Kosmet (en francais)

1. Quelle est l'ampleur des destructions du patrimoine serbe au Kosovo
? (Liberation, 19/6/2004)
2. Témoignage : Je reviens du Kosovo
(par Frédéric Saillot, Balkans-Infos juin 2004)
3. Sombre bataille pour le partage du butin
(Balkans-Info, juin 2004)


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-------- Original Message --------
Subject:       [TV-STOP] Le Conseil de l'Europe évalue les dégâts au
Kosovo
Date:       Sat, 19 Jun 2004 16:21:42 +0200
From:       TV-STOP <tv-stop @ bluewin.ch>

Enfin, une reconnaissance "officielle" de la guerre de religion menée
au Kosovo contre les symboles du christianisme. On observera seulement,
dans ce compte rendu par ailleurs objectif, que les bâtiments classés
détruits en mars 2004 n'étaient pas "historiquement importants pour les
Serbes", mais d'une valeur culturelle et artistique universelle.
Dirait-on des églises décorées par Giotto qu'elles sont "importantes
pour les Italiens"?
Sur ce patrimoine artistique, voir le splendide livre illustré de Gojko
Subotic: "L'Art médiéval du Kosovo", éd. Desclée de Brouwer.
--

Extrait de
_http://www.liberation.fr/imprimer.php?Article=216695_ :

*_Monde_*

La question du jour... Mikhaël de Thyse, du Conseil de l'Europe (1)

Quelle est l'ampleur des destructions du patrimoine serbe au Kosovo ?

Par Arnaud VAULERIN
samedi 19 juin 2004

(1) Expert de la Direction de la culture et du patrimoine, de retour du
Kosovo.

près les émeutes des 17-19 mars (19 morts et 600 blessés, ndlr), 35
monuments orthodoxes ont été totalement détruits ou endommagés, selon
la liste fournie par les institutions du Kosovo. Seize étaient classés,
notamment des bâtiments historiquement importants pour les Serbes. Je
pense à l'église Bogorodica Ljeviska, à Prizren (XI et XIVe siècles).
L'ensemble menace de s'écrouler. Des ouvertures ont été faites dans les
murs. On s'est acharné à coups de marteau sur les fresques. Le tout a
été incendié. C'est pire et plus préoccupant pour le monastère
Saint-Archange : les logements des moines ont été détruits, les restes
archéologiques abîmés. Ce chantier sera l'un des plus coûteux. Ces
monuments ont été plus sévèrement atteints car ils se trouvaient dans
le centre-ville de Prizren, où il ne reste plus rien des maisons
anciennes du quartier serbe. Mais on constate des destructions
similaires au monastère de Deric, (XIVe siècle, centre de la région),
dans des chapelles avec des fresques remarquables. A travers cette
campagne de
délire et de vandalisme organisés, il y a la volonté de nier le droit
de la communauté serbe à rester sur cette terre. C'est flagrant.
Maintenant, et après la destruction de plus de 150 lieux de culte
depuis 1999 (date de la mise sous tutelle de la région par l'ONU et les
forces de l'Otan, ndlr), il faut sécuriser les lieux pour empêcher de
nouvelles destructions et des accidents de personnes. Les experts ont
identifié des actions immédiates : consolidation et nettoyage contrôlé,
car il ne s'agit pas d'envoyer des bulldozers. Ce qui peut être sauvé
doit l'être
avant l'hiver. Ensuite, des travaux de grande ampleur pourront être
entrepris. Dix millions d'euros ont été débloqués et une bonne part
sera supportée par l'Assemblée du Kosovo. On doit restaurer tout ce qui
peut l'être car il faut donner un signal fort à la communauté serbe du
Kosovo.

