(francais / deutsch / english / italiano)


Karadzic bringt Deutsche Regierung in Bedrängnis


in reverse chronological order:

1) Bundesregierung in Bedrängnis (jW 11.06.2010)

2) TPIY : Radovan Karadzić enseigne la géographie aux témoins (BIRN / CdB)

3) »Freundin der NATO« (jW 16.04.2010) / Karadzic-Prozeß in Den Haag fortgesetzt

4) Karadzic: la documentazione svelerà i canali di contrabbando delle armi in Bosnia (www.glassrbije.org 15.02.2010)

5) TPI : Radovan Karadžić, ou comment se jouer de la Justice internationale (BIRN / CdB)

6) Karadzic parla alla stampa serba (Peacereporter 29/12/2009)

7) Kriegsgräuel vor umstrittenem Gericht (Hannes Hofbauer, ND 26.10.2009)

8) Der programmierte Bürgerkrieg. Die Kämpfe im multiethnischen Bosnien-Herzegowina begannen, als der Westen die Abspaltung von Jugoslawien anerkannte (Gerd Schumann, jW 26.10.2009)

9) LINKS
Estratti delle interviste a Karadzic / Hearings transcripts and summaries / Comments / I precedenti post su JUGOINFO


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junge Welt - 11.06.2010 / Ausland / Seite 6

Bundesregierung in Bedrängnis

Den Haag: BRD muß auf Antrag von Karadzic Dokumente zum Bosnien-Krieg überstellen
Von Cathrin Schütz

Ein brisanter Vorgang sorgt derzeit für Betriebsamkeit in einigen Berliner Ministerien. Laut Beschluß des Jugoslawien-Tribunals (ICTY) ist die Bundesrepublik Deutschland verpflichtet, dem Gericht in Den Haag bis Freitag, den 18. Juni, Dokumente über ihre Beteiligung am Krieg in Bosnien-Herzegowina (1992–1995) zu überstellen. Das in der Sache federführende Bundesjustizministerium erklärte dazu am Mittwoch auf Anfrage von junge Welt, daß man »innerhalb der Frist eine Stellungnahme gegenüber dem Gericht« abgeben werde. Allerdings laufe derzeit noch der »Abstimmungsprozeß«. Dieser scheint kompliziert zu sein: Schließlich geht es um die Beteiligung der BRD an der Zerstörung des Vielvölkerstaats Jugoslawien und dabei insbesondere um Waffenlieferungen im Bosnien-Krieg.

Der Beschluß des Tribunals vom 19. Mai ging auf einen Antrag von Radovan Karadzic zurück. Der ehemalige Präsident der Republika ­Srpska innerhalb Bosnien-Herzegowinas (1992–1996), der im September 2008 in Belgrad verhaftet und nach Den Haag überstellt worden war, verlangte unter anderem die Herausgabe von Materialien, die sich mit Waffenlieferungen an die bosnisch-muslimische Kriegspartei in den Wochen und Monaten vor Juli 1995 befassen. Das ist genau der Zeitraum vor jenem Ereignis, das weithin als »serbischer Völkermord« an bis zu 8000 unbewaffneten männlichen muslimischen Zivilisten in der »entmilitarisierten Zone« von Srebrenica gilt.

Außerdem will Karadzic mittels Dokumenten der Parlamentarischen Kontrollkommission die Infiltration von EU- und UN-Missionen durch westliche Geheimdienste wie den Bundesnachrichtendienst belegen. Er plant, den gegen ihn gerichteten Anklagepunkt der »Geiselhaft« von zahlreichen UN-Beamten zu entkräften. Dies soll durch den Nachweis geschehen, daß die damals von bosnisch-serbischen Kräften gefangengenommen entgegen allen Behauptungen keine neutralen Beobachter waren, sondern an der Seite der Kriegsgegner agierten.

Deutschland hatte sich von Beginn an gegen den Antrag Karadzics gewehrt. Bereits am 15. Februar mußte deswegen der deutsche Botschafter in den Niederlanden, Thomas Laufer, in einer Verfahrensanhörung vor dem ICTY Rede und Antwort stehen. Laufer erklärte damals, warum Deutschland Karadzics Ersuchen nach Aushändigung von Dokumenten nicht nachkommen wolle: Die Waffenlieferungen in die »entmilitarisierte Zone« von Srebrenica hätten mit dem Prozeß gegen Karadzic nicht das geringste zu tun. Sie gehörten vielmehr zum Kriegskontext. Zur Untermauerung ihres Widerstands gegen die Aktenüberstellung berief sich die Bundesregierung zudem auf »nationale Sicherheitsinteressen« sowie auf die Rechte anderer Staaten. Diese dürften nicht berührt werden.

Die Richterkammer des ICTY folgte trotzdem Karadzics Antrag – ein Vorgang, der als Niederlage der Bundesregierung angesehen werden kann. »Erfolg für Karazic« wertete dementsprechend die FAZ (1.6.). Der jüngste Spiegel (23/2010) meinte, »Karadzic pokert« und konstatierte, die Papier sollten beweisen, »daß der Bosnien-Krieg 1992 bis 1995 keineswegs von Karadzic initiiert wurde, um die dortigen Muslime zu vertreiben, sondern daß der Westen selbst den Zerfall Jugoslawiens betrieben habe«.

