(francais / italiano)
L'eroica resistenza del popolo iracheno (3)
1. Signor Ministro dica la verità sulla strage dell’ambulanza a
Nassiriya (Domenico Gallo)
2. L'anéantissement du patrimoine culturel irakien (Reseau Voltaire)
== 1 ===
http://www.uruknet.info/?s1=1&p=5086&s2=27
No ad una nuova Ustica. Signor Ministro dica la verità sulla strage
dell’ambulanza a Nassiriya
Domenico Gallo*, Articolo 21
27 agosto 2004 - Il Governo si deve presentare alle Camere il 27 agosto
per informare il Parlamento sugli sviluppi della situazione irachena.
In questa sede il Ministro della Difesa Martino non può far finta che a
Nassiriya non sia successo niente. Il Ministro deve render conto dei
fatti denunziati dal giornalista americano Micah Garen, il quale ha
documentato, attraverso filmati ed interviste, parzialmente trasmesse
dalla RAI, che nella notte fra il 5 ed il 6 agosto scorso il
contingente militare italiano, nel corso di una operazione militare ha
colpito un’ambulanza, facendola esplodere e provocando la morte di 4
delle sette persone a bordo, fra le quali vi era una partoriente.
E’ scandaloso che le autorità militari e politiche abbiano tenuto
nascosta questa strage all’opinione pubblica, si siano rifiutate di
riconoscere e prestare soccorso alle vittime e di rispondere agli
interrogativi sollevati dalla diffusione dell’inchiesta effettuata dal
coraggioso giornalista americano, opponendo un muro di gomma, a cui –
non casualmente -ha fatto riscontro un “rumoroso” silenzio stampa da
parte dei massimi organi di informazione.
Ugualmente scandaloso è stato il comportamento delle autorità
militari, che invece di fare le dovute indagini per verificare la
fondatezza della notizia di reato diffusa da Garen, hanno sottoposto il
giornalista ad un’estenuante interrogatorio, “trattandolo come un
criminale”, come emerge dalle e. mail che lo stesso giornalista ha
inviato ai suoi conoscenti prima del rapimento.
Sparare sulle ambulanze è sempre un evento gravissimo ed inaccettabile
(un crimine), anche nel corso di operazioni militari di tipo bellico,
ma sarebbe ancora più grave tentare di nascondere la verità su quanto è
effettivamente avvenuto a Nassiriya e di insabbiare le indagini, come è
avvenuto per la strage di Ustica.
Il Ministro della Difesa deve fare la massima chiarezza su questi
episodi e riferire anche sull’intervento che il suo Dicastero avrebbe
effettuato nei confronti della RAI per imporre il silenzio sulla
strage, secondo quanto riferito dallo stesso Garen.
Le autorità militari non devono frapporre ostacoli all’accertamento
della verità. Ogni menzogna sarebbe un atto di correità.
*Giurista
http://www.articolo21.com/notizia.php?id=921
=== 2 ===
Da: rifondazione_paris
Data: Sab 28 Ago 2004 18:51:22 Europe/Rome
A: info_prc_paris@ yahoogroups. com
Oggetto: L'anéantissement du patrimoine culturel irakien
http://www.reseauvoltaire.net/article13987.html
Guerre des civilisations
L'anéantissement du patrimoine culturel irakien
Un an après le sac du musée de Bagdad, le Conseil provisoire de
gouvernement assure que l'ampleur des pillages a été surestimée et que
les forces de la Coalition ont récupéré la presque totalité des objets
volés. La vérité est toute autre : avec la complicité du Pentagone, un
gang de trafiquants s'est emparé de ce qui pouvait l'être lors de la
chute du régime. Puis, il a organisé de vastes fouilles sauvages sur
les sites archéologiques, notamment assyriens et babyloniens. En outre,
les forces états-uniennes ont détruit quantité de monuments omeyyades
et abbassides au cours des récents combats urbains contre la
résistance. Le remodelage US du Proche-Orient passe-il par
l'anéantissement des cultures ?
24 mai 2004
Dans une déclaration jeudi 20 mai 2004 à l'agence de presse allemande
DPA, le ministre de la culture du Conseil provisoire irakien de
gouvernement, Mufid Jazairi, a indiqué que l'on était toujours sans
nouvelles de 9 000 à 10 000 œuvres d'art volées au musée de Bagdad.
