Informazione


Da: Comité Surveillance Otan <info @ csotan.org>
Oggetto: Parution de ALERTE OTAN N°65 - 2e trimestre 2017
Data: 3 luglio 2017 18:18:32 CEST


ALERTE OTAN N°65 - 2e trimestre 2017
 
Sommaire
 

Editorial - Bruxelles 2017 : un Sommet OTAN très menaçant pour la paix mondiale

Contre-Sommet Otan :

- L\'Otan, hydre tentaculaire [à lire ci-dessous]

- Montenegro: la neutralité du Montenegro, seule issue durable [à lire ci-dessous]

- Yougoslavie: comment les guerres yougoslaves ont (provisoirement) sauvé l\'Otan [à lire ci-dessous]

- Serbie 1999: bombardements à l\'uranium appauvri

- L\'Ukraine et l\'Otan

Nouvelles violences en Ukraine

Star Wars, de la fiction à la réalité

Hiroshima: en finir avec l\'arme nucléaire

Commémoration Bombardements Hiroshima et Nagasaki


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L’Otan, hydre tentaculaire

par NILS ANDERSSON

A la Conférence du Contre-Sommet Otan du 25 mai 2017, la première session plénière a entendu une intervention de Nils Andersson intitulée: «L’Otan, hydre tentaculaire». Ci-dessous nous publions l’essentiel de son contenu.

 

A quoi sert l’OTAN ? Une organisation militaire sert à faire la guerre. De cette évidence découlent deux
interrogations, la guerre pour qui et la guerre contre qui ? L’OTAN a été fondée il y a soixante-huit ans comme dispositif militaire pour, dans la confrontation entre deux systèmes économiques et sociaux irréductiblement opposés, le capitalisme et le socialisme, défendre les intérêts idéologiques, politiques et économiques du monde occidental.

La signature du Traité de l’Atlantique Nord a été un acte majeur de la guerre froide, avec un double objectif, légitimer la présence de bases étatsuniennes en Europe et constituer une coalition armée du camp occidental contre l’Union soviétique qui y répondra par la formation du Pacte de Varsovie. Ce fut
le rôle de l’OTAN jusqu’à la chute du Mur en 1989, avec des moments de fortes tensions, sans jamais que l’Alliance atlantique ait à tirer un coup de canon.

L’implosion du bloc soviétique va mettre en question la raison d’être de l’OTAN, mais son secrétaire général, Manfred Wörner, fait clairement entendre qu’il n’en est rien : « Seule l’Alliance atlantique peut lier les Etats-Unis et le Canada à l’Europe, elle seule peut assurer que le changement s’instaurera sans crainte de revers ou de volte-face. Elle seule peut coordonner la stratégie globale de l’Occident pour la paix et la garantie des valeurs démocratiques dans une Europe nouvelle. Elle seule peut ancrer à l’Ouest une Allemagne unie dans des conditions de sécurité maximales pour ce pays et pour ses voisins.(17 mai 1990) ».

L’OTAN est le pilier qui lie les atlantistes européens derrière la bannière étoilée, pour George Bush père, elle est une pièce maitresse des plans hégémonistes des États-Unis dans le Nouvel Ordre Mondial, les uns et les autres s’emploient à défendre son maintien. C’est chose faite en 1991, la « permanente validité » de l’Alliance atlantique est affirmée dans la Déclaration de Rome et un « nouveau  concept stratégique » est adopté, selon lequel l’OTAN, présentée jusqu’ici comme une « alliance exclusivement défensive », devient une force interventionniste. Mission lui est donnée d’assurer sur le continent la stabilité du Nouvel Ordre Mondial par l’intégration militaire de sa partie orientale et, alléguant les carences des États européens, en intervenant dans les Balkans.

La guerre dans les Balkans, va servir à justifier la pérennisation de l’OTAN. Le 28 février 1994, l’aviation
états-unienne intervenant dans le cadre de l’OTAN, abat des bombardiers bosno-serbes, la Bosnie est la
première guerre chaude de l’OTAN. Au Kosovo stratégie géopolitique et mission idéologique conjuguées, avec la résolution 1244 on entre dans l’illégalité en violant la Charte des Nations Unies, passant outre le rôle du Conseil de sécurité et du fantomatique Comité d’État-major de l’ONU de « fixer les effectifs, le degré de préparation des forces et leur emplacement général », l’OTAN est seule aux commandes. Cette instrumentalisation de la Charte ouvre la voie aux guerres à venir.

Dès la dissolution du bloc soviétique, la politique de partenariats va être un mécanisme essentiel d’élargissement de la pieuvre otanienne. En 1991, est constitué, le Conseil de coopération euroatlantique (devenu le Conseil de partenariat euroatlantique) qui, symbolisant la victoire politique et idéologique des atlantistes va réunir les vingt-deux États membres de l’OTAN, la Russie, les États de l’ancien Pacte de Varsovie, les onze États de la Communauté des États indépendants et l’Albanie. Ce partenariat va être adoubé en 1994 d’un Partenariat pour la paix intégrant également les États européens non membres de l’OTAN, avec pour objectif, de « se doter de forces plus en mesure d’opérer avec celles des membres de l’OTAN ». En 1994 également est lancé le Dialogue méditerranéen avec la Mauritanie, le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, l’Égypte, la Jordanie, et… Israël, qui élargit les partenariats de l’OTAN à l’Afrique du Nord et
au Proche-Orient.

Parallèlement, l’OTAN modèle l’Europe en réorganisant le dispositif de défense et en normalisant les équipements militaires des pays ayant appartenu au Pacte de Varsovie et à partir de 1999, bafouant les engagements pris lors de la réunification allemande dans le Traité 2 + 4, l’OTAN, précédant leur adhésion à l’Union européenne, intègre successivement ces pays et étend sa toile en Europe centrale,
orientale et balkanique vers les frontières de la Russie.

Avec le « concept stratégique pour le XXIe siècle » adopté lors du Sommet du cinquantenaire à Washington en 1999, qui fixe comme objectif de « sauvegarder, par des moyens politiques et militaires, la liberté et la sécurité » de l’Amérique du Nord et de l’Europe, on entre dans sa phase de globalisation, il est décidé que « les forces de l’Alliance peuvent être appelées à opérer au-delà des frontières de la zone euro atlantique. »

Jusqu’ici organisme de « défense régionale », l’OTAN devient le bras armé de la mondialisation néolibérale. Avec le concept stratégique pour le XXIe siècle, on entre dans le cycle de la guerre permanente de Georg Bush junior et de son administration. Les interventions de l’OTAN ou de coalitions occidentales, avec un mandat du Conseil de sécurité de l’ONU, en Irak, Afghanistan et Libye, sous couvert du « droit d’ingérence humanitaire », puis du « devoir de protéger » vont être cause de chaos et abominations.

L’objectif d’une OTAN planétaire est de « chercher à établir de plus en plus de partenariats mondiaux avec des pays de même sensibilité » ; ainsi, est lancée en 2004, l’Initiative de Coopération d’Istanbul avec le Bahreïn, les Émirats arabes unis, le Koweït et le Qatar puis, dans le cadre du Global Nato, sont conclues des « activités en coopération », avec l’Irak, l’Inde, le Pakistan, l’Afghanistan, la Mongolie, la Corée du Sud, le Japon, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et la Colombie.

Pour que l’OTAN soit en mesure de se projeter tous azimuts, en 2006, lors du sommet de Riga, il est décidé de la doter d’une capacité de mener simultanément deux opérations de grande envergure, requérant 60 000 hommes chacune, et six opérations moyennes de 30 000 hommes, soit une projection opérationnelle de 300 000 hommes !