Offensichtlich befindet sich die Bundesregierung nunmehr in einem Konflikt mit dem ICTY – eine eigenartige Situation. Schließlich war die Einrichtung des Tribunals – neben den USA – maßgeblich von der BRD gefördert und im UN-Sicherheitsrat durchgesetzt worden. Und bisher hatte für das Tribunal tatsächlich der Schutz seiner Gründer und NATO-Geldgeber stets oberste Priorität. Die jetzige Entscheidung stellt den ersten bedeutenden Bruch mit dieser Praxis dar. Es bleibt abzuwarten, ob die Bundesregierung den politischen Nutzen des ICTY auch 19 Jahre nach dessen Gründung noch so hoch bewertet, daß sie sich seiner jetzigen Entscheidung fügen wird.


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http://balkans.courriers.info/article15232.html

BIRN

TPIY : Radovan Karadzić enseigne la géographie aux témoins


Traduit par Jacqueline Dérens

Publié dans la presse : 11 mai 2010

Alors que le procès de Radovan Karadžić reprend devant le TPIY ce mercredi 19 mai, les dernières audiences ont été consacrées à l’audition de témoins, une première depuis que le procès a débuté le 27 octobre 2009 avant d’être reporté deux fois. Cette fois c’est au tour de David John Harland, ancien fonctionnaire des Nations unies durant la guerre en Bosnie de s’exprimer. Radovan Karadžić l’a interrogé sur la géographie de la région pour arguer sa défense.


Radovan Karadžić tient à prouver que les forces des Serbes de Bosnie étaient dans une position géographique défavorable et donc dans une position « inférieure » à celle des forces bosniaques. Il n’a pas hésité à qualifier de « leçon de géographie » les questions qu’il a posées aux témoins.

« Pouvez-vous être d’accord sur le fait qu’ils étaient sur les collines et nous, dans les vallées, exposés à leur tir », a demandé Karadžić au témoin David John Harland qui a répondu :« Oui, d’une certaine manière. Mais c’est une inversion de la réalité parce qu’il y avait des centaines de civils qui étaient exposés aux tirs incessants des forces des Serbes de Bosnie ».

Karadžić a demandé au témoin de montrer sur une carte les lignes de front autour de Sarajevo, tout en maintenant que la ville n’était pas assiégée par les forces des Serbes de Bosnie.

David John Harland, qui a occupé plusieurs postes pour les Nations unies pendant et après la guerre en Bosnie-Herzégovine, a affirmé que les citoyens de Sarajevo étaient soumis à la terreur permanente des tirs et des bombardements, mais aussi aux coupures d’eau, d’électricité de gaz et d’approvisionnement en nourriture.

D.J. Harland a précisé que la topographie de la ville avait affecté la nature de la guerre et du siège, la ville étant dans une vallée entourée de montagnes. « La vallée est profonde et étroite et partout où vous vous trouvez, vous avez l’impression d’être au fond d’une cuvette. Historiquement, les Musulmans vivent dans les centres urbains densément peuplés, alors que les Serbes vivent sur les hauteurs, comme c’est le cas à Sarajevo ».

Le témoin a été présent pendant la campagne des tirs de snipers, à l’exception d’une courte période à l’automne 1994, et il témoigne en ces termes « Les gens avaient peur de sortir. Un visiteur étranger pouvait difficilement croire qu’il se trouvait dans une ville de 200.000 à 300.000 habitants : il n’y avait pratiquement personne dans les rues ».

Le témoin explique aussi qu’au cours de ses rencontres avec les dirigeants des Serbes de Bosnie, il n’a jamais remarqué que l’accusé donnait des ordres, mais de la façon dont il parlait et agissait, il était évident que c’était lui qui prenait les décisions.

La vidéo du massacre de Markale

D.J. Harland, qui a subi le feu des questions de l’accusé pendant quatorze heures, a aussi témoigné sur le massacre du marché de Markale. En février 1994, 67 personnes ont été tuées et 142 blessées au cours d’un tir d’artillerie sur la place du marché. Karadžić a toujours prétendu que ce massacre avait été mis en scène par le gouvernement de Sarajevo pour provoquer une intervention militaire étrangère. Pour apporter des preuves à son discours, Karadžić a montré au cours de l’audience une vidéo du marché de Markale qui montre d’un côté des tables vides et de l’autre des cadavres. L’accusé affirme que ces corps sont des mannequins et des corps de soldats tués avant l’incident et transportés après sur le marché. L’accusation a demandé des preuves de l’authenticité du document et Karadžić a répondu que cette vidéo avait été enregistrée par « la télévision musulmane » et qu’elle avait été montrée une seule fois « par erreur ». Ensuite selon l’accusé, seule la version modifiée avait été montrée à la télévision. D.J. Harland a reconnu qu’il n’avait jamais vu certaines parties de cette vidéo. « C’est très étrange. Je voudrais aussi voir l’original. Ce que je sais de ce massacre, je le tiens des personnes qui ont survécu et des premiers témoins qui sont arrivés sur place ».

Karadžić a aussi répété que les habitants de Sarajevo étaient lourdement armés et ouvraient souvent le feu sur les positions des Serbes de Bosnie. Il a demandé au témoin de dire combien d’obus tombaient en moyenne par jour sur la ville. « Cela variait de jour en jour, mais je dirais en moyenne une centaine par jour », a répondu D.J. Harland en précisant que ces obus provenaient surtout des positions des Serbes de Bosnie.

Les forces de l’Onu avaient identifié trois types de cibles pour ces tirs : les cibles stratégiques proches de la ligne de front, les cibles militaires, et les cibles civiles. Ces dernières étaient beaucoup plus exposées aux tirs que les cibles militaires.