_http://www.liberation.fr/page.php?Article=216695_

_© Libération_

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Date : Sun, 20 Jun 2004 14:12:20 +0200
De : "Roland Marounek"
A: alerte_otan @ yahoogroupes.fr
Objet : [alerte_otan] 'Je reviens du Kosovo'

Témoignage : Je reviens du Kosovo
par Frédéric Saillot

Balkans-Infos juin 2004

Au moment des émeutes de mars - favorisées par la façon dont la presse
locale présente la noyade dans l'Ibar de trois jeunes Albanais, et
précédées d'une montée de la tension depuis le 11 mars avec des
violences anti-Serbes au sud de Pristina - Rémy Ourdan, journaliste au
Monde, fait porter dans le n° du 19 mars la responsabilité des
événements au contingent français de la KFOR. "A l'arrivée des soldats
français de l'OTAN, en juin 1999, écrit-il, une bande d'une centaine de
Serbes gardait le pont sur l'Ibar. Il y avait là de petits chefs
paramilitaires et des hommes de la police spéciale de Belgrade, des
gaillards qui demandèrent au bataillon français de protéger le quartier
nord de la ville de l'invasion albanaise', c'est-à-dire des foules
d'Albanais rentrant dans leurs maisons après trois mois d'exil forcé. A
leur grande surprise et à la stupéfaction des Albanais, un colonel
français accepta. Les soldats de Paris devinrent les 'gardiens du
pont'. Le problème de Mitrovica était né. "Je décide d'aller sur place
pour y voir plus clair.

A mon arrivée là-bas le 4 avril, au terme de trois jours de voyage, la
situation à Mitrovica m'apparaît d'emblée très différente de la
présentation polémique qu'en fait Ourdan. Des Albanais y vivent du côté
serbe. Dans trois tours au bord de la rive nord et dans le quartier
résidentiel qui se trouve sur les hauteurs de la ville, que les
Français de la KFOR appellent "Montmartre" et où ils cohabitent en
bonne entente avec les Serbes. Des Bosniaques aussi occupent tout un
quartier, la "petite Bosnie", sur la rive nord, entre le pont
"Austerlitz" et le pont "Cambronne", plus en aval. Des Roms enfin, dont
personne ne parle jamais, qui vivent depuis cinq ans dans le camp de
Jitkovac, dans des conditions de précarité terribles, à côté de
Svetchan, la banlieue industrielle de Mitrovica où se trouvent les
installations sinistrées de la grande usine de traitement des minéraux,
ou plus au nord dans celui de Leposavic, commune administrée par les
Serbes, installé dans d'anciens hangars.

