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NELL'ATTESA E NELLA SPERANZA DI TROVARE TRADUTTORI VOLONTARI
PER POTER DISTRIBUIRE ANCHE UNA VERSIONE ITALIANA DI QUESTO
LUNGO TESTO, LA CUI CONOSCENZA E' STATA NEGATA AL PUBBLICO ITALIANO,
NE DIFFONDIAMO LA TRADUZIONE IN FRANCESE.

ENGLISH VERSION: http://www.egroups.com/message/crj-mailinglist/494

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LE PR�SIDENT MILOSEVIC S'ADDRESSE A LA NATION

BELGRADE, 2 octobre 2000 - (Tanjug) - Le pr�sident Slobodan
Milosevic
s'est adress� lundi � la nation, sur les ondes de la radio-t�l�vision
serbe.

"Chers concitoyens, dans l'attente du second tour des �lections je
profite de l'occasion pour vous exposer mon opinion sur la situation
politique et �lectorale dans notre pays, et sp�cialement en Serbie.
Comme vous le savez, des efforts ont �t� accomplis depuis dix ans pour
placer la p�ninsule des Balkans toute enti�re sous le contr�le de
quelques puissances occidentales.
Une grande partie de ce travail a �t� faite en installant des
gouvernements fantoches dans quelques pays, pour les transformer en
pays
� souverainet� limit�e, voire tout � fait d�pourvus de souverainet�. �
cause de la r�sistance oppos�e par notre pays � un tel sort, nous avons
�t� soumis � toutes les formes de pression auxquelles un peuple peut
�tre soumis dans le monde contemporain. La quantit� et l'intensit� de
ces pressions n'a cess� d'augmenter au cours du temps. Toute
l'exp�rience accumul�e par les grandes puissances pendant la seconde
moiti� du XX�me si�cle dans l'art de renverser les gouvernements, de
fomenter des d�sordres, de susciter des guerres civiles, de discr�diter
ou de liquider ceux qui se battent pour la libert� nationale, d'amener
les nations et les �tats au bord de la mis�re - tout cela a �t� appliqu�
� notre pays et � notre peuple.
Tout ce qui a �t� organis� autour de ces �lections fait aussi partie de
la pers�cution organis�e de notre pays et de notre peuple, parce que
notre pays et notre peuple constituent un rempart contre l'�tablissement
d'une domination totale dans la p�ninsule balkanique. Un groupement est
pr�sent depuis longtemps au milieu de nous, lequel (et sous le pr�texte
d'orienter les partis politiques d'opposition) repr�sente les int�r�ts
des gouvernements qui ont �t� les protagonistes des pressions contre la
Yougoslavie, et sp�cialement contre la Serbie. Ce groupement s'est
pr�sent� � ces �lections sous le nom d'Opposition D�mocratique de
Serbie
(D.O.S.). Sa v�ritable t�te n'est pas son candidat � la pr�sidence.
Depuis des ann�es, sa t�te est le pr�sident du Parti D�mocratique -
collaborateur de l'alliance militaire qui a d�clench� la guerre contre
notre pays. Il n'a m�me pas pu cacher sa collaboration avec cette
alliance. En fait, tout notre peuple est au courant de son appel �
l'OTAN pour qu'elle bombarde la Serbie pendant autant de semaines qu'il
serait n�cessaire pour briser sa r�sistance. Le groupement ainsi
organis� en vue de ces �lections repr�sente les arm�es et les
gouvernements qui ont r�cemment men� la guerre contre la Yougoslavie.
Repr�sentant de leurs int�r�ts, ce groupement a lanc� dans le public des
messages aux termes desquels la Yougoslavie serait hors de tout danger
de guerre ou de violence avec eux � sa t�te - la prosp�rit� �conomique
reviendrait, le niveau de vie s'am�liorerait visiblement et rapidement,
la Yougoslavie serait r�int�gr�e dans les institutions internationales,
et ainsi de suite.
Chers concitoyens, c'est mon devoir de vous avertir publiquement et en
temps utile que ces promesses sont fausses et que la situation est tout
� fait diff�rente. C'est pr�cis�ment notre politique qui garantit la
paix - et la leur, des conflits incessants et de la violence; et je vais
vous dire pourquoi.

Avec l'�tablissement d'une administration soutenue ou install�e par la
communaut� des pays r�unis dans l'OTAN, la Yougoslavie deviendrait
in�vitablement un pays dont le territoire serait rapidement d�membr�. Ce
ne sont pas seulement les intentions de l'OTAN. Ce sont les promesses
pr�-�lectorales de l'Opposition D�mocratique de Serbie. Nous l'avons
entendu de la bouche de ses propres repr�sentants:
? Sandzak obtiendrait l'autonomie qu'un membre de la coalition, leader
d'une organisation s�paratiste musulmane, Sule�man Ugljanin r�clame
depuis dix ans - et qui signifierait en fait la s�paration d�finitive de
Sandzak de la Serbie.
? Leurs promesses comprennent l'accession de la Vojvodine � une
autonomie qui non seulement la s�parerait de la Serbie et de la
Yougoslavie, mais en ferait en fait une partie int�grale de la Hongrie
voisine.
? De la m�me mani�re, d'autres r�gions seraient s�par�es de la Serbie -
et aussi quelques zones frontali�res. Leur annexion par les �tats
voisins a constitu� depuis longtemps un objectif imp�rieux pour ces
pays, qui continuent � inciter leurs minorit�s en Yougoslavie �
contribuer � l'int�gration de ces parties de notre pays dans les �tats
voisins.
? Dans le cadre de cette politique de d�membrement de la Yougoslavie, le
Kosovo serait la premi�re victime. Son statut actuel serait d�clar�
l�gal et d�finitif. Ce serait la premi�re partie de son territoire �
laquelle la Serbie aurait � dire adieu, sans pouvoir m�me esp�rer que
cette partie de sa terre puisse jamais lui �tre rendue.
? Le surplus du territoire qui porterait le nom de Serbie serait occup�
par les forces militaires internationales, �tasuniennes ou autres, qui
traiteraient ce territoire comme leur terrain d'exercice militaire et
comme leur propri�t�, � contr�ler selon les int�r�ts de la puissance
dont l'arm�e serait sur place. Nous avons observ� des cas de contr�le
similaires (et leurs cons�quences) depuis des d�cades et plus
sp�cialement en ces derni�res dix ann�es dans de nombreux pays �
travers
le monde et malheureusement, depuis peu, m�me en Europe - par
exemple,
dans notre environnement imm�diat, au Kosovo, en R�publique Serbe et
en
Mac�doine. Le peuple de Serbie conna�trait le sort des Kurdes, avec la
perspective d'�tre extermin� bien plus rapidement que les Kurdes parce
qu'il est moins nombreux et que ses mouvements seraient limit�s � une
zone bien plus exigu� que celle dans laquelle les Kurdes se maintiennent
depuis des d�cades.
? Quant au Mont�n�gro, son sort serait abandonn� entre les mains de la
Mafia, dont les r�gles seraient vite connues des citoyens: toute
infraction � la discipline et sp�cialement toute opposition aux int�r�ts
mafieux est punissable de mort, sans aucun droit d'appel.

