Macedonia ex-jugoslava: record di suicidi e di omicidi.
E la gente va via
1. La Macédoine, recordman européen pour le nombre d’assassinats
(Utrinski Vesnik, 16/10/2003)
2. Macedonia: suicide on the rise (IWPR, Dec. 10, 2002)
3. Some 6,000 Macedonians Applied for Bulgarian Passport
in 2002 (Seeurope.net, Dec. 11, 2002)
=== 1 ===
http://www.balkans.eu.org/article3715.html
UTRINSKI VESNIK
La Macédoine, recordman européen pour le nombre d’assassinats
TRADUIT PAR IVINA DIMITROVSKA
Publié dans la presse : 16 octobre 2003
Mise en ligne : mercredi 22 octobre 2003
La Macédoine détient la première place en Europe pour les assassinats
perpétrés avec une arme à feu, avec 42 assassinats par million
d’habitants.
L’année dernière, la Macédoine se classait première en Europe quant au
nombre d’assassinats avec une arme à feu. Avec 42 assassinats par
million d’habitants, la Macédoine est en tête de la liste noire
européenne.
D’après les statistiques de la police et une recherche faite par
l’Association nationale des armes à feu, on comptait jusqu’en 1994
environ 30 assassinats par an en Macédoine.
Conséquence du conflit de 2001, les dernières années auront vu ce
rapport augmenter très sensiblement, de telle sorte qu’aujourd’hui la
police enregistre plus de 50 assassinats par an.
L’année 2002, la première après la fin du conflit, aura été à ce titre
la plus représentative de cette hausse inquiétante : sur 102
assassinats, 84 ont été perpétrés à l’arme à feu, la plupart du temps
avec des armes illégales, les armes déclarées n’étant presque jamais en
cause dans ces crimes.
Le ministère de l’Intérieur a déclaré à « Utinski Vesnik » que sur les
65 assassinats perpétrés l’année dernière en Macédoine, 41 seulement
avaient été résolus alors que cette année, sur les neuf premiers mois
de l’année, 46 meurtres avaient été résolus sur 60, un record de
vitesse dans la résolution de ces procédures pénales.
Le Dr Vasil Vasilevski, professeur en criminologie, s’interroge quant à
lui sur la valeur des statistiques des pays voisins : il ne peut
comprendre comment il ne soit mentionné que deux assassinats par an et
par million d’habitants par les statistiques de l’association nationale
des armes à feu de Roumanie ou de Bulgarie, alors que d’autres
statistiques prouvent que pour dans ces deux pays, le nombre
d’assassinats dépassait la dizaine pour le seul dernier mois…
Pourusivant son analyse, le Dr Vasilevski a insisté sur le fait que bon
nombre d’assassinats non résolus pouvaient en fait très bien l’être, et
que le coupable était souvent connu ainsi que le motif du crime et son
déroulement. C’est pour toutes ces raisons, affirme-t-il, que la
Macédoine s’est classé à la première place mondiale, cette fois-ci,
pour les assassinats non résolus. Mais cela veut en fait surtout dire,
ajoute-t-il, que pour différentes raisons, il y a des assassinats pour
lesquelles personne ne tient réellement à ce que soient révélés
l’auteur et les motifs du crime exécuté.
Notre police, ajoute-t-il, dispose de méthodes d’investigation
criminelle et de cadres formés de manière professionnelle pour la
résolution des crimes de sang, qui travaillent selon les mêmes méthodes
enseignées en criminologie dans le reste du monde.
Le département des crimes de sang de la police relève d’ailleurs
également que durant les dernières années, beaucoup de circonstances
extérieures aux enquêtes ont « aidées » à la non résolution des crimes
et à la non arrestation des coupables. Derrière certains assassinats se
cachent de nombreux motifs politiques, ce qui rend alors très difficile
la procédure d’enquête et l’arrestation des coupables, même si des
preuves démontrent de manière précise qui a fait quoi. De 2000 à 2002,
il y a eu à Skopje et à Tetovo cinq affaires criminelles de ce type,
trois à Gostivar et à Kicevo, et un à Strumica et à Struga.
Les experts criminologues soulignent qu’il y a des cas où l’alibi du
coupable est clairement « politique », cas pour lesquelles une fois le
crime réalisé, le coupable cherche protection auprès des partis
politiques en place. Dans des cas de ce type et même lorsqu’une enquête
judiciaire avait pu être ouverte contre un suspect, l’ex ministre de
l’Intérieur [1] semblait jouer un rôle important.
