Jugoinfo

CONCETTO DI DEMOCRAZIA A GEOMETRIA VARIABILE


"Se Milosevic perde, le elezioni sono valide e toglieremo le sanzioni.
Se Milosevic vince, le elezioni sono truccate e li annienteremo"

Questa la posizione delle leadership e delle istituzioni euro-atlantiche
e dei loro alleati sul campo (Djukanovic e l'opposizione di destra). Nel
frattempo, sulla nostra stampa vengono fatti circolare sondaggi falsi
sul "grande vantaggio" del candidato dell'opposizione, e le truppe si
ammassano nell'Adriatico meridionale per prepararsi ad invadere il
Montenegro. Questo succedera' in entrambi i casi: infatti, se Milosevic
perde la NATO entrera' in Jugoslavia sul tappeto rosso srotolato dai
vincitori, se Milosevic vince si dovra' "difendere il Montenegro".


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* Prese di posizione contro le indebite ingerenze UE/NATO nella politica
interna jugoslava (Fondazione Pasti, Partito Comunista Greco)

* Elections en Yougoslavie. Kostunica : pour qui roule l'homme «neuf» ?
(Michel Collon)

* Great Navigator's Programme of Europe's Conquest (di Marek
Glogoczowski)


*** altre segnalazioni:

> http://emperors-clothes.com/analysis/kostunic.htm
Kostunica & the Yugoslav Election (Jared Israel)

> http://www.antiwar.com/orig/makara1.html
Reply to Justin Raimondo on Yugo Elections (Petar Makara)


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TRIBUNALE ITALIANO
CONTRO I CRIMINI DELLA NATO
e-mail: tribunaleclark@...
fax. 068174010
tel : 0338-7963539

La sez. italiana del Tribunale Ramsey Clarkesprime la piu'ferma protesta
contro la posizione assunta dall'Uione Europea
in relazione alle prossime elezioni in Yugoslavia.
La proposta di togliere le sanzioni in caso di vittoria dell'opposizione
e' inaccettabile, illeggittima e ricattatoria ed ha
l'obiettivo dichiarato di esercitare una forte ingerenza e pressione
sullo svolgimento regolare dei comizi elettorali.
Allo stesso tempo l'amministrazione provvisoria presente nel Kosovo sta
direttamente operando per ostacolare la
pluralita' dell'espressione popolare impedendo l'uso degli edifici
pubblici per la costituzione dei Seggi, e impedendo
l'ingresso nel territorio della provincia del Kossovo( a tutt'oggi parte
della Federazione Yugoslava) sia dei candidati sia
dei profughi di ogni etnia interessati al rientro nelle proprie
residenze per l'adempimento del diritto di voto.

La Sez. italiana del Tribunale Clark ribadendo l'obbligo da parte della
comunita' internazionale al rispetto
dell'indipendenza e della autonomia dei paesi sovrani, ha inviato nella
Federazione Yugoslava propri osservatori per
verificare il normale svolgimento delle elezioni.

Per la sez. Italiana
Stefano de Angelis

-

Comunicato dell'ufficio stampa del C.C del Partito Comunista di Grecia
(K.K.E)

- IMPERIALISTI, GIU' LE MANI DALLA YUGOSLAVIA !-

"L'appello dell'Unione Europea al popolo serbo, con il quale si invitano
gli
elettori della R.F. Yugoslava a rovesciare alle elezioni, il governo
Milosevic, costituisce l'ennesima cruda provocazione, l'ennesimo
intervento
e un grottesco ricatto nei confronti del popolo Yugoslavo ma anche nei
confronti degli altri popoli.
Dimostra ancora una volta che gli imperialisti non esitano a stracciare
perfino i più elementari principi democratici, dei quali sono ipocriti
"sostenitori".
Il governo del PASOK, il cui ministro degli esteri Georgios Papandreou
confirmò il testo ignobile, assume responsabilità aggiuntive, si
compromette
molteplicitamente e deve rendere conto.
Alla guerra non ci ha portato la Yugoslavia, come sostiene l'Unione
Europea,
ma la spietata politica imperialista degli U.S.A-N.A.T.O-U.E mirante a
nuovi
profitti economici, a nuove sfere d' influenza e al soffocamento di ogni
voce di resistenza contro il nuovo ordine imperialista.
Tutti i partiti politici greci devono assumere posizione contro le
minacce
ed i ricatti imperialisti.
Il P.C di Grecia invita tutto il popolo alla resistenza e alla vigilanza
popolare.
L'unico responsabile di decidere per il suo futuro, è il popolo della
R.F.Yugoslava! "

Pubblicato su" RIZOSPASTIS", organo del C.C del KKE, il 19/9/2000

Traduzione: Giorgio Apostolou (ApoGL@...)