Je vous ai repr�sent� le sort qui serait celui de la Yougoslavie (en cas
d'acceptation des options de l'OTAN pour notre pays) dans le but de vous
avertir qu'en plus de la perte de nos terres et de l'humiliation de
notre peuple, nous aurions tous � vivre dans un �tat continu de
violence. Les nouveaux propri�taires d'anciens territoires de l'�tat de
Yougoslavie et les occupants du restant du territoire serbe
terroriseraient, comme c'est dans la nature des choses, la population du
territoire qu'ils auraient � occuper. Dans le m�me temps, le peuple
serbe lui-m�me se battrait continuellement pour le r�tablissement d'un
�tat serbe dans lequel il puisse se rassembler. Ces gens ne veulent pas
la paix et la prosp�rit� dans les Balkans. Ils veulent que ce soit une
zone de conflits permanents et de guerres qui servent d'alibi pour faire
durer leur pr�sence. Un gouvernement fantoche est une garantie de
violences, peut-�tre m�me de plusieurs ann�es de guerre - de tout, sauf
de paix. Seule notre propre administration peut garantir la paix.

Par ailleurs, tous les pays qui se trouvent dans un statut de
souverainet� limit�e, et de gouvernement sous l'influence de pays
�trangers, ont �t� rapidement appauvris - de mani�re � faire perdre tout
espoir de relations plus justes ou plus humaines. Une grande division
entre une majorit� de pauvres et une minorit� de riches - tel est le
tableau de l'Europe de l'Est que nous pouvons tous constater depuis
quelques ann�es. Ce tableau serait aussi le n�tre. Nous aussi, sous les
ordres et le contr�le des ma�tres de notre pays, aurions rapidement une
immense majorit� de tr�s pauvres, dont l'espoir de sortir de leur
pauvret� serait tr�s, tr�s incertain et �loign�. La minorit� des riches
serait compos�e par l'�lite du march� noir, qui serait autoris�e �
s'enrichir � condition d'�tre pleinement loyale au pouvoir qui d�cide du
sort de son pays. La propri�t� sociale et publique serait rapidement
transform�e en propri�t� priv�e, mais avec cette r�gle - comme le
d�montre l'exp�rience de nos voisins - que ses possesseurs soient
essentiellement des �trangers. Parmi les rares exceptions ne figureront
que ceux qui auront achet� leur droit � la propri�t� par leur ob�issance
et leur soumission - ce qui m�nerait � l'�limination de la plus
�l�mentaire dignit� nationale et humaine.
Dans ce genre de circonstances, les principaux avoirs de la nation
deviennent la propri�t� de l'�tranger, ceux qui les administraient
d'ordinaire continuent � le faire dans la nouvelle situation, mais comme
employ�s de soci�t�s �trang�res dans leur propre pays.

L'humiliation nationale, la fragmentation de l'�tat et la pauvret�
sociale conduiraient n�cessairement � toutes sortes de formes de
pathologie sociale - dont le crime serait la premi�re. Cela n'est pas
une supposition : c'est l'exp�rience de tous les pays qui ont pris le
chemin que nous essayons d'�viter � tout prix. Les centres du crime ne
sont plus en Europe de l'Ouest, ils se sont d�plac�s vers l'Europe de
l'Est depuis une dizaine d'ann�es. Notre peuple a d�j� du mal �
supporter l'incidence criminelle actuelle, car nous avons v�cu longtemps
(de la Seconde Guerre mondiale aux ann�es '90) dans une soci�t� qui ne
connaissait pour ainsi dire pas le crime. La criminalit� � grande
�chelle, qui ne pourrait pas �tre �vit�e dans le type de soci�t� qui
serait le n�tre en cas de perte de notre souverainet� et d'une grande
partie de notre territoire, serait aussi dangereuse pour notre petit
peuple (qui n'est pas habitu� � la criminalit�) que la guerre peut
l'�tre pour la soci�t� et les citoyens.

L'une des t�ches essentielles d'un gouvernement fantoche, dans n'importe
quel pays y compris le n�tre si nous devions avoir un tel gouvernement,
est la perte de l'identit� nationale. Les pays sous commandement
�tranger se s�parent tr�s vite de leur histoire, de leur pass�, de leurs
traditions, de leur mani�re de vivre, et souvent m�me de leur langue
litt�raire. Cela serait invisible au d�but, mais une s�lection tr�s
efficace et sans piti� de l'identit� nationale la r�duirait � quelques
plats locaux, quelques chansons et danses folkloriques, et le nom de
quelques h�ros nationaux utilis�s comme marques de cosm�tiques ou de
produits alimentaires. Au XX�me si�cle, l'une des plus �videntes
cons�quences de la prise en main de territoires nationaux par les
grandes puissances est l'annihilation de l'identit� du peuple de ces
pays. L'exp�rience des autres nations montre que les gens peuvent
difficilement supporter la vitesse � laquelle ils doivent commencer � se
servir d'une langue �trang�re comme �tant la leur, � s'identifier avec
des figures historiques �trang�res en oubliant les leurs, � �tre plus
familiers avec la litt�rature de leurs occupants qu'avec la leur, �
glorifier l'histoire des autres en se moquant de la leur, � ressembler
aux autres et non � eux-m�mes. La perte de l'identit� nationale est la
plus grande d�faite qu'une nation puisse conna�tre, et elle est
in�vitable dans la forme moderne de la colonisation. De plus, cette
nouvelle forme de colonisation met hors normes, de par sa nature m�me,
toute possibilit� de libre parole ou de libre vouloir, et plus
sp�cialement encore toute forme de cr�ativit�. Lorsqu'un pays n'est pas
libre, il refuse aux peuples qui vivent en son sein le droit d'exprimer
librement leurs opinions, car ces opinions risquent de se trouver en
conflit avec l'absence de libert�.
C'est pour cela que la torture de la pens�e est la forme la plus
essentielle et efficace de torture dans un pays qui a perdu sa libert�.
Quant � exercer son libre arbitre, c'est naturellement hors de question.
La libert� de volont� n'est permise que par d�rision. Elle n'est
accord�e qu'aux laquais des ma�tres �trangers, parce que leur soi-disant
" volont� libre" sert aux occupants � se justifier d'avoir �tabli la
d�mocratie au nom de laquelle ils avaient pris possession du pays d'un
autre peuple. Je voudrais le souligner particuli�rement � l'intention
des jeunes, intellectuels ou savants : il est de r�gle que les pays
priv�s de souverainet� nationale soient priv�s du droit au travail
cr�atif, et sp�cialement du travail cr�atif dans le domaine
scientifique. Ce sont les centres importants et les grandes puissances
qui financent le travail scientifique, contr�lent ses r�sultats et
d�cident de leur mise en application.
Dans les �tats d�pendants, les laboratoires de recherche et les
instituts scientifiques ne sont pas ind�pendants mais op�rent en qualit�
de branches contr�l�es par un centre. Leurs r�alisations doivent rester
dans des limites qui ne risquent pas d'introduire dans les pays occup�s
et les peuples occup�s une semence de r�bellion ou d'�mancipation.
Au moment o� je vous parle, parce que l'Opposition D�mocratique de
Serbie n'est pas assur�e d'atteindre les r�sultats qui lui sont
n�cessaires, les leaders de la DOS sont en train d'acheter (avec de
l'argent introduit dans le pays), de faire chanter et de harceler les
citoyens, d'organiser des gr�ves, de l'ins�curit� et des violences dans
le but d'arr�ter la production, tout travail et toute activit�. Tout
ceci a pour but, bien s�r, d'arr�ter la vie en Serbie et d'expliquer que
cette vie reprendra avec succ�s et bien-�tre quand elle sera organis�e
par ceux qui repr�sentent chez nous les intentions, les plans et les
int�r�ts des occupants.
Notre pays est un �tat souverain. Il a ses lois, sa Constitution, ses
institutions. La Serbie a le devoir et le droit de se d�fendre elle-m�me
de l'invasion qui a �t� pr�par�e contre elle au moyen de diverses formes
de subversion.
Et les citoyens doivent savoir qu'en participant � une subversion dont
l'objectif est la domination �trang�re sur leur pays ou l'occupation de
leur pays, ils portent la responsabilit� historique de priver leur pays
du droit � l'existence - et aussi la responsabilit� de perdre le
contr�le de leur propre vie. En abandonnant leur pays � d'autres, � des
�trangers, ils vont aussi remettre entre les mains de l'�tranger leur
propre vie et la vie de leurs enfants et de beaucoup d'autres personnes.

