==========================
ICDSM - Sezione Italiana
c/o GAMADI, Via L. Da Vinci 27
00043 Ciampino (Roma)
tel/fax +39-06-4828957
email: icdsm-italia @ libero.it
*** CONTRIBUISCI E FAI CONTRIBUIRE:
Conto Corrente Postale numero 86557006
intestato ad Adolfo Amoroso, ROMA
causale: DIFESA MILOSEVIC ***
IL NOSTRO SITO INTERNET:
http://www.pasti.org/linkmilo.htm
IL TESTO IN LINGUA ITALIANA DELLA AUTODIFESA DI MILOSEVIC, IN CORSO
DI REVISIONE E CORREZIONE, E' TEMPORANEAMENTE OSPITATO ALLA PAGINA:
https://www.cnj.it/documentazione/autodifesa04.htm
LE TRASCRIZIONI "UFFICIALI" DEL "PROCESSO" SI TROVANO AI SITI:
http://www.un.org/icty/transe54/transe54.htm (IN ENGLISH)
http://www.un.org/icty/transf54/transf54.htm (EN FRANCAIS)
==========================
Ivachov et Ryjkov à La Haye
(en francais)
1. Le procès Milosevic toujours enlisé dans les débats procéduraux (Le
Monde)
2. Ivachov et Ryjkov vont témoigner à La Haye
3. Nikolaï Ryjkov a déposé en témoin au procès de Slobodan Milosevic
4. TPI : Nikolaï Ryjkov défend Milosevic et dénonce l'OTAN
SOURCE: alerte_otan @...
http://fr.groups.yahoo.com/group/alerte_otan/messages
---( 1 )---
Le procès Milosevic toujours enlisé dans les débats procéduraux
LE MONDE | 12.11.04 | 13h57
La Haye correspondance
Lors de la reprise du procès Milosevic, mardi 9 novembre, 308e jour
d'audience, pas un seul mot sur le Kosovo, la Bosnie ou la Croatie n'a
été prononcé dans le prétoire du Tribunal pénal international pour
l'ex-Yougoslavie (TPIY). Depuis plusieurs mois, les accusations de
génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre dont doit
répondre l'ancien président yougoslave sont reléguées au second plan :
la chambre s'est enfoncée dans un imbroglio procédural dont elle tente
péniblement de sortir.
Lors de l'audience de mardi "des sommets d'incompétence" ont été
atteints, selon un juriste du tribunal qui souhaite garder l'anonymat.
Il aura fallu deux suspensions de séance et trois heures et demie de
débat pour que les juges étudient la demande de démission des deux
avocats imposés à l'accusé, début septembre.
L'absurdité de la situation a atteint son apogée lorsque le président
de la chambre a interrogé Slobodan Milosevic, usant des précautions
d'usage pour que l'accusé ne verse pas dans la polémique. Mais M.
Milosevic est devenu pragmatique. "Je pense que vous avez la compétence
de régler la situation que vous avez créée", a-t-il simplement répondu
aux juges embarrassés.
La semaine dernière, la chambre d'appel avait confirmé la décision
prise début septembre de lui imposer des avocats. Mais elle l'a
assouplie, en acceptant que l'accusé ne soit pas réduit au silence et
qu'il puisse convoquer et interroger lui-même ses témoins et prononcer
sa plaidoirie finale. Selon son entourage, l'accusé était prêt à
accepter ces nouvelles règles du jeu.
Mais cette fois, ce sont les avocats Steven Kay et Gillian Higgins qui
ont décidé de jeter l'éponge. Ils estiment ne pas être en mesure de
défendre un accusé qui attaque leur professionnalisme et refuse "de
coopérer". Depuis début septembre, ils n'ont pu convoquer que cinq
témoins à la barre. Plus de 200 autres témoins que Slobodan Milosevic
voulait faire entendre ont décidé en septembre de boycotter le tribunal
pour soutenir l'accusé au moment où les juges l'avaient confiné au
silence.