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junge Welt - 16.04.2010 / Ausland / Seite 6

»Freundin der NATO«

Jugoslawien-Tribunal in Den Haag beginnt mit Anklageverfahren gegen Karadzic
Von Cathrin Schütz

Im Prozeß gegen Radovan Karadzic begann in dieser Woche das Anklageverfahren. Vorerst sind drei Verhandlungstage pro Woche angesetzt. Als erste Belastungszeugen gegen den Expräsidenten der Serbischen Republik in Bosnien traten die bosnischen Muslime Ahmet Zulic und Sulejman Crncalo auf. Beide wurden von Karadzic, der vor dem Internationalen Strafgerichtshof für das ehemalige Jugoslawien in Den Haag (ICTY) seine Verteidigung ohne anwaltliche Vertretung führt, ins Kreuzverhör genommen.

Eine der nächsten Aussagen soll vom geschützen, also anonymen Zeugen »KDZ064« kommen. Sie wird mit den angeblichen Massenexekutionen in Srebrenica im Juli 1995 in Verbindung stehen, die einen der beiden Völkermordanklagepunkte begründen. Die Anklage behauptet, der Zeuge sei als Teil einer Menschenkolonne auf dem Weg von Srebrenica ins bosnisch-muslimisch kontrollierte Tuzla von serbischen Kräften in Haft genommen worden. Die folgende Massenhinrichtung der Gefangenen habe er überlebt. Eine umfassende Aussage dieses offenbar wichtigen Zeugen wird es jedoch nicht geben. Die ersten zwölf von der Anklageseite geladenen Zeugen haben bereits in anderen Fällen vor dem ICTY ausgesagt oder, wie KDZ064, eine schriftliche Aussage gemacht. Es wird lediglich ein Resümee ihrer Stellungnahmen verlesen, bevor das Kreuzverhör beginnt.

Durch diese Vorgehensweise sieht Karadzic seine grundlegenden Rechte verletzt. Er habe nicht die Möglichkeit, sich mit allen relevanten Details der früheren und schriftlichen Aussagen im Kreuzverhör auseinanderzusetzen. Damit gehe die Last der Beweisführung von der Anklage auf den Beschuldigten über. Gleiches äußerte er mit Blick auf die »gerichtlich bereits festgestellten Fakten«, die von der Anklage nicht bewiesen werden müssen. 1500 solcher »Fakten« wurden bereits zugelassen, weitere 1216 will die Anklage einbringen. Ein von Karadzic wegen dieser Rechtsverletzung eingereichter Antrag auf Verfahrenseinstellung wurde abgelehnt.

Erneut zeigt das ICTY damit, daß es dem Ruf einer unparteiischen Institution nicht gerecht wird. Bestätigt wird Ex-NATO-Sprecher Jamie Shea, der das ICTY als »Freundin der NATO« bezeichnete, von deren Mitgliedsländern es initiiert wurde und finanziert wird. So wurde der Maulkorb für Karadzic bereits gefertigt. Hinter ihm im Verhandlungssaal sitzt der britische Anwalt Richard Harvey, der vom Tribunal ausgewählt wurde, Karadzic zu verteidigen, sollte dieser »erneut den Prozeß behindern«. Allein die Bestellung des Zwangsverteidigers zeigt die herrschende Willkür, wenn es um die Bestrafung von Serben geht. Die Möglichkeit, das Recht auf Sebstverteidigung zu entziehen, schufen die Richter infolge vonKaradzics kurzzeitigem Prozeßboykott Ende 2009. Damit hatte er auf die wiederholte Ablehnung seiner Anträge auf Verlängerung seiner Vorbereitungszeit reagiert. In dem einen Jahr seit seiner Auslieferung an das ICTY hatte die Anklage ihm Dokumente von gut eine Million Seiten zugestellt und eine Woche vor Verhandlungsbeginn den Anklageinhalt verändert.

Mit Harvey bestellte das ICTY einen Anwalt aus einem NATO-Staat. Die NATO jedoch war aktiv am bosnischen Bürgerkrieg beteiligt und bombardierte wiederholt bosnisch-serbische Stellungen. Außerdem vertrat Harvey kürzlich vor dem ICTY zwei Mitglieder der kosovo-albanischen Terrororganisation UCK. Diese hatte die Serben in einen blutigen Sezessionskrieg verwickelt und die Vorlage für den Aggressionskrieg der NATO gegen die Bundesrepublik Jugoslawien im März 1999 geliefert.

Karadzics Bruder Luka gab sich am Mittwoch gegenüber der italienischen Agentur AKI keinen Illusionen hin: Wer die Eröffnungsrede von Radovan im März gehört habe, kenne die Wahrheit. Es seien die bosnischen Muslime und der Westen gewesen, die Bosnien in Brand setzten, so Luka Karadzic. »Doch es ist nicht damit zu rechnen, daß das Tribunal an der Wahrheit interessiert ist. Radovan wurde von den westlichen Medien schuldig gesprochen. Aufgabe des Tribunals ist es, dies zu bestätigen. Mit einigen Ausnahmen folgen die westlichen Medien eben den Anweisungen der führenden Politiker, die Jugoslawien zerschlagen haben, den Krieg beförderten und die Rolle der Täter allein den Serben zuweisen.«

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junge Welt - 14.04.2010 / Ausland / Seite 2

Karadzic-Prozeß in Den Haag fortgesetzt

Den Haag. Mit der ersten Aussage von Zeugen der Anklage ist am Dienstag der Prozeß gegen den früheren bosnischen Serbenführer Radovan Karadzic fortgesetzt worden. Der im Bosnienkrieg in serbischen Gefangenenlagern inhaftierte Ahmet Zulic sollte von den Richtern und dem sich selbst verteidigenden Karadzic ins Kreuzverhör genommen werden. Der zuletzt von Karadzic erhobene Forderung, seinen Prozeß bis zum 17. Juni auszusetzen, um neue Akten durcharbeiten zu können, hatte das Gericht nicht stattgegeben.

