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Fallout of Serbia Bombing 'Continues to Kill'

By Vesna Peric Zimonjic

Global Research, March 27, 2009
Antiwar.com - 2009-03-24


Ten years after the NATO bombing of Serbia, concern is rising over a rise in the number of reported cases of cancer.

Some 15 tons of ammunition fortified with depleted uranium was dropped by way of more than 50,000 bombs and missiles in the 11 weeks of bombing of Serbia in 1999. The targets of the North Atlantic Treaty Organization (NATO) bombing were 116 locations, mostly in southern part of Serbia and the Kosovo region.

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Depleted uranium (DU) is placed at the tip of bombs for piercing the armor of tanks and heavy military vehicles. Although weakened in the production process, the uranium remains highly toxic.

Experts disagree on the impact of depleted uranium on health. Some say that the aerosol produced on impact and combustion of DU ammunition can cause cancer and affect the kidneys, brain, liver, and heart. But some studies have found no significant impact on health or the environment.

The United Nations Environment Program (UNEP) sent a mission only in 2000, which focused on 11 spots in Kosovo and concluded that there was "no detectable widespread contamination of the ground surface by DU. A number of contamination points were identified by the mission but most of these were found to be only slightly contaminated."

A report by the World Health Organization (WHO) in 2001 came to a similar conclusion. However, British expert Keith Bavestock who was a part of the WHO team told Belgrade daily Politika that "not all data available to the WHO was included in the report." This, he said, "does not mean that the report is false; it is incomplete."

Local doctors have their own reports.

Nebojsa Srbljak, a physician from the Kosovan town Mitrovica, which still has a large Serb population, has spoken of a tenfold rise in leukemia cases. "Leukemia among children in Kosovo was at the rate of one per thousand before 1999," he told media representatives. "Since 1999, it rose to 1 percent."

Dr. Srbljak who is cooperating with an oncology clinic in the Kosovan capital Pristina, said that Albanian doctors too had told him there was "a significant rise" in the number of cancer patients since 1999. In the whole of Kosovo the cancer rate before 1999 was 10 among 300,000 people, and "today it stands at 20 among 60,000," he said.

"It's one tumor each day we're discovering now," radiologist Vlastimir Cvetkovic told IPS. "Prior to 1999 it was one in three months. And this is not just due to better diagnostics, as our working conditions were and remain modest. Besides, it's now younger and younger people, and children we're having as patients."

An alarming rise in cancer cases has been recorded also in neighboring Bosnia-Herzegovina, where DU was used by NATO against Bosnian Serb forces earlier in 1995. According to official figures, more than 300 people from the Sarajevo neighborhoods Hadzici and Han Pijesak in eastern Bosnia died of cancer from 1996 until 2000. Hadzici was inhabited and held by Bosnian Serbs during the war. It later came under the jurisdiction of the central Muslim-Croat government in Sarajevo.

"It's a pretty high number," local doctor Slavica Jovanovic told IPS. "But this seems to be a subject no one is willing to tackle. People from Hadzici have resettled elsewhere, and at the level of Bosnia-Herzegovina there's no will to go into it."

DU-related health problems have been reported among Italian soldiers who served as peacekeepers in Bosnia and in Kosovo. Several have died of cancer, and their families are now in a battle to prove that working and living next to DU-contaminated areas had proved fatal.

For Serbian authorities, DU problems seem as far away as Kosovo now, despite the fact that some 100,000 Serbs still live there, most of them near the divided town Mitrovica.

"Some 4,000 veterans have been under constant scrutiny as they were up to 50 meters from the point of impact of DU ammunition," Milan Misovic, head of the Working Medicine Department of the Military Medical Academy, told Serbian media. "So far, there is no increase in cancer among them. However, some changes can be expected in the next 10 to 15 years."


© Copyright Vesna Peric Zimonjic, Antiwar.com, 2009
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Les retombées du bombardement de la Serbie tuent toujours

Par Vesna Peric Zimonjic

Le 6 avril 2009
Antiwar.dom


Dix ans après les bombardements de l'OTAN sur la Serbie, l'appréhension monte devant l'accroissement du nombre de cas de cancer signalés.

Quelque 15 tonne d'uranium appauvri, renforçant plus de 50.000 bombes et missiles, ont été larguées durant les 11 semaines de bombardements de la Serbie en 1999. Les cibles des bombardements de l'Organisation du Traité Atlantique Nord (OTAN) consistaient en 116 sites, surtout au sud de la Serbie et dans la région du Kosovo.

L'uranium appauvri est mis au bout des bombes pour percer le blindage des chars et des véhicules militaires lourds. Bien que sa radioactivité soit affaiblie dans le procédé de production, l'uranium demeure hautement toxique.

