Informazione



"Il y a urgence à contrecarrer l'USAID"

Jean Guy Allard


La majorité des contribuables américains ignorent que des millions de dollars de leur argent sont investis dans des opérations politiques sales dans des pays comme le Venezuela, dénonce l'enquêtrice Eva Golinger.
 
Interview : Source: Kaos en la red 


L'USAID et d'autres agences étrangères violent les principes les plus basiques de la démocratie et de la souveraineté dans nos nations: il est urgent de prendre des mesures concrètes, affirme l'enquêtrice américo-vénézuélienne Eva Golinger, qui s'est consacrée durant la dernière décennie à démasquer les activités nord-américaines d'ingérence et de subversion au Venezuela et en Amérique Latine. 

La mal-nommée Agence Américaine pour le Développement International essaie depuis un an d'atténuer les effets sur son image d'un énorme scandale de détournement, découvert par le Général Accountability Office (GAO), le service d'audit du Congrès nord-américain, en faveur d'opérations de subversion qu'elle développe contre Cuba. Le dernier épisode de ce véritable roman vient de se dérouler avec l'inculpation à Washington du fonctionnaire Felipe E. Sixto, qui a détourné un demi-million de dollars du "Centre pour un Cuba libre", un rejeton de la CIA, avant de s'en aller travailler comme conseiller de George W. Bush.

L'ensemble des opérations de l'USAID pour l'Amérique Latine a été conduit depuis 2002, l'année de l'échec du coup d'Etat contre Hugo Chavez, par Adolfo Franco, un américo-cubain qui, après avoir renoncé à son poste au début de l'année, a été travailler comme conseiller à la campagne présidentielle de John McCain. Franco, bien sûr, a aussi contribué à couvrir les opérations subversives au Venezuela. Cependant, dans son pays, la Département d'Etat utilise une façade différente, appelée OTI; comment fonctionne cette autre tentacule du dispositif d'ingérence de Washington? 


EG: Actuellement, la présence de l'USAID au Venezuela se fait de manière différente de ce qui se passe dans d'autres pays d'Amérique Latine. L'antenne de l'USAID qui gère les programmes au Venezuela est "Le Bureau pour des Initiatives vers la Transition" (Office for Transition Initiatives "OTI"), laquelle est supervisée et dirigée par Russell Porter directement depuis Washington, qui y travaille comme Chef de l'Equipe pour l'Amérique Latine de la OTI. La OTI ne relève techniquement pas du contrôle du Bureau pour les Caraïbes et l'Amérique Latine de l'USAID, mais c'est une entité qui a ses propres directives stratégiques et un budget séparé des autres opérations de l'USAID dans la région. Le Venezuela, à la différence de pays comme la Bolivie, l'Equateur, le Nicaragua et d'autres, n'a pas d'accord de coopération officiel avec l'USAID et par conséquent il n'existe pas de programmes de cet organisme nord-américain dirigé vers les affaires "humanitaires" ou de "développement". Les opérations de l'USAID au Venezuela sont strictement politiques. Cependant il n'y a pas de doute que Adolfo Franco a une influence sur les opérations de l'USAID au Venezuela. 


Déjà en 2004 l'USAID/OTI gérait des opérations avec 132 groupes au total. Ce qui préoccupe le plus dans ce gigantesque appareil d'ingérences est que la grande majorité de ces entreprises de déstabilisation reste non identifiée. L'USAID agit sur le territoire vénézuélien avec des techniques de renseignement gardant un secret absolu. Que sait-on de l'identité de ces organisations qui acceptent l'argent Yankee pour prospérer? 


EG: L'USAID/OTI s'est établie au Venezuela en juin 2002 et a commencé à fonctionner de façon formelle deux mois après, en août de la même année. La mission de ce bureau était en principe de "soutenir la démocratie au Venezuela" et "renforcer les fragiles institutions démocratiques du pays". Ces objectifs, s'ils sont nobles, n'en sont pas moins réellement cyniques. La OTI est arrivée au Venezuela seulement deux mois après le coup d'état d'avril 2002 contre le Président Hugo Chavez qui fut financé et conçu par les agences de Washington, comme le National Endowment for Democracy (NED), l'Institut Republicain International (IRI), l'Institut Democrate National (NDI), et leurs antennes au Venezuela. Le fait qu'une autre agence de Washington- du Département d'Etat lui-même- est arrivée au pays pour "aider à renforcer la démocratie" après avoir dirigé une des actions les plus contraires à la démocratie, le coup d'état, était une preuve du véritable cynisme et du manque de respect au peuple et au gouvernement vénézuélien. De plus, l'USAID n'a demandé aucune autorisation pour commencer ses opérations au Venezuela, ce qui doit être considéré comme une violation de la souveraineté vénézuélienne. 

Le mode de fonctionnement de l'USAID/OTI au Venezuela est assez mal connu du public. Ses opérations se font réellement sous couverture. Elle fonctionne comme une agence de renseignement. Elle répartit son grand budget ( plus de 10 millions de dollars à son début) au travers de 5 "associés", qui sont des entreprises ou des institutions nord-américaines ayant des bureaux établis à Caracas: Development Alternatives Inc. (DAI), entreprise liée au Complexe Militaro-Industriel, qui se focalise sur des programmes destinés au "dialogue, au débat public, la participation citoyenne et l'entraînement au leadership démocratique"; l'Institut Républicain International (IRI) et l'Institut Démocrate National (NDI) qui offrent une "assistance technique" aux partis politiques; Freedom House, qui travaille avec les militants et les groupes des droits humains; et Fondation pour le Développement Panaméricain (PADF), qui appuie la dénommée "société civile" avec de l'argent et du conseil politique. 

Depuis le début ils ont financé plus de 480 groupes et projets au Venezuela avec plus de 40 millions de dollars. 

En 2007 l'USAID/OTI a financé une grande partie des mobilisations et des stratégies du dénommé "mouvement étudiant" de droite, qui est descendu dans les rues du Venezuela pour défendre la TV putschiste RCTV. Depuis 2005 l'USAID/OTI a financé des programmes de "leadership" et de "valeurs démocratiques" dans différentes universités vénézuéliennes, comme l'Université Métropolitaine, l'Université Centrale du Venezuela, l'Université Simon Bolivar et l'Université Catholique Andres Bello. Une partie de ce travail s'est focalisé sur l'aide fournie à des organisations de la société civile vénézuélienne pour entrer en contact avec des correspondants à l'étranger. Selon l'USAID cet appui a aidé le mouvement de la société civile au Venezuela à mûrir et mieux s'organiser. Cette année, l'USAID a financé 63 projets ou groupes au travers de la DAI pour un total de 1.111.096 dollars et a réparti 958.495 autres dollars via la PADF pour les activités de 15 ONG vénézuéliennes. 

Les programmes de 2007 s'intensifieront durant le second semestre de l'année avec la campagne du référendum sur la réforme constitutionnelle. L'USAID/OTI a investi une grande partie de son financement et de ses conseils dans la campagne et dans les efforts des ONG et des partis politiques qu'elle finance pour promouvoir le vote et la participation citoyenne au référendum, en promouvant bien sûr le vote contre la réforme constitutionnelle. Ils ont remis 1.379.347 dollars à 18 groupes vénézuéliens durant les mois de septembre à décembre 2007 en appui à leurs campagnes contre la réforme constitutionnelle. 

Les propres rapports de l'USAID soulignent comment ce programme et ses financements ont eu pour responsabilité de divulguer de l'information sur la réforme et ses "menaces" pour la démocratie vénézuélienne et qu'ils ont réussi dès lors à faire capoter la réforme. 

