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Cent millions pour la démocratie ?

Comment les États-Unis ont créé une opposition corrompue en Serbie

Alors que les résultats des élections en Yougoslavie défraient la
manchette, nous publions des extraits d’un texte sur l’opposition serbe
écrit par Michel Chossudovsky (Canada), Jared Israël (États-Unis), Peter

Maher (États-Unis), Max Sinclair (États-Unis), Karen Talbot (Covert
Action Quarterly des États-Unis) et Niko Varkevisser (Global Reflexion,
Pays-Bas). 15-09-2000

www.tenc.net
[Les nouveaux Habits de l'Empereur]

La coalition de l’opposition yougoslave se proclame « démocratique et
indépendante ». Toutefois, nos recherches démontrent qu’elle est
contrôlée par Washington, par les mêmes personnes qui sont intervenues
au cours des dix dernières années pour tenter de disloquer la
Yougoslavie.

Des audiences révélatrices devant le Sénat américain

En juillet 1999, le Sénat américain a tenu des audiences sur la Serbie.
L’envoyé spécial des États-Unis dans les Balkans, Robert Gelbard, son
assistant, James Pardew, et le sénateur Joseph Biden ont témoigné. Ils
ont affirmé ouvertement que les États-Unis finançaient et contrôlaient
la soi-disant opposition « indépendante et démocratique ».

La journée qui a précédé les audiences, le Sénat américain a voté cent
millions de dollars pour cette opposition. L’envoyé spécial Gelbard a
déclaré : « Au cours des deux années qui ont mené à la crise du Kosovo,
nous avons dépensé 16,5 millions $ dans différents programmes pour
soutenir la démocratisation de la Serbie. » Il a ajouté que plus de 20
millions $ ont été octroyés à Milo Djukanovic qui dirige le gouvernement

de la République yougoslave du Montenegro.

Cet argent a servi à financer, voire même créer, des partis politiques,
des stations de radio et même des syndicats. Si une puissance étrangère
avait agi de la sorte aux États-Unis, leurs agents locaux auraient été
jetés en prison.

Le témoignage de James Pardew, l’assistant de Gelbard

Pardew : « Nous sommes intervenus par le biais d’organisations non
gouvernementales. Nous avons établi un anneau autour de la Serbie
d’émissions internationales, mais nous l’offrons également aux voix
indépendantes de Serbie qui utilisent les installations internationales.

» (Remarquez l’utilisation peu usuelle de l’expression « indépendante »
qui signifie « indépendantes d’eux mais dépendantes des États-Unis ».)

Le sénateur Joseph Biden ne semble pas croire que les mesures décrites
par Pardew soient suffisantes.

Biden : « Nous pouvons rendre des installations disponibles. Mais
sommes-nous prêts à fermer les installations qui répandent de la
propagande ? »

Gelbard essaya de défendre la politique du gouvernement américain, en
soulignant que durant la guerre, l’an dernier, contre la Yougoslavie,
les États-Unis avaient effectivement « fermé » les installations de la
télévision serbe en les bombardant.

Gelbard : « Eh bien, nous avons, sénateur, au cours du conflit du
Kosovo, avec nos alliés... »

Le sénateur Biden l’interrompt, craignant que Gelbard en dise trop.

Biden : « Non, je sais cela. Je veux savoir ce qui se fait maintenant. »

Gelbard : « Eh bien, en autant que je sache, les communications n’ont
pas été rétablies entre la télévision serbe et les installations
Eutelsat et nous nous sommes assurés qu’elles seraient interrompues si
on essayait de les rétablir. »

Le sénateur Biden et l’envoyé spécial Gelbard ont eu cet échange au
sujet de l’« opposition démocratique en Serbie ».

Biden : « Que pouvons-nous faire en Serbie même ? Par exemple, Vuk
Draskovic continue à nier l’accès à Studio B, qui est supposément... »

Gelbard : « Non, il vient de donner accès à Studio B à la Radio B-92,
qui vient de rouvrir sous le nom de Radio B-292. Nous voulons que
Draskovic ouvre Studio B au reste de l’opposition et c’est le message
que nous lui acheminerons au cours des prochains jours. »

Rappelons que Gelbard était le principal conseiller de Clinton à propos
de la Yougoslavie et que Biden fait partie des principaux sénateurs
américains engagés dans l’opposition contre la Serbie. Ces deux hommes
sont tellement impliqués dans le contrôle de l’opposition « indépendante

» de la Serbie qu’ils savent – à la minute près – si Draskovic, Djindjic

et Djukanovic se partagent équitablement espace et temps d’antenne au
Studio B à Belgrade.

Soutenir un seul candidat

L’Agence France-Presse rapportait le 2 août dernier qu’une délégation de

« l’opposition démocratique » avait rencontré les dirigeants du
Montenegro pour les convaincre de soutenir le candidat de l’« opposition

démocratique » à la présidence.

« La délégation serbe comprenait Zoran Djindjic du Parti démocratique et

Vojislav Kostunica du Mouvement démocratique pour la Serbie, le candidat

pressenti pour faire face à Milosevic. »

« La rencontre eut lieu le lendemain de la rencontre de la secrétaire
d’État Madeleine Albright avec le président monténégrin Milo Djukanovic
à Rome, au cours de laquelle elle pressa de façon urgente les groupes
d’opposition à abandonner leurs menaces de boycott des élections et de
s’unir pour vaincre Milosevic. »

D’autres informations nous sont parvenues sur le voyage de Albright à
Rome et sur sa rencontre avec Djukanovic.

« En plus des échéances électorales, Albright a déclaré qu’elle avait
discuté avec Djukanovic des moyens d’accroître l’aide au Montenegro qui
est en proie à une crise économique » (Agence France-Presse, 1er août
2000). Ainsi, Albright a offert des fonds à Milo Djukanovic s’il
acceptait d’apporter son soutien à la soi-disant opposition «
indépendante ».

Au début, Djukanovic refusa. Kostunica le critiqua publiquement de ne
pas se joindre à son équipe. Puis, le 11 septembre, Djukanovic endossa
la candidature de Kostunica. Albright en a eu pour son argent.

C’est un coup de chance pour les agents américains en Yougoslavie
d’avoir réussi, en travaillant avec les gens du National Endowment for
Democracy, de manœuvrer Kostunica dans une alliance avec Djindjic et
Djukanovic et plusieurs autres sous le parapluie américain.

L’organisation de Kostunica est très faible. Sa campagne électorale
dépend des partis, groupes et médias contrôlés par les États-Unis. S’il
remporte la victoire, les marionnettes locales des États-Unis lui
fourniront le personnel étatique requis.

Le programme de l’« opposition démocratique »

L’« opposition démocratique » a fait sienne un programme rédigé par le
G-17, un groupe d’économistes néolibéraux de Belgrade, financé par le
National Endowment for Democracy. Ce programme est disponible sur les
sites web du G-17 et du « groupe étudiant » Otpor. Il comprend un
certain nombre d’items que l’« opposition démocratique » s’est engagée à

mettre en œuvre dans le cas d’une victoire aux élections présidentielles

ou dans d’autres élections. Les principaux points du programme sont les
suivants :

L’adoption du mark allemand comme monnaie pour l’ensemble de la
Yougoslavie, suivant en cela ce qui s’est fait en Bosnie, au Kosovo et
au Montenegro.

Cela aurait pour effet d’appauvrir immédiatement le peuple yougoslave en

transformant le pays en dépendance économique de l’Allemagne.

