1. ATS : Kosovo: la force internationale favorise la prostitution
Source: <alerte_otan@...>

2. AFP : Amnesty accuse l'Otan et l'Onu d'alimenter la prostitution au
Kosovo
Source: <alerte_otan@...>

3. EU Politix : L'incroyable apathie de l'Europe face à la prostitution
au Kosovo
Source: <alerte_otan@...>

4. Bases Otan et esclavage sexuel (MICHEL COLLON)


=== 1 ===

http://www1.bluewin.ch/infos/index.php/international/20040506:bwf053
 
Kosovo: la force internationale favorise la prostitution 
 
LONDRES - La communauté internationale favorise le développement de la
prostitution au Kosovo, selon Amnesty International (AI). Les membres
des forces de maintien de la paix représentent 20 % de la clientèle des
réseaux de prostitution dans la province. 
 
[ats] - Avec l'arrivée de la communauté internationale au Kosovo en
1999, "on a assisté à un développement sans précédent de l'industrie du
sexe basée sur la traite des femmes et des jeunes filles", affirme
l'organisation de défense des droits de l'homme dans un communiqué.
 
Des femmes et des jeunes filles, qui viennent pour la plupart de
Moldavie, d'Ukraine, de Roumanie ou de Bulgarie, sont vendues comme
esclaves par des réseaux de trafiquants. Elles sont battues, violées et
enfermées par ceux qui les ont achetées.
 
Comme des soldats et policiers de la force internationale font partie
de leurs clients, ces femmes ont souvent trop peur pour s'enfuir et les
autorités ne leur apportent aucune aide, relève AI.
 
Selon l'organisation, les membres de la Mission d'administration
intérimaire des Nations unies (MINUK) ou de la Force internationale de
paix (KFOR) n'ont ni protégé ni respecté les droits des victimes des
réseaux de prostitution. Au contraire, ils "profitent de leurs
fonctions pour les exploiter et ne subissent aucune sanction".
 
De janvier 2002 à juillet 2003, 22 à 27 soldats de la KFOR ont été
soupçonnés d'infractions liées à la traite d'êtres humains, selon les
chiffres de la police de la MINUK fournis à Amnesty. Mais cette unité
n'a pas pu donner d'indication sur d'éventuelles mesures disciplinaires
prises contre ces militaires.
 
Ces soldats "jouissent d'une impunité totale tant que leur immunité
n'est pas explicitement levée par le secrétaire général des Nations
unies", accuse AI.


=== 2 ===

http://actu.voila.fr/Depeche/depeche_citoyen_040506172147.35r6m0sn.html

Amnesty accuse l'Otan et l'Onu d'alimenter la prostitution au Kosovo

06/05 19:21  Les soldats de la force de l'Otan au Kosovo (Kfor) et le
personnel de l'Onu contribuent à alimenter l'essor de la prostitution
dans la province de Serbie à majorité albanaise, affirme Amnesty
International dans un rapport rendu public jeudi.
 
A Pristina, la Mission des Nations unies (Minuk) a qualifié ce rapport
de "dépassé et partial", dans un communiqué diffusé jeudi en fin
d'après-midi.
 
Selon l'organisation de défense des droits de l'Homme, "20%" des
clients des réseaux de prostitution au Kosovo sont des soldats de la
Kfor et des policiers de la Minuk, qui contribuent de la sorte à
fournir "une part substantielle des revenus" de l'industrie du sexe.
 
"Des femmes et des jeunes filles sont vendues comme esclaves. Elles
sont menacées, battues, violées et enfermées par ceux qui les ont
achetées. Comme des soldats et des policiers de la force internationale
font partie de leurs clients, elles ont souvent trop peur pour s'enfuir
et les autorités ne leur apportent aucune aide", déplore notamment
Amnesty.
 
Selon Amnesty, les représentants de la communauté internationale
recourent en "nombre significatif" aux services des femmes et jeunes
filles victimes du trafic d'êtres humains dans cette province de Serbie
à majorité albanaise administrée par l'Onu depuis juin 1999.
 