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> Elections en Yougoslavie
> Kostunica : pour qui roule l'homme «neuf» ?
>
> Certes, une élection n'est jamais la fin du monde (ni son commencement),
et
> la résistance des peuples sera toujours le facteur décisif. Néanmoins, le
> duel Milosevic-Kostunica constitue un moment crucial pour la paix et pour
la
> résistance à l'impérialisme US.
>
> Michel Collon
>
> Si Astérix vivait aujourd'hui, il serait Yougoslave. Malgré 78 jours de
> bombardements sauvages, malgré l'actuelle occupation - nettoyage ethnique
du
> Kosovo, malgré un embargo qui rend la vie quotidienne extrêmement dure,
> malgré des millions de dollars versés aux partis et médias d'opposition,
la
> Yougoslavie reste toujours debout. Continuant de dire fièrement non à
l'Otan
> et aux appétits néo-coloniaux des multinationales.
> Gênant pour les Etats-Unis à un moment où ils ne parviennent toujours pas
à
> briser l'Irak, se lancent dans une nouvelle guerre «à la vietnamienne» en
> Colombie, mais surtout préparent un très coûteux et dangereux programme
> anti-missiles. Dangereux car il menaçe la Russie, mais plus encore la
Chine,
> comme le montre l'expert français de La Gorce dans un excellent article du
> Monde Diplomatique de ce mois.
> Militarisation de l'espace, relance de la course mondiale aux armements,
> menaces lancées par l'Otan d'employer l'arme nucléaire même contre des
pays
> non nucléaires. Dans ce monde de plus en plus militarisé, la résistance de
la
> petite Yougoslavie fait tâche. Et peut-être tâche d'huile car de plus en
plus
> de pays se rendent compte qu'il n'y a pas d'autre issue que de résister à
> l'empire américain et occidental.
> Aussi, avant de partir, Clinton et Albright redoublent la pression.
Combinant
> bâton et carotte. D'une part, provocations au Kosovo et au Montenegro,
> manouvres militaires de l'Otan en Roumanie en juillet et bientôt avec
l'armée
> croate au large du Montenegro, attentats et infiltration de terroristes en
> Serbie, training de dix jours desresponsables du mouvement étudiant Otpor
par
> la CIA à Sofia . D'autre part, promesses de mettre fin aux souffrances des
> Yougoslaves s'ils votent «bien», c'est-à-dire s'ils se soumettent.
>
> Pourquoi Kostunica est-il devenu l'homme-miracle?
>
> Ajourd'hui, les projecteurs se braquent sur l'homme «neuf»: Vojislav
> Kostunica. D'où trois questions : 1. Pourquoi est-il devenu le candidat de
> l'opposition? 2. Son programme est-il réellement «indépendant» de
l'Occident?
> 3. Quelle motivation va inspirer les électeurs?
> Pourquoi les ténors habituels de l'opposition n'ont-ils pas osé se lancer
> dans l'élection présidentielle ? Parce qu'ils étaient assurés de perdre
face
> à Milosevic. Aussi bien Djindjic que Draskovic, quand ils ont détenu le
> pouvoir dans la ville de Belgrade, ont fait preuve d'incompétence et de
> corruption. Mais surtout, tous deux se sont totalement compromis durant
> l'agression de l'Otan. Djindjic a fui lâchement en Allemagne. Draskovic a
> publiquement baisé la main de l'infâme ministre US Madeleine Albright. En
> fait, tous ces partis d'opposition sont notoirement financés par le
> milliardaire américain George Soros, lié à la CIA. Pour un peuple
massivement
> attaché à la défense de son indépendance, cela ne pardonne pas.
> Pour l'Ouest, il fallait donc un homme «nouveau», et qui ne soit pas
> ouvertement une marionnette. Kostunica n'a encore occupé aucun poste, a
pris
> soin de ne pas s'afficher en Occident et pour l'instant il critique même
> régulièrement les USA, notamment sur le Kosovo.
> Homme «neuf»? Le 5 septembre, à Sabac, il déclarait devant quatre mille
> personnes dans le plus pur style politicien :«Nous ne promettons pas
> l'impossible, mais chercherons à faire revivre la splendeur de la Serbie
> comme au siècle passé.» Allons donc! En outre, il s'oppose au caractère
> «multiculturel» de la Serbie voulant la redéfinir comme «le territoire des
> Serbes». Dangereux nationalisme car un Serbe sur trois n'est. pas serbe.
Même
> si nos médias ne le disent jamais, la Serbie est en fait le seul pays issu
de
> l'ex-Yougoslavie réellement multiethnique et respectant
constitutionnellement
> les droits de ses minorités.
>
> Indépendance ou tactique électorale ?
>
> Deuxième question : Quel est son programme ?
> Comme tous les hommes «neufs», Kostunica évite d'avancer des propositions
> économiques et sociales claires, mais se réclame du groupe des économistes
> yougoslaves dits «G17». Très droitiers, ceux-ci réclament la privatisation
et
> l'alignement sur le capitalisme occidental. Kostunica déclare aussi
vouloir
> «redéfinir la Serbie conformément aux principes appliqués dans le monde
> d'aujourd'hui et trouver sa place réaliste dans les relations mondiales»
> Mais quels sont ces «principes appliqués dans le monde d'aujourd'hui» ?
Ceux
> des multinationales bloquant par exemple la production d'un médicament qui
> sauverait des dizaines de milliers de vies en Afrique parce ça ne leur
> rapporterait pas ? Ceux de la Banque Mondiale et du FMI qui étranglent des
> peuples entiers par leurs mesures favorisant les puissants ? «Réalisme» ou
> soumission?
> Actuellement, Kostunica critique régulièrement la politique suivie par
> Kouchner ou le Tribunal antiserbe de La Haye manipulé par les Etats-Unis.
> Mais soutenu par une coalition de partis payés par Washington, comment
> Kostunica pourrait-il se montrer indépendant s'il était élu ?
> D'ailleurs, le 21 août, quelques jours après l'annonce de sa
candidature,
> il rencontre à Belgrade des diplomates américains et britanniques «à
propos
> des élections» Et le 24, il salue «la récente déclaration de Madeleine
> Albright comme un changement positif dans l'attitude US» . Enfin, le 26,
le
> politicien pro-US Zoran Djindjic annonce «tout qui a de l'influence en
> Occident soutient aujourd'hui Kostunica.» Le baiser de la mort ? Voilà
> Kostunica plutôt démasqué. D'ailleurs, le 4 septembre, le New York Times
> explique qu'il prend ses distances à l'égard des USA seulement «pour des
> raisons tactiques». Récemment, le gouvernement américain a convoqué à
> Washington une réunion de représentants de l'opposition serbe, via le très
> officiel American Peace Institute, entièrement contrôlé. Comme tous les
> autres partis serbes d'opposition, celui de Kostunica y a envoyé un
> représentant.
>
> Que valent les promesses des Etats-Unis ?
>
> Il reste qu'un certain nombre de Yougoslaves, lassés des souffrances
> infligées par dix années d'embargo et d'agressions, et déçus par la
> croissance des inégalités sous le régime actuel, recherchent un homme
> providentiel qui puisse les débarrasser des USA et de l'Otan, mais sans se
> mettre à genoux. L'homme «neuf» et inconnu séduit certains et Milosevic a

> lancer une grande campagne de propagande pour le contrer.
> En fait, la combinaison «menaces agressives + promesses alléchantes» n'a
rien
> de nouveau. En 1990, pour renverser le gouvernement de gauche du
Nicaragua,
> les Etats-Unis du président Bush combinèrent de sanglantes attaques des
> terroristes contras avec un financement massif de l'opposition pro-US,
> généreuse en promesses. Mais aujourd'hui le peuple nicaraguayen vit de
plus
> en plus mal. Et lors du fameux ouragan Mitch, Clinton l'a froidement
laissé
> tomber, envoyant avec un grand retard une poignée d'hélicoptères.
Dérisoires
> comparés aux milliards de dollars dépensés pour la guerre contre la
> Yougoslavie.
> La question décisive reste: que valent les promesses des Etats-Unis et de
> leurs alliés ? Alléchés par les promesses de prospérité faites en 1989,
des
> pays comme la Russie, la Bulgarie ou l'Albanie se sont mis à genoux devant
le
> capitalisme occidental. Leurs peuples vivent-ils mieux aujourd'hui ? Les
> faits ont répondu. Seule la résistance paie.
>
> Michel Collon

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Great Navigator's Programme of Europe's Conquest