La démission des deux avocats pourrait entraîner un nouveau report du
procès. Les juges ont donc tenté de les convaincre de revenir sur leur
décision. Pour le juge Iain Bonomy, les arguments avancés par l'accusé
lors de la présentation des preuves à charge par le procureur devraient
suffire aux avocats pour déterminer une stratégie de défense, sans la
coopération de l'accusé.
Stéphanie Maupas
---( 2 )---
Ivachov et Ryjkov vont témoigner à La Haye
Novosti, 18 novembre
http://fr.rian.ru/rian/
index.cfm?prd_id=427&msg_id=5101629&startrow=1&date=2004-11-
18&do_alert=0
MOSCOU, 18 novembre - RIA Novosti. Leonid Ivachov et Nikolaï Ryjkov
s'envolent vendredi pour La Haye qui où seront entendus en qualité de
témoins à décharge dans le procès de l'ancien président de la
Yougoslavie, Slobodan Milosevic.
Le vice-président de l'Académie des problèmes géopolitiques, Leonid
Ivachov, a déclaré à RIA Novosti : "Vendredi nous partons avec Nikolaï
Ryjkov pour La Haye pour déposer comme témoins. Le chef de la Chambre
de commerce et d'industrie, Evgueni Primakov, se rendra à La Haye à la
fin du mois".
L'interlocuteur de RIA Novosti a fit remarquer qu'il prendrait part au
procès pour faire des dépositions objectives sur le processus qui avait
eu lieu dans la République fédérative de Yougoslavie et autour d'elle.
Il a expliqué sa volonté de déposer à condition que "du côté adverse
des dépositions soient faites par des responsables de l'OTAN qui
cherchent à s'embellir, à justifier l'agression, à diaboliser
Milosevic, les Serbes et les dirigeants politiques de la Yougoslavie".
Les représentants russes prendront la parole devant le Tribunal pénal
international pour l'ex-Yougoslavie (TPI) samedi et dimanche, a dit
Leonid Ivachov.
Cette semaine le Tribunal a repris l'audition des témoins à décharge de
l'ancien président yougoslave Slobodan Milosevic accusé de génocide en
Bosnie-Herzégovine et de crimes contre l'humanité commis en Croatie et
au Kosovo. Le premier témoin à être entendu a été Mikhaïl Markovic qui
passait pour l'idéologue du Parti socialiste de Serbie dont Milosevic
est jusqu'à présent le président.
Leonid Ivachov avait pris une part directe aux efforts de règlement de
la crise du Kosovo en qualité de représentant du ministère russe de la
Défense tandis que Nikolaï Ryjkov dirigeait le comité de la Douma,
chambre basse du parlement russe, chargé d'apporter une assistance à la
Yougoslavie et avait plus d'une fois visité ce pays et rencontré ses
dirigeants. Evgueni Primakov était premier ministre lorsque, en 1999,
il avait fait faire demi-tour à son avion au-dessus de l'Atlantique
alors qu'il se rendait à Washington, en signe de protestation contre la
décision des Etats-Unis de bombarder la Yougoslavie.
Le TPI a tenté en septembre dernier d'imposer à Milosevic qui se défend
lui-même dans son procès un avocat occidental ayant la compétence pour
choisir les témoins, sélectionner leurs dépositions et les interpréter.
Les témoins ont alors refusé massivement de déposer.
Les témoins russes ont eux aussi refusé d'aller à La Haye parce que
"dans ces conditions-là la participation d'un témoin à décharge pouvait
être interprétée contre Milosevic et ne servirait ni l'objectivité du
procès ni l'adoption d'une décision juste", a dit le général russe.
La reprise du procès est devenue possible lorsque le Tribunal a de
nouveau autorisé l'accusé à se défendre lui-même.
Le juge Patrick Robinson a déclaré la semaine dernière à La Haye que
Milosevic devait achever son plaidoyer en 150 jours ouvrables et que
toute interruption imprévue sans rapport à une indisposition sera
comprise dans ce délai. Milosevic a indiqué pour sa part qu'il
demanderait une prolongation de ce délai accordé à sa défense. Il a
aussi demandé à entendre en audience des leaders occidentaux actuels et
anciens, notamment Bill Clinton, Tony Blair, Madeleine Allbright,
Wesley Clark, Gerhard Schröder et Rudolf Scharping.
