( Per le puntate precedenti della serie
"Intellettuali di servizio: Bernard Henri LEVY"
si veda:
http://it.groups.yahoo.com/group/crj-mailinglist/message/1434
http://it.groups.yahoo.com/group/crj-mailinglist/message/1500
http://it.groups.yahoo.com/group/crj-mailinglist/message/1538
http://it.groups.yahoo.com/group/crj-mailinglist/message/2564
http://it.groups.yahoo.com/group/crj-mailinglist/message/3033
http://it.groups.yahoo.com/group/crj-mailinglist/message/4739 )
Bernard-Henri Lévy : de Kant aux surgelés Picard
Saïd Branine
Au rayon des livres ostracisés par des médias devenus des succursales
de trusts industriels, l'ouvrage « Une imposture française », de
Nicolas Beau (journaliste au Canard Enchaîné) et Olivier Toscer (du
Nouvel Observateur) paru récemment aux éditions Les Arènes, sera
disposé en tête de gondole. Dans ce pays où une caste de journalistes
psalmodie en boucle la ritournelle de la liberté d'expression, le fait
même de dévoiler quelques vérités ornées de savoureuses vilénies sur
l'écrivassier Bernard-Henri Lévy, suffit à vous rendre aussi
infréquentable qu'un poulet atteint du virus H5N1, auprès de ces
courtisans de basse-cour médiatique.
jeudi 9 mars 2006
Oumma.com
Ne touchez surtout pas aux idoles, la malédiction médiatique s'abattra
sur vous : « Ses innombrables relations dans le monde des affaires ont
fait de lui un intouchable. Plus grave l'écrivain est devenu l'arbitre
des élégances de la presse et des médias en France, distribuant les
bons points et écartant les mal-pensants. Face à lui, des patrons de
rédaction parfois complaisants ou simplement conformistes acceptent
ses diktats ».
Les médias ont donc leur sanctuaire avec leurs idoles, érigées sur les
cimes de leur temple par la pratique du renvoi d'ascenseur, dont BHL
maîtrise tous les rouages techniques. Ses adulateurs se sont adjugés
un monopole sur ces émissions mêlant people et « littérature », qui
accueillent notamment des incultes du showbiz qui n'ont rien à dire,
si ce n'est de communiquer à des téléspectateurs dénués de sens
critique, le titre et le prix de leur livre écrit par d'autres.
Objet d'une vénération vénale par ces flagorneurs journalistiques, la
statuette BHL sait combien cette fidélité mercantile que lui vouent
ces plumitifs d'holding industriels est le meilleur gage de son
invulnérabilité. « Il suffit de trouver dans chaque rédaction des
affidés qui lui doivent tous quelque chose (complément de salaire,
position sociale, honneur quelconque)... et de les activer au gré de
ses besoins promotionnels. Du clientélisme classique appliqué à la
gent intellectuelle. »
Entre deux grattements du torse, l'homme à la chemise débraillée qui
entonne son homélie moralisatrice aux quatre coins du monde refuse la
contradiction, et se révèle un maître-censeur : « Bernard-Henri Lévy
contrôle tout ce qui s'écrit sur lui ou sur ses proches (...) La
censure béachélienne dans la presse française ne passe pas toujours
par les liens d'argent. Dans les médias, Bernard- Henri Lévy passe- à
tort ou à raison- pour une vache sacrée que peu de patrons de
rédaction, de gauche comme de droite , osent défier. »
Depuis des palaces parisiens, le magnat de la philosophie somme avec
une solennité condescendante les musulmans à accepter le droit à la
critique de leur religion, mais ne tolère aucune observation sur sa
personne qu'il a littéralement sacralisée au point d'exiger le
licenciement d'une journaliste du magazine Elle qui a osé égratigner
l'icône. Devant les pratiques staliniennes de notre penseur hexagonal,
le plus hirsute et le plus rustre des talibans fait figure de
référence démocratique. Il est plus périlleux en France de caricaturer
BHL que le prophète Mohammed. : « Le jour même de la publication, le
responsable des pages livre du magazine féminin entre dans le bureau
de Serge Raffy, alors directeur de la rédaction de l'hebdomadaire. Il
est embêté : « On me demande de virer Céline »
La saga du muscadin de la philosophie quelque peu défraîchi peut se
poursuivre. Elle est libellée à grands coups de critiques obséquieuses
commandées en colissimo avant chaque parution de ses opuscules, où il
badigeonne laborieusement sa pensée fluette, vendue comme un sommet de
la réflexion grâce au miracle du marketing littéraire. Parmi les
nombreuses révélations du livre de Nicolas Beau et Olivier Toscer, on
apprend que BHL détient une partie du capital des surgelés Picard.