J'ai consid�r� comme �tant mon devoir d'avertir les citoyens de notre
patrie des cons�quences de ces activit�s, financ�es et soutenues par les
gouvernements des pays de l'OTAN. Les citoyens peuvent me croire, mais
ils n'y sont pas oblig�s. Mon v�u est seulement qu'ils ne r�alisent pas
tout cela quand il sera trop tard, qu'ils ne le r�alisent pas quand il
sera devenu difficile de redresser les fautes commises na�vement, par
erreur ou indiff�rence - car ces fautes vont �tre difficiles � rectifier
et certaines ne seront jamais r�par�es.
Mon but, en exprimant mon opinion de cette mani�re, n'est pas du tout de
nature personnelle. J'ai �t� �lu deux fois Pr�sident de Serbie et une
fois Pr�sident de Yougoslavie. Il devrait �tre clair pour tous, apr�s
ces dix ans, qu'ils n'attaquent pas la Serbie � cause de Milosevic, mais
Milosevic � cause de la Serbie. Ma conscience est absolument nette � ce
sujet. Mais cependant ma conscience ne serait pas nette du tout si je
n'avais pas dit � mon peuple, apr�s toutes ces ann�es pass�es � sa t�te,
ce que je pense de son sort si ce sort lui est impos� par quelqu'un
d'autre, m�me si cela signifie expliquer aux gens qu'ils ont choisi ce
sort eux-m�mes.
L'erreur de jugement qui consiste � choisir ce qui a �t� choisi par
quelqu'un d'autre est la plus dangereuse de toutes les erreurs de
jugement - et c'est la raison essentielle de ma d�cision de m'adresser
publiquement aux citoyens de Yougoslavie. Je vous remercie.
Pr�sident Slobodan MILOSEVIC

[Traduit par Eliazar MARIO-VINCENT]

--
Les "Editions Democrite" publient un mensuel en francais :
> "Les dossiers du BIP" avec des traductions d'articles provenant de la
> presse communiste(grecque, allemande, anglaise, turque, russe,
espagnole,
> portugaise...)sur des evenements qui interessent des lecteurs
communistes.
> Editions Democrite, 52, bld Roger Salengro, 93190 LIVRY-GARGAN,
FRANCE

> e-mail : democrite@...



De: "democrite" <democrite@...>
�: <r.romain@...>
Objet: Le Pr�sident Slobodam Milosevic s'adrresse � a nation - discours
entier
Date : mercredi 18 octobre 2000 9:15

De Marxism (LP) List <marxism@...
Leninist International leninist-international@...
crashlist@...

LE PR�SIDENT MILOSEVIC S'ADDRESSE A LA NATION


BELGRADE, 2 octobre 2000 - (Tanjug) - Le pr�sident Slobodan
Milosevic
s'est adress� lundi � la nation, sur les ondes de la radio-t�l�vision
serbe.

"Chers concitoyens, dans l'attente du second tour des �lections je
profite de l'occasion pour vous exposer mon opinion sur la situation
politique et �lectorale dans notre pays, et sp�cialement en Serbie.
Comme vous le savez, des efforts ont �t� accomplis depuis dix ans pour
placer la p�ninsule des Balkans toute enti�re sous le contr�le de
quelques puissances occidentales.
Une grande partie de ce travail a �t� faite en installant des
gouvernements fantoches dans quelques pays, pour les transformer en
pays
� souverainet� limit�e, voire tout � fait d�pourvus de souverainet�. �
cause de la r�sistance oppos�e par notre pays � un tel sort, nous avons
�t� soumis � toutes les formes de pression auxquelles un peuple peut
�tre soumis dans le monde contemporain. La quantit� et l'intensit� de
ces pressions n'a cess� d'augmenter au cours du temps. Toute
l'exp�rience accumul�e par les grandes puissances pendant la seconde
moiti� du XX�me si�cle dans l'art de renverser les gouvernements, de
fomenter des d�sordres, de susciter des guerres civiles, de discr�diter
ou de liquider ceux qui se battent pour la libert� nationale, d'amener
les nations et les �tats au bord de la mis�re - tout cela a �t� appliqu�
� notre pays et � notre peuple.
Tout ce qui a �t� organis� autour de ces �lections fait aussi partie de
la pers�cution organis�e de notre pays et de notre peuple, parce que
notre pays et notre peuple constituent un rempart contre l'�tablissement
d'une domination totale dans la p�ninsule balkanique. Un groupement est
pr�sent depuis longtemps au milieu de nous, lequel (et sous le pr�texte
d'orienter les partis politiques d'opposition) repr�sente les int�r�ts
des gouvernements qui ont �t� les protagonistes des pressions contre la
Yougoslavie, et sp�cialement contre la Serbie. Ce groupement s'est
pr�sent� � ces �lections sous le nom d'Opposition D�mocratique de
Serbie
(D.O.S.). Sa v�ritable t�te n'est pas son candidat � la pr�sidence.
Depuis des ann�es, sa t�te est le pr�sident du Parti D�mocratique -
collaborateur de l'alliance militaire qui a d�clench� la guerre contre
notre pays. Il n'a m�me pas pu cacher sa collaboration avec cette
alliance. En fait, tout notre peuple est au courant de son appel �
l'OTAN pour qu'elle bombarde la Serbie pendant autant de semaines qu'il
serait n�cessaire pour briser sa r�sistance. Le groupement ainsi
organis� en vue de ces �lections repr�sente les arm�es et les
gouvernements qui ont r�cemment men� la guerre contre la Yougoslavie.
Repr�sentant de leurs int�r�ts, ce groupement a lanc� dans le public des
messages aux termes desquels la Yougoslavie serait hors de tout danger
de guerre ou de violence avec eux � sa t�te - la prosp�rit� �conomique
reviendrait, le niveau de vie s'am�liorerait visiblement et rapidement,
la Yougoslavie serait r�int�gr�e dans les institutions internationales,
et ainsi de suite.
Chers concitoyens, c'est mon devoir de vous avertir publiquement et en
temps utile que ces promesses sont fausses et que la situation est tout
� fait diff�rente. C'est pr�cis�ment notre politique qui garantit la
paix - et la leur, des conflits incessants et de la violence; et je vais
vous dire pourquoi.