---( 3 )---
Novosti, 22 novembre
http://fr.rian.ru/rian/
index.cfm?prd_id=427&msg_id=5119502&startrow=1&date=2004-11-
22&do_alert=0
Nikolaï Ryjkov a déposé en témoin au procès de Slobodan Milosevic
LA HAYE, 22 novembre - Andreï Poskakoukhine. Le membre du Conseil de la
Fédération (Chambre haute du Parlement russe), Nikolaï Ryjkov, a
déposé, ce lundi, à titre de témoin à la décharge, à La Haye au procès
du Slobodan Milosevic au Tribunal pénal international pour
l'ex-Yougoslavie (TPIY).
Comme l'a raconté Nikolaï Ryjkov, venu en tant que président de la
Commission sur la Yougoslavie de la Douma d'Etat (Chambre basse du
Parlement russe) avec plusieurs autres parlementaires russe en
République fédérale de Yougoslavie (RFY), il a vu lui-même qu'à la
suite des frappes aériennes de l'Alliance de l'Atlantique Nord en 1999,
de très nombreux ouvrages civils avaient été détruits à Belgrade, à
Novi-Sad et dans d'autres villes yougoslaves.
"Dans le même temps, je n'ai pas vu alors un seul ouvrage militaire qui
soit détruit, qui ait été le cible d'une frappe aérienne de l'OTAN", a
souligné le membre du Conseil de la Fédération. Cela dit, Nikolaï
Ryjkov a estimé que ces bombardements de l'Alliance de l'Atlantique
Nord n'avaient en fait rien à voir avec la protection des populations
albanaises du Kosovo.
Répondant aux question de Slobodan Milosevic, Nikolaï Ryjkov a déclaré
qu'au cours de ses multiples rencontres avec Slobodan Milosevic
lui-même, ses assistants et d'autres hommes politiques de la
Yougoslavie de l'époque, il n'avait pas entendu une seule mention de
l'idée de la création de la Grande Serbie, chose qui leur est cependant
attribuée. Dans le même temps, le parlementaire russe a dit entendre
des propos des nationalistes albanais sur la Grande Albanie.
Comme l'a souligné Nikolaï Ryjkov, en intervenant au procès, se
trouvant en compagnie de Slobodan Milosevic et d'autres représentants
de la direction yougoslave, il avait entendu le Président de la RFY
d'insister invariablement sur les moyens pacifiques de règlement des
problèmes, bien que certains membres de la direction yougoslave de
l'époque furent pour des procédés plus radicaux.
Selon Nikolaï Ryjkov, après le début des bombardements de la
Yougoslavie par l'Alliance de l'Atlantique Nord, la direction militaire
de la RFY avait donné l'ordre qui interdisait formellement tous les
actes illicites qu'il s'agisse des violences à l'égard des populations
civiles et des pillages. Et d'ajouter que les soldats et officiers
yougoslaves pris en flagrant délit d'actes pareils étaient arrêtés et
traduit en justice.
D'après lui, ses contacts avec l'ancien leader des Serbes bosniaques -
Radovan Karadjic - lui ont permis de faire la conclusion que celui-ci
était plutôt critique face aux actions de Slobodan Milosevic et ces
propositions en vue d'un règlement politique. L'ancien leader des
Serbes bosniaques avait agi, selon Nikolaï Ryjkov, tout à fait
indépendamment de Slobodan Milosevic et de la direction de la Serbie,
alors que les Serbes bosniaques n'écoutaient pas du tout les officiels
de Belgrade.
Comme l'a fait savoir le parlementaire, la Douma et d'autres ministères
russes possèdent bien l'information selon laquelle les terroristes
albanais avaient été financés à partir des revenus provenant du trafic
de drogue provenant de l'Afghanistan.
