Informazione

CON QUESTA "SINISTRA" LA GUERRA NON LA FERMEREMO MAI...

La posizione del giornalista kosovaro-albanese Veton Surroi -
favorevole ad una aggressione militare USA contro l'Iraq - e' stata
da questi espressa anche in un articolo su "Le Monde" che
riproduciamo di seguito.

Si noti che Surroi e' uno dei leader kosovaro-grandealbanesi dei
quali la "nuova sinistra" occidentale ha tessuto sperticate lodi
negli anni passati. In particolare, la "guru" dei balcanologi di "Le
Monde Diplomatique" Catherine Samary - recentissimamente al centro
di una accesa polemica con Michel Collon attorno a queste questioni -
ha dichiarato che Surroi e' uno di quei kosovaro-albanesi dei quali
ha grande stima, insieme ad Adem Demaci (gia' leader politico dei
tagliagole assassini dell'UCK).

All'indomani delle oceaniche manifestazioni contro la guerra in
tutto il mondo, dobbiamo purtroppo registrare la mancata presa
d'atto di tutte queste incongruenze ed il persistere di una
ipocrita "rimozione" della vicenda jugoslava e "kosovara" in tutta
la "sinistra" non-antimperialista. Se continuiamo ad affidarci a
questa "sinistra" sciovinista filo-occidentale le guerre, stiamone
certi, non le fermeremo mai.

Italo Slavo

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Les tyrans ne tombent que sous les bombes

par Veton Surroi
Le Monde du samedi 15 février

J'étais membre de l'opposition irakienne contre Saddam Hussein
aujourd'hui, je ressentirais ce que j'ai ressenti il y a cinq ans en
écoutant les arguments, émanant surtout des Européens, expliquant
pourquoi il ne fallait pas utiliser la force militaire contre la
Serbie de Slobodan Milosevic.

Les arguments sont similaires dans les deux cas. Dans les deux cas,
ils sont devenus partie intégrante de la tactique pour gagner du
temps avant les bombardements. La litanie est la suivante : "Il faut
donner une chance à la paix." "Les bombes ne peuvent pas apporter la
démocratie." "Une attaque militaire menacerait la stabilité de la
région." "Les Etats-Unis utilisent la puissance militaire pour
établir leur domination."
Tous ces arguments se sont révélés faux dans le cas du Kosovo.

Dans ce cas, le désir européen de gagner du temps n'a pas tenu
longtemps. Milosevic n'a pas saisi la dernière chance d'un accord de
paix lors des négociations de Rambouillet, et la France et
l'Allemagne ont été contraintes de rejoindre l'alliance américano-
britannique, très déterminée, pour faire cesser le génocide au
Kosovo.
Bien que, grâce aux négociations parrainées par l'Europe, il y ait
eu une chance de paix, Milosevic s'est servi de ces discussions pour
consolider sa position au Kosovo. Finalement, seul le bombardement
de la Serbie de Milosevic a arrêté le génocide des Kosovars, inversé
le processus de nettoyage ethnique et permis le retour chez eux de
près de 1 million de réfugiés.

Les bombes seules, naturellement, n'ont pas amené la démocratie, mais
elles étaient une condition préalable : le Kosovo a eu l'occasion,
pour la première fois dans son histoire, de mettre en place des
institutions démocratiques.
La débâcle qu'a apportée la pluie de bombes de l'OTAN sur la Serbie
a été le début de la fin pour Milosevic. Aujourd'hui, la Serbie
construit péniblement et patiemment un état démocratique.

Les Etats-Unis n'ont pas établi leur domination. En fait, ils ont
plus ou moins laissé la zone sous la responsabilité de l'Union
européenne et des Nations unies par le biais de leur protectorat au
Kosovo.

Comment la situation d'alors est-elle comparable avec la période
préparatoire qui précède une éventuelle guerre contre l'Irak ? Les
raisons majeures pour s'opposer à la guerre contre l'Irak ont changé
au fil des semaines.
D'abord, les principales autorités européennes ont insisté sur le
fait qu'elles s'opposeraient à une action unilatérale américaine et
demanderaient l'aval des Nations unies. Maintenant que la résolution
1441 du Conseil de sécurité, approuvée par les Européens, autorise
de facto toute action nécessaire contre le régime de Saddam Hussein,
elles soulèvent d'autres arguments allant de "il n'y a pas de
preuves" à "on ne peut pas bombarder tous les régimes qu'on n'aime
pas" ou "toute cette affaire revient au fait que l'Amérique veut
avoir la mainmise sur les gisements de pétrole irakiens".
Mon expérience au Kosovo avec Milosevic laisse penser que l'argument
devrait être retourné : quelqu'un espère-t-il avec réalisme que
Saddam Hussein quittera le pouvoir de son plein gré ou par un
processus électoral démocratique ? S'il n'abandonne pas le pouvoir
de l'une de ces deux manières, existe-t-il une autre façon d'arrêter
le mal qu'il inflige, en particulier à son propre peuple ? Saddam
Hussein est un tyran et constitue une menace contre la loi
humanitaire internationale, la stabilité de la région et la paix
mondiale au même titre que Milosevic. Pourtant, alors que le boucher
des Balkans est jugé pour crimes contre l'humanité à La Haye, on
accorde le bénéfice du doute au tyran de Bagdad.

C'est là que la guerre entre en jeu. La plus terrible des activités
humaines, la guerre, est sur le point de commencer. Si mon
expérience peut servir de guide, cette guerre abattra malgré tout le
régime de Saddam et créera les conditions d'une démocratie pour le
peuple irakien. Saddam étant du même acabit que Milosevic, nous
savons une chose sur eux : seule une pluie de bombes leur fera
lâcher leur emprise sur le pouvoir.

Quand cela se sera produit, de nouvelles questions émergeront
néanmoins.
Qu'arrivera-t-il dans l'Irak de l'après-Saddam ? Quelle sera la
nature de l'autorité internationale ? Quel genre de transition vers
la démocratie peut se faire dans un Irak souverain ? Et comment ce
genre d'autorité va-t-il affecter l'équilibre régional des Etats
voisins qui ne sont pas des démocraties, mais des retombées de la
fin de l'Empire ottoman ainsi que de la pax britannica ?

Si j'étais membre de l'opposition irakienne, ou encore une partie
concernée appartenant à l'Occident ou à la région, je commencerais
alors à m'inquiéter.
Au cours des derniers mois, un débat a eu lieu sur l'opportunité de
faire la guerre contre Saddam. Il est désormais clos pour
l'essentiel, car les forces présentes sur le théâtre des opérations
ont atteint un point de non-retour.

Je sais par mon expérience au Kosovo que les lendemains arrivent
beaucoup plus tôt qu'on ne les attend. L'opposition doit être prête
à embrasser la cause pour laquelle la bataille a été gagnée.

Le monde doit se rappeler comment la guerre au Kosovo s'est déroulée
et comment les peurs sans fondement qui inquiétaient tant les
Européens ne se sont jamais matérialisées. Il doit tirer la leçon du
cas Milosevic : il faut une puissance militaire pour renverser les
tyrans lorsque tout, y compris les négociations ou les inspections,
a échoué. Le changement ne viendra que lorsque les bombes
commenceront à pleuvoir.


Veton Surroi est rédacteur en chef et éditeur de Koha Ditore au
Kosovo.


--- In crj-mailinglist@...., "Coord. Naz. per la
Jugoslavia" ha scritto:

Iraq, Jugoslavia, di nuovo Iraq / 9: Kosovaro-albanesi al fianco
degli USA contro l'Iraq

Il noto "giornalista indipendente" albanese-kosovaro Veton Surroi -
uno di quelli legati al carrozzone dei media jugoslavi antiMilosevic
stipendiati dalla CIA attraverso la Fondazione Soros e presentati in
Italia come simboli della "lotta per la democrazia" - ha dichiarato
recentemente tutto il suo appoggio agli USA in caso di aggressione
all'Iraq. Sull'"International Herald Tribune" Surroi ha fatto un
parallelo esplicito tra l'intervento "umanitario" del 1999, che
avrebbe "fermato il genocidio in atto nella Kossova", ed il
paventato intervento USA contro l'Iraq.

http://www.rferl.org/newsline/2003/02/4-SEE/see-110203.asp

Radio Free Europe/Radio Liberty
February 11, 2003

KOSOVAR LEADER CALLS FOR MILITARY STRIKE ON IRAQ

Veton Surroi, who is Kosova's best-known journalist
and a highly respected political figure, wrote in the
"International Herald Tribune" of 11 February that the
current Western debate on Iraq reminds him of the
discussion regarding Kosova at the start of 1999.
Surroi argues that "though peace was given a chance
through European-sponsored negotiations, [President
Slobodan] Milosevic only used those talks to entrench
his position in Kosova. In the end, it was only the
bombing of Serbia that stopped genocide of Kosovars
and ultimately allowed the return of almost a million
refugees to their homes." He added that "since Saddam
is of the same ilk as Milosevic, we know something
about them both: Only falling bombs will shake them
from their hold on power.... I know from my experience
in Kosova that the day after comes far earlier than
you expected. The [Iraqi] opposition must be prepared
to take up the cause for which the battle was won."
Surroi concluded, "The world ought to recall how the
war for Kosova unfolded and how Europe's unfounded
fears never materialized. One should remember from the
case of Milosevic that it takes military might to
topple tyrants, after everything else has failed." PM

--- Fine messaggio inoltrato ---

Precisazione di complemento alla precedente lettera di protesta



All'attenzione della Redazione RAI,

Faccio presente che "la fredda accoglienza" ai profughi dalla
Jugoslavia, così ampiamente descritta e dolorosamente gridata dai
giornalisti alla tv, ha significato:

1- maggiore punteggio per entrare nella amministrazione statale e
nella scuola, superando a volte chi era stato allontanato dalla
precedente amministrazione statale fascista, per "scarso adattamento
al regime",

2- Un "regalo" di 10 (dieci) anni per la pensione.



Conosco questi fatti come dipendente statale e per motivi personali,
in quanto amici di famiglia hanno usufruito abbondantemente di
queste agevolazioni.



I detenuti politici antifascisti invece non hanno ottenuto nulla,
perché quelli sopravvissuti, "avevano sopportato un carcere duro, ma
non particolarmente, altrimenti sarebbero morti e le domande non si
fanno da morti".



Distinti saluti

Boris Bellone



-----Messaggio originale-----
Da: bellone
Inviato: lunedì 10 febbraio 2003 17.28
A: rai-tv@r...



