NEO-LANGUES

(Continua la vicenda orwelliana delle neo-lingue scaturite artificiosamente dal serbocroato. In Montenegro, basta inventarsi due nuove lettere per imporre agli scolari il lavaggio del cervello della cosiddetta "lingua montenegrina". D'altronde, presto anche in Padania si proporrà di scrivere con due caratteri diversi la "ci" di "ciao" e la "c" di "ceci"... Sulla disputa nazional-linguistica nell'area serbocroata si vedano tutti gli articoli alla nostra pagina: https://www.cnj.it/CULTURA/jezik.htm )

http://balkans.courriers.info/article18072.html

B92 & Vijesti

La « guerre des langues » embrase à nouveau le Monténégro


Traduit par Jasna Andjelić et Jacqueline Dérens

Mise en ligne : mercredi 24 août 2011

Quelle langue va-t-on parler et enseigner dans les écoles du Monténégro le 1er septembre prochain ? La nouvelle loi sur l’éducation prévoit l’introduction de la langue monténégrine. Les partis d’opposition réclament un statut égal pour le serbe et le monténégrin, deux langues que ne séparent guère que l’introduction de deux nouvelles lettres dans le nouveau monténégrin littéraire... Certains parents d’élèves menacent de boycotter la rentrée scolaire.

Dès cet automne, les livres et les manuels scolaires seront rédigés dans la langue monténégrine, dont l’alphabet cyrillique comporte 32 lettres, alors que la langue serbe n’en compte que 30.

Deux nouvelles lettres, correspondant aux sons « žj » et « šj », qui sont couramment employées dans la langue vernaculaire et populaire, ont été intégrées dans la norme littéraire littéraire du monténégrin. La lettre « đ », également présente en serbe, sera plus fréquemment utilisée dans la langue écrite monténégrine.

Si le nouvel alphabet a été introduit dans les manuels de langue monténégrine, les nouvelles lettres doivent encore s’imposer dans les manuels des autres matières enseignées à l’école.

Selon le quotidien Vijesti, les élèves de troisième année de l’école primaire doivent apprendre la différence entre une langue normalisée et une langue non normalisée, et les enfants « doivent aussi apprendre qu’ils doivent utiliser les cas existants ».

Cependant, dans la ville de Berane, au nord du Monténégro, le Conseil de l’éducation pour la langue serbe a déjà demandé aux parents des élèves qui parlent le serbe de ne pas acheter les nouveaux manuels rédigés en monténégrin. Ce conseil fondé par deux ONG locales a déclaré que si un accord n’était pas trouvé pour un traitement égal des deux langues au début de la nouvelle année scolaire, il organiserait un boycott scolaire.

Le Conseil demande que les enfants qui parlent serbe puissent utiliser les manuels rédigés en serbe avec l’alphabet cyrillique, alors que les autorités du Monténégro ont décidé d’introduire dès la rentrée scolaire le monténégrin comme langue officielle dans les programmes scolaires du pays, avec son nouvel alphabet latin intégrant les deux nouvelles lettres.

Le recensement effectué au début de l’année révèle que 43,88% des habitants déclarent le serbe pour langue maternelle, et 36,97% disent qu’ils parlent le monténégrin (lire notre article « Recensement au Monténégro : plus de « Monténégrins » et moins de « Serbes »).

Le gouvernement et les partis politiques d’opposition trouveront-ils un accord pour éviter une nouvelle « guerre des langues » ? Le premier ministre Igor Lukšić et les partis d’opposition avaient atteint, à la mi-août, un accord général sur la langue, annonçant que les changements convenus n’entraîneraient pas de modifications constitutionnelles.

Un compromis est-il possible ?

Andrija Mandić, chef de Nova srpka demokracija (NOVA), avait reconnu que la réunion avec le Premier ministre avait dépassé ses attentes, parce qu’il ne pensait qu’Igor Lukšić ni le ministre de l’Éducation Slavoljub Stijepović seraient ouverts aux demandes de l’opposition.

« Pendant la discussion, nous avons compris que le gouvernement était prêt à modifier les lois sur l’éducation et la citoyenneté pour assurer l’adoption de la loi électorale et remplir la première condition fixée par l’UE pour l’annonce d’une date d’ouverture des négociations d’adhésion du Monténégro.

Branko Radulović, député du Mouvement pour les changements (PZP) a déclaré que la discussion avait montré que des compromis étaient possibles au Monténégro, et que le gouvernement n’avait pas la même autorité sur tous les partis de sa coalition. « Cette réunion a montré que nous étions capables d’arriver à des accords rapides sur certains sujets, tandis que d’autres seront résolus ultérieurement. Il est évident que le Premier ministre à plus d’autorité quand les ministres proviennent de son parti, mais que lorsqu’il s’agit de ministre du issus des ranges du Parti social-démocrate », a-t-il déclaré.

Il a expliqué que les participants de la réunion étaient s’étaient approché d’un large consensus sur la langue serbe, mais que ce n’était pas le cas pour la citoyenneté.

Cependant, NOVA réclame que les deux langues, le serbe et le monténégrin, soient traitées sur un pied de complète égalité. Des cadres du parti ont annoncé qu’ils n’enverraient pas leurs enfants à l’école tant que le monténégrin ne serait pas clairement différencié du serbe.

Selon le linguiste Milorad Nikčević, le problème de l’opposition tient « à la reconnaissance de la langue monténégrine comme langue officielle du Monténégro ». Il affirme que la nouvelle standardisation de la langue « prend en compte tous les parlers du Monténégro, indépendamment de l’appartenance nationale des locuteurs ». Pour lui, « le monténégrin est parlé par tous les autochtones du Monténégro, qui utilisent la forme štokavienne » de la langue autrefois appelée « serbo-croate »...



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