Un interprète de la KFOR m'explique même que les fameux "gardiens du
pont" serbes, ont gardé "Montmartre" d'éventuelles représailles pendant
les émeutes. J'y séjournerai quelques jours, accueilli par une famille
albanaise, qui vit une situation d'enclave dans l'enclave : ses
déplacements au sud se font par les véhicules de la KFOR ou de l'UN. La
réciproque n'est pas vraie au sud. Tous les Serbes en ont été chassés.
La dernière famille serbe à résider à Mitrovica sud était celle du
pope. Le presbytère et l'église ont flambé pendant les émeutes de mars.
Le quartier de maisons détruites sur la rive sud, à côté du stade, est
un quartier rom. Les Roms en ont été chassés en 99, puis leurs maisons
ont été progressivement pillées et détruites. La terre a été retournée
pour y trouver l'or qu'ils y auraient enfoui. Dans la périphérie de
Pristina, de Kosovo Polje à Gracanica, dans les petits villages serbes,
on trouve des commerçants albanais qui vivent en bonne entente, et des
Roms, dont les maisons ont été également pillées, (certaines, selon un
témoin, cette fois-ci par des Serbes), et qui s'y sont réinstallés. Ils
viennent souvent de Pristina, où le quartier des maisons serbes et
roms, dans la vieille ville, derrière les mosquées, a été entièrement
détruit. Un témoin nous a montré la maison où sa sour a été pendue en
99. Le monastère de Gracanica accueille une quarantaine de réfugiés des
villages alentours et de la ville d'Obilic où se trouve la centrale
thermique. Une centaine d'autres sont installés plus loin. Leurs
maisons ont été brûlées, ils n'ont plus rien, souffrent de maladies
graves, notamment de problèmes cardiaques. Un Serbe est mort brûlé dans
sa maison à Obilic, trois autres ont été massacrés. Les événements des
17 et 18 mars, aux dires des témoins dans différents points du Kosovo,
ont été d'une violence inimaginable. Un homme déjà âgé, à Gracanica m'a
dit ne pas comprendre pourquoi les Albanais en sont venus là. Son
village était moitié serbe moitié albanais. Ils allaient les uns chez
les autres et partageaient le pain et le sel. Mais tout cela est fini.
Il a enduré toute la période de 99 à maintenant, cinq années pendant
lesquelles il lui arrivait d'être battu par de jeunes Albanais sous les
yeux de la KFOR qui ne bougeait pas. Maintenant sa maison est brûlée,
il ne sait où aller, il y a trop de réfugiés partout, dans les enclaves
et au sud de la Serbie. Sa femme, qui porte sa douleur et une grave
maladie de cour avec une belle dignité, pense que plus rien n'est
possible désormais. A Prizren, nous avons vu le quartier serbe
entièrement détruit, brûlé. C'est d'autant plus impressionnant qu'il se
trouve exposé sur la colline qui domine la ville, autour d'une grande
église, incendiée elle aussi, probablement le siège de l'évêché du
Kosovo, transféré maintenant à Gracanica. Dans la ville une autre
église, est entièrement brûlée. Une autre, plus loin, avec son clocher,
a été conservée. Une église catholique ? La population albanaise nous a
fait bon accueil, à moi et au jeune Serbe qui, courageusement,
m'accompagnait et m'offrait ses services d'interprète. Elle déambulait,
calme et souriante, malgré le départ de toute une partie des habitants
et la destruction d'un quartier de la ville. Sur notre chemin nous
avons rencontré des Albanais heureux de pouvoir nous renseigner en
serbo-croate, langue qu'ils n'ont plus l'occasion de parler depuis
longtemps. A côté de Pec, les sours du monastère de la Patriarchie ont
reçu des menaces de mort par téléphone. Les habitants d'un village
voisin, Bjelo Polje, sur la colline dominant Pec, chassés en 99 de
leurs maisons détruites, étaient revenus, vingt-cinq familles, dans le
cadre du programme de réinstallation des réfugiés, se réinstaller et
reconstruire leurs habitations. Celles-ci ont de nouveau été détruites
le 17 mars dans des conditions de violence inimaginables.

Le porte-parole des institutions provisoires du gouvernement autonome
du Kosovo, Muhamet Hamiti, conseiller du président Rugova, m'a affirmé
que tout serait reconstruit d'ici décembre 2004: "Nous avons
reconstruit 120.000 maisons après 99, pourquoi n'en
reconstruirions-nous pas quelques centaines d'ici la fin de l'année?"
La crainte de circuler librement enferme les habitants du Kosovo dans
leurs enclaves, parfois limitées à leur jardin, comme chez mon hôte de
Mitrovica. Combien nous ont dit qu'ils vivaient comme en prison ! Ainsi
les moines du monastère de Decan, au nord de Pec, qui accueillent
également des réfugiés, et qui vivent cette situation depuis cinq ans.
L'après-99 a été marqué, de la part des instances internationales, par
une discrimination consciente et délibérée à rencontre des Serbes
restés au Kosovo, ainsi que des Roms, oubliés de tous. Il n'était pas
question d'entreprendre quelque démarche administrative que ce soit.
Les formulaires et documents, rédigés en anglais ou en albanais,
ignoraient le serbo-croate. Un récent changement dans la politique à
l'égard des minorités de la part de l'ONU et de l'Europe fait espérer
quelques progrés. Mais les organisations gouvernementales américaines:
US Aid. World Vision et autres Mercy Corps, gérant des crédits
considérables et pratiquant une politique violemment anti-Serbe et
ouvertement pro-albanaise, selon le manichéisme simpliste qui leur est
propre, font la pluie et le beau temps et gênent considérablement une
amélioration de la politique des internationaux et de l'Europe.

