Informazione

(za verziju na srpskohrvatskom: Artel website ili
http://it.groups.yahoo.com/group/crj-mailinglist/message/2274)

BELGRADE FORUM: NO WAR ON IRAQ

BELGRADE FORUM FOR THE WORLD OF EQUALS
No.: 10/2003
Belgrade, 23. 01. 2003

The Belgrade Forum For the World of Equals is profoundly disturbed by
the United States of America and Great Britain's preparations for the
War on Iraq. Their massive build-up of military forces and armaments
on the borders of Iraq and in the region of Middle East is unfolding
in the face of international public violating the UN Charter, which
forbids threatening and use of force and demands peaceful solution of
all international problems.
It is clear that the US Administration is not interested in truth but
in imposing its control over the world's richest oil and natural gas
reserves. If any country in the world possesses armaments of massive
destruction then the United States of America is on the top of the
list. It's objective is to use the war on Iraq to experiment the new
armaments for massive destruction.
While the great majority of the countries in the world, including all
Arab states insist on peaceful solution of all issues with Iraq in the
spirit of UN Charter, the US Administration insists on the war option,
even without approval of the UN Security Council.
Iraqi people already suffering tragic consequences of prolonged
sanctions and almost daily US and British bombardment, is faced now
with fear of total war.
The Belgrade Forum joins and supports the world - wide protests
against the war on Iraq. The Forum calls upon all organizations,
institutions of the civil society, the national public and
peace-loving individuals cherishing the international law, to join the
international protests in Europe and the World against the aggression
on Iraq and to demand peaceful solution of all issues in accordance
with the UN Charter.
The Yugoslav public is entitled and morally obliged to take a clear
stand against the war on Iraq having in mind that Yugoslavia has been
the victim of the direct aggression of NATO and has experienced the
tragic consequences of the policy of force and violation of the UN
Charter.
The Belgrade Forum calls upon the Yugoslav authorities not to let use
of the Yugoslav territory, sea - ports, nor the air space for
preparations or undertaking of any military action against Iraq, as
this would involve the country in the war against the friendly Iraqi
people and its country.

---

BELGRADE FORUM FOR THE WORLD OF EQUALS
11000 Belgrade, Misarska 6/2, Yugoslavia
T/F: (++ 381-11) 3245 601
www.belgrade-forum.org

SUBITO CHIARITO IL MOTIVO DELL'ARRESTO DEI TERRORISTI UCK

Il "Tribunale" dell'Aia ha chiarito, attraverso il suo servizio
ufficioso di propaganda ("Tribunal Update", bollettino a cura della
agenzia IWPR, finanziata da generose strutture NATO), le vere ragioni
dell'arresto dei criminali dell'UCK, avvenuto alcuni giorni fa.
L'arresto ha sorpreso tutti gli osservatori poiche' e' il primo caso
(e rimarra' l'unico) di cattura di criminali di guerra dell'UCK -
benche' si tratti comunque di figure di secondo piano (i "pesci
grossi" sono tra i migliori alleati della NATO nella regione e
resteranno intoccabili).
Come recita testualmente "Tribunal Update", "l'arresto [dei membri]
UCK potrebbe aiutare L'Aia a sconfiggere i serbi", in quanto "il
procedimento contro gli ex guerriglieri albanesi potrebbe in qualche
maniera persuadere i serbi che L'Aia e' imparziale".

ANALYSIS:
KLA Arrests May Help Hague Win Over Serbs
Indictment of former Albanian guerrillas could go some way to
persuading Serbs that The Hague is even-handed.
By Chris Stephen in The Hague.
http://www.iwpr.net/index.pl?archive/tri/tri_301_2_eng.txt

Le 26 février à la Sorbonne
Les Amis du MONDE-diplomatique
ont proposé un débat autour du livre de
D. Johnstone, 'La Croisade des fous'
avec la partecipatione de Subhi Toma
et Jean Bricmont.

Diana Johnstone
GUERRES SANS FIN
La SORBONNE 26 février 2003

Droit international contre droit du plus fort

Devant le Conseil de Sécurité le 14 février, le ministre français,
Dominique de Villepin, a fait un discours admirable de raison et de
clarté qui a été très apprécié -- sauf, vous le savez bien, par les
dirigeants et la presse anglophone.
Les Etats-Unis sont dirigés actuellement par un petit groupe de
mégalomanes dont les idées et les projets étaient parfaitement
inconnus de l'électorat américain qui, selon la Cour Suprème choisi
par son père, avait élu George Bush... par une large minorité de
votes. Plus fondamentalement, l'électorat américain depuis longtemps
n'a pas de vrai choix, car le processus "démocratique" au niveau
national a été complètement accaparé par le complex
militaro-industriel. Une poignée d'illuminés a imposé une
politique qui n'a jamais été soumis à un débat démocratique aux
Etats-Unis, et il ne veulent pas que le débat venu d'ailleurs arrivent
aux oreilles des citoyens Américains. C'est pour cela que leurs
propagandistes dans les médias ont répondu par un torrent d'invectives
imbéciles versé sur la France -- dont la faute originelle n'était que
de vouloir habiller la guerre à venir de quelques oripeaux de légalité
internationale. Car la position de la France, jusque là, revenait à
tenter de rester dans les formes du droit international, rien de
plus. Mais l'équipe au pouvoir à Washington n'apprécie guère cet
effort. Son but est d'impressionner le monde et de lui dicter sa loi
par la force. Le droit international doit céder au droit du plus fort,
c'est la base du "nouvel ordre mondial" style Bush et compagnie.
Les dirigeants américains ont l'habitude de dire de celui qu'ils
veulent attaquer, qu'il "ne peut comprendre que la force". Plus
exactement, ils voudraient que les autres ne comprennent que la force,
car c'est le langage qu'eux, il maîtrisent. Ils veulent que la
démonstration soit faite que la force aura le dernier mot.
La crise irakienne fait ressortir une opposition dramatique entre
le droit international et le droit du plus fort. Le droit
international, dans la mesure où il serait universel, applicable à
tous de la même manière, est maintenant un obstacle que Washington
préfère écraser par la loi du plus fort -- sa loi à elle.