La fin du contrôle des prix. La fin des subventions pour la nourriture,
la fin des protections sociales.

Le peuple travailleur, y compris le million de réfugiés dont les
conditions sont déjà difficiles, devra acheter la nourriture aux prix
occidentaux, mais sans les salaires occidentaux.

Un traitement de choc pour transformer la Yougoslavie en pays
capitaliste sans d’abord accorder aux Yougoslaves les moyens financiers
nécessaires pour participer à une telle économie. Il en résultera la
transfert en des mains étrangères du contrôle de l’ensemble de
l’économie yougoslave. De telles applications de la soi-disant «
idéologie économique moderne » ont déjà réussi à détruire l’économie
russe.

Curieusement, le programme ne mentionne pas l’agression criminelle de
l’OTAN contre la Yougoslavie.

Le programme appelle à réduire les dépenses publiques, démilitariser et
apporter de radicales transformations au système de taxation. Toutes ces

mesures permettront à la Yougoslavie d’être contrôlée de l’extérieur.

Le programme accepte le diktat américain selon lequel la Yougoslavie
n’existe plus et que la Serbie devra se mettre à genoux devant
Washington pour être reconnue à nouveau sur la scène internationale.

Cela signifie la reddition immédiate de tous les actifs et des droits
historiques de l’État yougoslave. Ces actifs incluent des milliards de
dollars en ambassades, navires, avions, comptes de banque gelés à
travers le monde, actifs à l’étranger et propriétés accumulés par le
peuple yougoslave depuis la fin de la Première Guerre mondiale.

Le National Endowment for Democracy et le mécanisme de la subversion

Dans son témoignage, Gelbard a affirmé que le gouvernement américain
avait distribué de l’argent en Yougoslavie par l’intermédiaire d’une
soi-disant « organisation non-gouvernementale », le National Endowment
for Democracy (Fonds national pour la démocratie). Mais il ne s’agit pas

d’un organisme non-gouvernemental. Il est financé par le Congrès
américain !

Le National Endowment for Democracy a été créé en 1983 pour un but bien
précis. Tout le monde savait à ce moment-là que la CIA poursuivait les
objectifs de la politique américaine en soudoyant des gens et en mettant

sur pied des groupes bidons. Comme le souligne le Washington Post : «
Lorsque ces activités étaient révélées (ce qui était inévitable),
l’effet était dévastateur. » (22 septembre 1991)

Le Congrès américain a alors mis sur pied le National Endowment for
Democracy dans le but de faire ouvertement ce que la CIA avait
l’habitude de faire clandestinement. Il y avait là un grand avantage. La

subversion n’étant plus secrète, elle ne pouvait plus faire l’objet de
révélations !

Bénéficiant de fonds considérables, le National Endowment for Democracy
et ses filières ont commencé à recruter dans les pays ciblés des «
activistes pour la démocratie », des « activistes pour la paix » et des
« économistes indépendants ». Ces gens furent invités à festoyer dans
les plus grands restaurants et reçurent beaucoup d’argent pour leurs
comptes de dépense. On leur octroya des bourses d’études et des stages à

l’étranger. On cultiva chez eux l’idée qu’ils étaient les leaders de
demain de l’empire américain.

Ces « activistes » créèrent des « organisations indépendantes » dans
leur propre pays et sollicitèrent des fonds auprès du National Endowment

for Democracy qui, rappelons-le, les avait lui-même recrutés ! Et le
National Endowment for Democracy leur octroya les fonds demandés !

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GIULIETTO CHIESA: Kostunica come Gorbaciov, o come Jeltzin? (della
serie: quelli con il vezzo di attaccare i parlamenti).

ENZO BETTIZA: Meno male che li abbiamo bombardati, e meno male che
c'e' Kostunica: adesso possiamo finalmente staccare il Kosovo! Il
tripudio del commentatore piu' antijugoslavo ed anticomunista
d'Italia.

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LETTERA
Gorbaciov e Kostunica
GIULIETTO CHIESA
(da "Il Manifesto")


Osservando l'evolversi della situazione jugoslava (ma ormai di
Jugoslavia non è più il caso di parlare), colgo un parallelo molto
netto tra la parabola, conclusa da tempo, di Mikhail Gorbaciov e
quella, appena iniziata, di Vojislav Kostunica. Lui stesso ha
indicato, qualche giorno fa - prima del suo primo viaggio
all'estero, a Biarritz, per incontrare gli europei - i pericoli
principali ai quali è sottoposto in questa delicatissima
transizione: "i problemi maggiori me li stanno creando i miei
alleati democratici"; e: "mi auguro che dall'esterno ci lascino
tranquilli". Su entrambi i pericoli c'è l'analogia con Gorbaciov.
Dieci anni fa, l'allora presidente sovietico stava combattendo su
due fronti, esattamente come Kostunica sta facendo ora (e temo
dovrà fare sempre di più nei prossimi mesi): il primo fronte era
rappresentato dall'apparato del partito, recalcitrante a ogni
cambiamento, democratico ed economico. Il secondo fronte era
rappresentato dagli "impazienti". Un fronte largo, disorganizzato
ma influente, prevalentemente composto da intellettuali ex
comunisti. Gorbaciov fu sconfitto perché la pressione dei secondi,
affinché egli realizzasse la transizione verso l'Occidente, in
fretta, a tutti i costi, lo espose sul fianco opposto
all'offensiva degli apparati di partito. Ricordiamo che i due
fronti vennero sinteticamente definiti, dalla stampa dell'epoca,
rispettivamente come "riformatori" e "conservatori", sebbene, come
poi si vide, i primi fossero più avidi di potere e di ricchezze
che genuini riformatori. Varrà la pena di ricordare anche, ai
lettori più giovani, che Gorbaciov fu scalzato dal potere da un
colpo di stato organizzato dai "conservatori" il 18 agosto del
1991. Ma anche che - come rivelò uno dei leader "democratici"
dell'epoca, Gavrijl Popov, se non ci fosse stato il golpe di
agosto, Gorbaciov lo avrebbero gettato a mare loro, in settembre o
in ottobre. Anche Kostunica deve ora fronteggiare gli impazienti
interni. I quali sono addirittura più esigenti di quanto non lo
fossero i "democratici" russi, poiché essi ritengono - solo in
parte a ragione - di essere stati gli artefici della vittoria di
Kostunica, e chiedono di essere riconosciuti come tali. Cioè
chiedono posti, influenza, potere. E anche risarcimenti, morali e
materiali. E vogliono che Kostunica faccia i conti, in fretta e
definitivamente, con gli sconfitti, con Milosevic in primo luogo.
E' probabile che Kostunica - come a suo tempo Gorbaciov - voglia
fare molte di queste cose. Ma non tutte e, soprattutto, non in
fretta. Egli sa che la vittoria elettorale c'è stata, e grande, ma
che una parte cospicua del paese ha votato per Milosevic e non può
essere ignorata (proprio in base a considerazioni democratiche).
Egli sa bene di avere vinto le elezioni anche perché nella sua
piattaforma programmatica c'era la condanna dei bombardamenti
della Nato, c'era la difesa dell'integrità territoriale dello
Stato, c'era il rifiuto di consegnare Milosevic al tribunale
internazionale dell'Aja. Non ci fossero stati questi tre punti,
con ogni probabilità Kostunica non avrebbe vinto le elezioni.
Spingerlo a bruciare le tappe, e a smentirsi, non sarà un
suggerimento salutare: né per lui, né per la gente serba, poiché
esaspererà una transizione già di per sé molto difficile e
dolorosa. Eppure è questo che sta avvenendo. Molti interrogativi
restano dunque aperti, anche sul destino di Kostunica. L'altro
pericolo viene dall'esterno. Pochi, in Occidente, hanno fatto
autocritica sulla Russia, sebbene sia ormai evidente a tutti
(coloro che hanno un minimo di onestà intellettuale) che la
ricetta occidentale (leggi, essenzialmente, americana) per la
transizione russa verso il mercato e lo stato di diritto si sia
rivelata un terrificante fallimento. Questo spiega perché si sta
ripetendo, con Kostunica, lo stesso "errore" che si fece con
Gorbaciov, quando si pretese da lui che facesse ciò che non poteva
(e non voleva) e, visto che non seguiva i consigli dell'Occidente,
lo si scaricò e si scelse Eltsin, più corrivo, cedevole e
subalterno, ma anche più corrotto e assai meno democratico. In
base al principio: sia quello che vuole, purché faccia i nostri
interessi. Che poi quelli che Eltsin fece fossero gli interessi
dell'Occidente è ancora tutta da vedere, ma questo è un altro
discorso. Il fatto è che non si vede grande saggezza, per ora, nei
comportamenti dell'Occidente. Gli europei hanno abbracciato
Kostunica, a Biarritz, e hanno fatto bene. Ma non hanno allentato
la pressione su di lui perché concluda senza indugi l'opera di
smantellamento della Jugoslavia. Inespresso, ma tangibile, aleggia
nell'aria un ricatto: aiuti, investimenti, in cambio della resa
finale della Jugoslavia di Milosevic e, s'intende, della consegna
di Milosevic in persona. Una politica europea non c'era e continua
a non esserci dove si tratta di sapere quale sarà il destino della
Bosnia, del Kosovo, del Montenegro. E sarà cosa altamente
rischiosa, per tutti, esigere da Kostunica, semplicemente, di
comunicare ai suoi elettori che quei pezzi di terra e della loro
storia (e con essi i serbi che vi si trovano) debbono andare con
Dio.

