Informazione

http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2008-01-30%
2014:10:47&log=invites

Il est temps de mettre un terme aux brimades contre les Serbes

Neil Clark


Comment les Serbes ont été diabolisés parce qu’ils ont été en
permanence à l’encontre des ambitions hégémoniques de l’Occident dans
la région.

Article original: "It's time to end Serb-Bashing"
The Guardian
http://commentisfree.guardian.co.uk/neil_clark/2008/01/
its_time_to_end_serbbashing.html
http://it.groups.yahoo.com/group/crj-mailinglist/message/5851
14/01/2008
Traduit de l’anglais par Jean-Marie Flémal.


Dans le Cif [la section Libres Commentaires du Guardian] de la
semaine dernière, Anna di Lellio, qui fut conseillère politique
d’Agim Çeku, ancien Premier ministre kosovar et, en son temps, chef
d’état-major de l’Armée de libération du Kosovo [l’UCK], prétendait
que « le nationalisme serbe, qui s’était brièvement atténué après la
chute de Milosevic », revenait en pleine force avec ses « vieilles
tactiques ».

Di Lellio propose très peu de preuves de ce qu’elle avance, en dehors
d’une déclaration du parlement serbe disant – oh ! l’horreur
extrême ! – que le pays est déterminé à défendre son intégrité
territoriale comme le lui permet la législation internationale.

Ce qui, sans aucun doute, « revient en pleine force » et selon ses «
vieilles tactiques », ce sont les brimades à l’encontre des Serbes,
dont Di Lellio est l’une des nombreuses coupables dans les médias
occidentaux (y compris, et c’est triste à dire, le Cif). Les Serbes
ont été diabolisés, non parce qu’ils constituaient la partie la plus
responsable des guerres de sécession des années 1990 – ils ne
l’étaient pas –, mais bien parce qu’ils ont constamment entravé la
voie des ambitions hégémoniques de l’Occident dans la région.

L’Occident coulait que la Yougoslavie fût détruite et que cet État
indépendant et militairement fort fût remplacé pas plusieurs
protectorats faibles et divisés sous la coupe du trio Otan-FMI-UE. «
Dans l’Europe de l’après guerre froide, il ne restait pas de place
pour un vaste État socialiste aux vues indépendantes et qui résistât
à la mondialisation », reconnaissait George Kenney, ancien haut
fonctionnaire pour la Yougoslave du département d’État américain [=
les Affaires étrangères].

Le grand « crime » des Serbes fut de n’avoir pas lu le scénario

De tous les groupes de l’ancienne Yougoslavie, c’étaient les Serbes,
dont la population était répandue dans tout le pays, qui avaient le
plus à perdre de la désintégration du pays.

Lors d’une réunion à La Haye en octobre 1991, les dirigeants des six
républiques constituantes furent présentés dans un document intitulé
« La fin de la Yougoslavie sur la scène internationale » par les «
arbitres » de la Communauté européenne.

Seul l’un d’entre eux – le dirigeant serbe Slobodan Milosevic –
refusa de signer le « certificat de décès » de son pays. Il déclara,
à cette occasion : « La Yougoslavie n’a pas été créée par le
consensus de six hommes et elle ne peut être détruite non plus par le
consensus de six hommes. »

Pour cette simple phrase proyougoslave, Milosevic fut récompensé par
une décennie de diabolisation dans les médias occidentaux.

Malgré ses victoires électorales régulières dans un pays où 21 partis
politiques opéraient librement, Milosevic fut (et est toujours)
systématiquement traité de « dictateur », une description dont même
son biographe Adam LeBor, qui lui est pourtant hostile de bout en
bout, admet qu’elle est « incorrecte ».

Certaines des tentatives d’imputer à Milosevic des faits dans
lesquels il ne joua pas le moindre rôle ont été ridicules : dans un
article du Guardian, en 2006, Timothy Garton Ash, un professeur
d’études européennes, disait des Slovènes qu’ils « essayèrent de
rompre avec la Yougoslavie de Slobodan Milosevic en 1991 », même si,
à l’époque, le dirigeant de la Yougoslavie était en fait le Croate
Ante Markovic (un correctif de cette affirmation a été publié par la
suite).

Dans la façon habituelle de récrire l’histoire en Occident, « Slobo »
et les Serbes portaient également le blâme de l’éclatement de la
guerre en Bosnie.

Pourtant, l’homme qui mit le feu aux poudres dans cette guerre
particulièrement brutale ne fut ni Milosevic, ni les dirigeants
serbes de Bosnie, mais bien l’ambassadeur des États-Unis, Warren
Zimmerman, qui persuada le séparatiste bosniaque Alija Izetbegovic de
renier sa signature de l’accord de Lisbonne de 1992 qui avait assuré
la scission pacifique de la république.

Même après que l’accord de Dayton de 1995 eut mis un terme à un
conflit absolument inutile, il n’y eut pas la moindre trêve à la
serbophobie de l’Occident. Au Kosovo, les objectifs stratégiques de
l’Occident firent qu’il choisit le camp des enragés de l’Armée de
libération du Kosovo, un groupe officiellement catalogué comme
organisation terroriste par le département d’État américain.

Personne, et certainement aucun Serbe de ma connaissance, ne déniera
que les forces serbes ont commis des atrocités da ns les guerres
balkaniques et que les responsables de ces actes devraient en rendre
des compte devant une cour de justice (mais qui ne soit pas financée
par les puissances qui ont illégalement bombardé leur pays voici
moins de dix ans).