En 2007, Daniel Fried, Secrétaire d’État adjoint étatsunien peut déclarer : « Depuis la guerre froide et son rôle régional dans les années 1990, l’OTAN s’est transformée en une organisation transatlantique effectuant des missions globales, de portée globale avec des partenaires globaux. Tout appartient potentiellement à la zone de l’OTAN ».

Si les objectifs de l’OTAN sont pérennes, le cours de l’Histoire ne l’est pas, la crise économique et financière entrave une projection mondialisée de l’OTAN, la Force de réaction rapide de l’OTAN de 300 000 hommes restera, avis d’experts : « une Rolls-Royce qui n’est jamais sortie du garage ».  Bien qu’il ne soit pas un État dans le monde doté d’une puissance de feu et d’une capacité de déploiement plus grandes que les États-Unis, bien qu’il n’a pas existé dans l’Histoire une coalition disposant de moyens militaires et logistiques équivalents à ceux de l’OTAN, les puissances atlantistes n’ont gagné aucune des guerres asymétriques engagées depuis quinze ans et ont connu des échecs militaires en Irak et en Afghanistan, la Libye est une zone de non-droit, les Balkans sont instables, s’ajoute l’effrayant engrenage syrien et les lieux de conflits ouverts ou potentiels s’étendent sur un arc allant des Philippines au Nigéria. L’euphorie des années 1990 et du tournant du XXIe siècle n’a plus cours.

Réalités géopolitiques, échecs militaires sur le terrain et crise financière, l’OTAN a réduit ses interventions hors zones. En février 2011, seulement en Afghanistan, 132 000 soldats étaient engagés dans la FIAS, en novembre 2016, ils ne sont que 18 000 à être déployés dans des missions de l’OTAN. Si elle fournit toujours des appuis logistiques, de formation et des financements (comme l’a confirmé le récent Sommet de Bruxelles s’agissant de l’engagement de l’OTAN contre l’Etat islamique), l’OTAN n’est plus aux commandes d’opérations majeures hors sa zone historique. Un autre fait va modifier le rôle de l’OTAN: en 2015, la Chine, considérée par Washington comme la menace principale à moyen terme, la nouvelle stratégie du Pentagone est de « concentrer sa présence, son pouvoir de projection et sa force de dissuasion en Asie-Pacifique ».

La vision d’une OTAN globale se trouve modifiée par le transfert du centre de gravité de défense des Etats-Unis vers l’Asie orientale et le Pacifique et les plans de créer une « OTAN » sud-est asiatique. La zone euro atlantique n’étant plus, pour les États-Unis, l’épicentre de sa stratégie, globale, s’ensuit la demande aux États européens d’Obama puis de Trump, d’apporter une contribution financière
plus importante à la défense du continent et de sa périphérie, les fameux 2 % du PIB en dépenses militaires.

Cela étant, pour le Pentagone, l’OTAN et l’Europe sont un rouage essentiel de son dispositif stratégique global. Une Europe sous commandement du Pentagone, le commandant des Forces des États-Unis en Europe (l’EUCOM) étant automatiquement le commandant suprême de l’OTAN. Une Europe incluse dans le système global de défense des États-Unis avec des bases militaires en Allemagne, Grande-Bretagne, Italie, Espagne et dans sept autres pays européens, ce à quoi s’ajoute la VIe flotte US en Méditerranée.  Une Europe intégrée dans le système mondial d’écoutes et d’espionnage politique, économique, militaire du réseau Echelon avec en Grande-Bretagne le plus important centre d’écoutes dans le monde de la NSA. Une Europe englobée dans le dispositif du bouclier antimissile ABM avec la base opérationnelle de Deveselu en Roumanie, une base en installation en Pologne et quatre destroyers dotés de capacités antimissiles basés en Espagne. Une Europe engagée dans la guerre des drones, la base de Ramstein, en Allemagne servant de station relais à la base de Creech, au Nevada.

Le repli d’une OTAN globale sur sa zone historique euroatlantique ne modifie en rien sa raison d’être.
L’Europe répond toujours à la projection du géographe Mackinder, qui fonde la stratégie de Brzezinski : « qui domine l’Eurasie domine le monde ». La Russie est une pièce maitresse de cet enjeu, y compris pour l’endiguement de la Chine. D’où la politique interventionniste et d’extension de l’OTAN sur le continent dans ce qui est considéré par la Russie comme son « espace vital », ce qui a créé une situation de guerre en Ukraine.

Dans le cadre de l’opération Atlantic Resolve pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale des manoeuvres de grande envergure (25 000 hommes et plus) se sont déroulées dans la partie orientale de l’Europe et au terme de ces manoeuvres plus d’une centaine de blindés US ont paradé sur 1 800 km, des Pays baltes à la Bavière. En janvier 2017 sont arrivés des États-Unis, 3 500 soldats, 87 tanks, 18 canons automoteurs, 419 voitures tout terrain, plus de 2 000 autres véhicules militaires, déployés dans les pays baltes, en Pologne, Hongrie, Roumanie et Bulgarie.

Pour assurer une présence avancée et adapter l’OTAN « aux défis et aux menaces se développant » à sa périphérie il a été décidé lors du sommet de Cardiff en 2014, le triplement des effectifs de la NRF (Force de réaction rapide), la création d’une force opérationnelle interarmées à très haut niveau de préparation et le renforcement des forces navales permanentes. Pour permettre une plus grande réactivité au déploiement de ces forces spéciales, il a été mis en place huit Quartiers généraux dénommés Unité d’intégration des forces de l’OTAN (NFIU), basés en Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Roumanie, Bulgarie, Hongrie et Slovaquie. Les pays occidentaux disent craindre la Russie, la Russie se sent agressée par l’Occident, il faut rompre cet engrenage funeste dans lequel l’OTAN joue un rôle belliciste.

Succédant au Général Breedlove qui s’est singularisé par des déclarations considérées comme outrancières même au sein de l’OTAN, le général Curtis Scaparrotti est devenu le nouveau Commandant suprême de l’OTAN (SACEUR). Lors de sa prise de fonction, il a précisé que le « théâtre européen est essentiel pour les intérêts de l’Amérique et que l’OTAN reste la clé de la sécurité
nationale pour les États-Unis » et ses déclarations ne sont pas moins martiales que celles de son prédécesseur quand il déclare :

« À l’est, une Russie renaissante est passée d’un partenaire à un protagoniste qui cherche à saper l’ordre international et à se réaffirmer en tant que puissance mondiale » et de poursuivre « pour lutter contre les menaces auxquelles nous sommes confrontés. […] nous retournons à notre rôle historique en tant que commandement de guerre ».

(zone militaire, 4 mai 2017)

La guerre pour qui, la guerre contre qui ? Si on est passé d’un discours hégémonique à un discours de défense de l’Occident, cela ne change ni son rôle ni sa nature. L’OTAN doit être dénoncée et combattue comme un acteur essentiel de vingt-cinq ans de guerres dites « justes », qui sont la cause de pays ravagés, de peuples meurtris, de la plus grande crise migratoire depuis la Seconde Guerre mondiale, de fanatismes exacerbés et mortifères.

Il faut dénoncer et combattre l’idéologie atlantiste fondée sur le leadership des États-Unis, la domination des puissances occidentales et la soumission du monde à l’économie de marché, il faut dénoncer et combattre la militarisation des pays de l’OTAN et de ses alliés, une logique de guerres dont les peuples sont toujours les principales victimes, il faut dénoncer et combattre l’engrenage militaire et la politique de tension dans la partie orientale de l’Europe et faire prévaloir la négociation. Il faut se libérer de l’allégeance à l’OTAN, hydre tentaculaire et il faut encore et toujours lutter pour sa dissolution.

