[ Sul caso del pestaggio subito da Michel Collon a Bruxelles da parte
di poliziotti durante una manifestazione contro i bombardamento della
NATO sulla Jugoslavia vedi anche:

I minuti più lunghi della mia vita
http://it.groups.yahoo.com/group/crj-mailinglist/message/3577 ]


21/9: Brutalités policières à Bruxelles, dernière audience

par MICHEL COLLON

1. Audience mouvementée au procès Collon / Policiers de Bruxelles -
Ville : Lequel des deux ment ? (9/9/2004)

2. Demain, mardi 21/9, 8h45, dernière audience du procès Collon/ Police
de Bruxelles:
Le contribuable bruxellois paiera-t-il à la place de ses flics brutaux?

Voir aussi:
Les minutes les plus longues de ma vie. Pourquoi je demande justice
http://it.groups.yahoo.com/group/crj-mailinglist/message/3544
Reprise du procès Collon / Flics brutaux de Bruxelles
http://it.groups.yahoo.com/group/crj-mailinglist/message/3766

Bientôt sur le site www.michelcollon.info !


=== 1 ===

Audience mouvementée au procès Collon / Policiers de Bruxelles - Ville :

Lequel des deux ment ?

« L'une des deux parties ment complètement. Laquelle ? » Ce commentaire
d'une journaliste résume bien l'affaire Michel Collon contre police de
Bruxelles - Ville, poursuivie ce 6 septembre. Deux policiers sont
accusés d'arrestation arbitraire et de coups et blessures très graves
commis pour briser une manifestation contre la guerre de l'Otan en
Yougoslavie, le 3 avril 1999 (Voir précédent mail Les minutes les plus
longues de ma vie ).

La salle est encore plus remplie que la fois passée. L'audience débute
par la présentation des images tournées par différentes télés. Elles
montrent Michel Collon embarqué très rudement, mais intact, dans une
camionnette policière d'où il ressortira avec 4 côtes fracturées.

- Les policiers Van Impe et Jongen : « Nous n'avons pas frappé Collon
dans la camionnette qui l'emmenait vers le commissariat. Il gesticulait
et se démenait, alors nous avons dû le maintenir au sol mais nous ne
l'avons pas frappé. »
- Michel Collon : « Dès qu'il n'y a plus eu de témoin, ces deux
policiers n'ont pas cessé de me frapper à coups de poings sur la tête
et de coups de pied dans les côtes, durant toute la durée du trajet. »
- Le procureur Mawet : « Les policiers disent n'avoir rien fait. Mais
tous les autres témoins les contredisent. Pour ces brutalités
extrêmement graves, je réclame à leur encontre un an et huit mois de
prison, éventuellement avec sursis. Il s'agit de donner un
avertissement face à de tels actes, commis dans l'exercice de leurs
fonctions. »
Et il ajoute :
- « Les policiers prétendent que Monsieur Collon aurait eu ses 4 côtes
fracturées, non dans la camionnette où il se trouvait seul avec eux,
mais durant l'arrestation qui a précédé, où d'autres policiers sont
intervenus. Quel intérêt aurait-il à prétendre cela, puisque de toute
façon, il y aurait lieu à poursuites judiciaires ? »

"Tous des connards!"

Tout le réquisitoire du procureur taille en pièces la version
mensongère des deux policiers. Egalement dans une autre affaire où Van
Impe est poursuivi pour avoir arrêté et violemment tabassé un jeune
supporter éméché après le match Belgique - Russie en 2000. Là aussi,
Van Impe ment, déclare le procureur qui réclame huit mois
supplémentaires.
Comme à l'audience précédente, les deux brutes sont venues avec un 'fan
club' d'une quinzaine de collègues, à l'attitude arrogante et
menaçante. Lesquels 'supporters' se permettent de ricaner durant la
projection des images de l'interview accordée par Michel Collon sur son
lit d'hôpital, dans l'état qu'on imagine. Le procureur dénonce cette
attitude, une raison supplémentaire de donner une leçon à ces policiers.
Leçon manifestement pas comprise. En sortant du tribunal, un de ces
flics lance : « Ce ne sont tous que des connards ! »

Le procureur Mawet stigmatise également l'arrestation illégale et
arbitraire de Michel Collon, particulièrement visé comme organisateur
de la manifestation. Très important pour tous ceux qui ont eu ou auront
à faire à l'arbitraire policier : le procureur a indiqué les bases
juridiques de la question. « A supposer qu'il y ait un trouble de
l'ordre public, on ne peut faire usage de la force que d'une manière
raisonnable et après avoir épuisé toutes les autres possibilités de
solution (par la négociation) ». L'arrestation d'office est pour
certains flics un moyen d'intimider, d'établir leur pouvoir. Mais ils
n'en ont pas le droit.
Bon à savoir. En effet, plus nous racontons cette histoire, plus nous
entendons d'autres témoignages de victimes de brutalités commises
systématiquement dans certaines communes bruxelloises. Si vous en avez
la possibilité, ne vous laissez pas arrêter arbitrairement. Et si vous
l'avez été, déposez plainte. Vous avez des droits !