Alla Redazione di RAI 1

p.c. La Repubblica, La Stampa, Radio Iran, Radio Cuba, Luna Nuova,
Dialogo in Valle, La voce del Gamadi, L'incontro, Liberazione, ANPI,
ANPPIA, L'antifascista, Les amis de Robespierre, Libero Pensiero
Giordano Bruno, sindacato jugoslavo, Giorgio Bocca, Eugenio Scalari,
Politecnico di Torino



Con grande dispiacere ho ascoltato la notizia da voi trasmessa oggi
10 febbraio 2003 al TG delle ore 13:30, riguardo la questione dei
"profughi" italiani, dopo la seconda guerra mondiale, dalle isole
jugoslave (oggi croate). Avete descritto il fatto come un "mini"
olocausto. Ricordo che gli Italiani hanno avuto la possibilità di
scegliere se stare in Jugoslavia o tornare in Italia, non sono stati
né massacrati, né giustiziati, né tantomeno allontanati, né con le
buone, né con le cattive. Quanto avete riferito è pertanto falso e
offende chi ha combattuto il fascismo che, come è noto alle persone
sincere e documentate, ha contribuito in maniera sostanziale allo
sterminio del popolo jugoslavo, innalzando ben 200, dico duecento,
campi di concentramento, dove donne e bambini (gli uomini venivano
subito uccisi davanti ai loro figli e alle loro mogli) morivano
perfino di sete.

Come figlio di un noto comandante partigiano della Valle di Susa e
responsabile del sabotaggio e controsabotaggio in Piemonte e nipote
di Virgilio, giornalista e direttore didattico allontanato
dall'insegnamento per "scarso adattamento al fascismo", come membro
dell'ANPPIA, protesto per queste menzogne vergognose, probabilmente
suggerite per far piacere al ministro Tremaglia, noto fascista, che
certamente non si è mai vergognato dei campi di sterminio.

Allego alcune lettere che potrebbero farvi riflettere.

Distinti saluti

Boris Bellone

Iraq, Jugoslavia, di nuovo Iraq / 11

I T N - BUGIARDI DI PROFESSIONE


E' stato fatto recentissimamente notare dagli amici di "Un Ponte per..." (vedasi allegati) il ruolo della "corporation" britannica ITN nella costruzione del consenso per la programmata aggressione contro l'Iraq.

E' importante sapere che la ITN non e' nuova a campagne di disinformazione strategica strutturate e persistenti. La truffa mediatica sul "Lager di Trnopolje", organizzata dal network inglese, e' stata smascherata circa dieci anni fa da parte del giornalista tedesco Thomas Deichmann, che in merito ha
pubblicato reportage su varie riviste, prima tra tutte "Living Marxism" (T. Deichmann, "The Picture That Fooled the World," Living Marxism, Feb. 1997). Sul caso e' stato prodotto anche un eccezionale documento video: "The Judgement", a cura di "Emperor's Clothes" (http://www.emperors-clothes.com/Film/judge.htm), che si puo' vedere integralmente via web alla URL: http://www.chiffonrouge.org/ nello spazio "luxfiat".

Il giornalista tedesco Thomas Deichmann nell'articolo aveva svelato la truffa mediatica del "campo di
concentramento" di Trnopolje, presso Prijedor, nel quale i serbi avrebbero arbitrariamente rinchiuso civili musulmani, tenendoli in condizioni di indigenza e maltrattandoli. Deichmann sosteneva che i giornalisti della ITN autori del principale reportage-scandalo su Trnopolje, Penny Marshall e Ian Williams, avevano in realta' costruito un caso "a tavolino", tra l'altro chiedendo ad un detenuto malato (Fikret Alic) di sistemarsi dietro al filo spinato della recinzione di una centralina elettrica per ottenere riprese che destassero indignazione nell'opinione pubblica mondiale.

Dopo essere stata querelata e condannata ad un esborso enorme "per danni all'immagine della ITN", la rivista "Living Marxism" ha dovuto chiudere i battenti dichiarando il fallimento. Da due anni infatti il sito internet di "Living Marxism" e' stato rimosso. Anche i gestori dei siti "Emperor's Clothes" e "Srpska Mreza" hanno avuto problemi legali a causa della denuncia delle attivita' disinformative della ITN, ma sono riusciti a sopravvivere.

Si noti bene: "Living Marxism" non e' stata condannata dai tribunali britannici per diffamazione o per aver detto il falso, ma solamente per aver "danneggiato l'immagine" della ITN.

Sul caso si vedano anche:
* George Kenney, HOW MEDIA MISINFORMATION LED TO BOSNIAN INTERVENTION, in "Living Marxism" (London), April, 1997 (http://it.groups.yahoo.com/group/crj-mailinglist/message/358).
* Thomas Deichmann, CENSORSHIP IN POST-MODERN "LIBERAL DEMOCRACY": THE CASE OF "THE PICTURE THAT FOOLED THE WORLD". WHY LM LOST THE LIBEL CASE
(http://it.groups.yahoo.com/group/crj-mailinglist/message/305)
* Altri link:
http://www.srpska-mreza.com/lm-f97/lm-f97.html
http://www.informinc.co.uk/ITN-vs-LM/story/LM97_Bosnia.html
http://it.groups.yahoo.com/group/crj-mailinglist/message/142
* L'articolo iniziale di Deichmann apparve originariamente su "Living Marxism" (LM), poi sulla stampa tedesca (KONKRET) e sul libro, curato dall'IAC, "NATO in the Balkans" (in italiano "La NATO nei Balcani", Editori Riuniti 1999).


Ed ora, ecco di nuovo l'ITN alla carica. stavolta contro l'Iraq:

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http://www.unponteper.it/it/news

NOTIZIE DAL PONTE ANNO 2 NUMERO 1

MEDIA CON L'ELMETTO - LA ITN E LA GUERRA ALL'IRAQ

Non si può mai sottolineare abbastanza il ruolo cruciale che giocano i mass-media nel preparare
l'opinione pubblica ad accettare se non addirittura a sostenere la guerra.
Anche la Gran Bretagna, patria presunta del giornalismo "obiettivo", non fa eccezione, anzi. Solo che
qui i meccanismi sono assai sofisticati e destrutturarli non è facile.
E' il servizio - davvero impagabile - che svolge Media Lens (http://www.medialens.org/): un Media Watch - ovvero un osservatorio sui media - on line, gestito con grande passione, e soprattutto competenza, da volontari, che tiene sotto tiro soprattutto i media cosiddetti "liberal", o presunti tali -
come i quotidiani Guardian e Independent, il settimanale Observer, e persino la tanto celebrata BBC - smontandone appunto i sofisticati meccanismi di manipolazione.
Da quando i tamburi della guerra all'Iraq hanno iniziato a rullare, il sito ha dedicato numerosi Media
Alert al ruolo dei media e alla loro responsabilità - nella manipolazione dell'opinione pubblica.
Il contributo che segue - che pubblichiamo nella traduzione italiana - è uscito il 19 dicembre 2002.

Messaggio dall'America - La ITN dichiara guerra all'Iraq

Qualunque idea residua secondo la quale abbiamo un sistema dei media libero e indipendente si sta
certamente volatilizzando sotto il gran peso delle prove che emergono mentre Stati Uniti e Gran Bretagna manipolano e ingannano il loro cammino verso una guerra per il controllo del petrolio iracheno.
Prendiamo il servizio incredibile di stasera nelle news delle 18.30 sull'ITN.
La conduttrice - Katie Derham - ha aperto il servizio sull'Iraq, dichiarando:
"Saddam Hussein ha mentito alle Nazioni Unite e il mondo è un passo più vicino a una guerra con
l'Iraq. Questo è il messaggio stasera dall'America, mentre il capo degli ispettori dell'Onu ha ammesso che nel dossier di Saddam sugli armamenti non c'è nulla di nuovo.
La Casa Bianca ha confermato poco fa che il presidente Bush sta ora andando velocemente verso un attacco." (19 dicembre 2002)
Ancora una volta, il ruolo dei media è semplicemente quello di riferire il punto di vista del potere.
Dato che le cose stanno così, il potere è libero di fare esattamente ciò che vuole: al pubblico verrà detto ciò che il potere ritiene giusto, sbagliato, buono e cattivo. Senza nessuna contestazione razionale, ignorando tutti gli altri punti di vista come non pertinenti, il pubblico non sarà in grado di contraddire il "messaggio dall’America".
La Derham ha passato la parola al caposervizio esteri, Bill Neely, che ha chiesto: "Che cosa manca?" nel dossier iracheno sugli armamenti. Questa la risposta:
"L’Iraq non dà conto delle centinaia di granate di artiglieria riempite di iprite che gli ispettori sanno che possedeva. L’Iraq in passato ha detto di averle perdute!".
Non c’è bisogno di mettere in discussione se queste granate mancanti vengono proposte in tutta serietà come motivo per lanciare una guerra imponente. Non c’è bisogno di mettere in discussione se l’uso di queste armi terrificanti – descritte dagli ispettori come armi di importanza minima sul campo di battaglia – potrebbe venire scoraggiato dalle 6.144 testate nucleari degli Stati Uniti. Non c’è bisogno di mettere in discussione perché, se queste armi sono una minaccia così spaventosa, agli ispettori è stato permesso di andare e venire a loro piacimento in Iraq.
Parlando sotto un grafico intitolato "Verso la guerra", il conduttore della ITN, Nicholas Owen, ha detto:
"Sembra che la questione non sia più se attaccheremo l’Iraq, ma quando e come. Quindi, che cosa succederà adesso? Qual è il percorso verso la guerra?"
Tutte le domande che potrebbero essere fatte da qualunque individuo ragionevole in questo momento critico possono essere allora lasciate tranquillamente cadere, con il giudizio che una guerra imminente è ora semplicemente un fatto concreto che deve essere accettato. Se i potenti hanno deciso una linea di azione, chi siamo noi per mettere in discussione o contestare ciò che hanno deciso di fare?
Owen ha continuato:
"A differenza dell’ultima guerra del Golfo, non esiste l’opzione di lasciare l’Iraq con Saddam Hussein ancora al potere. Questa guerra ci sarà e ci si sbarazzerà di Saddam, e questo messaggio arriva dall’alto." (Nicholas Owen)
Ancora una volta, il "messaggio dall’America", questa volta dal presidente stesso, è: guerra!
E così Owen dichiara la guerra una certezza e preannuncia la caduta di Saddam Hussein.
Il lavoro dei media è semplicemente quello di trasmettere il messaggio: preoccupazioni razionali e morali non hanno interesse per la nostra libera stampa.
Owen è passato poi a discutere "i rischi", sotto un titolo con le stesse parole, che indicavano la possibile necessità di combattimenti corpo a corpo nelle strade di Baghdad:
"Un incubo di guerra urbana nel quale potrebbero esserci molte vittime … Una strategia rischiosa per qualunque presidente Usa in un paese che non è pronto ad accettare che i suoi soldati tornino a casa dentro sacchi di plastica."
Immaginate se una grande superpotenza straniera stesse prendendo in considerazione combattimenti corpo a corpo nelle strade di Londra. Ben altri i rischi che potrebbero venire in mente.
Ma, come in Afghanistan, gli orrori che ha di fronte una popolazione prigioniera schiava di un dittatore e nel mirino delle nostre bombe non sono una nostra preoccupazione.
Quindi, l’inviato John Irvine, da Baghdad:
"Stasera in News at Ten, parlerò dei problemi che qualunque forza di invasione potrebbe trovarsi di fronte in questo paese. Dopo la guerra del Golfo, gli americani hanno esperienza di combattimenti nel deserto. Ma questa volta il premio finale sarà diverso: la conquista di questa città, Baghdad."
Si noti che Irvine, che si trova nella capitale bersaglio, in mezzo a una popolazione civile completamente schiacciata da guerre precedenti (ad esempio, dalle 88.500 tonnellate di bombe sganciate durante la guerra del Golfo: l’equivalente di sette bombe del tipo di Hiroshima) e da un decennio di sanzioni genocide, può riferirsi a problemi solo ai problemi cui si troverà a far fronte una "forza di invasione".
I problemi cui si troveranno a far fronte centinaia di migliaia di persone attorno a lui – come quello di restare mutilati, inceneriti e uccisi – non sono ora e non sono mai stati un tema per i nostri media.
Sotto un grafico intitolato "Guerra contro Saddam", Owen ha proseguito:
"Come ha detto, John ci dirà di più su una Guerra contro Saddam stasera nelle News at Ten."
A poche ore dall’annuncio degli Usa di una "violazione sostanziale", anche mentre il ministro degli Esteri, Jack Straw, insiste ingannevolmente che ciò non significa automaticamente guerra, la ITN ha deciso, nella sua infinita sapienza, e servilità, che questa è adesso una "Guerra contro Saddam".
Infine, Robert Moore da Washington ha dichiarato:
"La conclusione qui alla Casa Bianca, certamente, è che il presidente Bush ritiene che Saddam Hussein abbia perduto la sua ultima opportunità di salvare il suo regime."
Perciò, con perfetta simmetria, il servizio è finito come era cominciato, con un "messaggio dall’America", dai potenti: l’unico messaggio che conta in un mondo dei media totalmente perduto nell’ignoranza, brutalità indifferente e servilità.