Dear Friends,
1) Today morning (Sept. 19) I heard at Bulgarian radio that NATO plans
big
maneuvers in Southern Bulgaria on Sept. 24. This is the date of Federal
Elections in nearby Yugoslavia. Few days ago the Yugoslav Minister of
Information announced that also CIA prepared specific " maneuvers" for
this
occasion: the (NATO sponsored) Serbian "opposition" shall cry, early in
the
evening of Sept. 24, its victory in elections, and subsequently accuse
Yugoslav Government of a fraud of elections. Following it, several
hundreds
of Albanian (KLA issued?) soldiers, dressed in Yugoslav Army uniforms,
shall enter Serbia from the Southern Kosovo, while about 1500 Bosnians
(Moslems?), dissimulated as motorised Serbian policemen, shall enter
from
Republika Srpska, and start to arrest local Yugoslav officials. We will
see
very soon whether these NATO/CIA "peace plans" will properly work. The
fact
is that Yugoslav Army has gathered heavily armed units in Southern
Serbia,
probably in order to prevent the construction of a "bridge" between the
US-controlled Southern Kosovo and the US-controlled Bulgaria.
2) Independent (i.e. NATO-sponsored) pre-election pools obstinately
inform
us about heavy advantage, of the "united opposition" candidate for the
presidency, Voislav Kostunica over Milosevic. In my opinion this is also
an
element of EU/CIA plot. A week ago I was in Serbia, and I've observed
the
intensity of election's campaign there: in the province of Szumadia,
Kostunica is publicized at equal rate with Milosevic and Radical Party
candidate Nikolic, at Belgrade the advertizing Milosevic, "Slobo-da
(yes)"
posters and billboards, are overwhelming. (The anti-Milosevic, OTPOR
Movement, of "Students in Market Theology" - which was so visible at
walls
of Belgrade in the spring time - at present is not noticeable.)
"Milosevic
occupies our media space" told me my Serbian friend, a psychologist from
Belgrade. (And, as teaches us our Great Navigator, George Soros in his
"Underwriting Democracy" handbook from 1993, the common man used to
think
what the easily accessible media tell him.)
3) The fact is that meetings with Milosevic (as the one at the opening
of a
new hydroelectric plant at Djerdap) are attended by up to hundred
thousand
applauding him people. Meetings with Kostunica are attended by tenths
times
less numerous audience, which audience sometimes - as it happen in
Kosovska
Mitrovica - greets him with rotten tomatoes and stones. (Yesterday
Kostunica has become the official candidate of the European Union for
the
presidency of Yugoslavia. To a full happiness Kostunica needs a TV film,
similar to the one shown recently in Peru, demonstrating how
covered/overt
EU agents pay bribes to supporting him Serbian opposition leaders. Of
course the Western public will be enchanted with pictures of such
pecuniary
generosity of its representatives.)
4) What is at stake during these "last (?) Free European elections" was
told by Serbian PM Milan Milutinovic, during reopening of Pancevo
Refinery
destroyed by last year's NATO bombings: "Our goal is to defend Serbia
from
those who declare themselves in favour of changes but work on
surrendering
and selling off Serbia". (In fact, such "total national wholesale" is
realized at present in Poland, Hungary, Bulgaria, and other NATO
occupied
countries.)
5) From Russia (and USA) has leaked to Polish media several interesting
details of recent "Kursk" submarine accident. There was not one, but two
American subs in the vicinity of "Kursk" during its sinking (which
happened
practically at internal waters of Russia). Moreover, Russians claim that
the sunken "Kursk" was localized by "Peter the Grand" warship thanks to
"foreign" submarine rescue buoys, which even were photographed, but soon
disappeared, probably due to a self-destruction. And the most important:
American Government officials refused Russians to see these two,
suspected
of collision, submarines (especially the one named "Memphis"). This of
course gives more credit to the version of accident given by Russian
generals. In this affair one thing is very significant, and it is
closely
related with our "Great Navigator's" programs of conquest realized at
Balkans: it is this tremendous anti-Russian Army and Navy propaganda
which
flooded the mass media both in Moscow and in New York. If we take into
consideration that these "free media" are basically in hands of the
same,
"ethnically clean" financial oligarchy, we will be able to grasp the
very
root of the present crisis. Both the "underground" (at Yugoslavia) and
underwater (at Barent's Sea) war is conducted by the same Euro-Atlantic
Mafia (presided by our "Great Navigator") striving for the planetary
domination.
At least we know whom we have to fight against. At Belgrade, those days
begun the official trial of leaders of the Western Alliance, accused of
being responsible of death of hundreds of innocent civilians during NATO
terrorist bombings. It is not Milosevic, but those totally corrupt men
(and
women) which are our true enemies. I send you in the attachment a text
(unfortunately in French) demonstrating historical roots of such vicious
development of our Western civilization. Also a http://www.pcn-ncp.com/
proposal of a revolt against ever more odious power plays of our
"invisible
navigators", systematically steering us towards ever more cretinized
future.


--------- COORDINAMENTO ROMANO PER LA JUGOSLAVIA -----------
RIMSKI SAVEZ ZA JUGOSLAVIJU
e-mail: crj@... - URL: http://marx2001.org/crj
http://www.egroups.com/group/crj-mailinglist/
------------------------------------------------------------

NOTA DEL CRJ: abbiamo tradotto e riportiamo integralmente
la seguente intervista a Mihailo Markovic, ex dissidente
jugoslavo di area neomarxista e francofortese, oggi
gettato nel dimenticatoio anche dagli ex-neomarxisti
ed ex-francofortesi nostrani.
Pur differenziandoci in alcuni punti dalle opinioni espresse
dall'intervistato - e anche dall'intervistatore - riteniamo
di dover riportare il testo senza ulteriori commenti
per l'eccezionale interesse degli argomenti trattati.


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Intervista a Mihailo Markovic
LA CAPITOLAZIONE DI TITO

di J. Elsaesser, da "Konkret" 5/2000

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CENNI BIOGRAFICI

Mihailo Markovic, classe 1923, ha insegnato Filosofia
all'Universita' di Belgrado dal 1956. Negli anni Sessanta
organizzava ogni estate, insieme a Predrag Vranicki,
Svetozar Stojanovic ed altri, una conferenza sull'isola
di Korcula, nell'Adriatico meridionale. Tra i partecipanti
ricordiamo: Ernst Bloch, Herbert Marcuse, Erich Fromm,
Ernest Mandel, Agnes Heller e Juergen Habermas. Nel 1968
per le edizioni Suhrkamp [in Germania] fu pubblicato il
suo libro "Dialettica della prassi". "Come insegnante
critico di marxismo, nel 1968 divento' il beniamino dei
giovani e pertanto fu scacciato dall'Universita'",
ricorda il suo amico di gioventu' (ed oggi critico)
Milo Dor. La rivista "Praxis", alla cui redazione
apparteneva Markovic, pubblico' i contributi di Korcula
fino alla sua chiusura per decreto, nel 1974. Negli
anni Settanta Markovic fu professore ospite in molte
Universita' straniere. Nel 1985/86 fu uno degli estensori
del "Memorandum" antititoista dell'Accademia Serba delle
Scienze, e dal 1991 al 1995 vicepresidente del Partito
Socialista della Serbia (SPS).

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Il fatto che la Jugoslavia, sotto la guida tedesca,
potesse essere spezzettata non e' stata colpa di
Milosevic bensi' colpa di Tito. Almeno questa e'
l'opinione di Mihailo Markovic, che e' stato
eminente filosofo della autogestione operaia.