Avec l'�tablissement d'une administration soutenue ou install�e par la
communaut� des pays r�unis dans l'OTAN, la Yougoslavie deviendrait
in�vitablement un pays dont le territoire serait rapidement d�membr�. Ce
ne sont pas seulement les intentions de l'OTAN. Ce sont les promesses
pr�-�lectorales de l'Opposition D�mocratique de Serbie. Nous l'avons
entendu de la bouche de ses propres repr�sentants:
? Sandzak obtiendrait l'autonomie qu'un membre de la coalition, leader
d'une organisation s�paratiste musulmane, Sule�man Ugljanin r�clame
depuis dix ans - et qui signifierait en fait la s�paration d�finitive de
Sandzak de la Serbie.
? Leurs promesses comprennent l'accession de la Vojvodine � une
autonomie qui non seulement la s�parerait de la Serbie et de la
Yougoslavie, mais en ferait en fait une partie int�grale de la Hongrie
voisine.
? De la m�me mani�re, d'autres r�gions seraient s�par�es de la Serbie -
et aussi quelques zones frontali�res. Leur annexion par les �tats
voisins a constitu� depuis longtemps un objectif imp�rieux pour ces
pays, qui continuent � inciter leurs minorit�s en Yougoslavie �
contribuer � l'int�gration de ces parties de notre pays dans les �tats
voisins.
? Dans le cadre de cette politique de d�membrement de la Yougoslavie, le
Kosovo serait la premi�re victime. Son statut actuel serait d�clar�
l�gal et d�finitif. Ce serait la premi�re partie de son territoire �
laquelle la Serbie aurait � dire adieu, sans pouvoir m�me esp�rer que
cette partie de sa terre puisse jamais lui �tre rendue.
? Le surplus du territoire qui porterait le nom de Serbie serait occup�
par les forces militaires internationales, �tasuniennes ou autres, qui
traiteraient ce territoire comme leur terrain d'exercice militaire et
comme leur propri�t�, � contr�ler selon les int�r�ts de la puissance
dont l'arm�e serait sur place. Nous avons observ� des cas de contr�le
similaires (et leurs cons�quences) depuis des d�cades et plus
sp�cialement en ces derni�res dix ann�es dans de nombreux pays �
travers
le monde et malheureusement, depuis peu, m�me en Europe - par
exemple,
dans notre environnement imm�diat, au Kosovo, en R�publique Serbe et
en
Mac�doine. Le peuple de Serbie conna�trait le sort des Kurdes, avec la
perspective d'�tre extermin� bien plus rapidement que les Kurdes parce
qu'il est moins nombreux et que ses mouvements seraient limit�s � une
zone bien plus exigu� que celle dans laquelle les Kurdes se maintiennent
depuis des d�cades.
? Quant au Mont�n�gro, son sort serait abandonn� entre les mains de la
Mafia, dont les r�gles seraient vite connues des citoyens: toute
infraction � la discipline et sp�cialement toute opposition aux int�r�ts
mafieux est punissable de mort, sans aucun droit d'appel.

Je vous ai repr�sent� le sort qui serait celui de la Yougoslavie (en cas
d'acceptation des options de l'OTAN pour notre pays) dans le but de vous
avertir qu'en plus de la perte de nos terres et de l'humiliation de
notre peuple, nous aurions tous � vivre dans un �tat continu de
violence. Les nouveaux propri�taires d'anciens territoires de l'�tat de
Yougoslavie et les occupants du restant du territoire serbe
terroriseraient, comme c'est dans la nature des choses, la population du
territoire qu'ils auraient � occuper. Dans le m�me temps, le peuple
serbe lui-m�me se battrait continuellement pour le r�tablissement d'un
�tat serbe dans lequel il puisse se rassembler. Ces gens ne veulent pas
la paix et la prosp�rit� dans les Balkans. Ils veulent que ce soit une
zone de conflits permanents et de guerres qui servent d'alibi pour faire
durer leur pr�sence. Un gouvernement fantoche est une garantie de
violences, peut-�tre m�me de plusieurs ann�es de guerre - de tout, sauf
de paix. Seule notre propre administration peut garantir la paix.

(1. segue)



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Bollettino di controinformazione del
Coordinamento Nazionale "La Jugoslavia Vivra'"

> http://digilander.iol.it/lajugoslaviavivra

I documenti distribuiti non rispecchiano necessariamente le
opinioni delle realta' che compongono il Coordinamento, ma vengono
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N� con Milosevic, n� con Kostunica

di Marco Ferrando - Liberazione gioved� 26 ottobre 2000 -

I fatti di Belgrado hanno riproposto su ?Liberazione? un
confronto tra due analisi opposte, a mio avviso entrambe
sbagliate. Due analisi che rivelano in realt� problemi
di fondo della Rifondazione: da un lato un mancato bilancio
dello stalinismo e della tragedia che esso ha
rappresentato per il movimento operaio internazionale; dall?altro un
adattamento alla dinamica dei movimenti e allo sventolio
delle bandiere ?democratiche? senza l?autonomia di
un?analisi di classe e, soprattutto, di un autonomo
progetto rivoluzionario. Presentare la caduta di Milosevic
come il semplice prodotto di un complotto imperialistico
mi pare rifletta non solo una visione molto semplificata
degli avvenimenti in corso ma soprattutto,
indirettamente, un?incomprensione profonda della natura obiettiva di
quel regime.

Un paese capitalista

Il regime di Milosevic non incarnava affatto l?ultimo
baluardo del cosiddetto ?socialismo jugoslavo?, neppure
come eredit� della sua versione burocratica, ma una
delle tanti varianti di quella devastante restaurazione
capitalistica che ha investito i Balcani negli anni ?90.
Espressione della disgregazione della vecchia burocrazia
jugoslava, al pari di un Tudjman e di uno Izetbegovic,
Sblobodan Milosevic ha ampiamente gestito la
reintroduzione interna dei meccanismi dominanti di mercato
smantellando una dopo l?altra le vecchie strutture
dell?economia pianificata, peraltro gi� logore e in
disfacimento. Non inganni la perdurante presenza pubblica in
alcuni settori dell?economia serba: � solo la traccia
residuale di un passato archiviato e, in parte, l?espressione di
un?esigenza obiettiva di razionalit� economica in
assenza delle condizioni di una valorizzazione di mercato. In
nessun caso un?espressione di ?socialismo?, non pi� di
quanto lo fosse l?Iri in Italia. Chi peraltro dubitasse della
natura capitalistica della Serbia di Milosevic potrebbe
rileggere le copiose interviste dei suoi ministri economici
sulla stampa occidentale, persino durante la guerra, l�
dove essi vantavano le privatizzazioni strategiche eseguite
e annunciavano ancor pi� ampie disponibilit�. Oppure
potrebbe riguardarsi, ancor pi� istruttivamente, la
nomenclatura proprietaria delle grandi aziende e delle
grandi banche serbe l� dove, come in tanti altri paesi a
capitalismo restaurato, sono i vecchi burocrati del
passato (o i loro figli) ad essersi trasformati nei nuovi
capitalisti, convertendo il segno sociale di un immutato
privilegio e dominio.