Durant 2008, les activités de l'USAID/OTI au Venezuela se sont principalement focalisées sur la campagne de l'opposition pour les élections régionales du 23 novembre. Selon ses propres documents, l'USAID/OTI a financé cette année plus de 68 programmes/organisations vénézuéliennes destinées au développement de campagnes politiques et aux stratégies de communication des forces de l'opposition, avec 4 millions de dollars. Certains de ses programmes incluaient la fourniture d'assistance à des projets visant à inclure les principes de "bonne gouvernance" comme faisant partie des élections régionales pour que les urnes reflètent réellement les besoins et les désirs des citoyens; assistance à des groupes locaux qui conçoivent du matériel sur la gouvernance basée sur les valeurs démocratiques (selon Washington)- les matériels furent remis à des leaders communautaires et autres membres de la société civile; appui pour des campagnes pour inscrire les votants/électeurs pour les élections régionales; assistance à des ONG qui promeuvent le débat au travers d'activités communautaires et de programmes de radio touchant aux affaires en relation avec les élections régionales; appui aux organisations qui promeuvent le débat entre les candidats pour les élections régionales; appui et entraînement aux groupes des droits humains qui font le "monitoring" des menaces sur les droits humains pendant les élections régionales; entraînement pour les partis politiques et appui pour des activités promotionnant le leadership jeune et la participation au processus politique. 

Malgré que l'USAID ait censuré le nom des bénéficiaires de son financement et de son conseil stratégique au Venezuela, on est parvenu à savoir, au travers de différentes enquêtes, que les principales organisations financées ont été Sinergia, Ciudadania Activa, Sumate, Primero Justicia, Un Nuevo Tiempo, CEDICE, Consorcio Justicia, Hagamos Democracia, IRI, NDI, PODEMOS, Cesap, Accion Campesina, Accion solidaria, Escuela de Vecinos, Universidad Metropolitana, Liderazgo y Vision, Radar de los Barrios, Venezolanos del Mundo, Queremos Elegir, et d'autres encore qui ont joué un rôle-clé dans les actions de déstabilisation durant les dernières années. Sinergia, par exemple, est l'organisation qui chapeaute un collectif de groupes d'opposition ( comme Cedice, Sumate, Radar de los Barrios, Cesap, Accion Campesina et d'autres) et qui a conçu (avec l'aide de Washington) et distribué du matériel de campagne contre la réforme constitutionnelle et pour l'élection régionale de candidats d'opposition. Ils ont réalisé des enregistrements pour la télévision, qui ont été transmis par la TV réactionnaire et de droite Globovision, et ils ont distribué des CD et des vidéos de leurs messages dans les communautés populaires du pays. 


Washington a créé un poste de « directeur de mission » du renseignement pour Cuba et le Venezuela. On sait que l’USAID est une dépendance du Département d’Etat qui coordonne ses opérations avec la CIA et les autres agences d’espionnage nord-américaines. En quoi l’examen des organismes subsidiés au Venezuela reflète-t-il le travail d’espionnage que développe cette agence ? 


EG : Evidemment les opérations de cette Mission Spéciale de la CIA au Venezuela et à Cuba sont secrètes et assez difficiles à connaître. Cependant, ce que nous savons néanmoins c’est que depuis la créations de cette entité en 2006, il y a eu une augmentation du nombre de fonctionnaires de la CIA au Venezuela (je pense que nous pourrions inclure la Bolivie également en tant que pays directement affecté par cette nouvelle « mission » d’espionnage) et il y a eu une augmentation du financement des forces d’opposition les plus réactionnaires dans la région. 

De même, avec cette mission de la CIA, il y a eu davantage de focalisation sur des opérations psychologiques au Venezuela- incluant les campagnes de communication financées par l’USAID et réalisées par des organisations vénézuéliennes comme Sinergia, Sumate et même la télévision Globovision. 


L’ex-ambassadeur des Etats-Unis à Caracas, William Brownfield, a été jusqu’à distribuer des fonds de l’USAID dans des quartiers pauvres pour financer des équipes de base-ball et des garderies. Y a-t-il beaucoup d’exemples, d’anecdotes, autour de ce genre de « défense de la démocratie » ? 


EG : Comme je l’ai déjà mentionné, l’objectif supposé de l’USAID/OTI au Venezuela est de « promouvoir la démocratie ». Je dirais que cette forme d’ingérence sous couverture d’une façade de liberté et de démocratie est aussi dangereuse qu’une invasion militaire. De fait c’est une invasion- dans la société, les communications, l’esprit des gens, dans ce que nous voyons et écoutons, dans ce que nous disons. J’ai des documents de centaines de programmes de l’USAID au Venezuela, tous ayant des noms qui sonnent « beaux et nobles ». Voici quelques exemples : 


1. G-3822-101-001 : « Promotion et Facilitation du Dialogue au Venezuela », 98.600 $ 
2. G-3822-101-002 : « Le Nouveau Rôle du Maire au XXIème siècle : Leadership Pour l’Efficience Municipale et la Gestion des Ressources », par Mirador Democratico, 45.541$ 
3. G-3822-101-003 : « Création d’espaces de dialogue pour construire des visions communes à partir de points de vue différents » 59.304$ 
4. G-3822-101-004 : « Rencontre entre le Pays que nous Avons et le Pays que nous Voulons », Fedecamaras. 4.690$ 
5. G-3822-101-005 : « Formation de Facilitateurs Communautaires » (Forming Community Facilitators), 25.984,77$ 
6. G-3822-101-011 : « Appui au Dialogue pour Faciliter la Recherche de Solutions Viables Démocratiques et Institutionnelles », 12.855$ 
7. G-3822-101-012 : « Prévention de la Violence Quotidienne », 49.830$ 
8. G-3822-101-013 : « Mon Quartier : Un Espace Démocratique pour le Consensus et le Développement », PETARE et Tejerias. 53.000$/Bs. 108.503.486 
9. G-3822-101-014 : Carter Center/Centro Carter, « Appui à la table des négociations et accords », 10.100$ 
10. G-3822-101-015 : « Forum : Sorties Electorales à la Crise Politique au Venezuela », 16.892,20$ 


Au final ce que font ces agences c’est pénétrer et infiltrer les communautés populaires et de la classe moyenne du pays pour promouvoir une vision néo-libérale dissimulée sous de la démocratie. De manière lamentable, cette stratégie subversive fonctionne si on ne la combat pas directement par des enquêtes, la dénonciation et la régulation de ses activités. 


Quelle responsabilité ont les agences nord-américaines dans le putsch de 2002 et les incidents violents qui se sont déroulés au fil des années ? 



EG : eh bien j’ai deux livres écrits sur ce sujet : El Codigo Chavez : Déchiffrer l’Intervention des Etats-Unis au Venezuela, et Bush vs Chavez : la Guerre de Washington contre le Venezuela, qui décrivent avec des milliers de documents que nous sommes parvenu à faire déclassifier par le Département d’Etat, le Pentagone, la CIA, l’USAID, le NED, et d’autres, qui prouvent le rôle de Washington dans le coup d’état de 2002 contre Chavez et les actions déstabilisatrices qui se sont succédées jusqu’à ce jour. Ils ont financé les acteurs et les groupes politiques qui ont engendré ces actions criminelles, ils les ont conseillés et les ont appuyé politiquement tout au long de ces années. Tout cela est prouvé avec des preuves convaincantes. Ils ont aussi monté une Guerre Médiatique et Psychologique contre le peuple vénézuélien via les médias de communication majeurs- nationaux et internationaux. Et cette Guerre- ou les opérations psychologiques, qui sont des campagnes de discrédit contre le Venezuela conçues dans un laboratoire du Commando des opérations Spéciales du Pentagone et financées avec des millions de dollars et puis projetées et transmises par les médias nationaux et internationaux- a eu un impact terrible sur la manière dont la situation actuelle du Venezuela est vue dans le monde. Ces courants d’opinion qui s’expriment sur le Venezuela et le Président Chavez, affirment qu’ici il y a une dictature, qu’il y a un lien avec le terrorisme et le narcotrafic, que la région est déstabilisée, que l’on viole les droits humains, etc, et sont destinées à justifier devant l’opinion publique internationale les agressions de Washington contre le Venezuela. 