---

Il voto nel Kosovo

I frutti di pace della guerra
"La Stampa", 1 novembre 2000

di Enzo Bettiza

Più passa il tempo, tanto più ci si rende conto che l'intervento
Nato contro la Serbia di Milosevic continua a produrre una
sequenza di risultati sempre più positivi ed efficaci. Ci si
accorge insomma che avevano torto sia i pacifisti ideologici, che
condannarono quell'intervento come un sopruso imperialistico, sia
i pacifisti conservatori che, in nome di un sofisticato realismo,
lo condannarono come un errore. Quel "sopruso" e quell'"errore"
non solo bloccarono l'ultimo tentativo di genocidio totale del
ventesimo secolo. Hanno provocato in seguito la caduta dell'ultimo
tiranno comunista europeo, hanno portato al potere a Belgrado un
nuovo presidente che sta ricucendo i legami interrotti con
l'Europa, hanno preparato il terreno per le prime elezioni
democratiche a cielo aperto in Kosovo, infine hanno assicurato la
vittoria del partito moderato di Ibrahim Rugova contro quello
estremista e militarista di Hashim Thaci. Il paventato "effetto
domino" non c'è stato. Ci sarebbe stato se l'Occidente, anziché
impegnarsi, avesse consentito ai serbi di svuotare il Kosovo e di
far esplodere la Macedonia e l'Albania con l'alluvione dei
profughi. Anche i governanti autonomisti di Podgorica stanno
traendo un sospiro, in attesa che Kostunica si decida a cambiare
la forma e la sostanza della "Federazione jugoslava"
trasformandola in una confederazione paritaria serbo-montenegrina.
C'è ancora chi continua a tracciare scenari catastrofici lasciando
immaginare che, da un'eventuale secessione kosovara, potrebbero
dipartirsi a raggiera una serie di cataclismi regionali. Non si
capisce se qui prevalga l'ignoranza o la malafede. La graduale
normalizzazione nella Serbia, nel Montenegro e nel Kosovo avviene
in un quadro generale completamente nuovo, dopo le quattro guerre
scatenate con centinaia di migliaia di morti da Milosevic e dalle
sue bande. La Slovenia è oramai un pezzo della Mitteleuropa in
procinto di superare gli esami di Maastricht. La Croazia, dopo la
scomparsa di Franjo Tudjman, non è più una "democratura" ma una
democrazia avviata a integrarsi anch'essa all'Europa. La
Bosnia-Erzegovina, dopo l'autopensionamento del presidente Alija
Izetbegovic, sta cercando un'uscita di sicurezza da un groviglio
istituzionale che di fatto vede quello Stato posticcio lacerato
tra una componente croata erzegovese, una "etnia" slavo-musulmana,
infine una confusa Repubblica serba che non si sa bene da chi sia
oggi guidata. Quanto alla Macedonia, dopo il ritiro del saggio
presidente Gligorov, essa non rappresenta affatto quel permanente
pericolo di disgregazione agitato dagli sceneggiatori del peggio:
il terzo albanese macedone è lealmente integrato nelle istituzioni
governative, amministrative ed economiche del Paese e dello Stato.
Resta, ovviamente, la questione delle questioni: l'indipendenza di
Pristina. Anche qui l'ottica prevalente è falsa. Non si tratta di
far "convivere" cinquantamila serbi spaventati con una nazione di
due milioni di albanesi la cui potenza demografica è peraltro la
più elevata in Europa. Si tratta di negoziare i ritmi di una
secessione progressiva quanto inevitabile. I balcanici, quando
sono moderati, sono anche maestri in operazioni omeopatiche del
genere. Kostunica e Rugova saranno all'altezza del compito?



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[Emperor's Clothes]

Unjust from the Start, Part III: The Illegal Basis of the War Crimes Tribunal

By Dr. Kosta Cavoski

[In Part III of this series, Professor Cavoski, the distinguished Yugoslav law scholar, brilliantly analyses the legal rationale for the War Crimes Tribunal. The sheer illegality of the Tribunal is of great importance given the news that the ruling politicians in Belgrade have invited the Tribunal to Belgrade and promised to cooperate in its hunt for supposed Serbian war criminals.]

If the start of the case of the Prosecutor vs. Djordje Djukic disgraced the International Criminal Tribunal at The Hague, a more serious examination of the manner in which the Tribunal was founded and its working Rules of Procedure and Evidence would also convince us that the failure was not in the least accidental.

Moreover, it could have been expected when the Security Council Resolution 808 of 22 February 1993 was issued. In spite of the fact that the Resolution expressed the intention to found an international tribunal for the prosecution of persons responsible for committing serious violations of international humanitarian law on the territory of the former Yugoslavia since 1991, the Security Council did not feel the need to provide a legal basis for its establishment.(10) The reason for this omission is simple: the existing legal system of the UN does not provide a legal basis for it, nor can there ever be one.