Nils Andersson, 25 mai 2017


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La neutralité du Monténégro est la seule issue durable

Parler du petit Monténégro peut sembler inintéressant dans un contexte géopolitique global. Cela peut sembler prétentieux. Mais ce ne l\'est pas. Le Monténégro est tout à la fois un repère, un signe, un message. Notre cas comporte des leçons spécifiques de grande importance.

Il révèle la véritable nature de l\'Alliance Atlantique, mieux que tout autre exemple dans l\'histoire moderne de l\'Otan, excepté bien sûr les bombardements et les agressions de l\'Otan partout dans le monde.

Le Monténégro est confronté à une question historique, sans avoir la possibilité d\'y répondre! Les autorités du pays, contre la volonté d\'un nombre écrasant de citoyens et craignant celle-ci, ont décidé récemment de faire ratifier par le parlement un accord pour adhérer à l\'Otan. Ce parlement est illégitime, il résulte d\'élections frauduleuses, il a été établi suite à un \"coup d\'état\" mis en scène. C\'est un épilogue inédit après trois décennies de pouvoir.

La ratification du protocole d\'entrée du Monténégro à l\'Otan, soutenue par un Parlement tronqué, par des institutions et des structures politiques criminelles, qui ne protègent que des intérêts personnels et des propriétés acquises illégalement, n\'est rien d\'autre qu\'une agression politique légale de l\'Otan – ou de pays complices – contre le petit Monténégro.

Le Monténégro a souffert d\'un double impact. L\'impact extérieur vient de l\'Alliance atlantique, qui nous a envoyé en 2015 une invitation à adhérer. L\'autre impact provient de l\'intérieur, des 30 ans d\'imposition du régime de Milo Djukanovic et de sa clique mafieuse criminelle. Nous sommes entre le fer et l\'enclume, entre deux forces non démocratiques et criminelles. La première est globalement représentée par Washington, la seconde provient de Podgorica. La pression est immense.

A qui l’OTAN a-t-elle envoyé son invitation, et qui sont ses partenaires au Monténégro ? Le gouvernement monténégrin fonctionne comme une mafia moderne. C\'est un système mafieux qui, pour préserver le pouvoir et les privilèges d\'un petit groupe de gens autour de Milo Djukanovic, qui a déjà été 7 fois Premier ministre, utilise les institutions comme une façade. Il s’agit donc d’une démocratie de façade qui, avec le temps, est devenue une dictature ouverture, comme on l\'a vu en octobre dernier quand, le jour même des élections, Djukanovic, craignant le changement et une révolte citoyenne, a monté un pseudo coup d’Etat.

Derrière cette façade, se cache le crime organisé. Il y a des élections, mais elles sont truquées. Il y a des institutions, mais elles sont privatisées. Il y a la liberté d\'expression, mais si vous critiquez le Premier ministre et ses petits amis, vous restez sans boulot, vous subissez des menaces, vous mettez en danger votre sécurité et celle de votre famille, vous pouvez être blessé ou même tué, vous pouvez être jeté en prison. C\'est ce qui m\'est d\'ailleurs arrivé juste avant de venir ici.

Un exemple illustre ce qu\'est le premier homme de ce petit pays : Djukanovic a été caractérisé par la Justice italienne comme \"un dangereux criminel international\", dont le nom se trouve parmi 15 suspects d\'association mafieuse et dont le cas n\'a pas été classé.

Je cite cet exemple, non seulement pour dénoncer le gouvernement monténégrin et son homme fort, mais pour montrer avec qui l\'Otan veut s\'allier. Il est curieux qu\'un tel individu soit le principal protagoniste de l\'intégration à l’Otan. Y aurait-il une erreur quelque part ? Si l\'Otan est réellement ce qu\'elle prétend être – c.à.d. une organisation démocratique, qui chérit les vraies valeurs de la démocratie – comment peut-elle soutenir un tel dirigeant ?

Tout ceci ne dérange pas les partenaires de l’Otan de Djukanovic. Au contraire : il y a quelques années, un haut diplomate des Etats-Unis, Philip Reeker, alors adjoint du vice-Secrétaire d’Etat, a dit à propos de Djukanovic: \"je le connais très bien. Je l\'ai rencontré de nombreuses fois, je le considère comme un ami parce qu\'il comprend bien toute cette région. Il pense stratégiquement… Et, comme je l’ai dit à Djukanovic et à ses ministres, nous avons hâte de poursuivre notre étroite coopération\".

Ce n\'est pas un hasard. L\'Otan n\'est pas intéressée par l’Etat de droit ou des choses comme ça. La seule chose qui l\'intéresse, c\'est la géopolitique et la défense des intérêts occidentaux, menés par Washington, par l\'oligarchie militaro-financière des multinationales. Ce qui est important pour l\'Otan, c\'est la loyauté et l\'obéissance. Ils ont peur, plus que tout, de ce que Noam Chomsky a appelé \"la désobéissance réussie\". Autrement dit, ils ont peur de la souveraineté.

Le Monténégro de Djukanovic est un bastion antirusse, une zone de propagande et d\'hystérie, et c\'est à ce moment que le gouvernement criminogène introduit la demande pour devenir membre de l\'Otan, contre la volonté du peuple.

Une question se pose: Pourquoi le Monténégro est-il important pour l\'Otan ? Ils le disent ouvertement : c\'est pour compléter le puzzle, pour compléter la militarisation des Balkans. Le Monténégro représente la dernière étape pour atteindre la Serbie, qui pourrait ainsi terminer la militarisation et l\'intégration totale des Balkans dans l\'Otan. La Croatie et l\'Albanie en sont déjà membres, ainsi que la Slovénie. La Bosnie-Herzégovine, ainsi que le Kosovo, sont sous protectorat. Pour le moment le Monténégro est antiserbe, mais il est aussi utilisé comme pion contre la Russie. Tel est le modus operandi. Taiwan est antichinois, l\'Ukraine est antirusse, la Biélorussie semble également devenir antirusse.

L\'agenda est clair: ils suscitent des divisions nationales, soutiennent des régimes antidémocratiques qui leur servent de marionnettes et transforment les pays en républiques bananières. Ces pays ne sont plus souverains, ils sont colonisés par le néo-libéralisme au moyen de la dérégulation, la désindustrialisation et la privatisation totale. Cela plonge ces pays dans la pauvreté et accroît les moyens de les contrôler.

Les pays membres - et non-membres - de l\'Otan doivent comprendre que, en forçant le Monténégro par des malversations à intégrer l\'Otan, cela ne peut que le déstabiliser, encore plus qu\'il ne l\'est déjà maintenant. Cette méthode d\'élargissement de l\'Otan se situe en dehors de la sphère politique et légale et représente une manipulation des institutions et une agression du Monténégro.

La neutralité du Monténégro est la seule issue durable, celle qui peut garantir une stabilité à long terme, la prospérité et la paix. Cela vaut pour les Balkans dans leur ensemble. La neutralité est une valeur pour laquelle nous devons nous battre. Comme le dit Damir Niksic, un intellectuel de Sarajevo, nous devons nous battre pour elle comme on se bat pour la forêt vierge d\'Amazonie.  Se battre pour la neutralité et contre l\'Alliance atlantique est une question existentielle. Etre ou ne pas être, voilà la question pour le Monténégro, pour les Balkans et bien au-delà.

Marko Milacic


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Comment les guerres yougoslaves ont (provisoirement) sauvé l\'Otan

En effet, au début des années \'90, après la dissolution du Pacte de Varsovie et puis de l\'URSS, nombreux étaient les analystes et même les hommes politiques les plus \"main stream\" à considérer, comme M. Trump avant son élection, que l\'Otan était une \"organisation obsolète\". Mais l\'Alliance Atlantique a trouvé une nouvelle raison d\'être en s\'immisçant dans les guerres de l\'ex-Yougoslavie, d\'abord à la demande de l\'ONU, puis en s\'affranchissant progressivement du Conseil de sécurité et des préceptes de base de sa Charte.