Nikolaï Ryjkov a aussi raconté que selon les données dont disposait la
Commission qu'il avait dirigée à l'époque, la fameuse Armée de
libération du Kosovo (UCK) avait reçu des armes de l'Allemagne et de
toute une série d'autres Etats européens. Et de souligner qu'une
véritable terreur et une authentique tragédie au Kosovo avaient
commencé après la venue dans cette province des troupes de l'Alliance
de l'Atlantique Nord, de sorte que des milliers de civils y avaient été
exterminés, des milliers d'autres avaient été portés disparus, des
centaines d'églises, de monastères et d'autres bâtiments historiques y
avaient été réduits en ruines.
---( 4 )---
TPI : Nikolaï Ryjkov défend Milosevic et dénonce l'OTAN
http://fr.rian.ru/rian/
index.cfm?prd_id=427&msg_id=5120773&startrow=1&date=2004-11-
23&do_alert=0
23 novembre - RIA Novosti.
800 000 mercenaires recrutés principalement dans les pays du
Proche-Orient et formés en Albanie agissaient contre les autorités
serbes du Kosovo à la fin des années 1990, a déclaré Nikolaï Ryjkov,
membre du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe)
intervenant la veille devant le Tribunal pénal international pour
l'ex-Yougoslavie (TPI) en témoin à décharge dans le procès Milosevic.
Les autorités de la Serbie et de la Yougoslavie ont fait tout leur
possible pour que la situation dans cette province n'atteigne pas un
point critique, a-t-il dit avant de déclarer qu'il considère l'"Armée
de libération du Kosovo" comme une organisation terroriste.
Les terroristes albanais, tout comme les tchétchènes, sont un outil de
règlement de problèmes géopolitiques. C'est un grand danger pour le
monde entier. Aujourd'hui, les terroristes agissent dans deux endroits,
demain le terrorisme peut déferler sur d'autres régions, a-t-il estimé.
Nikolaï Ryjkov, qui a été pendant longtemps député communiste à la
Douma avant sa nomination au Conseil de la Fédération, a cité une
résolution du 2 octobre 1998 dans laquelle, six mois avant les
bombardements otaniens de la Yougoslavie, la chambre basse du parlement
russe exprimait ses craintes suscitées par les préparatifs d'une
agression contre ce pays.
Le témoin a souligné qu'aux termes de la Charte de l'ONU, l'OTAN a
perpétré une agression directe contre la Yougoslavie.
Il a souligné qu'ayant effectué des voyages en Serbie, notamment au
Kosovo, il était arrivé à la conclusion, tout comme d'autres
parlementaires russes qui l'accompagnaient, que l'exode massif des
Albanais du Kosovo et de Metohija n'était pas provoqué par des actions
des autorités yougoslaves mais par les bombardements de l'OTAN.
"Des épurations ethniques véritables n'ont commencé au Kosovo qu'après
l'arrivée des troupes de l'OTAN qui n'ont rien fait pour arrêter la
violence contre les Serbes. "C'est à l'OTAN qu'incombe la
responsabilité de la catastrophe humanitaire du Kosovo", a souligné
Nikolaï Ryjkov.
Interrogé par Slobodan Milosevic, il a informé qu'en décembre 1999 les
députés à la Douma avaient remis à la procureure Carla del Ponte une
lettre dans laquelle les attaques aériennes de l'OTAN contre la
Yougoslavie étaient qualifiées d'agression et il était souligné que la
responsabilité en incombait au secrétaire général de l'Alliance
atlantique Javier Solana et aux chefs des pays de l'OTAN.
D'après le parlementaire russe, Carla del Ponté avait promis d'examiner
ce problème mais quelques mois plus tard elle avait répondu que le
Tribunal n'avait pas la compétence de l'examiner.
Nikolaï Ryjkov a déclaré que les Etats occidentaux avaient délibérément
entrepris des actions visant à démembrer la Yougoslavie. A ses dires,
tel a été également le cas de l'URSS.