[1] Ljube Boskovski, ministre de l’intérieur du gouvernement VMRO-Dpmne
© Tous droits réservés Utrinski Vesnik
© Le Courrier des Balkans pour la traduction
Les opinions exprimées sont celles des auteurs et ne reflètent pas
nécessairement les opinions du Courrier des Balkans.
=== 2 ===
IWPR'S BALKAN CRISIS REPORT, No. 389, December 10, 2002
MACEDONIA: SUICIDE ON THE RISE
Poverty and post-war stress are driving more people to take their own
lives.
By Irfan Agushi in Skopje
The man on top of the 80-metre-high dam in southern Macedonia felt he
had nothing left to live for. Reflecting on the loss of his job, which
had left him unable to support his wife and two children, the man
identified only as N.N. decided to end it all - and jumped.
Luckily, he survived the fall from the Tikves power plant dam in
Kavadarci and is now undergoing psychiatric treatment. Many others
affected by the mood of suicidal depression currently sweeping the
poverty-stricken country are not so fortunate.
Over the past 20 months, the number of suicides in Macedonia has risen
by a third compared with the corresponding period before 2001. Analysts
blame economic hardship and post-conflict trauma.
Interior ministry spokesman Vojislav Zafirovski said that over the past
two years 367 people - 266 men and 101 women - committed suicide in
Macedonia, a country of 2.1 million. This is an increase of 30 per
cent.
The suicide numbers rise sharply in the poorer regions, where residents
earn less than the average salary or pension of 100 euro a month. Out
of a potential workforce of 850,000, some 350,000, roughly 37 per cent,
are registered as unemployed. Those with a job are only marginally
better off, as tens of thousands have not received their salaries for
months.
Zafirovski said economic problems outweigh all other reasons for
suicide, including those of people with incurable diseases.
Psychiatrist Vesna Atanasova, who owns a private clinic in Skopje,
agreed. "The main motive for suicide is poverty," she told IWPR
For seven months last year, armed conflict raged between Macedonian
government forces and Albanian rebels led by the National Liberation
Army, NLA. While the casualty numbers, about 200 killed, are small
compared with other recent Balkan wars, trauma is still widespread
among the 8,000 people, mostly ethnic Macedonians, who remain displaced
from their
homes.
"Suicide is an aggressive act inflicted on oneself," said Stanislav
Petkovski, a specialist in medical psychology in Skopje who has worked
in family therapy for many years. "The war, combined with poverty, have
promoted aggression as a form of resolving both exterior and interior
psychological conflicts."
Petkovski conducted research on the psychological state of ethnic
Macedonians at the end of 2001 and the beginning of 2002. Using a
sample of 1,000 interviewees in five towns, he found the most common
feelings among the population were anger, fear and hopelessness.
"Unfortunately, they mark the beginning of a psychological spiral that
incites violence that sometimes is directed against themselves,"
Petkovski said.
Skopje psychiatrist Edip Shei believes age is an important factor.
"Analysis has shown that, in the last 25 years, suicide among
adolescents has increased threefold," he said.
A recent report by the Crises Situations Centre, which operates within
the psychiatric clinic at the state hospital in Skopje, concluded that
suicide is the third most common cause of death among young people aged
between 15 and 24.
Shei described the case of 16-year-old T.N. from Skopje, whose parents
decided to separate for a while because of financial hardship. After
their separation, the son refused to communicate with his parents and
moved in with grandparents.
Soon afterwards, he fell in with bad company and ran into problems with
the police. When one day his grandmother's wallet went missing, T.N.
was the main suspect - with the result that he attempted to kill
himself with a knife. Fortunately, he did not succeed and now is
recovering in hospital.
Shei also points out that people with war traumas also need help. "The
state should provide psychiatric centres for rehabilitation in the
regions most affected by last year's conflict," he said.
Irfan Agushi is a journalist at the Albanian-language daily newspaper
Fakti in Skopje
Source: http://www.iwpr.net
=== 3 ===
http://www.seeurope.net/en/Story.php?StoryID=35430&LangID=1
Seeurope.net, December 11, 2002
Some 6,000 Macedonians Applied for Bulgarian Passport
in 2002
Some 6,000 citizens of Macedonia have applied for
Bulgarian citizenship and Bulgarian passport, said the
Bulgarian Deputy Minister of Justice, Mario Dimitrov.
Dimitrov rejects the possibility of abuse related to
procedure of issuing citizenship given the fact that
Bulgarian Citizenship Council, responsible for issuing
travel documents, is made up of highly skilled clerks.
"The growing number of Macedonian applicants for
Bulgarian citizenship results by the fact that
Bulgarian citizens could travel freely to the European
Union member-states regardless of the nationality,"
said Bulgarian Deputy Minister of Justice in an
interview with Radio Free Europe.