Au départ chargée de surveiller l\'embargo sur les armes et la \"No fly zone\" décrétée sur le ciel de la Bosnie-Herzégovine (1992), l\'Otan s\'est imposée comme un belligérant dans les conflits yougoslaves: première opération de guerre de son histoire en février 1994, première campagne de bombardement en septembre 1995, première occupation d\'un territoire à partir de décembre 1995, la guerre de Bosnie a été celle de toutes les \"premières\" pour l\'Otan. Ce n\'était qu\'un début, car son rôle de pompier-pyromane allait culminer en 1999 avec près de trois mois de bombardement massif de la Serbie, y compris sa province du Kosovo, sous prétexte de sauver sa population albanaise. 

En pleine guerre, le sommet de l\'OTAN d\'avril 1999 à Washington, non seulement manifestait son élargissement en direction de la Russie, mais officialisait son changement de doctrine, de la défense de ses membres contre l\'URSS à un rôle de gendarme du monde ignorant les frontières et le droit international.

Georges Berghezan 
Autres textes de Georges Berghezan sur le site du CSO





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[in italiano sullo stesso argomento: 
Google: Guerra ai siti alternativi a colpi di algoritmi (PTV News 28.07.2017)


New Google algorithm restricts access to left-wing, progressive web sites

By Andre Damon and Niles Niemuth 
27 July 2017

In the three months since Internet monopoly Google announced plans to keep users from accessing “fake news,” the global traffic rankings of a broad range of left-wing, progressive, anti-war and democratic rights organizations have fallen significantly.

On April 25, 2017, Google announced that it had implemented changes to its search service to make it harder for users to access what it called “low-quality” information such as “conspiracy theories” and “fake news.”

The company said in a blog post that the central purpose of the change to its search algorithm was to give the search giant greater control in identifying content deemed objectionable by its guidelines. It declared that it had “improved our evaluation methods and made algorithmic updates” in order “to surface more authoritative content.”

Google continued, “Last month, we updated our Search Quality Rater Guidelines to provide more detailed examples of low-quality webpages for raters to appropriately flag.” These moderators are instructed to flag “upsetting user experiences,” including pages that present “conspiracy theories,” unless “the query clearly indicates the user is seeking an alternative viewpoint.”

Google does not explain precisely what it means by the term “conspiracy theory.” Using the broad and amorphous category of fake news, the aim of the change to Google’s search system is to restrict access to alternative web sites, whose coverage and interpretation of events conflict with those of such establishment media outlets as the New York Times and the Washington Post.

By flagging content in such a way that it does not appear in the first one or two pages of a search result, Google is able to effectively block users’ access to it. Given the fact that vast amounts of web traffic are influenced by search results, Google is able to effectively conceal or bury content to which it objects through the manipulation of search rankings.

Just last month, the European Commission fined the company $2.7 billion for manipulating search results to inappropriately direct users to its own comparison shopping service, Google Shopping. Now, it appears that Google is using these criminal methods to block users from accessing political viewpoints the company deems objectionable.

The World Socialist Web Site has been targeted by Google’s new “evaluation methods.” While in April 2017, 422,460 visits to the WSWS originated from Google searches, the figure has dropped to an estimated 120,000 this month, a fall of more than 70 percent.

Even when using search terms such as “socialist” and “socialism,” readers have informed us that they find it increasingly difficult to locate the World Socialist Web Site in Google searches.


[Referals from Google searches to the WSWS have fallen by about 70 percent 

According to Google’s webmaster tools service, the number of searches resulting in users seeing content from the World Socialist Web Site (that is, a WSWS article appeared in a Google search) fell from 467,890 a day to 138,275 over the past three months. The average position of articles in searches, meanwhile, fell from 15.9 to 37.2 over the same period.

David North, chairperson of the International Editorial Board of the WSWS, stated that Google is engaged in political censorship.

“The World Socialist Web Site has been in existence for nearly 20 years,” he said, “and it has developed a large international audience. During this past spring, the number of individual visits to the WSWS each month exceeded 900,000.

“While a significant percentage of our readers enter the WSWS directly, many web users access the site through search engines, of which Google is the most widely used. There is no innocent explanation for the extraordinarily sharp fall in readers, virtually overnight, coming from Google searches.

“Google’s claim that it is protecting readers from ‘fake news’ is a politically motivated lie. Google, a massive monopoly, with the closest ties to the state and intelligence agencies, is blocking access to the WSWS and other left and progressive web sites through a system of rigged searches.”

In the three months since Google implemented the changes to its search engine, fewer people have accessed left-wing and anti-war news sites. Based on information available on Alexa analytics, other sites that have experienced sharp drops in ranking include WikiLeaks, Alternet, Counterpunch, Global Research, Consortium News and Truthout. Even prominent democratic rights groups such as the American Civil Liberties Union and Amnesty International appear to have been hit.


[A broad range of left-wing, progressive, and anti-war sites have had their traffic rankings fall in recent months
IMAGE: http://www.wsws.org/asset/0e160eb4-089e-4a91-a977-1ce51f74b67A/image.png?rendition=image480 ]

According to Google Trends, the term “fake news” roughly quadrupled in popularity in early November, around the time of the US election, as Democrats, establishment media outlets and intelligence agencies sought to blame “false information” for the electoral victory of Donald Trump over Hillary Clinton.

On November 14, the New York Times proclaimed that Google and Facebook “faced mounting criticism over how fake news on their sites may have influenced the presidential election’s outcome,” and they would be taking measures to combat “fake news.”

Ten days later, the Washington Post published an article, “Russian propaganda effort helped spread ‘fake news’ during election, experts say,” which cited an anonymous group known as PropOrNot that compiled a list of “fake news” sites spreading “Russian propaganda.”

The list included several sites categorized by the group as “left-wing.” Significantly, it targeted globalresearch.ca, which often reposts articles from the World Socialist Web Site.

After widespread criticism of what was little more than a blacklist of anti-war and anti-establishment sites, the Washington Post was forced to publish a retraction, declaring, “The Post, which did not name any of the sites, does not itself vouch for the validity of PropOrNot’s findings.”

On April 7, Bloomberg News reported that Google was working directly with the Washington Post and the New York Times to “fact-check” articles and eliminate “fake news.” This was followed by Google’s new search methodology.

Three months later, out of the 17 sites declared to be “fake news” by the Washington Post ’s discredited blacklist, 14 had their global ranking fall. The average decline of the global reach of all of these sites is 25 percent, and some sites saw their global reach fall by as much as 60 percent.

“The actions of Google constitute political censorship and are a blatant attack on free speech,” North stated. “At a time when public distrust of establishment media is widespread, this corporate giant is exploiting its monopolistic position to restrict public access to a broad spectrum of news and critical analysis.”



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No to fake searches! Oppose Google censorship!
A new search algorithm introduced by Google in April under the guise of combating \"fake news\" has significantly reduced Google search traffic to left-wing and anti-war publications, including the World Socialist Web Site.
The WSWS calls on all its readers fight this act of political censorship. Submit your email below to receive regular updates from the WSWS and find out more about how you can become involved. Share our articles on social media and with your friends and co-workers. Leave a statement opposing Google\'s actions for publication (first name and country) on the WSWS.