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NOTIZIE DAL PONTE ANNO 2 NUMERO 3

LETTERA APERTA AI MEDIA SULL'IRAQ
di Wakefield

Ai primi di gennaio, Grant Wakefield, autore di The Fire This Time (http://www.firethistime.org/), un CD che analizza la guerra del Golfo, smontando la propaganda dei mass media, e descrive gli effetti delle sanzioni all’Iraq, ha inviato una lettera ad alcuni giornalisti britannici in merito alla "copertura" della crisi irachena.
La lettera è stata diffusa il 17 gennaio 2003 da Media Lens (http://www.medialens.org/), - osservatorio on-line sui media (vedi Notizie dal Ponte no.1-2003) – con una introduzione dei suoi due curatori.
Data l’importanza e l’incisività di questo documento, abbiamo pensato fosse assai utile pubblicarne una versione italiana integrale, preceduta da alcuni estratti dell’introduzione.
Ne raccomandiamo caldamente la lettura anche ai giornalisti nostrani. Quanto suggerito vale – a maggior ragione – per loro.

Stiamo assistendo a un conflitto drammatico e importante fra l’opinione pubblica e dei processi politici decisionali irresponsabili.
Un sondaggio di Channel 4 (16 gennaio 2003) mostra che non meno dell’81% della popolazione britannica ritiene che non sia stata data una buona giustificazione per fare una guerra all’Iraq, e tuttavia i politici britannici sono chiaramente decisi a portare il loro popolo in guerra.
Un sondaggio della ITN (13 gennaio 2003) riferisce che solo il 3% della popolazione crede che l’obiettivo di un attacco all’Iraq sarebbe quello di ridurre il rischio di terrorismo, ma gli Usa e la Gran Bretagna insistono che il motivo è la minaccia del terrore.
Circa il 30% della popolazione crede che il vero obiettivo sia il petrolio, ma Bush (già alto dirigente della società petrolifera Harken), Dick Cheney (già direttore generale della società petrolifera Halliburton),
Condoleeza Rice (già alta dirigente della società petrolifera Chevron) respingono tutti questa motivazione come sciocchezze. Gli altri 32 principali componenti dell’Amministrazione Bush che hanno legami finanziari significativi con l’industria degli armamenti, e i 21 componenti che hanno legami con l’industria energetica, anch’essi insistono che è di per sé evidente che i veri motivi sono i diritti umani e la lotta al terrorismo.
I livelli attuali di dissenso pubblico sono ancora più eccezionali se consideriamo la misura in cui il pubblico è stato spietatamente bombardato dalla propaganda governativa e dei media, che suggeriscono che il terrorismo ci sta minacciando da ogni parte, facendo collegamenti impliciti ed espliciti fra queste "minacce" e l’Iraq.
Il disaccordo fra la propaganda politico/aziendale mediatica da un lato, e il senso comune pubblico dall’altro, è stato nuovamente rivelato nell’ultimo servizio della ITN, nel quale il conduttore, Nicholas Owen, ha dichiarato:
"Il rullo dei tamburi di guerra sembra farsi sempre più forte. Quindi: quale potrebbe essere il conto alla rovescia verso un conflitto?" (Nicholas Owen, ITV Lunchtime News, 17 gennaio 2003)
E’ ben vero, il rullo dei tamburi si sta facendo più forte, ma fra coloro che li suonano ci sono dipendenti dei media dominanti, come Owen e i suoi colleghi, che un mese fa hanno ritenuto opportuno dichiarare inevitabile la guerra:
"Sembra che la questione non sia più se attaccheremo l’Iraq, ma quando e come. Quindi: che cosa succederà adesso? Qual è il percorso verso la guerra?" (Owen, ITN Evening News, Evening News, 19 dicembre 2002)
Nel momento sicuramente più surreale della ITN, da quando essa ignorò la condizione drammatica di 7 milioni di afghani che morivano di fame, concentrandosi invece su Marjan, "il leone con un solo occhio" dello zoo di Kabul, nel 2002, Owen ha intervistato il Generale di divisione aerea Tony Mason.
Le 11 testate vuote trovate in un bunker iracheno costituiscono una "pistola fumante" ? [prova inconfutabile, cioè NdR], ha chiesto Owen. Il Generale Marshall ha risposto che bisognava prima essere sicuri di quello che le testate effettivamente contenevano, aggiungendo:
"Naturalmente la vera pistola fumante sarebbe se si scoprisse che una di queste testate contiene ancora una miscela chimica".
In altre parole, un attacco massiccio di 200.000 soldati contro un paese di 26 milioni di abitanti impoveriti, seduti su 200 miliardi di barili di petrolio, sarebbe giustificato dalla scoperta di una granata di artiglieria di 122 mm, con una gittata di 4 miglia, dato che quest’unica granata si presume costituisca un’arma di distruzione di massa, e quindi una violazione della risoluzione Onu 1441.
(…)
In discussioni con amici, redattori di Media Lens, e guardando sporadiche interviste sui media con membri del pubblico, siamo costantemente colpiti dalla differenza fra i servizi che fanno i media e le opinioni del pubblico. Mentre la versione del sensato e del razionale che danno i politici e i giornalisti ci lascia con la sensazione che essi siano scesi da un altro pianeta, il pubblico parla in modo diretto, chiaro e razionale di ipocrisie, menzogne e assurdità ovvie.
Come osservò una volta dei politici l’attore comico Bill Connolly - "Non sono come noi!" - e come John Simpson della BBC ha detto dei giornalisti:
"C’è un po’ qualcosa che non va nella maggior parte di noi, non vi sembra? Siamo merci avariate, di solito con vite private leggermente sballate ed esperienze non convenzionali. Outsider che guardano agli altri dall’esterno." (Travels with Auntie, intervista di Lynn Barber a John Simpson, Observer, 24 febbraio 2002)
I giornalisti sono resi outsider dal fatto che agiscono in collusione con gli insider a Downing Street e alla Casa Bianca per ingannare il pubblico. Sono pagati per mettere in secondo piano le loro preoccupazioni umane morali e razionali, e per sostituirle con verbosità intricate, che confondono, e sciocchezze favorevoli all’establishment approvate dagli interessi costituiti che li ricompensano così bene.
(…)
Abbiamo ricevuto copia di tante lettere straordinariamente e meravigliosamente ispiratrici, che sono state inviate ai media dai lettori. Le leggiamo tutte e a volte alcune ci colpiscono particolarmente.
La lettera che segue è stata inviata la scorsa settimana da Grant Wakefield a un certo numero di giornalisti. Crediamo che contrasti enormemente con molto di quanto scrivono i media dominanti.
Wakefield è autore di un CD molto apprezzato sull’ultima guerra del Golfo, The Fire This Time (…).

David Edwards e David Cromwell
Curatori – Media Lens

Caro Signore,

i curatori di Media Lens raccomandano sempre di mantenere nelle lettere ai media un tono calmo ed educato, ma devo confessare che sto trovando sempre più difficile mantenere la mia compostezza continuando a vedere la copertura totalmente vergognosa sull’’Iraq che attualmente passa per informazione.
Tanto per dire una novità particolare su Saddam "…. mentre passa in rassegna le sue truppe, un sigaro in mano … il volto sorridente. In attesa …" vorrei offrire i miei consigli su quanto i media britannici potrebbero fare anch’essi mentre fumano un sigaro e aspettano la morte di 10.000 iracheni innocenti in quello che la CIA ha definito uno "scenario medio":

1) Siete esseri umani responsabili delle vostre azioni. Fare semplicemente "il vostro lavoro" non vi esonera dalla responsabilità delle conseguenze prevedibili delle vostre azioni, come i processi di Norimberga hanno portato all’attenzione del mondo così efficacemente. Pensateci.

2) Le vostre azioni hanno conseguenze di vasta portata e completamente letali per gente innocente. Pensateci.

3) Le azioni di coloro che voi descrivete come i leader del "mondo libero" hanno conseguenze che possono essere inimmaginabili, cioè il primo attacco con impiego delle armi atomiche. Pensateci.

4) Un attacco all’Iraq garantirà quasi certamente una rappresaglia terrorista, con conseguenze che possono essere inimmaginabili, mettendo a rischio vite innocenti inglesi e americane. Pensateci.

5) Voi potreste essere una delle vittime. Pensateci.

Solo pochi anni fa, anche se sembra una vita, la copertura degli eventi internazionali in Gran Bretagna era forse la migliore del mondo. Ricordo ancora vividamente lavori e documentari eccellenti, come Threads e QED’s Guide To Armageddon, nonché le inchieste enormemente incisive di Panorama su argomenti come l’uso di scienziati nazisti da parte degli Usa nel loro programma spaziale, e la guerra dei Contras contro il Nicaragua appoggiata dagli Usa.
Posso, quindi, nel modo più educato possibile, se non altro in nome dei vecchi tempi, evidenziare i seguenti fatti verificati, e chiedervi come minimo di inserirli nella vostra copertura?

