(italiano / francais)

Trafic d’organes au Kosovo

1) Trafic d’organes au Kosovo : « à l’Ouest, on savait très bien ce qui se passait »
Interview avec Dick Marty (Delo)
2) Crimini in Kosovo, l'Onu sapeva (I. Galloni, OB)


Documenti 
Autres liens:

Kosovo : dans l'horreur des camps de l'UÇK
http://balkans.courriers.info/article16834.html

Trafic d’organes : ce que l’ONU savait et n’a pas dit
http://balkans.courriers.info/article16928.html

Kosovo : le Conseil de sécurité se penche sur le rapport de Dick Marty


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Delo


Trafic d’organes au Kosovo : « à l’Ouest, on savait très bien ce qui se passait »


Traduit par Oga Fej

lundi 21 février 2011

Pas de langue de bois pour Dick Marty, le rapporteur du Conseil de l’Europe à l’origine du rapport explosif sur le présumé trafic d’organes de l’UÇK. Pouvoir kosovar clairement lié au crime organisé, absence totale de protection des témoins, dysfonctionnements multiples des missions internationales : il pointe sans faux-semblants tout ce qui empêche, selon lui, de faire éclater la vérité au grand jour. Interview vérité.

Par Branko Soban


Les révélations de Dick Marty sur le trafic d’organes au Kosovo ont fait grand bruit en Europe. Certains y voient un scandale sans précédent et d’autres des sous-entendus politiques clairs.

Pourtant, c’est Dick Marty lui-même qui a été le plus choqué par les réactions de l’opinion publique. Et le Suisse, connu pour ne pas avoir la langue dans sa poche, d’expliquer : « Au cours des dernières années, plusieurs dizaines de témoins ont été tués au Kosovo après avoir fait des révélations sur les crimes commis or, personne ne s’est indigné en Europe de ces assassinats. Tout le monde s’est tu. Voilà le vrai scandale ! Dans mon rapport ne sont évoqués que des faits connus de nombreuses personnes et cela, depuis fort longtemps. ».

La guerre du Kosovo a fait de nombreuses victimes et de nombreux disparus n’ont pas encore été retrouvés. D’après les données de la Comité international de la Croix Rouge (CICR), leur nombre s’élèverait à 2.000 ; il s’agirait pour la plupart d’Albanais du Kosovo. Quelques 470 personnes ont disparu après le 12 juin 1999, date de déploiement de la KFOR ; parmi elles, 95 Albanais du Kosovo et 375 Serbes. C’est sur le sort de ces victimes que s’est penché le rapporteur du Conseil d’Europe, Dick Marty.

Sa double expérience de procureur et d’homme politique lui a permis de frapper habilement et de dégoter des données que de nombreux officiels américains et européens dissimulaient consciencieusement depuis des années. Il a ainsi attaqué l’Armée de Libération du Kosovo (UÇK) et l’actuel Premier ministre, Hashim Thaçi. Ce dernier, en tant qu’ancien chef du groupe dit de Drenica est soupçonné au même titre que plusieurs de ses proches collaborateurs, de crime organisé, d’exécutions de prisonniers et de trafic d’organes. Les organes étaient prélevées en Albanie, sur les prisonniers exécutés, et revendus ensuite au marché noir.


Delo (D.) : Dans votre rapport, vous citez des noms, une démarche qui ne vous était pas coutumière jusqu’à présent. Pourquoi cette décision ?


Dick Marty (D. M.) : J’avais conscience du tollé que cette démarche soulèverait. Et pourtant, j’ai décidé de le faire car tous ces noms, y compris celui du Premier ministre Hashim Thaci, sont cités depuis des années dans les télégrammes diplomatiques, les rapports de police et ceux des services secrets aussi bien américains, qu’anglais, italiens, allemands, grecs…Bref, on savait très bien à l’Ouest dès le départ, ce qui se passait au Kosovo et pourtant, personne n’a réagi. Ca ressemble trait pour trait à ce qui se passe actuellement en Tunisie et en Égypte. Tout le monde savait que Ben Ali n’était qu’un gangster qui a volé avec sa famille tout ce qui pouvait être volé. Tout le monde savait également qu’Hosni Moubarak n’était qu’un dictateur qui bafouait depuis des décennies les droits de l’homme. Et pourtant, la sphère politique occidentale s’est tue toutes ces années. Ce n’est que maintenant qu’elle s’est mise à parler d’un gangster tunisien et d’un dictateur égyptien.