L'implication de BHL dans la congélation peut surprendre, mais elle
n'est en rien antinomique avec sa démarche philosophique. On peut même
y déceler un point commun. Peut-être est-ce au sein du groupe Picard
que réside le secret de sa réflexion chétive. S'inspirant des recettes
de l'industrie agro-alimentaire, la philosophie de BHL
particulièrement allégée en concept est sans doute calquée sur le mode
de production des surgelés Picard allégés en calories.
Mais l'écrivain-affairiste qui a contribué à la désertification
conceptuelle de la philosophie, a entrepris auparavant la
déforestation du Bénin selon le témoignage du chroniqueur Guy Carlier
rapporté par les auteurs. Ce dernier « a été plusieurs années durant
un collaborateur très proche d'André, le père de Bernard-Henri Lévy.
Il exerçait alors la profession de directeur financier de la BECOB, la
société de la famille Lévy spécialisée dans le commerce de bois. »
Selon Nicolas Beau et Olivier Toscer, Bernard-Henri Lévy est très
impliqué dans la Becob depuis le début des années 1980. Il s'occupe
d'abord de communication interne, puis siège très officiellement comme
vice-président du conseil de surveillance quelques années plus tard.
Guy Carlier souligne à ce sujet : « A ceux qui pourraient penser que
nous vivons une époque étrange, ou un philosophe procède à l'oraison
d'un marchand d'armes, je répondrai que Bernard- Henri Lévy n'est pas
un philosophe. C'est également un mondain, un pilleur de forêt
africaine, un opportuniste... ».
Quant aux conditions de travail des employés gabonais de la BECOB, une
ONG britannique, le Comité Inter-Association Jeunesse et Environnement
(CIAJE) a établi un rapport accablant pour notre amateur de surgelés :
« Les travailleurs (...) se contentent des ruisseaux et rivières pour
s'alimenter en eau (...) Ces travailleurs sont exposées aux maladies
car cette eau est polluée par des poussières d'une autre substance
(...) Les travailleurs sont logés dans des niches mal aérées (...) Les
travailleurs étant considérés comme des semi-esclaves, rien n'a été
organisé dans le sens de leur épanouissement (...) »
Le boursicoteur est-il un philosophe du néant ? Voilà une question
métaphysique qui mettrait en panique tout candidat à l'épreuve de
philosophie du BAC, mais à laquelle Bernard-Henri Lévy peut répondre
en barbouillant une dissertation en un temps record, avec en guise de
conclusion des conseils en placement sur le marché monétaire destinés
au correcteur. Ce philosophe-actionnaire est en effet un squale de la
finance, réécrivant à sa manière une nouvelle version du Capital de
Karl Marx. Notre vendeur de surgelés amoureux des arts, des chiffres
et lettres est un redoutable boursicoteur qui ne semble pas soumis aux
aléas de la spéculation financière.
Un chapitre du livre relate cet épisode au cours duquel l'écrivaillon
du CAC 40 perd plus de 2 millions d'euros après avoir confié cette
somme à la société Etna Finance : « Dans la débâcle, Bernard-Henri
Lévy perd plus de 2 millions d'euros ; Il est fou furieux : Derrière
sa façade d'intello, explique Parent, le patron d'Etna Finance, c'est
un allumé de l'argent, totalement obsédé par cela. » Quand les pertes
commencent à s'accumuler, toujours selon le patron d'Etna Fiance, le
boursicoteur affolé appelle « dix à quinze fois par jour, et de
partout. Il passe des coups de fils d'Afghanistan ou de Marrakech,
argumentant marchés à terme avec une aisance déconcertante ».
Et lorsque le golden boy BHL dilapide ses petites économies, il exige
aussitôt d'être remboursé en recourant à son arme favorite : la menace
au licenciement. Claire Arfi gestionnaire de ses fonds témoigne : « Je
gérais le compte Finaquatre de M. Bernard- Henri Lévy et j'avais pris
des positions sur le marché obligataire américain dont les cours ont
chuté brutalement » dira-elle au juge. Mais devant les menaces
verbales de Bernard-Henri Lévy de me faire perdre mon emploi et malgré
l'avis contraire de mon patron, j'ai préféré le rembourser. »
« Une imposture française » déboutonne un peu plus la chemisette
blanche de BHL achetée à 350 euros l'unité. Un costume de scène
indispensable à l'entretien de sa légende de bohème emphatique. Mais
tout en déboutonnant sa tenue mystificatrice, la succulente estocade
de Nicolas Beau et Olivier Toscer le rhabille chaudement pour
plusieurs hivers, ce qui est particulièrement utile quand on navigue
comme BHL dans le secteur de la congélation.