1. I maggiori esponenti dei governi americano e britannico hanno affermato ripetutamente che le sanzioni non saranno MAI tolte finché Saddam Hussein sarà al potere. Questo fatto evidente rende straordinaria la piena collaborazione da parte degli iracheni con le ispezioni sugli armamenti, dato che essi non hanno assolutamente alcun incentivo a cooperare con chiunque su qualunque cosa, se non per il fatto che verranno uccisi se non lo fanno. Questo fu chiarito dall’ex Direttore dell’UNSCOM, Rolf Ekeus, nel 1994, anche se egli fu abbastanza diplomatico da lasciar fuori la parte sull’uccisione.
L’ex Segretario di Stato Usa, Warren Christopher, rimosse unilateralmente perfino la frase sulla levata delle sanzioni dalla risoluzione 687 del Consiglio di Sicurezza, rendendo inutile la collaborazione degli iracheni, anche se essi tuttavia collaborarono, e continuano a farlo. Ecco una scelta di citazioni:

"Tutte le sanzioni possibili saranno mantenute finché Saddam Hussein non se ne andrà".
Marlin Fitzwater, ex portavoce della Casa Bianca, maggio 1991

"Faremo pagare il prezzo agli iracheni finché Saddam Hussein sarà al potere. Qualunque alleggerimento delle sanzioni verrà preso in considerazione solo quando ci sarà un nuovo governo".
Robert Gates, ex Consigliere per la sicurezza nazionale Usa, Los Angeles Times, 9 maggio 1991
(Si noti che Gates ha detto "gli iracheni", non il regime iracheno).

"[L’embargo non finirà] … finché Saddam Hussein sarà al potere".
George Bush, ex presidente Usa, 20 maggio 1991

"[La Gran Bretagna porrà il veto a qualunque tentativo dell’Onu di attenuare le sanzioni] … finché Saddam Hussein rimarrà al potere".
John Major, ex Primo Ministro britannico, 10 maggio 1991

"Non siamo d’accordo con quei paesi che sostengono che se l’Iraq adempirà ai suoi obblighi sulle armi di distruzione di massa, le sanzioni dovrebbero essere tolte".
Madeleine Albright, ex Segretario di Stato Usa, parlando a un convegno sull’Iraq alla Georgetown University, Usa, 26 marzo 1997

"Le sanzioni rimarranno in eterno, o finché egli [Hussein] rimarrà".
Bill Clinton, ex presidente Usa, citato dal New York Times, 23 novembre 1997

"La nostra politica è liberarci di Saddam, non del suo regime".
Richard Haas, ex direttore per gli Affari del Medio Oriente del Consiglio per la sicurezza nazionale Usa, citato in Out of the Ashes: The Resurrection of Saddam Hussein, di Andrew e Patrick Cockburn, 1999.
Haas fece in origine la dichiarazione nel 1991, ed essa fu citata nel documentario di Cockburn The War We Left Behind, realizzato per la serie Frontline, e trasmesso negli Usa nel novembre 1991.

2. I governi di Stati Uniti e Gran Bretagna furono i principali fornitori di armi all’Iraq, con responsabilità che ricadono sui capi di Stato ai massimi livelli, e lo fecero in violazione di dozzine di divieti e leggi internazionali sugli armamenti, fornendo tutta l’alta tecnologia necessaria per i programmi chimici, biologici e nucleari dell’Iraq.
La Gran Bretagna fu fra i co-sponsor della Fiera degli armamenti di Baghdad nel 1989. Deputati e senatori in quantità visitarono tutti l’Iraq negli anni ’80 e strinsero la mano al "macellaio di Baghdad", mentre i contribuenti americani e britannici pagarono il conto per armarlo attraverso il Dipartimento garanzie crediti all’esportazione (GB: £ 670 milioni), e segretamente attraverso il Dipartimento all’Agricoltura e altri (Usa: le stime superano il miliardo di dollari).
Essi lo fecero essendo pienamente a conoscenza degli attacchi brutali dell’Iraq contro i kurdi e del suo uso di armi chimiche contro di questi e gli iraniani.
Come facciamo a saperlo? Perché membri del personale dell’ambasciata americana intervistarono alcuni sopravvissuti kurdi ad Ankara e passarono le informazioni alla CIA, la quale trasmise un rapporto al Segretario di Stato George Schultz, il quale riconobbe che sapevano della guerra chimica.
Perché i leader kurdi scrissero una lettera diretta a Margaret Thatcher, supplicandola di porre fine al suo sostegno a Saddam Hussein, e fecero uno sciopero della fame fuori della sede dell’Onu a New York per attirare l’attenzione sulle atrocità. Nessuno prestò la benché minima attenzione, e il sostegno continuò.

3. Stati Uniti e Gran Bretagna sono i maggiori mercanti di armi al mondo, e gli Usa hanno la maggiore riserva di armi di distruzione di massa di qualunque paese al mondo, e sono il solo paese ad aver mai usato armi atomiche. Gli Usa hanno venduto armi per un valore di 50-150 miliardi di dollari ai paesi del Golfo fra il 1991 e il 1993, violando effettivamente la risoluzione 687 del Consiglio di Sicurezza dell’Onu che chiedeva il disarmo del Medio Oriente come "obiettivo" nel momento stesso in cui autorizzava l’UNSCOM a disarmare l’Iraq.
La fornitura decisiva di armi all’Indonesia da parte della Gran Bretagna ha messo in grado quel regime brutale di continuare nel massacro della popolazione di Timor Est. In otto anni dal suo arrivo al potere, Blair ha aumentato in modo massiccio il livello di vendite all’Indonesia.

4. L'Iraq è il paese più completamente disarmato al mondo in termini relativi, e quella dell’UNSCOM è stata una storia di straordinario successo come misura di controllo internazionale sugli armamenti.
Attualmente, l'’UNMOVIC si sta dando da fare per continuare questo successo, pertanto l’Amministrazione Usa ha già iniziato a diffamare diversi membri del suo team.
Per 12 anni l’intera giustificazione logica delle sanzioni è stata che l’Iraq non stava cooperando con gli ispettori. Appena esso ha manifestato la propria disponibilità ad ammettere una nuova squadra (in cui non ci fossero agenti della CIA e altri che raccogliessero informazioni mirate come venne riferito ampiamente all’epoca), l’Amministrazione Usa ha dichiarato immediatamente che essi non avrebbero accettato ispezioni sugli armamenti. Ciò era evidentemente insensato. Venne riassunto nel migliore dei modi dal portavoce della Casa Bianca, Ari Fleischer, quello della dichiarazione sul "fumo invisibile di una pistola nascosta". "La nostra politica è il cambiamento di regime, con o senza ispezioni".

5. Secondo stime di Scott Ritter, ex ispettore capo UNSCOM, sono 2000 gli iracheni che ogni anno vengono uccisi dal regime brutale in una drastica repressione politica. Quasi tutte le agenzie umanitarie del mondo confermano che fra i 4000 e i 7000 iracheni muoiono OGNI MESE a causa delle sanzioni, che vengono a quanto pare giustificate dal comportamento del regime iracheno in materia di diritti umani.
Anche questo è evidentemente insensato, e il più chiaro indice del fatto che gli iracheni stanno meglio sotto la repressione di Hussein che sotto le nostre sanzioni, anche se, naturalmente, devono far fronte a entrambe le cose.

6. La storia dell’intervento di Usa e Gran Bretagna in altri paesi, e i bagni di sangue che sono stati provocati dai loro attacchi e dal sostegno a brutali leader fantoccio, fanno sembrare il comportamento di Saddam Hussein piuttosto dilettantesco. Il regime dello Shah in Iran fu particolarmente brutale, con la sua polizia segreta addestrata nientemeno che da Norman Schwartzkopf Sr.
Dopo che lo Shah venne rovesciato, gli iraniani trovarono film prodotti dalla CIA che illustravano in dettaglio i metodi migliori per torturare le donne.

7. Gli Usa e la Gran Bretagna sono alleati di stati islamici brutali, fondamentalisti, che hanno dichiarato apertamente il loro sostegno a gruppi terroristi. L’Arabia Saudita è un candidato evidente, con il suo sostegno finanziario privato ad al Qaida, e per essere il luogo di provenienza di 15 dei dirottatori dell’11 settembre.
Hamas è sostenuto apertamente dalla Siria, il cui presidente ha preso di recente il tè con la regina, dopo una visita amichevole al no. 10 [Downing Street NdR].

8. Ho conservato la migliore per ultima. L’Iraq era un amico privilegiato e alleato degli Usa (e della Gran Bretagna), e lo è stato dal 1963: anno in cui la CIA aiutò il partito Ba’ath di Saddam Hussein ad andare al potere, descrivendo il colpo di stato che costò la vita a 3000 persone come " … una grande vittoria; fu una operazione in cui vennero messi tutti i puntini sulle ‘i’ …".
Il 12 aprile 1990, mentre era ancora molto nelle grazie degli Usa, Saddam Hussein offrì di distruggere il suo arsenale di armi chimiche e non convenzionali se Israele avesse acconsentito a distruggere le sue armi nucleari e non convenzionali. Il portavoce del Dipartimento di Stato Usa, Richard Boucher, trasmise la risposta di un gruppo di senatori Usa, che dissero agli iracheni che essi vedevano con favore l’offerta ma erano contrari al collegamento
" … ad altri problemi o sistemi di armamenti …"
Boucher non poté neanche menzionare la parola "Israele" nella risposta, perché questo avrebbe messo in discussione come mai hé tutti gli aiuti Usa a Israele non fossero illegali in base al Foreign Aid Act che vieta gli aiuti ai paesi impegnati nello sviluppo clandestino di armi nucleari. E così l’offerta di Saddam venne garbatamente respinta e la questione fu lasciata cadere.
Ritorniamoci sopra, perché sembra difficile da credere: Saddam Hussein era un alleato, offrì di distruggere le sue armi di distruzione di massa nel 1990, e gli Usa lo respinsero.

Se non è abbondantemente chiaro che "noi" non saremmo nella condizione in cui i nostri "leader " ci assicurano che "siamo", se "essi" non avessero sostenuto così clamorosamente questo pazzo all’inizio, ora dovrebbe esserlo. E DOVREBBE ESSERE DETTO.
Come disse così mirabilmente un giornalista della BBC già nel gennaio 1991: "L’Occidente ha di nuovo armato un mostro che non può controllare?" Osservate in particolare che disse "ancora una volta" …
Troverete tutte queste informazioni, e molte altre, con fonti dettagliate, sul mio sito web www.firethistime.org.
Vi consiglio in particolare di leggere tutta la pagina delle CITAZIONI CLASSICHE.
Nel frattempo, vi allego una foto di Donald Rumsfeld che stringe la mano a Saddam Hussein nel 1984, mentre agiva in qualità di inviato di Ronald Reagan per riaprire le relazioni diplomatiche fra Usa e Iraq all’apice dell’uso della guerra chimica da parte di quest’ultimo.
Cordialmente, stupito che continuiate a far propaganda in modo così sfacciato, e ancor più stupito che la maggioranza degli inglesi non se ne lasci ingannare. Buon per loro. Vergogna per voi.