Il y a un ensemble de facteurs financiers, interventionnistes, médiatiques, subversifs, militaires et politiques que Washington manie en ce qui concerne ses actions contre le Venezuela. Il n’y a aucun doute que cette ingérence constante des agences de Washington et de ses alliés européens a maintenu à vif le conflit et la polémique au Venezuela durant les 6 dernières années. S’il n’y avait pas eu ce financement de l’USAID, la NED et d’autres agences étrangères, et les contacts et les liens et l’appui politique de Washington à l’opposition, combiné avec la Guerre Médiatique et Psychologique, le Venezuela vivrait plus en paix et en tranquillité aujourd’hui. Mais Washington cherche et pousse à la Guerre- son objectif principal. Au Venezuela, la Révolution Bolivarienne menée par le Commandant Hugo Chavez, est un mouvement de paix, de justice et d’amour. Mais nous nous défendrons contre toute agression de Washington. Nous sommes une révolution armée de dignité. 


Les nord-américains savent très peu de choses des fortunes dépensées sous le prétexte totalement absurde de défendre la démocratie. Ils en savent encore moins de comment cet argent est distribué à des groupes anonymes. Ils ignorent totalement que celui qui manie cet argent était un américo-cubain qui maintenant est lié à un détournement. Comment se fait-il qu’au Congrès nord-américain, alors que le citoyen nord-américain vit sous la pression d’une crise économique majeure, il ne soit venu à l’idée de personne d’exiger des enquêtes sérieuses à ce sujet ? 


EG : il est vrai que les gens ne savent pas que leur argent est utilisé d’une façon si offensive et hypocrite. Mais le peuple américain est vraiment ignorant quand il s’agit des actions de son propre gouvernement. D’une part le gouvernement n’informe pas, mais d’autre part les gens ne s’y intéressent pas. Il y en a peu qui cherchent l’information et enquêtent sur ce sujet. Clairement, je crois que s’ils savaient en ce moment que des millions de dollars de leur argent est investi dans des campagnes politiques de candidats de pays comme le Venezuela, le Nicaragua, la Bolivie ou l’Equateur, ça les dérangerait. Et encore plus s’ils se rendaient compte des millions dépensés à maintenir des conflits violents ouverts en Bolivie, au Venezuela et à Cuba, par exemple, au travers de financement d’ONG politiques et de partis politiques qui ne représentent pas la majorité dans ces pays. Mais au Congrès, on défend et on approuve ce financement, parce qu’on le voit comme un devoir et une obligation en tant que « plus grand pays du monde » devant « promouvoir la démocratie et la liberté » à l’extérieur, bien que le coût soit supporté par son propre peuple. Cela fait partie de ce concept pervers d’ « Impérialisme Humanitaire », duquel ont parlé Chomsky et d’autres analystes, qui justifie les agressions de Washington en Irak, en Afghanistan et dans des pays comme le Venezuela, Cuba ou la Bolivie au nom de « la démocratie et la liberté »

Dans le cas de Cuba, l’enquête du GAO a montré que la majorité des groupes impliqués- la majorité également des groupes non identifiés- manient ces fonds de millions de dollars avec un absolu manque de rigueur. S’agissant de plus d’activités secrètes qui impliquent souvent la corruption de fonctionnaires, on maintient un secret qui ouvre la porte à toutes sortes de détournement de fonds. Si dans le cas de Cuba on parle d’une quarantaine de groupes, que va-t-il se passer avec plus d’une centaine de groupes ? Y a-t-il eu, à un moment, une enquête nord-américaine sur la manière dont est administré cet argent provenant des Etats-Unis ? 


EG : il n’y a pas eu enquête que je connaisse autre que la mienne sur le financement de l’USAID au Venezuela. Et il y a encore moins eu d’enquête des entités gouvernementales des USA sur ces programmes. Au Venezuela j’ai demandé au gouvernement d’enquêter en profondeur sur la présence des agences de Washington dans le pays et sur l’affectation de leurs financements et conseils. Il manque de façon pressante une régulation- une loi- qui monitore et régule, et dans certains cas interdit- le financement des agences étrangères aux ONG et organisations qui interviennent dans le pays. Le sujet de la subversion au Venezuela est assez préoccupant car ces agences sont parvenues à pénétrer tous les secteurs de la société vénézuélienne et ont eu un impact évident sur les résultats électoraux au cours des dernières années. 

Nous avons demandé à différents membres du Congrès nord-américain des enquêtes sur le financement de l’USAID et de la NED au Venezuela les 6 dernières années. A ce jour nous n’avons reçu aucune réponse sérieuse. Je crois que nous devons faire un effort, entre plusieurs pays d’Amérique Latine affectés par cette subversion et ingérence de l’USAID, la NED et les autres agences de Washington, pour demander une grande enquête du Congrès nord-américain sur le véritable emploi et la destination de ces fonds qui proviennent des impôts que payent les habitants des Etats-Unis chaque année. La Bolivie, par exemple, est un des pays les plus affectés par l’ingérence de l’USAID et a dénoncé de nombreuses fois au gouvernement de Washington l’injection de fonds de ces agences dans le pays. 

En Bolivie il y a des preuves très convaincantes concernant les actions politiques et anti-démocratiques des agences et acteurs de Washington contre le gouvernement de Evo Morales. Ensemble, nous pourrions démontrer les cas où l’USAID et les autres agences étrangères violent les principes de base de démocratie et de souveraineté de nos pays. Je pense qu’il y a urgence à réaliser des actions concrètes. 

Traduit par Jean-Louis Seillier pour Investigaction.


(italiano / srpskohrvatski)

Solidarnost sa omladinom Grcke

1) KNE-KKE: Sciopero generale in tutta la Grecia. Mobilitazione del KKE e di tutta la sinistra
2) SKOJ: Solidarnost sa omladinom Grcke
3) Atene brucia! Comunicato della Rete dei Comunisti


Per seguire gli aggiornamenti, in inglese e altre lingue materiali nei siti:  
http://www.kne.gr/english.html
http://inter.kke.gr/
I video delle manifestazioni di Atene:


=== 1 ===

Sciopero generale in tutta la Grecia

Mobilitazione del KKE e di tutta la sinistra


“Condanniamo l’assassinio a sangue freddo del giovane di 15 anni Alexandros-Andreas Grigoropulos, commesso da un poliziotto.
Il comando di polizia e il governo hanno enormi responsabilità in tutto questo.
Questo incidente è il risultato di un’educazione e di un orientamento delle forze di sicurezza che vengono dirette contro il movimento popolare e operaio, contro le lotte della gioventù.
Le misure repressive dello Stato sono in piena sintonia con gli attacchi contro la vita e i diritti dei giovani all’istruzione e ad un lavoro stabile, condotti per mezzo della flessibilità. Il loro obbiettivo è creare paura tra i lavoratori e i giovani.
Gli incendi e le distruzioni non hanno niente a che vedere col movimento popolare di massa. Tali azioni servono solo a legittimare la violenza e l’autoritarismo. Essi vengono inoltre utilizzati dal governo di Nuova Democrazia, come dai precedenti, per occultare il fatto che obbiettivo vero della repressione statale è il movimento operaio.
L’unica risposta effettiva alle provocazioni del governo è quella del movimento popolare organizzato; la mobilitazione combattiva, organizzata e auto-protetta della gioventù…
Rivolgiamo un appello alla gioventù perché esprima la sua indignazione e protesta per mezzo di una lotta di massa organizzata”.

(Gioventù comunista – KNE)


“In questo momento, l’essenziale è l’intervento organizzato e di massa del popolo, la presenza peculiare del movimento operaio, del movimento degli studenti, di tutti i lavoratori, che culmini nel grande sciopero generale di mercoledì (10 dicembre); perché la lotta contro la violenza e la repressione statale è al tempo stesso una lotta per il lavoro, i salari, le pensioni, l’educazione, la sanità….
Non si tratta di vendicarsi distruggendo negozi o incendiando automobili. Ciò favorisce la repressione statale e di quanti vogliono imporre il conservatorismo e la paura al nostro popolo, e indurre all’astensione dalle mobilitazioni di massa. Essi vogliono frenare un movimento organizzato delle masse qui potrebbe rovesciare non solo il governo di Nuova Democrazia, ma ogni forma di governo conservatore che conduca una politica anti-popolare; un movimento che potrebbe aprire la via verso un cambiamento in favore di un potere popolare e operaio”.