« Nous allons retrouver de nombreuses œuvres lorsque les conditions de
sécurité se seront améliorées », a-t-il poursuivi, optimiste [1].
D'ailleurs, les principales pièces du musée, une collection de bijoux
du VIIIe siècle et connues sous le nom de « Trésors de Nimrod », ont
été exposées en grande pompe, le 3 juillet dernier. Pendant trois
heures et en présence de centaines de journalistes étrangers,
l'ambassadeur L. Paul Bremer III et le conseil archéologique de la
Coalition, l'ambassadeur Piero Cordone, avaient doctement expliqué que
sur les 180 000 pièces du musée, seules 3000 manquaient encore à
l'appel, dont uniquement 47 de valeur unique [2].
Les déclarations de Jacques Chirac qualifiant les cambriolages des
musées irakiens de crimes contre l'humanité et l'effervescence de
l'UNESCO [3] qui suivit n'étaient donc que des manifestations
hystériques d'anti-américanisme. Les mises en cause d'un groupe de
marchands d'art, l'American Concil for Cultural Policy (ACCP), que nous
avions publiées, il y a un an, étaient donc diffamatoires (cf. « Qui a
planifié le pillage des musées nationaux irakiens ? », Voltaire, 17
avril 2003). C'est tout au moins ce que les forces d'occupation et
leurs collaborateurs souhaitent faire croire et c'est la propagande
lénifiante que reprennent certains de nos confrères.
En réalité et contrairement aux communications officielles US, le
problème est plus grave encore que nous ne l'avions rapporté. Le
pillage des œuvres irakiennes a bien été planifié à l'avance et exécuté
avec la complicité active de l'armée des États-Unis. Il s'est agi à la
fois de vols systématiques des pièces conservées dans les musées
nationaux, mais surtout de fouilles industrielles des sites
archéologiques. En outre, les forces de la Coalition ont détruit de
très nombreux monuments et sites, parfois par méconnaissance, souvent
de manière délibérée.
Pour comprendre les enjeux de cette polémique, remémorons-nous la
période précédant la guerre. Depuis une décennie, Irchad Yassine,
beau-frère de Saddam Hussein, exporte discrètement des œuvres
irakiennes. À partir de 1994, des marchands d'art états-uniens,
regroupés autour de l'avocat Aston Hawkins [4] au sein de l'ACCP,
acquièrent le monopole de cette filière. Yassine leur vend les
principales pièces du musée d'Assour. Ils s'intéressent aussi à l'art
dans toutes les zones de conflit, notamment l'Afghanistan. À l'annonce
de la guerre, ils reçoivent des commandes de richissimes clients qui
indiquent sur catalogue les pièces de musées qu'ils souhaitent acheter.
Des scientifiques du monde entier se mobilisent pour prévenir le
pillage annoncé. Colin Powell demande un avis à son conseiller Thomas
Warrick. Celui-ci rend au printemps 2002 un rapport, intitulé Projet
pour l'avenir de l'Irak. Il y indique qu'une période d'anarchie suivra
la chute du régime de Saddam Hussein et que les trafiquants en
profiteront pour piller les musées. Powell transmet le rapport à la
Maison-Blanche et au Pentagone [5]. Pendant ce temps, les scientifiques
multiplient les courriers aux responsables politiques. Interviennent
ainsi des spécialistes de renom comme McGuire Gibson (Oriental
Institute, université de Chicago) ou Neil MacGregor (directeur du
British Museum).
La catastrophe semblant inévitable, le député français Didier Julia,
lui-même archéologue, se rend en Irak, en février 2003, pour convaincre
la conservatrice nationale de protéger son patrimoine [6]. Il organise
le transfert des dizaines de milliers de pièces dans des caves qui sont
aussitôt murées. M. Julia, qui masque le but de son voyage, est
vivement critiqué dans son parti, l'UMP, où l'on accuse de collusion
avec la dictature de Saddam Hussein. L'Élysée publie un communiqué pour
feindre son « étonnement ». En réalité, le député, qui est appuyé dans
sa démarche par des scientifiques français, notamment ceux de la revue
Archeologia-Magazine, a informé à l'avance Jacques Chirac et bénéficie
de la « bienveillance » de ses services [7].