Le porte-parole du "pilier" Police-Justice de la mission internationale
nous a déclaré, au cours d'un entretien le 14 avril, que l'enquête
n'était pas terminée à propos de la mort des trois enfants albanais de
Cabra, noyés dans l'Ibar. Un observateur nous a déclaré que peu de
jours auparavant, des enfants serbes du village voisin de Zubin Potok,
sur la rive sud, avaient été tués sans qu'aucune enquête ait été faite.
Le survivant du drame de Cabra, selon le porte-parole, a été entendu
par des responsables de la police, mais, selon un autre observateur, il
aurait également eu un entretien à Mitrovica sud avec un responsable de
l'ex-UCK, avant de donner un témoignage selon lequel des Serbes
auraient lâché un chien sur les enfants. Ce qui est sûr, c'est que dans
le cadre d'une montée de la tension depuis le 11 mars, ce drame a été
exploité par des franges politisées et extrêmement bien organisées,
mobilisant des couches sensibles de la population, notamment des jeunes
désouvrés. Elles ont été favorisées en cela par la campagne des médias
locaux, largement financés par les crédits des organisations
gouvernementales américaines. Sur les assassinats de Serbes au sud de
Pristina, ayant entraîné des barrages sur la route menant à Skopje, le
porte parole du pilier Police-Justice est beaucoup moins disert. Ils
auraient été victimes d'agresseurs "non identifiés". Il me déclare que
par ailleurs les Serbes coopèrent peu aux enquêtes. Je lui demande si
leur manque de coopération n'est pas causé par la crainte d'éventuelles
représailles. Il en convient et parle de la difficulté de la protection
des témoins et de la loi du silence côté albanais. Mardi 11er avril,
invité par les villageois pour la fête du Saint patron et la
reconstruction du hall de leur église par la KFOR argentine, j'ai
constaté la destruction complète du village de Bjelo Polje, à côté de
Pec. Il se trouve à 50 m, en léger contrebas, du camp de la KFOR
italienne, qui n'a pas bougé. La cause de l'exaspération croissante
réside aussi dans la situation désastreuse de l'économie et un taux de
chômage qui touche la majorité de la population, source des dérives
mafieuses et des aventures politico-militaires. Interrogé à ce sujet,
le porte-parole de la Minuk à Mitrovica, Georges Kokouk, me renvoie à
un projet de l'ICG (International Crisis Group), un organisme
international au statut mal défini, dirigé par George Soros.

Consulté plus tard, le plan de développement de l'ICG se révélera daté
de 2001, rédigé en anglais, disponible en albanais, sans qu'aucune
référence soit faite à une version serbo-croate. Interrogé sur un
projet plus récent, le porte-parole me renvoie à un autre site
internet, l'ISE, qui se révélera être un service informatique
international, sans activité particulière au Kosovo. Un responsable
religieux orthodoxe m'a décrit la situation au moyen d'une inquiétante
métaphore. En intervenant au Kosovo, la communauté internationale
aurait traité un mal mineur dans lequel elle voyait la cause de la
maladie : l'arythmie cardiaque que représentait le régime de Milosevic.
Ce faisant, elle a ignoré le mal majeur qui attaquait l'organisme
traité : le cancer de la mafia, des trafics en tous genres et de
l'islamisme politique agissant en sous-main. L'arythmie cardiaque a été
soignée, cependant que l'organisme est en passe de mourir du cancer qui
ne s'arrêtera pas au Kosovo, mais gagnera toute l'Europe. La communauté
internationale a-t-elle suffisamment de crédit pour intervenir encore
sur la situation ? Une responsable internationale, en poste depuis cinq
ans au Kosovo, m'a dit son découragement après les émeutes de mars.
Pour elle, comme pour d'autres, elles ont été délibérées, destinées à
obtenir plus vite ce qui aurait pu l'être par la voie démocratique et
dans le respect des droits de chacun. Il est vrai que trop souvent les
fonctionnaires internationaux, formés dans les cocons des universités
et des grandes écoles, sont venus au Kosovo avec des a priori
idéologiques manichéens et une méconnaissance foncière de l'histoire et
de la réalité de cette région. Le responsable de l'agriculture à la
Minuk, en bon universitaire frotté à la marxologie, parle de
"l'exploitation" dont les albanophones auraient été l'objet "avant".
Une jeune femme fraîche émoulue de sciences-po, peu avare de
télescopages historiques, regrette qu'une "épuration" n'ait pas pu se
faire après 99 comme à la Libération en France. Ils vivent pour leur
grande majorité en vase clos, sans réel contact avec une population
locale dont ils ignorent les langues, partant se détendre tous les week
ends avec les cars de l'ONU sur les plages de Grèce ou du Monténégro.
Ce qui suffirait à les déconsidérer auprès d'une population qui
souffre. Ils se contentent, dans le pire des cas, de toucher des payes
considérables et n'agissent en aucune manière sur une situation qui
leur échappe, avant d'être bientôt remplacés dans la noria incessante
des internationaux.