Half a century has passed since the founding of the UN, and its main political and executive body, the Security Council, has never assumed the right to found a tribunal since court jurisdiction rests on international treaties as a result of the absence of a universal legislative organ. This was clearly stated by the UN Secretary General in May 1993:

"The approach which in the normal course of events would be followed in establishing an international tribunal would be the conclusion of a treaty by which the member states would establish a tribunal and approve its statute. This treaty would be drawn up and adopted by an appropriate international body (e.g. the General Assembly or a specially convened conference), following which it would be opened for signing and ratification. Such an approach would have the advantage of allowing for a detailed examination and elaboration of all issues pertaining to the establishment of the international tribunal. It would also allow the states participating in the negotiation and conclusion of the treaty to fully exercise their sovereign will in particular whether they wish to become parties to the treaty or not". (UN Secretary General's Report no. S/25704 (section 18) of 3 )

The rule whereby court jurisdiction is based on international treaties has, until now, been strictly adhered to without exception. Then in Resolution 827 of 25 May 1993, the Security Council gave itself the right to establish ad hoc a tribunal whose competence was limited in time (beginning on 1 January 1991) as well as capacity (confined to the territory of the former Socialist Federal Republic of Yugoslavia). Since no such tribunal had ever been established before by the Security Council (11), it would have been appropriate to find some sort of legal basis in order to avoid the inference that "might is right". A legal basis was "found" in a very loose interpretation of a clause in Chapter VII of the UN Charter whereby the Security Council can take measures to maintain or restore international peace and security following the requisite establishment of the existence of a threat to the peace, breach of the peace or acts of aggression. In other words, the term "tribunal", as th!
e requisite institution, is taken to be a "measure". No doubt the members of the Security Council, particularly the permanent members, assumed that "might was right", but also that certain terms can be instilled with certain meanings that they never had before. Thus "measures" became synonymous with "tribunal".

The Secretary General was given the thankless task of justifying the international criminal tribunal as an enforcement measure of the Security Council which Chapter VII of the UN Charter grants it [the right to initiate]. As he was unable to refer to any valid legal basis for this authority, he reverted to the principle of expediency. "This approach," said the Secretary General "would have the advantage of being expeditious and immediately effective as all states would be under a binding obligation to take whatever action is required to carry out a decision taken as an enforcement measure under Chapter VII" (12). Thus the principle of political expediency took precedence over that of legality and legal validity.

The Secretary General knew of course, that the Security Council could not simply "create" a tribunal nor did it have the legislative authority to allow it to "create" international criminal law. He let this slip when he said that "in assigning to the International Tribunal the task of prosecuting persons responsible for serious violations of international humanitarian law, the Security Council would not be creating or purporting to 'legislate' that law. Rather, the International Tribunal would have the task of applying existing international humanitarian law." (13) Unfortunately this is not true. With Resolution 827 of 25 May, the Security Council implemented its nonexistent legislative powers. It suspended the application of the Geneva Convention of 12 August 1949 with additional Protocols, as well as the Convention on the Prevention and Punishment of the Crime of Genocide of 9 December 1948, whereby prosecution is entrusted to national courts. Thus, by awarding the Internati!
onal Tribunal primacy over the prosecution of crimes committed on the territory of the former SFR Yugoslavia, it annulled the competence of all national courts worldwide. One has to ask in the name of what principle could the Security Council suspend and then amend international treaties of a legislative nature.

Having assumed the right to legislate, the Security Council ventured to take another step: it delegated its nonexistent legislative competency to its creature - the International Criminal Tribunal at The Hague. Under Article 15 of the Statute of the International Tribunal it authorized its judges to adopt rules of procedure and evidence for the conduct of the pre-trial phase of proceedings, trials and appeals, the admission of evidence, the protection of victims and witnesses and other appropriate matters. In this way the Security Council not only legislated, but also authorized the Tribunal to be its own legislator with regard to criminal procedural law.

With no hesitation, the International Tribunal accepted the authority to write its own laws, i.e. to issue Rules of Procedure and Evidence that were to be applied to the prosecution of subsequent cases. The Rules were adopted by February 1994, only to be amended six more times - in May and October of 1994, January and June 1995, January and April 1996. In January 1995 alone, 41 of the total 125 rules were amended, and almost half of the original rules were further changed by other amendments. To make matters worse, the Tribunal adjusted the Rules according to which it would pass judgment, having in mind the practical problems that arose in the course of the implementation of the Rules on pending cases.

Unfortunately, this was in breach of its own Rule No. 6, paragraph (C) whereby amendments shall not operate to prejudice the rights of the accused in any pending case. In this way certain amendments took on the character of ex post facto law. Of special interest is the manner in which the Tribunal amended its rules. Legislative bodies usually do this at public sessions, following long and exhaustive debates over every proposed article or subsequent amendment. The International Tribunal simplified this procedure. Its Rules are adopted at plenary sessions after the decision of seven judges, and according to Rule 6, paragraph (B) this can also be done otherwise, on condition the judges accept the amendment unanimously. One asks oneself what "other way" is there for an amendment to be adopted if not by debate at a plenary session. The answer is simple: the president or some Tribunal official poses an amendment to all the judges world-wide; on the same day they fax back their appro!
val. This is the new way of creating laws by fax that could easily revolutionize the old-fashioned procedure as exercised by the British Parliament.

This was how the Tribunal at The Hague used the legislative competence that was first usurped by the Security Council and subsequently generously delegated to it. To make for even greater paradox, the Tribunal took another step: having become its own legislator it then passed part of its legislative power over to the Prosecutor in order to allow him to draw up the rules he would work by. Hence Rule 37, paragraph (A) stipulates that "the Prosecutor shall perform all the functions provided by the Statute in accordance with the Rules and such Regulations, consistent with the Statute and the Rules, as may be framed by him".

Antonio Cassese, President of the International Tribunal was well aware that never in the history of a civilized country had an individual court drawn up the rules by which it would pass judgment. This would be a dangerous breach of the principle of separation of powers between the legislature and judiciary which, according to Montesquieu, is an essential guarantee of freedom. Thus it could be said that the adoption of the Rules of the Tribunal in May 1995 represented an enterprise "for which there is no precedent at the international level."(14) Had he been less self-confident and egotistic in his unexpected role of being his own legislator, he would have had to ask himself very seriously if there could possibly be a valid reason for this unprecedented breach of a practice inviolable in any civilized country.

There are, of course, countries where judge-made law is applied, e.g. common law in England. However this law is not the fruit of a premeditated and momentary enterprise by a single court but the product of all the courts as a unified system and over a considerable period of time, lasting several centuries. This is why English judges firmly believe that they are judging according to a law that was created by others. They do not have the satisfaction that was granted Antonio Cassese, of creating the general rules according to which they will judge.

If the International Tribunal is only partially responsible for its role as legislator with regard to the adoption of its own Rules due to the fact that this "advantage" vas delegated to it by the Security Council, it is generally responsible for its further delegation to the Prosecutor. This is also an enterprise unprecedented in recent history. Had the International Tribunal appreciated the equality of both parties, it should have gone one step further and authorized the defense counsel to prescribe its own general regulations for the defense of its client. This would also have represented a significant and unexpected innovation to modern criminal procedural law.

The Prosecutor as Organ of the Tribunal and as Privileged Party

The next feature whereby the Security Council and the International Tribunal "enriched" legal theory and practice was the exceptional position that was bestowed on the Prosecutor. In a well structured legal system, e.g. common law, the prosecutor is only one of two equal parties in a court dispute, so that with regards to the status of both sides - the prosecutor and the accused - and the possibility of their reaching a settlement, a criminal dispute assumes some of the aspects of a litigation. Under these circumstances the procedure becomes truly contradictory in that the two sides contest each other on a completely equal basis, whereas the court as a third, independent and unbiased party, resolves the litigation and passes judgment.