Comme annoncé, Bagdad sombre dans l'anarchie à la chute du raïs. Les
forces de la Coalition ne sécurisent que le ministère du Pétrole et les
sièges des services de répression [8]. Des experts-cambrioleurs se
ruent dans les musées nationaux et emportent ce qui peut l'être. Ils
pillent identiquement les bibliothèques et mettent le feu derrière eux
pour empêcher que l'inventaire de leurs vols ne puisse être établi.
Jacques Chirac, Dominique de Villepin et Jean-Jacques Aillagon [9]
ameutent la communauté internationale. Mikhaïl Chvydkoï en
rajoute [10]. L'ONU [11] et l'UNESCO se saisissent de l'affaire, tandis
que le conseiller culturel de la Maison-Blanche, Martin Sullivan, sert
de fusible et démissionne [12]. La Coalition, qui continue à prétendre
qu'elle est venue libérer le peuple irakien, prend tardivement des
mesures [13]. Le département de la Justice détache un groupe de treize
agents, le Joint Inter-Agency Coordination group (JIACG), commandé par
le procureur-colonel Matthew Bogdanos, pour enquêter sur les faits et
récupérer les objets volés. On arrête ici et là des journalistes et des
hommes d'affaire indélicats, mais la filière ACCP n'est pas inquiétée,
de sorte qu'en pratique, la Coalition lui assure un monopole du trafic
et des profits maximaux. En juin 2003, la Coalition achève le
déblaiement de la Banque nationale d'Irak, qui a été détruite par les
bombardements, et atteint les chambres fortes. Elle y trouve une partie
des œuvres cachées par les Irakiens et les Français. La directrice des
Antiquités, Nawada al-Mutawali, révèle où se trouvent entreposées les
autres et les collections sont reconstituées. Néanmoins plusieurs
milliers manquent à l'appel [14]. Il s'agit surtout de sceaux-cylindres
et de tablettes cunéiformes qui restaient au musée pour études, mais
aussi de quelques pièces majeures dont la liste est communiquée à
Interpol.
Pendant ce temps, le groupe de trafiquants lié au département de la
Défense, poursuit son pillage. Non plus dans les musées, mais dans les
sites archéologiques. Partout, on procède à des travaux sauvages. On
exhume des dizaines de milliers d'objets qui sont immédiatement sortis
du pays, dont les frontières sont pourtant officiellement fermées, et
vendus sur des marchés parallèles [15]. Les pilleurs agissent avec soin
pour ne pas abîmer les marchandises, mais ils ne s'intéressent pas aux
contextes de leurs trouvailles. Ils se préoccupent uniquement de leur
valeur esthétique et commerciale. Pour les archéologues, c'est une
nouvelle catastrophe : ces objets sont privés de leur histoire et leurs
découvertes n'apporteront aucune connaissance nouvelle sur les
civilisations disparues [16]. Le conseiller culturel de la Coalition,
l'ambassadeur et archéologue italien Piero Cordone, tente d'arrêter les
fouilles sauvages, mais il en est dissuadé lorsque son convoi est
attaqué par les GI's qui tuent son inteprète [17].
Pour le peuple irakien et pour la mémoire de l'humanité, le drame ne
s'arrête pas là. Si les forces de la Coalition ont pris soin de ne pas
bombarder de sites historiques [18], elles en ont détruit un grand
nombre par la suite, sans que l'on sache ce qui relève du vandalisme
ignorant et de la vengeance barbare. Sans aucun doute, le scandale
maximum a été atteint avec le bétonnage d'Ur : l'US Air Force a
construit une base militaire sur le site où s'éleva, il y a six mille
ans, la cité d'Eridu et où vécu l'Abraham biblique. Cette destruction
est interprétée, à tort ou à raison, par les Irakiens comme l'ultime
vengeance des troupes israélo-états-uniennes contre Babylone. Ils se
souviennent comment les troupes d'Ariel Sharon procédèrent à des
destructions systématiques de sites archélogiques lorsqu'elles
envahirent le Liban. En outre, lors des récentes batailles dans le Sud,
non plus contre la dictature de Saddam Hussein mais contre la
résistance populaire, les forces de la Coalition ont détruit de
nombreux monuments islamiques, omeyyades et abbassides. Au cours des
combats urbains, l'armée états-unienne dégage le terrain en détruisant
tous les édifices.