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(srpskohrvatski / italiano)


PODSJETNIK na odgovornost Evropske Unije u uspostavi banderističkog (nacionalističkog i rasističkog) režima i u izbijanju bratoubilačkog rata u Ukrajini / PRO MEMORIA sulle responsabilità della Unione Europea nell\'instaurare un regime banderista (nazionalista e razzista) e nel far scoppiare la guerra fratricida in Ucraina 


Il 12 luglio u.s. la Carovana Antifascista della Banda Bassotti si è recata al Parlamento Europeo per partecipare ad una conferenza promossa dalla europarlamentare Eleonora Forenza (PRC-SE/GUE-NGL) sul tema della guerra in Donbass.
Nell\'occasione è stato consegnato alla compagna Forenza e al suo bravissimo collega J. Couso, di Izquierda Unida, il seguente Promemoria, finalizzato tra l\'altro ad evidenziare i legami tra la crisi ucraina e la precedente crisi jugoslava.
L\'iniziativa ha portato una boccata d\'ossigeno nel contesto conformista e ovattato di quel Palazzo, con interventi forti e chiari tanto da lasciare a occhi sgranati e bocca aperta il presidente della Commissione esteri del Parlamento Europeo, venuto ad ascoltare in silenzio una discussione assolutamente atipica.

Intervento di David della Banda Bassotti (testo):

Intervento conclusivo di E. Forenza (video):

Altre foto... e una nuova, lunga sequela di insulti e minacce nei commenti degli eurofascisti ucraini al post di E. Forenza su FB:


=== NA SRPSKOHRVATSKOM:

PODSJETNIK na odgovornost Evropske Unije

u uspostavi banderističkog (nacionalističkog i rasističkog) režima i u izbijanju bratoubilačkog rata u Ukrajini


7.2.2010.

U drugom krugu predsjedničkih izbora Viktur Januković izađe kao pobjednik. Kao kandidat Partija Regija, opredjeljuje se za neutralnost Ukrajine, most između Rusije i Zapada. Tim se novim kursom zaustavlja i revizionističko zanošenje prethodnih godina, na koje se čak i parlament Evropske Unije bio žalio, rezolucijom 25. februara: \"duboko osuđujemo odluku izlaznog Ukrajinskog predsjednika Viktora Jušenka u posmrtnom slavljenju Stepana Bandere ... suradnik njemačkih nacista, titulom Nacionalnog Heroja...\"


1.3.2012.

Kongres Evropske narodne partije zahtjeva boikot evropskog nogometnog prvenstva (koji se trebao održati u juniju-juliju iste godine u Ukrajini i Poljskoj) kao protest protiv navodnog \"zlostavljanja\" Julije Timošenko u zatvoru. Istu je poziciju zauzeo Predsjednik Evropske Komisije José Barroso i Evropski komesar Viviane Reding. Timošenko nije samo čelnik jedne nacional-šovinističke Ukrajinske grupacije, nego i oligarh s mafijaškim vezama, uhićena zbog privrednih prestupa.


13.12.2012.

Mudriju je odluku donio Evropski parlament novom Rezolucijom o stanju u Ukraijini: parlament \"izrazi zabrinutost širenja nacionalističkih ideja u Ukrajini, koje se izrazuju u krugu partije Svobode, koja je time postala jedna od dviju novih stranaka zastupljena u Vrhovnoj Radi; podsjeća da rasistička, antisemitička i ksenofobna ideologija protivi se osnovnim vrijednostima i načela Evropske Unije; apelira zatim strankama demokratskih orijentacija zastupljene u Vrhovnoj Radi da se ne asociraju s navedenom strankom niti da s njom uspostave ili podrže ikakvu koaliciju\".

Međutim, odnosi između Janukovića i EU ostaju nestabilni, naročito zbog toga što EU, unutar pregovore za Ukrajinsko pridruživanje Uniji, namjerno pokušava nametnuti uvjete koje bi štetile ekonomskim vezama Ukrajine i Ruske Federacije.

Zbog toga, 21.11.2013., predsjednik Januković odbije Sporazum o pridruživanju Evropskoj Uniji i ugovor o slobodnoj trgovini; Ukrajinska Rada obdacuje prijedlog puštanja prijašnjeg premijera Timošenko, preduvjet Evropske Unije Sporazumu.

Protestni pokret koji se razvija 2013.-2014. godine na centralnom Kijevskom trgu Majdan, naziva se \"Euro-Majdan\", zbog toga što osporava navedeni prekid pregovora s EU. Pokret se zalaže primarno za priključenje Ukrajine Evropskoj Uniji i prekid odnosa s omrznutom Rusijom.


21.2.2014.

Januković i glavni predstavnici oporbe – Vitalij Kličko, čelnik Udara, Oleh Tjagnibok, čelnik Svobode, Arsenij Jacenjuk Batkivščine na prisutnost, kao predstavnici EU, ministara vanjskih poslova Njemačke (Frank-Walter Štajnmajer), Francuske (Laurent Fabius), Poljske (Radoslav Sikorski), i Vladimira Lukina, posebni izvjestitelj Ruske Federacije, potpisuju ugovor za povratak Ustava 2004., za smanjenje predsjedničke ovlasti, za formiranje vlade nacionalnog jedinstva i organizaciju predsjedničkih izbora unutar decembra... Ti se evropski ministri međutim odmah nakon sastanka zaustave na ulici u društvu predstavnika formacija ukrajinske ekstremne desnice.

Gianni Pittella, podpredsjednik Evropskog parlamenta (i predstavnik talijanske Demokratske Partije), objavljuje na svojem fejsbuk profilu, u vezi svojega putovanja u Kijevu, kako \"EU nije gluha borbi za demokraciju ukrajinskoga naroda. Neka bude ukrajinski narod onaj koji slobodno odlučuje da li se želi priključiti velikoj evropskoj obitelji.\" Pittella je zapravo na sceni koja gleda na trgu Majdana, od kuda potiče pobunjenike na svrgnuće legitimne vlade; isti mjesec Pittella ispraćuje Eugeniju Timošenko, kćer mafijaške ektremnodesničarke oligarhe Julije, k predsjednice talijanskog parlamenta Laure Boldrini.

Na Majdanu se Jacenjuk da slikati ruku pod ruku s Catherine Margaret Ashton, visoki predstavnik EU za vanjske poslove i sigurnosnu politiku.


Izjavama tisku tijekom samog dana državnog udara (22.2.2014.) predsjednik Evropskog parlamenta Martin Šulc izjavljuje kako se sada mora razgovarati s partijom Svoboda, a bivši pacifist, ekologist i njemački ministar vanjskih poslova Joška Fišer (koja je već bila bombardirala Jugoslaviju) podržava državnog udara izjavljujući kako EU mora razumjeti da \"braniti svoje interese nije bez troškova\".

Zbog toga iz EU nema ikakve osude o nasilju ukrajinskih pučista: naročito se u vezi Korsunskog pogroma ne čuje ikakva osuda (20-21.2. aktivisti Euromajdana zaustave autobuse u potrazi pristaša leigitimne vlade koje se vraćaju na Krimu; nameće se 350 osobama da izlaze iz autobusa, prvo su maltretirane i mućene, zatim ubijene na desetke) niti oko sljedećeg i poznatijeg pogroma Odese (2.5.: na Kulikovom trgu Euromajdanske bande napadnu i zapale \"Dom Sindikata\"; oni koji uspjevaju pobjeći su linčovani: poginuli su službeno 42).


13.3.2014.

Dodatna Rezolucija evropskog parlamenta, odobrena dizanjem ruku, preferira osuditi \"rusku agresiju počinjenom invazijom Krima\" (gdje se bio održao legitimni referendum o samoopredjeljenju) i \"klevetnička ruska propaganda čijoj je cilj predstavljanje demonstrante koji protestuju protiv Janukovićevu politiku kao fašiste\".