(Aleka Papariga, segretaria generale del Partito comunista greco - KKE)




=== 2 ===

SOLIDARNOST SA OMLADINOM GRČKE


Policijska brutalnost koja je dovela do ubistva maloletnog dečaka u Grčkoj jasna je poruka kapitalizma do koje je granice spreman da ide u zaštiti svojih interesa.

Kroz svoju istoriju kapitalizam je marširao preko leševa miliona stvarajući svoj poredak eksploatacije, nepravde i imperijalizma. Danas kada temelji kapitalističkog surovog poretka podrhtavaju kapitalizam se ne libi ničega da očuva svoj sistem kome je odavno mesto u muzeju.

SKOJ upućuje borbene pozdrave kolonama miliona mladih koji demonstriraju širom Grčke zahtevajući samo jedno-pravdu, tu najnedostižniju kategoriju kapitalizma.

Ubistvo koje je potreslo Grčku i ceo svet upereno je protiv svih snaga progresa širom sveta. To je pokušaj da se demonstrira sva brutalnost na koju je spremam kapitalizam u odbrani sistema i da se zaplaše svi nosioci otpora.

SKOJ izražava osudu pokušaja da se sprovede plan zastrađivanja mladih, stvaranja slike haosa i nesreća koje nemaju veze sa spontanim protestom gneva među mladima. Nama su poznati opšti surovi mehanizmi kapitalizma u obračunu sa onima koji misle drugačije i koji ugrožavaju temelje kapitalističkog poretka.

Jedini pravi i borbeni odgovor mladih je da ne posustane, da ne gube volju i nadu. Sada, više nego ikada potrebno je stvoriti pokret protiv snaga monopola i imperijalizma, snazan pokret za socijalizam! 

Sekretarijat SKOJ-a
10. decembar 2008. god.

____________________________________________________________________________ 
Savez komunisticke omladine Jugoslavije SKOJ - The League of Yugoslav Communist Youth SKOJ 
Nemanjina 34/III , 11000 Beograd - Nemanjina 34/III, 11000 Belgrade, Serbia 
web: www.skoj.org.yu * 
web: www.youtube.com/user/skoj05 * e-mail skoj05@... * skoj@...


=== 3 ===

Atene brucia!
Una scintilla che potrebbe incendiare la prateria
dell’Europa scossa dalla crisi…

comunicato della Rete dei Comunisti
 
Come a Genova nel 2001, ad Atene un poliziotto ha assassinato un giovane manifestante: Alexandros Andreas Grigoropoulos aveva solo 16 anni.
La mobilitazione incessante degli studenti e dei lavoratori greci contro i tagli dei finanziamenti all’istruzione pubblica e contro la privatizzazione delle università ha innervosito a tal punto il debole e corrotto governo di Karamanlis da creare le condizioni per l’omicidio di Andreas. Solo le testimonianze dei passanti e lo scoppio di una ribellione generalizzata nelle piazze di tutta la Grecia  hanno portato all’arresto del poliziotto omicida, che però non mette in discussione l’impunità degli apparati repressivi. E’ forte la tentazione dei governi europei, in difficoltà di fronte alle mobilitazioni dei settori colpiti dalla crisi che scuote il mondo capitalista, di rafforzare una repressione militare e un controllo asfissiante che nei fatti eliminano ogni possibilità di esercizio effettivo della democrazia. Gli apparati di sicurezza diventano così sempre più intoccabili in quanto determinanti per governi in crisi di legittimità e incapaci di rispondere alla crisi in termini politici e di consenso.
La gioventù greca ha risposto a questo omicidio politico con una ribellione senza precedenti che sta infiammando le strade di tutto il paese. I manifestanti chiedono le dimissioni del governo di Nuova Democrazia e una punizione esemplare per i poliziotti colpevoli. Ma esprimono anche la rabbia di chi subisce gli effetti di una durissima crisi economica che leélites vorrebbero far pagare alle classi lavoratrici. Andreas è vittima di una destra autoritaria e filoamericana ma anche di un metodo di gestione autoritario delle contraddizioni sociali che accomuna tutti i governi europei al di là del loro colore: i tagli draconiani all’istruzione pubblica e la volontà di ripristinare una fortissima selezione di classe nel sistema educativo sono stati decisi dall’Unione Europea ed imposti in ogni singolo paese da governi socialisti, liberali o conservatori, rappresentando una priorità nella costruzione di un polo geopolitico europeo opposto ma uguale a quello USA. Non è un caso che il Partito Socialista greco, il PASOK, balbetti ancora e non si muova con decisione contro un governo di destra pure estremamente debole in termini di consensi e di voti in parlamento.
Sta quindi agli studenti e ai lavoratori, ad un nuovo blocco sociale anticapitalista, rispondere con la lotta e l’organizzazione al tentativo delle classi dominanti europee di gestire la crisi tramite la repressione e la guerra tra poveri.
La capillare e determinata risposta che i compagni greci stanno dando non ci sorprende: è il prodotto di una sinistra di classe e anticapitalista che in questi anni non ha rinunciato a radicarsi nel conflitto sociale e nei movimenti popolari e giovanili rifuggendo ogni tentazione istituzionalista.
Esprimiamo il nostro dolore e la nostra rabbia per l'uccisione del giovane compagno. Manifestiamo la nostra piena e incondizionata solidarietà alle organizzazioni della sinistra greca che hanno scelto di rispondere con la mobilitazione all’omicidio di Andreas Grigoropoulos. Chiediamo insieme ai compagni greci le dimissioni del governo, la fine dell’impunità per gli apparati repressivi, il ritiro di tutte le misure antipopolari su istruzione e lavoro. Invitiamo i movimenti italiani a unirsi a quelli greci in una lotta che non può che essere unitaria, avendo le stesse controparti.

 

La Rete dei Comunisti aderisce e partecipa al sit in di protesta indetto per mercoledì pomeriggio a Roma da alcune organizzazioni studentesche davanti all'ambasciata greca.
 
La Rete dei Comunisti
Roma, 8 dicembre 2008
 





Diritti Umani? Esempi di strumentalizzazione

In occasione del 60° anniversario della "Dichiarazione Universale dei Diritti Umani", che cade oggi 10 Dicembre, segnaliamo tre circostanze emblematiche dell'uso strumentale del concetto:

1) A Ginevra va in onda la solita farsa sui diritti umani organizzata dagli Stati Uniti d’America contro Cuba

2) Dichiarazione internazionale: Condanniamo la «direttiva della vergogna» adottata dal Parlamento dell’Unione Europea

3) Pro-memoria sulla torbida figura di Martti Ahtisaari e sulla decadenza dell'istituto del "Nobel per la pace"


=== 1 ===

CUBA RIFERIMENTO INTERNAZIONALE PER LA DIFESA DEI DIRITTI DELL'UMANITA'

 

Puntuale come un orologio costruito in casa, a Ginevra va in onda l’annuale farsa sui diritti umani organizzata dagli Stati Uniti d’America e dai suoi lacché. Mentre gli USA insieme a Israele e Canada annunciano il boicottaggio della Conferenza dell’ONU contro il razzismo in programma ad aprile, anche quest’anno il governo che porta le responsabilità delle torture di Guantanamo ed Abu Graib, della illegale detenzione dei 5 agenti cubani ingiustamente ancora prigionieri nelle carceri USA, della sistematica applicazione della pena di morte, si erge a paladino dei diritti umani chiedendo, ai governi servili di approvare una mozione in materia che condanna Cuba per presunte violazioni mai dimostrate.
 Il governo di Cuba non va in giro per il mondo a bombardare popoli spesso affamati e bisognosi di solidarietà, il governo di Cuba non ha basi militari nel mondo, tantomeno trasformate in campi di concentramento e luoghi tortura. Al contrario la solidarietà internazionalista di questo paese si esplica nelle centinaia di missioni sanitarie e educative che registrano la presenza di medici ed insegnanti in numerosi paesi per combattere malattie ed analfabetismo.
La Rete dei Comunisti e  la rivista Nuestra  América  dicono  no a questa ennesima farsa orchestrata da chi vuole un mondo neocolonizzato, popolato di nuovi schiavi dei governi che sostengono la centralità del mercato a discapito di quella dell’uomo e dell’ambiente che lo circonda. In materia di diritti umani e, soprattutto, di diritti dell’umanità, Cuba non prende lezioni da nessuno, men che meno da coloro i quali, da Hiroshima in poi, fino ai fronti di guerra aperti in Afghanistan ed in Iraq, dei diritti e dell’umanità non conoscono nemmeno i principi di base.
Con Cuba e con la sua rivoluzione, sempre.