L'Illusion de la "Communauté internationale"

Pour la vieille Europe, et surtout pour la France, cette crise autour
de l'Irak devrait mettre fin à certaines illusions. La grande
illusion des années quatre-vingt dix était d'imaginer que l'immense
puissance militaire des Etats-Unis pouvait se laisser transformer en
instrument charitable pour accomplir les interventions "humanitaires"
souhaitées par les champions des droits l'homme devenus la conscience
d'une vague "communauté internationale". La référence constante à
cette "communauté internationale" avait deux fonctions idéologiques:
de masquer la destruction de l'autorité des Nations-Unies, et de
donner l'impression d'un certain multilatéralisme. Ce concept vague
s'applique surtout aux nations occidentales, supposées représenter la
conscience supérieure de l'humanité. En même temps, cette "communauté
internationale" correspondait, en réalité, à un "condominium impérial"
des puissances occidentales capitalistes qui, unies sur l'hégémonie
américaine, pourrait dominer le monde ensemble sans se détruire
mutuellement dans les guerres mondiales pour diviser les continents du
Sud. Cette "C.I.", communauté internationale ou condominium impérial,
imposerait un ordre "moral" au monde, basé sur les "valeurs",
notamment les "droits de l'homme".

La Continuité

En comparaison avec l'équipe Bush, ouvertement de plus en plus
criminelle, le monde risque d'éprouver une énorme nostalgie pour
l'administration Clinton, et de souhaiter le retour des Démocrates
comme les chrétiens de l'antiquité souhaitaient le retour du Christ.
Le multilatéralisme traditionnel des Démocrates sauvaient au moins les
apparences aux yeux des alliés européens, qui pouvaient jouer les
seconds rôles et payer la nôte avec un minimum de dignité.
Mais attention, s'il est vrai que d'abord l'électorat démocrate,
puis à un bien moindre degré les politiciens démocrates, sont comme on
dit là-bas plus "libéraux", c'est-à-dire plus sociaux, en ce qui
concerne la politique intérieure, il y a deux réserves à signaler:
pour la politique intérieure, tout se situe aujourd'hui largement à la
droite par rapport à la France... et deuxièmement, en ce qui concerne
la politique extérieure, c'est surtout l'emballage qui change. Dans
le fond, il y a une grande continuité, due à la logique d'un complexe
militaro-industriel surgonflé, et assurée par la petite élite de
spécialistes qui créent les projets de politique internationale dans
le conforts des fondations privées, abrités des regards de la
population en général mais très proches des grands médias.
Je voudrais signaler quelques indices de cette continuité. Vous
avez vu le Président Bush exhorter ses troupes en proclamant que "nous
avons la plus grande armée de la terre" comme si c'était une qualité
morale. Mais l'ambassadrice de Clinton, Madeleine Albright, avait
exclamé, "à quoi ça sert d'avoir la plus grande force militaire du
monde si l'on ne l'utilise pas!" La personnalité qui, choqué par ces
mots belliqueux, les avait racontés dans ses mémoires n'était autre
que le Général Colin Powell, qui depuis en a vu d'autres...
Oui, et c'était déjà Madeleine Albright qui voulait à tout pris
déclencher la guerre contre la Yougoslavie sans mandat du Conseil de
Sécurité. Aujourd'hui, quand le Président Chirac et son ministre des
affaires étrangères insistent sur la nécessité de passer par le
Conseil de Sécurité des Nations-Unies, on est presque gêné de
rappeller que la France n'avait pas le même scrupule il y a quatre
ans...
Mais il faut le dire.

Le Kosovo

Ici je dois aborder un sujet que beaucoup préfèrent éviter, le Kosovo,
car l'illusion n'est pas encore totalement dissipée en ce qui concerne
le Kosovo, dont beaucoup gardent encore une impression erronnée
des causes comme des effets. Il faut y revenir parce que la
"réussite" de la guerre du Kosovo est citée régulièrement aujourd'hui
comme précédent heureux, comme argument irréfutable en faveur de la
"guerre préventive"contre les "dictateurs" qui ne penseraieent qu'à
commettre des "génocides". Si on ne brise pas cette illusion, on
continuera à brandir "le Kosovo" comme la carte blanche à la guerre
"juste" en permanence
Tout cela était prévisible. Justifier la guerre préventive sans
mandat du Conseil de Sécurité devait créer un précédent dangereux,
comme Hubert Védrine lui-même a bien reconnu peu après, dans les pages
du Monde diplomatique. Je ne peux pas juger à quel point les
dirigeants européens disposant de services de renseignement étaient
dupes de la rhétorique du moment, mais tous ont répété la même
propagande à l'époque: les mensonges les plus énormes venant de
l'équipe britannique autour de Blair, qui récidive, et du ministre de
la défense allemand Rudolf Scharping, qui a été démissioné depuis au
milieu d'une pléthore de scandales.
En France, il existait le "lobby Sarajevo" qui réclamait cette
intervention militaire comme le seul moyen de traiter les conflits
yougoslaves. Beaucoup d'intellectuels français, surtout qui ont
transformé la fonction de la "philosophie" de quête de savoir en
étalage d'indignation contre les mécréants lointains, ont stigmatisé
tout effort de comprendre et de chercher la conciliation comme une
sorte de complicité avec le nouvel "Hitler". En rejettant tout
réalisme en politique comme l'oeuvre du diable, ils sont préféré
tourner vers les missiles cruises pour régler les affaires complexes.
Il fallait une naïveté volontaire pour croire que les Etats-Unis --
vu leur histoire d'ingérences ouvertes ou clandestines
(parmi d'autres) au Guatemala, en Iran, au Vietnam, au Chili, en
Angola, et de façon presque constante depuis un siècle dans toute
l'Amérique centrale -- allaient, une fois libérés de la contrainte
représentée par une superpuissance rivale, se transformer en branche
armée des soeurs de la charité.
En réalité, les Etats-Unis ne se sont pas laissé entraînés dans la
guerre au Kosovo à cause des arguments de BHL ou des larmes de
Glucksmann.
Comme pour la guerre en Iraq, ils voulaient y aller et cherchaient des
prétextes, quand ils ne les créaient pas.
Les vrais causes sont visibles à partir des effets réels. Les
résultats éloquents de la guerre du Kosovo sont les suivants:
* légitimer la guerre comme moyen privilégié pour résoudre les
problèmes politiques, ce qui revient à délégitimer la négociation, la
diplomatie, la médiation, tous les moyens pacifiques qui, on voit
aujourd'hui, sont rejetés comme des formes de làcheté.
* créer un précédent pour faire la guerre sans mandat du Conseil de
Sécurité sous prétexte d'un cas d'urgence extrême, urgence évaluée par
les Etats-Unis et (peut-être) leurs alliés.
* sauver l'Otan en lui dotant d'une nouvelle "mission humanitaire"
hors de la zone de défense des pays de l'alliance, et en la
transformant en "boite à outils" dans laquelles les Etats-Unis
pourront puiser pour leurs opération plus à l'Est et au Sud. Ici se
trouve la cause et l'effet les plus importants de cette aventure, ce
qui explique la grande hâte avec laquelle il fallait procéder aux
bombardements au moment choisi, à la veille du cinquantième
anniversaire de l'Otan, ce qui permettait à Washington de présenter la
nouvelle stratégie de l'Otan en forme de fait accompli, sans vrai
debat.
* renforcer de façon décisive l'influence des Etats-Unis sur l'Europe
par le biais de l'Otan. Cette opération a été cruciale en offrant aux
pays de l'Europe ex-communiste une adhésion occidentale alternative à
l'Union Européenne.
* faire du Kosovo une base militaire américaine, le "Camp Bondsteel",
construit immédiatement après l'occupation du Kosovo sans demander la
permission à personne.