"Il est scandaleux que ceux qui sont appelés à protéger les femmes et
les jeunes filles profitent de leur position pour abuser d'elles
impunément", a déclaré Mme Sian Jones, une chercheuse d'Amensty
internationale, qui a participé à l'élaboration du rapport, lors d'une
conférence de presse à Pristina.
 
"La Minuk (...) trouve ce rapport hautement partial et considère qu'il
ne s'occupe pas correctement de la réelle et tragique situation des
victimes des traites d'êtres humains dans les Balkans", selon le
communiqué de la Minuk.
 
"Le rapport contient de nombreuses généralisations et ne souligne pas
le point essentiel: les gangs de criminels exploitent des gens
vulnérables, alors que les autorités judiciaires au Kosovo s'occupent
de ce problème et enregistrent des succès", indique le communiqué.
 
Le rapport d'AI contient "des informations dépassées (...) présentées
comment actuelles et laissant l'impression que ce problème qui existait
en 2001 est resté au même niveau en 2004", ajoute le communiqué.
 
Depuis l'arrivée de la force de paix de l'Otan au Kosovo en 1999 et la
mise en place d'une administration intérimaire de l'Onu, la province
s'est transformée "en une destination majeure pour le trafic de femmes
et filles forcées à la prostitution", souligne encore l'organisation.
 
Les femmes viennent en majorité de Moldavie, Roumanie, Bulgarie et
Ukraine, via la Serbie, selon Amnesty. Dans le même temps, un nombre
croissant de femmes et filles font l'objet de trafics dans la province
elle-même ou sont envoyées à l'étranger, notamment en Italie, aux
Pays-Bas et en Grande-Bretagne.
 
Pour contrer ce fléau, Amnesty appelle les autorités du Kosovo,
notamment la Kfor, à établir des mesures visant à mettre un terme au
trafic de femmes et réclame que soient traduits en justice les membres
civils et militaires des forces de maintien de la paix.
 
De janvier 2002 à juillet 2003, de 22 à 27 soldats de la Kfor ont été
soupçonnés de tels actes, selon les chiffres de la Minuk fournis à
Amnesty.
 
Le Kosovo est administré par l'Onu depuis 1999 et l'Otan y est chargé
de la sécurité avec à présent quelque 20.000 soldats.
 
Plus de 17.000 soldats de l'Otan en provenance de 38 pays et 3.500
policiers de l'Onu servent dans la province.


=== 3 ===
 
http://www.eupolitix.com/FR/News/200405/a6826cd1-8e7c-415a-ba6b-
29ddbc1f4537.htm
 
L'incroyable apathie de l'Europe face à la prostitution au Kosovo
 
L’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International
exhorte l’UE à accroître son soutien financier et juridique au profit
de la lutte contre le trafic de femmes au Kosovo.
 
Cet appel fait suite à un rapport publié ce jeudi par l’organisation,
dans lequel elle souligne la situation critique des femmes et jeunes
filles entraînées de force dans la prostitution au Kosovo.
 
« Amnesty International appelle l’UE à agir davantage, financièrement
et juridiquement, pour contribuer à la lutte contre la déplorable
pratique du trafic de femmes et de jeunes filles, qui se déroule juste
aux portes de l’UE », a déclaré Dick Oosting, le patron du siège
européen d’Amnesty International.
 
« Les femmes et les jeunes filles sont entraînées dans un trafic en
dehors du Kosovo, vers les pays européens dont l’Italie, les Pays-Bas
et le Royaume-Uni. Il faut agir davantage au niveau européen dans la
prévention de ce trafic, ainsi que dans la protection des victimes,
dont les droits sont fréquemment délaissés par la loi », a-t-il affirmé.
 
Le protectorat sous l’égide des Nations unies au Kosovo est
stratégiquement important pour l’Union européenne, qui voue sa
prochaine phase d’élargissement aux Balkans.
 