K: Nonostante la guerra della NATO la Serbia ed i
serbi restano in fondo alla scala della simpatia tra
molti esponenti della sinistra in Occidente - ma
proprio in fondo, da qualche parte tra la Corea del
Nord e l'Indonesia... Il "nazionalismo grande-serbo",
cosi' si dice, avrebbe causato la fine del socialismo
e della multiculturalita' della Jugoslavia. Il passo
decisivo sarebbe stata l'abolizione della Costituzione
del 1974, ovvero della autonomia per il Kosovo ivi
garantita.

M: L'idealizzazione della Costituzione del 1974 e'
grottesca. Come puo' una persona avanzata essere
cosi' ingenua? In realta' gia' in quel periodo con
questa Costituzione Tito ha capitolato dinanzi
alle tendenze secessionistiche delle Repubbliche che
formavano la Jugoslavia, e queste si sono realizzate
alla fine degli anni Ottanta. Alla fine degli anni
Sessanta le correnti separatiste diventavano sempre
piu' forti e culminavano infine, nel 1971, con il
movimento di massa della "primavera croata". Tito
reagi' troppo tardi scacciando i piu' grandi nazionalisti
croati ma lasciando molti altri al loro posto.
Con la Costituzione del 1974 fu istituzionalizzato
questo compromesso. Nessun paese del mondo avrebbe potuto
sopravvivere con una Costituzione simile.

K: Perche'?

M: Lo Stato nel suo insieme fu liquidato per mezzo della
Costituzione. Era scritto che ogni Repubblica introducesse
una sua propria Costituzione e, se questa fosse stata
in contraddizione con gli articoli della Costituzione
federale, allora la precedenza l'avrebbe avuta la
Costituzione della Repubblica federata. Ma soprattutto:
negli organismi dello Stato federale erano rappresentate
sei Repubbliche e, dal 1974 in poi, con il Kosovo e
la Vojvodina, anche due provincie autonome; ognuno
di questi otto soggetti legislativi aveva il diritto
di veto e poteva silurare le decisioni definitive.
Cosi', alla fine degli anni Settanta, quando si
approfondiranno i problemi economici, non si potranno
introdurre le necessarie contromisure. Questo sfascio
non e' stato visibile fino alla morte di Tito perche'
lui, con la sua autorita', poteva sempre richiamare
all'ordine ogni volta le forze centrifughe. Ma dopo la
sua morte esse si affermarono: divenne impossibile
reagire.

K: Non sono stati i problemi economici da lei citati
le cause principali della disintegrazione?

M: Esiste un interscambio. Tito alla fine ha accettato
ogni concessione che poteva fare. Il debito estero alla
fine degli Ottanta ammontava a 22 miliardi di dollari,
solo gli interessi erano tra i due ed i tre miliardi
all'anno. Soprattutto in seguito alla crescita generalizzata
dei tassi d'interesse alla fine degli anni Settanta,
avremmo dovuto prendere misure di contenimento della
spesa per ripagare i debiti. Tuttavia queste misure
non sono state prese poiche' la Presidenza collegiale
era sempre bloccata dall'uno oppure dall'altro veto.
Eppure se si fosse giunti ad un compromesso nella
Presidenza o in Parlamento, i rappresentanti delle varie
Repubbliche avrebbero dovuto farlo accettare in casa
propria, a Zagabria, Lubiana e nelle altre capitali.
Questo non ha mai funzionato.

K: Lei e' stato uno dei principali rappresentanti
della autogestione operaia. Negli anni Ottanta, almeno
cosi' sostiene la pubblicista croata Dunja Melcic,
lei si sarebbe convertito in ideologo dell'idea
grande-serba. Per quale motivo viene sostenuta questa
tesi?

M: Perche' ho criticato la Costituzione del 1974. Ma
l'ho fatto tra le altre cose perche' essa ha distrutto
l'autogestione operaia. Nella Costituzione del 1963
si era stabilito che tanto il Parlamento federale quanto
quelli delle Repubbliche creassero come seconda Camera
un Consiglio delle Forze Produttive, che avrebbe dovuto
rappresentare gli interessi delle imprese autogestite.
Questo elemento si sarebbe dovuto rafforzare, perche'
a cosa serve l'autogestione operaia se si limita
solo alla propria impresa, mentre intanto le
decisioni di macroeconomia vengono prese senza che la
forza lavoro abbia effettivamente voce in capitolo?
Ma la Costituzione del 1974 andava nella direzione
opposta: come unica Camera del Parlamento fu istituito
il "Consiglio delle Repubbliche e delle Regioni". In
questo modo il diritto di veto delle singole Repubbliche
aveva effetto anche sull'attivita' legislativa e la
paralizzava. Da allora non ci fu piu' una Camera per
i rappresentanti della classe operaia.
L'autogestione operaia e' un modello avanzato, che
supera di gran lunga la democrazia borghese, e si sarebbe
dovuto rafforzare attraverso una ulteriore
de-burocratizzazione. Ed invece di cio', con la Costituzione
del 1974 si fece strada il decentramento: la voce dei
Consigli d'impresa nello Stato fu messa da parte, gli
organi della Federazione furono indeboliti per favorire
le burocrazie delle Repubbliche. Questo ha moltiplicato
il burocratismo ed ha rafforzato le tendenze
centrifughe. Ma la nuova Costituzione non ha distrutto
solo le premesse della autogestione operaia, bensi'
fu anche un passo indietro rispetto alle concezioni
di "costituzione" e "democrazia" proprie del mondo
borghese: in tutti gli Stati dell'Occidente il potere
legislativo e' costituito dai rappresentanti civili
democraticamente eletti, ed a fondamento di questo c'e'
un diritto di voto generalizzato e su basi paritarie.
In Jugoslavia nel 1974 la prima Camera del Parlamento
costituita in base al diritto di voto paritario e
diretto - corrisponde in pratica al Bundestag - fu
paralizzata dal diritto di veto delle Repubbliche e delle
Regioni autonome. La democrazia borghese, almeno in
teoria, si costruisce sul cittadino adulto, percio'
e' una democrazia "della cittadinanza". Cosi' invece la
Jugoslavia a partire dal 1974 era una democrazia "dei
popoli".

K: Per rimanere su di un paragone tedesco: sarebbe come
se nel Bundestag non sedessero i rappresentanti eletti
dalla popolazione, bensi' i deputati dei vari Laender,
laddove ogni singolo Land potrebbe bloccare le
decisioni di maggioranza grazie al suo diritto di veto.
Si potrebbe dire che nella Costituzione del 1974
l'appartenenza etnica ha tolto il potere non solo al
proletario ma anche al cittadino?

M: Assolutamente giusto.Mentre in Occidente si
sottolineano i diritti umani, dal l974 in Jugoslavia
valevano solamente i diritti umani collettivi dei gruppi
etnici.

K: Qui mi sembra di intravvedere una convergenza tra la
concezione stalinista e la concezione nazionalistica.