Et le Kosovo lui-même? Le problème des "deux peuples pour une
terre "durait depuis longtemps, et aurait pu être traité avec patience
comme d'autres problèmes du même genre. Ce qui a précipité la crise
était d'abord la crise financière en Albanie en 1997, qui d'une part
ouvrait une porte à la négociation (en décourageant pour l'instant les
séparatistes) et d'autre inondait le Kosovo d'armes volées dans les
arsenaux albanais. Un carrefour entre paix et guerre où les
Etats-Unis surtout ont choisi le chemin de la guerre, tout en disant
le contraire. L'UÇK, soutenu vigoureusement par un lobby à Washington
comprenant un ancient candidat républicain à la présidence, Robert
Dole, a pu jouer contre Milosevic le rôle des "Contras" lancés par la
CIA contre le Nicaragua sandiniste, pour réduire toute la Yougoslavie
à un statut comparable à celui des pays de l'Amérique centrale. Le
Kosovo occupé et gouverné formellement par les Nations-Unies, en
réalité par les pays de l'Otan avec quelques auxiliaires
subordonnés, est devenu la plaque tournante de trafics de femmes, de
drogue et d'armes. Libérés de la police serbe, les milices
albanophones font la guerre les unes aux autres. Je ne dirai pas que
c'est cela l'objectif américain, mais c'est le type de situation dont
ils s'accommodent fort bien un peu partout là où ils cherchent
n'importe quel allié contre un régime récalcitrant.

La volonté d'ingérence militaire

Dès l'ouverture de la crise yougoslave au début des années
quatre-vingt-dix, l'ingérence des puissances occidentales -- sans le
dire ouvertement, et dans une certaine mesure peut-être sans le penser
-- avait tout fait pour entraîner leur propre intervention militaire.
1 - D'abord, il est notoire que le gouvernement allemand a insisté
sur la reconnaissance de l'indépendence de la Slovénie et de la
Croatie, contre tout usage diplomatique et contre l'avis de leurs
propres diplomates sur place. C'est un sujet intéressant, que je
traite dans mon livre, mais par déférence envers l'attitude actuelle
du gouvernement allemand, je ne veux pas insister trop sur ce sujet
ici. Mais il faut noter pourtant que ceux qui prônaient une
reconnaissance rapide insistaient qu'elle empêcherait la
guerre civile en tranchant la question de la Yougoslavie une fois pour
toutes. Mais le véritable résultat de la reconnaissance rapide ne fut
pas de mettre fin au conflit, mais plutôt de transformer une guerre
civile en conflit international, ouvrant la voie à l'intervention
internationale. En prenant parti pour les sécessionnistes, les états
européens réduisaient leur possibilités de médiation neutre et
contribuaient à la polarisation.
2 - Puis, la désintégration violente de la Yougoslavie fut
déterminée aussi par les Etats-Unis qui, tout en se proclamant en
faveur de la préservation de la Yougoslavie, par voie diplomatique
interdit à l'Armée populaire yougoslave de garder l'unité du pays par
la force. Ce geste de "pacifiste bêlant" revenait à donner carte
blanche aux forces nationalistes et séparatistes qui s'étaient armées
clandestinement et qui se sont mises à réaliser la sécession par fait
accompli. Toutes ces sécessions -- celle de la Slovénie, de la
Croatie, mais aussi des Serbes de Krajina qui faisaient
sécession de la Croatie -- auraient pu être empêchées par l'armée
yougoslave, le temps de prendre des mesures pour sauver la Fédération
multinationale, ce qui était sans doute ce que souhaitait encore la
majorité de la population de la Yougoslavie, qu'on n'a jamais
consultée sur dans son ensemble et qui n'imaginait pas les désastres à
venir.
L'ironie, c'est qu'à la fin les Etats-Unis, qui avait interdit
l'utilisation de la force pour préserver le pays "multi-ethnique" ont
fini par utiliser eux-mêmes une force bien plus dévastatrice,
soi-disant pour préserver la multi-ethnicité de certains fragments de
la fédération éclatée. Ce qu'ils n'ont même pas réussi à faire par
leur force militaire, vu l'état des relations inter-ethniques
extrêmement tendues dans les protectorats de Bosnie et du Kosovo.