Devant l'ampleur des pillages et destruction, sans équivalent connu
dans l'Histoire, on ne peut que s'interroger sur l'attitude de
Washington. Le remodelage du Proche-Orient passe-t-il par
l'anéantissement des identités et des cultures locales ?
[1] Il manque encore 10 000 œuvres d'art au musée de Bagdad, AFP, 20
mai 2004.
[2] Les "trésors de Nimrod" exposés pendant trois heures au Musée de
Bagdad, AFP, 3 juillet 2003.
[3] Voir Discours de Koïchiro Matsuura, 6 juin 2003. Communiqué, 27
juin 2003. Communiqué, 16 juillet 2003. Communiqué, 29 juillet 2003.
Communiqué, 6 août 2003.
[4] Maître Aston Hawkins est ancien vice-président du Metropolitan
Museum de New York.
[5] « Blueprint for a Mess » par David Rieff, in New York Times du 2
novembre 2003.
[6] Ancien élève du philosophe Martin Heiddeger, Didier Julia est
philosophe et égyptologue. Auteur d'ouvrages sur Fichte et directeur du
Dictionnaire Larousse de philosophie, il est député gaulliste de
Seine-et-Marne depuis 1967.
[7] Entretien de Didier Julia avec Thierry Meyssan, 23 avril 2003
[8] Pourtant, un mémo de cinq pages signé par le général Jay Garner, le
26 mars 2003, établissait une liste de sites à sécuriser. Le musée
national y figurait en deuxième place. Il ne fut pas respecté, le
mandat de Garner n'étant effectif qu'après la chute du régime. Cf.
« Troops were told to guard treasures » par Paul Martin, in The
Washington Times du 20 avril 2003.
[9] Cf. « Un saccage indigne », tribune de Jean-Jacques Aillagon,
ministre français de la Culture, Le Figaro du 17 avril 2003.
« Communiqué conjoint des ministères français de la Culture et des
Affaires étrangères », 30 juin 2003.
[10] Cf. »Lettre de Mikhaïl Chvydkoï, ministre de la Culture de la
Fédération de Russie au directeur général de l'UNESCO », 28 mars 2003.
[11] Cf. « Communiqué de Kofi Annan », 15 avril 2003.
[12] Cf. US governement implicated in planned theft of Iraqi artistic
treasures par Ann Talbot, World Socialist Web Site, 19 avril 2003.
[13] Cf. « Coopération pour la protection des antiquités et de la
propriété culturelle de l'Irak », déclaration de Colin Powell,
secrétaire d'État des États-Unis, 14 avril 2003. Voir aussi le
« Communiqué du département d'État » du 30 avril 2003.
[14] Lors d'une communication à la 49e rencontre assyriologique
internationale, qui s'est tenue le 11 juillet 2003 au British Museum,
le colonel Bogdanos a reconnu qu'il manquait environ 10 500 pièces au
musée de Bagdad, alors qu'il avait évoqué 35 pièces seulement dans ses
conférences de presse. Cf. Update by Colonel Matthew Bogdanos on the
situation at the Iraq Museum, document téléchargeable au format Doc.
[15] Ces objets n'étant pas répertoriés, il est impossible d'en
connaître le nombre précis. Cependant la multiplication des offres de
vente en Occident de pièces prétendument retrouvées dans des greniers
permet aux spécialistes de se livrer à des estimations.
[16] Lire « Le Massacre du patrimoine irakien », enquête
d'Archéologia-Magazine n°402, juilllet-août 2003. Et Le Pillage de
l'Irak par Philippe Flandrin, Éditions du Rocher, 2004.
[17] Tir américain contre la voiture d'un diplomate italien en Irak, un
Irakien tué, AFP, 19 septembre 2003. Le président Bush a téléphoné au
président italien du Conseil, Silvio Berlusconi, dès le lendemain, pour
lui présenter ses « excuses ».