M: E' proprio questo il paradosso: Tito sostanzialmente
e' considerato il grande avversario di Stalin, tuttavia
nella sua politica delle nazionalita' ha seguito
fedelmente le concezioni staliniane. Tra l'´altro venendo
meno ad un'aáltra delle linee guida del comunismo jugoslavo:
Il primo leader del PCJ, Sima Markovic, era un sostenitore
del jugoslavismo. Quando in seguito alla bolscevizzazione
nel l924 egli fu estromesso, la linea del partito cambio':
sotto l´'influsso di Stalin il PCJ si oriento' per lo
smembramento della "Jugoslavia artificiale" e sostenne
il diritto dei croati e degli altri a poter costruire i
loro stati. Cosicche' i comunisti si ritrovarono a
collaborare persino con gli ustascia fascisti.

K: Nel 1985/86 lei ed altri esponenti della Accademia
Serba delle Scienze elaboraste un Memorandum, nel quale
si attaccava duramente il modello titoista. Attorno a
questo documento si addensano svariate leggende. Una
di queste - che si puo' trovare persino in un libro di
testo francese per le scuole superiori, per l'anno
accademico 1993 - afferma che la teoria della "pulizia
etnica" sarebbe stata lanciata attraverso di esso.
Persino collaboratori della nostra rivista [cfr.
K.H. Roth su KONKRET 9/99] sono dell'opinione che il
Memorandum "diede nuovo vigore alle mire egemoniche
della Grande Serbia".

M: Li' non si propone alcuna "pulizia etnica", ne'
direttamente ne' indirettamente, e l'espressione
"Grande Serbia" non si usa mai. Vorrei far notare che
quelli che criticano il Memorandum di regola non l'hanno
letto.

K: Potrebbe darsi, visto che il Memorandum e'
stato tradotto in una lingua straniera (il francese)
per la prima volta solo nel 1993, e solo nel 1996 una
casa editrice belgradese ne ha prodotta una versione
inglese ed una tedesca. D'altro canto, quest'ultima
in Germania e' introvabile.

M: Il Memorandum cerca di descrivere la crisi della
societa' jugoslava. C'e' un capitolo dedicato
all'economia, che tra l'altro e' a firma di Kosta
Mihajlovic. In questo si sostiene, nell'ambito delle
riforme urgenti, che:
"...e' innanzitutto necessario abbandonare
l'ideologia che mette in primo piano nazionalita' e
territorialita'. Mentre nella societa' civilizzata
moderna le funzioni di integrazione acquistano rilevanza,
di pari passo con il riconoscimento dei diritti umani e
di cittadinanza, con la dismissione delle forme di potere
autoritario e con un processo di democratizzazione, nel
sistema politico jugoslavo si rafforzano le forze
della disintegrazione, un forte egoismo locale,
regionale e nazionale cosi' come il potere autoritario
ed arbitrario che viola a poco a poco i diritti umani
generalmente riconosciuti. La tendenza alla divisione
e frammentazione delle unita' sociali, la lotta contro
una federazione moderna, democratica ed integrazionista
viene occultata dietro agli slogan ideologici fuorvianti
della battaglia contro l'"unitarismo" ed il
"centralismo"... Questa posizione rispetto a Stato e
Nazione non lascia alcuno spazio alla autogestione.
L'autogestione resta monca e priva di forma, e non
solamente a causa della limitazione alla sfera delle
piccole strutture sociali, ma anche per la completa
sottomissione agli organi del potere alienato - a
cominciare dai Comuni e fino alle Repubbliche e
Provincie. La classe lavoratrice disunita viene
smembrata in una molteplicita' di collettivi a se'
stanti, che devono lottare l'uno con l'altro per la
distribuzione delle ricchezze. Non esistono organismi
della autogestione all'interno di gruppi di imprese,
branche dell'economia, o nell'economia nel suo complesso,
che possano guidare razionalmente la produzione."
Le sembra nazionalista o pan-serbo tutto questo?

K: La critica occidentale in effetti non si concentra
sulla parte economica del Memorandum, bensi' sul
paragrafo "La posizione della Serbia e la condizione
del popolo serbo".

M: Eppure neanche in quel paragrafo si tratta di alcuna
velleita' d'egemonia serba, bensi' di parita' di diritti
per i serbi. Nella Costituzione del 1974 al Kosovo
abitato in maggioranza da etnicamente albanesi
fu riconosciuta una autonomia molto ampia - il che
significa che la Repubblica federata di Serbia, benche'
in effetti piu' importante, aveva meno facolta' decisionali
in Kosovo di quanto viceversa non avessero i rappresentanti
del Kosovo nelle istituzioni della Serbia. Ma soprattutto:
perche' alla Krajna, in quanto parte della Croazia
abitata in maggioranza da serbi, non era stata concessa
la stessa autonomia che era stata concessa al Kosovo?
Io stesso ho scritto nel Memorandum:
"Gli appartenenti al popolo serbo, che in gran numero
vivono in altre Repubbliche federate, a differenza
delle minoranze nazionali non godono del diritto all'uso
della loro lingua e scrittura, alla costituzione di
formazioni politiche e culturali e alla cura del loro
proprio patrimonio culturale. La incessante diaspora dei
serbi dal Kosovo mette drasticamente in luce il fatto che
le fondamenta che garantiscono l'autonomia di una
minoranza (in questo caso quella albanese) non vengono
applicate quando e' il caso di minoranze all'interno
di altre minoranze (serbi, montenegrini, turchi e rom
del Kosovo)."

K: Tuttavia, nell'ultimo capitolo del Memorandum mi sono
soffermato su due punti in cui si parla di "genocidio"
nei confronti dei serbi del Kosovo, e per l'esattezza
con riferimento alla situazione degli anni Settanta e
Ottanta. Questa e' propaganda nazionalista ne' piu' ne'
meno che quando in Occidente, gia' all'inizio degli
anni Novanta, si e' parlato di "genocidio" ai danni
dei cosiddetti kosovaro-albanesi.

M: Lei ha ragione, il concetto non e' espresso bene.
Un genocidio nei confronti dei serbi, in quanto sterminio
fisico, o quantomeno il tentativo, e' stato fatto nello
Stato ustascia, poi non piu'. Pero' nella fase della
autonomia, quando il potere esecutivo in Kosovo era passato
quasi interamente nelle mani degli albanesi, si verifico'
una persecusione crescente - un'ondata di vessazioni,
attentati, vandalismi, violenze sessuali ed anche omicidi
ai danni dei serbi e degli altri non-albanesi. Questa
non fu repressa dai dirigenti del governo autonomo, al
contrario fu persino occasionalmente appoggiata.
Trentamila serbi lasciarono la provincia tra la fine degli
anni Sessanta e la fine degli anni Ottanta.
Nella critica ai concetti discutibili lei deve anche
tenere presente che il Memorandum non e' stato mai
ufficialmente approvato dall'Accademia. Mentre la prima
parte del Memorandum - dunque la parte sulla economia e
sulla politica - rispecchiava quantomeno lo stato della
discussione nel gruppo di lavoro coinvolto, la seconda
parte - l'elaborazione sui pari diritti per i serbi -
non e' stata mai nemmeno dibattuta in quella sede. Era
una versione preliminare, sostanzialmente frutto del
lavoro del solo professor Vasilije Krestic. Non giungemmo
mai al dibattito nel plenum, e dunque nemmeno alla
possibile modifica di singole argomentazioni o termini,
perche' la parte incompiuta del Memorandum fu scovata
da un giornalista e pubblicata nel settembre del 1986.
La dirigenza serba del partito, attorno ad Ivan Stambolic,
uso' questo per scatenare un grande scandalo contro
l'Accademia. In questo modo un ulteriore proficuo lavoro
sul Memorandum non era piu' possibile.