Odlučuje se pružati pomoć Ukrajini za 11 milijardi eura.

Lideri puča primljeni su k evropskim institucijama sa počastima: čak je i Tjagnibok od Svobode primljen kod Komesara za proširenje Evropske Unije Stefana Fuelea. Jacenjuk, postao premijer, sastane se s predsjednikom Evropskoga vijeća Hermana van Rompuya.


21.3.2014.

Može dakle Jacenjuk, među prvim mjerama njegove puč vlade, proglasiti završetak pregovore o Sporazumu priključenja Evropskoj Uniji. Politički dio sporazuma stupa na snagu smjesta, a ekonomski dio biti će dovršen u junu. Evropski će parlament ratifikovati Sporazum u septembru.


25.5.2014.

Novoizabrani predsjednik Petro Porošenko (oligarh prehrambene industrije i bivši informator američke ambasade u Kijevu) biva neposredno primljen u Brukselu (gdje se dao slikati s Barrosom i van Rompuyem). Istovremeno otpočinje Porošenko agresiju (Anti-teroristička Operacija – ATO) protiv pobunjenog stanovništva na jugoistoku države (Donbas).


29.5.2014.

Premijer hunte Jacenjuk pozvan je da održi predavanje na ceremoniji dodjeljivanja Karlove nagrade, veoma simbolično priznanje koje se od 1950. dodjeljuje vodećim ličnostima sagrađenja neokarolinške i reakcionarne Evrope.


Dok Slavijansk je bombardiran bijelim fosforom, Evropska Komisija šalje 500 milijuna eura Kijevskoj puč-vladi, koji se nadodaju 100 milijuna predanim 20. maja. Ukupna pomoć na kojoj se EU obvezala poslati Ukrajini iznosi 1,61 milijardi eura. Evropski komesar za ekonomska i monetarna pitanja, Olli Rehn, izjavljuje kako \"je na Ukrajini da odluči kako će da koristi [pomoć], prema svojim potrebama\", dakle i za financiranje građanskog rata protiv Donbasa...

Otkuda uzima Evropska Komisija te velike sume? Ulazeći u dug na financijskom tržištu; a dugovi će biti rješeni, poznatim mjerama štednje, od strane evropskih radnika.


27.6.2014.

SPORAZUM PRIKLJUČENJA EU U PUNOJ JE SNAZI. Nakon političkog djela Sporazuma, Kijev je potpisao i njegov ekonomski dio.


2.9.2014.

Na raspravljanju o državnom udaru u Ukrajini u evropskom parlamentu prekidaju se govori zastupnika Haviera Kousa i Pabla Iglesiasa, i negira im se odgovor od strane tada talijanske ministrice vanjskih poslova, Federike Mogerini.


16.9. EU parlament ratifikuje PRIKLJUČENJE UKRAJINE EVROPSKOJ UNIJI.


...26.6.2015.

Evropski zastupnici talijanske partije Pokret 5 Zvijezda osuđuju apologetsku izložbu puča priređenu od strane Evropskoga parlamenta, koja eksponira i simbole nacističkog bataljona AZOV.


Tokom svih ovih godina Evropska Unija osim toga pripravno je aktivna što se tiče političkih sankcija Ruskoj Federaciji.

S druge strane povoljan tretman Ukrajine nastavlja se do danas, primjerice nedavnoj koncesiji bezviznog režima njenim građanima za ulazak u Šengen zonu.

Ostalo je priča o ratu koji se nastavlja do danas.


Oko Ukrajinske okolnosti EU dokazuje još jednom da se u praksi odriće svojim vlastitim izjavama o namjerama, s očiglednom raskoraku između povremeno uravnotežena stavova njenog konzultativnog organa (parlament, prava diverzija za evropske građane) i žestoka, čak ratnohuškačka čina njenih izvršnih organa (prvenstveno Komisija).


U odlučnim trenucima EU uvijek usvaja politiku njemačkih elita, inspirirana revanšizmu i neoimperijalizmu, i koja teži promoviranju novog kolonijalizma unutar Kontinenta, ne prezirući dovesti na svjetlo one krugove ekstremne desnice poražene u drugom svjetskom ratu, a prikrivene na Zapadu tijekom Hladnog Rata.


Odnos prema Ukrajinskoj krizi je u ovom smislu identičan onom održanom prema Jugoslaviji. Treba zapravo podsjećati kako i tada tadašnja Evropska ekonomska zajednica opredijelila se ključnom izboru koji je učinio građanski i bratoubilački rat u Jugoslaviji nepovratnim, razmjenjujući u decembru 1992. (tijekom samita u Mastrihtu) osnivanje eura sa priznanjem novih mikro-nacionalnih država i njenih neonacističkih vlada.


Obradio Andrea Martocchia (Italijanska Koordinacija za Jugoslaviju)

11.7.2017.


=== ORIGINALE:

PRO MEMORIA sulle responsabilità della Unione Europea 
nell\'instaurare un regime banderista (nazionalista e razzista) e nel far scoppiare la guerra fratricida in Ucraina


7 FEBBRAIO 2010: al secondo turno delle elezioni presidenziali vince Viktor Janukovyč, del Partito delle Regioni, che opta una Ucraina neutrale, ponte tra la Russia e l’Occidente. Con il nuovo corso si pone un freno anche alla deriva revisionista degli anni precedenti, lamentata persino in una Risoluzione del Parlamento Europeo del 25 FEBBRAIO che “deplora profondamente la decisione del presidente uscente dell\'Ucraina, Viktor Jushchenko di onorare in forma postuma Stepan Bandera (…) che collaborò con i nazisti tedeschi, con il titolo di Eroe Nazionale...

1 MARZO 2012: il congresso del Partito Popolare Europeo chiede di boicottare i campionati europei di calcio (che si sarebbero svolti a giugno-luglio in Ucraina e Polonia) per protestare contro i “maltrattamenti” che Julija Tymošenko avrebbe subito durante la detenzione. Stessa posizione del Presidente della Commissione europea José Barroso e del Commissario europeo Viviane Reding. La Tymošenko non è solo la leader di una formazione della destra nazional-sciovinista ucraina, ma è anche una oligarca con rapporti mafiosi arrestata per reati economici.
Più saggiamente il 13 DICEMBRE 2012 il Parlamento Europeo in una nuova Risoluzione sulla situazione in Ucraina “esprime preoccupazione per il diffondersi di sentimenti nazionalistici in Ucraina, che trova espressione nel seguito del partito Svoboda, il quale è così diventato uno dei due nuovi partiti rappresentati in seno alla Verchovna Rada; ricorda che le idee razziste, antisemite e xenofobe contrastano con i valori e i principi fondamentali dell’Unione europea; rivolge quindi ai partiti di orientamento democratico presenti in seno alla Verchovna Rada un appello a non associarsi né formare o appoggiare coalizioni con il citato partito”.

I rapporti tra la leadership ucraina di Janukovyč e la UE sono però oscillanti, in particolare perché la UE, nell\'ambito delle trattative per l\'Associazione, cerca di imporre condizioni miranti a danneggiare i legami economici dell\'Ucraina con la Federazione Russa.