Ma perch� allora - si obietter� - l?aggressivit�
imperialistica verso e contro Milosevic? Per due ragioni di fondo,
entrambe riconducibili alla natura particolare di quel
regime. Intanto perch� le particolari caratteristiche
?familistiche?? del regime, ampiamente basate sulla
distribuzione parentale e ?di clan? di propriet� e poteri,
limitavano gli spazi di libera penetrazione economica
del capitale imperialistico in Serbia. Ma soprattutto per la
relativa autonomia politica del regime di Milosevic
dalle centrali dell?imperialismo medesimo: l� dove le velleit�
espansioniste della nuova borghesia nazionalista serba,
non concordate con l?imperialismo, ostacolavano
continuamente la stabilizzazione del suo controllo sui
Balcani. Non � forse del resto per una ragione analoga che
l?imperialismo ha aggredito e aggredisce l?Iraq di
Saddam?

Certo dunque: l?imperialismo ha lavorato ad abbattere
Milosevic, con tutti i mezzi a sua disposizione. Ma per
ragioni ben diverse da quelle della lotta al
?socialismo?. E se � riuscito nell?intento non � solo in virt� delle
rovine
provocate dalla sua guerra criminale o della forza
corruttrice del suo denaro: ma � soprattutto in ragione del
fossato profondo che quel regime aveva scavato con la
maggioranza della societ� serba e con larga parte di
quegli stessi settori sociali che per una fase lo
avevano appoggiato. Non vedere questo elemento decisivo,
significa rimuovere ogni possibilit� di comprensione dei
risultati delle elezioni presidenziali e della rivolta
popolare del 5 ottobre contro i brogli. E significa
indirettamente, a ritroso, continuare a rimuovere pi� in generale
ogni lettura materialistica e di classe della natura e
del fallimento dei vecchi regimi burocratici dell?Est, di cui la
stessa biografica di Milosevic � una delle tante
eloquenti testimonianze.

Ma, detto questo, come � possibile per i comunisti
sostenere Kostunica e la rivolta che l?ha condotto al potere?

Un?alternativa filoccidentale

E? vero: questa rivolta ha presentato e presenta elementi
contraddittori al suo interno. Ha visto anche la
presenza di alcuni settori di classe sostanzialmente
assenti nelle mobilitazioni anti Milosevic del ?96-?97. Ed
anche il vecchio sentimento di massa filooccidentale di
quegli anni si � notevolmente stemperato sotto il peso
delle bombe imperialiste: al punto che lo stesso
Kostunica ha potuto vincere, come da tutti osservato, anche
cavalcando la denuncia della Nato. Ma questi elementi
obbligati d?analisi, sicuramente preziosi, non possono
cancellare un dato di fondo: il carattere obiettivo
scopertamente borghese e filoimperialistico della leadership
della rivolta anti Milosevic, la sua forte egemonia
politica, sociale, organizzativa, sulla dinamica della rivolta e i
suoi sbocchi. L?elemento rivelatore della natura
dell?evento sta qui, nel segno politico dominante della svolta: la
?riconciliazione? della Serbia con l?imperialismo europeo.
Se Dindic � uomo dell?imperialismo americano,
Kostunica � l?interlocutore prescelto dei governi
europei nella loro corsa per il controllo strategico dei Balcani.
L?entusiasmo dell?imperialismo francese, italiano e
tedesco � ben comprensibile: il piano economico per la
stabilit� dei Balcani proposto a suo tempo da Prodi e
Solana ha trovato finalmente anche in Serbia il suo
referente politico vincente, con conseguenze rilevanti
sull?intero assetto balcanico; l?abbattimento delle dogane
sulle esportazioni, la nuova ondata di privatizzazioni
in Serbia, la terapia schok ?alla polacca? come
preannunciato dai nuovi consiglieri economici di
Kostunica, delineano oggi non solo un nuovo ricco business per
il capitale europeo, ma la conquista di una posizione
strategica importante nella partita egemonica tra Europa ed
Usa nei Balcani. Se gli Usa hanno dominato lo scenario
della guerra, � il capitale europeo a dominare lo scenario
della pace: l?avviata integrazione economica, politica,
diplomatica e militare della Serbia in Europa consolida
l?egemonia dell?imperialismo europeo nella regione e apre
nuovi varchi ad una sua ulteriore estensione. Peraltro
non � questa forse la specifica finalit� con cui i
bombardieri europei imperversarono sui cieli di Belgrado, al
fianco di quelli americani?

Certo, la nuova prospettiva dischiusa dalla caduta di
Milosevic non � lineare e scontata. Mille difficolt� segnano
la transizione avviata. Lo stesso impatto delle ricette
liberiste annunciate sulle condizioni di vita di larghe masse
gi� penalizzate da anni di embargo e sacrifici, potrebbe
suscitare, passata l?euforia, reazioni sociali importanti. E
paradossalmente proprio l?ampiezza della base sociale
della rivolta del 5 ottobre pu� esporre in futuro la svolta
politica di Belgrado a contraddizioni impreviste nel suo
rapporto con la societ� serba. Ma resta il fatto che se
?Belgrado ride? - come titolava ?Liberazione? - i
comunisti han poco da ridere degli avvenimenti in corso. Il
fallimento di un regime borghese nato dalla dissoluzione
della federazione jugoslava � stato oggi rimpiazzato e
capitalizzato dalla borghesia internazionale, non certo
dal movimento operaio. Si pu� confondere tutto questo con
la vittoria di una ?democrazia? al di sopra delle
classi, in nome del culto del ?movimento? quale che sia la sua
direzione di marcia?

In realt� i fatti di Belgrado ripropongono ancora una
volta un complesso tema di fondo: quello della difficile
ricostruzione storica in ogni paese e su scala mondiale,
nel vivo delle lotte, di una direzione alternativa, comunista
e rivoluzionaria, del movimento operaio, libera da ogni
eredit� staliniana e irriducibilmente opposta alla
socialdemocrazia liberale e all?imperialismo di ogni
colore. Senza la quale temo dovremo rassegnarci alla
continuit� delle sconfitte annunciate: o attribuendole
ai complotti dell?avversario o accompagnandole col plauso
estatico alle masse (incoscienti) e al loro (breve)
sorriso.

Marco Ferrando

---

Bollettino di controinformazione del
Coordinamento Nazionale "La Jugoslavia Vivra'"

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From: glr <glr_y@...>
Date: Thu Oct 26, 2000 2:35pm
Subject: In risposta a Marco Ferrando - Milosevic o
Kostunica? "N� - N�" ...


Inviato a Curzi e co. .....

------

Alcune considerazioni sull'articolo di Marco Ferrando "N�
con Milosevic, n� con Kostunica" pubblicato su
Liberazione gioved� 28 ottobre 2000.

Innanzitutto, sul supposto 'confronto' che avrebbe trovato
spazio su Liberazione (sulla divisione in 'due analisi
opposte' torno dopo).