K: Lei ha sostenuto Milosevic a lungo. Perche'?

M: Quando Milosevic nel 1987 fu eletto alla guida del
Partito in Serbia, la campagna demagogica contro
l'Accademia si spense subito. Anche in molti altri
settori non si poteva fare a meno di vedere una svolta
nel senso del pluralismo d'opinione, e le elaborazioni
scientifiche non erano piu' minacciate da tribunali
politici. Milosevic introdusse il sistema multipartitico,
rese possibile il lavoro di gruppi d'iniziativa
extraparlamentari ed assicuro' il passaggio alla economia
di mercato, ma con il mentenimento di un settore statale
forte; tutte queste riforme gli assicurarono l'appoggio
non solo da parte di ampi strati della popolazione, ma
anche degli intellettuali. Percio', quando all'inizio
degli anni Novanta Milosevic mi chiese di scrivere il
programma del neocostituito Partito Socialista della
Serbia (SPS), io ho accettato.

K: Lei e' stato vicepresidente dell'SPS, ma nel 1995
c'e' stata la rottura.

M: Durante una riunione di Direzione del partito
nell'agosto del 1995 io mi decisi a criticare. Su tre
questioni: La corruzione del potere legata ad una
errata politica dei quadri dirigenti; la ingiustamente
forte posizione del partito della Sinistra Jugoslava
(JUL), attorno a Mira Markovic, moglie di Milosevic,
in tutte le sedi sociali e statali; ed infine la politica
del disfattismo. Gli ultimi due punti in effetti erano
legati insieme, poiche' la JUL glorificava la pace al
di la' di ogni ragionevole misura. Se si capitola sempre,
senza dubbio si ottiene sempre la pace... Ma in questo
modo non ci si gioca anche tutto il resto?

K: Lei vuol dire che ha attaccato il fatto che la
Jugoslavia non ha offerto aiuto politico e militare ai
serbi della Krajna, la cui Repubblica era stata spazzata
via durante l'estate del 1995 dalle truppe di Tudjman?

M: Si, innanzitutto proprio questo: alla Krajna erano
state fatte delle promesse, ma quando poi furono scacciati
in centinaia di migliaia, nessuno li aiuto`.

K: E' a causa di questa critica che lei non fu rieletto?

M: No. Durante la seduta, curiosamente, non ci fu alcuna
critica nei miei confronti, qualche singolo anzi mi diede
pure ragione. Ma alla seduta successiva, poche settimane
dopo, Milosevic mi comunico' di avere rimosso dall'incarico
il sottoscritto ed altri due compagni. Non c'e' mai stata
una votazione in merito. Ed io non sono stato mai nemmeno
estromesso dal partito, ne' tantomeno mi sono mai
allontanato di mia iniziativa: semplicemente, non ho mai
piu' ricevuto un invito ufficiale. E tuttavia: non c'e'
mai stata pubblicamente una campagna contro di me.

K: In quali forze politiche vi sentite oggi di riporre
la vostra fiducia?

M: L'opposizione mi pare troppo dipendente dalla NATO
e dall'Occidente, la coalizione di governo attuale e'
l'unica chance, nonostante ogni critica.

K: Che critica?

M: I radicali di Seselj che la appoggiano secondo me sono
troppo di destra, mentre il piccolo partner di coalizione
JUL, in quanto partito dei "nuovi ricchi", e' giustamente
odiato dalla popolazione. Ma i socialisti sono un partito
molto pluralista ed hanno dentro molte persone oneste
ed innovative. Non si puo' ridurre l'SPS al solo
Milosevic. Tra l'altro, la nostra Costituzione impone
il cambiamento: l'incarico di Milosevic come presidente
jugoslavo avra' presto termine, ed un prolungamento non
e' possibile. Ogni tentativo di accelerare questo
cambiamento previsto dalla Costituzione e' inutile e
pericoloso.

K: Il Partito Socialista della Serbia noin e' un partito
socialdemocratico del tutto tradizionale, quindi
capitalista?

M: Per niente. Esso ha reso possibile la privatizzazione
delle imprese di Stato, non c'e' dubbio. Ma l'ultima
decisione e' sempre nelle mani del personale dipendente
dell'impresa. Questo e' unico in Europa, ed e' anche il
motivo principale per cui finora sono state cosi'
poche le imprese ad essere privatizzate.

(L'intervista a Mihailo Markovic e' stata raccolta da
Juergen Elsaesser)


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GIORNALI DA BUTTARE: 2. "IL PICCOLO"

Nell'ambito di un articolo intitolato "Una portaerei USA a guardia di
Slobo", sulle elezioni del prossimo 24/9, il quotidiano triestino "Il
Piccolo" di oggi 20/9/2000 scrive:

"Belgrado ha ufficialmente rifiutato la presenza di osservatori
internazionali".

Nella colonna immediatamente successiva, un breve dispaccio e' viceversa
intitolato:

"Antonaz, consigliere regionale di Rifondazione tra gli osservatori che
monitoreranno le elezioni", e si spiega che Antonaz e' stato "invitato a
monitorare le elezioni presidenziali jugoslave" dal governo di Belgrado.

"Il Piccolo" dunque smentisce clamorosamente se stesso da una colonna
all'altra sulla stessa pagina! La notizia degli "osservatori occidentali
indesiderati" in realta' e' collegata al rifiuto del governo jugoslavo
di concedere l'ingresso nel paese agli esponenti dell'OSCE,
l'organizzazione che, gia' presente ad elezioni precedenti e poi in
Kosovo sotto la guida di William Walker tra il 1998 ed il 1999, ha
dimostrato di fungere da volano per l'escalation terroristica dell'UCK e
da battistrada per la aggressione militare della NATO, come spiegato
dagli stessi osservatori OSCE ad esempio sulla rivista italiana di
geopolitica LIMES.


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Puntate precedenti:
GIORNALI DA BUTTARE: 1. "LA REPUBBLICA"
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Abbasso l'occupazione imperialista del Kossovo!
Fuori dai Balkani tutte le forze USA/NATO/ONU, immediatamente!