Grant Wakefield

Ciao,

desideriamo farti sapere che, nella sezione File del gruppo
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Caricato da : jugocoord <jugocoord@...>
Descrizione : CHI, COME E PERCHE' HA DISTRUTTO LA RFS DI JUGOSLAVIA (1999)

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indirizzo:
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Cordiali saluti,

jugocoord <jugocoord@...>

Kosovar Albanians Prepare Invasion of South Serbia and Declaration of
"Independence" (by Sergei Stefanov)
http://english.pravda.ru/main/2003/02/13/43352.html


Pravda.RU:Top Stories:More in detail

13:00 2003-02-13

Kosovar Albanians Prepare Invasion of South Serbia and Declaration of “Independence”

Serb military contingent on Kosovo border is in full operational readiness. Albanian terrorists are preparing invasion of South Serbia, Serb officials state. These days, tension was redoubled in the province. UN mission representatives to Kosovo, as usual, possess no information and know nothing about the terrorist intentions.

Belgrade however, raised the alarm. The Serb leadership called the UN mission head to Kosovo, Michael Steiner, and NATO military command in the province to taking urgent measures to prevent the attack on South Serb provinces.

Prime Minister Zoran Jinjic added Serb force structures in turn “will not tolerate terrorist actions.” Jinjic says the terrorist threat originates from Kosovo, though he does not exclude the offensive is also planned by Albanian extremists from Macedonia.

Now, while the world attention is focused on the coming war with Iraq (nobody questions this possibility), Kosovar Albanians can easily carry out an operation to “strengthen their links” to terrorist and criminal elements in the south of the republic.

Moreover, not long ago, a third of deputies of Kosovar parliament overfilled with radical Albanian parties, spoke in support of “the province independence from Serbia.” Final decision however was postponed. Though, now the parliament could again return to the question.

“Independence initiative” was supported by Kosovar Prime Minister Bajram Rexhepi and his government, however Rexhepi says it is too early to speak about the definitive status of the province. The Serb bloc representatives to Kosovar parliament decided to leave the sitting hall as a protest, if Albanian deputies offer for discussion so-called “Independence Declaration of Kosovo.” Serb say all these initiatives are possible because of the Steiner “conciliatory position.”

P.S. According to Radio Jugoslavija, the police chief in Medvedj, South Serbia, Zoran Andjelic said at night February 11 to 12, 33 powerful explosions had been registered on Kosovo border. The explosions were supposedly produced on the territory of Kosovska Kamenica community, where, according to Serb special services, a group of militants is being trained.

Sergei Stefanov
PRAVDA.Ru

Translated by Vera Solovieva
Read the original in Russian: http://www.pravda.ru/1/last_news_1.html

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SEE ALSO:

Presevo Albanians Eye Autonomy (by Belgzim Kamberi)
http://www.iwpr.net/index.pl?archive/bcr3/bcr3_200302_406_2_eng.txt

---------- Initial Header -----------

From : Alessandro Di Meo
To : jugocoord@...
Cc :
Date : Thu, 13 Feb 2003 08:57:39 +0100
Subject :

OGGI L’IRAQ, IERI LA JUGOSLAVIA
SEMPRE BUGIE PER IMPORRE LA GUERRA!

Ricordate? Era il 25 Marzo 1999
Dopo una campagna mediatica asfissiante, il terreno fu pronto: la Nato
sferrò il suo attacco alla Jugoslavia. E in quei giorni, a fianco degli
USA, non c’era Berlusconi. C’era il governo D’Alema…

CI RACCONTARONO DI ENORMI FOSSE COMUNI…

· Grandi come laghi, individuate dal satellite! Ma dopo 4 anni, nulla
è stato scoperto…

· Mandarono filmati a velocità triplicata per giustificare gli
“Effetti Collaterali” ma si scoprì dopo anni che quegli effetti erano voluti…
· Dissero che dovevano cessare le violenze di una etnia sull’altra, e
così hanno creato tanti minuscoli stati facilmente assoggettabili, ma tutti
etnicamente puri, MENTRE LA JUGOSLAVIA, IL SOGNO DELLA CONFEDERAZIONE DEGLI
SLAVI DEL SUD, DA POCHI GIORNI, UFFICIALMENTE…
NON ESISTE PIU’…
· Parlarono di migliaia di morti… A tutt’oggi, le perdite civili e
non, risultano di gran numero superiore nella Jugoslavia per effetto di
quei bombardamenti che ci descrissero come “Umanitari”, per non parlare
delle oltre mille persone “sparite” nel nulla, vittime dell’UCK…

· Ci parlano di Guerra al Terrorismo, quando hanno istruito,
foraggiato, finanziato, garantito la successiva omologazione politica di un
gruppo armato terrorista come l’UCK…
· Stanno preparando altre “Missioni Umanitarie” che fiancheggino la
guerra, come quel capolavoro di solidarietà che fu la Missione Arcobaleno…
· Ci parlano di Missioni di Pace dei “nostri ragazzi”, militari
volontari che hanno scelto di partire, orgoglio di molti neofiti del
pacifismo, perché hanno piantato la bandiera italiana sul suolo “nemico”…

NOI NON SIAMO ORGOGLIOSI DI QUESTE BANDIERE !
L’UNICA BANDIERA CHE CI PIACE E’ QUELLA DELLA PACE !

· Abbiamo portato qui i volti e i corpi delle vittime della guerra!
Sono bambini profughi della guerra del 1999, provenienti da Kraljevo, sud
della Jugoslavia, ospitati da famiglie italiane…
· Abbiamo organizzato e ancora lo faremo, carovane di solidarietà,
siamo andati a trovarli, abbiamo portato loro tanta amicizia, perché non si
sentano abbandonati. Saremo sempre i loro TESTIMONI…
· Sosteniamo a distanza tante famiglie distrutte dall’infamia di
quella guerra, anche fra i non profughi che, comunque, hanno pagato prezzi
altissimi alle strategie guerrafondaie di governi senza scrupoli...
· Abbiamo sostenuto ospedali in Jugoslavia…
· Gemelliamo scuole Jugoslave con scuole italiane…
· Abbiamo attivato, sul posto e con personale locale, corsi di
informatica per profughi e residenti…
· Organizziamo campi di lavoro fra i profughi e in un orfanotrofio di
Belgrado, osservando le sempre più precarie condizioni in cui questi
ragazzini sono costretti a vivere…
· Abbiamo ospedalizzato un bambino di 12 anni affetto da Anemia
Aplastica, terribile malattia del midollo (ricordate l’Uranio Impoverito?
Comincia a dare gli effetti progettati…). Si chiama Marko Milanovic. Questa
guerra, come tutte le altre, non può essere fatta in suo nome…

ATTIVI SEMPRE E CONCRETAMENTE,
CONTRO OGNI GUERRA !

...............ooooooooOOOOOOOOOOOooooooooo...............

"Deve esserci, lo sento, in terra o in cielo un posto
dove non soffriremo e tutto sarà giusto..."
(francesco guccini - cyrano)

Un ponte per...
Associazione Non Governativa di Volontariato per la Solidarietà
Internazionale - via della GUGLIA 69/a, 00186 ROMA
Tel 06.6780808 Fax 06.6793968
ONLUS Iscritta al Registro Volontariato Regione LAZIO DPGR 699.98
ONG idonea - decreto del Ministro Affari Esteri del 18.2.99
Partita IVA 04734481007 - Codice Fiscale 96232290583
C/C Postale n° 59927004
C/C Bancario n° 100790 Banca Popolare Etica, ABI 5018, CAB 12100
e-mail: posta@... sito web: http://www.unponteper.it

KOSOVO: 900MILA EURO PER STERMINARE 100MILA CANI RANDAGI

(ANSA) - PRISTINA, 6 FEB - Centomila cani randagi, uno
ogni 20 abitanti: sono quelli che si aggirano nel territorio
del Kosovo, secondo i calcoli degli esperti. Poiche' due
settimane fa un bambino di sette anni e' stato sbranato
da un branco di cani randagi, il servizio veterinario del
Kosovo ha eleborato un progetto per la lotta al
randagismo e, secondo quanto riferisce il sito sui
Balcani ''Balkanweb.com'', per eliminarli ha chiesto
uno stanziamento di 900mila Euro da spendere entro i
prossimi cinque anni. Non e' chiaro in che modo i
veterinari intendano procedere all'abbattimento
dei randagi. Negli anni scorsi in Albania venne
attuato dal muncipio di Tirana un piano anti-
randagismo per il quale vennero reclutati cacciatori
che durante la notte giravano per le vie della capitale
uccidendo i cani a colpi di doppietta.(ANSA) BLL
06/02/2003 19:39

http://www.ansa.it/balcani/kosovo/20030206193932467094.html

---

NOTA: una notizia analoga benche' molto meno cruenta, sul ventilato abbattimento di cani randagi, era stata diffusa gia' nel 2000. All'epoca, essa fu utilizzata nel quadro della demonizzazione della leadership serba, accusata di divertirsi a sterminare gli animali oltreche' gli umani:

Ciliegina numero 163

QUELLI CHE AMANO GLI ANIMALI PIU' CHE GLI ESSERI UMANI


I diplomatici jugoslavi a Berlino stanno ricevendo in questi giorni
numerose lettere di protesta da organizzazioni caritatevoli e per la
protezione degli animali, nelle quali si chiede la cessazione degli
"eccidi di massa di cani" in Serbia. Queste organizzazioni sostengono di
essere venute a conoscenza delle programmata liquidazione di 350 cani,
probabilmente randagi, in Serbia entro il 15 giugno 2000.
"Vi preghiamo di evitare questo nuovo genocidio", c'e' scritto su una di
queste lettere. "Non e' stato gettato abbastanza sangue nelle guerre di
questi anni?"
In tutti questi mesi la missione diplomatica jugoslava a Berlino non ha
ricevuto neanche una singola lettera di protesta, nemmeno per
conoscenza, relativamente alla uccisione di piu' di mille persone nella
provincia del Kosmet.