The Security Council and the International Tribunal discarded this concept of criminal litigation and the total equality of each party in order to award the Prosecutor a privileged position by making him a part of the court. In Article 11 of the Statute of the International Tribunal it is explicitly stated that the Prosecutor is an organ of the Tribunal. This is followed by a series of regulations that confirm this exceptional and obviously privileged status of the Prosecutor. Rule 33 stipulates that the registrar of the Tribunal serves not only the chambers and plenum of the Tribunal but every judge and the Prosecutor, meaning that the registrar is common to them all. Under Rule 29 the Prosecutor is given the right to summon and question suspects, victims and witnesses, record their statements, collect evidence and conduct on-site investigations. Again, in a well organized judiciary system this is done by the police up until an inquiry is instigated, whereupon it is taken ove!
r by the investigating judge. This is the only way to ensure the contradiction of procedure and the equality of both parties - the Prosecutor and accused.

However, the creators of the Statute and Rules of the International Tribunal made an unforgivable mistake. With one stroke they made the Prosecutor part of the Tribunal as well as a party before justice. Rule 2 names the prosecutor and accused as the parties, but then by virtue of a series of other regulations, their equality in the court proceedings comes under serious doubt. Thus, for instance, the Prosecutor, as a litigation party, may propose amendments to the Rules (Rule 6), while the accused and his defense counsel may not. Also, the Trial Chamber (Rule 46) may, after a warning, refuse audience to counsel if, in its opinion, his conduct is offensive, abusive or otherwise obstructive to the proper conduct of the proceedings. It occurred to none of the makers of these Rules to allow for the possible removal of the Prosecutor in the case of his behavior being offensive and abusive to the accused, his defense counsel or indeed the judges themselves. According to Rule 66 para!
graph (C) the Prosecutor may, with the approval of the Trial Chamber, refuse the defense access to books, documents, photographs and tangible objects in his custody if this is considered to be contrary to public interest or affect the security interests of any state. The Trial Chamber debates this request in camera (in the absence of either party or the public) and the Prosecutor is obliged to give his reasons why this evidence (books, documents, photographs and tangible objects) should be confidential only to the Trial Chamber, meaning that the defense counsel does not have to be present.

The creators of this special position of the Prosecutor, who is at the same time part of the court and one of the two contesting parties, probably consider themselves to be very innovative. If they were better acquainted with the history of the Ottoman Empire they would remember that this position was held by Turkish Cadis (civil judges). That is why we [Serbs, who were ruled by the Ottoman Empire] have the saying: "the Cadi prosecutes you, the Cadi sentences you".

The Secrecy of the Indictment and the Unauthorized Collection of Evidence

This exceptional and in many ways unacceptable position of the Prosecutor is just one of the "innovations" by which the makers of the Statute and Rules of the International Tribunal "enriched" criminal procedural law. Another was the possibility of keeping secret the indictment trial and testimonies under conditions that spawn arbitrariness and considerable departures from the usual standards of modern procedural law. According to Rule 53 paragraph (B) the judges or the Trial Chamber can, after consulting the Prosecutor, prohibit the "disclosure of an indictment, or part thereof, or of all or any part of any particular document or information" if it is necessary "to protect confidential information obtained by the Prosecutor or is otherwise in the interests of justice". The Rule makers, however, did not deem it necessary to further define "confidential information" or "interests of justice", thereby leaving their interpretation open to the will or arbitrariness of the Prosecut!
or, judges and Trial Chamber.

Apart from facts, documents and information that can be concealed from the general public, there is information that can be denied the defense. This is information whose disclosure, for any reason "may be contrary to public interests or affect the security interests of any state" (Rule 66 paragraph (C)). This can be assumed to concern information collected by the CIA, and that is why such information should be kept secret in order to hide its source, and especially the manner in which it was collected. This involves unauthorized bugging and the recording of telephone conversations, fax messages, wireless messages, filming by satellites and pilotless aircraft unauthorized to overfly the war zones in the former Yugoslavia, as well as data and information collected by secret agents disguised as humanitarian workers or employees of the UN, Red Cross and other governmental and non-governmental organizations.

There is nothing unusual in the illegal collection of information by the US, British or Russian secret services. The trouble lies in the penchant of the Prosecutor and Hague Tribunal not only to use illegally obtained information, but also by denying the public knowledge of the indictment and, trial to conceal the source of the information on which the indictment, evidence and subsequent verdict rest. With the excuse of protecting public interest and/or the security interests of a state, they are no doubt capable of going so far as to refuse the defense counsel the right to study the evidence, data, documents, photographs and tangible objects on whose existence an indictment rests. Were a prosecutor in the US to try to use unauthorized recorded telephone calls against an accused, this would be immediately rejected by the court. Unlike this civilized practice, everything was permitted to The Hague Tribunal including the use of illegally obtained intelligence data and the concea!
lment of its source.

Continued, Unjust, Part IV: The Hunting of the Serbs

---- REFERENCES: -----------

(10) This was noted by the UN Secretary General in his report S/25704 (section 18) of 3 May 1993.

(11)The Statute of the International Court of Justice at The Hague is incorporated into the UN Charter and accepted as such by the member states

(12)Report of the Secretary General S/25704 (see 23) of 3 May 1993

(13) Ibid, sec 29

(14)Preface to a book publishing all the more important document of the International Criminal Tribunal at The Hague.

***

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Bollettino di controinformazione del
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Vi mando per conoscenza il testo di un articolo di prossima
pubblicazione
che completa la parte sugli aspetti economici della distruzione della
Jugoslavia dell'intervento di Barone, Martocchia e mio su "Nuove
guerre".
Testo che non era stato possibile includere nel libro per motivi di
spazio.

Seguono anche notizie sulla rivista "L'Ernesto" dove l'articolo sara'
pubblicato.

Invio questo stesso testo alla redazione del nostro sito internet per
il suo eventuale inserimento in quella sede.

Cordialmente,
Franco Marenco

(dalla mailing list del Comitato scienziate/i contro la guerra)


_______________________________________________________________________


I falchi e gli usurai

Il ruolo dell'imperialismo di FMI, Banca Mondiale
e NATO nella distruzione della Jugoslavia

Franco Marenco


------------------------------------------------------------------------
Per me la Jugoslavia era l'Europa. Io ci andavo, anche a piedi, non
solo in
autobus o in macchina o in aeroplano. La Jugoslavia, per quanto
frammentata
sia potuta essere, era il modello per l'Europa del futuro. Non l'Europa
come
e' adesso, la nostra Europa in un certo senso artificiale, con le sue
zone di
libero scambio, ma un posto in cui nazionalita' diverse vivono
mischiate
l'una con l'altra, specialmente come facevano i giovani in Jugoslavia,
anche
dopo la morte di Tito. Ecco, penso che quella sia l'Europa, per come
io la
vorrei. Percio', in me l'immagine dell'Europa e' stata distrutta
con la
distruzione della
Jugoslavia.

(Peter Handke, intervista
televisiva)


------------------------------------------------------------------------

Il Fondo Monetario Internazionale e' il braccio finanziario della NATO?
La
domanda sembra pertinente se vengono esaminati con l'attenzione dovuta i
dati relativi all'azione congiunta di queste due organizzazioni nei
Balcani.
Quello che si puo' dire con certezza e' che i mezzi di informazione di
massa
hanno tralasciato di approfondire il ruolo rivestito dalle istituzioni
finanziarie internazionali nella distruzione della Federazione Jugoslava
nata dopo la seconda guerra mondiale. Strettamente parlando, questa
distruzione e' collegata alle avventure politiche e militari dell'ultimo
decennio: dalla secessione della Slovenia e della Croazia nel 1991 al
massiccio bombardamento nel 1999 dell'odierna Jugoslavia (ridotta alle
repubbliche di Serbia e Montenegro). Tuttavia, se il susseguirsi degli
avvenimenti viene studiato attentamente si riscontra un forte ruolo
attivo
avuto dai paesi occidentali, capeggiati dagli Stati Uniti sotto l'egida
del
Fondo Monetario Internazionale e della Banca Mondiale.