"Intellettuali di servizio: Bernard Henri LEVY"
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Bernard-Henri Lévy : de Kant aux surgelés Picard
Saïd Branine
Au rayon des livres ostracisés par des médias devenus des succursales
de trusts industriels, l'ouvrage « Une imposture française », de
Nicolas Beau (journaliste au Canard Enchaîné) et Olivier Toscer (du
Nouvel Observateur) paru récemment aux éditions Les Arènes, sera
disposé en tête de gondole. Dans ce pays où une caste de journalistes
psalmodie en boucle la ritournelle de la liberté d'expression, le fait
même de dévoiler quelques vérités ornées de savoureuses vilénies sur
l'écrivassier Bernard-Henri Lévy, suffit à vous rendre aussi
infréquentable qu'un poulet atteint du virus H5N1, auprès de ces
courtisans de basse-cour médiatique.
jeudi 9 mars 2006
Oumma.com
Ne touchez surtout pas aux idoles, la malédiction médiatique s'abattra
sur vous : « Ses innombrables relations dans le monde des affaires ont
fait de lui un intouchable. Plus grave l'écrivain est devenu l'arbitre
des élégances de la presse et des médias en France, distribuant les
bons points et écartant les mal-pensants. Face à lui, des patrons de
rédaction parfois complaisants ou simplement conformistes acceptent
ses diktats ».
Les médias ont donc leur sanctuaire avec leurs idoles, érigées sur les
cimes de leur temple par la pratique du renvoi d'ascenseur, dont BHL
maîtrise tous les rouages techniques. Ses adulateurs se sont adjugés
un monopole sur ces émissions mêlant people et « littérature », qui
accueillent notamment des incultes du showbiz qui n'ont rien à dire,
si ce n'est de communiquer à des téléspectateurs dénués de sens
critique, le titre et le prix de leur livre écrit par d'autres.
Objet d'une vénération vénale par ces flagorneurs journalistiques, la
statuette BHL sait combien cette fidélité mercantile que lui vouent
ces plumitifs d'holding industriels est le meilleur gage de son
invulnérabilité. « Il suffit de trouver dans chaque rédaction des
affidés qui lui doivent tous quelque chose (complément de salaire,
position sociale, honneur quelconque)... et de les activer au gré de
ses besoins promotionnels. Du clientélisme classique appliqué à la
gent intellectuelle. »
Entre deux grattements du torse, l'homme à la chemise débraillée qui
entonne son homélie moralisatrice aux quatre coins du monde refuse la
contradiction, et se révèle un maître-censeur : « Bernard-Henri Lévy
contrôle tout ce qui s'écrit sur lui ou sur ses proches (...) La
censure béachélienne dans la presse française ne passe pas toujours
par les liens d'argent. Dans les médias, Bernard- Henri Lévy passe- à
tort ou à raison- pour une vache sacrée que peu de patrons de
rédaction, de gauche comme de droite , osent défier. »
Depuis des palaces parisiens, le magnat de la philosophie somme avec
une solennité condescendante les musulmans à accepter le droit à la
critique de leur religion, mais ne tolère aucune observation sur sa
personne qu'il a littéralement sacralisée au point d'exiger le
licenciement d'une journaliste du magazine Elle qui a osé égratigner
l'icône. Devant les pratiques staliniennes de notre penseur hexagonal,
le plus hirsute et le plus rustre des talibans fait figure de
référence démocratique. Il est plus périlleux en France de caricaturer
BHL que le prophète Mohammed. : « Le jour même de la publication, le
responsable des pages livre du magazine féminin entre dans le bureau
de Serge Raffy, alors directeur de la rédaction de l'hebdomadaire. Il
est embêté : « On me demande de virer Céline »
La saga du muscadin de la philosophie quelque peu défraîchi peut se
poursuivre. Elle est libellée à grands coups de critiques obséquieuses
commandées en colissimo avant chaque parution de ses opuscules, où il
badigeonne laborieusement sa pensée fluette, vendue comme un sommet de
la réflexion grâce au miracle du marketing littéraire. Parmi les
nombreuses révélations du livre de Nicolas Beau et Olivier Toscer, on
apprend que BHL détient une partie du capital des surgelés Picard.