Plus de 36 000 soldats issus des pays européens servent dans les forces
de l’OTAN et de l’ONU dans cette province de la Serbie-Monténégro.
C’est d’ailleurs précisément la présence de cette force internationale
que Amnesty pointe du doigt et qu’elle rend responsable de cette hausse
de l’exploitation des femmes.
 
Le rapporte soutient que 20 % des personnes utilisant les services des
femmes et jeunes filles victimes de ce trafic sont des membres de la
communauté internationale et que certains sont même impliqués dans le
trafic en soi.
 
Selon les résultats d’Amnesty, les femmes sont amenées illégalement au
Kosovo en provenance de la Moldavie, de la Roumanie, de la Bulgarie et
de l’Ukraine, la majorité d’entre elles via la Serbie.
 
De même, un nombre sans cesse croissant de femmes et de jeunes filles
de la région, dont certaines n’ont pas plus de 11 ans, sont exploitées
au Kosovo même avant d’être envoyées clandestinement à l’étranger.
 
Sur la base de témoignages poignants de femmes et de filles piégées
dans ces réseaux criminels, Amnesty révèle qu’elles sont vendues dans
l’industrie du sexe à des prix variant entre 50 et 3500 euros.
 
Amnesty exhorte donc l’UE à venir en aide aux gouvernements des pays
concernés afin de s’attaquer aux racines de ce trafic et de mettre en
œuvre de manière appropriée la législation existante relative à la
protection des droits des victimes.
 
La Commission européenne n’a encore donné aucun avis officiel. Quant à
la mission d’administration intérimaire onusienne au Kosovo (la MINUK),
elle a qualifié le rapport de « hautement déséquilibré » car il «
n’aborde pas adéquatement la situation réelle et tragique » à laquelle
font face les victimes.
 
« La MINUK a pris des mesures importantes contre le trafic et la
prostitution au Kosovo ces quatre dernières années », affirme-t-elle
dans une déclaration.
 
Traduction : Frédéric De Bock


=== 4 ===

Bases Otan et esclavage sexuel

MICHEL COLLON

Amnesty International vient de dénoncer "la responsabilité des troupes
occidentales dans la croissance rapide de l'industrie de l'esclavage
sexuel au Kosovo, un commerce florissant par lequel des centaines de
femmes, la plupart mineures, sont torturées, violées, puis
criminalisées."
Environ 2.000 femmes ont été amenées de Moldavie, Ukraine, Russie,
Roumanie par la maffia locale. Même phénomène en Bosnie occupée par
l'Otan depuis 1995.
Vendues jusqu'à 2.000 Livres, ces femmes sont détenues par leurs
propriétaires dans des conditions d'esclavage : violées à titre
d'intimidation, battues, menacées avec des armes à feu, enchaînées,
enfermées dans le noir, interdites de sortie.
De plus en plus de jeunes filles de la région sont également entraînées
dans ce commerce infâme: 80% ont moins de 18 ans, un tiers moins de 14
ans.
Le personnel international jouit de l'immunité: "Amnesty n'a pu trouver
trace d'aucune procédure intentée par des pays de l'Otan contre leurs
militaires". Selon l'organisation, des soldats US, français, allemands,
italiens sont impliqués dans le racket.
Le moment de rappeler cette analyse de l'expert canadien Chossudovsky :
"Au Kosovo, l'Otan a fait un mariage de raison avec la maffia" (cité
dans notre livre Monopoly, L'Otan à la conquête du monde et notre film
Les Damnés du Kosovo - www.lesdamnesdukosovo.chiffonrouge.org)

Les bases militaires US et Otan sont censées apporter la paix et la
démocratie partout dans le monde. En réalité, elles apportent le
pillage des richesses locales par les multinationales. Ainsi que cette
immonde industrie du sexe. Les nouvelles colonies sont en fait des
économies artificielles qui corrompent ces régions.

Source : Ian Traynor, The Guardian, 7 mai 2004