RETE DEI COMUNISTI -  NUESTRA AMERICA
9 DICEMBRE 2008

=== 2 ===

Riceviamo e diffondiamo:


Cari compagni ed amici,

in vista del 60° anniversario della "Dichiarazione Universale dei Diritti Umani" (10 dic. 2008) che l'imperialismo, le sue istituzioni e le forze reazionarie calpestano sistematicamente, garantendoli solo a un'esigua minoranza per sfruttare ed opprimere la maggioranza, rilanciamo l'appello internazionale contro la "Direttiva della vergogna" emanata nello scorso giugno dall'Unione Europea (vedi allegato).

Chiamiamo all'adesione partiti, organizzazioni, sindacati, associazioni, comitati, collettivi, ecc. che si riconoscono nei suoi contenuti.

Chiamiamo tutti coloro che vogliono difendere le libertà e i diritti democratici liquidati dalla classe dominante a diffondere l'appello nei modi più opportuni e a raccogliere ulteriori adesioni.

Il documento con le sottoscrizioni sarà consegnato al parlamento nazionale e a quello europeo. In tutti i paesi ove vi sono realtà aderenti verrà fatta la stessa cosa.

Per le adesioni scrivere a: teoriaeprassi@...

Saluti fraterni.


Dichiarazione internazionale

 

Condanniamo la «direttiva della vergogna»

 

La direttiva adottata dal Parlamento dell’Unione Europea il 18 giugno scorso mostra chiaramente il carattere imperialista e repressivo di questa Unione Europea, paladina del neoliberismo e delle misure antipopolari.
Questa direttiva che permette di imprigionare da 6 a 18 mesi ogni immigrato «illegale», in altre parole, «clandestino», va contro tutti gli accordi internazionali sui diritti umani; si tratta di una misura discriminatoria, razzista e xenofoba, contro i popoli, in particolare quelli dell’America Latina, dell’Africa e dell’Asia.
Si può affermare che i governi europei quali quello Berlusconi, Merkel, Sarkozy, Zapatero, etc. mancano totalmente di memoria storica; dimenticano che sono gli europei che hanno colonizzato in modo barbaro il continente americano, l’India, una grande parte dell’Asia e che, successivamente, nel corso del 18°, 19° e 20° secolo, milioni di spagnoli, di italiani, di tedeschi, di inglesi, di francesi, di svedesi, di portoghesi, in breve di persone originarie da tutta l’Europa, furono obbligati ad emigrare verso l’America, alla ricerca di una vita migliore, di un lavoro, di una sicurezza che le guerre locali e le guerre civili (non dimentichiamo quella di Spagna tra il 1936 e il 1939) negavano loro nel proprio paese.
Ovunque, essi sono stati accolti ed accettati. La loro integrazione in questi paesi è una realtà innegabile. Oggi,  l’Europa rifiuta ai popoli ciò che questi ultimi hanno offerto generosamente agli immigranti europei.
I popoli dell’Africa sono stati saccheggiati, massacrati; le loro economie sono state distrutte, essi sono stati ridotti in schiavitù  dai capitalisti europei (il Regno Unito, il Belgio, la Germania, la Francia, il Portogallo, la Spagna) ed ora, dopo averli gettati nella miseria e nella carestia endemica, impediscono loro di lavorare in Europa. Gli immigrati rischiano la loro vita su fragili imbarcazioni o navi in cattivo stato per traversare il Mediterraneo, lo stretto di Gibilterra o l’Atlantico. Molto di più, oggi, il neocolonialismo e la penetrazione delle potenze militari ed economiche proseguono il saccheggio e l’impoverimento del continente africano; mantengono al potere dirigenti reazionari e sanguinari, li sostengono contro i loro popoli, come è il caso di Ben Ali l’autocrate della  Tunisia, o del satrapo marocchino che opprime il suo popolo ed il popolo saharawi… 
Nel 1948, fu firmata la Dichiarazione Universale dei Diritti dell’Uomo, nella quale è detto: “ogni persona ha il diritto di circolare liberamente e scegliere la sua residenza sul territorio di uno Stato”. Gli emigranti, per il fatto stesso della loro condizione di persone senza protezione, devono vedersi riconoscere il diritto sancito in questo articolo. A meno che i diritti dell’uomo non si applichino che ai paesi ricchi, per i colonialisti, per gli imperialisti?
Evo Morales, Presidente della  Bolivia, appena ha avuto conoscenza di questa infame direttiva dell’UE, ha scritto una lettera coraggiosa ed efficace che è stata rapidamente sostenuta da un grande numero di personalità importanti dell’America latina, come Corréa, Chavez ed altri. Evo Morales afferma con pertinenza: «gli emigranti non sono responsabili dei problemi di coesione sociale che conosce l’Europa; questi sono la conseguenza del modello di sviluppo imposto dal Nord, che distrugge il pianeta e smembra le società degli uomini».
Noi esigiamo dall’Unione Europea che elabori una politica rispettosa degli immigrati, dei loro diritti, senza stigmatizzazione né segregazione, anche se dubitiamo fortemente della sua capacità di farlo, visti i suoi interessi capitalistici e la sua natura neoliberista. E come afferma il presidente Morales, è tempo che i governi europei  riparino «questa volta  l’immenso debito storico, economico ed ecologico che i paesi d’Europa hanno nei confronti di una grande parte del Terzo Mondo (…). Non potete fallire oggi nelle  vostre  “politiche di integrazione” così come avete fallito nella vostra pretesa «missione civilizzatrice” al tempo delle colonie
I lavoratori dell’Europa e del mondo intero devono unirsi per porre fine a questa politica criminale e discriminatoria dell’Unione Europea reazionaria, esatto riflesso di quella che applicano l’imperialismo nord-americano e le altre potenze imperialiste ovunque nel mondo. La parola d’ordine che i lavoratori francesi lanciano in questi giorni nelle vie di Parigi, con i loro fratelli immigrati, deve risuonare con forza in tutti i paesi in cui vivono lavoratori di altri paesi o di altri continenti, poichè è una parola d’ordine di solidarietà, di fraternità, di rivolta contro le strategie di sfruttamento del capitalismo: «Lavorano qui, vivono qui, restano qui!».