(AFP/jW)


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www.glassrbije.org

Karadzic: la documentazione svelerà i canali di contrabbando delle armi in Bosnia

15. febbraio 2010. 20:03


L’ex Presidente della Repubblica serba Radovan Karadzic ha dichiarato alla conferenza statutaria nel tribunale dell’Aja che i documenti, la cui pubblicazione ha chiesto ad alcuni paesi, aiuteranno la sua difesa e dimostreranno in quale modo sono stati organizzati i canali del contrabbando delle armi che erano destinate ai musulmani in Bosnia ed Erzegovina. Questa documentazione dimostrerà in quale modo è stato organizzato il contrabbando delle armi destinate ai musulmani a Srebrenica. Essa dimostrerà che alcuni paesi hanno lavorato in modo attivo nello smembramento dell’ex Jugoslavia. I rappresentanti della Germania, Francia, Croazia e Iran, i quali sono stati invitati alla conferenza statutaria da parte del tribunale dell’Aja, hanno dichiarato che i loro paesi hanno reso di pubblico dominio tutto quello che ritenevano importante per il processo contro Karadzic, e si sono opposti alla pubblicazione dei documenti richiesti. Il processo contro Radovan Karadzic inizierà il 1 marzo, quando egli terrà l’arringa.   


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BIRN

TPI : Radovan Karadžić, ou comment se jouer de la Justice internationale


Traduit par Stéphane Surprenant

Publié dans la presse : 2 février 2010
Mise en ligne : jeudi 4 février 2010
Radovan Karadžić a demandé au gouvernement de la Bosnie de lui remettre des documents relatifs à l’existence de l’unité de police secrète « Seva » et à ses membres. Il a aussi réitéré ses requêtes déjà faites à d’autres pays en vue d’obtenir certains documents. Certains États les ont déjà fournis, d’autres refusent de les lui livrer. Alors que son procès doit reprendre début mars, l’accusé continue de jouer avec le TPI et essaie de retarder à nouveau la reprise des audiences, de quelque manière que ce soit, arguant du manque de temps pour préparer sa défense.

Nidžara Ahmetašević


« Je suis l’ancien Président de la République serbe de Bosnie. Je suis actuellement en train de préparer ma défense car je fais face à des accusations de génocide, de crimes contre l’humanité, ainsi que de crimes de guerre, devant le Tribunal pénal international sur l’ancienne Yougoslavie. »

Presque toutes les lettres que Radovan Karadžić a écrites à différents États, plus de trente, et à diverses organisations internationales commencent de cette manière. Toutes ces lettres constituent des demandes visant à obtenir des documents qui serviront à plaider sa cause. Depuis son arrestation en juillet 2008, Radovan Karadžić a demandé des copies de centaines de documents à des pays aussi inattendus que le Bangladesh, la Jordanie, l’Égypte, la Malaisie, la Turquie, Malte, de même qu’aux États-Unis, au Royaume-Uni, à l’Italie, à l’Autriche ou à l’Allemagne. L’Otan, l’Union européenne et l’Onu ont aussi reçu des demandes de sa part.

Radovan Karadžić, qui s’était plaint au départ de l’intention apparente du procureur de transformer son procès en un « sentier fait de paperasse », a à son tour envoyé des requêtes afin d’avoir à sa disposition des centaines de documents.

Il estime avoir reçu jusqu’à présent environ 5% des tous les documents visés. Il considère par conséquent qu’il lui faudra encore un certain temps avant d’obtenir toutes les informations qu’il souhaite utiliser.

Certains pays lui ont fourni la documentation volontairement, comme la Russie et le Canada. D’autres, telle que l’Allemagne, se sont opposés ouvertement à ces transferts de documents.

En ce qui concerne la Bosnie-Herzégovine, elle a déjà transmis une partie des documents demandés par l’accusé.

Or, celui-ci veut désormais que la Bosnie lui expédie des documents relatifs à l’existence de l’unité « Seva », décrite par plusieurs comme une unité de police parallèle. « Seva » aurait effectué des opérations pendant la guerre sur les territoires contrôlés alors par le gouvernement de Sarajevo.

Des médias ont rapporté que, durant la seconde moitié des années 90, des allégations concernant l’existence de l’unité « Seva » auraient même fait l’objet d’une enquête du TPI. Cette enquête serait reliée aux meurtres de personnes, qui en majorité n’étaient pas bosniaques, commis au cours de la guerre à Sarajevo.

Radovan Karadžić a donc demandé des documents portant sur Nedjad Herenda, un membre présumé de « Seva » et, selon certains, le chef du groupe. L’accusé a également demandé des documents concernant Nedžad Ugljen, membre à l’époque d’une unité des services de renseignements à Sarajevo, tué en 1996, et Edin Garaplija, lui aussi membre d’une unité de renseignements.

L’accusé souhaite accéder à des rapports d’enquête « rédigés par des civils appartenant à des instances judiciaires, ou par des personnels militaires » portant sur ces trois individus qui auraient travaillé pour l’unité « Seva ».