La disintegrazione della Federazione e' servita per una completa
riorganizzazione dei Balcani: la Slovenia e la Croazia sono potute
entrare
appieno nell'area d'influenza tedesca e la Germania ha ottenuto un
accesso
piu' diretto al Mare Adriatico. Gli Stati Uniti hanno potuto rafforzare
la
propria influenza militare sul Vecchio Continente ed impiantare nuovi
contingenti di truppe. D'altra parte, la Macedonia e' diventata il
centro di
una sfera di interessi americana: questa piccola repubblica e'
strategica,
difatti, in quanto controlla importanti valichi fra l'Est e l'Ovest e
fra il
Nord e il Sud nelle montagne dei Balcani. Tutta la regione e' importante
per
la sua posizione geografica e per la sua funzione di collegamento fra la
Mitteleuropa ed la Turchia cosi' come fra il Mar Nero e l'Adriatico.

Alcuni mezzi di informazione piu' attenti degli altri hanno dato le
notizie
relative ai singoli eventi che qui saranno raccontati; tuttavia, e' solo
considerando l'insieme di questi fatti che si puo' avvertire appieno la
drammatica coerenza che e' ad essi sottesa. Alla fine dell'articolo
viene
fornita una breve bibliografia per coloro che sono interessati ad un
approfondimento; bisogna dire pero' che buona parte delle notizie
proviene da
"fonti orali:" esse non trovano spazio sulla grande stampa per cui
rimangono
circoscritte all'interno di una cerchia di persone particolarmente
attente e
di alcune liste di discussione in internet.

Prima fase: l'indebitamento

Durante gli anni Settanta la crisi energetica spinse il Maresciallo Tito
a
condurre una politica di investimenti per la costruzione di impianti e
il
riammodernamento delle infrastrutture: questa politica passo' attraverso
un
grosso indebitamento. Il debito ebbe modo di crescere anche perche' dopo
avere ottenuto nel 1974 un'autonomia piu' ampia, le repubbliche
costitutive
si sentirono autorizzate a contrarre debiti per proprio conto, al di
fuori
della programmazione federale. Il risultato fu che, gia' al momento
della
morte di Tito, la Jugoslavia era dominata in buona parte dalla finanza
mondiale.

Gli anni Ottanta furono caratterizzati da una grave crisi economica, nel
corso della quale crebbe ulteriormente il divario Nord-Sud. Le
importazioni
diminuivano fortemente; invece, le esportazioni furono favorite per
mezzo di
un'inflazione galoppante: 40% nel 1981, 170% nel 1987, e piu' del 1000%
negli
anni successivi. L'indebitamento diventava intollerabile e gia' nel 1987
il
tasso di disoccupazione aveva raggiunto il 17%. Questa situazione deve
essere confrontata, per esempio, con la situazione vigente nel periodo
degli
anni Sessanta e Settanta: crescita media annua del PIL intorno al 6%;
cure
sanitarie gratuite (con un medico ogni 550 abitanti); tasso di
alfabetizzazione pari al 90%; aspettativa di vita pari a 72 anni. Ma nel
1980 la disparita' economica e sociale fra le repubbliche era diventata
enorme, e questa frattura era destinata ad approfondirsi.

La Slovenia, repubblica in assoluto piu' ricca e sviluppata della
Federazione, aveva un prodotto nazionale pro capite comparabile a quello
spagnolo o a quello irlandese. Il prodotto nazionale lordo della
repubblica
rappresentava il 22% del prodotto federale, con soltanto l'8% della
popolazione. Essa aveva allacciato forti relazioni economiche con la
Germania e con numerose amministrazioni locali italiane ed austriache, e
il
tasso di disoccupazione si attestava intorno ad appena l'1-2%. Al
gradino
piu' basso della scala economica vi era invece la provincia autonoma del
Kosovo, con un prodotto nazionale pro capite pari ad un sesto di quello
sloveno, e comparabile a quello del Marocco o della Nigeria. Qui, nel
1988
un terzo della popolazione risultava senza occupazione, e il tasso di
analfabetismo era del 18%; il tasso di natalita', invece, era il piu'
alto
d'Europa (2,5% all'anno). Buona parte della popolazione abbandonava la
provincia, a causa delle sue tragiche condizioni economiche.

Tra gli estremi della Slovenia e del Kosovo si trovavano la repubblica
di
Croazia e la provincia di Vojvodina: entrambe sopra la media jugoslava
ma
con un prodotto pro capite pari a circa la meta' di quello sloveno.
Sotto la
media, invece, si trovavano la Serbia, il Montenegro, la Macedonia e la
Bosnia-Erzegovina. Non si puo' dire che la Federazione non tentasse di
compensare queste differenze economiche: ingenti risorse venivano
destinate
ad un apposito "fondo per lo sviluppo delle regioni arretrate" analogo
alla
nostra Cassa per il Mezzogiorno. Questa politica diede in parte
risultati
positivi, come il miglioramento del sistema sanitario e
dell'insegnamento
superiore. In Kosovo l'aspettativa di vita crebbe da 48 anni a 66 in
vent'anni, mentre i tre quarti degli investimenti provenivano dalle
casse
federali. E tuttavia cio' non era sufficiente: relativamente al Nord
ricco
della Jugoslavia il ritardo economico della provincia continuava ad
accentuarsi. Parzialmente responsabile lo era stata la riforma economica
del
1965, che aveva consentito l'aumento secondo criteri di "mercato" dei
prezzi
dei prodotti finiti (fabbricati nel Nord della Federazione) pur
mantenendo
molto basso quelli delle materie prime, di cui erano ricche le province
meridionali.

Nel frattempo era calata la collaborazione con gli altri paesi dell'Est,
ed
in particolare erano venute a mancare le forniture di petrolio sovietico
a
condizioni agevolate. Il livello astronomico dell'inflazione aveva
distrutto
il sistema monetario della Federazione e i meccanismi decentrati
dell'economia "autogestita" avevano privato il governo centrale degli
strumenti di coordinamento della politica economica. La Slovenia e la
Croazia, le repubbliche piu' avanzate e produttive nelle quali affluiva
una
gran quantita' di valuta estera, si battevano per mantenere una
posizione
privilegiata. Le repubbliche economicamente arretrate, guidate dalla
Serbia,
tentavano invece di introdurre misure di controllo fiscale e monetario.
A
livello locale, una serie di progetti insensati e spreconi dissipavano
le
risorse che la Federazione otteneva tramite il prestito internazionale.
In
Kosovo, per esempio, dopo la concessione dell'autonomia nel 1974 la
classe
dirigente locale scialacquo' gli aiuti provenienti dalle regioni piu'
ricche,
anziche' investire nella costruzione di infrastrutture. La qualita'
della vita
si riduceva a vista d'occhio in tutta la Federazione, dando luogo a
forti
tensioni sociali; gli scioperi e le agitazioni si moltiplicavano a
macchia
d'olio. Forti dell'autonomia e del decentramento, le varie entita'
(repubbliche, aziende, ecc.) reagirono alla crisi cercando di
salvaguardare
la propria esistenza in competizione con gli altri. Nasceva il
nazionalismo
economico.