D. : Est-ce qu’on s’est comporté de même avec Hashim Thaçi ?


D. M. : Tous savaient ce qu’il avait fait mais tous préféreraient encore se taire. Prenez par exemple Bernard Kouchner, premier chef de la Minuk et ancien ministre des Affaires étrangères : lorsqu’un journaliste lui a demandé s’il était au courant pour le trafic d’organes au Kosovo, il a d’abord éclaté de rire avant de parler d’allégations absurdes. Un tel comportement révèle bien une personnalité. C’est étonnant que jusqu’à présent, personne ne se soit penché sur la question. La méthode est pourtant simple. Tous ceux qui sont au pouvoir, bien que très riches, ne cessent de se plaindre de leurs salaires ministériels de misère. Et d’où leur vient donc leur argent ? La police italienne a commencé sa lutte anti-mafia en se posant cette question simple et c’est ainsi qu’elle a pu d’ailleurs procéder à de nombreuses arrestations. Al Capone lui-même s’est retrouvé à purger une peine de 11 ans de prison non parce qu’il avait tué mais parce qu’il n’avait pas payé ses impôts. Et encore, il avait failli échapper à la condamnation si le juge n’avait pas décidé de convoquer un nouveau jury la veille du verdict, après avoir découvert que les hommes de main du prévenu avaient corrompu le premier.


D. : Pourquoi-a-on le sentiment que les instances internationales ont essayé d’éviter de soulever ce problème de corruption au Kosovo ? Est-ce que cela n’a pas été une mauvaise approche ?


D. M. : Beaucoup de raisons expliquent ce comportement. Lorsque les forces de l’Otan ont bombardé la Serbie, elles ne disposaient pas de troupes propres sur le terrain et leur meilleur allié était l’Armée de Libération du Kosovo, avec laquelle elles avaient tissé en conséquence des liens étroits. À l’époque l’attention médiatique était focalisée sur les crimes de Milošević et de l’armée serbe. Le schéma était simple : d’un côté on avait des assassins serbes et de l’autre, des victimes innocentes albanaises. Mais la réalité n’était pas aussi manichéenne et le véritable tableau des événements est bien plus complexe. Après le 12 juin 1999, une fois que les bombardements ont cessé, l’Otan a commencé à prendre en main la surveillance du territoire du Kosovo. L’UÇK était alors le seul maître de la région. Il ne faut pas perdre de vue que ce n’était pas une armée ordinaire, structurée, dotée de généraux et d’une hiérarchie stricte. C’était un ensemble de groupuscules ravagés par de permanentes luttes internes. C’était une période terrible pour les Serbes, mais aussi pour les Albanais. Bon nombre de ces derniers ont tenté par tous les moyens de modifier la date de décès de leurs proches car seuls ceux tombés avant le 12 juin pouvaient prétendre à une aide financière ainsi qu’à une retraite. Ceux qui ont été tués après le 12 juin n’avaient droit à rien. Attention, le changement de la date de décès était aussi une question d’honneur car les morts d’avant la date fatidique étaient considérés comme des héros et ceux d’après, comme des traîtres.


D. : Les interlocuteurs kosovars vous ont-ils aidé au cours de l’enquête ?


D. M. : Non. Cependant, j’ai été très bien accueilli à Pristina. Bien que les instances officielles ne m’aient fourni aucune information, elles se sont occupées de ma sécurité. C’était pareil en Albanie. Le point de vue de Tirana était très clair : l’Albanie n’a jamais fait partie de la Yougoslavie ni n’a pris part au conflit, par conséquent, elle n’avait ni l’intention ni la motivation de participer à l’enquête. Bien entendu, les faits disent le contraire. On sait très bien aujourd’hui que l’UÇK menait également des opérations en territoire albanais et qu’elle y avait ses bases arrières et ses prisons. Des détenus ont été exécutés de l’autre côté de la frontière. Des cimetières ont été découverts.


