Primavera 1999: nel corso di una manifestazione a Bruxelles, per protestare contro la aggressione in atto ai danni della Repubblica Federale di Jugoslavia, la polizia locale attacca brutalmente i manifestanti. Tra questi, Michel Collon viene fermato e gratuitamente pestato: con quattro costole rotte finisce all'ospedale. La magistratura non può non riconoscere le ragioni di Michel Collon e condanna tra l'altro la Città di Bruxelles ad un risarcimento in denaro... che ancora non è arrivato! E' mai possibile in Occidente vedere riconosciuti i propri diritti se la controparte è al servizio della NATO??


Da: michel.collon @ skynet.be

Oggetto: Monsieur le bourgmestre de Bruxelles, pourquoi protégez-vous ces policiers ?

Data: 02 maggio 2009 21:13:56 GMT+02:00


Lettre envoyée par Michel Collon aux bourgmestre, échevins et conseillers de la Ville de Bruxelles, restée sans réponse. Que craint Monsieur Thielemans ?

Monsieur le bourgmestre de Bruxelles, 
pourquoi protégez-vous ces policiers ?


Bruxelles, 10 mars 2009,

Monsieur le bourgmestre,
Mesdames et Messieurs les conseillers et échevins,

Je vous écris pour demander que la Ville de Bruxelles applique le jugement de la Cour d'Appel de Bruxelles, prononcé en septembre 2005. Il y a plus de quatre ans déjà, la Cour a condamné deux policiers brutaux de la Ville de Bruxelles qui m'avaient arrêté arbitrairement et tabassé (quatre côtes fracturées) lors d'une manifestation pour la paix en 1999.

Mais, quatre ans après ce jugement, la Ville de Bruxelles refuse toujours de payer ce à quoi elle a été condamnée, en tant qu'employeuse des dits policiers. Et elle n'a toujours pas expliqué pourquoi.

Rappel des faits : En mars 99, le précédent bourgmestre, Monsieur de Donnéa, avait pris un arrêté interdisant une manifestation dont j'étais un des organisateurs, manifestation protestant contre les bombardements de l'Otan en Yougoslavie. Nous l'avions fait citer au Conseil d'Etat qui avait condamné de Donnéa, mais celui-ci avait séance tenante repris le même arrêté et mis en place une répression très violente contre les personnes présentes.

Le jour même, les policiers Frank Van Impe et Bernard Jongen m'ont arrêté arbitrairement et agressé à l'abri des regards. Des coups de poing et de pied d’une extrême violence ont été assénés sans arrêt pendant tout le transport en camionnette après mon arrestation. Bilan : 4 côtes fracturées, diverses blessures, des semaines d’immobilisation. Tout cela, sans aucun motif valable, mais en hurlant : " Ici il n’y a pas de caméras, tu vas voir ce que c’est de manifester ! "

Persistant à mentir pendant des années malgré les preuves évidentes, ils ont néanmoins été condamnés en première instance d'abord, puis en appel. Quatre mois de prison avec sursis, 495 Euros d’amende, 2.560 Euros de dommages pour la victime. Et aussi - c'est une première devant un tribunal pénal belge - ils ont été également condamnés à rembourser mes frais d’avocat comme nous l’avions demandé. Logique, puisque ce procès n’a eu lieu et n’a duré aussi longtemps qu’à cause de leur mauvaise foi. 

La Ville de Bruxelles a-t-elle appliqué le jugement ? Pas du tout. D'abord, elle s'est pourvue en cassation. En sachant qu'elle n'avait manifestement aucun argument. Mais elle s'est tout simplement abstenue de payer. Fin 2006, lors d'une réunion électorale qu'il tenait dans mon immeuble, j'ai interpellé Monsieur Philippe Close, membre du cabinet du bourgmestre. Devant la réprobation des assistants, il s'est engagé à s'informer du dossier. Après plusieurs rappels, la Ville a effectué le paiement de trois dixièmes de sa dette (correspondant aux dommages). Parce qu'on était en période électorale ? Par contre, j'attends toujours le paiement du solde. Et je n'ai pas reçu la moindre explication, Monsieur Close refuse de répondre à mes appels. 

