Extraits de la seconde comparution du pr�sident Milosevic devant le TPI
(30.8.2001)

�Quand l'accusation sera-t-elle pr�te?�, demande le "juge" May � la
procureur Del Ponte. �Difficile � dire, il nous faudra sans doute encore
plus de deux mois�. Plus tard, Milosevic ironisera: �Deux ans et demi
apr�s m'avoir faussement accus�, vous n'�tes toujours pas pr�te !�

Que Milosevic ne reconnaisse pas ce "tribunal" et refuse de choisir un
avocat, g�ne manifestement. Le pr�sident voudrait lui en d�signer un
d'office tout en disant que ce ne serait "pas vraiment" son conseil. Ca
patauge plut�t. Enfin, le pr�sident donne la parole � l'accus�.

�D�sirez-vous soulever d'autres questions ?�

�Ca d�pend. Puis-je parler ou allez-vous, comme la premi�re fois,
tourner le bouton de mon microphone? Pouvons-nous communiquer comme des
personnes civilis�es ?�
(...) �Je souhaite parler sur l'ill�galit� du tribunal. J'ai pr�par� un
m�moire. Ca prendrait 40 minutes.�

�Vous en avez d�j� parl�.�

�Si vous ne me laissez pas parler, mes associ�s distribueront mon
m�moire � la presse.�

Pas de r�ponse claire. Milosevic reprend : �Je ne vois pas pourquoi je
devrais me d�fendre devant ce tribunal ill�gal et envers une fausse
accusation. Mais je voudrais vous questionner sur mes conditions de
d�tention. Je suis en isolement total : pourquoi ma famille ne peut-elle
me visiter quand elle le souhaite, pourquoi les visites sont-elles
surveill�es et les conversations enregistr�es, m�me avec mon petit-fils
de deux ans et demi ? Pourquoi ne puis-je discuter avec mes avocats
concernant mes affaires personnelles en Yougoslavie ?�

Le pr�sident : �Ce sont les r�gles. Le probl�me est que vous n'avez pas
d�sign� d'avocat.�

�Pourquoi suis-je isol� de la presse ? Chaque jour, on imprime des
mensonges sur moi, et je ne peux r�pondre. Si des journalistes veulent
conna�tre la v�rit�, personne n'a de raison d'avoir peur de la v�rit�!
Vous n'�tes pas un tribunal, vous �tes un instrument politique�, accuse
Milosevic.

A nouveau, le pr�sident pousse le bouton pour lui couper son micro.

---

Interview de Slobodan Milosevic � FOX NEWS
(24 ao�t 2001 - version fran�aise)

Rita Cosby : Pr�sident Milosevic, je vous remercie beaucoup pour ce
contact depuis La Hague. Avant tout, dites-nous, si vous le pouvez,
comme vous vous sentez.

Slobodan Milosevic : Je vais bien. Vous savez je suis ici emprisonn�,
dans la pr�tendue � prison � de ce tribunal ill�gitime, qui n'a aucune
l�gitimit�, tout comme l'agression de l'OTAN contre la Yougoslavie
n'avait pas de l�gitimit�. Ce sont les deux facettes d'une m�me
d�marche. Le tribunal est un tribunal de l'OTAN qui continue la
guerre par d'autres moyens.

RC : A pr�sent que ce tribunal vous qualifie de criminel de guerre
inculp�, que pensez-vous de cette appellation ?

SM : Vous savez, je peux vous affirmer que je suis fier de tout ce que
j'ai fait en d�fendant mon pays et mon peuple, que toutes mes
d�cisions �taient l�gitimes et l�gales, bas�es sur la constitution
Yougoslave et sur le droit � l'autod�fense, qui appartient � toute
nation dans le monde. Et toutes leurs d�cisions - les d�cisions des
chefs de l'OTAN - �taient toutes criminelles. Ils ont simplement
assassin� notre peuple et ils ont l�ch� plus de 22 000 tonnes de
bombes sur des h�pitaux, des appartements civils, des �quipements
�lectriques, des fournitures d'eau, des ponts, des rails de train, des
r�fugi�s, et tout cela n'�tait qu'un seul massacre de personnes
innocentes, et constituait le vrai crime, ce qui fait de l'OTAN le
responsable des crimes de guerre en Yougoslavie. Tout cela a �t�
perp�tr� sous le regard du monde entier, alors je ne crois pas, malgr�
la gigantesque campagne m�diatique contre mon pays, qu'il soit
possible de cacher ces faits.

RC : Pensez-vous que vous deviez vous excuser pour quoi que ce
soit, � cause des dizaines de milliers d'albanais qui ont perdu la vie ?