 

Sottoscrivono:
 
Partito Comunista degli Operai di Francia (PCOF), Spazio Che Guevara (Francia), Raggruppamento dei Circoli Comunisti: Circ. Henri Barbusse, Coord.Comunista 59/62, Circ. Comunista d'Alsazia, Circ. Comunista della Regione Parigina (Francia), Unione dei Rivoluzionari Comunisti (URCF, Francia), Edizioni Democrito (Francia), Partito Comunista di Spagna (Marxista-Leninista) (PCE (m.l), Gioventù Comunista di Spagna (Marxista-Leninista), Unione Proletaria (Spagna), Piattaforma dei Cittadini Per la Repubblica (Spagna), Sodepaz (Spagna), Arco (Spagna), Associazione Repubblicana di Coslada (Spagna), Edizioni Ottobre 17 (Spagna), Movimento per l’Unità del Popolo-Republicano (MUP, Arévalo-Spagna), Collettivo Repubblicano "Antonio Machado" di Segovia (Spagna), Ateneo Repubblicano "Gabriel Celaya", di Elche (Spagna),, Ciutadans per la Repubblica (Catalunya), Spagna, Organizzazione per la Costruzione di un Partito Comunista dei Lavoratori di Germania, Partito Comunista di Germania (KPD), Partito Comunista di Germania (Roter Morgen) – KPD, Partito Comunista di Germania Marxista-Leninista (Roter Stern) – KPD (m-l), MLPD (Germania), Sinistra Socialista di Amburgo (Germania), I Comunisti - Ginevra (Svizzera), Piattaforma Comunista (Italia), Redazione di Teoria & Prassi (Italia), Redazione di Terra e Liberazione (Italia), Movimento per la Ricostruzione del Partito Comunista di Grecia 1918-55 (MRPCG), Partito Comunista degli Operai di Danimarca (APK), Organizzazione Marxista-Leninista Revolusjon di Norvegia, Piattaforma Comunista di Norvegia (KPML), Proletarskaya Gazeta (Russia, Leningrado),  Difesa del Lavoro, Associazione dei Sindacati dei Lavoratori di Russia, Partito Comunista di Tutta l’Unione (Bolscevico) – AUCP (B), Comune Rossa, Organizzazione di Giovani Lavoratori (Kharkov, Ucraina), Organizzazione marxista degli operai "Orion" (Lettonia), Partito Comunista Marxista Leninista dell’Ecuador (PCMLE), Partito Comunista del Messico (Marxista-Leninista) PCM (M-L), Partito Comunista del Lavoro della Repubblica Dominicana (PCT), Partito Comunista Rivoluzionario del Brasile (PCR), Partito Comunista del Cile PC(AP), Partito Comunista Marxista-Leninista del Venezuela (PCMLV), Corrente Comunista Gustavo Machado (Venezuela), Gruppo Avanzar (Argentina), Confederazione Contadina del Perù, Comitato dei Rifugiati Peruviani in Cile, Movimento por la Costituente Popolare (Colombia), Collettivo Nazionale Sindacale Classista "Guillermo Marín" (Colombia), Partito Comunista degli Operai di Tunisia (PCOT), Partito Democratico del Lavoro di Tunisi, Partito Comunista Rivoluzionario del Volta (PCRV), Partito Comunista Rivoluzionario della Costa d’Avorio (PCRCI), Partito Comunista del Benin (PCB), Comitato Culturale per la Democrazia nel Bénin (CCDB), Collettivo dei militanti del Marocco, dell’Immigrazione, d’Azione e di Lotta,  Fernent – Movimento dei Lavoratori Panafricani – Sénégal (Fernent/MTP-S), Reunión de Trabajadores africanos - Senegal (RTA-S), Sanfin – La Nube del Mali, Fronte Democratico delle Comore, Collettivo delle Associazioni e degli Amici delle Comore, Partito Comunista Rivoluzionario di Turchia (TDKP), Partito del Lavoro (EMEP) – Turchia, Partito del Lavoro d’Iran (PTI Toufan), Democrazia Rivoluzionaria (India), Nuova Iniziativa Sindacale (India), Fronte dei Lavoratori del Pakistan (Pakistan Mazdur Mahaaz), Partito Comunista del Pakistan (Mazdoor Kissan Party), Partito Socialista di Malesia, Conferenza Internazionale di Partiti e Organizzazioni Marxisti-Leninisti (CIPOML).


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UN PREMIO NOBEL CONTRO LA PACE


Sulla torbida figura di Martti Ahtisaari e sulla decadenza dell'istituto del 
"Nobel per la pace" si vedano articoli e link alle URL:
http://it.groups.yahoo.com/group/crj-mailinglist/message/6208 
https://www.cnj.it/documentazione/kosova.htm#ahtisaari 



Manifestazione per la memoria storica e l’impegno antifascista: Scalinata Revere, 13 dicembre dalle 15

 

Da tempo il Comune, in mano alla destra più o meno nostalgica, intende dare uno spazio pubblico a Mario Granbassi, giornalista fascista morto in Spagna combattendo con Franco contro la legittima Repubblica democratica. Nel 1939, in pieno fascismo e dopo le leggi razziali, gli era stata dedicata una strada vicino a via Besenghi, togliendola allo storico “non ariano” Samuele Romanin.

Ora la Giunta comunale vuole, a tutti i costi, togliere all’ebreo Giuseppe Revere una parte della sua via, la scalinata vicino a Piazzale Rosmini, per darla a Mario Granbassi. Le proteste e i dissensi non sono ascoltati da chi comanda in Piazza Unità. Hanno infatti dichiarato: “Me ne frego!” e  “Facciamo quello che vogliamo!” Anche il parere contrario degli storici della Deputazione viene messo a tacere.

La parola spetta perciò a tutti gli antifascisti, di Trieste e non solo, agli italiani e  sloveni che vanno alla Risiera non per dovere di circostanza, come il sindaco, ma convinti che il nazifascismo sia stato una sciagura che doveva e poteva essere fermata già nei primi anni Venti.

Evitiamo che esso ritorni con l’esaltazione dei suoi “eroi” e attraverso il revisionismo toponomastico.

L’appuntamento per la protesta popolare, di italiani e sloveni, di vecchi e giovani, di uomini e donne è

sabato 13 dicembre alle ore 15

 

sulla scalinata Giuseppe Revere (sopra Piazzale Rosmini).

L’adesione alla manifestazione è libera e aperta ai cittadini e alle associazioni culturali e politiche che concordano con l’obiettivo di impedire il ritorno, sotto qualsiasi forma, del fascismo.

 

Parteciperà Gerhard Hoffmann, militante delle Brigate Internazionali in Spagna, nato a Vienna nel 1917.

 

Cittadini liberi ed eguali                                    sip, ts, 4.12.08

Per contatti claudio.cossu@ yahoo.it


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L'articolo che segue è tratto dal periodico triestino La Nuova Alabarda, dicembre 2008:

http://www.nuovaalabarda.org/leggi-articolo-perch%E9_intitolare_una_via_a_trieste_a_mario_granbassi%3F.php


PERCHÉ INTITOLARE A TRIESTE UNA VIA A MARIO GRANBASSI?