Les activités de « Seva », tout comme celles de Nedžad Ugljen, Nedjad Herenda et Edin Garaplija, ont effectivement fait l’objet de plusieurs enquêtes s’étalant sur plus de dix ans. En Bosnie, les projecteurs médiatiques sont d’ailleurs systématiquement braqués sur cette affaire dès qu’un fait nouveau est révélé.

Le Tribunal pénal international (TPI) a décidé d’organiser une conférence de mise en l’état le 15 février et invité sept pays à y dépêcher des représentants, dans le but de discuter des documents réclamés par l’accusé.
Ainsi, des représentants de la Bosnie, de l’Allemagne, de la France, de la Croatie, de l’Italie et des Pays-Bas devraient comparaître devant la Cour.

Radovan Karadžić a lui-même demandé au Tribunal d’inviter des responsables du Bureau du Haut représentant en Bosnie (OHR), car, selon l’accusé, l’OHR serait en mesure d’obliger le gouvernement bosnien à lui fournir ce qu’il cherche. Il semble cependant que le Tribunal ait rejeté sa requête.

Radovan Karadžić a, de plus, demandé à la Bosnie de lui transmettre « toutes les décisions de la Cour pénale fédérale de Bosnie-Herzégovine, concernant toutes les personnes portées disparues et les personnes déclarées décédées » pour la période allant de janvier 1992 à décembre 1995.

Il veut consulter aussi tous les certificats de décès émis dans les municipalités de Srebrenica, Bratunac, Vlasenica, Zvornik, Višegrad, Kladanj et Olovo.

En juillet 2009, Radovan Karadžić avait en effet annoncé son intention de démontrer que le massacre de Srebrenica était un mythe et que le nombre de personnes assassinées à cette occasion ne dépassait pas en réalité quelques centaines.

Rappelons que le procureur accuse Radovan Karadžić de génocide à Srebrenica. Environ 8.000 personnes ont été exécutées à cet endroit en juillet 1995.

L’accusé considère également pertinent pour sa défense de disposer de copies « de toute liste sur laquelle figure les noms des soldats tués et dont les pierres tombales ont été fabriquées par les entreprises de pompes funèbres de deux municipalités, en l’occurrence Gradska Groblja Visoko et Sokolica, à Tuzla ».

Concernant les documents que Radovan Karadžić réclame de la Croatie, ils sont surtout liés aux réunions qui auraient eu lieu entre des responsables américains et croates en 1994. Il voudrait examiner les procès verbaux de ces rencontres au cours desquelles, soupçonne-t-il, l’on discutait du transfert d’armes et de munitions en provenance d’Iran. Les armes seraient ensuite passées par la Croatie, avec l’approbation de Washington.

Il a demandé des documents semblables à l’Iran. Les fonctionnaires iraniens ont répondu en expliquant avoir besoin de temps afin de procéder aux recherches nécessaires dans leurs archives.

Radovan Karadžić a dit croire que l’Iran avait en main des documents prouvant « des violations de résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies […], violations qui ont neutralisé toute solution politique et permis la poursuite de la guerre ».

L’accusé a en outre déposé plusieurs demandes de documentation au gouvernement des États-Unis. Mais la plupart de ses requêtes ont été rejetées.

Lors de la conférence de mise en l’état, le 28 janvier 2010, Radovan Karadžić a affirmé être convaincu que la France détenait elle aussi des documents d’une importance décisive.

« Je suis persuadé que la France a en sa possession des informations et des documents cruciaux au sujet de la crise en Bosnie-Herzégovine. »

Lundi 1er février 2010, Radovan Karadžić a présenté une nouvelle motion visant à retarder à nouveau son procès, qui a commencé en son absence en octobre 2009.

L’accusé insiste pour mener seul sa propre défense et se plaint de ne pas avoir assez de temps à sa disposition pour s’y préparer.


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29/12/2009

Karadzic parla alla stampa serba

Per la prima volta dopo gli anni della fuga l'ex leader serbo bosniaco rilascia un'intervista alla stampa serba


L'ultima volta che Radovan Karadzic aveva parlato con i media serbi, la Bosnia era ancora in fiamme, mentre tragicamente calava il sipario sull'ultimo grande conflitto in terra d'Europa. 
Dopo quasi quindici anni, l'ex leader della Repubblica Srpska ha affrontato con il quotidiano di Belgrado Vecernje Novosti gli anni della guerra e il controverso accordo verbale secondo cui l'allora inviato speciale Usa Richard Holbrooke gli avrebbe garantito l'immunità se avesse accettato di lasciare la vita pubblica sparendo dalla scena politica. Mentre Holbrooke, però, ha sempre negato l'esistenza di un tale accordo, Karadzic sostiene che la proposta venne fatta in presenza di almeno una decina di testimoni.


'Holbrooke sa che non sono un criminale'. 

Il quotidiano di Belgrado non ha specificato se l'intervista è avvenuta per telefono, attraverso uno scambio epistolare o se un inviato della testata si sia recato fisicamente nella cella del Tribunale dell'Aja dove Karadzic si trova dal luglio del 2008, in seguito alla sua cattura avvenuta a Belgrado. L'ex leader serbo bosniaco, che deve rispondere di 11 capi d'accusa tra cui due di genocidio, quando fu arrestato nella capitale serba si faceva chiamare Dragan Dabic e aveva fatto crescere una lunga barba bianca per meglio nascondere i lineamenti del suo volto. Stando alle sue parole, non avrebbe goduto di una rete di protezione che lo nascondesse dagli investigatori: "Il miglior nascondiglio - dice Karadzic - è stato l'essersi comportato da cittadino esemplare". Perché, a quanto pare, in 13 anni nessun ufficiale gli avrebbe mai chiesto le generalità. Andando nel merito degli anni della guerra, Karadzic difende il suo operato, dicendosi convinto che lo stesso Holbrooke non lo ha mai considerato un criminale: "Altrimenti non avrebbe mai accettato di trattare con noi in maniera così profonda e rispettosa". 