Au cours d'un contre-interrogatoire, le procureur Jeffrey Nice lui a
posé principalement des questions sur son livre. Le parlementaire russe
a confirmé sa conviction qu'à son avis l'Occident s'emploie à morceler
la Russie et que les Etats-Unis projettent de provoquer des conflits
entre la Russie et d'autres civilisations, en premier lieu musulmane et
ouest-européenne.
Il a estimé qu'actuellement certains pays mettent à profit le
terrorisme pour réaliser leurs objectifs géopolitiques.
ICDSM - Sezione Italiana
c/o GAMADI, Via L. Da Vinci 27
00043 Ciampino (Roma)
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causale: DIFESA MILOSEVIC ***
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DI REVISIONE E CORREZIONE, E' TEMPORANEAMENTE OSPITATO ALLA PAGINA:
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Ivachov et Ryjkov à La Haye
(en francais)
1. Le procès Milosevic toujours enlisé dans les débats procéduraux (Le
Monde)
2. Ivachov et Ryjkov vont témoigner à La Haye
3. Nikolaï Ryjkov a déposé en témoin au procès de Slobodan Milosevic
4. TPI : Nikolaï Ryjkov défend Milosevic et dénonce l'OTAN
SOURCE: alerte_otan @...
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---( 1 )---
Le procès Milosevic toujours enlisé dans les débats procéduraux
LE MONDE | 12.11.04 | 13h57
La Haye correspondance
Lors de la reprise du procès Milosevic, mardi 9 novembre, 308e jour
d'audience, pas un seul mot sur le Kosovo, la Bosnie ou la Croatie n'a
été prononcé dans le prétoire du Tribunal pénal international pour
l'ex-Yougoslavie (TPIY). Depuis plusieurs mois, les accusations de
génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre dont doit
répondre l'ancien président yougoslave sont reléguées au second plan :
la chambre s'est enfoncée dans un imbroglio procédural dont elle tente
péniblement de sortir.
Lors de l'audience de mardi "des sommets d'incompétence" ont été
atteints, selon un juriste du tribunal qui souhaite garder l'anonymat.
Il aura fallu deux suspensions de séance et trois heures et demie de
débat pour que les juges étudient la demande de démission des deux
avocats imposés à l'accusé, début septembre.
L'absurdité de la situation a atteint son apogée lorsque le président
de la chambre a interrogé Slobodan Milosevic, usant des précautions
d'usage pour que l'accusé ne verse pas dans la polémique. Mais M.
Milosevic est devenu pragmatique. "Je pense que vous avez la compétence
de régler la situation que vous avez créée", a-t-il simplement répondu
aux juges embarrassés.
La semaine dernière, la chambre d'appel avait confirmé la décision
prise début septembre de lui imposer des avocats. Mais elle l'a
assouplie, en acceptant que l'accusé ne soit pas réduit au silence et
qu'il puisse convoquer et interroger lui-même ses témoins et prononcer
sa plaidoirie finale. Selon son entourage, l'accusé était prêt à
accepter ces nouvelles règles du jeu.
Mais cette fois, ce sont les avocats Steven Kay et Gillian Higgins qui
ont décidé de jeter l'éponge. Ils estiment ne pas être en mesure de
défendre un accusé qui attaque leur professionnalisme et refuse "de
coopérer". Depuis début septembre, ils n'ont pu convoquer que cinq
témoins à la barre. Plus de 200 autres témoins que Slobodan Milosevic
voulait faire entendre ont décidé en septembre de boycotter le tribunal
pour soutenir l'accusé au moment où les juges l'avaient confiné au
silence.
La démission des deux avocats pourrait entraîner un nouveau report du
procès. Les juges ont donc tenté de les convaincre de revenir sur leur
décision. Pour le juge Iain Bonomy, les arguments avancés par l'accusé
lors de la présentation des preuves à charge par le procureur devraient
suffire aux avocats pour déterminer une stratégie de défense, sans la
coopération de l'accusé.