Tra i vari tipi di revisionismo storico e culturale è da tempo in vigore anche quello, neppure tanto strisciante, che si basa sul concetto che, indipendentemente da quanto e cosa una persona abbia fatto in vita, il solo fatto che sia morta per morte violenta ne fa di diritto un “eroe” o quantomeno qualcuno da onorare e commemorare.
Come il fatto di voler considerare, genericamente, “martiri delle foibe” tutti coloro che furono uccisi per regolamenti di conti o vendette personali durante o dopo la seconda guerra mondiale, indipendentemente se questi in vita si erano macchiati di crimini o semplicemente hanno avuto la sventura di trovarsi nel momento sbagliato al posto sbagliato. C’è una certa qual differenza tra un Salvo D’Acquisto, che sacrificò la propria vita per salvare quella di altri, ed il malcapitato agente della polizia fascista che fu ucciso sbrigativamente per vendetta da parte di chi aveva patito sotto le sue torture.
Ambedue morti ingiustamente per mano altrui, la morte ingiusta non può però cancellare ciò che era la persona in vita. 
Come l’ex prefetto, nonché magistrato del Tribunale speciale per la Dalmazia, Vincenzo Serrentino, condannato a morte in Jugoslavia, che era stato denunciato per crimini di guerra alla Commissione competente delle Nazioni unite per il quale è stata consegnata agli eredi una targa ricordo in quanto è stato considerato “ infoibati”.
Un altro dei mezzi usati per la riabilitazione di esponenti del regime fascista (e, di conseguenza, anche del fascismo tout court) sono le operazioni toponomastiche. 
Sta suscitando un grosso dibattito, con ripercussioni anche internazionali, la proposta della Giunta comunale di Trieste di dedicare una scalinata al giornalista triestino Mario Granbassi, volontario filo franchista nella guerra di Spagna, morto nel 1939 durante le battaglie per la conquista della Catalogna che resisteva ancora all’invasione golpista. Contro questa intitolazione si è costituito un Comitato, coordinato da Claudio Cossu e che vede aderenti, tra gli altri, Boris Pahor, Pier Aldo Rovatti, Fulvio Camerini, Sergio Grmek Germani, Claudio Venza, Alessandro Giadrossi, Franco Cecotti, Diana de Rosa e altri docenti universitari, tra i quali una sessantina di insegnanti dell’Università di Barcellona; messaggi di adesione sono stati inviati inoltre da Moni Ovadia, Enzo Collotti, Fulvio Salimbeni, Mimmo Franzinelli e Margherita Hack. 
Vediamo innanzitutto la motivazione per la medaglia d’oro alla memoria conferita a Granbassi nel 1940:
Comandante del plotone arditi di battaglione, si lanciava audacemente contro una munitissima posizione nemica che, con nutrito fuoco, causava forti perdite al suo battaglione, riuscendo, dopo aspro combattimento a corpo a corpo, a scacciarne l’avversario. Ferito, si faceva medicare sommariamente. Ripreso il comando dei suoi arditi, si gettava ancora, con suprema audacia, nella lotta finché, investito da una raffica di mitragliatrice, cadeva colpito a morte. Prima di spirare inneggiava all’Italia, incitando i suoi uomini a continuare la lotta e a non preoccuparsi della sua persona.
Motivazione che logicamente (essendo stata redatta in piena epoca di guerra fascista) non tiene conto che il “nemico” contro cui combatteva Granbassi era in realtà quella parte del popolo e dell’esercito legittimo di Spagna che difendeva la Repubblica dalle formazioni golpiste di Franco, e che l’intervento fascista italiano nella guerra di Spagna ha rappresentato un’ingerenza politica e militare che ha causato migliaia di morti tra la popolazione civile. Ricordiamo che l’aviazione fascista bombardò ripetutamente la Spagna, come “esperimento” di prova degli effetti che potevano provocare gli attacchi aerei sulla resistenza della popolazione; che nella sola Barcellona i bombardamenti fascisti provocarono 3.000 morti; e per dare l’idea degli ideali che mossero il governo fascista, citiamo Galeazzo Ciano che scrisse nel suo “Diario”: “Meglio che ci temano come aviatori piuttosto che ci apprezzino come mandolinisti”. Tutto questo poteva andare bene per le autorità italiane nel 1940, ma pensiamo che nel 2008 qualcosa dovrebbe essere cambiato.
Prendiamo ora il diario di Granbassi, che in merito alla sua decisione di partire volontario ad aiutare i golpisti scrisse:
“La sento tanto profondamente come una guerra fascista, questa che sono venuto a combattere, sacrificando i miei affetti più cari e abbandonando il mio posto di lavoro!”. Ed ancora: “Gridare il nome del Duce, in faccia a questa trincea comunista, in questa notte di guerra, tanto lontano dalla Patria, è per me una soddisfazione che mi dà un’emozione profonda”. 
Come contraltare a queste frasi da militante fascista vengono a volte citate altre parole di Granbassi, rivolte alla famiglia: “Piccoli miei, Fernanda, povera e buona mamma, come ho potuto lasciarvi?” Ma nessuno aggiunge la risposta che lo stesso Granbassi si dà: “Ma la fede è più viva che mai!”, frase che ci restituisce l’immagine del fanatico che ritroveremo in altre espressioni, come “ogni annunzio di azione mi eccita” e “invidio i miei colleghi che sono in trincea”.
Questo l’ideale che spinse Granbassi ad andare in Spagna: combattere i “rossi” e far vincere il fascismo, abbandonando per esso la famiglia e la sua professione di giornalista. In epoca fascista questo era più che sufficiente per intitolargli una via, che il Comune di Trieste gli dedicò nell’ambito dell’eliminazione dalla toponomastica di nomi non “ariani”: infatti il nome di Granbassi “eroe fascista” soppiantò quello dello storico Samuele Romanin, che era troppo “giudeo” per poter essere ricordato in una città fascista, soprattutto dopo l’emanazione delle leggi razziali.
Nell’immediato dopoguerra il Consiglio comunale di Trieste decise di mutare la toponomastica cittadina, per adeguarsi ai nuovi valori democratici che avevano sostituito quelli fascisti. In questo contesto il nome dell’“eroe fascista” Mario Granbassi fu tolto ed il tutto sembrò finire così. 
Ma dato che a volte ritornano, alcuni mesi or sono il vicesindaco di Trieste, Gilberto Paris Lippi (più di trent’anni di militanza politica, dal Fronte della Gioventù all’MSI, poi AN, oggi Partito della Libertà) propose di rinnovare a Granbassi l’intitolazione di un pezzo di strada, nella fattispecie una scalinata nel rione di San Vito. Stavolta però non con la motivazione di “eroe fascista”, ma per i suoi “meriti giornalistici”.
Eh sì, perché Granbassi, oltre ad essere un volontario fascista fanatico fu anche un giornalista. Ma fu un buon giornalista, bravo al punto da meritare di essere ricordato in una via?
Vediamo chi era Granbassi prima di andare a morire in Catalogna. Scrive Guido Botteri (su “La Bora”, gennaio 1980):
“Mario Granbassi ha 12 anni quando, anche a Pisino, arriva l’Italia; ha 15 anni al momento della marcia su Roma e ne ha 18 quando si instaura la dittatura. Le tradizioni della famiglia (il padre, un Niederkorn, di ceppo originario del Lussemburgo, è esponente di un irredentismo con vocazioni socialiste) si innestano, e in parte si contraddicono, negli scontri nazionalistici tra italiani e croati, particolarmente aspri al centro dell’Istria. Fascismo e Italia sono intesi come sinonimi”.
Vogliamo qui ricordare che fu proprio nel corso degli “scontri nazionalistici tra italiani e croati” a Pisino che i nazionalisti italiani crearono la delicata poesiola che recita 
A Pola xe l’Arena,
La “Foiba” xe a Pisin
che i buta zò in quel fondo
chi ga zerto morbin.
E a chi con zerte storie
Fra i piè ne vegnerà,
Diseghe ciaro e tondo:
Feve più in là, più in là.
Versi che teorizzano la pratica dell’infoibamento per motivi etnici, metodo ideato non dagli “slavi”, come vuole la vulgata corrente, ma dagli irredentisti istriani filo-italiani.
Tornando a Granbassi, è stato detto che la via viene dedicata al giornalista e non al combattente, quindi vediamo la carriera giornalistica di Granbassi. Ventitreenne, nel 1930 era già il conduttore di una rubrica radiofonica dell’Eiar rivolta ai piccoli ascoltatori intitolata “Mastro Remo”; dal 17 maggio 1934 fu redattore di un giornalino omonimo pure dedicato ai bambini. Sui contenuti di questo giornalino leggiamo cosa scrive il Comitato: “Su questi giornali per i fanciulli Granbassi ostentava armi e gagliardetti oltre alla figura del duce. C’erano fucili e baionette, maschere antigas e aquile imperiali”. Ed ancora: “quei bambini, trascinati dal pifferaio, qualche anno più tardi sarebbero stati mentalmente e fisicamente pronti a partire per il fronte con entusiasmo, confidando nella sicura, prossima vittoria, in un’avventura che allora sembrava solo una semplice sfilata con rulli di tamburi e bandiere al vento. (…) In Africa, Russia, Grecia, Albania, nel nome del duce, gli antichi combriccolini- così Granbassi definiva i suoi ascoltatori - partivano maldestramente preparati e con inadeguato equipaggiamento”.
Vedi la riproduzione di una 
pagina del giornalino ( http://www.nuovaalabarda.org/foto-gallery/files/g16-f1.jpg ), che dimostra chiaramente quali fossero i canoni educativi promossi da Mastro Remo.