D. :Vous vous êtes rendus en Albanie. Avez-vous pu visiter la tristement célèbre « maison jaune » dans le village de Rripe, où auraient-été « opérés » les prisonniers exécutés ?


D. M. : Il n’y avait pas besoin d’y aller car il ne reste plus aucune preuve là-bas. De plus, cette malheureuse « maison jaune » n’est qu’un petit morceau d’une mosaïque bien plus complexe. Certains de mes témoins s’y sont toutefois rendus.


D. : Une équipe d’enquêteurs du tribunal pénal international pour l’ancienne Yougoslavie a détruit toutes les preuves qu’elle a trouvé dans cette « maison jaune ». Etait-ce un acte délibéré ?


D. M : Des rumeurs sur le trafic kosovar d’organes ont commencé à filtrer dès 2003. Des représentants de la Minuk et du tribunal pénal international pour l’ancienne Yougoslavie ont été mandatés en 2004 afin de procéder à une inspection approfondie de la « maison jaune ». Ils ont été accompagnés de journalistes. Les enquêteurs ont retrouvés dans les parages de la maison, des traces de sang, des médicaments, des seringues et du matériel médical. Les membres de la famille K. qui habitait cette maison, ont été très contradictoires dans leurs propos. Les hommes ont affirmé que les locaux servaient d’abattoirs alors que les femmes disaient y avoir accouché.


D. : Ces propos contradictoires n’avaient donc choqué personne à l’époque ?


D. M : Il semblerait que non. Les enquêteurs ont recueilli les indices matériels et les ont remis au bureau de la procureure générale. Je me suis entretenu avec Carla Del Ponte en 2009. Elle m’a parlé de la « maison jaune » et m’a également fourni beaucoup d’autres informations. Elle m’a notamment parlé des camps de l’UÇK et de ses entretiens avec les personnes en charge des prisonniers. Elle a aussi mentionné les preuves trouvées en Albanie. Pourtant, alors que j’étais venu à la Haye pour voir de mes yeux les indices ramassés dans la « maison jaune », on m’a dit que n’étant pas considérés comme importants, ces derniers avaient été détruits. C’était une décision étonnante. En fait, les indices avaient été détruits pendant le mandat de Carla Del Ponte mais la procureure n’en avait jamais été informée. On m’a même expliqué que c’était une procédure normale.


D. : Et a-t-on réussi à vous en convaincre ?


D. M. : Absolument pas ! Les preuves ne peuvent pas être détruites aussi arbitrairement. Cela ne se fait nulle part.


D. : Et pourquoi ?


D. M. : Simplement parce qu’il aurait été possible au cours des deux, trois années suivantes, de rassembler de nouvelles preuves et de nouveaux témoins qui auraient pu parler de ce qui s’était passé en Albanie et dans cette maison. C’est pour cela qu’en général, ce genre de preuves n’est détruit qu’au bout de vingt, voire trente ans. À La Haye, on m’a même avoué que cette démarche avait été une erreur. Une erreur involontaire. On aurait détruit ces preuves à cause de la puanteur qui s’en dégageait. Pour moi, c’est une excuse incroyable et inacceptable.


D. : Est-ce que Carla Del Ponte vous a aidé de manière plus concrète ?


D. M : Non, elle m’a simplement confirmé certaines choses que j’avais déjà mises à jour.


D. : Et qu’en est-il de la Serbie ? Vous-a-t-elle aidé ?


D. M. : Le procureur serbe en charge des crimes de guerre, Vladimir Vukčević, prétend maintenant nous avoir beaucoup aidés et s’être livré à une véritable quête de la vérité. Évidemment, ce n’est pas vrai. Je n’ai eu aucun soutien de Belgrade. Les sources que j’ai utilisées pour rédiger le rapport ne proviennent ni de Serbie ni de Russie comme l’ont laissé entendre certains. Bien sûr, j’ai espéré bénéficier de l’aide des services secrets russes mais cela n’a pas été le cas.