[18] Cf. Point de presse des officiers de la Coalition chargés de la
protection du patrimoine culturel irakien, 5 avril 2003.
http://www.reseauvoltaire.net/
L'eroica resistenza del popolo iracheno (3)
1. Signor Ministro dica la verità sulla strage dell’ambulanza a
Nassiriya (Domenico Gallo)
2. L'anéantissement du patrimoine culturel irakien (Reseau Voltaire)
== 1 ===
http://www.uruknet.info/?s1=1&p=5086&s2=27
No ad una nuova Ustica. Signor Ministro dica la verità sulla strage
dell’ambulanza a Nassiriya
Domenico Gallo*, Articolo 21
27 agosto 2004 - Il Governo si deve presentare alle Camere il 27 agosto
per informare il Parlamento sugli sviluppi della situazione irachena.
In questa sede il Ministro della Difesa Martino non può far finta che a
Nassiriya non sia successo niente. Il Ministro deve render conto dei
fatti denunziati dal giornalista americano Micah Garen, il quale ha
documentato, attraverso filmati ed interviste, parzialmente trasmesse
dalla RAI, che nella notte fra il 5 ed il 6 agosto scorso il
contingente militare italiano, nel corso di una operazione militare ha
colpito un’ambulanza, facendola esplodere e provocando la morte di 4
delle sette persone a bordo, fra le quali vi era una partoriente.
E’ scandaloso che le autorità militari e politiche abbiano tenuto
nascosta questa strage all’opinione pubblica, si siano rifiutate di
riconoscere e prestare soccorso alle vittime e di rispondere agli
interrogativi sollevati dalla diffusione dell’inchiesta effettuata dal
coraggioso giornalista americano, opponendo un muro di gomma, a cui –
non casualmente -ha fatto riscontro un “rumoroso” silenzio stampa da
parte dei massimi organi di informazione.
Ugualmente scandaloso è stato il comportamento delle autorità
militari, che invece di fare le dovute indagini per verificare la
fondatezza della notizia di reato diffusa da Garen, hanno sottoposto il
giornalista ad un’estenuante interrogatorio, “trattandolo come un
criminale”, come emerge dalle e. mail che lo stesso giornalista ha
inviato ai suoi conoscenti prima del rapimento.
Sparare sulle ambulanze è sempre un evento gravissimo ed inaccettabile
(un crimine), anche nel corso di operazioni militari di tipo bellico,
ma sarebbe ancora più grave tentare di nascondere la verità su quanto è
effettivamente avvenuto a Nassiriya e di insabbiare le indagini, come è
avvenuto per la strage di Ustica.
Il Ministro della Difesa deve fare la massima chiarezza su questi
episodi e riferire anche sull’intervento che il suo Dicastero avrebbe
effettuato nei confronti della RAI per imporre il silenzio sulla
strage, secondo quanto riferito dallo stesso Garen.
Le autorità militari non devono frapporre ostacoli all’accertamento
della verità. Ogni menzogna sarebbe un atto di correità.
*Giurista
http://www.articolo21.com/notizia.php?id=921
=== 2 ===
Da: rifondazione_paris
Data: Sab 28 Ago 2004 18:51:22 Europe/Rome
A: info_prc_paris@ yahoogroups. com
Oggetto: L'anéantissement du patrimoine culturel irakien
http://www.reseauvoltaire.net/article13987.html
Guerre des civilisations
L'anéantissement du patrimoine culturel irakien
Un an après le sac du musée de Bagdad, le Conseil provisoire de
gouvernement assure que l'ampleur des pillages a été surestimée et que
les forces de la Coalition ont récupéré la presque totalité des objets
volés. La vérité est toute autre : avec la complicité du Pentagone, un
gang de trafiquants s'est emparé de ce qui pouvait l'être lors de la
chute du régime. Puis, il a organisé de vastes fouilles sauvages sur
les sites archéologiques, notamment assyriens et babyloniens. En outre,
les forces états-uniennes ont détruit quantité de monuments omeyyades
et abbassides au cours des récents combats urbains contre la
résistance. Le remodelage US du Proche-Orient passe-il par
l'anéantissement des cultures ?
24 mai 2004
Dans une déclaration jeudi 20 mai 2004 à l'agence de presse allemande
DPA, le ministre de la culture du Conseil provisoire irakien de
gouvernement, Mufid Jazairi, a indiqué que l'on était toujours sans
nouvelles de 9 000 à 10 000 œuvres d'art volées au musée de Bagdad.