Derrière la façade du multilatéralisme, dans les conflits yougoslaves,
les Etats-Unis ont saboté les efforts européens de favoriser une
solution négociée.
-- En Bosnie, ils ont encouragé Izetbegovic, dont le parti avait de
bonnes relations aux Etats-Unis, surtout par Mohamed Sacirbey et son
père.
Il faut surtout lire les mémoires de David Owen pour voir comment
Washington a saboté tout accord de paix. En assimilant la guerre à un
match sportif, on adoptait l'absurde slogan qu'il fallait doter la
Bosnie d'un "terrain de jeu équitable" en armant la partie la plus
faible... une logique déjà appliquée en fait dans la guerre Iran-Iraq,
que l'Occident avait attisée pendant huit ans... mais qu'on n'applique
évidemment pas à Israël et Palestine. En réalité, avec l'Iran et
d'autres pays musulmans, les Etats-Unis ont renforcé le parti
d'Izetbegovic, avec pour résultat, une guerre prolongée, plus de
souffrances et de morts, des intégristes islamistes venus d'ailleurs
installés autour de Zenica et en fin de compte une Bosnie encore plus
divisée qu'aurait été la Bosnie décidée à Lisbonne.
Loin d'être exceptionnelle, cette alliance avec le parti islamiste
était en parfaite continuité avec la politique américaine au Moyen
Orient, qui a constamment favorisé les Islamistes contre les régimes
laïcs dans les pays musulmans. C'est ainsi que les réseaux d'anciens
combattants d'Afghanistan, parfois liés à bin Laden, étaient les
bien-venus. Et il est très significatif que la délégation
d'Izetbegovic à Dayton fut conseillé par Richard Perle, le sinistre
conseiller au Pentagone de l'administration Bush, champion de
l'extrême droite en Israel, Netanyahou....
-- Au Kosovo, au lieu de rechercher la conciliation, Washington l'a
rendu impossible en encourageant l'intransigence des Albanais. A
travers la National Endowment for Democracy {"la fondation nationale
pour la démocratie"), établie sous l'administration Reagan pour
financer l'ingérence dans la vie politique d'autres pays, les
Etats-Unis ont pu influencer la façon dont le problème du Kosovo était
vu par le monde extérieur, et même par les Albanais du Kosovo
eux-mêmes. Cette fondation est un exemple important du phénomène de
"l'organisation non-gouvernementale" ...gouvernementale, phénomène qui
joue un rôle capital dans la formation de la "politique des droits de
l'homme" qui sert à justifier les interventions dites "humanitaires".
Cette aide américaine était particulièrement importante dans le
domaine décisif de l'information sur les droits de l'homme. La source
principale de tous les rapports diffusés dans le monde entier sur la
question du traitement de la population albanaise au Kosovo était le
"Conseil pour la Défense des Droits de l'Homme et des Libertés",
fondé en 1989 par des militants séparatistes albanais. Cet organisme
ne s'intéressait pas aux droits de tous les habitants du Kosovo, mais
uniquement des Kosovars albanais, car le Conseil était l'instrument de
propagande clé pour la cause, et l'exagération des faits devenait une
habitude. Un don de la fondation a permis au Conseil d'embaucher un
directeur à plein temps et d'établir un réseau de 27 sous-conseils,
présent dans tous les villes de la province. En 1998, une publication
de cette "fondation nationale pour la démocratie" se vantait de cette
aide, qui a fourni aux quelques 2,000 volontaires des machines de fax
et des ordinateurs. Le Conseil, selon son bienfaiteur, était "la
source d'information la plus importante sur les droits de l'homme au
Kosovo. Une large gamme d'organisation internationales de droits de
l'homme et des agences de presse utilisent ses informations, telles
que la Fédération Internationale des Droits de l'Homme, la Commission
des Nations-Unies pour les Droits de l'Homme, et l'agence Associated
Press."
Ainsi, une petite province censée crouler sous une oppression digne
des Nazis était couverte d'un réseau de bureaux payés par l'étranger
où les opposants de l'état travaillaient sans cesse pour discréditer
cet état auprès des organisations et des publics du monde entier.
Etant donné la difficulté de pénétrer la société albanaise
traditionnelle, et la rareté de personnes maîtrisant la langue
albanaise, il n'était pas facile pour les ONG ou les agences de presse
étranger de vérifier ces informations.
Pourtant, en général elles les acceptaient et les diffusaient sans
poser trop de questions. C'était "les victimes" a priori...
Cette crédulité foncionnait comme une invitation aux deux
mille Albanais du réseau à rapporter tout ce qu'ils pensaient
susceptibles de servir leur cause, sans trop se soucier de ce concept
abstrait "la vérité", un idéal pas nécessairement considéré comme plus
honorable que la fidélité aux siens, au clan, au sang. Pendant les
bombardements de l'Otan, ce même Conseil continuait à fournir à
l'Occident les histoires d'atrocités dont il était plus avide que
jamais... pour justifier ses bombardements.
Après, quand beaucoup de ses histoires se sont révélées fictives, on
pensait déjà à autre chose.
-- En liaison étroite avec l'UCK, les Etats-Unis ont saboté la
mission de l'OSCE (ainsi qu'en témoigne l'ambassadeur français Gabriel
Keller). Ils ont transformé l'incident de l'attaque de la police serbe
contre la base d'UCK à Racak en "massacre" génocidaire et en casus
belli.
Ici il faut noter un autre élément de continuité dans le personnel:
l'ambassadeur envoyé par l'administration Clinton pour diriger la
mission de l'OSCE au Kosovo, William Walker, était un ancien de
l'ingérence la plus sanglante en Amérique centrale. Ses activités
liées aux "Contras" l'ont bien préparés... et sous la présidence de
Reagan, Walker était un proche collaborateur d'Elliott Abrams, dont
les activités criminelles liées aux ventes illégales d'armes à l'Iran
pour financer les terroristes "Contra" ont été établies... et
pardonnées par le premier président Bush.
Aujourd'hui ce même Elliott Abrams -- très lié à l'extrême droite
sioniste -- après avoir été chargé des "droits de l'homme", est chargé
des affaires du Moyen Orient par le Conseil National de Sécurité de
Bush.
-- Pour revenir à l'administration Clinton, les Américains ont
bloqué au lieu d'encourager les négociations entre Albanais du Kosovo
et Belgrade. Enfin, ils ont empêché que les "négociations" de
Rambouillet trouvent une solution pacifique. Non seulement par leur
"annexe B", qui aurait transformé toute la Yougoslavie en pays
d'occupation militaire, -- mais en ignorant complètement les
propositions serbes et en insistant avant tout sur la présence au
Kosovo, non pas d'une force de paix internationale, disons des Nations
Unies, qui aurait pu être acceptable par Belgrade, mais de l'Otan.
L'essentiel pour Washington c'était l'occupation par l'Otan. Et
une fois sur place, ils ont construit (sans demander la permission à
personne) la base de Bondsteel, d'où ils encouragent l'UCK à
poursuivre son projet en Macédoine...

Le mythe manichéen de la Deuxième Guerre Mondiale

L'acceptation de la guerre comme seul moyen de traiter le problème
du Kosovo revenait à confirmer et à renforcer le mythe manichéen de la
Deuxième Guerre Mondiale comme grille de perception du monde. Ce
mythe est un élément essentiel de la propagande des Etats-Unis dans sa
phase actuelle de justicier universel. C'est l'antidote au supposé
"syndrome du Viet-Nam", leçon d'échec. Ce mythe est un conte de fée
basé sur une version simpliste des années 1933-45 transformées en
unique modèle pour saisir l'identité profonde des nations et de leur
relations. Ainsi, tout est réduit à quelques personnages: d'abord,
Hitler, le monstre, ses victimes passives, et l'Oncle Sam qui sauve
ceux-ci de celui-là. Les motivations politiques sont également
réduites à quelques unes: du côté du monstre, une volonté diabolique
de commettre un génocide. Du côté de l'Oncle Sam, la générosité
et le courage. Le rôle de l'Armée Rouge dans la défaite de la
Wehrmacht? A la trappe! Demandez aux Américains qui a libéré Auschwitz
ils diront les GIs, ils ont vu le film. Mais il y a quelques
figurants, dont les Français, qui viennent de découvrir leur propre
place dans cette distribution: les lâches... j'arrête là, on n'a que
consulter la presse dite de caniveau britannique. Mais cette vision
simpliste trouve ses adeptes en Europe, et même en France, où l'on
ajoute un raffinement: le populisme nationaliste de la populace qui
risque toujours d'être exploité par le Hitler du jour ...
Ce mythe a ses utilisations. La plus évidente est de justifier,
dans les cas bien choisis, l'utilisation de la force américaine contre
toute négociation, la "capitulation inconditionnelle" de l'adversaire
restant la seule issue de toute guerre entamée par les Etats-Unis.
Contre l'ancienne sagesse qui cherche à laisser une porte de sortie à
l'autre, le Yankee n'accepte que l'humiliation totale de l'autre. Dès
que les Etats-Unis veulent s'y ingérer, tout dirigeant mal-aimé
devient "Hitler" et chaque répression d'une rébellion locale devient
"génocide". Si ce sont nos amis, ils s'agit plutôt de lutte légitime
contre le terrorisme.
Mais il y a une autre utilisation de ce mythe, plus subtile: il
sert d'instrument d'intimidation morale envers l'Europe, surtout
l'Allemagne et -- plus encore -- la France. Car par une étrange
déformation, qui n'est pas le sujet de cette conférence, la France est
la cible privilégiée de l'accusation d' "anti-sémitisme"... vaste
sujet que je laisse de côté.