Il confronto di cui si parla non c'� stato: abbiamo tutti
assistito ad una 'linea unica' del giornale, e man mano che,
nell'avvicinarsi delle elezioni e nel mezzo della
campagna elettorale, la situazione precipitava, il nervosismo, la
scarsit� di analisi, e infine i tagli a lettere e articoli
'fuori linea' � risultato sempre pi� evidente, fino alle mancate
pubblicazioni degli articoli di Fulvio Grimaldi (e di
altri giornalisti - anche internazionali: uno per tutti Michel
Collon - cui nessuno spazio � stato dato sul giornale,
presenti a Belgrado durante le elezioni, la preparazione
delle manifestazioni di piazza 'spontanee' e l'assalto
al Parlamento, alla TV, alle sezioni di partito e sindacali).
Questo mentre su altre testate - lasciamo stare il
Manifesto - , sul Web e su altri media di sinistra informazione,
discussione e dibattito giravano a pieno ritmo. Su
Liberazione si � cominciata a rivedere un po' di luce soltanto
con la pubblicazione - anch'essa tagliata - dell'appello
delle RSU lombarde per le violenze subite dai
sindacalisti Zastava e, successivamente, con la
pubblicazione dell'intervista di Sabrina Fusari al professore
universitario di Nis Djordje Vidanovic contrapposta ad
un articolo di Fulvio Grimaldi, sotto il titolo 'punti di vista
- due opinioni a confronto' o qualcosa di simile (Faccio
notare che il contenuto dell'intervista era pieno di
asserzioni palesemente false, cosa che ha spinto molti
compagni a scrivere a Liberazione, visto che le
affermazioni di Vidanovic venivano smentite da articoli
pubblicati perfino dal New York Times e da Der Spiegel,
e da notizie di fonte diretta del Congresso Usa. Una
lettera 'collettiva' apparsa nei giorni successivi ad esempio
si soffermava sugli enormi finanziamenti ricevuti dal DOS
e negati dal professore jugoslavo, tale lettera � stata
per� pubblicata con una sola firma...). Il tutto, con di
spalla un'analisi politica priva di autocritica di Salvatore
Cannav� che, tra un colpo al cerchio e uno alla botte,
non riconsiderava i suoi articoli pro rivoluzione
democratica modello Kostunica dei giorni precedenti (ad
esempio, nel riportare due righe sul sindaco di Cacak
Ilic, che alla guida di 2000 uomini per sua stessa
ammissione addestrati dalla Cia era andato all'assalto del
Parlamento, Cannav� aveva affermato che le dichiarazioni
di Ilic erano frutto di sue invenzioni utili per la
campagna elettorale di dicembre...). A cotanto
'confronto' vanno aggiunte le cronache asciutte pubblicate a
seguire, paragonabili e spesso uguali agli articoli che si
potevano leggere su tutti gli altri giornali borghesi, da
Repubblica al Piccolo, pari pari. Ricordo un unico
'pezzo' da segnalare: quel "A Minsk, a Minsk: next step
Bielorussia" di Giulietto Chiesa ma ripreso, ahim�,
dalla Stampa. E ricordo anche una foto del 26 settembre a
Praga con un cartello di Otpor in primissimo piano, con
su scritto "Socialismo per la rivoluzione!": alla faccia
della coerenza. Per non parlare delle manchette
dell'ARCI "Milosevic sei finito!" pubblicate a pi� riprese nei
giorni precedenti le elezioni federali del 5 ottobre,
che sembravano commissionate direttamente dalla Cia che
nemmeno la Dc del '48 faceva altrettanto: per fare un
confronto, due settimane dopo (e ben dopo le elezioni...)
la manchette su un'iniziativa del Coordinamento Nazionale
La Jugoslavia Vivr� � stata pubblicata con la dicitura
"Inserzione Pubblicitaria".... come una pubblicit� Fiat
o Finmeccanica. Quel giorno le altre manchette pubblicate
non riportavano tale 'avviso': in redazione se ne sono
accorti, e il giorno dopo per fare gli 'imparziali' hanno
apposto la dicitura a TUTTE le manchette pubblicate,
compresa quella di una federazione del Prc.... Vedere per
credere. Per finire, la redazione avrebbe potuto
tagliare in altro modo la foto del Parlamento che accompagna
oggi l'articolo di Ferrando: nella foto originale, oltre
ai pugni di Otpor, si stagliano in cielo molte mani con le tre
dita del nazionalismo serbo di Dio, Patria e Popolo.
E' stato questo il 'confronto' di cui parla Ferrando?

Le 'due analisi opposte'

Se ai lettori del giornale e ai compagni tutti, dentro e
fuori Rifondazione, la vicenda pu� essere apparsa, ed ora
pu� essere proposta, come la contrapposizione di due
fazioni, e se su questo Ferrando pu� basare tutto il suo
ragionamento - far risalire questo presunto dualismo a dei
nodi 'originari', pur reali e presenti, non affrontati e
non risolti da Rifondazione, e quindi allo 'stalinismo'
e 'movimentismo' presenti in contrapposizione all'interno
del partito, in modo funzionale alle sue analisi e alle
sue facili, e per molti versi condivisibili conclusioni - , ci� �
potuto accadere proprio perch� il giornale, e con esso
il partito, ha evitato di affrontare la questione prima che
essa divenga ingestibile (torna qui in mente il dibattito
sulla questione internazionale avviato a luglio da Sorini e
poi risolto frettolosamente dal Cpn, senza che tale
discussione potesse coinvolgere il corpo del partito). Che ci�
sia stato fatto per l'assenza di una linea politica
unitariamente accettata dalla redazione o per timore e incapacit�
nel gestire un confronto aperto, oppure - ancor peggio -
per una presa di posizione (o scelta di campo) presa a
priori dal giornale e dal Prc ma non dichiarata e
spiegata, in ogni caso il giornale non ha fatto il suo lavoro. E'
facile cos� per Ferrando liquidare i preconfezionati
'due estremismi' come ingenui e/o infantili e dare La Sua
Soluzione dal punto di vista di classe, ORA. Meglio e
molto pi� utile, anche se pi� difficile, sarebbe stato
affrontare la questione PRIMA. Oppure affrontarla
finalmente OGGI, come anche proposto nell'articolo di
Grimaldi, l'unico pubblicato dopo il 5 ottobre,
coinvolgendo tutto il partito e oltre.

Per finire

Il confronto e il dibattito mancato dal partito e dal
giornale c'� stato e continua tuttora, ed esso si � svolto e si
svolge al di fuori di essi: all'interno delle mille
iniziative e incontri organizzati dalla rete di associazioni e comitati
impegnati in campo antiimperialista e internazionalista,
in solidariet� con la Jugoslavia e oltre; una rete di
associazioni composte da compagni - con una grande
presenza di quadri e iscritti a Rifondazione che pur
lavorando dentro il partito non trovano spazio sul
giornale - che per mesi hanno sollecitato e incalzato,
inascoltati, Liberazione e Rifondazione su questi temi.
Le argomentazioni portate sul giornale da Marco Ferrando
sono state quindi da tempo discusse e sviscerate in
questi incontri e dibattiti, anche e soprattutto all'interno delle
singole associazioni e gruppi (ed anche per ci� non mi
dilungo qui a ribattere le sue tesi su quali siano state le
cause della dissoluzione jugoslava e se e come fosse
necessario intervenire in qualche modo, e sulle prospettive
future dei Balcani e della lotta all'imperialismo:
l'argomento � talmente vasto che perci� richiederebbe, come
risulta sempre pi� evidente, un approfondito studio e
dibattito sulla questione internazionale attuale). Questo
nell'assenza e nel silenzio del partito e del giornale che
nel frattempo, non raccontando ci� che stava realmente
accadendo in Jugoslavia, ha nei fatti aiutato il DOS e i
suoi finanziatori - gli stessi che hanno bombardato il
paese - a 'fare la Rivoluzione' a Belgrado. Stesso
discorso per gli altri livelli del partito, dalle federazioni ai
circoli,
dove su questi temi i compagni non hanno quasi mai mai
trovato spazio di discussione e soluzione: grave
rimozione. Perch� i compagni non hanno il bisogno di
apprendere la linea e la 'verit�' su Milosevic o su Saddam
Hussein da un articolo illuminante di Marco Ferrando o
di Ramon Mantovani pubblicato una tantum sulle pagine
di Liberazione: dal giornale si aspettano notizie
corrette, pluralit� di voci e spazio di dibattito, come anche
all'interno del partito ad ogni suo livello, altrimenti
gli spazi della politica vanno a crearseli altrove. Sul giornale
hanno invece trovato il titolo di Liberazione "Belgrado
ride", in coro con la "Rivoluzione" del Manifesto e le
esultanze giubilari di tutti i corvi nazionali e
internazionali: in quei giorni chi rideva e brindava di pi� era il
Pentagono.