D. : Vous pensez que Moscou en sait beaucoup plus sur les événements du Kosovo ?


D. M. : Je crois que les Russes savent beaucoup de choses, mais encore une fois, je n’ai pas eu d’informations de leur part. Ils n’ont même pas cherché à me contacter. Toutes les informations fournies dans le rapport proviennent du Kosovo et de l’Albanie.


D. : Et qu’en est-il de l’Europe ? Quels ont été les rapports des représentants de l’Eulex à votre égard ?


D. M. : C’est assez compliqué. Ils y a des personnes très compétentes au sein de l’Eulex et désireuses de bien remplir leurs fonctions. Seulement, les conditions dans lesquelles elles travaillent sont détestables et inacceptables. Il n’y a aucune confiance. Tous les traducteurs sont des locaux et de manière générale, il y a beaucoup de personnel local. Du coup, il y a régulièrement des fuites d’informations, même les plus confidentielles. Par exemple, les représentants de l’Eulex ont accès aux bases de données de la police kosovare et donc aux informations relatives aux propriétaires des véhicules mais cet accès ne leur sert à rien parce que la police sait immédiatement qui a cherché quoi dans la base. L’autre problème est le turnover du personnel.


D. :Les membres de la mission Eulex changent souvent ?


D. M. : Quelqu’un qui vient de Belgique ou d’Irlande a besoin de plusieurs mois pour se familiariser avec l’environnement, le poste et les collègues or, à peine cette phase de familiarisation est-elle terminée, que cette personne doit déjà repartir. C’est pour cela que les résultats sont aussi mauvais. Aucune mission internationale n’a investi autant d’argent dans ses employés qu’Eulex. Et pourtant, il n’y a aucun résultat. En fait l’Eulex crée ses propres contradictions au Kosovo. Un chauffeur albanais qui travaille pour la mission touche mille euros alors qu’un policier kosovar en touche trois cents et, un juge quatre cents. C’est ce que touche une femme de ménage dans les organisations internationales.


D. : Donc l’Eulex est mal placée pour enquêter sur les crimes que vous évoquez dans votre rapport ?


D. M. : Si j’étais avocat, je conseillerais à aux témoins de ne jamais témoigner devant l’Eulex. Non pas parce que je ne fais pas confiance aux membres de la mission, mais parce que ces derniers travaillent dans un environnement qui ne peut assurer leur protection. Selon la procédure du tribunal pénal international de la Haye pour l’ancienne Yougoslavie, l’identité des témoins doit être dévoilée 30 jours avant le début de la procédure. C’est délicat dans le cas du Kosovo car aucune mesure légale de protection des témoins n’y existe et que donc, pendant ces 30 jours, beaucoup d’« accidents » peuvent se produire. On a recensé des cas d’intimidation de témoins qui ont abouti à des rétractations. Dans le procès de Dautu et de Ramush Haradinaj, la défense avait cité 40 témoins ; 10 d’entre eux ont été assassinés (Lire notre article : Kosovo : comment la LDK fait taire les témoins « protégés » du procès Haradinaj). C’est un vrai problème pour les instances judiciaires nationales et internationales. C’est l’assassinat de témoins qui est un scandale, pas mon rapport !


D. : Pourtant, chose étrange, personne n’en parle ?


D. M. : Parce que les gens ont peur. Le Kosovo est un petit État. Tout le monde se connaît, du coup, on est dans un environnement « incestueux ». J’ai été littéralement abasourdi de voir que certains anciens membres de l’UÇK occupaient maintenant des postes payés par le gouvernement kosovar. Bien sûr, ce n’est pas illégal, mais une telle situation ne peut refléter une politique indépendante et intègre. L’ancien n°2 de l’UÇK est aujourd’hui sur la liste des employés d’Haradinaj et un ancien membre de la Minuk est conseiller de Thaçi. Est-il vraiment possible d’avoir une procédure judiciaire honnête dans un environnement semblable ?