SM : Il y a eu des pertes lors de l'agression de l'OTAN. Je veux vous
rappeler qu'avant le d�but de l'agression, il y avait seulement des
conflits limit�s avec des petits groupes de terroristes qui pla�aient
des bombes dans les caf�s, les march�s et les places, o� d'autres
endroits, tuant des gens innocents. C'�tait tout, et cela s'�tait calm�
� l'automne 1998. Ils rapportaient leurs armes par tracteurs pour les
rendre � la police, et tout s'�tait calm�. Et les gens �taient chez eux,
et il y a eu des missions de v�rification de l'OSCE, et face � elles
tout �tait compl�tement clair, le Kosovo �tait compl�tement calme. Mais
quand l'OTAN a commenc� ses bombardements le 24 mars, beaucoup de civils
ont �t� tu�s, et bien s�r beaucoup d'entre eux ont cherch� � s'�chapper,
ce qui �tait normal - puisque tout le monde s'enfuyait.

J'ai dit � l'un de vos coll�gues au cours de la guerre, alors qu'il me
demandait pourquoi les gens s'enfuyaient : � comment ne pourrait-on
fuir sous des alarmes de bombardement 24 heures sur 24, et sous les
bombardements massifs de l'OTAN. � Tout le monde s'enfuyait, y
compris les ours, les oiseaux, tout le monde voulait s'�chapper.

RC : Je voulais vous demander si vous aviez ordonn� aux troupes
serbes de tuer des albanais - bien s�r des albanais tuaient des serbes
aussi, mais avait vous donn� l'ordre aux troupes serbes de tuer des
albanais, et que pensez-vous de cela ?

SM : Non, non, les troupes �vitaient de tuer des civils, elles devaient
seulement �liminer les groupes terroristes qui assassinaient des
gens, des serbes comme d'autres - des albanais, des turques, des
musulmans, tout le monde. M�me lorsqu'ils �taient assez visibles
dans les groupes de civils, il y avait des ordres stricts pour que la
police ou l'arm�e n'ouvre pas le feu - simplement pour �viter toute
possibilit� qu'il y ait des morts.

RC : Mais des civils furent viol�s, et d'autres tu�s - il y a des
preuves de cela. Ils ont fini dans des fosses communes, comment
l'expliquez-vous ?

SM : Il y a eu des crimes individuels, mais il y avait des ordres clairs
pour que tout crime soit imm�diatement puni, et que ceux qui les
commettaient soient arr�t�s. Et la preuve que ces ordres ont �t�
respect�s clairement et presque � la lettre comme il se devait, est le
fait que plus de 500 diff�rentes personnes ont �t� arr�t�s par la police
ou l'arm�e. Ainsi, les forces arm�es et de police n'ont rien eu � voir
avec de quelconques crimes commis au Kosovo. Il s'agissait des
cons�quences d'une situation chaotique g�n�r�e par les
bombardements massifs de l'OTAN. Dans une telle situation
chaotique, il y avait bien s�r des possibilit�s pour diff�rents �l�ments
criminels de commettre des crimes, mais il y avait des mesures tr�s
tr�s efficaces contre l'ensemble de ces individus afin qu'ils soient
imm�diatement arr�t�s et envoy�s en prison. Les forces arm�es et de
police d�fendaient le pays et n'�taient pas utilis�es contre la
population. C'�tait nos citoyens et ils n'�taient l'objet d'aucune
action militaire.

RC : Regrettez-vous - et je me r�f�re ici � certain des chefs
albanais, et des dirigeants albanais, qui ont dit qu'ils regrettaient
que des civils serbes aient �t� tu�s dans le processus, dans la
situation chaotique, telle que vous l'avez nomm�e. Etes-vous pr�t � dire
maintenant que vous et d'autres regrettez pour certaines des morts
de civils, et pour certaines morts qui se sont r�v�l�es �tre des
meurtres ?

SM : Beaucoup de choses se sont produites au cours de ce chaos,
mais vous devez consid�rer le fait que ce n'�tait qu'une cons�quence
de l'agression criminelle perp�tu�e par l'OTAN contre la
Yougoslavie.

RC : Mais regrettez-vous, beaucoup de gens ?

SM : Evidemment, Nous sommes tous navr�s pour chaque mort, pour
la mort de tout individu � travers le monde, il n'a jamais �t� question
que quiconque se r�jouisse de la mort de tout individu o� que ce soit.
C'est tellement �vident que le probl�me ne se pose absolument pas
ainsi.

RC : Qu'allez-vous faire pour votre d�fense lors du proc�s,
allez-vous vous repr�senter vous-m�me ? Qu'allez-vous faire pour
votre d�fense ?