Les experts sont en désaccord sur les impacts pour la santé de l'uranium appauvri. Quelques-uns disent que les aérosols produits par l'impact et la combustion de l'uranium appauvri des munitions peut provoquer le cancer et affecter les reins, le cerveau, le foie et le cœur. Mais certaines études n'ont trouvé aucune impact significatif sur la santé ou l'environnement.

Le Programme Environnemental des Nations Unies (UNEP) a envoyé une mission seulement en 2000. Elle s'est focalisée sur 11 sites du Kosovo, et a conclu qu'il n'y avait « pas de contamination importante détectable de la surface du sol par de l'uranium appauvri. Un certain nombre de points de contamination ont été identifiés par la mission, mais la plupart d'entre eux n'ont été jugés que légèrement contaminés. »

En 2001, un rapport de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) aboutissait à une conclusion similaire. Toutefois, l'expert britannique Keith Bavestock, qui faisait partie de l'équipe de l'OMS, a déclaré au quotidien de Belgrade Politika que « toutes les données dont disposait l'OMS n'avaient pas été incluses dans le rapport. Ça ne signifie pas que le rapport est faux ; il est incomplet. »

Les médecins locaux ont leurs propres données.

Nebojsa Srbljak, un médecin de la ville de Mitrovica au Kosovo, qui a toujours une grande population serbe, a parlé d'une multiplication par dix des cas de leucémie. Il a déclaré aux envoyés des médias : « Le taux des leucémies chez l'enfant au Kosovo était de un pour mille avant 1999. Depuis 1999, il est passé à un pour cent. »

Le Dr. Srbljak, qui aide dans une clinique de cancérologie de Pristina, la capitale du Kosovo, a déclaré que les médecins albanais lui ont dit aussi qu'il y avait « une augmentation importante » du nombre de patients atteints de cancers depuis 1999. Dans l'ensemble du Kosovo, a-t-il dit, le taux de cancer avant 1999 était de 10 pour 300.000, et « aujourd'hui, il s'élève à 20 pour 60.000. »

« C'est désormais une tumeur par jour que nous découvrons, » a dit le radiologue Vlastimir Cvetkovic à Inter Press Service. « Avant 1999, c'était une tous les trois mois. Et ce n'est pas juste dû à l'amélioration des diagnostics, car nos moyens de travail sont restés modestes. En outre, c'est maintenant chez les plus jeunes et les enfants que nous trouvons nos patients. »

Une augmentation alarmante des cas de cancer a aussi été enregistrée en Bosnie-Herzégovine voisine, où, en début 1995, de l'uranium appauvri a été utilisé par l'OTAN contre les forces serbes de Bosnie. Selon les chiffres officiels, plus de 300 personnes de Hadzici et Han Pijesak, dans le voisinage de Sarajevo à l'est de la Bosnie, sont mortes du cancer de 1996 à 2000. Hadzici était habitée et tenue par les Serbes de Bosnie pendant la guerre. Elle est passée plus tard sous la juridiction gouvernementale croato-musulmane centrale de Sarajevo.

« C'est un très grand nombre, » a déclaré à Inter Press Service le médecin local Slavica Jovanovic. « Mais il semble que ce soit un sujet que personne ne veuille aborder. La population de Hadzici devrait être réinstallée ailleurs, et, au niveau de la Bosnie-Herzégovine, il n'y a pas la volonté de s'embarquer là-dedans. »

Des problèmes de santé liés à l'uranium appauvri ont été signalés chez les soldats italiens qui ont servi au maintien de la paix en Bosnie et au Kosovo. Plusieurs sont morts du cancer et leurs familles se démènent aujourd'hui pour prouver que travailler et vivre à côté de zones contaminées par de l'uranium appauvri a été démontré fatal.

Pour les autorités serbes, les problèmes de l'uranium appauvri semblent aussi loin que le Kosovo, malgré le fait que quelque 100.000 Serbes vivent encore là-bas, près de la ville divisée de Mitrovica pour la plupart d'entre eux.

Milan Mišovic;, chef du Département de la Médecine du Travail de l'Académie de Médecine Militaire, a déclaré à des médias serbes : « Quelque 4.000 anciens combattants font l'objet d'une surveillance constante car ils se sont trouvés à 50 mètres du point d'impact de munitions à l'uranium appauvri. Jusqu'à présent, le cancer ne progresse pas parmi eux. Mais on peut s'attendre à certains changements dans les prochains 10 à 15 ans. »


Article original en anglais : Fallout of Serbia Bombing 'Continues to Kill' , le 27 mars 2009.
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Traduction: Pétrus Lombard.

© Droits d'auteurs Vesna Peric Zimonjic, Antiwar.dom, 2009
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