par les autorités, c’est-à-dire la majorité des médias, ont joué un rôle-clé, en soutenant l’OTAN. La plupart des partis politiques ont soutenu le référendum, même ceux qui sont des supporters déclarés de l’OTAN. Nombreux sont leurs électeurs qui s’opposent toujours à l’OTAN et qui étaient pour une prise de décision par référendum, ce qui n’est pas arrivé.
Les pays membres de l’OTAN, mais aussi les non-membres, doivent comprendre qu’entraîner le Monténégro dans l’OTAN en utilisant des individus douteux ne peut que déstabiliser notre pays, ce qui est d’ailleurs d’arriver en l’instant-même. La méthode d’élargissement de l’OTAN quitte la sphère politico-légale pour entrer dans un processus de manipulation des institutions et représente une agression politico-légale contre le Monténégro.
Le Monténégro fait face à un impact double et puissant. L’impact de l’extérieur provient de l’OTAN et de ce conglomérat de force brutale et mortelle. D’autre part, l’impact de l’intérieur vient des trois décennies de règne du régime de Milo Đukanović, inextricablement lié à la clique criminelle et mafieuse. Nous sommes, pour ainsi dire, entre le marteau et l’enclume, les deux étant antidémocratiques et criminels. L’impact global est représenté par Washington, tandis que le local l’est par Podgorica. La pression est immense. Seule une solution durable pour le Monténégro, qui garantisse une stabilité à long terme, la prospérité et la paix, est la neutralité. Pas seulement pour le Monténégro, mais pour les Balkans dans leur ensemble. La neutralité est une valeur pour laquelle nous devons lutter et, comme l’a dit Damir Niksic, un intellectuel de Sarajevo, nous devons nous battre pour elle comme nous nous battons pour la préservation de la forêt vierge en Amazonie. Le combat pour la neutralité et contre l’OTAN est une question existentielle. Etre ou ne pas être pour la région entière, et même au-delà, pour le monde.
Le DR.- Quel est le rôle politique de l’Union européenne dans cette décision ?
M.M.- Les représentants officiels de l’UE au Monténégro soutiennent ce régime criminel, mais sont restés à l’écart durant le processus d’intégration à l’OTAN. Comme chacun le sait, il y a des pays membres de l’UE, mais qui ne sont pas membres de l’OTAN. L’accord de Lisbonne a été modifié lors de l’intégration de l’Irlande dans l’UE, parce que les Irlandais ne voulaient pas adhérer à l’OTAN et voulaient que l’UE leur garantisse ce droit. L’UE peut donc éventuellement garantir la neutralité militaire de ses nouveaux membres.
Le DR.- Avec l’adhésion du Monténégro, la quasi-entièreté du côté nord de la Méditerranée, du détroit de Gibraltar à la Turquie, devient une zone OTAN. Ne pensez-vous pas que ce processus tend à consolider la prééminence du couple israélo-américain dans la région, en particulier en Syrie ?
M.M.- Je suis sûr que l’OTAN s’est emparée du Monténégro à cause de ses intérêts méditerranéens. Avec l’adhésion du Monténégro, l’OTAN a le plein contrôle du côté européen de la mer Méditerranée. Nous verrons dans le futur quels sont ses intérêts prioritaires, mais actuellement la Syrie ressemble à un objectif. Si nous parlons du potentiel militaire monténégrin, il est plutôt faible, assez insignifiant pour une organisation comme l’OTAN. Les intérêts territoriaux me semblent donc primordiaux.
Le DR.- Que se passe-t-il avec la Macédoine ? Pensez-vous qu’elle est la prochaine cible de l’OTAN ?
M.M.- Absolument. Lors de notre récent voyage, la « Caravane du référendum », pour demander un vote sur l’accession du Monténégro à l’OTAN, nous avons visité la Macédoine et nous avons eu plusieurs rencontres avec des partis politiques et des individus à propos de l’OTAN. Nous avons remarqué que la situation est très similaire à celle au Monténégro il y a quelques années. Et depuis, le nouveau gouvernement macédonien a annoncé qu’il intensifierait ses efforts pour adhérer à l’OTAN. Là aussi, les citoyens sont divisés sur la question, comme au Monténégro. On assiste à la même méthode, que j’appellerais «ukrainisation».
Le DR.- Ne pensez-vous pas que, dans une certaine mesure, l’adhésion du Monténégro à l’OTAN est un des derniers chapitres du vieux projet occidental de démantèlement de la Yougoslavie ?
M.M.- Quand je réfléchis à notre histoire récente, depuis que la Yougoslavie a commencé à s’effondrer, je dois répondre affirmativement à votre question. Je peux le dire au nom d’un très grand – et toujours plus grand – nombre de personnes de toutes les anciennes républiques yougoslaves. Au Monténégro, cette adhésion s’est produite de cette manière, dans d’autres pays, elle a pris d’autres formes, mais le fait est que, à présent, trois des six anciennes républiques sont membres de l’OTAN, tandis qu’une autre – la Bosnie-Herzégovine – est un protectorat de l’OTAN, comme l’auto-proclamée république du Kosovo.
Une question se pose : pourquoi le Monténégro est-il important pour l’OTAN ? Ils disent ouvertement qu’il s’agit de compléter un puzzle, d’achever une mosaïque. Autrement dit, pour compléter la militarisation des Balkans. Mais il y a quelque chose d’autre qui est important : le Monténégro est, je pense, la dernière étape avant la Serbie, dont l’adhésion achèverait l’intégration et la militarisation totale des Balkans dans l’OTAN. La Croatie et l’Albanie en sont membres, comme la Slovénie. La Bosnie-Herzégovine est un protectorat, comme le Kosovo. Pour le moment, le Monténégro est utilisé comme un outil contre la Serbie, mais aussi contre la Russie. C’est leur modus operandi. Taiwan est antichinois, l’Ukraine est antirusse, comme on prévoit sans doute de rendre Belarus.
L’agenda est clair : ils suscitent des divisions nationales, soutiennent des régimes antidémocratiques qui leur servent de marionnettes et en font des républiques bananières. Ces pays renoncent à leur souveraineté et sont colonisés par le libéralisme par la dérégulation, la désindustrialisation et la privatisation absolue. À son tour, cela plonge ces pays dans la misère, ce qui permet d’en accroître le contrôle.
Propos recueillis par Vladimir Caller
SOURCE: Le Drapeau Rouge
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