Stéphanie Maupas
---( 2 )---
Ivachov et Ryjkov vont témoigner à La Haye
Novosti, 18 novembre
http://fr.rian.ru/rian/
index.cfm?prd_id=427&msg_id=5101629&startrow=1&date=2004-11-
18&do_alert=0
MOSCOU, 18 novembre - RIA Novosti. Leonid Ivachov et Nikolaï Ryjkov
s'envolent vendredi pour La Haye qui où seront entendus en qualité de
témoins à décharge dans le procès de l'ancien président de la
Yougoslavie, Slobodan Milosevic.
Le vice-président de l'Académie des problèmes géopolitiques, Leonid
Ivachov, a déclaré à RIA Novosti : "Vendredi nous partons avec Nikolaï
Ryjkov pour La Haye pour déposer comme témoins. Le chef de la Chambre
de commerce et d'industrie, Evgueni Primakov, se rendra à La Haye à la
fin du mois".
L'interlocuteur de RIA Novosti a fit remarquer qu'il prendrait part au
procès pour faire des dépositions objectives sur le processus qui avait
eu lieu dans la République fédérative de Yougoslavie et autour d'elle.
Il a expliqué sa volonté de déposer à condition que "du côté adverse
des dépositions soient faites par des responsables de l'OTAN qui
cherchent à s'embellir, à justifier l'agression, à diaboliser
Milosevic, les Serbes et les dirigeants politiques de la Yougoslavie".
Les représentants russes prendront la parole devant le Tribunal pénal
international pour l'ex-Yougoslavie (TPI) samedi et dimanche, a dit
Leonid Ivachov.
Cette semaine le Tribunal a repris l'audition des témoins à décharge de
l'ancien président yougoslave Slobodan Milosevic accusé de génocide en
Bosnie-Herzégovine et de crimes contre l'humanité commis en Croatie et
au Kosovo. Le premier témoin à être entendu a été Mikhaïl Markovic qui
passait pour l'idéologue du Parti socialiste de Serbie dont Milosevic
est jusqu'à présent le président.
Leonid Ivachov avait pris une part directe aux efforts de règlement de
la crise du Kosovo en qualité de représentant du ministère russe de la
Défense tandis que Nikolaï Ryjkov dirigeait le comité de la Douma,
chambre basse du parlement russe, chargé d'apporter une assistance à la
Yougoslavie et avait plus d'une fois visité ce pays et rencontré ses
dirigeants. Evgueni Primakov était premier ministre lorsque, en 1999,
il avait fait faire demi-tour à son avion au-dessus de l'Atlantique
alors qu'il se rendait à Washington, en signe de protestation contre la
décision des Etats-Unis de bombarder la Yougoslavie.
Le TPI a tenté en septembre dernier d'imposer à Milosevic qui se défend
lui-même dans son procès un avocat occidental ayant la compétence pour
choisir les témoins, sélectionner leurs dépositions et les interpréter.
Les témoins ont alors refusé massivement de déposer.
Les témoins russes ont eux aussi refusé d'aller à La Haye parce que
"dans ces conditions-là la participation d'un témoin à décharge pouvait
être interprétée contre Milosevic et ne servirait ni l'objectivité du
procès ni l'adoption d'une décision juste", a dit le général russe.
La reprise du procès est devenue possible lorsque le Tribunal a de
nouveau autorisé l'accusé à se défendre lui-même.
Le juge Patrick Robinson a déclaré la semaine dernière à La Haye que
Milosevic devait achever son plaidoyer en 150 jours ouvrables et que
toute interruption imprévue sans rapport à une indisposition sera
comprise dans ce délai. Milosevic a indiqué pour sa part qu'il
demanderait une prolongation de ce délai accordé à sa défense. Il a
aussi demandé à entendre en audience des leaders occidentaux actuels et
anciens, notamment Bill Clinton, Tony Blair, Madeleine Allbright,
Wesley Clark, Gerhard Schröder et Rudolf Scharping.