Una guerra che si poteva evitare. 

Radovan Karadzic ritiene che la guerra in Bosnia si sarebbe potuta evitare, se solo la Jugoslavia fosse rimasta in vita e se Alija Izetbegovic, il leader dei musulmani, "non avesse ceduto alle pressioni delle potenze occidentali e degli stati islamici". Ma poi, secondo Karadzic, i musulmani si sono determinati per una Bosnia indipendente dove i serbi sarebbero stati "soggiogati al loro potere". "Era inevitabile dunque - continua Karadzic - che noi ci difendessimo per garantire la nostra sopravvivenza".


Il processo all'Aja. 

D'obbligo un accenno al processo che lo vede protagonista nelle aule del Tribunale dell'Aja. Sin dall'inizio, Karadzic ha deciso di difendersi da solo, ma dopo le ripetute assenze alle udienze la Corte ha stabilito che gli fosse affiancato un avvocato d'ufficio, il britannico Richard Harvey. Karadzic, che ha fortemente contestato e ufficialmente impugnato tale decisione, sostiene che il processo sia l'ultima occasione perché si raggiunga la verità politica e storica di quegli anni. "Tutto il mondo vedrà che la verità è diametralmente opposta al quadro che è stato dipinto negli ultimi 15 anni", ha concluso l'ex leader serbo-bosniaco dall'interno della sua cella.


Vero o presunto che sia l'accordo con Holbrooke, non si può comunque ignorare il fatto che Karadzic abbia vissuto per 13 anni indisturbato nel cuore della Serbia, mentre l'altro ricercato, il generale Ratko Mladic è ancora un fantasma. Nel marzo scorso lo storico americano Charles Ingrao - che ha guidato una commissione di studio e di inchiesta sui fatti di Bosnia - aveva dichiarato a PeaceReporter che gli Stati Uniti, d'accordo con inglesi e francesi, hanno protetto a lungo i due fuggitivi. Sulla base di questi fatti - nel suo rapporto Ingrao sostiene che le forze speciali avrebbero avuto più di una volta i due criminali nel loro mirino - il professore della Purdue University ritiene veritiera la versione di Karadzic in merito all'immunità garantita da Holbrooke. Ma poi, evidentemente, le cose sono cambiate e, almeno per Karadzic, il salvacondotto "verbale" ha perso efficacia.


Nicola Sessa


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Neues Deutschland, 26.10.2009

Kriegsgräuel vor umstrittenem Gericht

Chefankläger erwartet zwei- bis dreijährige Verfahrensdauer

Von Hannes Hofbauer

Mehr als 13 Jahre nach der Veröffentlichung eines Haftbefehls und 15 Monate nach der Festnahme des Gesuchten beginnt in Den Haag der Prozess gegen Radovan Karadzic, den ehemals höchsten politischen Repräsentanten der Serbischen Republik in Bosnien-Herzegowina. Die Anklage lautet auf »Völkermord, Verbrechen gegen die Menschlichkeit und Kriegsverbrechen«.

Der heute 64-jährige Radovan Karadzic trat im Sommer 1990 an die Spitze der neuen Serbischen Demokratischen Partei (SDS), die rasch zur bestimmenden national-serbischen Kraft in Bosnien wurde. Eine mit deutscher Rückendeckung abgehaltene Volksabstimmung zur Abspaltung Bosnien-Herzegowinas vom jugoslawischen Staatsverband im Frühjahr 1992 wurde von den Serben in Bosnien, die ein Drittel der Bevölkerung ausmachten, boykottiert. Die SDS begriff die folgende bosnische Unabhängigkeitserklärung als politische Provokation. Der opferreichste Bürgerkrieg im zerfallenden Jugoslawien, in dem auf allen Seiten unvorstellbare Gräuel begangen wurden, hatte begonnen.

Nach Inkrafttreten des von der USA-Regierung betriebenen Vertrages von Dayton über die Neuordnung Bosnien-Herzegowinas trat Karadzic 1996 vom Vorsitz der SDS und vom Amt des Präsidenten der Serbischen Republik zurück, nachdem ihm der US-amerikanische Sondergesandte Richard Holbrooke angeblich Straffreiheit zugesichert hatte. Jahrelang lebte der studierte Psychiater, der sich auch als Poet betätigt hatte, trotz internationalen Haftbefehls unbehelligt in Pale nahe Sarajevo - bis sich nach 2001/02 der Druck erhöhte, seiner habhaft zu werden. Vor seiner Verhaftung am 21. Juli 2008 hatte Karadzic als Dr. Dragan Dabic mit geändertem Aussehen als Alternativmediziner in Neu-Belgrad gearbeitet.

Die jüngste, am 19. Oktober veröffentlichte Fassung der mehrfach geänderten Anklageschrift wirft der »höchsten zivilen und militärischen Autorität« der bosnischen Serben auf 40 Seiten Völkermord, Verbrechen gegen die Menschlichkeit und Kriegsverbrechen vor. 29 weitere Seiten listen einzelne Taten auf, wobei auffällig ist, dass die Anklage etwa ein Drittel der konkreten Vorwürfe - für alle sichtbar - gestrichen hat. Vermutlich um den Prozess zeitlich nicht ausufern zu lassen.

