Coups d’État de velours Action secrète : renversement de gouvernement, guerre psychologique... Comment imposer un gouvernement pro-états-unien à un peuple ? Une technique plus efficace que les coups d’Etat militaires a été développée par la CIA : les coups d’Etat de velours ou révolutions colorées. S’appuyant sur des ONG et des mouvements de jeunesse, manipulant les sentiments de liberté et de résistance et structurant eux-mêmes la contestation, les Etats-Unis arrivent à imposer des gouvernements à leur service de manière relativement non-violente. De la Serbie à l’Ukraine en passant par le Liban, cette technique a été appliquée à travers le monde, souvent avec succès. A l’occasion de la récente fermeture d’une télévision au Venezuela, les stratèges états-uniens concentrent leurs efforts pour renverser le gouvernement d’Hugo Chavez. Afin d’identifier les mécanismes mis en œuvre et d’éviter à chacun d’être manipulé à son insu, le Réseau Voltaire propose ici plusieurs articles de référence sur c es techniques.
Coups d’État soft L’Albert Einstein Institution : la non-violence version CIA
| | Por Thierry Meyssan | Voltaire, édition internationale | 4 juin 2007 | La non-violence, en tant que technique d’action politique, peut être employée à n’importe quelle fin. Dans les années 1980, l’OTAN s’est intéressée à son utilisation pour organiser la résistance en Europe après une invasion de l’Armée rouge. Depuis quinze ans, la CIA en fait usage pour renverser des gouvernements récalcitrants, sans soulever d’indignation internationale. Elle dispose pour cela d’une agréable vitrine idéologique, l’Albert-Einstein Institution du philosophe Gene Sharp, qui a joué un rôle, de l’Irak à la Lituanie, en passant par le Venezuela et l’Ukraine. Pour les gratifier de leur efficacité, les membres de l’Albert Einstein Institution ont reçu deux promotions exceptionnelles : Thomas Schelling s’e st vu attribuer le prix Nobel d’économie 2005 et Peter Ackerman a pris la succession de James Woolsey à la tête de la Freedom House.
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Stay-behind Opération manquée au Venezuela
Propagande Faut-il brûler Hugo Chavez ?
Un quatrième pouvoir sans légitimité populaire Hugo Chávez et RCTV : censure ou décision légitime ?
La stratégie de la tension Le terrorisme non revendiqué de l’OTAN
« La révolution des roses » Les dessous du coup d’État en Géorgie
La Fondation états-unienne pour la démocratie La NED, nébuleuse de l’ingérence « démocratique »
Contrôle des démocraties Stay-behind : les réseaux d’ingérence américains
Atlantisme L’Institut d’histoire sociale, une officine anti-sociale
Terrorisme La Ligue anti-communiste mondiale, une internationale du crime
Washington et Paris renversent Aristide Coup d’État en Haïti
Les réseaux d’ingérence états-uniens (suite) Freedom House : quand la liberté n’est qu’un slogan
Un ami qui vous veut du bien Pourquoi la Fondation Ford subventionne la contestation
Mercenariat Beslan : un an après, le mystère s’éclaircit
| | Por Thierry Meyssan | Voltaire, édition internationale | 31 août 2005 | Il n’est pas prudent de considérer l’actualité internationale en faisant abstraction des réalités stratégiques. Lors de la prise d’otages du 3 septembre 2004 à Beslan, en Russie, qui causa la mort de 186 enfants, les relais médiatiques dominants s’étaient démarqués de l’horreur en affirmant leur soutien aux « Tchéchènes modérés » d’Aslan Maskhadov, appuyés par Londres et Washington. Pourtant, un an plus tard, Chamil Bassaïev, organisateur de l’opération conçue pour occasionner un carnage, vient d’être proclamé vice-Premier ministre du gouvernement en exil. Avec du recul, on constate donc qu’une fois de plus l’émotion immédiate sert des intérêts plus complexes : le contrôle des ressources de la Caspienne.
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Opération Northwoods Quand l’état-major américain planifiait des attentats terroristes contre sa population
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