---( 3 )---
Novosti, 22 novembre
http://fr.rian.ru/rian/
index.cfm?prd_id=427&msg_id=5119502&startrow=1&date=2004-11-
22&do_alert=0
Nikolaï Ryjkov a déposé en témoin au procès de Slobodan Milosevic
LA HAYE, 22 novembre - Andreï Poskakoukhine. Le membre du Conseil de la
Fédération (Chambre haute du Parlement russe), Nikolaï Ryjkov, a
déposé, ce lundi, à titre de témoin à la décharge, à La Haye au procès
du Slobodan Milosevic au Tribunal pénal international pour
l'ex-Yougoslavie (TPIY).
Comme l'a raconté Nikolaï Ryjkov, venu en tant que président de la
Commission sur la Yougoslavie de la Douma d'Etat (Chambre basse du
Parlement russe) avec plusieurs autres parlementaires russe en
République fédérale de Yougoslavie (RFY), il a vu lui-même qu'à la
suite des frappes aériennes de l'Alliance de l'Atlantique Nord en 1999,
de très nombreux ouvrages civils avaient été détruits à Belgrade, à
Novi-Sad et dans d'autres villes yougoslaves.
"Dans le même temps, je n'ai pas vu alors un seul ouvrage militaire qui
soit détruit, qui ait été le cible d'une frappe aérienne de l'OTAN", a
souligné le membre du Conseil de la Fédération. Cela dit, Nikolaï
Ryjkov a estimé que ces bombardements de l'Alliance de l'Atlantique
Nord n'avaient en fait rien à voir avec la protection des populations
albanaises du Kosovo.
Répondant aux question de Slobodan Milosevic, Nikolaï Ryjkov a déclaré
qu'au cours de ses multiples rencontres avec Slobodan Milosevic
lui-même, ses assistants et d'autres hommes politiques de la
Yougoslavie de l'époque, il n'avait pas entendu une seule mention de
l'idée de la création de la Grande Serbie, chose qui leur est cependant
attribuée. Dans le même temps, le parlementaire russe a dit entendre
des propos des nationalistes albanais sur la Grande Albanie.
Comme l'a souligné Nikolaï Ryjkov, en intervenant au procès, se
trouvant en compagnie de Slobodan Milosevic et d'autres représentants
de la direction yougoslave, il avait entendu le Président de la RFY
d'insister invariablement sur les moyens pacifiques de règlement des
problèmes, bien que certains membres de la direction yougoslave de
l'époque furent pour des procédés plus radicaux.
Selon Nikolaï Ryjkov, après le début des bombardements de la
Yougoslavie par l'Alliance de l'Atlantique Nord, la direction militaire
de la RFY avait donné l'ordre qui interdisait formellement tous les
actes illicites qu'il s'agisse des violences à l'égard des populations
civiles et des pillages. Et d'ajouter que les soldats et officiers
yougoslaves pris en flagrant délit d'actes pareils étaient arrêtés et
traduit en justice.
D'après lui, ses contacts avec l'ancien leader des Serbes bosniaques -
Radovan Karadjic - lui ont permis de faire la conclusion que celui-ci
était plutôt critique face aux actions de Slobodan Milosevic et ces
propositions en vue d'un règlement politique. L'ancien leader des
Serbes bosniaques avait agi, selon Nikolaï Ryjkov, tout à fait
indépendamment de Slobodan Milosevic et de la direction de la Serbie,
alors que les Serbes bosniaques n'écoutaient pas du tout les officiels
de Belgrade.
Comme l'a fait savoir le parlementaire, la Douma et d'autres ministères
russes possèdent bien l'information selon laquelle les terroristes
albanais avaient été financés à partir des revenus provenant du trafic
de drogue provenant de l'Afghanistan.
Nikolaï Ryjkov a aussi raconté que selon les données dont disposait la
Commission qu'il avait dirigée à l'époque, la fameuse Armée de
libération du Kosovo (UCK) avait reçu des armes de l'Allemagne et de
toute une série d'autres Etats européens. Et de souligner qu'une
véritable terreur et une authentique tragédie au Kosovo avaient
commencé après la venue dans cette province des troupes de l'Alliance
de l'Atlantique Nord, de sorte que des milliers de civils y avaient été
exterminés, des milliers d'autres avaient été portés disparus, des
centaines d'églises, de monastères et d'autres bâtiments historiques y
avaient été réduits en ruines.