Je ne comprends pas pourquoi le bourgmestre refuse d'appliquer une décision de Justice et se rend ainsi complice de policiers brutaux. Je ne l'accepte pas et suis décidé à mobiliser l'opinion publique sur Internet et en alertant la presse.

J'ai eu la chance d'avoir autour de moi des caméras et des dizaines de témoins, avant et après le tabassage. Vous savez comme moi que je ne suis pas la première victime hélas de tels agissements (un de ces policiers a été poursuivi plusieurs fois en Justice). J'ai écrit plusieurs fois au bourgmestre. Jamais, il ne m'a répondu. Jamais, il n'a présenté des excuses ou des regrets pour ce qui avait été commis par ses subordonnés.

Quelle image Monsieur Thielemans veut-il donner de la Ville de Bruxelles ? Pourquoi protège-t-il des policiers brutaux ? Il a vraiment encouragé des délinquants. En effet, lors des audiences, une vingtaine de collègues sont venus "soutenir" les agents poursuivis. Ils narguaient le public de façon arrogante et lorsque l'on a montré des images des blessures, ils ont ricané à haute voix. Aussi bien en première instance qu'en appel, le tribunal a dû les réprimander et les rappeler à l'ordre. Se sentaient-ils encouragés par leur hiérarchie ?

Pire : après une manifestation contre la guerre en Irak, quelques années plus tard, des policiers de Bruxelles-Ville avaient arrêté un jeune, l'avaient plaqué au sol et le maltraitaient. Plusieurs personnes dont des avocats et moi-même s'étaient approchés et avaient demandé de la modération aux policiers. A ce moment, un officier qui me connaissait m'a menacé : " Une manifestation, ça vous a pas suffi ? " Cette déclaration a été enregistrée. Cet officier se sentait-il encouragé par son bourgmestre ? De tels faits montrent que l'attitude du bourgmestre viole des décisions de Justice et encourage de nouvelles brutalités policières. 

Puisque le bourgmestre refuse de me répondre, j'ai décidé, dans un premier temps, d'interpeller l'ensemble du conseil communal : Etes-vous au courant de cette attitude qui engage la Ville ? Que pouvez-vous faire pour que Justice me soit rendue ? Je tiens à votre disposition les jugements des tribunaux ainsi que le courrier que j'ai envoyé au bourgmestre.

Je tiens à votre disposition tous les documents du procès. J'espère que vous pourrez m'aider à résoudre cette affaire rapidement. Mais de toute façon, j'irai jusqu'au bout.

Avec mes sentiments distingués

Michel Collon

Copie pour info à Madame Laanan, Messieurs Di Rupo et Philippe Moureaux
Nous vous tiendrons au courant de leurs réactions...

Les phases et documents du procès


 COMMISSARIAT CENTRAL DE BRUXELLES

Trois nuits d’émeutes à Bruxelles, la semaine passée. Pourquoi ? La mort inexpliquée (trois versions successives !) d’un jeune Belge d’origine marocaine en préventive à la prison de Forest a déclenché la colère des jeunes du quartier des Marolles. Mais d’où vient la profondeur de cette colère ? 
Interviewé par le quotidien Le Soir, un directeur de théâtre du quartier témoigne : « Savez-vous ce qui se passe toutes les nuits dans les caves de l’Amigo ? (surnom du commissariat central de Bruxelles) Et quel degré d’humiliation on y inflige parfois ? Je connais un danseur brésilien qui s’est fait arrêter en rentrant d’un spectacle. Il avait le malheur d’être noir. On lui a brisé la rotule. Sa carrière est terminée. »

 PROCES COLLON / FLICS BRUTAUX DE BRUXELLES

Le 3 avril 99, deux policiers bruxellois, Frank Van Impe et Bernard Jongen, m’ont arrêté arbitrairement alors que j’organisais une manifestation contre la guerre de l’Otan en Yougoslavie. Ils m’ont emmené dans une camionnette et tabassé avec une brutalité extrême : 4 côtes fracturées, des semaines d’immobilisation.