Giorgio Ellero

---

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NE'-NE'

Coordinamento Romano per la Jugoslavia 27/10/00


L'articolo di Marco Ferrando su "Liberazione" di giovedi 26 ottobre
merita
una risposta chiara quanto lo e' il contenuto dell'articolo
stesso. Non entriamo qui nel merito dei problemi relativi alle posizioni
di
politica internazionale del PRC ed all'approfondimento - inesistente -
sulle
varie questioni che "Liberazione" dovrebbe o potrebbe o avrebbe potuto
fare:
su tutto questo rimandiamo alla nostra presa di posizione di alcuni mesi
fa
(http://www.egroups.com/message/crj-mailinglist/361). Ci limitiamo
invece
a contestare la tesi centrale di Ferrando, secondo cui rispetto a quello
che
sta succedendo a Belgrado non bisogna schierarsi "ne' con Kostunica, ne'
con
Milosevic" - il che e' a tutti gli effetti una riproposizione
dell'adagio
"ne' con la NATO, ne' con Milosevic" del periodo dei bombardamenti
"umanitari".

Accecato dalla polemica perenne contro lo "stalinismo", Ferrando in
effetti
non mostra grande necessita' di distinguere tra loro paesi (la RFS
di Jugoslavia e l'URSS), fasi storiche, ceti politici, classi
economiche...
Tra le altre cose, la "cricca di Milosevic" e' accusata di essere figlia
del
sistema "stalinista". Innanzitutto, se cosi' fosse, nella RF di
Jugoslavia
non ci sarebbe ne' il multipartitismo, ne' il processo di
liberalizzazione
economica! Viceversa, entrambi hanno avuto inizio proprio sotto la guida
dell'SPS e della JUL. Ed infatti, paradossalmente Ferrando riesce a
scrivere
pure che la RF di Jugoslavia e' "un paese capitalista"! Anche questa
affermazione, come la precedente sullo stalinismo, tagliata con
l'accetta,
come un marchio d'infamia che cassa ogni discussione ulteriore.

Eppure anche l'Italia e' un paese capitalista, ed anche l'Italia e'
guidata
dal "centro-sinistra". Ma Ferrando di certo non metterebbe mai
sullo stesso piano i berlusconiani con il centro-sinistra, visto che sta
in
un partito (il PRC) che e' continuamente in rapporto dialettico con il
centro-sinistra per costruire alleanze con esso, sul piano locale o
nazionale, e che ha partecipato persino ad un governo di centro-sinistra
(quello di Prodi) che ha fatto passare alcune delle scelte piu'
deleterie
per il nostro paese in senso liberista - tra tutte citiamo la
legalizzazione
del caporalato.

Ferrando rispondera': si, e' vero, ma io sto nell'opposizione interna al
PRC.
Tanto piacere! Ma se stai dentro non stai fuori, quindi non sei
imparziale
rispetto ai "due poli" che si contendono la gestione dell'Italia - cioe'
chi
dei due deve svendere una ad una tutte le proprieta' ed i servizi
statali,
chi dei due deve stravolgere la Costituzione in senso maggioritario-
presidenzialista-statunitense, eccetera. Ferrando vorrebbe un PRC piu'
"a
sinistra", ma se ci sta dentro significa che nella competizione politica
non
e' imparziale.

Invece sulla RF di Jugoslavia Ferrando e' imparziale: "ne'-ne'". Dice:
"Il regime di Milosevic non incarnava affatto l'ultimo baluardo del
cosiddetto 'socialismo jugoslavo', neppure come eredit� della sua
versione
burocratica [qui si contraddice pure rispetto ad altri passi del suo
articolo,
ma tant'e'], ma una delle tante varianti di quella devastante
restaurazione
capitalistica". Giusto. Quale variante? La variante socialdemocratica!
La variante del "golden share" statale sulle privatizzazioni, del
controllo
sui settori strategici, della sovranita' nazionale e della indipendenza
dalla NATO (la RF di Jugoslavia e' l'unico paese a non avere chiesto di
essere
integrata in nessuna delle strutture politico-militari euro-atlantiche).

Citiamo ancora: "Slobodan Milosevic ha ampiamente gestito la
reintroduzione
interna dei meccanismi dominanti di mercato smantellando una dopo
l'altra le
vecchie strutture dell'economia pianificata, peraltro gi� logore e in
disfacimento". Casomai non lo ha fatto Milosevic da solo, ma la classe
politica e sociale da lui rappresentata (un marxista non dovrebbe usare
queste personificazioni infantilistiche alla Adriano Sofri!). Ma
indipendentemente da cio', i governi socialdemocratici SPS-JUL hanno
fatto
tante (contro)riforme, ma hanno conservato alcune prerogative importanti
sia
dell'autogestione dei lavoratori sulle scelte aziendali, sia della
proprieta'
statale e sociale sui settori-chiave.

Non potendo negare questo, Ferrando scrive: "Non inganni la perdurante
presenza pubblica in alcuni settori dell'economia serba: � solo la
traccia
residuale di un passato archiviato [chi lo ha archiviato? A noi sembra
che
Ferrando vorrebbe archiviarlo prima possibile!] e, in parte,
l'espressione di
un'esigenza obiettiva di razionalit� economica in assenza delle
condizioni di
una valorizzazione di mercato". Beh, ci si consenta, questo e' un vero e
proprio
processo alle intenzioni! Che altro valore dare ad affermazioni del
genere?
Continua Ferrando: "In nessun caso un'espressione di 'socialismo', non
pi� di
quanto lo fosse l'Iri in Italia".

Onore e gloria all'Iri, allora, caro Ferrando! Da queste tue
affermazioni si
evince che stai clamorosamente sottovalutando il processo continuato di
svendita del patrimonio italiano a partecipazione statale! Certo, non
sarebbe
da meravigliarsi, come PRC non vi siete mai opposti di principio alla
svendita
ed alle privatizzazioni, avete solo detto "si, ma": si alle
privatizzazioni
ma con un pacchetto azionario rilevante saldamente in mano allo Stato,
giusto?