D. : Le Premier ministre Hashim Thaçi a menacé de rendre public le nom de tous les témoins qui vous ont parlé.


D. M. : Ce sont des menaces, des pressions que nous avons déjà évoquées. C’est inadmissible.


D. : Il a également dit qu’il vous poursuivrait en justice. Avez-vous déjà reçu une convocation au tribunal ?


D. M. : Non, pas encore. Mais j’ai l’habitude de ces démarche, ce n’est pas une nouveauté pour moi. Les Polonais m’avaient également menacé de poursuites lorsque j’ai rendu mon rapport sur les opérations secrètes de la CIA mais, quand la vérité a commencé à émerger, ils ont, semble-t-il, changé d’avis.


D. : D’où viennent vos témoins ? Du Kosovo ?


D. M. : Du Kosovo et d’Albanie. Je ne peux pas en dire plus. Ils ne sont en sécurité nulle part.


D. : Comment vous vous sentez, vous dans ce tourbillon ? Avez-vous toujours reçu le soutien du Conseil de l’Europe ?


D. M. : La préparation du rapport sur la CIA a été bien plus facile. J’ai pu collecter les informations grâce à l’aide des personnes travaillant pour la CIA ou en étroite collaboration avec cette dernière. La CIA n’est pas aussi dangereuse qu’elle le semble de prime abord. Elle n’avait pas l’intention de tuer mes témoins. Ni moi-même d’ailleurs. Le Kosovo est une toute autre affaire. La structure sociale y est totalement différente. Le pouvoir y est étroitement lié aux organisations criminelles et se présente sous forme clanique. La vendetta est encore en vigueur, comme autrefois en Sicile.


D. : Le Premier ministre albanais, Sali Berisha, a aussi été très critique vis-à-vis de votre rapport ?


D. M. : Il a habilement utilisé mon rapport à des fins de politique intérieure. Il l’a présenté comme une menace venant de l’extérieur. C’est un vieux refrain politique. Les hommes politiques sont toujours en quête d’ennemis extérieurs et intérieurs, qui leur permettraient de mieux dominer la scène politique nationale. Sali Berisha est actuellement confronté à une situation politique difficile ; c’est pour cela que mon rapport lui est bienvenu.


D. : Vous dites vous-même ne pas faire confiance à l’Eulex. Quel serait le rôle des Américains alors ?


D. M. : Je fais davantage confiance aux Américains qu’aux Européens. Pourquoi ? Parce que leur cote de popularité est plus grande dans les Balkans. Je crois qu’une solution à la question du Kosovo, venue des Etats-Unis, serait bien plus facilement acceptée qu’une décision de l’UE. En fait, Bruxelles ne compte pas vraiment ici. L’Eulex non plus d’ailleurs. Ici, on est prêt à écouter que les Américains. Et le Département d’État planche vraiment sur la question. La déclaration de Thomas Countryman, conseiller de Hilary Clinton, et bon connaisseur des Balkans est significative ; ce dernier a déclaré que le Département d’Etat prenait très au sérieux mon rapport et était prêt à collaborer. C’est une donnée importante. Thaçi a été porté au pouvoir par le parti démocrate représenté par Richard Holbrooke et Madeleine Albright. L’opposition dit que le sauvetage de Thaçi est absurde car il n’est plus possible de coopérer avec un homme politique qui depuis quinze ans ne crée que des problèmes. Le nom de Thaçi est en effet cité en permanence dans les rapports des services secrets étrangers comme étant lié au crime organisé. Qui va par conséquent remplacer Thaçi ? Même à Washington, on est incapable de répondre à cette question.


D. : Le fait est aussi que le Kosovo est en réalité un projet américain. Washington était le plus fervent défenseur de l’indépendance de la région. L’UE avait-elle véritablement son mot à dire ?



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