SM : Vous savez, ce proc�s est r�ellement ill�gal, mais je vous dirais
que toutes mes d�cisions �taient totalement l�gitimes et l�gales pour
la d�fense de mon pays, et leurs d�cisions on �t� compl�tement
criminelles et c'est ce qui fait la grande diff�rence. C'est une grande
diff�rence. Regardez maintenant ce qu'ils font en Mac�doine. Ils ont
d'abord soutenu les terroristes albanais qui sont appel�s � l'arm�e de
lib�ration du Kosovo �, et qui est en fait une organisation terroriste,
qui a commenc� � assassiner des gens en Mac�doine, ce qui leur
donne maintenant une excuse pour venir avec des troupes et occuper
la Mac�doine. C'est le processus d'occupation de la p�ninsule des
Balkans.

RC : Mais dans ce cas, Mr le pr�sident, les troupes de l'OTAN
viennent et d�sarment les albanais, pensez-vous que ce soit une
bonne chose ?

SM : Ils vont d�sarmer les albanais comme ils ont d�sarm� les
albanais du Kosovo. Je me souviens que le commandant g�n�ral de la
KFOR a dit en juillet 1999 que � l'UCK � �tait d�sarm�e, et ce sont
ces d�sarm�s qui tuent des gens tous les jours sous l'�gide de
l'OTAN, qui occupe le Kosovo, et je ne crois donc pas qu'ils vont les
d�sarmer. Ils vont seulement le dire, mais ils ne vont pas le faire.

RC : Comment votre peuple en Yougoslavie vous consid�re � pr�sent,
et pensez-vous que vous avez toujours du soutien dans votre pays ?

SM : J'ai tr�s large et fort soutien au sein de mon peuple. Il a compris
maintenant qu'il avait men� un r�gime de marionnettes au pouvoir �
Belgrade avec ces �lections vol�es, qu'il s'agissait d'un moyen
d'occuper la Yougoslavie, et que tout � pr�sent �tait pire qu'avant
malgr� le fait qu'il n'y ait plus de sanctions et que tout soit pr�t
pour une croissance sans limite de l'�conomie. Mais l'�conomie va mal,
aucune usine ne fonctionne normalement, les gens vivent difficilement
et tout le monde le sait.

(Traduction fran�aise : Service de presse du PCN-NCP)

---

Interview of Slobodan Milosevic to

FOX NEWS (August 24, 2001 - English version)

RITA COSBY: President Milosevic, thank you so much for joining us
from the Hague. First of all, tell us if you could, how are you
feeling?

SLOBODAN MILOSEVIC: I feel fine, you know I'm here in the
jail, the so-called "prison" of that illegitimate tribunal, which is not
having any legitimacy exactly as NATO aggression against
Yugoslavia had no legitimacy. Those are the paths of the same
approach. This tribunal is too NATO based tribunal to continue
the war by other means.

RITA COSBY: Now that tribunal has called you an indicted war
criminal, how do you feel about that title?

SLOBODAN MILOSEVIC: You know I can tell you, I'm proud for
everything I did in defending my country and my people, all my
decisions are legitimate and legal, based on the Constitution of
Yugoslavia, and based on the right of self-defense which belongs
to every nation in the world . And their decisions - NATO
leaders' decisions were all criminal. They were simply
killing our people and they have thrown more than 22,000 tons of
bombs to hospitals, to apartments of civilians, to electricity
facilities, water supply, bridges, railways, trains, refugees, and
that was all one massive killing of innocent people and that was
the real crime, so right address for war crimes in Yugoslavia is
NATO. That all was done in front of the eyes of all the world, so
I don't believe in spite the huge media campaign against my
country, that it is possible to hide those facts.

RITA COSBY: Do you think that you have anything to apologize for,
because tens of thousands of Albanian lives were lost?

SLOBODAN MILOSEVIC: They were lost in the NATO
aggression. I want to remind you that before the aggression
started there were only some rare conflicts with small groups of
terrorists who were putting bombs in cafes, in market places or
somewhere else, killing innocent people. That was all, and that
was calmed down in the Autumn of 1998. They were bringing
they're arms by tractors getting it back to the police, and that was
completely calmed down. And people were in their homes, and
there was verification mission of OSCE, so in front of them, that
was completely clear, Kosovo was completely calm. But when
NATO started bombing on 24th of March, lots of civilians were
killed, and of course lot of them tried to escape what was normal
- everybody was running away. I said to one of your colleagues
during the war when he was asking me why the people were
running away: "How one wouldn't t run away under air alarm of 24
hrs a day and under massive bombings of NATO". Everybody was
running away, including dears, bears, birds, everybody was
running away.

RITA COSBY: What I wanted to ask you, was you did direct Serb
troops to kill Albanians, of course Albanians were killing Serbs as
well, but you did direct Serb troops to kill Albanians, how do you feel
about that?

