*** T�moignage sur la deuxi�me audience du proc�s Milosevic
(Michel Collon)

*** PONOVO DEMONSTRACIJE U MOSKVI ZA MILOSEVICA

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Subject: PONOVO DEMONSTRACIJE U MOSKVI ZA MILOSEVICA
Date: Fri, 26 Oct 2001 12:58:08 +0200
From: "Vladimir Krsljanin"


Rezolucija

Uccesnika mitinga 23. Oktobra 2001.g.

Dossli smo pred zgradu Informativnog centra OUN da izrazimo protest
protiv nezakonitog represivnog rada takozvanog Hasskog tribunala, protiv
sramotne sudanije nad Predsednikom Jugoslavije Slobodanom Milosseviccem
i njegovim saborcima, protiv neosnovane optuzzbe srpske strane za
tragediju balkanskih naroda.

Optuzzujemo rukovodstvo SAD za namerno husskanje naroda Jugoslavije
jednih protiv drugih, za eskalaciju krvavog medjuetnicckog konflikta, za
patnju gradjana Balkanskog poluostrva. Zaradjujucci na prodaji oruzzja i
vojne tehnike stranama u sukobu (Hrvatima i Muslimanima), americcki
oligarsi su joss visse raspirivali plamen krvavog bratoubilacckog rata u
Bosni i Hrvatskoj, koji je zaustavljen samo zahvaljujucci naporima
Slobodana Milossevicca.

Mi optuzzujemo SAD i NATO da su aktivno podrzzavali teroriste u tom
regionu, pruzzali im diplomatsku i vojnu pomocc. Oni su pokussavali da
albanske ekstremiste-ubice predstave kao nevine zzrtve i samim tim
opravdaju svoje zloccinaccko delovanje protiv Jugoslavije.

Mi optuzzujemo zemlje NATO-a za smrt hiljada civila Jugoslavije, za
russenje industrije i infrastrukture zemlje tokom varvarskog
bombardovanja 1999. godine. Rukovodioci zemalja NATO-a su, primenjujucci
tokom te agresije oruzzje s uranskim bojevim glavama, nanosili
nepopravivu sstetu ne samo sadassnjim vecc i buduccim pokolenjima
Jugoslavije. Organizatori te zloccinaccke kampanje moraju biti pozvani
na odgovornost za krssenje pravila vodjenja rata i genocid nad srpskim
narodom!

Mi optuzzujemo Hasski tribunal zbog toga ssto je formiran na inicijativu
agresora uz krssenje Povelje OUN, ssto ga finansira krupni americcki
kapital i ssto sluzzi kao orudje za obraccun u rukama natovskih krvnika.

Mi optuzzujemo nelegitimnu hassku sudaniju za otvoreno falsifikovanje
optuzzbi protiv Predsednika Milossevicca i njegovih saboraca. Srpski
rodoljubi su krivi samo zato ssto su se borili za nezavisnost i
dostojanstvo svoje Otadzzbine, ssto su branili pravo naroda da zzivi
samostalno, a ne po nalogu Vassingtona.

Mi optuzzujemo rukovodstvo OUN zato ssto ne spreccava bezoccnu agresivnu
politiku SAD-NATO i fakticcki predstavlja marionetu u rukama agresora.

Mi apelujemo na cclanove Saveta bezbednosti OUN da pokrenu pitanje
hitnog raspusstanja takozvanog Medjunarodnog tribunala za vojne zloccine
u Jugoslaviji kao nelegitimnog organa koji sluzzi samo za obraccun sa
nepozzeljnim politiccarima.

Predsednik Jugoslavije S. Milossevicc koji je zemlju branio od
terorizma, mora biti odmah oslobodjen, a nelegitimni hasski tribunal
koji brani teroriste i koji nijednog od njih nije pozvao na odgovornost
- mora biti raspussten!

NATOvske krvnike koji su bombardovali srpske gradove - na sud!

Slobodu srpskim rodoljubima - suzznjima NATOfassisticckih zatvora!

Dole lazni sud u Hagu!

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----- Original Message -----
From: Roger ROMAIN
Sent: Friday, August 31, 2001 6:52 PM
Subject: T�moignage de Michel Collon sur la deuxi�me audience du proc�s
Milosevic


�Qui a peur de la v�rit� ?�

T�moignage sur la deuxi�me audience du proc�s Milosevic

Michel Collon

LA HAYE - 30 ao�t - Pour avoir une chance d'assister, il faut attendre
longtemps � l'entr�e du b�timent du TPI, transform� en camp retranch�
par de hautes grilles et les policiers de l'ONU. Car le TPI a choisi une
salle tr�s petite, r�servant 80 places aux journalistes accr�dit�s, 30
aux personnalit�s qu'il invite et seulement... 20 au public.

M�me les avocats yougoslaves venus assister Milosevic � sa demande sont
forc�s, comme moi, de faire la file tr�s t�t matin pour avoir une chance
d'�tre admis. En attendant, la "c�l�bre" Christiane Amonpour (CNN) vient
les cuisiner. Manifestement, seul le "croustillant" l'int�resse. Elle
jubile en apprenant que Milosevic �coute des CD, surtout de la musique
moderne am�ricaine. �Sinatra ? Oh, wonderful! I'll use that!� Et voil�
comment sera "inform�" son public, soigneusement laiss�, par contre,
dans l'ignorance des arguments juridiques solides avanc�s contre le TPI
et son dossier d'accusation (international/balkans).