Affronter la réalité du vingt-et-unième siècle

Le Pentagone a trouvé que le "multilatéralisme" était une gêne dans
la guerre du Kosovo. Les Européens ont pu apprendre qu'ils étaient là
pour partager les frais et faire le ménage après... cette leçon s'est
répétée en Afghanistan. La leçon n'a pas encore été totalement
assimilée, mais l'élève fait des progrès sous la férule du maître
Rumsfeld. L'illusion de l'unité européenne et atlantique a été brisée
par le mépris manifeste des dirigeants anglo-américains et de leurs
médias envers leurs chers alliés une fois que ceux-ci osent prendre
une position indépendante.
Il faut démystifier les fameuses "valeurs communes". On peut
penser que les Américains dans leur grande majorité chérissent
toujours la liberté et la démocratie. Tout comme les Européens, et
tout comme, peut-être, la plupart des gens de par le monde d'une
manière ou d'une autre. Pourtant, le capitalisme néo-libéral
déchainé, un complexe militaro-industriel dominant, un lavage de
cerveau quotidien de la part des médias possédés par ces
puissances-là, un système électoral soumis à l'argent, ont fini par
éliminer la démocratie des sphères dominantes de la société
américaine.
Il serait sans doute souhaitable d'apporter la démocratie en
Bosnie-Herzégovine, au Kosovo, en Iraq ou au Tibet. Il est beaucoup
plus essentiel pour l'avenir du monde de la restaurer aux Etats-Unis.
Vous ne serez peut-être pas d'accord, mais ces puissances néfastes
qui dominent la vie politique américaine n'ont pas encore étouffé la
démocratie de la "vieille Europe". On essaie: la "nouvelle Europe"
proclamée par le Secrétaire à la défense Donald Rumsfield est celle où
les chefs de gouvernements suivent les ordres de Washington sans
respecter ni le droit, ni la morale, ni leur opinion publique. C'est
un échantillon significatif de la "démocratie" que Washington veut
imposer en guise de "nouvel ordre mondial".
La France a sombré, comme le reste de l'Occident, dans la
dépolitisation du néo-libéralisme, mais il y reste des "valeurs" qui
ne sont pas celles de l'Amérique de Bush. La liberté, pour les
Bushites, c'est le "marché libre", qui n'est même pas libre, mais
ordonné selon les intérêts des plus forts, qui interdisent aux faibles
de protéger leurs propres productions, populations et environnement...
L'égalité est totalement balayée... Je suis d'accord avec Emmanuel
Todd que les Etats-Unis impériaux ne peuvent plus prétendre à
l'universalisme, tant leur système aggrave de façon dramatique toutes
les inégalités.
Quant à la fraternité, une société dans laquelle les hommes se
sentent obligés de s'armer jusqu'aux dents pour se protéger de leur
voisin, elle bat de l'aile...
Donc parler d'une "communauté de valeurs" entre la France et les
Etats-Unis de Bush n'a plus -- je l'espère -- aucun sens. Les
"valeurs" que Washington veut imposer par la force sonneraient le glas
des valeurs de gauche issues de la révolution française.

Certains en France rêvent d'une "Europe" superpuissance pour
contrer la superpuissance américaine. Mais la crise actuelle a déjà
montré qu'il est trop tard pour cela ... Dans le domaine de la
technologie militaire, les choses sont tellement imbriquées que
"l'Europe" comme entité politique indépendante ne peut pas rattraper
les Etats-Unis, par ailleurs cette puissance militaire n'est conçue
que pour les "guerres" unilatérales contre les adversaires faibles. Si
l'Europe abandonnait, comme les Etats-Unis, ses avancées sociales pour
financer une gigantesque machine militaire, elle finirait par faire
une politique semblable ou identique.
L'alternative n'est pas de retourner aux rivalités entre grandes
puissances impérialistes occidentales qui ont produit les deux grandes
guerres du vingtième siècle.
Il est vain de riposter à l'arrogance américaine par l'imitation.
Il faut une voie opposée, dont on a vu un premier espoir avec le
discours de Dominique de Villepin devant le Conseil de Sécurité. Ce
discours a reçu une ovation qui montre la voie. Evidemment M. de
Villepin n'apporte pas la révolution, ni l'altermondialisation qu'on
peut estimer nécessaire pour sauver la planète. Mais au point où nous
sommes, la première nécessité est de résister à la guerre de conquête,
de faire respecter un minimum de droit international, et enfin de
désarmer la seule grande puissance prête à lâcher ses armes de
destruction massive sur les terres et les peuples du monde entier.

En l'absence d'une politique possible d'égalité économique, les
peuples tournent vers l'affirmation des identités, car la politique
identitaire -- nationale ou religieuse -- promets au moins certains
avantages dans une communauté qui exclut les autres. C'est une
tendance très répandue, tout à fait compréhensible, mais qu'il ne faut
pas encourager. C'est un pas vers la guerre de tous contre tous, qui
sera maitrisée par le plus fort.
L'auto-détermination digne de soutien n'est pas l'affirmation d'une
identité, mais la volonté de développement visant l'égalité de droits
politiques dans un ordre économique qui conserve l'environnement
naturel et social: l'école, la santé, et d'autres services publics.