« Nous allons retrouver de nombreuses œuvres lorsque les conditions de
sécurité se seront améliorées », a-t-il poursuivi, optimiste [1].
D'ailleurs, les principales pièces du musée, une collection de bijoux
du VIIIe siècle et connues sous le nom de « Trésors de Nimrod », ont
été exposées en grande pompe, le 3 juillet dernier. Pendant trois
heures et en présence de centaines de journalistes étrangers,
l'ambassadeur L. Paul Bremer III et le conseil archéologique de la
Coalition, l'ambassadeur Piero Cordone, avaient doctement expliqué que
sur les 180 000 pièces du musée, seules 3000 manquaient encore à
l'appel, dont uniquement 47 de valeur unique [2].
Les déclarations de Jacques Chirac qualifiant les cambriolages des
musées irakiens de crimes contre l'humanité et l'effervescence de
l'UNESCO [3] qui suivit n'étaient donc que des manifestations
hystériques d'anti-américanisme. Les mises en cause d'un groupe de
marchands d'art, l'American Concil for Cultural Policy (ACCP), que nous
avions publiées, il y a un an, étaient donc diffamatoires (cf. « Qui a
planifié le pillage des musées nationaux irakiens ? », Voltaire, 17
avril 2003). C'est tout au moins ce que les forces d'occupation et
leurs collaborateurs souhaitent faire croire et c'est la propagande
lénifiante que reprennent certains de nos confrères.
En réalité et contrairement aux communications officielles US, le
problème est plus grave encore que nous ne l'avions rapporté. Le
pillage des œuvres irakiennes a bien été planifié à l'avance et exécuté
avec la complicité active de l'armée des États-Unis. Il s'est agi à la
fois de vols systématiques des pièces conservées dans les musées
nationaux, mais surtout de fouilles industrielles des sites
archéologiques. En outre, les forces de la Coalition ont détruit de
très nombreux monuments et sites, parfois par méconnaissance, souvent
de manière délibérée.
Pour comprendre les enjeux de cette polémique, remémorons-nous la
période précédant la guerre. Depuis une décennie, Irchad Yassine,
beau-frère de Saddam Hussein, exporte discrètement des œuvres
irakiennes. À partir de 1994, des marchands d'art états-uniens,
regroupés autour de l'avocat Aston Hawkins [4] au sein de l'ACCP,
acquièrent le monopole de cette filière. Yassine leur vend les
principales pièces du musée d'Assour. Ils s'intéressent aussi à l'art
dans toutes les zones de conflit, notamment l'Afghanistan. À l'annonce
de la guerre, ils reçoivent des commandes de richissimes clients qui
indiquent sur catalogue les pièces de musées qu'ils souhaitent acheter.
Des scientifiques du monde entier se mobilisent pour prévenir le
pillage annoncé. Colin Powell demande un avis à son conseiller Thomas
Warrick. Celui-ci rend au printemps 2002 un rapport, intitulé Projet
pour l'avenir de l'Irak. Il y indique qu'une période d'anarchie suivra
la chute du régime de Saddam Hussein et que les trafiquants en
profiteront pour piller les musées. Powell transmet le rapport à la
Maison-Blanche et au Pentagone [5]. Pendant ce temps, les scientifiques
multiplient les courriers aux responsables politiques. Interviennent
ainsi des spécialistes de renom comme McGuire Gibson (Oriental
Institute, université de Chicago) ou Neil MacGregor (directeur du
British Museum).
La catastrophe semblant inévitable, le député français Didier Julia,
lui-même archéologue, se rend en Irak, en février 2003, pour convaincre
la conservatrice nationale de protéger son patrimoine [6]. Il organise
le transfert des dizaines de milliers de pièces dans des caves qui sont
aussitôt murées. M. Julia, qui masque le but de son voyage, est
vivement critiqué dans son parti, l'UMP, où l'on accuse de collusion
avec la dictature de Saddam Hussein. L'Élysée publie un communiqué pour
feindre son « étonnement ». En réalité, le député, qui est appuyé dans
sa démarche par des scientifiques français, notamment ceux de la revue
Archeologia-Magazine, a informé à l'avance Jacques Chirac et bénéficie
de la « bienveillance » de ses services [7].