(traduzione da SPARTACIST, organo
della LEGA COMUNISTA INTERNAZIONALE -QUARTAINTERNAZIONALISTA,
primavera 2000, pag.46-48)


Gli imperialisti statunitensi e i lroo alleati della NATO, con l'aiuto
cruciale della Russia capitalista di Boris El'cin, nel ruolo di
mediatore,
sono riusciti a mettere in ginocchio le Serbia, piccolo paese
dipendente.
Ai termini del diktat di "pace" deg li USA e della NATO, il kossovo è
diventato un protettorato della NATO, occupato da 50.000 soldati per un
periodo indeterminato.Obbiettivo della NATO fin dall'inizio, e con tutto
il suo chiasso cinico sulla protezione degli albanesi del Kossovo. Ai
proletari internazionalisti, che abbiamo chiamato, senza cedimenti, alla
disfatta delle forze imperialiste della NATO e alla difesa militare
della
Serbia, noi, Lega Comunista Intrenazionale, denunciamo la "pace" dei
briganti dettata dai più sanguinari criminali di guerra del Mondo.

Come nella guerra a senso unico contro l'Iraq nel 1991, gli imperialisti
si sono accaniti sistematicamente contro le infrastrutture necessarie
alla
sopravvivenza della popolazione civile: centrali e reti elettriche,
depuratori, trasporti pubblici, industr ie, ospedali, quartieri. A dire
il
vero, gli imperialisri "democratici" degli USA e della NATO hanno
causato
più danni in Serbia che non l'imperialismo tedesco sotto Hitler e il
nazismo durante la Seconda Guerra Mondiale. Per mesi, la NATO ha
preparato
i suoi piani per una invasione da terra del Kossovo. Il giornale
londinese
The Observer del 18 luglio 1999. notava che la "resa spettacolare del
presidente jugolsavo Miloshevich, il mese scorso, è stato prodotto tre
giorni dopo che il Regno Unito e gli USA avevano completato il piano
d'invasione terrestre del Kossovo (nome in codice B-minus), invasione
che
doveva essere scatenata la prima settimana di settembre."

Per meglio mostrare il carattere menzognero del pretesto degli
imperialisti che questa guerra aveva per scopo la difesa dei "diritti
dell'uomo", al momento stesso in cui le truppe della NATO
incominciassero
a penetrare nel Kossovo, le popolazioniserbe e t zigane sono divenute il
bersaglio di una "purificazione etnica" brutale che includeva famiglie
intere. Per i popoli che abitavano il Kossovoi termini dell'oppressione
furono rovesciati: gli albanesi erano asserviti e oppressi dello
sciovinismo serbo di Mi loshevich; ma ora è la popolazione serba, di cui
non rimane che una piccola parte, che è cacciata del Kossovo dal
terrorismo mortale. Gli imperialisti, che sono attualemnte ostili a un
Kossovo indipendente e alla Grande Albania, hanno chiaramente affermat o
che essi intendono restare i conduttori del gioco.

Questa guerra è stata condotta, negli USA, dai democratici di Clinton e,
in Europa, dai governi diretti dai partiti socialdemocraticied
ex-stalinisti. A rimorchio della propria borghesia, la cosiddetta
sinistra
riformista e centrista non ha mancato di al linearsi come un sol uomo
dietro i piagnistei sul "piccolo povero Kossovo" dei fautori della
guerra
imperialista. La sua opposizione ai bombardamenti della NATO è stata di
pura forma, come noi abbiamo fatto notare nelal dichiarazione pubblicata
il 21 apri le 1999 dalla LCI (...). Così, la Lega Comunista
Rivoluzionaria
(LCR) di Alain Krivine, rifletteva le frizioni tra l'imperialismo
francese
e una NATO dominata dagli USA, si appellava esplicitamente a un
intervento
imperialista sotto la copertura dell'ONU o dell'OSCE, un'istanza
dominata
dagli europei. Ciò si accordava perfettamente con le posizioni della
maggioranza del Segretariato Unificato (SU) [1] che dice: "Noi non
possiamo
condannare tutti gli interventi dell'ONU o della NATO. Noi dobbiamo
esaminarli c aso per caso". (Socialist Action, Aprile 1999). Allo stesso
modo, Alex Callinicos, uno dei principali portavoce dell'inglese
Socialist
Workers Party di Tony Cliff [2], figurava tra i firmatari di una
dichiarazione, pubblicata il 10 maggio 1999 nel New States man , che si
appellava a un intervento dell'OSCE nel Kossovo, come alternativa alla
NATO.

I centristi di destra del gruppo inglese Workers Power (WP) [3] hanno
marciato a ranghi serrati dietro il governo laburista di Tony Blair nel
Regno
Unito, la più guerrafondaia delle potenze imperialiste. Il sostegno all'
"indipendenza del Kossovo" di pseudo- trotskisti come il WP, che hanno
fatto causa comune con l'UCK, nasconde male il loro sostegno agli
obbiettivi di guerra dell'imperialismo. Ciò si è visto chiaramente
quando
il WP partecipò , il 10 aprile 1999, a una manifestazione del "Soccorso
Operaio al Kossovo" dove figuravano ben in vista parole d'ordine come
"Buona fortuna NATO", e "NATO, ora o mai più". In seguito WP e alcuni
altri gruppi, sulla scia dei laburisti, organizzavano, l' 11 maggio
1999,
un meeting nella cui tribuna si trovava due oratori apertamente
pro-NATO, uno, albanese nazionalista virulento, dichiarava
che tutti quelli che non sostenevano la NATO, dovevano stare a casa.

Ora che la NATO l'ha spuntata, WP proclama: "Tutti devono gioire della
ritirata delle forze genocide che hanno cacciato dal loro paese natale
un
milione di kossovari e ne hanno trasformato un altro mezzo milione in
profughi interni. Ma non si deve gioire nel vedere il Kossovo
trasformato
in un protettorato, ufficialmente dell'ONU, ma in realtà della NATO"
(Workers Power, giugno 1999). Era dovere di tutti coloro che vogliono
l'imperialismo sconfitto, difendere la Serbia contro l'aggressione
imperialista.

In questa dichiarazione WP applaudiva alal sconfitta dell'esercito serbo
di fronte all'imperialismo della NATO, e appoggia, in realtà, le
illusioni
sull'ONU.

La nostra denuncia del revisionismo della cosiddetta sinistra e i nostri
interventi con il nostro programma rivoluzionario internazionalista, noi
abbiamo valutato l'ostilità di tutti coloro che, a sinistra, battono la
grancassa per la NATO. Lutte Ouvrière (LO) [4], piena di rabbia dopo che
noi
avevamo smascherato la sua linea filoimperialista nel forum sulla guerra
nei Balcani alla festa di LO, vicino Parigi, il 24 maggio 1999, ultimo
giorno della festa, inviava una ventina di gorilla contro la LCI,
deliberatamente ruppero in quattro punti un braccio del nostro compagno
Xavier Brunoy, redattore in capo del nostro giornale in francese Le
Bolchévik.