La France et la "vieille Europe" doivent chercher une nouvelle
solidarité avec le monde entier, et surtout avec les peuples du Sud...
non pas en tant que "victimes" à sauver mais en tant qu'acteurs
capables de régler leurs propres affaires... mal, peut-être, mais
mieux que si on le fait à leur place. C'est cela les "valeurs
communes" de liberté, d'égalité et de fraternité.
La crise actuelle a révélé la seule voie pour l'Europe, indiquée
presque par hasard (élections allemandes, jeu français à l'Onu): de se
joindre au reste du monde -- y compris la Chine et la Russie -- en
exigeant un vrai multilatéralisme mondial, qui oblige les Etats-Unis
de devenir un grand pays comme un autre, et non pas le centre d'un
Empire féroce.
-----

D. Johnstone
auteure de "Fools' Crusade: Yugoslavia, Nato and Western Delusions"
Pluto Press 2002

1. Captain Dragan testimony at UN Tribunal: Prosecution witness
supports Milosevic (Vera Martinovic)
2. SLOBODA Appeal, 20/1/2003


=== 1 ===

http://www.freerepublic.com/focus/news/850566/posts

Captain Dragan testimony at UN Tribunal
Prosecution witness supports Milosevic
Jurist.com | Feb 22, 2003 | Vera Martinovic

Posted on 02/24/2003 8:18 AM PST by vooch

The story of Dragan Vasiljkovic, alias Captain Dragan, is a very
simple one: he went twice to Krajina, first time in April
1991 when he was under the command of the Krajina Police; in August he
was expelled by Babic.

The second time he went there after the Croats attacked UNPA zones
(Miljevac Plateau), in a car with two other men
and they put themselves at the disposal of the Krajina Army, because
he 'couldn't calmly walk about the Belgrade
streets while all that was happening'. His mission both times was to
help train volunteers and to participate in combat
missions with his unit, deeply behind the enemy lines but few times
also in direct battles (e.g. taking over of Glina). His
motives: a Serb patriot living in Australia and with a considerable
military expertise, not on strategic but on tactical
level, wanting to help.

He denied the slander of the Army Intelligence General Vasiljevic
against his State Intelligence (SB) rivals, that he was
brought by the SB: 'he either lies, or he's absolutely incompetent'
and 'there was such a fantastic, open animosity
between the Army and the State Service' that he noticed. Nobody
invited nor sent him there, only one Sasa Medakovic
helped his arrival, a local guy who lived, worked and got killed in
Krajina.

His training camp in Golubic near Knin was his sole responsibility,
nobody but him was in charge. He was appointed
there by Milan Martic, with the consent of Babic. He gave a short
evaluation of both men: Babic 'never woke up before
2-3 p.m., his word meant nothing; his nickname was Titic=Little Tito;
he opposed both peace plans. Martic was 'an
honourable man, a man as good as his word'. He explained that
'personal vanity with the Serbs could be an important
issue, capable of exceeding national interests'.

He put things in proportion, both numerically (his unit numbered 21
men, called kninja, the name a fusion of 'Knin'
and 'Ninja'; the volunteers from Serbia 'could have been counted with
the fingers of one hand') and historically (local
Serbs were genuinely afraid of the resurrection of the Fascism in CRO:
'50 years is not ancient history, some people
were still alive and could tell').

His unit avoided local Croat civilians: 'I had extremely sparse
contacts with the Croat civilians, being aware they would
not be overjoyed to meet an armed Serb'; 'extraordinary protective
measures were being taken toward local Croatian
families, the investigators must have these data from the UNPROFOR'.
He personally arrested some Serb suspects for
alleged crimes: 'there were some incidents', 'the general attitude was
- arrest and put to trial, which I did within my
zone of responsibility'; 'they were members of the local TO, I was
reported of a crime, I never saw no corpses, I
disarmed these men, locked them away and gave the key to Martic, no
follow-up because I left for Belgrade soon'. He
wanted to 'help the Tribunal who was never in Krajina' and speaking
from his own 12-year experience of working with
victims, he clarified 'it was almost impossible to send an order to
commit crimes, because in the chain of command
there would always be a normal person who would stop it'. More
probable was the opposite direction and in order to
investigate 'it is more important to start from the victim than from
the top.' He denied any knowledge of any crimes
ordered by the Krajina authorities.

He gave an eye-witness account for the benefit of the judges: 'Since
I've lived in the West, in Serbia and in Krajina, I
can understand how difficult it is for this other side to understand
the reappearance of that Ustasa vampire, for those
villagers living sometimes on the upper floor of their houses with
their sheep below, waking up one morning not as a
constituent people anymore, but as a helpless minority again
threatened with slaughter and expulsion'.

He did not change his testimony during the cross-examination, he
merely clarified gross misinterpretations made by
the Prosecution and the media.

He was a political opponent to Milosevic, he avoided meeting him in
public, 'we met by chance once entering the
Military Academy Hospital when we exchanged courtesy salutations and
the second time when we met here, at this theatre show. He denied any
knowledge of orders coming from Milosevic to perpetrate any crimes,
'if I had such knowledge, as your political opponent I would have done
everything to expose you and to remove you from office'.

During that infamous celebration that was videoed he left earlier to
avoid staying at lunch with Milosevic. He even
became a member of Draskovic's SPO and his 'frame of mind was always
that of the opposition'; the same sentiment
that he nurtures 'for those pawns that are currently in power.'

He was and is a personal friend of Frenki Simatovic, who went to
Krajina few times hiding it from his superiors, trying
to help, and organizing much later the Captain's Fund to receive 20
computers (that was all the 'Security Service of
Serbia involvement'). Contrary to allegations, Frenki was never a
Milosevic man, 'truly, it was impossible to connect
the two of you in any way; he was a professional, an anti-terrorist
agent'. The Captain was never a member nor a
hireling to the Service, except one fee of 2,200 dinars that he
received for supervision of an exercise and they
subsequently talked about the possibility of hiring him, which didn't
come true. He never received any orders from
them. When he was forced by Babic to leave, he left his unit saying
'you should listen to what Frenki has to say',
meaning listen to his explanation of the sudden departure, and not to
his command. Few of his people went to Serbia
with him, some were subsequently admitted to the JSO ('I personally
asked Frenki to admit them, to keep them from
the street, and they had valuable skills; but there were no more than
15 people; I believe the Tribunal is under
impression this is an army that's being discussed').

There were no units from Serbia in Krajina. There were 4 people from
the Security Service of Serbia in all who ever
visited Krajina, each of them no more than once or twice, the task
being 'intelligence data gathering', anything more
was practically impossible 'having Babic as the opponent.'

The relationship between his unit and all Krajina forces on one side
and the JNA on the other was 'almost
hostile'. "We had provided no info to them. They were between the two
sides [Croats and Serbs] and we didn't
know what their reaction would be. They kept the two sides apart even
more scrupulously than the UNPROFOR." When asked about the Croatian
attacks against the JNA, the Captain said: "They only fought back; if
I were in their place, I would have done it much more ferociously; I
believe the JNA didn't fought back enough."