Comme annoncé, Bagdad sombre dans l'anarchie à la chute du raïs. Les
forces de la Coalition ne sécurisent que le ministère du Pétrole et les
sièges des services de répression [8]. Des experts-cambrioleurs se
ruent dans les musées nationaux et emportent ce qui peut l'être. Ils
pillent identiquement les bibliothèques et mettent le feu derrière eux
pour empêcher que l'inventaire de leurs vols ne puisse être établi.
Jacques Chirac, Dominique de Villepin et Jean-Jacques Aillagon [9]
ameutent la communauté internationale. Mikhaïl Chvydkoï en
rajoute [10]. L'ONU [11] et l'UNESCO se saisissent de l'affaire, tandis
que le conseiller culturel de la Maison-Blanche, Martin Sullivan, sert
de fusible et démissionne [12]. La Coalition, qui continue à prétendre
qu'elle est venue libérer le peuple irakien, prend tardivement des
mesures [13]. Le département de la Justice détache un groupe de treize
agents, le Joint Inter-Agency Coordination group (JIACG), commandé par
le procureur-colonel Matthew Bogdanos, pour enquêter sur les faits et
récupérer les objets volés. On arrête ici et là des journalistes et des
hommes d'affaire indélicats, mais la filière ACCP n'est pas inquiétée,
de sorte qu'en pratique, la Coalition lui assure un monopole du trafic
et des profits maximaux. En juin 2003, la Coalition achève le
déblaiement de la Banque nationale d'Irak, qui a été détruite par les
bombardements, et atteint les chambres fortes. Elle y trouve une partie
des œuvres cachées par les Irakiens et les Français. La directrice des
Antiquités, Nawada al-Mutawali, révèle où se trouvent entreposées les
autres et les collections sont reconstituées. Néanmoins plusieurs
milliers manquent à l'appel [14]. Il s'agit surtout de sceaux-cylindres
et de tablettes cunéiformes qui restaient au musée pour études, mais
aussi de quelques pièces majeures dont la liste est communiquée à
Interpol.
Pendant ce temps, le groupe de trafiquants lié au département de la
Défense, poursuit son pillage. Non plus dans les musées, mais dans les
sites archéologiques. Partout, on procède à des travaux sauvages. On
exhume des dizaines de milliers d'objets qui sont immédiatement sortis
du pays, dont les frontières sont pourtant officiellement fermées, et
vendus sur des marchés parallèles [15]. Les pilleurs agissent avec soin
pour ne pas abîmer les marchandises, mais ils ne s'intéressent pas aux
contextes de leurs trouvailles. Ils se préoccupent uniquement de leur
valeur esthétique et commerciale. Pour les archéologues, c'est une
nouvelle catastrophe : ces objets sont privés de leur histoire et leurs
découvertes n'apporteront aucune connaissance nouvelle sur les
civilisations disparues [16]. Le conseiller culturel de la Coalition,
l'ambassadeur et archéologue italien Piero Cordone, tente d'arrêter les
fouilles sauvages, mais il en est dissuadé lorsque son convoi est
attaqué par les GI's qui tuent son inteprète [17].
Pour le peuple irakien et pour la mémoire de l'humanité, le drame ne
s'arrête pas là. Si les forces de la Coalition ont pris soin de ne pas
bombarder de sites historiques [18], elles en ont détruit un grand
nombre par la suite, sans que l'on sache ce qui relève du vandalisme
ignorant et de la vengeance barbare. Sans aucun doute, le scandale
maximum a été atteint avec le bétonnage d'Ur : l'US Air Force a
construit une base militaire sur le site où s'éleva, il y a six mille
ans, la cité d'Eridu et où vécu l'Abraham biblique. Cette destruction
est interprétée, à tort ou à raison, par les Irakiens comme l'ultime
vengeance des troupes israélo-états-uniennes contre Babylone. Ils se
souviennent comment les troupes d'Ariel Sharon procédèrent à des
destructions systématiques de sites archélogiques lorsqu'elles
envahirent le Liban. En outre, lors des récentes batailles dans le Sud,
non plus contre la dictature de Saddam Hussein mais contre la
résistance populaire, les forces de la Coalition ont détruit de
nombreux monuments islamiques, omeyyades et abbassides. Au cours des
combats urbains, l'armée états-unienne dégage le terrain en détruisant
tous les édifices.