In Punkt 9 wird Karadzic beispielsweise vorgeworfen, zwischen Oktober 1991 und November 1995 »ethnische Säuberungen an Muslimen und Kroaten in den von Serben beanspruchten Gebieten« verantwortet zu haben. Ebenso wird ihm Verantwortung für die Massaker nach der Eroberung Srebrenicas durch bosnisch-serbische Truppen im Juli 1995, für Kriegsverbrechen an der Zivilbevölkerung Sarajevos zwischen April 1992 und November 1995 und für die Geiselnahme unter UN-Angehörigen im Mai und Juni 1995 zur Last gelegt. Punkt 11 stellt den Angeklagten als Teilnehmer einer serbischen Verschwörung in eine Reihe mit Slobodan Milosevic (ehemals Präsident Jugoslawiens), dem Milizenführer Zeljko Raznatovic (Arkan), dem serbisch-bosnischen Armeechef Ratko Mladic, oder Vojislav Seselj, Chef der Serbischen Radikalen Partei.

Der Tatbestand des »gemeinschaftlichen kriminellen Unternehmens« durchzieht wie ein roter Faden die gesamte Rechtsprechung des Tribunals. Heftige politische Differenzen zwischen republikanisch-jugoslawischen und monarchistisch-nationalen Positionen, wie sie beispielsweise zwischen Milosevic und Karadzic bestanden, werden von der Anklage durch Verschwörungskonstruktionen glattgebügelt. Die konsequente Weigerung von Anklägern und Richtern, die bosnische Katastrophe als Bürgerkrieg fanatisierter Nationalisten und Fundamentalisten zu betrachten, hat schon in der Vergangenheit zu Schauprozessen geführt, die sich mehrheitlich gegen die »serbische Aggression« gewandt haben. Slobodan Milosevic fiel im Wortsinn einem solchen Schauprozess zum Opfer: Er starb 2006 vor Abschluss seines Verfahrens in der Gefängniszelle. Vojislav Seselj wird seit über sechs Jahren ohne nennenswerte Erfolge der Anklage in Den Haag festgehalten.

Einen fairen Prozess erwartet auch Karadzic nicht. Die von ihm behauptete politische Absprache mit den USA und Richard Holbrooke, nach der er bei Wohlverhalten keine juristische Verfolgung zu fürchten brauche, wurde von Holbrooke in Abrede gestellt und vom Gericht für irrelevant erklärt. Inwieweit Karadzic dies und andere Faktoren benutzen wird, um auf den politischen Charakter des Prozesses aufmerksam zu machen, werden die kommenden Monate zeigen - wenn er sich denn dem Tribunal stellt. »Sobald ich dazu bereit bin«, schrieb er vergangene Woche, »werde ich das Gericht und die Anklage mit einigen Wochen Vorlaufzeit informieren.«

Chefankläger Serge Brammertz hat vor der Presse eine Verfahrensdauer von zwei bis drei Jahren angekündigt. Allein die Anklage meldete 409 Zeugen an. Auch der berühmt-berüchtigte »Kronzeuge« Drazen Erdemovic dürfte bei der Einschätzung der Massaker von Srebrenica wieder zum Einsatz kommen und für kritische Beobachter deutlich machen, wie sehr das Tribunal im Dienste der führenden westlichen Staaten steht. Deren militärische Allianz, die NATO, flog 1994 erstmals in ihrer Geschichte einen Einsatz »out of area« - gegen die bosnischen Serben, denen Radovan Karadzic in jenen Kriegstagen vorstand.


Zahlen und Fakten

Vor dem Tribunal in Den Haag

Der Internationale Strafgerichtshof für das ehemalige Jugoslawien (ICTY) wurde 1993 auf Beschluss des UN-Sicherheitsrats gebildet, um schwere Verbrechen während der Konflikte auf dem Balkan in den 90er Jahren zu ahnden. Das Tribunal weigerte sich jedoch, in Sachen NATO-Aggression gegen die Bundesrepublik Jugoslawien (1999) tätig zu werden.

Seit Gründung des ICTY wurden 161 Personen angeklagt, die weitaus größte Zahl davon sind Serben und bosnische Serben. Dass dies dem Kriegsgeschehen nicht gerecht wird, gibt selbst die frühere Chefanklägerin Carla del Ponte indirekt zu, wenn sie in ihrem Buch »Im Namen der Anklage« etwa die skandalöse Behinderung von Ermittlungen gegen Führer der kosovo-albanischen UCK durch die UN-Mission in Kosovo beklagt.

Die Verfahren gegen 120 Angeklagte sind abgeschlossen: 11 wurden freigesprochen, 60 verurteilt, 13 an nationale Gerichte überstellt, in 20 Fällen wurde die Anklage zurückgezogen, 10 Angeklagte starben vor der Auslieferung ans Tribunal, 6 danach - darunter Slobodan Milosevic.

Verfahren gegen weitere 37 Angeklagte sind noch anhängig, das gegen Karadzic soll am heutigen Montag eröffnet werden, der Prozess gegen den bosnischen Serben Zdravko Tolimir beginnt voraussichtlich im Dezember. Zwei Angeklagte sind nach wie vor flüchtig: der bosnisch-serbische Armeechef Ratko Mladic und Goran Hadzic, ehemaliger Chef der Republik Serbische Krajina in Kroatien.