(Fonte: www.Serbia-Info.com, 14/6/2000)

http://it.groups.yahoo.com/group/crj-mailinglist/message/288

Iraq, Jugoslavia, di nuovo Iraq / 9: Kosovaro-albanesi al fianco degli USA contro l'Iraq

Il noto "giornalista indipendente" albanese-kosovaro Veton Surroi - uno di quelli legati al carrozzone dei media jugoslavi antiMilosevic stipendiati dalla CIA attraverso la Fondazione Soros e presentati in Italia come simboli della "lotta per la democrazia" - ha dichiarato recentemente tutto il suo appoggio agli USA in caso di aggressione all'Iraq. Sull'"International Herald Tribune" Surroi ha fatto un parallelo esplicito tra l'intervento "umanitario" del 1999, che avrebbe "fermato il genocidio in atto nella Kossova", ed il paventato intervento USA contro l'Iraq.

http://www.rferl.org/newsline/2003/02/4-SEE/see-110203.asp

Radio Free Europe/Radio Liberty
February 11, 2003

KOSOVAR LEADER CALLS FOR MILITARY STRIKE ON IRAQ

Veton Surroi, who is Kosova's best-known journalist
and a highly respected political figure, wrote in the
"International Herald Tribune" of 11 February that the
current Western debate on Iraq reminds him of the
discussion regarding Kosova at the start of 1999.
Surroi argues that "though peace was given a chance
through European-sponsored negotiations, [President
Slobodan] Milosevic only used those talks to entrench
his position in Kosova. In the end, it was only the
bombing of Serbia that stopped genocide of Kosovars
and ultimately allowed the return of almost a million
refugees to their homes." He added that "since Saddam
is of the same ilk as Milosevic, we know something
about them both: Only falling bombs will shake them
from their hold on power.... I know from my experience
in Kosova that the day after comes far earlier than
you expected. The [Iraqi] opposition must be prepared
to take up the cause for which the battle was won."
Surroi concluded, "The world ought to recall how the
war for Kosova unfolded and how Europe's unfounded
fears never materialized. One should remember from the
case of Milosevic that it takes military might to
topple tyrants, after everything else has failed." PM

http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=96


George Bogdanich - Yougoslavie, la guerre évitable

Au moment où le film Yugoslavia, the Avoidable War, de George Bogdanich, a commencé à passer sur les écrans aux États-Unis, il a été diffusé sur la chaîne Histoire, fin-février/début-mars, sous la forme d'une série de trois épisodes. Le 15 mars, dans le New York Times, Stephen Holden a fait une recension du film distribué aux États-Unis. Cette série/film du Bogdanich constitue un travail dont l'effet est de donner une image bien différente de celle qui est en général restée de ce conflit, et une démarche qui pourrait être interpréter commetendant à rétablir une réalité de la guerre qui soit
moins défavorable à la partie serbe. Cette démarche se comprend dans la mesure où cette partie serbe a été complètement et systématiquement diabolisée pendant le conflit, jusqu'à des jugements et des analyses (au moment de la guerre du Kosovo) qui recommandaient une politique de "déserbisation", à la manière de la dénazification menée en Allemagne après 1945, comme si les Serbes eussent été marqués d'une manière atavique, voire raciale.
Ces propositions précisément, d'une inspiration sans aucun doute proche d'un véritable racisme biologique, et l'état d'esprit qui les accompagnait venant en général d'observateurs libéraux et progressistes, représentent l'une des hontes ignorée, et ignorée parce que cachée et qui n'intéresse au fond personne, de l'évolution intellectuelle occidentale pendant ces années 1990.
Évidemment la réalité est autre, nous dit ce document. La réalité de la guerre, la réalité "tactique" si l'on veut, est que, comme dit un des témoins interrogés dans le film, « les Serbes furent extrêmement mauvais dans le maniement des médias occidentaux, après avoir été extrêmement lents dans la compréhension de leur importance. » C'est dans ce sens que Stephen Holden note effectivement :

« One of the many unsettling contentions of George Bogdanich's documentary film, "Yugoslavia, the Avoidable War," is its assertion that many of the most horrendous events in the recent Balkan wars were stage-managed for the news media. A number of the massacres and atrocities reported on television with bodies on display, it maintains, were shrewdly planned illusions concocted by the Bosnian Muslims to inflame international opinion against the Serbs. The city of Sarajevo in particular served more than once as an accessible location for deceptive television coverage. »

Les documents de Bogdanich pourraient être considérés par conséquent, avec bien des arguments, comme une tentative de réhabilitation des Serbes, et observés dans ce seul sens. On ne doit pas en rester là. Ce qui nous intéresse est que ces documents s'appuient sur une kyrielle de témoignages d'acteurs de ce drame des années 1990, et essentiellement, et c'est important sinon essentiel, des acteurs non-balkaniques. Il s'agit en d'Occidentaux, le plus souvent des Anglo-Saxons et le plus souvent des Américains, qui ont la caractéristique de n'avoir pas à priori de parti-pris (mais certains
concluraient, illico presto, qu'au contraire ils en ont désormais un). Des détails et des précisions concernant ces témoins qui interviennent dans le film, méritent d'être donnés ; ils aideront à se faire une idée de la validité des documents. Il y a des journalistes, des hommes politiques, des fonctionnaires, des officieux généraux de la force de l'ONU, la FORPRONU, qui, tous, jouèrent d'une façon ou l'autre un rôle dans le drame qui va de 1991 à 1999, ou qui en furent des témoins actif. Nous avons classé ces témoins dans trois catégories approximatives :

Les journalistes, les auteurs et les experts. David Binder, USA, du New York Times ; David Hackworth (un ancien colonel US, vétéran de Corée et du Viet-nâm), de Newsweek ; James Jatras, expert auprès
de la Commission des Relations Extérieurs, U.S. Senate ; Scott Taylor, journaliste canadien indépendant ; Susan Woodward, USA, auteur de Tragedy in Balkans ; John R. MacArthur, USA, de Harper's ; Ted Galen Carpenter, USA, du CATO Institute ; Gregory Copley, USA, de Strategic Policy; le juge Ricard Goldstone, ancien juge US au tribunal de Nuremberg ; Walter Rockler, ancien procureur américain au tribunal de Nuremberg.

Des fonctionnaires et des hommes politiques en mission. Ivan Cicak, du Comité des Droits de l'Homme d'Helsinki ; George Kenney, ancien officier au State department, démissionnaire en 1992 pour protester contre la politique US dans les Balkans ; Thomas Hutson, ancien fonctionnaire (n°2) de l'ambassade américaine à Belgrade ; James Bissett, ancien ambassadeur du Canada à Belgrade ; Lord Carrington, ancien ministre des affaires étrangères et secrétaire général de l'OTAN ; James Baker, USA, ancien secrétaire d'État ; Lawrence Eagleburger, USA, ancien adjoint au secrétaire d'États ; Hans-Dietrich Genscher, Allemagne, ancien ministre des affaires étrangères ; les deux négociateurs du plan portant leur nom, Lord Owens (UK) et Cyrus Vance (USA), tous deux anciens ministres dans leurs pays d'origine.

Des militaires. Les généraux de la FORPRONU McKenzie (Canada) et Rose (UK) ; le général Charles Boyd, Deputy Commander USAREUR (U.S. Army Europe), 1992-1995 ; l'amiral Elmar Schumähling,
ex-officier du BND (services de renseignement allemands) ; jusqu'à Colin Powell, général, président du JCS 1989-93, actuel secrétaire d'État.
Ce point des témoins interrogés est très important, surtout devant l'abondance et la qualité des témoins, et surtout, devant la caractéristique générale de leur non-appartenance à l'une ou l'autre partie. On fait bientôt le constat qu'on a là un rassemblement convainquant d'acteurs non-impliqués directement dans le drame, d'acteurs neutres, c'est-à-dire d'acteurs nous donnant une observation de la guerre qui se rapproche le plus possible de l'objectivité. Sur un point absolument évident, qui est le point central de notre appréciation de cette guerre et de la contestation autour d'elle, tous ces témoignages vont péremptoirement dans le même sens : loin d'être une guerre en noir et blanc, ce fut une guerre où les torts et la sauvagerie furent partagés, où les Serbes subirent leur lot de massacres, parfois avant les autres, et où la provocation et la fourberie qui trompèrent les médias furent incontestablement du côté des musulmans (plus habiles de ce point de vue, aucun doute là-dessus). Autre aspect qui se dégage de ce film : deux pays portent une énorme responsabilité, les USA et l'Allemagne. Ces deux pays jouèrent leur jeu personnel, la plupart du temps dans un sens déstabilisant et déstructurant qui alimentait et même provoquait les explosions de violence, parfois (c'est le cas des USA) sans qu'on sache dans quel but et si le pays lui-même savait dans quel but. C'est une réalité intéressante de cette guerre : les deux pays qui ont une tradition néo-expansionniste déstructurante dans leur histoire et/ou dans leur politique générale actuelle (le pangermanisme et le pan-américanisme), agissant effectivement dans ce sens. (Accessoirement, on peut voir renforcée la version du comportement erratique de l'administration américaine au moment de la guerre du Kosovo, avec un Clinton sans réel avis ni plan pour le Kosovo, emporté, voire forcé par le bellicisme outrancier de Madeleine Albright. Le Kosovo fut donc bien, comme on le disait dès le 23 mars 1999, le "guerre d'Albright".) Au contraire, les autres pays, notamment la France et le Royaume-Uni, tentèrent de limiter les dégâts, de contenir le processus de désintégration, de limiter la guerre civile, de travailler dans le sens d'une stabilisation tant bien que mal de la situation. Tout
cela, ces constats, valent aussi bien pour les premières batailles en, Slovénie et en Bosnie, que pour l'apothéose humanitaro-belliciste du Kosovo, en 1999. [On fera également une remarque annexe pour compléter l'analyse descriptive des documents que nous avons vus : la chanson qui revient pour chaque fin d'épisode, de Chris Rea, est une oeuvre remarquable, qui restitue pleinement l'atmosphère de ce drame sombre et horrible, où la cruauté de tous les belligérant, absolument tous, n'a d'égale en intensité que l'aveuglement, la sottise et l'hypocrisie de ce qui servit d'appréciation officielle et majoritaire, de la part de l'intelligentsia occidentale.
On se demande qui mérite le plus ce commentaire de l'artiste : l'horreur de la guerre des Balkans ou la tromperie qui a marqué la façon dont on l'observa. La chanson crépusculaire de Chris Rea, au texte et au titre (The Road to Hell) également crépusculaires, peut s'adresser aussi bien aux malheureux, à tous les malheureux des Balkans, qu'aux malheureux cerveaux obscurcis d'un Occident asservie par ses propres certitudes.]

Involontairement, ce document est aussi une tentative de redéfinition de la guerre dans les temps virtualistes

Il y a un autre aspect dans ce film/document. In fine, et peut-être sans que le réalisateur l'ait voulu expressément, il s'agit également d'une tentative de redéfinir la notion de guerre dans notre époque dite post-moderne, commencée approximativement avec la chute de l'Union Soviétique. Cette redéfinition conduit à admettre que la nouvelle dimension de la guerre est la dimension médiatique, que nous aurions tendance à qualifier de "dimension virtualiste" à cause de la substance même du rôle de l'activité médiatique. Il n'y a pas seulement tromperie, désinformation, propagande, manipulation, etc, qui sont des choses sans grande nouveauté. Il y a surtout le fait que la dimension médiatique est devenue la première dimension de la guerre et, dans certains cas, la seule dimension. Cette dimension intervient avant, pendant et après le conflit, si bien qu'elle finit par déterminer la forme, l'orientation, enfin jusqu'à la réalité du conflit. Elle crée une autre réalité, qui aggravera le conflit pour satisfaire ceux qui l'interprètent, que les journalistes commenteront, analyseront, à partir de laquelle les philosophe tempêteront et condamneront, qui conduira les décisions des hommes politiques, qui figurera désormais dans nos bréviaires et dans nos catéchismes ; enfin, certes, cette tromperie sur la réalité qui conduira à tuer encore et encore, à
répandre le désordre et à interdire le rétablissement de la concorde. Ainsi devenons-nous, ni bêtes ni désinformés, mais transmutés réellement. Cela justifie amplement que nous proposions comme définition de ce phénomène la dimension virtualiste plutôt que la dimension médiatique.