Devant l'ampleur des pillages et destruction, sans équivalent connu
dans l'Histoire, on ne peut que s'interroger sur l'attitude de
Washington. Le remodelage du Proche-Orient passe-t-il par
l'anéantissement des identités et des cultures locales ?
[1] Il manque encore 10 000 œuvres d'art au musée de Bagdad, AFP, 20
mai 2004.
[2] Les "trésors de Nimrod" exposés pendant trois heures au Musée de
Bagdad, AFP, 3 juillet 2003.
[3] Voir Discours de Koïchiro Matsuura, 6 juin 2003. Communiqué, 27
juin 2003. Communiqué, 16 juillet 2003. Communiqué, 29 juillet 2003.
Communiqué, 6 août 2003.
[4] Maître Aston Hawkins est ancien vice-président du Metropolitan
Museum de New York.
[5] « Blueprint for a Mess » par David Rieff, in New York Times du 2
novembre 2003.
[6] Ancien élève du philosophe Martin Heiddeger, Didier Julia est
philosophe et égyptologue. Auteur d'ouvrages sur Fichte et directeur du
Dictionnaire Larousse de philosophie, il est député gaulliste de
Seine-et-Marne depuis 1967.
[7] Entretien de Didier Julia avec Thierry Meyssan, 23 avril 2003
[8] Pourtant, un mémo de cinq pages signé par le général Jay Garner, le
26 mars 2003, établissait une liste de sites à sécuriser. Le musée
national y figurait en deuxième place. Il ne fut pas respecté, le
mandat de Garner n'étant effectif qu'après la chute du régime. Cf.
« Troops were told to guard treasures » par Paul Martin, in The
Washington Times du 20 avril 2003.
[9] Cf. « Un saccage indigne », tribune de Jean-Jacques Aillagon,
ministre français de la Culture, Le Figaro du 17 avril 2003.
« Communiqué conjoint des ministères français de la Culture et des
Affaires étrangères », 30 juin 2003.
[10] Cf. »Lettre de Mikhaïl Chvydkoï, ministre de la Culture de la
Fédération de Russie au directeur général de l'UNESCO », 28 mars 2003.
[11] Cf. « Communiqué de Kofi Annan », 15 avril 2003.
[12] Cf. US governement implicated in planned theft of Iraqi artistic
treasures par Ann Talbot, World Socialist Web Site, 19 avril 2003.
[13] Cf. « Coopération pour la protection des antiquités et de la
propriété culturelle de l'Irak », déclaration de Colin Powell,
secrétaire d'État des États-Unis, 14 avril 2003. Voir aussi le
« Communiqué du département d'État » du 30 avril 2003.
[14] Lors d'une communication à la 49e rencontre assyriologique
internationale, qui s'est tenue le 11 juillet 2003 au British Museum,
le colonel Bogdanos a reconnu qu'il manquait environ 10 500 pièces au
musée de Bagdad, alors qu'il avait évoqué 35 pièces seulement dans ses
conférences de presse. Cf. Update by Colonel Matthew Bogdanos on the
situation at the Iraq Museum, document téléchargeable au format Doc.
[15] Ces objets n'étant pas répertoriés, il est impossible d'en
connaître le nombre précis. Cependant la multiplication des offres de
vente en Occident de pièces prétendument retrouvées dans des greniers
permet aux spécialistes de se livrer à des estimations.
[16] Lire « Le Massacre du patrimoine irakien », enquête
d'Archéologia-Magazine n°402, juilllet-août 2003. Et Le Pillage de
l'Irak par Philippe Flandrin, Éditions du Rocher, 2004.
[17] Tir américain contre la voiture d'un diplomate italien en Irak, un
Irakien tué, AFP, 19 septembre 2003. Le président Bush a téléphoné au
président italien du Conseil, Silvio Berlusconi, dès le lendemain, pour
lui présenter ses « excuses ».
[18] Cf. Point de presse des officiers de la Coalition chargés de la
protection du patrimoine culturel irakien, 5 avril 2003.
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