L'implication de BHL dans la congélation peut surprendre, mais elle
n'est en rien antinomique avec sa démarche philosophique. On peut même
y déceler un point commun. Peut-être est-ce au sein du groupe Picard
que réside le secret de sa réflexion chétive. S'inspirant des recettes
de l'industrie agro-alimentaire, la philosophie de BHL
particulièrement allégée en concept est sans doute calquée sur le mode
de production des surgelés Picard allégés en calories.
Mais l'écrivain-affairiste qui a contribué à la désertification
conceptuelle de la philosophie, a entrepris auparavant la
déforestation du Bénin selon le témoignage du chroniqueur Guy Carlier
rapporté par les auteurs. Ce dernier « a été plusieurs années durant
un collaborateur très proche d'André, le père de Bernard-Henri Lévy.
Il exerçait alors la profession de directeur financier de la BECOB, la
société de la famille Lévy spécialisée dans le commerce de bois. »
Selon Nicolas Beau et Olivier Toscer, Bernard-Henri Lévy est très
impliqué dans la Becob depuis le début des années 1980. Il s'occupe
d'abord de communication interne, puis siège très officiellement comme
vice-président du conseil de surveillance quelques années plus tard.
Guy Carlier souligne à ce sujet : « A ceux qui pourraient penser que
nous vivons une époque étrange, ou un philosophe procède à l'oraison
d'un marchand d'armes, je répondrai que Bernard- Henri Lévy n'est pas
un philosophe. C'est également un mondain, un pilleur de forêt
africaine, un opportuniste... ».
Quant aux conditions de travail des employés gabonais de la BECOB, une
ONG britannique, le Comité Inter-Association Jeunesse et Environnement
(CIAJE) a établi un rapport accablant pour notre amateur de surgelés :
« Les travailleurs (...) se contentent des ruisseaux et rivières pour
s'alimenter en eau (...) Ces travailleurs sont exposées aux maladies
car cette eau est polluée par des poussières d'une autre substance
(...) Les travailleurs sont logés dans des niches mal aérées (...) Les
travailleurs étant considérés comme des semi-esclaves, rien n'a été
organisé dans le sens de leur épanouissement (...) »
Le boursicoteur est-il un philosophe du néant ? Voilà une question
métaphysique qui mettrait en panique tout candidat à l'épreuve de
philosophie du BAC, mais à laquelle Bernard-Henri Lévy peut répondre
en barbouillant une dissertation en un temps record, avec en guise de
conclusion des conseils en placement sur le marché monétaire destinés
au correcteur. Ce philosophe-actionnaire est en effet un squale de la
finance, réécrivant à sa manière une nouvelle version du Capital de
Karl Marx. Notre vendeur de surgelés amoureux des arts, des chiffres
et lettres est un redoutable boursicoteur qui ne semble pas soumis aux
aléas de la spéculation financière.
Un chapitre du livre relate cet épisode au cours duquel l'écrivaillon
du CAC 40 perd plus de 2 millions d'euros après avoir confié cette
somme à la société Etna Finance : « Dans la débâcle, Bernard-Henri
Lévy perd plus de 2 millions d'euros ; Il est fou furieux : Derrière
sa façade d'intello, explique Parent, le patron d'Etna Finance, c'est
un allumé de l'argent, totalement obsédé par cela. » Quand les pertes
commencent à s'accumuler, toujours selon le patron d'Etna Fiance, le
boursicoteur affolé appelle « dix à quinze fois par jour, et de
partout. Il passe des coups de fils d'Afghanistan ou de Marrakech,
argumentant marchés à terme avec une aisance déconcertante ».
Et lorsque le golden boy BHL dilapide ses petites économies, il exige
aussitôt d'être remboursé en recourant à son arme favorite : la menace
au licenciement. Claire Arfi gestionnaire de ses fonds témoigne : « Je
gérais le compte Finaquatre de M. Bernard- Henri Lévy et j'avais pris
des positions sur le marché obligataire américain dont les cours ont
chuté brutalement » dira-elle au juge. Mais devant les menaces
verbales de Bernard-Henri Lévy de me faire perdre mon emploi et malgré
l'avis contraire de mon patron, j'ai préféré le rembourser. »
« Une imposture française » déboutonne un peu plus la chemisette
blanche de BHL achetée à 350 euros l'unité. Un costume de scène
indispensable à l'entretien de sa légende de bohème emphatique. Mais
tout en déboutonnant sa tenue mystificatrice, la succulente estocade
de Nicolas Beau et Olivier Toscer le rhabille chaudement pour
plusieurs hivers, ce qui est particulièrement utile quand on navigue
comme BHL dans le secteur de la congélation.