Dunque gli indirizzi di politica economica del PRC in Italia (non a caso
formulati da personaggi a dir poco discutibili come Nerio Nesi) sono
UGUALI agli indirizzi - e realizzazioni - di politica economica dell'SPS
in
Serbia. Potremmo dire che l'SPS e la JUL sono equivalenti al PRC in
termini
di ideologia e politiche socialdemocratiche. Pero' se certe cose si
fanno in
Jugoslavia - scandalo! Se invece le facciamo noi sono "dolorose
necessita'"...
Questa maniera di usare formule e richieste addirittura estremistiche
rispetto
a situazioni drammatiche come quella Jugoslavia, che non si userebbero
mai
nella *propria* situazione per non correre il rischio di cadere nel
ridicolo,
ci sembra veramente disgustosa.

"Chi peraltro dubitasse della natura capitalistica della Serbia di
Milosevic potrebbe rileggere le copiose interviste dei suoi ministri
economici sulla stampa occidentale, persino durante la guerra, l� dove
essi
vantavano le privatizzazioni strategiche eseguite e annunciavano ancor
pi�
ampie disponibilit�". Ad ognuno fa comodo ricordare o dimenticare quello
che preferisce... cosicche', Ferrando non ricorda ad esempio la vicenda
della
Galenika, gestita da Panic per un periodo e poi riappropriata dallo
stato
jugoslavo per le inadempienze di quest'ultimo, o le dichiarazioni di
Milosevic
nel suo ultimo discorso televisivo, contro la svendita della Jugoslavia
al
capitale straniero, ne' ricorda, ne' conosce il sistema gratuito della
sanita' e dell'istruzione in Jugoslavia. Il giudizio di Ferrando e'
superficiale,
basato sul "sentito dire": di cose dette da governanti e diplomatici che
in questi anni hanno fatto di tutto, certamente, per riottenere un posto
nella "comunita' internazionale", attraverso mediazioni su tutti i
fronti, e
di cose dette da nemici della Jugoslavia di ogni tendenza ed
orientamento.
E non potrebbe essere altrimenti, visto che ne' il suo partito ne' il
suo
giornale hanno mai fatto informazione ed inchiesta seria su quel sistema
economico.

Ferrando prosegue accusando il "regime di Milosevic" di nepotismo,
familismo,
struttura clanica, spartizione della torta, eccetera. Non cita casi
concreti,
e non puo' citarli, visto che dovrebbe basarsi sulle cronachette
internazional-
scandalistiche della nostra stampa, alle quali nemmeno Ferrando puo'
prestare
fede piu' di tanto: ad esempio la notizia, data e smentita circa mille
volte
in dieci anni, dei "conti in Svizzera e a Cipro di Milosevic".

Ma Ferrando dice una cosa interessante: che esiste una "relativa
autonomia
politica del regime di Milosevic dalle centrali dell'imperialismo
medesimo:
l� dove le velleit� espansioniste [dove avrebbero praticato
l'espansionismo,
di grazia, in Krajna? In Bosnia? In Kosovo?] della nuova borghesia
nazionalista serba [e se dice "nuova" NON dovrebbe riferirsi a quella
legata a
Milosevic, per intendersi, ma a quella del DOS!], non concordate con
l'imperialismo, ostacolavano continuamente la stabilizzazione
del suo controllo sui Balcani [analisi completamente invertita rispetto
alla dinamica dei fatti: se l'imperialismo avesse voluto stabilizzare
l'area sotto il suo dominio avrebbe potuto comprarsi la Jugoslavia tutta
intera
prima ancora di frantumarla; viceversa l'imperialismo aveva bisogno di
destabilizzare per inserirsi militarmente oltreche' economicamente].

Non � forse del resto per una ragione analoga che l'imperialismo ha
aggredito
e aggredisce l'Iraq di Saddam?" conclude Ferrando. Ebbene, se cosi'
fosse, i
comunisti dovrebbero - e devono - APPOGGIARE Saddam e Milosevic nella
loro
lotta contro l'imperialismo! Infatti tutta la tradizione comunista
(lasciamo
stare Stalin per carita'!) insegna a distinguere contraddizioni
principali da
contraddizioni secondarie, e ad inserirsi nelle contraddizioni per farle
esplodere. I comunisti dovrebbero di regola APPOGGIARE borghesie
nazionali e
Stati capitalisti che mettono i bastoni fra le ruote all'avanzata del
capitale
monopolistico transnazionale, cioe' dell'imperialismo, cioe': NATO, UE,
BM,
FMI e scatoloni vari.

Questa conclusione sarebbe elementare, ma Ferrando non la coglie e
dunque
vanifica in partenza il senso della sua analisi perche' eredita una
tradizione
tardotrotzkista a tutti gli effetti "qualunquista" o "terzocampista"
sulle
questioni internazionali: "ne'-ne'". Percio' su Saddam e su Milosevic
meglio
ripetere a pappagallo tutte le sciocchezze colte dal coro della
disinformazione
strategica (compresa quella dei brogli elettorali, ai quali ovviamente
anche
Ferrando crede).

Noi siamo invece assolutamente convinti che sia stato giusto appoggiare
la RF
di Jugoslavia di Milosevic contro la NATO, e la politica economica
interna di
Milosevic, SPS e JUL contro la politica del DOS e dei suoi
ultraliberisti del
"G17". Tra l'altro, riteniamo che si stia facendo una confusione
indebita
tra appoggio politico ed appoggio ideologico. Quando noi parliamo di
appoggio
alle sinistre jugoslave intendiamo un appoggio politico, cioe' un
atteggiamento
di solidarieta' e di alleanze, non certo un riconoscersi
nell'impostazione
ideologica socialdemocratica e spesso opportunistica di queste forze.

Li dobbiamo appoggiare anche se essi rispecchiano, dal punto di vista
sociale,
gli interessi di una "borghesia rossa" generatasi in questi anni di
contro-
riforme e di cedimenti. Li dobbiamo appoggiare perche' le "borghesie
rosse"
sono radicalmente e qualitativamente diverse dalle "borghesie bianche"
(nel
caso del DOS, che ingloba settori monarchici, cetnici filooccidentali e
reazionari clericali, chiamiamola pure "borghesia nera"!). Li dobbiamo
appoggiare perche' la borghesia rossa puo' essere corrotta e ritagliarsi
piccoli patrimoni, ma non detiene i monopoli, non detiene le aziende
tutte
intere! Generalmente si tratta comunque di amministratori di ditte
statali!
E' la borghesia "del posto fisso"... Viceversa, la borghesia nera e' la
borghesia della precarizzazione, quella contraria ai contratti nazionali
di
lavoro. E' quella che e' stata espropriata nel 1945 dai comunisti, e
rivendica oggi interi latifondi (ad esempio la Chiesa ortodossa in
Kosovo),
aziende (la Galenika di Milan Panic), miniere (i capitalisti britannici
di
inizio secolo in Kosovo, oggi Soros). La differenza tra le due e' NETTA.

Dobbiamo percio' appoggiare "Milosevic" e "Saddam" nella loro
opposizione
alle pretese dell'imperialismo, anche se non li riteniamo
ideologicamente
affini, cosi' come avremmo appoggiato anche gli Stati europei -
capitalisti e
borghesi - aggrediti dal nazismo tedesco, o gli Stati - talvolta persino
feudali - di Africa ed Asia aggrediti dalle potenze coloniali. Ma forse
Ferrando oggi metterebbe anche in discussione l'appoggio all'URSS
impegnato
nella eroica lotta contro la barbarie di Hitler e Mussolini.

27/10/00
Coordinamento Romano per la Jugoslavia - crj@...


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