Faire confiance aux p-v?

Justement. A propos de la Justice dans ce genre d'affaires en général.
Le procureur dit : « Nous sommes bien obligés de faire confiance aux
procès-verbaux que nous transmettent les policiers ». Mais ici, il
laisse entendre clairement que les procès-verbaux des responsables de
la police ne disaient pas du tout la vérité. Alors, on se demande :
quand un jeune se fait accrocher arbitrairement par un policier, et
qu'il se retrouve pareillement accusé de 'rébellion', 'outrage' et
autres délits imaginaires, quand il n'a pas la chance d'avoir, comme
dans ce cas, des caméras de télévision autour de lui à ce moment, ainsi
que des témoins au-dessus de tout soupçon, quelle chance a-t-il
d'obtenir justice face à des mensonges policiers ?

Une dernière anecdote qui en dit long sur certaines mentalités. Le
policier Jongen a accusé les manifestants d'avoir « entonné des chants
de guerre ». En réalité, comme le démontrent les enregistrements TV, il
s'agissait du célèbre « We shall overcome », le chant de Joan Baez et
des pacifistes à l'époque de la guerre du Vietnam. Manifestement,
certains ne voient pas la paix comme tout le monde. (8.9.04)

Dernière audience : mardi 21 septembre, 8h45, Palais de Justice de
Bruxelles, 50ème chambre correctionnelle. Plaidoiries des policiers,
répliques des victimes et du procureur.


=== 2 ===

Demain, mardi 21/9, 8h45, dernière audience du procès Collon/ Police de
Bruxelles

Le contribuable bruxellois paiera-t-il à la place de ses flics brutaux?

MICHEL COLLON

C'est demain, mardi 21 septembre qu'aura lieu au palais de Justice de
Bruxelles, le procès de Lucien Van Impe et Bernard Jongen, poursuivis
pour m'avoir arrêté illégalement lors d'une manifestation pour la paix
en 1999 et fracturé 4 côtes.
Ces deux policiers nient, mais le procureur a démontré qu'ils
mentaient. Que vont-ils encore inventer?
Le procureur a aussi souligné que l'arrestation arbitraire est un délit
grave. Bon à savoir pour tous les manifestants à venir.

Mais, entre temps, la Ville de Bruxelles est, comme on dit, "intervenue
à la cause". Elle semble décidée à payer les dommages causés par ses
policiers brutaux.
Très curieux. Car un employeur est tenu de payer les dommages causés
par son employé, mais seulement s'il s'agit d'inadvertance ou de faute
légère. C'est par contre tout à fait exclu en cas de faute grave ou
intentionnelle comme ici. Cela veut-dire que le bourgmestre et sa
majorité communale couvrent de telles violences policières ? Ce serait
un curieux message 'démocratique" !

Encore plus curieux : une décision de ce genre doit normalement être
approuvée par les conseillers communaux. En ont-ils vraiment discuté ?
Expliqueront-ils au contribuable bruxellois que c'est à lui de payer
pour ces flics brutaux ? On sera très intéressé d'entendre ce qu'en
pensent les conseillers PS, PSC et Ecolo.

Sur l'attitude de l'ancien bourgmestre de Donnéa et de la Ville de
Bruxelles dans cette affaire, nous en dirons davantage à l'audience.

Tous ceux qui peuvent se libérer sont bienvenus. Il est important de
montrer à la police qu'elle n'a pas tous les droits!
Palais de Justice de Bruxelles, 50ème chambre correctionnelle, 8h45.


Semira Adamu : manif + débat

Samedi prochain, 25/9, auront lieu également à Bruxelles une
manifestation et un débat à l'occasion du 6ème anniversaire de la mort
de Semira Adamu, jeune réfugiée nigériane, assassinée par des gendarmes
à l'aéroport de Bruxelles.