Le misure Markovic-Bush

Nell'autunno del 1989, poco prima della caduta del Muro di Berlino, il
capo
del governo federale jugoslavo Ante Markovic (nominato l'anno
precedente) si
reco' a Washington per negoziare con il presidente Bush la concessione
di un
nuovo "pacchetto di aiuti." In sostanza, pressata dai debiti la
Jugoslavia
accetto' di compiere riforme economiche radicali. La ricetta prevedeva
una
"terapia di attacco" comprendente: (a) il congelamento dei salari (senza
curarsi del rapido aumento del costo della vita); (b) la svalutazione
del
dinaro; (c) ingenti tagli alla spesa pubblica; e (d) l'eliminazione
delle
compagnie di proprieta' statale e di quelle "autogestite."

Principale obiettivo era la privatizzazione accelerata delle aziende. Al
suo
ritorno a Belgrado Markovic dispose una legge che prevedeva la rapida
messa
in liquidazione fallimentare forzata di tutte le aziende considerate
"insolventi" e la loro consegna nelle mani delle banche straniere
creditrici. Il preavviso dato fu brevissimo (30 giorni): chi non avesse
pagato tutti i debiti entro tale termine sarebbe stato liquidato.
Inoltre,
le banche a proprieta' sociale avrebbero dovuto essere rimpiazzate con
"istituzioni indipendenti a scopo di lucro." Si trattava di un pacchetto
spaventoso di misure: neanche nei paesi piu' convinti sostenitori
dell'economia di mercato si sarebbe mai osato fare tanto e cosi'
precipitosamente. Le conseguenze furono drammatiche: i prezzi presero a
salire e il potere di acquisto dei cittadini jugoslavi a collassare
(meno
40% nella prima meta' del 1990); in un anno, piu' di mille aziende fece
bancarotta, e meta' delle banche del paese dovette chiudere nel giro di
due
anni. Il Prodotto Interno Lordo calo' del 7,5% nel 1990; nell'anno
successivo
esso scese ulteriormente del 15%, mentre la produzione industriale calo'
del
21%. Alcune aziende "autogestite" poterono sopravvivere soltanto
interrompendo l'erogazione dei salari: un anno dopo il viaggio di Ante
Markovic a Washington, 600.000 lavoratori avevano perso il lavoro e un
ulteriore mezzo milione, pur lavorando, non percepiva piu' lo stipendio!

Oltre un milione di famiglie aveva perso il reddito, ma, secondo la
Banca
Mondiale altre 2400 industrie avrebbero dovuto essere chiuse (con
ulteriori
"esuberi" nella cifra di 1,3 milioni). I tagli alla spesa governativa
interruppero il flusso finanziario dal governo centrale alle
repubbliche:
questo e' stato il colpo decisivo all'unita' della Federazione, che ha
assicurato il successo delle formazioni politiche secessioniste e
nazionaliste.

La "1991 Foreign Operations Law"

Probabilmente, per i creditori le drastiche misure messe in atto dal
governo
di Ante Markovic non bastavano: in effetti il 5 novembre 1990 il
Congresso
statunitense approvo' la legge 101-513, che prevedeva il taglio entro
sei
mesi di tutti gli aiuti e prestiti alla Jugoslavia. La legge prevedeva
l'obbligo di tenere elezioni separate in ciascuna delle sei repubbliche
costitutive, e sia le procedure di voto che i risultati delle elezioni
avrebbero dovuto ottenere l'approvazione del Dipartimento di Stato: solo
dopo questi adempimenti il sostegno economico avrebbe potuto essere
reintrodotto, ma non piu' nei confronti del governo centrale, bensi'
solo
delle singole repubbliche, e solo se governate da forze approvate come
"democratiche." Alla faccia dell'autodeterminazione dei popoli, tanto
conclamata in seguito dai seguaci dello smantellamento della Jugoslavia!

Secondo una specifica disposizione della legge, tutto il personale
statunitense insediato nelle istituzioni internazionali (Banca Mondiale
e
Fondo Monetario Internazionale) avrebbe dovuto applicarla e farla
osservare.
In questo modo anche le organizzazioni internazionali venivano
sottomesse
alla legge statunitense e ne veniva seriamente minata ogni parvenza di
indipendenza. Facciamo notare che quando la legge fu promulgata le
elezioni
erano gia' avvenute nelle diverse repubbliche della Jugoslavia; tuttavia
molti analisti la ritengono rappresentativa del punto di vista e degli
obiettivi perseguiti dai creditori. Le misure non avevano una
giustificazione apparente, tanto piu' che all'epoca non vi era nessuna
guerra
civile o guerriglia in corso, ne' gli Stati Uniti erano coinvolti in
liti con
la Jugoslavia. Questa non aveva neanche un posto di rilievo nelle
"news"!

Grazie alla legge 101-513, il governo jugoslavo non pote' piu' pagare
gli
interessi sul debito estero ne' acquistare le materie prime occorrenti
per
l'industria. Il potere di acquisto era in caduta libera, i programmi
sociali
collassavano, la disoccupazione esplodeva e il settore industriale
subiva
una brutale distruzione. Ne' tutto cio' serviva a ripagare il debito:
nel 1991
esso ammontava a 31 miliardi di dollari, dieci in piu' del 1988. Un
quarto
delle esportazioni veniva incamerato direttamente dai creditori.

Un embargo pluriennale

Il 25 giugno 1991 la secessione unilaterale di due repubbliche,
insofferenti
per il fatto che il governo federale potesse continuare a stampare
moneta,
sanci' lo sfascio della Jugoslavia. Ma lo scontro si era aperto gia' sei
mesi
prima con la decisione slovena di non versare piu' allo stato centrale
le
proprie entrate fiscali. Dopo la Slovenia e la Croazia, tocco' alla
Macedonia, che proclamo' la propria secessione il 15 settembre. Il turno
dell'indipendenza della Bosnia-Erzegovina arrivo' invece il primo marzo
dell'anno successivo. Alle secessioni seguirono le guerre per la
spartizione
del territorio: dopo pochi giorni gli scontri dalla Slovenia si
spostarono
in Croazia, e successivamente in Bosnia-Erzegovina. Il debito estero fu
accuratamente suddiviso fra le repubbliche, ora strangolate direttamente
dai
creditori senza l'intermediario della Federazione. Due delle repubbliche
staccatesi dalla Jugoslavia, la Croazia e la Macedonia, seguirono
attentamente le direttive del Fondo Monetario internazionale, ed
ottennero
in cambio "pacchetti" di prestiti in cambio del consolidamento dei
programmi
di bancarotta forzata iniziati da Ante Markovic.

Il periodo della guerra in Bosnia-Erzegovina, iniziata nell'aprile del
1992,
fu caratterizzato da un crescendo di sanzioni imposte nei confronti di
quella parte della Federazione che aveva scelto di conservare
l'appellativo
di Jugoslavia. Essa e' costituita dalle repubbliche di Serbia e
Montenegro, e
comprende anche le due province autonome di Kosovo e Vojvodina. La
guerra in
corso forniva il pretesto per determinate decisioni davanti alle
opinioni
pubbliche dei paesi ricchi: esse potevano essere giustificate nel nome
della
presunta "cattiveria" dei Serbi, mentre fino al 1991 l'unico argomento
era
stato quello delle pretese dei creditori, poco spendibile presso le
opinioni
pubbliche. E' significativo notare che rispetto al territorio della
ex-Jugoslavia e' stata solo la nuova federazione fra Serbia e Montenegro
ad
essere sottomessa a drastiche misure punitive, insieme per un breve
periodo
anche alla parte serba della Bosnia-Erzegovina.