---( 4 )---
TPI : Nikolaï Ryjkov défend Milosevic et dénonce l'OTAN
http://fr.rian.ru/rian/
index.cfm?prd_id=427&msg_id=5120773&startrow=1&date=2004-11-
23&do_alert=0
23 novembre - RIA Novosti.
800 000 mercenaires recrutés principalement dans les pays du
Proche-Orient et formés en Albanie agissaient contre les autorités
serbes du Kosovo à la fin des années 1990, a déclaré Nikolaï Ryjkov,
membre du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe)
intervenant la veille devant le Tribunal pénal international pour
l'ex-Yougoslavie (TPI) en témoin à décharge dans le procès Milosevic.
Les autorités de la Serbie et de la Yougoslavie ont fait tout leur
possible pour que la situation dans cette province n'atteigne pas un
point critique, a-t-il dit avant de déclarer qu'il considère l'"Armée
de libération du Kosovo" comme une organisation terroriste.
Les terroristes albanais, tout comme les tchétchènes, sont un outil de
règlement de problèmes géopolitiques. C'est un grand danger pour le
monde entier. Aujourd'hui, les terroristes agissent dans deux endroits,
demain le terrorisme peut déferler sur d'autres régions, a-t-il estimé.
Nikolaï Ryjkov, qui a été pendant longtemps député communiste à la
Douma avant sa nomination au Conseil de la Fédération, a cité une
résolution du 2 octobre 1998 dans laquelle, six mois avant les
bombardements otaniens de la Yougoslavie, la chambre basse du parlement
russe exprimait ses craintes suscitées par les préparatifs d'une
agression contre ce pays.
Le témoin a souligné qu'aux termes de la Charte de l'ONU, l'OTAN a
perpétré une agression directe contre la Yougoslavie.
Il a souligné qu'ayant effectué des voyages en Serbie, notamment au
Kosovo, il était arrivé à la conclusion, tout comme d'autres
parlementaires russes qui l'accompagnaient, que l'exode massif des
Albanais du Kosovo et de Metohija n'était pas provoqué par des actions
des autorités yougoslaves mais par les bombardements de l'OTAN.
"Des épurations ethniques véritables n'ont commencé au Kosovo qu'après
l'arrivée des troupes de l'OTAN qui n'ont rien fait pour arrêter la
violence contre les Serbes. "C'est à l'OTAN qu'incombe la
responsabilité de la catastrophe humanitaire du Kosovo", a souligné
Nikolaï Ryjkov.
Interrogé par Slobodan Milosevic, il a informé qu'en décembre 1999 les
députés à la Douma avaient remis à la procureure Carla del Ponte une
lettre dans laquelle les attaques aériennes de l'OTAN contre la
Yougoslavie étaient qualifiées d'agression et il était souligné que la
responsabilité en incombait au secrétaire général de l'Alliance
atlantique Javier Solana et aux chefs des pays de l'OTAN.
D'après le parlementaire russe, Carla del Ponté avait promis d'examiner
ce problème mais quelques mois plus tard elle avait répondu que le
Tribunal n'avait pas la compétence de l'examiner.
Nikolaï Ryjkov a déclaré que les Etats occidentaux avaient délibérément
entrepris des actions visant à démembrer la Yougoslavie. A ses dires,
tel a été également le cas de l'URSS.
Au cours d'un contre-interrogatoire, le procureur Jeffrey Nice lui a
posé principalement des questions sur son livre. Le parlementaire russe
a confirmé sa conviction qu'à son avis l'Occident s'emploie à morceler
la Russie et que les Etats-Unis projettent de provoquer des conflits
entre la Russie et d'autres civilisations, en premier lieu musulmane et
ouest-européenne.
Il a estimé qu'actuellement certains pays mettent à profit le
terrorisme pour réaliser leurs objectifs géopolitiques.