When he arrived in Krajina, the clashes were going on for almost a
year and there were more than enough weapons to
go around: 'Territorial Defence depots, stealing from the JNA, what
the UNPROFOR left for the Croats, and we
captured in battles more than we needed.' There were more weapons
coming from Krajina to Belgrade than the other way around.

The only thing coming were some hunting rifles through private
channels. Re heavy weaponry, the Captain recalled
'one trophy 50 mm cannon from WW2 that a local Serb has been keeping
through all these years in battle condition;
perhaps somebody should ask why.' There was financial help from
Serbia, of course, but no weapons, he only received
'one piece as a gift, a pistol CZ-99 [a great Magnum-type handgun,
popular also in the US, made by Zastava].

Captain Dragan's sole purpose in the courtroom was to tell his angle
of the story and to berate and spit on 'this
institution' along the way: when he was asked about one wounded
Arkan's man who stopped receiving help from his
Fund because he started to receive support from the Belgrade
municipality (oh, the crime!), the Captain sneered that
'the Law on basic rights of all the war invalids was adopted, it was
in all the newspapers, I don't see any significant
discovery here'.

He taught the judges that 'a Secret Service operates secretly, if it
were a public service it would be called a
Public Service'. He informed them 'my unit was public, we had a
headquarters, a flag, I don't see a point in
these questions'. He ridiculed the Greater Serbia notion as
'propaganda, a sheer stupidity or else a jest or a
comedy', which could be considered as true 'only by a malicious man'
and he pointed out that during that infamous celebration of the
'secret' video, with the Serbian Security and the Serbian President,
'a Yugoslav anthem was being played'.

He wondered at the sheer waste of time and effort here: 'I can't
believe that so many educated and serious people seriously consider
the presence of 4 Security people in Krajina as being significant,
there were thousands of European observers there' .

He explained his disdain and loss of patience with the proceedings in
The Hague: 'I've been here for 2 weeks already,
perhaps I'm a bit on the edge of my nerves already, but this is all so
over-exaggerated, that it seems there's no further
purpose for my taking part in it'.

Why was he summoned as the witness to the Prosecution in the first
place is baffling. Maybe they just wanted to
introduce as 'evidence' those ample records of his 'Captain Dragan
Fund', existing for more than 12 years and with
over 300,000 donors (private persons as well as State bodies): 11 CDs
with some 67,000 files of those helped financially,
families of wounded and killed. Yes, that must be it, they want to
further 'prove' where all these men fought using the
certificates signed by their commanders and to prosecute them,
perhaps.

---

http://www.freerepublic.com/focus/news/850585/posts

Part 2 Captain Dragan vs. Milosevic - UN Tribunal
Jurist.com | Feb 23, 2003 | Vera Martinovic

Posted on 02/24/2003 8:39 AM PST by vooch

Part 2 of 2

Milosevic revealed to the Captain that he was listed by the
Prosecution 'as the protected witness B-073', which he never
required himself and which triggered a lengthy discussion among the
judges and amici as a practice of making a rule out of
the exception and actually forcing the protected witness status onto
the witnesses.

Dragan also refused to sign a statement to the effect that what was
said during the investigation or testimony can not be used
against him. He confirmed to have received some EUR 4,000 towards his
travelling expenses and the hotel accommodation,
but 'you do not seriously think I could be bought for that kind of
money?'.

The examination-in-chief by Dermot Groome consisted almost entirely of
making the Captain read some reports not even
connected with Krajina, where volunteers were being vaguely mentioned,
and asking him to comment, to which he would
answer that 'I wouldn't even know to point out where Ozren is on the
map, I don't know these people that you mention, I
have never even been in Bosnia...'

Seeing a futility of this, the Prosecution pulled out 'a secret
video', which the Captain ridiculed in the end.

Let's get one thing clear: that JSO unit of which the 'important'
video had been shown is not a paramilitary unit, it is a regular
police unit for special operations. When the word 'paramilitary' is
applied for civil wars in ex-YU, this simply means
unofficial volunteer units, who put themselves under the unified
command of the local Serb forces.

Therefore, when BBC News of 19 Feb. deftly put together such a yarn
that 'Milosevic... paying tribute to Serb paramilitaries
accused of ethnic cleansing', 'footage shot in a paramilitary camp',
and then continue immediately with 'Captain Dragan told
the judges Serb paramilitary did not act independently, but were part
of the security services, the army or the police', there are
three things amiss here: JSO was being pronounced a paramilitary unit
accused of something, in the next sentence they
switched to 'Serb paramilitary' meaning something entirely different
(volunteer units), but deliberately equating it, and the
words 'of Krajina' were omitted when speaking of who controls them, as
pointed out in Part I of this report. This is not
reporting, this is ice-skating laced with double meaning and gross
hinting. Of course volunteer units could not act
independently, but why jumping to conclusions about Serbia controlling
them, when that was not what the witness said nor meant?

So, BBC spewed this propaganda and even put it in a highlighted inbox,
not bothering to retract it the next day, when
Captain Dragan explained how his meaning was distorted.

Contrary to the belief of some off-hand session-watchers, Captain
Dragan was not a member of that JSO unit from the
video, never has been and was not at the time of this celebration (it
was 1997); he was an invited guest (as somebody who
originally helped train some of its members while they were not the
JSO members). Just like Milosevic was a guest, and both
were given a token dagger as a gift to remember the celebration by,
along with many veterans from other units who were also
present. And the tradition of protecting the Serbs, as evoked by
Franko Simatovic aka Frenki in his speech, applied to the
individual members of the unit, who were previously fighting in
various battlefields individually, before they joined the JSO.
The speech also considered many other units of the Serbs from CRO and
B&H, their training camps and their exploits, and in
his PR effort to create the image for the unit, Frenki tried to
establish the link to that tradition. The famous red berets, which
originally were being given to kninjas after they finished their
training course became a popular symbol, first throughout CRO
and B&H and then even in Serbia with the 23rd parachute brigade of the
Army and the JSO of the Police.

The Captain completely dismissed the importance of the video by
explaining this was merely 'a nice show for the
President and other high officials' to present the unit bigger and
stronger than it ever was (it never surpassed the size
of one company), the helicopter squadron mentioned were precisely 'two
small Gazelles and one ancient Bell from
the Viet Nam war; my friend from the US has a private fleet larger
than that'. Captain Dragan gave his fatherly
opinion to the judges: "I believe this video was being discussed much
too seriously here."

The amicus curiae Kay took only few minutes, questioning the Captain
mainly about the weapons that his unit had, as
opposed to Croatian units that he directly fought at Glina, Skabrnja
and Ljubovo: the Croats were the size of a brigade each
time, much better equipped and with armoured vehicles. The only
advantage the Captain had was the night-vision and
communication equipment, used for behind-the-lines incursions.