Holden : « As the United States government has tacitly acknowledged by keeping the press at bay in Afghanistan, public relations and the ability to get your version of events across is almost as important as weaponry in modern warfare. The version of a war that is reported on television
becomes the official version that in turn motivates crucial political decisions. »

Pour compléter ce texte sur la guerre des Balkans des années 1990, et pour développer l'aspect d'interprétation d'une guerre virtualiste, nous vous proposons la lecture d'une Analyse parue dans de
defensa le 25 mars 2001, soit deux ans, à deux jours près, après le déclenchement de la guerre du Kosovo.


Bouvard and Pécuchet At War

La façon dont la représentation de la réalité de la guerre du Kosovo a été construite, il y a deux ans, comme quelque chose d'absolument étranger à la réalité, conduisit évidemment aux erreurs dans la
réalité qui suivirent et s'enchaînèrent jusqu'à la situation d'aujourd'hui où la KFOR semble être devenue une force de figuration là où elle prétendait être une force d'intervention et de stabilisation. La KFOR ne s'est absolument pas intégrée à la crise. La KFOR figure, impuissante, dans une zone
géopolitique totalement soumise au processus d'aggravation de la crise qui la secoue, et à la limite elle apparaît même comme une force de protection des conditions qui font que la situation s'aggrave dans la région (on pense évidemment au soutien constant, pratique, complètement déstabilisateur, fourni par les USA [la CIA, jamais en retard d'une action hasardeuse depuis la baie des Cochons] aux guérillas de l'UCK et compagnie). La KFOR est devenue un acteur virtuel dont le rôle involontaire est de verser, méthodiquement, avec toute l'arrogance des certitudes de l'« hyperpuissance », avec toute
l'efficacité de la bureaucratie otano-pentagonienne au travail, de l'huile sur le feu. Deux ans après, nous voulons analyser le déroulement de la technique de présentation de la guerre.
Pour cela, nous nous appuyons sur l'analyse d'un document télévisuel suffisamment complet et révélateur à cet égard, un magazine de l'émission 90 minutes, diffusé en décembre 2000 et janvier 2001 sur Canal +. Cette émission présente les circonstances du phénomène, résumé de façon satisfaisante et assez juste par le commentateur, par ces mots : «Comment ils nous ont vendu la guerre». Le document est intéressant, juge-t-on à la première vision. Il ne semble pas vraiment de parti-pris ; mais on découvre assez rapidement que cette objectivité se satisfait de l'apparence.
L'absence de parti-pris se fait dans un sens un peu paradoxal, ou bien, disons autrement, d'une façon totalement incomplète parce qu'elle s'appuie sur des considérations qui vont de soi, posées si l'on veut comme axiome de tout le récit. La cause est entendue par avance et ce que nous allons voir exposé et disséqué n'a strictement aucun pouvoir de changer ce verdict, et certes c'est le verdict de la
version/de l'histoire officielle : les horreurs (serbes) dénoncées, la responsabilité quasi-exclusive (serbe), etc.
Curieux cas, somme toute, bien dans l'esprit du temps, dénué du sens de la logique, de la fermeté du raisonnement, de la responsabilité du jugement : on dissèque les mécanismes fallacieux et trompeurs d'une action de communication, sans vraiment dissimuler la nature de la salade vendue par cette action, en acceptant pourtant toute cette même salade comme argent comptant. «Comment ils nous ont vendu la guerre», certes, et nulle part on n'entend la conséquence qu'il faudrait en tirer, - à savoir que, dans ces conditions, la marchandise est un peu suspecte.
Passons. Pour ce cas ici choisi, cet aspect-là ne nous intéresse pas. Nous le notons pourtant, parce que cette façon de "sembler ne pas prendre parti" en tenant pour acquise, pour vérité indiscutable, la thèse officielle, est une attitude qui rejoint l'un des aspects du comportement général que nous analysons, qui est celui des médias. Par conséquent, et c'est l'explication de l'intérêt que nous lui accordons, l'aspect formel de cette présentation est, lui, prodigieusement révélateur. Nous nous attachons à l'aspect technique, professionnel si l'on veut, tel qu'il apparaît dans le document ; c'est-à-dire, le fonctionnement de la machine humaine qui nous a «vendu la guerre». Cette analyse doit nous
permettre de mieux définir un phénomène unique, propre à notre temps, qui est cette re-présentation de la réalité du monde par re-fondation (re-formatage dirait-on en langage informatique), dont le commentateur dit lui-même que «ce n'est pas du tout de la propagande, c'est bien plus subtil que de la propagande». (1) Le document de cette émission 90 minutes comprend les éléments suivants :

Des scènes de conférences de presse et divers à-côtés, à Evere (près de Bruxelles), au siège de l'OTAN, pendant la guerre du Kosovo.

Des documents d'illustration : scènes spécifiques de la guerre, extraits d'émissions d'information de l'époque, tout cela illustrant les scènes à l'OTAN, où sont débattus certains aspects des interventions
de communication.

Des interviews de certains acteurs, directs ou indirects, de la guerre de la communication ainsi décrite, - en fait, trois porte-paroles : Jamie Shea (OTAN), Jim Lockhardt (Maison-Blanche), Jamie Rubin (State department) ; et deux journalistes français : Luc Rozensweig, du Monde, Claude Julien, de RTL.

La "guerre d'Evere" : un service de communication pris de cours devant des centaines de journalistes

Cette "guerre" du Kosovo mérite tous les guillemets du monde. Il s'agit de la guerre de la communication, mais pas du tout dans le sens classique (propagande amie contre propagande ennemie). Elle "oppose" les autorités officielles dispensatrices d'information aux journalistes de leurs pays, ou, dans tous les cas, semble les "opposer". Le qualificatif d'"opposition" qui vient d'abord sous la plume s'avère être une interprétation très fallacieuse, et nous prétendons montrer au contraire que cette opposition est en fait une complicité.
La complicité commence par le fait que les journalistes acceptent complètement, sans restriction, sans la moindre gêne, sans aucun frein, que les autorités officielles de leurs pays soient effectivement la source quasi-exclusive de l'information sur le monde réel, à la place du constat du monde réel par le journaliste, ses yeux, sa tête, son coeur. La "guerre d'Evere" menée par les spin doctors (expression en langue anglo-américaine désignant les spécialistes de publicité et des relations publiques ; littéralement: "professeurs en apparence") est divisée en trois phases dans le document. Ces
phases ne suivent que lointainement la guerre proprement dite, sur le terrain, au Kosovo. Ces phases sont les suivantes :

Les 2-3 premiers jours. Albright avait dit que les frappes dureraient 2-3 jours (ce que femme dit ...) : la guerre devait donc durer deux ou trois jours. C'était l'analyse de l'OTAN et de toutes les chancelleries, puisqu'Albright .... L'OTAN (son service de communication, avec le porte-parole Jamie Shea) n'est préparée à rien de plus et n'a pris aucune disposition particulière. Elle se trouve très vite démunie.

La guerre continue après les 2-3 jours fatidiques.
Les journalistes affluent. Ils sont bientôt 400, 500. Chaque jour, ils veulent leur point de presse, pour apprendre des nouvelles et faire leurs émissions, ou leurs articles, bref revendre la salade qu'on leur a fournie une première fois. Jamie Shea doit tenir ce point de presse, chaque après-midi. « Le problème est qu'il y avait cette heure d'antenne, chaque jour, qu'il fallait remplir, explique Shea. Si nous ne l'avions pas fait, d'autres l'auraient fait. Milosecic, bien sûr ! » Certains moments sont pathétiques, au-delà de l'ironie, de l'ennui et de la confusion de se découvrir dans un lieu qui est un des coeurs de l'alliance occidentale, en présence d'une telle matière intellectuelle. C'est, par exemple, ce moment où Jamie Shea lit soigneusement, article par article, les articles de la Constitution yougoslave que Milosevic serait en train de violer par son comportement. Aux 21e et 23e jours de la guerre, deux grosses "bavures" sur le terrain (attaque d'un train et attaque d'un convoi de réfugiés kossovars par l'OTAN) mettent le service de l'information de l'OTAN (Shea) en grandes difficultés devant les centaines de journalistes présents.

La troisième phase, c'est l'intervention des spin doctors de l'extérieur, les grosses pointures, les "mecs" rouleurs de mécanique, les durs de dur, ceux de Washington et ceux du 10, Downing Street (un peu, à peine, ceux de l'Elysée), parlant anglo-américain et mâchant du chewing-gum dans leur tête. Là, c'est le triomphe de l'offensive de communication, là où, effectivement, « on nous a vendu la guerre ». A partir de ce canevas, nous allons faire quelques remarques sur ces "scènes de la vie ordinaire", à Evere, au printremps 1999, pendant la guerre.


(...1/2...)

ARTEL GEOPOLITIKA by www.artel.co.yu
office@...
Datum: 12. februar 2003. g.

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AMERIKA OSTAJE BEZ ARGUMENATA U KORIST RATA PROTIV IRAKA
Moskva, 12. februara 2003.
RIA "Novosti"
Specijalno za Artel-Geopolitiku
Vladimir SIMONOV, politicki komentator RIA "Novosti"


Ako pogledamo na dogadjaje poslednjih dana kao na zavrsnicu diplomatskog ssahovskog mecca oko Iraka, ustanovicemo da se mecc odvija uz gubitke za pristalice rata - Sjedinjene Americke Drzave.


Njenu poziciju, koja se svodi na to da je vreme, ostavljeno Iraku za razoruzanje, isteklo, odbacila je trojka uticajnih drzava svetske zajednice. U zajednickoj izjavi, datoj u ponedeljak, Rusija, Nemacka i Francuska dali su prednost drugoj ideji - da se pojaca rezim vojnih inspekcija.


U Vasingtonu su nervozno pratili kako poseta predsednika Vladimira Putina Bonu i Parizu protice u znaku stvaranja antiratne koalicije "Nove Rusije" sa "Starom Evropom", kako je dopustio sebi da krsti francusko-nemacko-rusku alijansu ministar odbrane SAD Donald Ramsfeld. U centri irackog plana "trojke" nalazi se predlog da se prosiri kontingent inspektora sa 100 na 300 ljudi, da se Irak "prekrije" mrezom regionalnih ofisa UNMOVIK i da se inspektorima pruze dodatna tehnicka sredstva.