Trascriviamo il testo che non è facilmente decifrabile nella copia: 
“Il Balilla della Lupa il suo tempo inver non sciupa/di primissimo mattino balza giù dal suo lettino
Ci sia il ghiaccio o ci sia il sole, ci sia quello che si vuole/non trascura un’abbondante bella doccia rinfrescante
Mente sana in corpo ardito, va alla scuola poi spedito/e sui libri con impegno tempra l’animo e l’ingegno
Terminata la lezione, coi compagni in un plotone/mentre rulla l’adunata marcia al passo di parata
Aria e moto a profusione pel Balilla van benone/più non busca raffreddori chi si abitua a restar fuori
Passa il giorno e quando è sera fa il saluto alla bandiera/quindi a casa ratto ratto se ne torna soddisfatto
Qui lo attende la mammina lieta al par di una regina/perché ei cresce forte e bello e più vispo di un fringuello
Il Balilla alfin di gusto dorme il buon sonno del giusto/e già fiero ed esultante sogna quando sarà fante”.
Possiamo a questo punto concordare con Fabio Omero, capogruppo del Partito democratico in Consiglio comunale, che ha detto: “la giunta di centrodestra afferma di voler ricordare il Granbassi giornalista, ma non credo che i suoi meriti in questo campo siano superiori a quelli di Adolf Hitler nella pittura. Dovremo aspettarci prossimamente anche delle vie Hitler?”
Dopo queste proteste, naturalmente, si sono scatenate le risposte (più o meno sgangherate) dei nostri politici locali. Iniziamo dagli amministratori (servizio di Gabriella Ziani sul “Piccolo” del 28/11/08), primo fra tutti il sindaco Roberto Di Piazza, che forse per fugare definitivamente ogni dubbio sul fatto che si voglia dedicare la via ad un fascista piuttosto che ad un giornalista, ha così dichiarato:
“Rispondo in maniera fascista: me ne frego. Una via di nome Granbassi, Tito o Stalin? Me ne frego comunque”.
Invece il vicesindaco Paris Lippi, non sappiamo se ispirato o no dalle parole di Omero, oltre a dare prova di estrema raffinatezza verbale, cerca anche di dirottare la questione su mera polemica: 
“Potrei capire se avessi proposto di intitolare una via a Hitler. (…) Questi signori che parlano di libertà e principi hanno mai visto quante lapidi inneggianti ai titini ci sono sul Carso? Perché non si incatenano anche lì e fanno tutto ’sto bordello per Granbassi?”
Già nel corso di un’intervista rilasciata alla Rai regionale Lippi aveva sostenuto che in fin dei conti il regime di Franco non era un regime isolato (ma nel dicembre 1946, ha detto Cossu, l’Onu aveva condannato il regime franchista invitando gli stati a ritirare gli ambasciatori) e che piuttosto sarebbe stato meglio togliere le intitolazioni al IX Korpus jugoslavo che ci sono in Carso. Richiamato su questo particolare dalla giornalista ha precisato che a Sgonico c’è una scuola intitolata al 1° maggio 1945, che quindi celebra gli infoibamenti e che andrebbe tolta. 
Ricordiamo che altri “camerati” di partito di Lippi (l’allora parlamentare europeo Gastone Parigi, assieme all’attuale sottosegretario Roberto Menia, a Sergio Dressi e Fulvio Sluga) sono stati anni or sono condannati in primo grado per avere cercato di rimuovere a martellate la lapide suddetta, sotto gli occhi esterrefatti ed impauriti di bambini, genitori ed insegnanti.
Su questo argomento è ritornato anche l’avvocato Paolo Sardos Albertini, presidente della Lega Nazionale: “riterrei doveroso che nessun personaggio trovatosi all’epoca ad approvare questi eccidi (le foibe, n.d.r.) compaia nella toponomastica (…) vedrei la cancellazione della tabella (…) con il nome di Vittorio Vidali” (“Il Piccolo”, 2/12/08).
Ora, noi comprendiamo che ultimamente è tornato di moda incolpare Vidali di svariati crimini (in passato l’assassinio di Trotski, recentemente di essere stato il “grande vecchio” delle BR), però una cosa che sicuramente non gli si può addebitare è una corresponsabilità negli “infoibamenti” del maggio 1945 a Trieste. Vidali ha per questi un alibi di ferro, si trovava in Messico ed è rientrato in città appena nella primavera del 1947; e non ci risulta abbia mai “approvato” alcun eccidio. Inoltre, dato che Sardos sa sicuramente che la via Vidali a Trieste è intitolata al giornalista irredentista Giuseppe Vidali vorremmo capire quale “tabella” dedicata a Vidali vorrebbe cancellare. 
Dobbiamo purtroppo inoltre rilevare che taluni esponenti locali hanno dato nuovamente prova di scarsa conoscenza storica, dato che è stato dimostrato che gli “infoibamenti” non furono opera dell’esercito jugoslavo ma si trattò di vendette personali commesse da singoli. Infine, seguendo la logica di Lippi, il IX Korpus jugoslavo era l’esercito di un paese alleato che non è stato isolato e quindi non c’è alcun motivo di togliere lapidi di riferimento ad esso.
Lippi è poi del tutto esplicito chiaro nello spiegare come valuti le sensibilità della parte politica che non vorrebbe la via Granbassi e chi tenga il coltello dalla parte del manico: “Questo vale anche per la sensibilità della mia, e siccome siamo noi la maggioranza in città, noi decidiamo”.
Punto e basta, nonostante il parere contrario della Deputazione di storia patria?
Un fratello di Mario Granbassi, Manlio, fu cronista del “Piccolo” per molti anni e la sua carriera ebbe inizio nell’autunno del 1943, quando firmò una serie di articoli con la sigla P.C. (per mantenere l’incognito) per descrivere i recuperi dalle foibe istriane. Egli era l’unico giornalista accreditato (oggi si direbbe embedded) dai nazisti che operavano i recuperi, coordinati dal maresciallo dei Vigili del Fuoco Arnaldo Harzarich, il quale, cosa molto interessante, quando anni dopo fu interrogato dagli angloamericani rispetto a quanto aveva trovato, fece riferimento per le identificazioni più che non a verbali propri, agli articoli di Granbassi (a volte però le descrizioni di Granbassi sono discordanti dai ricordi personali del maresciallo).
Così ha scritto lo storico Fulvio Salimbeni (tra l’altro aderente al Comitato contro la via Granbassi): “… la serie di articoli di Manlio Granbassi sugli infoibamenti in Istria nell’autunno del 1943, apparsi nel “Piccolo” d’allora e ristampati unitariamente, a cura di Roberto Spazzali, nel n. 1 del 2000 dei “Quaderni Giuliani di storia”, non perché dalla loro riproposta si potessero ricavare dati inediti o finora non adeguatamente valutati, ma per il fatto che essi consentivano di cogliere il modo in cui quei sanguinosi eventi venivano percepiti e presentati, plasmando una certa immagine sia della minaccia incombente sulla popolazione locale sia del nemico, il che rientra in pieno nell\'odierna ottica degli studi sul ruolo della comunicazione di massa nel forgiare e modellare le mentalità collettive”
Dunque una valutazione che fa apparire anche Manlio Granbassi, in linea col fratello maggiore, più come un propagandista che non come un cronista. 
Ma se Granbassi è la punta dell’iceberg, teniamo presente che tra le altre proposte abbiamo anche quelle di intitolare il “Molo T” della Sacchetta ad Antonio Marceglia e Spartaco Schergat, “arditi del mare e medaglie d’oro”, leggiamo nelle note ufficiali, ma noi vorremmo aggiungere “militi della X Mas protagonisti di atti di guerra contro l’esercito britannico, nel corso della guerra fascista”. Forse qualcosa è cambiato dal 1940, in termini di ideologie e sentimenti, però queste alzate d’ingegno dei nostri amministratori ci fanno pensare che si stia molto rapidamente tornando a quei tempi.

Dicembre 2008