Die zu elf Jahren Haft verurteilte Amtsnachfolgerin von Radovan Karadzic, Biljana Plavsic, wird am Dienstag übrigens nach Verbüßung von zwei Dritteln ihrer Strafe wegen »guter Führung« aus ihrem schwedischen Gefängnis entlassen. Plavsic hatte sich dem Tribunal gestellt und sich der Verbrechen gegen die Menschlichkeit schuldig bekannt, worauf das Gericht alle anderen Anklagepunkte gegen sie fallen ließ, darunter den des Völkermords. In der Anklage gegen Karadzic figuriert sie jedoch weiterhin als Teilnehmerin jenes »gemeinschaftlichen kriminellen Unternehmens«, dem eben solcher Völkermord vorgeworfen wird. ND/-ries


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junge Welt, 26.10.2009

Der programmierte Bürgerkrieg

Die Kämpfe im multiethnischen Bosnien-Herzegowina begannen, als der Westen die Abspaltung von Jugoslawien anerkannte

Von Gerd Schumann

Der Niedergang Jugoslawiens, an dessen Ende die Zerschlagung des Vielvölkerstaats stand, machten Radovan Karadzic zum Politiker. Er scheiterte - wie das Land - tragisch. Und nicht nur das: In führender Position der bosnischen Serben stehend spielte er, wie seine direkten Gegenspieler auf muslimischer und kroatischer Seite, eine zentrale Rolle in einem der fürchterlichsten Bürgerkriege der jüngeren Zeit. Die zwischen 1992 und 1995 geführten erbitterten Kämpfe zwischen den bis dato in Bosnien-Herzegowina friedlich zusammenlebenden Ethnien gingen mit dem Wortungeheuer »ethnische Säuberungen« in die Geschichte ein.

Der Serbe Karadzic, 1945 in Montenegro geboren, sah sich berufen, die Interessen seiner Landsleute in Bos nien-Herzegowina zu vertreten. Von Haus aus ist Karadzic Doktor der Medizin, späteres Fachgebiet Psychiatrie, der unter anderem ein Jahr an der Columbia-Universität in New York studiert und sich später auch als Kinderbuchautor einen Namen gemacht hatte. Mitte 1990 übernahm er den Parteivorsitz der kurz zuvor gegründeten Serbischen Demokratischen Partei (SDS). Damals deutete sich überdeutlich der Zerfall der multiethnischen jugoslawischen Teilrepublik an, dem ein gigantischer sozialer Abstieg des ganzen Landes vorausgegangen war. Die Massenarmut entstand, nachdem Weltbank und Währungsfonds dem verschuldeten Jugoslawien Daumenschrauben angelegt hatten. Löhne und Gehälter schrumpften um bis zu 80 Prozent.

Die Suche nach Sündenböcken hatte in Bosnien-Herzegowina besonders drastische Konsequenzen. Mit der Bildung nationalistischer Parteien etablierte sich eine Politik des chauvinistischen Hasses, rasend schnell entstand eine Konfrontation der Ethnien: die bosnischen Muslime stellten gut 40 Prozent der Gesamtbevölkerung, die Serben 30 und die Kroaten knapp 20 Prozent. Es bildeten sich Parteien auf ausschließlich ethnischer Basis - die muslimische Partei der Demokratischen Aktion (SDA), die kroatische HDZ (Kroatische Demokratische Aktion) und zuletzt die SDS (Serbische Demokratische Partei). Jede betrieb eine streng ethnisch ausgerichtete Klientelpolitik, keine verfügte über ein politisches Programm, die Interessengegensätze erwiesen sich als antagonistisch.

Die SDA von Alija Izetbegovic, der im sozialistischen Jugoslawien wegen Gründungsversuchen eines islamischen Staats mehrfach zu Gefängnisstrafen verurteilt worden war, orientierte auf eine Unabhängigkeit mit Anbindung sowohl an islamische Staaten als auch des westeuropäischen Kapitalismus. Die von HDZ favorisierte einen Anschluß der kroatisch-bosnischen Region um Mostar an Kroatien. Zwischen HDZ und SDA gab es vor allem wegen der strikt antijugoslawisch ausgerichteten Politik, aber auch wegen der EU-Ausrichtung wichtige Berührungspunkte, die zur bis heute existenten Bildung einer Konföderation in Zentral- und Südbosnien führte. Lediglich die serbische SDS - und die Nachfolgepartei des Bundes der Kommunisten - verfolgten zunächst eine am Erhalt Jugoslawiens und auch Bosnien-Herzegowinas gebundene Politik.

Sie standen damit auch der vielerseits angestrebten Zerschlagung Jugoslawiens im Wege: Gefördert von gewichtigen Kräften im Westen - BRD und Vatikan vorweg - sagten sich Slowenien und Kroatien im Juni 1991 von Belgrad los, Zagreb führte einen Separationskrieg in seinen mehrheitlich serbisch besiedelten Gebieten, vor allem in der Krajina und in Slawonien. Zehntausende starben, Hunderttausende flüchteten.

Karadzic warnte seinerzeit vor einer innerbosnischen Konfrontation. Ein Gegeneinander, so Karadic, hätte fürchterliche Folgen. Und er argumentierte gegen die absehbare Zersplitterung und gegen eine Loslösung von Jugoslawien: »Es gibt drei total gleichberechtigte Nationen. Niemand kann für den anderen entscheiden«, meinte der damals 45jährige und erinnerte an das bis dahin geltende Konsens prinzip. »Angenommen, hier am Tisch sitzen drei gleichberechtigte Leute zusammen un

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