Date:    Mon, 29 Dec 2003 10:36:47 +0100
Subject:    [TV-STOP] Carla del Ponte, vedette des élections en Serbie
From:    "TV-STOP" <tv-stop@...


Analysant au lendemain des élections législatives en Serbie les causes
de la victoire du Parti radical et de l'élection au Parlement des deux
leaders détenus à La Haye (MM. Milosevic et Seselj), les éditorialistes
de la presse internationale ne peuvent manquer de souligner le rôle
qu'y a joué le TPI au travers des interventions de son Procureur.
Ainsi, le correspondant du New York Times relève sobrement que « Le
gouvernement sortant a refusé de livrer quatre généraux de la police et
de l'armée mis en accusation par le tribunal en octobre. Ils étaient
accusés de crimes de guerre au Kosovo. Les actes d'accusation annoncés
par le procureur en chef de la cour étaient devenus un sujet majeur de
la campagne électorale, et les politiciens locaux disent qu'ils ont
contribué à la victoire des nationalistes. » (1)
Les officiers accusés avaient échappé aux purges sévères entreprises
depuis 2000 par le gouvernement Djindjic pour s'attirer les faveurs de
l'Occident. Certains avaient conservé des responsabilités de haut
niveau. Leur mise en accusation témoigne d'un parti pris qu'aucun
changement de régime, aucun signe de bonne volonté n'a pu atténuer.
Dans le même temps, et malgré ses promesses, del Ponte n'a émis aucun
acte d'accusation contre les Albanais responsables de crimes contre les
civils serbes du Kosovo. Leurs noms et faits sont connus.
Del Ponte, ni l'administration occidentale au Kosovo, n'ont rien
entrepris non plus contre les auteurs d'aucun des actes de vandalisme
entrepris contre les églises du Kosovo (pour mémoire, plus de 100
églises orthodoxes y ont été dynamitées depuis juin 1999) (2).
Le Kosovo sous une telle administration est devenu une plaque tournante
du terrorisme et du trafic de drogue, de femmes et d'armes (3).
L'indulgence pour les uns s'ajoutant à l'acharnement contre les autres,
l'électeur serbe a logiquement déduit que le monde occidental avait un
parti pris contre sa nation en tant que telle. Car, malgré ses
procédures arbitraires, ses choix douteux, ses immixtions politiques et
la brutalité de ses méthodes d'arrestation (souvent traduites par morts
d'hommes), le TPI demeure l'"interlocuteur" principal de la Serbie en
Occident, et ses humeurs sont déterminantes - tout le monde le dit –
pour l'aide à la reconstruction de ce pays isolé et dévasté.

Avec leur candeur impayable, les Occidentaux n'en finissent pas de se
demander pourquoi le reste du monde les hait. S'ils percevaient enfin
la morgue et la désinvolture avec laquelle ils traitent un pays
européen, de culture chrétienne, et historiquement ami, sans doute
comprendraient-ils mieux les racines du "terrorisme mondial". Mais le
narcissisme idéologique, aggravé par les progrès foudroyants de
l'inculture, les rend de plus en plus incapables de cet effort simple
et salutaire : se mettre à la place d'autrui...

Salvanos


Notes
1. « The departing administration had refused to hand over four police
and army generals indicted by the tribunal in October. They were
accused of committing war crimes in Kosovo. The arrest warrants
announced by the court's chief prosecutor, Carla Del Ponte, became a
major issue during the election campaign, and politicians here said it
contributed to the nationalists' victory.»
http://www.nytimes.com/2003/12/29/international/europe/
29SERB.html?ei=5062&en=9431cf1809f50191&ex=1073278800&partner=GOOGLE&pag
ewanted=print&position=
2. Une documentation photographique sur cette apocalypse du patrimoine
chrétien de l'Europe est disponible sur:
http://emperors-clothes.com/churchpics/list.htm
3. Le 7 décembre dernier, le Daily Mirror publiait une enquête choc de
deux de ses reporters, qui avaient pu acheter de grandes quantités de
semtex (explosif militaire surpuissant) auprès de responsables kosovars
nommés dans l'article. Ils précisaient : « Nous avons fait notre deal
au Kosovo, une pépinière de fanatiques liés à Al-Qaida».


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