Bagdad se sa spremnoscu odazvao toj ideji, pa je pristao na izvidjacke letove iznad svoje teritorije, pored ostalog i uz koriscenje americkih spijunskih aviona "U-2". Ukoliko, naravno, bude postignut preliminarni dogovor o obustavljanju bombardovanja od strane americke i britanske avijacije severnih i juznih "bespilotnih zona" Iraka. Bombardovanje i istovremeno vazdusno izvidjanje - to je previse, smatra Sadam Husein.


Tesko je i zamisliti da bi Irak mogao sastaviti makar jedan top, a da ne govorimo o modernizovanju oruzja za masovno unistavanje u situaciji kada se po njegovoj teritoriji razmile inspektori, a vazdusnim prostorom brazdaju "U-2", opremljeni ccudesima za opticku i elektronsku sspijunazzu.


Zajednicki predlog Putina, Ssiraka i Ssredera, kao i ustupak Bagdada, lisavaju Sjedinjene Drzave i njene istomisljenike glavnog argumenta u korist rata. Malo ko ce poverovati da vezane od strane medjunarodnih posmatraca i ruke i noge Sadama Huseina mogu predstavljati opasnost koja zasluzuje preventivni oruzani napad.


Treba se, medjutim, osvrnuti na izjave lidera antiratne koalicije. Predsednik Francuske Zzak Ssirak kaze: "Nista danas ne opravdava rat". Predsednik Rusije Vldimir Putin: "Mi smo protiv rata. U ovom trenutku tako mislim". Nemacki kancelar Gerhard Ssreder: "Sada nema nikakvih osnova za primenu sile".


Tesko da su reci "danas", "u ovom trenutku" i "sada" odabrane slucajno. Rusija, Francuska i Nemacka osecaju svoju odgovornost za bezbednost svetske zajednice u nista manjoj meri nego SAD i Velika Britanija. Pristalice mirnog resenja otvorene su za preispitivanje svojih pogleda, ukoliko se situacija u Iraku iznenada promeni nagore.


Slepa zaokupljenost Vasingtona ratom sa Irakom naisla je na tako ostar otpor i unutar NATO. Francuska, Belgija i Nemacka su blokirali zahtev SAD da se Turskoj da dodatno naoruzanje u slucaju vojnih akcija u Iraku. Radilo se o zenitnim raketnim kompleksima "Patriot", avionima za elektronsko izvidjanje "AVAKS" i odelima za hemijsko-biolosku zastitu. Medjutim, tri prestonice su smatrale da pojacavanje odbrambene sposobnosti Turske, koja granici sa Irakom, podriva napore za mirno razresenje krize. Naoruzavanje Turske predstavljalo bi svojevrsnu provokaciju u korist rata.


Gnev sa one strane Atlantika granicio se po izrazima sa recnikom Zzirinovskog. Donald Ramsfeld je nazvao ponasanje disidenata unutar NATO "drskim" i "sramnim". "Ja ne razumem takvu odluku. Ona ce negativno uticati na alijansu", - priznao je predsednik Dzordz Buss.


I na pretnje kaznjavanjem disidenata nije se dugo cekalo. "Njujork Tajms" citira pretnju generala Dzejmsa Dzonsa, komandanta snaga SAD u Evropi, da ce drasticno smanjiti brojnost americkog kontingenta na evropskom kontinentu, koja je sada dostigla nivo od 100 hiljada ljudi. Buntovnici se ne mogu pokrivati americkim kisobranom.


Razlike oko Iraka seku NATO na dva dela kao prezrelu jabuku. Alijansa ne samo da je dospela u "tesku situaciju", kako se izrazio njegov generalni sekretar lord Robertson, vec dozivljava krizu bez presedana u uzajamnom poverenju izmedju njegovih occeva-osnivaca. U pitanju je i sama buducnost NATO kao kolektivnog organa.


Glavno je, medjutim, u necem drugom. Vasingtonu i Londonu vredelo bi da imaju u vidu, da su sadasnje raspre preko Atlantika i unutar NATO samo nagovestaj kudikamo teze krize u severnoatlantskoj, a u sirem smislu i u svetskoj zajednici. Ona se ne moze izbeci ukoliko te dve prestonice uvuku sebe i svet u rat protiv Iraka, bez odobrenja Saveta bezbednosti OUN.

NARUCENO SAMOUBISTVO JUGOSLAVIJE

Glasanje u Saveznoj skupstini Jugoslavije, 4. februara 2003.,
predstavlja simbolicni cin revansistickog zlocinackog plana protiv ove
zemlje i njenih gradjana, pocev od 1990. Taj plan, koji su po nalogu
zapadnjacke klike sprovodila bedna politicka rukovodstva (a u svim
bivsim federalnim republikama i danas su na vlasti) sprovodjen je
postepeno, simbolicno receno pocev od 5. novembra 1990. - kada je u
Kongresu SAD-a izglasan zakon 101/513 i utemeljen raspad Jugoslavije,
direktnom finansijskom podrskom svim novim "demokratskim"
tvorevinama (nacionalistickim i secesionistickim) sve do 4.
februara 2003. kada nastaje formalna "Zajednica Srbije i Crne Gore",
brisanjem "Jugoslavije" iz evropskih geografskih karti.
Iako bismo mogli da prihvatimo "nostalgicni" ton srpskocrnogorskog
ambasadora u Rimu, gospodina Lekica, ne mozemo nikako da delimo njegovo
misljenje prema kome ce nova "Zajednica biti efikasnija i manje jaka".
Naprotiv, rukovodioci Crne Gore i odgovorni politicari pokrajina
Kosovo-Metohije i Vojvodine otvoreno izjavljuju da
novi status smatraju prelaznim, te da mu je funkcija dalje rasparcavanje
zemlje, dakle, stvaranje novih granica koje ce usloviti nove deobe
stanovnistva.
Ksavijer Solana, oprobani idejni tvorac slicnih poduhvata poznat
po tome sto je izdao nalog za agresiju 1992. prihvatio je nepravilno
izglasanu odluku Savezne skupstine. Svo to ocigledno i
neprikriveno zadovoljstvo odgovornih medjunarodnih i lokalnih
politicara, odaje skrivene ciljeve zlocinackih poteza iz proteklih
godina, pocev od diplomatsog priznavanja secesionistickih republika.
Bila su to politicka opredeljenja koja su izazvala uzasne ljudske
tragedije, menjane su granice i na Balkanu stvarani kolonijalni
protektorati kao u vreme nacifasisticke okupacije, na ogromnim
prostranstvima podignute su vojne baze zapadnih sila koje
eksploatisu prirodna bogatstva zemlje i njenu radnu
snagu, posejana je mrznju medju stanovnistvom i unisteni temelji
sazivota i zajednistva kulturnih bastina tih naroda.
Za nas iz "Italijanskog saveza za Jugoslaviju" sve to predstavlja
zlocin protiv covecnosti nesagledih posledica. Smatramo da treba da
sednu na optuzenicku klupu svi oni koji su odgovorni za taj zlocin.
Jugoslavija za nas nije prestala da postoji 4. februara 2003. godine i
zato klicemo:
Zivela Jugoslavija!
Zivelo bratstvo i jedinstvo medju narodima!


Italijanska Koordinacija za Jugoslaviju (CNJ)
jugocoord@...

Continua in Italia l'incitamento all'odio razzista slavofobo (2)

COME CAMBIA LA TOPONOMASTICA A ROMA


Volevo raccontare una cosa che mi è successa ieri (9/02).
Mia moglie mi ha portato ad una iniziativa teatrale
organizzata da una Onlus cattolica che si occupa di adozioni a
distanza di bambini bielorussi e ucraini colpiti dal disastro
di Chernobyl. Di questa Onlus fanno parte molti degli
attori, peraltro non professionisti nonché colleghi di mia
moglie. La rappresentazione, "Non è vero, ma ci credo"
di Peppino De Filippo, si è svolta la prima volta a Natale
in locali messi a disposizione dall'Omnitel. Per ieri invece
i locali non c'erano e gli organizzatori sono stati costretti
a ripiegare su una sala parrocchiale vicino
alla sede Omnitel di Roma in zona Laurentina.

Uscito di buon ora da casa e arrivato nei pressi del luogo dello
spettacolo, ho chiesto a mia moglie l'indirizzo esatto del posto.
E lei: "Piazza Giuliani e Dalmati".
Li per li non ho badato molto al nome e l'ho cercato sullo
stradario. Mi sono comparsi allora dei nomi di strade tipo "Largo
vittime delle foibe istriane", altri nomi collegati al contesto
che mi sembra di aver già sentito come via Ziliotto via
Ghiglianovich e ho pensato: "Guarda che cazzo di strade ci
sono a Roma".
(vedi anche
http://www.comune.roma.it/municipio/12/territorio/zone/giuliano_dalmata.htm)

Arrivato nella piazza i miei occhi si sono diretti subito su un
monumento raffigurante la lupa capitolina con sotto scritto
"Roma madre a Pola fedele"
(o una cosa del genere) e una targa con i nomi Luigi Einaudi e
Giovanni Gronchi e una data del 1989.
Poi un cartello che tappezzava vari muri della piazza:

Federazione delle associazioni degli esuli Istriani Fiumani e Dalmati.
Giornata della memoria 10/02/1947 - 10/02/2003. Il 10/02/1947 fu
firmato il Trattato di Pace che determinò il passaggio delle province
di Pola, Fiume e di Zara, nonché di parte della provincia di Trieste
e di Gorizia alla Jugoslavia comunista. Come conseguenza di ciò
350.000 italiani scelsero l'esodo per ragioni di fede, di libertà,
di amore per l'Italia e di sopravvivenza.
Con la collaborazione del XII Municipio (nota: il presidente
è di AN).

Per il programma completo:
http://www.ilpiccolo.quotidianiespresso.it/ilpiccolo/arch_08/trieste/tr02/prog.html

Ero sull'orlo di una crisi di nervi, ma non era ancora finita: prima
di entrare nella sala della parrocchia dedicata a S. Marco
Evangelista (e chi se no) mi imbatto su una targa dedicata a
Raffaele Radossi ultimo vescovo italiano di Pola e padre
Alfonso Orlini di Zara, i quali avrebbero difeso gli
italiani da chissà quali angherie e li avrebbero seguiti poi nella
"DIASPORA" (scritto proprio così).

La gente, organizzatori compresi, secondo me nella quasi totalità
ignorava cosa significassero quelle scritte e quei simboli. Se l'avessi
saputo mi sarei portato la bandiera della RFSJ, ma poi ho pensato
che non ne valeva la pena.
Nonostante tutto lo spettacolo era simpatico e divertente.

Spero che Ivan (che credo sia di Pola) non capiti mai in quella zona.


Pino