Le prime sanzioni furono stabilite dai ministri della CEE, riuniti a
Roma
l'8 novembre del 1991, a soli quattro mesi e mezzo dallo sfascio della
Federazione. Per avere una misura delle sanzioni, si pensi che il
commercio
con la Comunita' aveva rappresentato fino ad allora i due terzi degli
scambi
della Jugoslavia. Appena un mese dopo averle promulgate, l'Unione
Europea
ritenne di dover precisare che le sanzioni, proclamate genericamente
"contro
la Jugoslavia," dovevano intendersi applicabili nei confronti soltanto
delle
"repubbliche cattive", cioe' la Serbia e il Montenegro. Una simile
posizione
e' incredibile se si pensa che l'indipendenza di Slovenia, Croazia e
Macedonia non era stata ancora riconosciuta (ma lo sarebbe stata dopo
poche
settimane), mentre quella della Bosnia-Erzegovina non era neppure stata
proclamata. Il tentativo di dividere le popolazioni prosegui' quando il
10
gennaio successivo le sanzioni contro il Montenegro vennero levate, per
cui
esse rimasero soltanto nei confronti della Serbia.

Sulla scia dell'emozione suscitata dalla "strage del pane" avvenuta tre
giorni prima ed attribuita erroneamente ai Serbi dalla grande stampa, il
30
maggio 1992 arrivo' dal Consiglio di Sicurezza delle Nazioni Unite la
risoluzione numero 757. Essa prevedeva un embargo commerciale (in
particolare delle importazioni di petrolio), il congelamento dei beni
jugoslavi all'estero, l'interdizione dei voli civili, e la sospensione
degli
scambi scientifici e culturali e della partecipazione ad eventi sportivi
internazionali. I risultati dell'embargo non si fecero attendere:
l'approvvigionamento in prodotti farmaceutici calo' spaventosamente fin
da
subito; l'industria metallurgica, fortemente dipendente dalla Slovenia e
dalla Croazia, raggiunse una crisi profonda; mentre la mancanza di
carburante fermo' il paese. L'approvazione di queste sanzioni avvenne
grazie
all'inversione di rotta della politica statunitense: un anno prima, in
effetti, il segretario di stato Baker in visita a Belgrado aveva
dichiarato
che gli USA non avrebbero riconosciuto nessuna secessione: Milosevic,
apparentemente in buona luce al Dipartimento di Stato fino a poche
settimane
prima, era diventato un "nuovo Hitler."

Il 22 settembre dello stesso anno la Jugoslavia fu addirittura espulsa
dall'Assemblea Generale dell'ONU. Un provvedimento che non e' mai stato
riservato a nessun altro stato, e che e' stato poi coronato con
l'espulsione
il 15 dicembre dal Fondo Monetario Internazionale e all'inizio dell'anno
successivo dall'Organizzazione Mondiale della Sanita'. Queste misure
assumono
il sapore di un'incondizionata presa di campo da parte delle istituzioni
internazionali dopo l'ammissione avvenuta in maggio della Croazia, della
Slovenia e della Bosnia-Erzegovina. Simultaneamente all'espulsione
dall'ONU,
e' stato messo in atto un embargo navale totale sul Danubio e
sull'Adriatico,
e gli aerei statunitensi si sono incaricati di far rispettare la "no-fly
zone." Il 6 maggio dell'anno successivo le sanzioni furono rafforzate, e
il
Consiglio di Sicurezza (grazie all'astensione di Russia e Cina) decreto'
l'embargo totale contro la Serbia. Questa nuova sanzione avveniva per
punire
la Repubblica dei Serbi di Bosnia per non aver firmato il piano di pace
Vance-Owen, e cio' malgrado il fatto che la stessa Belgrado avesse rotto
con
Pale ed avesse decretato nei suoi confronti un blocco degli aiuti:
paradossalmente, fu solo a settembre del 1994 che le sanzioni furono
estese
ai serbo-bosniaci.

Come si vede, si tratta di un insieme impressionante di misure tese ad
isolare e colpevolizzare un intero popolo ed a farne collassare le
risorse
economiche. Da questo punto di vista, esse si sono dimostrate del tutto
efficaci. Il New York Times del 26 giugno 1992 scriveva che il dinaro si
era
svalutato di un fattore 200 rispetto al dollaro, che vi era stata una
grossa
carenza di beni ed un'impennata dei prezzi, e che l'inflazione galoppava
intorno al 5-10% al giorno. Dopo solo 3 mesi dall'inizio dell'embargo la
maggior parte delle fabbriche aveva chiuso per mancanza di materie prime
e
carburante, e centinaia di migliaia di lavoratori erano stati rimandati
a
casa. A settembre 1993, per i due milioni di abitanti di Belgrado furono
introdotte le tessere per il razionamento alimentare, e poco dopo le
tariffe
elettriche furono decuplicate. Il 12 aprile 1994 l'Economist scriveva
che il
60% dei lavoratori era disoccupato, che l'industria funzionava al 20-30%
delle sue capacita', e che oramai il 40% dell'economia jugoslava era
gestita
dal settore "sommerso." Per fare un esempio concreto, dal 1990 al 1995
la
produzione annua delle automobili Yugo e' calata da 200.000 a 3.500.
Inoltre
il sistema sanitario, un tempo considerato uno dei migliori, si
ritrovava
decimato, con tutto cio' che questo comportava per la popolazione
civile.

L'embargo duro' fino a dicembre 1995, e fu levato con la conclusione
degli
accordi di Dayton, ma le sue conseguenze si protrassero nel tempo:
l'economia del paese era oramai distrutta. Un anno dopo, alla fine del
1996,
la Croce Rossa dichiarava che il 30% della popolazione era caduta nello
stato di poverta'. Dal canto loro, nel 1998 gli USA e l'UE hanno imposto
alla
Jugoslavia una moratoria sui crediti e gli investimenti, tutt'ora in
vigore.

Malgrado la sospensione dell'embargo, la Jugoslavia non venne riammessa
all'Assemblea Generale, mentre il Fondo Monetario Internazionale
stabili'
che, per essere reintegrata, la Jugoslavia avrebbe dovuto ripagare
interamente il suo debito precedente alle sanzioni, ed adottare un piano
di
riforme economiche, previa l'approvazione del Fondo stesso. Inoltre, i
beni
jugoslavi all'estero restarono congelati per ordine di un decreto
presidenziale statunitense, e la Jugoslavia resto' sotto il ricatto di
una
pesante minaccia: "le sanzioni potranno riprendere presto." Queste
minacce
furono reiterate piu' volte: a febbraio 1996, e poi a giugno e a
dicembre
dello stesso anno; esse vennero finalmente attuate con il precipitare
della
crisi del Kosovo nel 1999.

(1. continua)

---

Bollettino di controinformazione del
Coordinamento Nazionale "La Jugoslavia Vivra'"

I documenti distribuiti non rispecchiano necessariamente le
opinioni delle realta' che compongono il Coordinamento, ma
vengono fatti circolare per il loro contenuto informativo al
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