Then, it was time for the Prosecution to save something by re-direct
examination and, contrary to what the ICTY apologists
write, it was nowhere near brilliant: Groome's face got all red, he
was constantly being interrupted and corrected by judges
and admonished by Kay and the witness was beyond his reach.

When he desperately tried to prove his own witness was lying/being
hostile/not speaking good Serbian/was talking to Frenki
about his testimony, he amply proved something else: the Prosecution's
own technique of producing evidence by distortion.

In short: Captain Dragan stated he was told by Jovica Stanisic to
leave Krajina, and his first thought was that this came from
Milosevic. Upon reflection, he realized that he was being caught in
feuds between Babic and Martic, Babic wanting to seize
complete control, resenting the Captain as being 'a Martic man' and
forced him to leave, by slandering him in media with 'he
received money, finished the job and went away'. Stanisic just advised
him to better remove himself from these political
clashes, trying to protect him.

The Captain understood Babic had more authority than Milosevic and
that it was the former who forced him away. Poor
Groome tried to prove his witness crazy for stating such a stupidity
and a lengthy discussion developed, including even judges.

Milosevic spoke up, almost laughingly offering help to clear the mess:
the words missing were again 'in Krajina'.
Yes, Babic was more powerful and influential in Krajina than
Milosevic, so he was in a position to expel the Captain.
How desperate the Prosecution is, clutching to such a sliver.

This testimony revealed the sinister practice happening when
statements are being taken from the witnesses by the
Prosecution's investigators.

Captain Dragan gave his statement on 26-27-28 August 2001. But, when
Milosevic read out one paragraph from it,
the witness said he doesn't recall 'ever saying this'. The same
happened during the re-direct examination by
Groome. The problem is the following: there are no questions in these
statements, only the answers, packed together
continuously like a story and worded and interpreted by the
investigators, and not quoted verbatim.

This leaves them opened to misinterpretations, distortions, wild
editing and taking out of context.

Here's one example. Milosevic quoted the statement: "In my opinion,
the war effort was financed by the Serbian government,
but I have no proof of that." The Captain denied ever using the term
'war effort', he thought that 'the question probably was
whether any help was being sent, which of course was, and which was
insufficient in my opinion, but this is absolutely distorted.'

Milosevic took the opportunity to slap May, saying that such practice
is nothing new, that the value of statements concocted
on the basis of answers to God knows which questions is highly
dubious. May admitted that the audio recording doesn't exist
and that we have to be 'satisfied with the statements such as they
are'.

And when Groome pulled the same statement-reading in his re-direct,
the Captain vehemently denied the formulation again
and recognized the plot: that was the 'working version' of the
statement, for which the investigators told him they would
never use it, and there's another, revised version, signed recently.
"This is not correct. These are your formulations,
taken out from our conversation. We agreed this would never be used. I
don't accept this statement, but the revised
one, were the corrections have been made with Mr Sexton. I gave
another statement, because of too many mistakes.
This is a trick. I accept only the statement signed last week!" said
the Captain, waving this piece of paper.

The solution to the problem by May? Both statements were introduced as
evidence.

Captain Dragan and Milosevic chatted away the cross-examination almost
like friends, certainly in a way of two people
deeply aware what kind of false show they got themselves mixed up in.
Speaking of his encounter in Belgrade with Jovica
Stanisic, when he got an advice to get away from Babic-Martic
political games, the Captain admitted his first reaction was to
get angry with Milosevic for sending him such an advice ('I thought I
would get your support'), but instead of that he had to
leave. "And here they are accusing you of exactly the opposite; either
way, it's a no-win situation for you and I wouldn't want
to be in your shoes." Both men laughed.

Yet another Dubrovnik witness, this time an ITN journalist, one Paul
Davis, started to testify on Friday. This is becoming ridiculous.

On Monday there will be no session.


=== 2 ===

From: Vladimir Krsljanin
Sent: Friday, January 24, 2003 4:45 PM


SLOBODA/Freedom Association, Belgrade

Esteemed ladies and gentlemen, dear compatriots,

In the Hague, it is the Serbian history and future generations that
are put to trial, rather than any individual and Slobodan Milosevic
in particuilar. As you and the entire mankind know, that great son of
our people does not recognize the "court" that is tending to the
world's rulers and their brute force, and which undoubtedly is a
freak in the international legal system, whose sole purpose is to
ultimately demonize the Serbian people. The courage and resoluteness
of Slobodan Milosevic present a plea to all Serbian patriots to join
the struggle for preservation of the honor and dignity of the Serbian
people.

The struggle of Slobodan Milosevic for the truth, which reveals daily
that the allegations against him and the Serbian people are made up
of lies, is hindered by various obstructions whose goal is to twart
the trooth and conceal the crimes of others. By not recognizing the
court that runs this ignominious process, Slobodan Milosevic and his
defence are deprived, among other things, also of the financial
rights. That is yet another way to to prevent his moral struggle.
Such barriers exist not only among the mighty ones abroad, but also
among their obedient servants and vassals in our fatherland. Those
problems have become so serious that bringing the defence witnesses,
and the entire defence, have been jeopardized, even more so because
the Yugoslav state, or any official structure of the regime, shows no
interest in the successful and upright struggle for the truth about
Serbian nation.

This letter is a bid to you to close the ranks in the battle for
truth. It is for that reason that we appeal to you, and to all honest
people and their organizations, to support financially the defence of
Slobodan Milosevic and make possible this historical struggle for the
integrity, honor, pride and truth about our nation.

In this way, the National Committee for the Liberation of Slobodan
Milosevic, SLOBODA/Freedom Association, together with you, wishes to
help the great son of our people in this struggle.

Belgrade, January 20th, 2003


For SLOBODA/Freedom Association,
Bogoljub Bjelica, president

======================================
SLOBODA/Freedom Association,
National Committee for the Liberation of Slobodan Milosevic

Address: Rajiceva 16, 11000 Belgrade, Yugoslavia
Phones: +381-11-630-206, +381-11-639-152
Fax: +381-11-630-549

Bank giro account

Intermediary:
ABS AG, Zurich, Switzerland
Swift code: UBSWCHZH

Account with:
Komercijalna banka AD,
Svetog Save 14, 11000 Belgrade, FR Yugoslavia
Swift code: KOBBYUBG

Beneficiary:
Acc. # 5428-1246-16154-6
Name: Sloboda za svet slobodnih i ravnopravnih
Address: Rajiceva 16, 11000 Belgrade, FR Yugoslavia

(codes for different currencies: 978 - EUR, 840 - USD, 756 - CHF)
_________________________________________________________________