E la gente va via
1. La Macédoine, recordman européen pour le nombre d’assassinats
(Utrinski Vesnik, 16/10/2003)
2. Macedonia: suicide on the rise (IWPR, Dec. 10, 2002)
3. Some 6,000 Macedonians Applied for Bulgarian Passport
in 2002 (Seeurope.net, Dec. 11, 2002)
=== 1 ===
http://www.balkans.eu.org/article3715.html
UTRINSKI VESNIK
La Macédoine, recordman européen pour le nombre d’assassinats
TRADUIT PAR IVINA DIMITROVSKA
Publié dans la presse : 16 octobre 2003
Mise en ligne : mercredi 22 octobre 2003
La Macédoine détient la première place en Europe pour les assassinats
perpétrés avec une arme à feu, avec 42 assassinats par million
d’habitants.
L’année dernière, la Macédoine se classait première en Europe quant au
nombre d’assassinats avec une arme à feu. Avec 42 assassinats par
million d’habitants, la Macédoine est en tête de la liste noire
européenne.
D’après les statistiques de la police et une recherche faite par
l’Association nationale des armes à feu, on comptait jusqu’en 1994
environ 30 assassinats par an en Macédoine.
Conséquence du conflit de 2001, les dernières années auront vu ce
rapport augmenter très sensiblement, de telle sorte qu’aujourd’hui la
police enregistre plus de 50 assassinats par an.
L’année 2002, la première après la fin du conflit, aura été à ce titre
la plus représentative de cette hausse inquiétante : sur 102
assassinats, 84 ont été perpétrés à l’arme à feu, la plupart du temps
avec des armes illégales, les armes déclarées n’étant presque jamais en
cause dans ces crimes.
Le ministère de l’Intérieur a déclaré à « Utinski Vesnik » que sur les
65 assassinats perpétrés l’année dernière en Macédoine, 41 seulement
avaient été résolus alors que cette année, sur les neuf premiers mois
de l’année, 46 meurtres avaient été résolus sur 60, un record de
vitesse dans la résolution de ces procédures pénales.
Le Dr Vasil Vasilevski, professeur en criminologie, s’interroge quant à
lui sur la valeur des statistiques des pays voisins : il ne peut
comprendre comment il ne soit mentionné que deux assassinats par an et
par million d’habitants par les statistiques de l’association nationale
des armes à feu de Roumanie ou de Bulgarie, alors que d’autres
statistiques prouvent que pour dans ces deux pays, le nombre
d’assassinats dépassait la dizaine pour le seul dernier mois…
Pourusivant son analyse, le Dr Vasilevski a insisté sur le fait que bon
nombre d’assassinats non résolus pouvaient en fait très bien l’être, et
que le coupable était souvent connu ainsi que le motif du crime et son
déroulement. C’est pour toutes ces raisons, affirme-t-il, que la
Macédoine s’est classé à la première place mondiale, cette fois-ci,
pour les assassinats non résolus. Mais cela veut en fait surtout dire,
ajoute-t-il, que pour différentes raisons, il y a des assassinats pour
lesquelles personne ne tient réellement à ce que soient révélés
l’auteur et les motifs du crime exécuté.
Notre police, ajoute-t-il, dispose de méthodes d’investigation
criminelle et de cadres formés de manière professionnelle pour la
résolution des crimes de sang, qui travaillent selon les mêmes méthodes
enseignées en criminologie dans le reste du monde.
Le département des crimes de sang de la police relève d’ailleurs
également que durant les dernières années, beaucoup de circonstances
extérieures aux enquêtes ont « aidées » à la non résolution des crimes
et à la non arrestation des coupables. Derrière certains assassinats se
cachent de nombreux motifs politiques, ce qui rend alors très difficile
la procédure d’enquête et l’arrestation des coupables, même si des
preuves démontrent de manière précise qui a fait quoi. De 2000 à 2002,
il y a eu à Skopje et à Tetovo cinq affaires criminelles de ce type,
trois à Gostivar et à Kicevo, et un à Strumica et à Struga.
Les experts criminologues soulignent qu’il y a des cas où l’alibi du
coupable est clairement « politique », cas pour lesquelles une fois le
crime réalisé, le coupable cherche protection auprès des partis
politiques en place. Dans des cas de ce type et même lorsqu’une enquête
judiciaire avait pu être ouverte contre un suspect, l’ex ministre de
l’Intérieur [1] semblait jouer un rôle important.