=== 3 ===

Date : Sun, 20 Jun 2004 14:09:12 +0200
De : "Roland Marounek"
A: alerte_otan @ yahoogroupes.fr
Objet : [alerte_otan] Kosovo : Sombre bataille pour le partage du butin

Sombre bataille pour le partage du butin
Balkans-Info, juin 2004

Les guerres "humanitaires" qui prétendent instaurer la démocratie et
les droits de l'homme, doivent être, pour ceux qui les conduisent,
avant tout rentables.

Une information concernant l'Albright Group le confirme. Cette
entreprise de consultation, appartenant à l'ex-secrétaire d'Etat
Madeleine Albright, a pris en charge le poste de conseiller spécial de
gestion dans le comité directeur du serveur internet Ipko-Net du
Kosovo. Elle va concourir pour obtenir la place de nouvel opérateur des
mobiles dans la région. L'histoire de la téléphonie mobile au Kosovo
est un exemple typique de partage du butin lors de "l'instauration de
la démocratie". L'information sur l'Albright Group rappelle l'annonce
d'Alcatel-Eurotel parue en décembre 2002 sur le site du Centre
informatif d'affaires pour l'Europe centrale et de l'Est. L'annonceur
avait alors cherché "un partenaire aux USA qui participerait à l'appel
d'offres pour la licence de téléphonie mobile au Kosovo". L'unique
licence de téléphonie mobile à cette époque (comme aujourd'hui) était
celle de l'opérateur Vala 900 (Alcatel français) dont les services
étaient utilisés par à peu près 180 000 usagers.

Koha Ditoré, le quotidien en langue albanaise, avait, à la fin de 1999,
critiqué la Minuk en l'accusant d'avoir enfreint les règles d'appels
d'offres en signant le contrat d'attribution de licence de la
téléphonie mobile à Alcatel. Puisque Kosovo ne possède pas le code
d'appel international, le contrat précisait que les appels passeraient
par Télécom Monaco. Zef Morina qui, dans les institutions de
transition, exerce la fonction de ministre des Transports et de la
Communication, avait confirmé que le Kosovo, selon la clause du contrat
de trois ans signé par la Minuk avec Alcatel, avait l'obligation de
payer 50.000 $ à Télécom-Monaco. La presse albanaise a fait répandre le
bruit que le chef de l'époque de la Minuk, Bernard Kouchner, avait
privilégié Alcatel aux dépens de Siemens car, à ce qu'on disait, un
proche cousin de sa famille avait des liens avec Télécom-Monaco.

De toute cette histoire, il reste le fait incontestable que Kouchner, à
la veille de la signature de contrat, a fait démissionner Agron Dida,
le directeur des Postes et Télécommunications du Kosovo, parce qu'il
n'avait pas voulu signer le contrat avec Alcatel. Dida avait
publiquement affirmé que le Siemens allemand proposait une meilleure
offre de vente de l'équipement technique de téléphonie mobile, alors
qu'Alcatel consentait à financer les installations, mais à condition de
rester propriétaire de l'ensemble du système de téléphonie mobile du
Kosovo.

Vesti, 17 avril 2004.
Traduit et adapté par Nada Znidarsic.