Du tribunal, le public est enti�rement s�par� par un mur de verre: les
trois juges en rouge, les six procureurs en noir et leurss greffiers
semblent flotter dans un aquarium. C'est d'ailleurs vers le public que
regarde le plus souvent Milosevic. Complet sombre, cravate bleu blanc
rouge (les couleurs de son pays) et expression ferme quoique semblant
fatigu� par les conditions de d�tention: surveillance cam�ra, aucune
intimit�, une lumi�re allum�e 24 heures sur 24 dans la cellule...

�Quand l'accusation sera-t-elle pr�te?�, demande le pr�sident � la
procureur Del Ponte. �Difficile � dire, il nous faudra sans doute encore
plus de deux mois�. Plus tard, Milosevic ironisera: �Deux ans et demi
apr�s m'avoir faussement accus�, vous n'�tes toujours pas pr�te!�

Que Milosevic ne reconnaisse pas ce "tribunal" et refuse de choisir un
avocat, g�ne manifestement. Le pr�sident voudrait lui en d�signer un
d'office tout en disant que ce ne serait "pas vraiment" son conseil. Ca
patauge plut�t. Enfin, le pr�sident donne la parole � l'accus�.

- �D�sirez-vous soulever d'autres questions?�

�Ca d�pend. Puis-je parler ou allez-vous, comme la premi�re fois,
tourner le bouton de mon microphone? Pouvons-nous communiquer comme des
personnes civilis�es ?�
(...)
�Je souhaite parler sur l'ill�galit� du tribunal. J'ai pr�par� un
m�moire. Ca prendrait 40 minutes.�
�Vous en avez d�j� parl�.�
�Si vous ne me laissez pas parler, distribuez au moins mon m�moire � la
presse.�

Pas de r�ponse claire. Milosevic reprend: �Je ne vois pas pourquoi je
devrais me d�fendre devant ce tribunal ill�gal et envers une fause
accusation.
Mais je voudrais vous questionner sur mes conditions de d�tention. Je
suis en isolement total : pourquoi ma famille ne peut-elle me visiter
quand elle le souhaite, pourquoi les visites sont-elles surveill�es et
les conversations enregistr�es, m�me avec mon petit-fils de deux ans et
demi ? Pourquoi ne puis-je discuter avec mes avocats concernant mes
affaires personnelles en Yougoslavie ?�
Le pr�sident : �Ce sont les r�gles. Le probl�me est que vous n'avez pas
d�sign� d'avocat.� Utilise-t-on les conditions de d�tention comme
pression pour forcer Milosevic � "s'int�grer" dans le proc�s ?

�Pourquoi suis-je isol� de la presse ? Chaque jour, on imprime des
mensonges sur moi, et je ne peux r�pondre. Si des journalistes veulent
conna�tre la v�rit�, personne n'a de raison d'avoir peur de la v�rit�!
Vous n'�tes pas un tribunal, vous �tes un instrument politique�, accuse
Milosevic. A nouveau, le pr�sident pousse le bouton pour lui couper son
micro. Je vois que Milosevic continue � parler, mais constate que cela
ne passe pas sur les �crans TV qui diffusent en direct. Le r�alisateur a
d�cid� de montrer seulement les juges.

Lesquels sortent pr�cipitamment apr�s report� le proc�s au 29 octobre.
Dans le public, domine une impression de confusion. Va-t-on tra�ner
l'affaire en longueur ? Un journaliste de Belgrade, proche du nouveau
r�gime pourtant, remarque : �Milosevic �tait poliquement mort. Mais ici,
vu sa r�sistance ferme, on lui offre un come-back.�

De quoi r�fl�chir. A Belgrade, le prix du pain est pass� de 3,5 � 20
dinars, 170.000 familles ruin�es sont priv�es d'�lectricit�, le nouveau
r�gime a d��u tout le monde et se d�chire... On ne peut donc s'emp�cher
de penser qu'il s'agit bien d'un proc�s politique. D'autant que le seul
accus� est celui qui a os� r�sister � l'Otan tandis que sombrent aux
oubliettes les crimes, pourtant bien connus et prouv�s, des prot�g�s de
l'Otan : hauts dirigeants croates et musulmans entre 91 et 95, le
g�n�ral albanais Agim Ceku en 95 et depuis 99... Et surtout les crimes
de l'Otan elle-m�me, violant maintes conventions internationales en
99...

Proc�s ou cirque? Quoi qu'on pense sur ce qui s'est r�ellement pass� en
Yougoslavie, et sur la mani�re dont nous en avons �t� "inform�s", on ne
peut nier que les droits de l'accus� ne sont gu�re respect�s. De mes
�tudes de droit, dans ma jeunesse, me revient une maxime conseillant �
qui veut bien juger: "Et audi alteram partem" (Ecoute aussi l'autre
partie). Qui pense avoir r�ellement entendu la version de cette autre
partie ?

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