[1] Ljube Boskovski, ministre de l’intérieur du gouvernement VMRO-Dpmne
© Tous droits réservés Utrinski Vesnik
© Le Courrier des Balkans pour la traduction
Les opinions exprimées sont celles des auteurs et ne reflètent pas
nécessairement les opinions du Courrier des Balkans.
=== 2 ===
IWPR'S BALKAN CRISIS REPORT, No. 389, December 10, 2002
MACEDONIA: SUICIDE ON THE RISE
Poverty and post-war stress are driving more people to take their own
lives.
By Irfan Agushi in Skopje
The man on top of the 80-metre-high dam in southern Macedonia felt he
had nothing left to live for. Reflecting on the loss of his job, which
had left him unable to support his wife and two children, the man
identified only as N.N. decided to end it all - and jumped.
Luckily, he survived the fall from the Tikves power plant dam in
Kavadarci and is now undergoing psychiatric treatment. Many others
affected by the mood of suicidal depression currently sweeping the
poverty-stricken country are not so fortunate.
Over the past 20 months, the number of suicides in Macedonia has risen
by a third compared with the corresponding period before 2001. Analysts
blame economic hardship and post-conflict trauma.
Interior ministry spokesman Vojislav Zafirovski said that over the past
two years 367 people - 266 men and 101 women - committed suicide in
Macedonia, a country of 2.1 million. This is an increase of 30 per
cent.
The suicide numbers rise sharply in the poorer regions, where residents
earn less than the average salary or pension of 100 euro a month. Out
of a potential workforce of 850,000, some 350,000, roughly 37 per cent,
are registered as unemployed. Those with a job are only marginally
better off, as tens of thousands have not received their salaries for
months.
Zafirovski said economic problems outweigh all other reasons for
suicide, including those of people with incurable diseases.
Psychiatrist Vesna Atanasova, who owns a private clinic in Skopje,
agreed. "The main motive for suicide is poverty," she told IWPR
For seven months last year, armed conflict raged between Macedonian
government forces and Albanian rebels led by the National Liberation
Army, NLA. While the casualty numbers, about 200 killed, are small
compared with other recent Balkan wars, trauma is still widespread
among the 8,000 people, mostly ethnic Macedonians, who remain displaced
from their
homes.
"Suicide is an aggressive act inflicted on oneself," said Stanislav
Petkovski, a specialist in medical psychology in Skopje who has worked
in family therapy for many years. "The war, combined with poverty, have
promoted aggression as a form of resolving both exterior and interior
psychological conflicts."
Petkovski conducted research on the psychological state of ethnic
Macedonians at the end of 2001 and the beginning of 2002. Using a
sample of 1,000 interviewees in five towns, he found the most common
feelings among the population were anger, fear and hopelessness.
"Unfortunately, they mark the beginning of a psychological spiral that
incites violence that sometimes is directed against themselves,"
Petkovski said.
Skopje psychiatrist Edip Shei believes age is an important factor.
"Analysis has shown that, in the last 25 years, suicide among
adolescents has increased threefold," he said.
A recent report by the Crises Situations Centre, which operates within
the psychiatric clinic at the state hospital in Skopje, concluded that
suicide is the third most common cause of death among young people aged
between 15 and 24.
Shei described the case of 16-year-old T.N. from Skopje, whose parents
decided to separate for a while because of financial hardship. After
their separation, the son refused to communicate with his parents and
moved in with grandparents.
Soon afterwards, he fell in with bad company and ran into problems with
the police. When one day his grandmother's wallet went missing, T.N.
was the main suspect - with the result that he attempted to kill
himself with a knife. Fortunately, he did not succeed and now is
recovering in hospital.
Shei also points out that people with war traumas also need help. "The
state should provide psychiatric centres for rehabilitation in the
regions most affected by last year's conflict," he said.
Irfan Agushi is a journalist at the Albanian-language daily newspaper
Fakti in Skopje
Source: http://www.iwpr.net
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http://www.seeurope.net/en/Story.php?StoryID=35430&LangID=1
Seeurope.net, December 11, 2002
Some 6,000 Macedonians Applied for Bulgarian Passport
in 2002
Some 6,000 citizens of Macedonia have applied for
Bulgarian citizenship and Bulgarian passport, said the
Bulgarian Deputy Minister of Justice, Mario Dimitrov.
Dimitrov rejects the possibility of abuse related to
procedure of issuing citizenship given the fact that
Bulgarian Citizenship Council, responsible for issuing
travel documents, is made up of highly skilled clerks.
"The growing number of Macedonian applicants for
Bulgarian citizenship results by the fact that
Bulgarian citizens could travel freely to the European
Union member-states regardless of the nationality,"
said Bulgarian Deputy Minister of Justice in an
interview with Radio Free Europe.