Perciò il 21 NOVEMBRE 2013 il presidente Janukovyč rifiuta gli Accordi di associazione con la UE e il Deep and Comprehensive Free Trade Agreement; la Rada (Parlamento ucraino) respinge gli emendamenti sulla liberazione dell’ex primo ministro Tymošenko, condizione che l’UE vincolava alle intese.
Il movimento che si sviluppa nel 2013-2014 con le proteste attorno al Majdan (piazza centrale di Kiev) si fa chiamare EURO-Majdan perché contesta tale rottura con la Unione Europea. Il movimento ha infatti come principale rivendicazione proprio l\'ingresso dell\'Ucraina nell\'UE e la rottura delle relazioni con l\'odiata Russia.
Il 21 FEBBRAIO 2014 Janukovyč e i principali membri dell’opposizione – Vitalij Kličko, leader di UDAR, Oleh Tyahnibok, leader di Svoboda, Arsenij Jatsenjuk di Bat\'kivščyna – alla presenza dei ministri degli esteri di Germania (Frank-Walter Steinmeier), Francia (Laurent Fabius), Polonia (Radoslaw Sikorski) per l’Unione europea e di Vladimir Lukin, inviato speciale della Federazione Russa, firmano un accordo per tornare alla Costituzione del 2004, ridurre i poteri del presidente, formare un governo di unità nazionale e organizzare delle elezioni presidenziali entro dicembre... Ma subito dopo l’incontro i ministri europei e il loro entourage si intrattengono in strada con esponenti delle formazioni di estrema destra.
Gianni Pittella (PD), vice-presidente del Parlamento Europeo, posta sul suo profilo FB a proposito del suo \"Viaggio a Kiev\": «L\'Ue non è sorda alla battaglia per la democrazia del popolo ucraino. Sia il popolo ucraino a decidere liberamente se entrare a far parte della grande famiglia europea.» Pittella è infatti sul palco della piazza dei rivoltosi a Kiev ad incitare il rovesciamento del governo legittimo; nello stesso mese Pittella accompagna Eugenia Timoshenko, figlia della oligarca mafiosa di estrema destra Julija, dalla presidente della Camera dei Deputati Laura Boldrini.
Sulla stessa piazza Majdan, Jatsenjuk si fa fotografare a braccetto con Catherine Margaret AshtonAlto Rappresentante per gli affari esteri e la politica di sicurezza dell\'Unione Europea.

Con dichiarazioni rilasciate alla stampa proprio nei giorni del golpe (22 FEBBRAIO 2014) il presidente del Parlamento Europeo Martin Schultzafferma che adesso si deve dialogare con Svoboda, mentre l\'ex pacifista, ex ecologista ed ex ministro degli Esteri tedesco Josckha Fischer (che già bombardò la Jugoslavia) appoggia il golpe affermando che l\'UE deve capire che “difendere i propri interessi non è a costo zero.
Perciò dall\'UE non arriva alcuna condanna delle violenze dei golpisti ucraini: in particolare nessuna condanna del pogrom di Korsun (20-21 FEBBRAIO: attivisti dell\'EURO-Majdan fermano autobus alla ricerca di sostenitori del governo legittimo che rientrano in Crimea, circa 350 persone sono fatte scendere, dapprima maltrattate e torturate, poi uccise a decine) né del successivo e più noto pogrom di Odessa (2 MAGGIO: in piazza Kulikovo bande di EURO-Majdan assaltano e danno alle fiamme la “Casa dei Sindacati”, quelli che riescono a fuggire sono linciati: 42 i morti ufficiali).

Il 13 MARZO 2014 un\'altra Risoluzione del Parlamento europeo, approvata per alzata di mano, preferisce condannare “l’atto di aggressione commesso dalla Russia con l’invasione della Crimea” (dove si era tenuto un legittimo referendum per l\'autodeterminazione) e la “propaganda diffamatoria russa finalizzata a ritrarre come fascisti i manifestanti che protestano contro la politica di Janukovyč”.
Si decide di fornire all’Ucraina aiuti pari a 11 miliardi di euro.
I leader golpisti sono oramai ricevuti in pompa magna dalle istituzioni europee: anche Tjahnjbok di Svoboda è accolto dal Commissario UE all\'Allargamento Stefan Fuele. Jatsenjuk, diventato Primo ministro, incontra il presidente del Consiglio europeo Herman Van Rompuy.
Cosicché il 21 MARZO 2014, tra i primissimi provvedimenti presi dal suo governo golpista, Jatsenjuk può annunciare la finalizzazione del Trattato di Associazione con l\'Unione Europea. Ne entra subito in vigore la parte politica, quella economica sarà messa a punto in giugno. Il Parlamento Europeo ratificherà il Trattato a settembre.

25 MAGGIO 2014: appena eletto nuovo “presidente”, Petro Poroshenko (oligarca dell\'industria alimentare ed ex informatore della ambasciata USA a Kiev) è immediatamente ricevuto a Bruxelles (in fotografia con Barroso e Van Rompuy). Contemporaneamente, Poroshenko scatena la aggressione (“Operazione Anti Terrorismo” – ATO) contro le popolazioni ribelli delle aree sud-orientali del paese (Donbass).

29 MAGGIO 2014: il premier della junta golpista Jatsenjuk è invitato come relatore alla cerimonia per il conferimento del Premio Carlomagno, riconoscimento altamente simbolico che dal 1950 viene attribuito ai personaggi di punta della costruzione dell\'Europa neocarolingia e reazionaria.

17 GIUGNO 2014: mentre Slavijansk è bombardata con il fosforo bianco, la Commissione Europea versa al governo golpista di Kiev ancora 500 milioni di Euro, che si sommano a 100 milioni versati il 20 maggio. L\'ammontare degli aiuti che l\'UE si è impegnata a versare in tutto all\'Ucraina è di 1 miliardo 610 milioni di euro. Il Commissario europeo all\'Economia e agli Affari Monetari, Olli Rehn, dichiara che \"spetta a Kiev decidere come usarli, secondo i suoi bisogni\", quindi anche per finanziare la guerra civile contro il Donbass...
Dove prende la Commissione Europea queste somme ingenti? Indebitandosi sui mercati finanziari; e i debiti saranno saldati, attraverso le note politiche di austerità, dai lavoratori europei.
27 GIUGNO 2014: PIENAMENTE IN VIGORE IL TRATTATO DI ASSOCIAZIONE ALLA UE. Dopo quella politica, Kiev ha siglato anche la parte economicadell\'accordo con l\'Unione Europea.

Il 2 SETTEMBRE 2014 nel Parlamento gli interventi degli euro-deputati Javier Couso e Pablo Iglesias sono interrotti ed è a loro negata una risposta dalla Mogherini sul golpe in Ucraina.

16 SETTEMBRE: Il Parlamento UE ratifica la ASSOCIAZIONE DELL\'UCRAINA ALLA UNIONE EUROPEA.

… Il 26 GIUGNO 2015 eurodeputati del M5S denunciano che al Parlamento Europeo è allestita una mostra elogiativa del golpe che esibisce anche i simboli del battaglione AZOV, di derivazione nazista...

In tutti questi anni l\'Unione Europea è stata inoltre alacre protagonista della politica delle sanzioni contro la Federazione Russa.
Continua invece fino ad oggi il trattamento di favore per l\'Ucraina, ad esempio con la recente concessione dell\'entrata senza visto in zona Schengen ai suoi cittadini.
Il resto è storia di una guerra che dura fino ad oggi.

Nella vicenda ucraina la UE dimostra una volta di più di sconfessare nei fatti le sue stesse dichiarazioni d\'intenti, con una apparente divaricazione tra le prese di posizione occasionalmente equilibrate da parte del suo organo consultivo (il Parlamento, vero e proprio specchietto per le allodole per i cittadini europei) e gli atti gravi e persino guerrafondai dei suoi organi esecutivi (in primis la Commissione).
Nei momenti decisivi la UE abbraccia sempre le politiche dettate dai poteri forti germanici, di ispirazione revanscista, neo-imperialista ed atte a promuovere un nuovo colonialismo interno al Continente, non disdegnando di riportare in auge quei circoli della destra estrema uscita perdente dalla II Guerra Mondiale e imboscata in Occidente durante la Guerra Fredda.
L\'atteggiamento verso la crisi ucraina è in questo senso identico a quello tenuto verso la Jugoslavia. Va infatti ricordato che anche sulla Jugoslavia la allora Comunità Economica Europea operò la scelta-chiave che rese irreversibile la guerra civile e fratricida, barattando nel dicembre 1992 (vertice di Maastricht) la nascita dell\'euro con il riconoscimento dei nuovi Stati micro-nazionali e dei loro governi neonazisti.