SLOBODAN MILOSEVIC: No, no, the troops were avoiding to
kill civilians anyhow, they had only to eliminate terrorist groups
which were killing people, both Serbs and others - Albanians,
Turks, Muslims, everybody. Even when they were quite clearly
visible within the groups of civilians, there was strict order that
police or army should not open fire - just to avoid possibility to kill
any civilian. So there was nothing like killing civilians done by
armed forces of Yugoslavia.

RITA COSBY: But many civilians were raped, many were killed -
there is proof of that . They ended up in mass graves, how do you
explain that?

SLOBODAN MILOSEVIC: There were individual crimes, but
there was clear order that any crime has to be punished
immediately, and whoever did it has to be arrested. And the proof
that that order was obeyed quite clearly and exactly as it was
supposed to be obeyed, is the fact that more than 500 different
individuals were immediately arrested by the police or the army.
So, armed forces and police forces had nothing in common with
any crime which was committed in Kosovo. Those were
consequences of chaotic situation created by massive bombing of
NATO. In such chaotic situation, of course there is always a
possibility for different criminal elements to do some crime, but
there was very very efficient action against all of them to be
immediately arrested and sent to jail. Army and police forces
were defen ding the country and were not used against the
population They were our citizens and they were not object of
any military action.

RITA COSBY: Are you sorry - and I will say that some of the
Albanian leaders, and Albanian officials have said that they are sorry
that some Serb civilians were killed in the process, as you have said,
in the chaotic situation. Are you prepared to say now that you and
others are sorry for, maybe some of the civilian deaths, some of the
other deaths that happened to have been killed?

SLOBODAN MILOSEVIC: Many things happened in that chaos,
but you have to be aware of the fact that that was just the
consequence of that criminal aggression committed by NATO
against Yugoslavia.

RITA COSBY: Are you sorry I guess, a lot of people...

SLOBODAN MILOSEVIC: Of course, all of us are sorry for the
death of any person anywhere in the world, nobody can't be happy
for the death of any person anywhere, that is so obvious so that it
is not the question at all.

RITA COSBY: What will you use as your defense at the trial, and will
you represent yourself? What will you use as your defense?

SLOBODAN MILOSEVIC: You know, this trial is really illegal,
but I said to you that all the decisions of mine were completely
legitimate and legal in defense of my country, and their decisions
were completely criminal and that is the big difference. That is the
big difference. Look now at what they are doing in Macedonia,
they first supported Albanian terrorists whom they call "Kosovo
liberation army", in fact that is a terrorist organization, to start
killing people in Macedonia, and then that is now the excuse for
them to get in with the troops and to occupy Macedonia. That is
the process of occupation of the Balkan peninsula.

RITA COSBY: But in this case, Mr. President, the NATO troops are
coming in and they are disarming the Albanians, do you think that is a
good thing?

SLOBODAN MILOSEVIC: They will disarm Albanians like they
disarmed Albanians in Kosovo. I remember what commanding
general of KFOR in July 1999, said - that "KLA" was disarmed,
and than those disarmed are killing people every day under the
auspices of NATO, who are occupying Kosovo, so I don't believe
that they will disarm them. They will only say that, but they will not
do that.

RITA COSBY: How do your people in Yugoslavia feel about you now,
do you think you still have support within your country?

SLOBODAN MILOSEVIC: Yes, I have very wide and very
strong support within my people. So, they understand how they
have brought that puppet regime now in Belgrade with those
stolen elections and they understand that that is the way to
occupy Yugoslavia. Everything is now worse than it was before,
despite the fact that there are no sanctions anymore, that
everything is now open for growing the economy without any
limitation. But economy is getting down, there is no factory which
is working normally, people are living very hard and everybody
knows it.

---

> http://ptb.be/scripts/article.phtml?obidX58&lang=1
Proc�s Milosevic - Qui a peur de la v�rit�?
(Michel Collon, 31-08-2001)

> http://www.sps.org.yu/aktuelno/2001/avgust/31-01.html
STENOGRAM sa pojavljivanja predsednika Slobodana Milosevica
pred "Haskim tribunalom", 30. avgusta 2001. godine u Hagu

> http://www.sps.org.yu/aktuelno/2001/avgust/31-03.html
SAOPSTENJE PREDSEDNIKA MILOSEVICA O NELEGALNOSTI HASKOG TRIBUNALA

> http://www.sps.org.yu/eng/news/kasnije/2001-08-31-2.html
Transcript of the second appearance of president Slobodan Milosevic
before the so-called ICTY on 30 August 2001.

> http://www.sps.org.yu/eng/news/kasnije/2001-08-31-1.html
Statement that president Milosevic was not allowed to read when he
appeared, August 30, before the "tribunal" in the Hague.
STATEMENT OF PRESIDENT SLOBODAN MILOSEVIC
ON THE ILLEGITIMACY OF THE HAGUE "TRIBUNAL"

---

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