Nell'aprile 1999, mentre la NATO conduceva i suoi bombardamenti contro
la
Serbia, il Partito Comunista di Gran Bretagna (CPGB) costituiva una
commissione cosiddetta "d'inchiesta" su una aggressione fisica contro
Ebbie McDonald, una dirigente della Spa rtacist League/Britain, da parte
di un certo Ian Donovan, esaltato anticomunista e simpatizzante del
CPGB,
ciò era nei fatti per fornire un alibi a questa aggressione. Pertanto, i
fatti non erano contestati da nessuno, neanche dallo stesso Donovan.Nel
gen naio 1999, a Londra, egli aveva colpito Eibhlin McDonald con un
pugno
in faccia durante una manifestazione commemorativa del "Bloody Sunday"
del
1972 in Irlanda del Nord, dove dei cattolici erano stati massacrati dai
soldati inglesi comandati da Michael J ackson (che comandava ancora di
recente le truppe d'occupazione della NATO in Kossovo). Donovanera
diventuo isterico quando McDonald, che è irlandese, denunciava il suo
sostegno al Socialist Party, un gruppo filoimperialista conosciuto per
avere appoggiat o il dirigente lealista fascista Billy Hutchinson. La
commissione "d'inchiesta" del CPGB era l'espressione della sua lealtà al
Partito Laburista al potere e agli interessi dell'imperailismo inglese:
era una miserabile caricature di inchiesta destinata a t rascinare la
Spartacist League nel fango poichè noi eravamo i soli a batterci contro
la
snagunaria guerra dei Balcani di Blair e della palude laburista. Il CPGB
si è impegnato a giustificare i bombardamenti terrooristici imperialisti
in modo cosi flagrant e che i nostri compagni l'hanno soprannominato i
"socialisti stile Jamie Shea". Il CPGB dichiarava così " E' evidente a
tutti , salvo quelli che sono volontariamente stupidi, che la NATO ha
fattodi tutto per minimizzare le perdite umane" (Weekley Worker, 10
giugno
1999). Infatti, durante i bombardamenti, le perdite fra i civili hanno
superato di molto quelle fra i militari.

Gli pseudo-trotskisti si sono largamente ridefiniti come "liberali" e
socialdemocratici, si richiamano raramente, se non per motivi formali,
al
leninismo. Il comitato esecutivo del SU, ad esempio, ha votato nel
febbraio 1999, di ritirare dal proprio statu to ogni refernza alla
Rivoluzione Russa del 1917, ai quattro primi congressi
dell'Internazionale
Comunista e al Programma di transizione (il documento di fondazione
della
Quarta Internazionale). Il luglio scorso, in un meeting a Londra, Alain
Krivine, dir igente francese del SU, ha denigrato quelli che si
richiamano
apertamente al trotskismo, proclamano che il compito di oggi è la
rivoluzione, che egli definisce come qualcuno che "dirige un movimento
sociale" congiuntamente con altre forze, compresi i cri stiano sociali.
Infatti è con clericali antisocialisti, come i controrivoluzionari di
Solidarnorsc in Polonia, che SU si è alleata. Un compagno della SL/B
affrontava Krivine, e fece notare che SU non era mai stato la Quarta
Internazionale e che questa ere dità programmatica appartiene alla LCI.
Questo compagno ricordava notava che piuttosto è nella Seconda
Internazionale che Krivine e compagnia hanno il loro posto. La lealtà
degli pseudo-estremisti verso al propria borghesia durante la guerra
contro la Ser bia è lo sbocco logico del sostegno precedentemente
apportato alla controrivoluzione patrocinata dall'imperialismo in URSS e
negli stati operai deformati dell'Europa Orientale e della Jugoslavia.

Il proletariato aveva meno entusiasmo per questa guerra che non la
cosiddetta sinistra che acclamava "l'imperialismo dei diriti dell'uomo".
Anche negli USA, dove non vi erano manifestazioni di massa,
l'atteggiamento degli operai verso la guerra andava da lla passività
alla
diffidenza. Il Primo Maggio, in tutta Europa, e fino al Giappone e
all'Australia, la guerra dei Balcani era la questione bruciante.
malgrado
gli sforzi dei burocrati sindacali per controllare l'attenzione rivolta
verso le preoccupazioni economiche. L'opposizione proletaria alal guerra
è stat particolarmente esplosiva in Italia e in Grecia. Il 13 maggio
1999
in Italia, più di un milione di lavoratori ha partecipato a uno sciopero
politico di un giorno, all'iniziativa dei COBAS, con la pa rola d'ordine
"Non una vita, non una lira per questa guerra". I COBAS hanno ugualmente
lanciato una campagna finanziaria per i lavoratori jugoslavi, dopo il
bombardamento e la distruzione della fabbrica di automobili Zastava a
Kragujevac ad opera della NATO, che spaeva perfettamente che gli oeprai
avevano formato uno scudo umano per proteggere la fabbrica. Le sezioni
della LCI, malgrado le divergenze dai COBAS, hanno partecipato
attivamente alla campagna finanziaria per la Zastava che dava ai
lavoratori u n mezzo per prendere concretamente posizione contro il
"proprio" imperialismo mortale.

Nella guerra contro la Serbia, i dirigenti della NATO hanno celebrato
l'unità delle potenze occidentali. Ma dietro tale unità di facciata, la
guerra ha accentuato le tensioni tra le grandi potenze capitalistiche,
tensioni che si sono intensificate dopo la distruzione
controrivoluzionaria dell'URSS.

La Germania e altri paesi europei occidentali sono determianti a
costituire una forza militare indipendente dagli USA, a mano a mano che
le
loro rivalità economiche con gli USA si accrescono.

Non si può condurre la lotta contro la guerra imperialista separatamente
della lotta di classe. Solo la rivoluzione può rovesciare il sistema
capitalista imperialista che genera la guerra. E' la Rivoluzione
d'Ottobre
del 1917 diretta dal Partito Bolscevic o di Lenin e Trotsky che ha
strappato la Russia alla Prima guerra mondiale e creato il primo stato
operaio, un faro dell'internazionalismo rivoluzionario per il
proletariato
del mondo intero. Noi lottiamo per riforgiare la Quarta Internazionale ,
strument o che potrà condurre le masse operaie verso nuove rivoluzioni
di
Ottobre e una società socialista mondiale.

NOTE
1. La cui sezione italiana è costituita da Bandiera Rossa, consorella
della LCR e da cui provengono Ilario Salucci e il gruppo filo-UCK di
REDS di Loris Brioschi (N.d.T.)
2. In Italia è presente una sua filiazione "Socialismo dal Basso",
nettamente interventista e antisovietico, ora inserito in Rifondazione
Comunista (N.d.T.)
3. Con il cui rappresentante in Italia, Paul O'Brien, ho avuto una dura
polemica via internet (N.d.T.)
4. In Italia è vicino alle sue posizioni l'Associazione Proposta
(N.d.T.)

(traduz. di A. Lattanzio, che ringraziamo gentilmente)


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