A cura di Andrea Martocchia (JUGOCOORD ONLUS e CUA-BO)
11 luglio 2017

Fonti e approfondimenti:



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La Lombardia non è la Catalogna

Quali compiti per i comunisti di fronte al referendum per l'autonomia in Lombardia?

di Alessandro Pascale, 29/07/2017

Il referendum sull'autonomia che si terrà a ottobre in Lombardia (e in contemporanea, in Veneto), ridefinirà i rapporti politici nella regione. L'opposizione di centrosinistra in Lombardia di fatto non esiste. Il Movimento 5 Stelle è altrettanto impalpabile. Il risultato è che la politica lombarda è un campo su cui giocano solo Comunione e Liberazione e le varie cordate della Lega e del centrodestra.

Il referendum è il congresso della Lega in differita

La prima cosa che dobbiamo dire è che il referendum è di fatto il vero congresso della Lega. Per Salvini le elezioni sono andate male. Nei 160 comuni superiori, la Lega ha ottenuto un magro 5,8%, 12,4% nelle regioni del nord, 5,3% al centro e 0,4% al sud. Il tentativo di una Lega nazionale referente dell'estrema destra è bloccato, lo sfondamento al sud di Salvini è fallito. Al congresso della Lega, Salvini ha dovuto rinunciare al progetto di togliere l'indipendenza della Padania dallo statuto. Maroni e Zaia – che hanno vinto le regionali al grido di “prima il nord!” - si sono ben guardati dal presentarsi alle primarie; la loro sfida sono proprio i referendum. Una buona affluenza al referendum (con la scontata maggioranza di sì), sarebbero una vittoria per l'ala “tradizionalista” della Lega: federalismo, alleanza col centrodestra e gestione del potere locale. La totale ininfluenza dell'opposizione di centrosinistra è dimostrata dal fatto che i sindaci del PD provano a salire sul carro del vincitore dando indicazione di voto per il sì, sostenendo che così diventerebbe una vittoria dei lombardi e non della Lega. Ovviamente, nessuno crede veramente che la vittoria del sì al referendum sarebbe una vittoria del sindaco renziano di Bergamo. 

Cos'è il referendum?

Un passo indietro. Per cosa si voterà il 22 ottobre? L'ossessiva campagna pubblicitaria lanciata da Regione Lombardia recita “Referendum per l'Autonomia”. Ovviamente, il voto non sarà sull'autonomia o meno della regione. Il quesito infatti chiede se l'elettore vuole che la Regione avvii il percorso per chiedere – ai sensi dell'articolo 116 della Costituzione – “l’attribuzione di ulteriori forme e condizioni particolari di autonomia, con le relative risorse”. Un percorso che, per arrivare a buon fine, richiede il voto a maggioranza assoluta di Camera e Senato. Dato che il centrodestra e il PD sono – per l'ennesima volta – d'accordo, il percorso potrebbe aprirsi col voto in consiglio regionale e chiudersi col voto alle camere senza bisogno di imbastire questa campagna. Perché farlo, allora? Per necessità di scontro interno alla Lega, per pesare le correnti. E per chiedere un assegno in bianco. Nella campagna referendaria nessuno dice quali poteri e quali autonomie voglia richiedere la regione. La campagna della Regione (sia chiaro, dell'istituzione, non della Lega) si limita a spiegare che la Lombardia è speciale. 

La Lombardia non è la Catalogna

Intendiamoci, l'idea dell'autonomia è molto popolare tra i cittadini lombardi. L'idea di poter gestire i soldi senza dover sostenere “gli altri” è molto popolare. È legittimo chiedersi perchè il referendum catalano riceva simpatia a sinistra mentre quello lombardo con sospetto. Oltre alla storia completamente diversa della Catalogna, il punto è che il processo di indipendenza catalano è davvero popolare – nel senso che mobilita in piazza decine di migliaia di persone ed è in grado di raccogliere centinaia di migliaia di firme sul “Patto Nazionale per il Referendum”. Lo stesso governo indipendentista catalano è una “grande coalizione di indipendentisti” socialdemocratici e conservatori, che sopravvive grazie all'appoggio esterno degli indipendentisti anticapitalisti. Insomma nessuno si illude che quello catalano sia un processo proletario, ma le classi popolari hanno la loro parte lì dentro. Il processo per l'autonomia lombarda invece è costruito per essere un processo delle élites. Al popolo lombardo viene chiesto se affidare un assegno in bianco al governo regionale per andare a contrattare una non meglio precisata autonomia, senza nessuna piattaforma pubblica, mentre il gioco politico è determinato dalla forza delle correnti del centrosinistra e del centrodestra. In pratica, l'esito dell'autonomia lombarda è nelle mani di chi farà la legge elettorale, di chi deciderà le alleanze tra i partiti, di chi deciderà gli equilibri tra le correnti. Nelle mani di tutti, tranne che dei lombardi. Tantomeno dei proletari lombardi.

Il compito dei comunisti

Nella storia del movimento operaio (anche italiano) non sono mancate battaglie più o meno tattiche per la decentralizzazione e la diffusione delle autonomie politico-economiche territoriali. La storia della Jugoslavia dimostra però quanto sia difficile e pericoloso costruire il socialismo in un modello che lasci ampi autonomie ad enti territoriali, specie se fondati su base storico-culturale. I comunisti devono invece battersi per una centralizzazione e pianificazione dell'economia sotto il controllo dei lavoratori. Solo un sistema simile può dar luogo ad un reale intervento politico teso a demolire le differenze di sviluppo territoriale interne ad un Paese. Solo così si può eliminare la storica “questione meridionale”, la quale è evidentemente collegata alla retorica leghista di questo referendum. Rilanciando un programma neo-federalista che risale alla Lega originaria di Bossi la propaganda consiste nel sostenere che i lombardi abbiano diritto a gestirsi i propri soldi contro lo sciupìo delle risorse perpetuato a Roma ladrona e nel Sud. La retorica razzista del meridionale fannullone è dietro l'angolo, così come è evidente il rischio di cercare di distogliere nuovamente i lavoratori dai veri nemici. Il problema di fondo della cattiva gestione delle risorse pubbliche, che spesso è concreto, sta nella malagestione del ceto politico borghese, il quale non osa mettere in discussione il Patto di stabilità che distrugge le amministrazioni locali, né tantomeno la perdita di sovranità (nazionale e popolare) complessiva del Paese, entrambe dovuti ad una subalternità politica, economica e culturale all'Unione europea imperialista. Per queste ragioni è meglio che il 22 ottobre i comunisti disertino le urne, e possibilmente uniscano le loro forze a quelle delle (poche e frammentate) forze popolari e progressiste lombarde per denunciare questo imbroglio, caratterizzando però la propria posizione politica attraverso la denuncia sistematica dei vincoli europei e delle conseguenti politiche neoliberiste e imperialiste. La buona amministrazione sarà tale non quando vedrà il fiorire delle autonomie territoriali, ma quando vedrà il fiorire della gestione diretta dei lavoratori all'amministrazione pubblica.

29/07/2017 | Copyleft © Tutto il materiale è liberamente riproducibile ed è richiesta soltanto la menzione della fonte.