Mais une chose provoque une colère sans mesure chez les Serbes :
alors que les atrocités serbes ont reçu un plein éclairage dans les
médias occidentaux, les atrocités perpétrées par les autres
participants au conflit ont été totalement passées sous silence.

Alors que l’attention massive des médias se concentrait sur les
hostilités à faible échelle et du type « œil pour œil et dent pour
dent » entre les forces armées yougoslaves et l’UCK, en 1998 et 1999,
l’Opération Tempête – qui, estime-t-on, chassa de Croatie quelque
200.000 Serbes au cours d’une opération qui reçut l’appui logistique
et technique des États-Unis – fut à peine mentionnée.

Pas de publicité non plus pour les massacres tel la boucherie, le
jour de la Noël des orthodoxes, en 1993, de 49 Serbes du village de
Kravice, non loin de Srebrenica. La ville a récemment organisé un
service de commémoration du 15e anniversaire de cette horreur : pas
un seul membre de la « communauté internationale » n’était présent.

Aujourd’hui que le Kosovo défraie à nouveau la chronique, les «
casseurs de Serbes » sont de nouveau de sortie, et en force.

Une fois de plus, la querelle est décrite en termes manichéens.

Alors qu’on remue ciel et terre à propos des traitements infligés aux
Albanais du Kosovo par les forces yougoslaves en 1998 et 1999, on ne
dit pas grand-chose de la campagne d’intimidation de l’UCK qui se
traduisit par l’exode – d’après estimation – de quelque 200.000
Serbes, Rom, Bosniaques, Juifs et autres minorités de la province
après que la « communauté internationale » soit venue y mettre le nez.

« Nulle part en Europe il n’y a eu de ségrégation pareille à celle du
Kosovo… Nulle part ailleurs il n’existe autant de villes et de
villages « ethniquement purs » éparpillés dans une province aussi
petite. Nulle part ne règne un tel niveau de crainte pour tant de
minorités de se voir harcelées simplement pour ce qu’elles sont. Pour
les Serbes et les ‘autres minorités’, qui souffrent de l’expulsion de
leurs maisons, de discriminations et de restrictions quand il s’agit
de parler leur propre langue, le modèle des violences qu’ils ont
endurées durant si longtemps pourrait très bien faire office de loi
dans le nouveau Kosovo tant que les discussions sur le futur statut
se poursuivent. »

Telle est la conclusion du rapport du Groupe des droits des minorités
à propos du Kosovo « libéré » - mais attention, ce que dit ce groupe
est placé sous l’éteignoir du fait qu’il ne blâme pas les Serbes.

Les deux poids deux mesures imposés là où les Serbes sont concernés
reprennent du poil de la bête. L’indépendance du Kosovo est une
simple question d’autodétermination, ne cesse-t-on de nous répéter.
Pourtant, le même principe ne s’applique pas aux Serbes bosniaques
qui souhaiteraient se joindre à la Serbie.

Au lieu de se faire les champions du sécessionnisme kosovar, au
mépris total des lois internationales, la Grande-Bretagne et
l’Occident feraient beaucoup mieux, en fait, de reconsidérer leur
politique à l’égard de la Serbie.

Il est trop tard pour annuler les crimes passés – telle la barbare
campagne de bombardement de l’Otan, en 1999 – mais, si on modifiait
sa politique au Kosovo, cela constituerait au moins un départ vers la
correction des injustices des vingt dernières années. Il est grand
temps que nous accordions un répit aux Serbes.

Sesto San Giovanni (MI), 9 febbraio 2008

Convegno


FOIBE: la verità.
Contro il revisionismo storico


presso la sala teatro della Biblioteca comunale (Villa Visconti d'Aragona) in Via Dante 6

Il programma del convegno è il seguente:

ore 10.00: saluti
ore 10.15: relazione introduttiva a cura del Comitato promotore
ore 10.45: Occupazione italiana nel corno d'Africa a cura di Matteo Dominioni – storico -
università degli studi di Torino
ore 11.20 L'aggressione alla Jugoslavia ed il sistema dei campi di concentramento fascisti
a cura di Alessandra Kersevan, ricercatrice storica
ore 11.50 Il movimento partigiano jugoslavo, la questione nazionale e delle nazionalità a
cura di Luka Bogdanic
ore 12.30: Foibe ed esodo, un binomio da sciogliere a cura di Sandi Volk
ore 13.00 Pausa pranzo
ore 14.15: presentazione libro "La foiba dei miracoli" a cura di Pol Vice
ore 15.00: Foibe tra storia e propaganda a cura di Claudia Cernigoi, giornalista e
ricercatrice storica
ore 15.30: Revisionismo storico e neofascismo oggi a cura del Comitato promotore
ore 16.00/18.00: dibattito.

COME ARRIVARE

Il convegno é a 10 minuti a piedi dalla fermata Sesto Rondò
(Metro 1 - Linea rossa).
All'uscita della metropolitana prendere via Gramsci,
dopo circa 100 metri girare a destra in via Garibaldi
e dopo meno di 500 metri girare a destra in via Dante.


### Alla pagina https://www.cnj.it/INIZIATIVE/milano090208.htm : ###

- introduzione
- programma
- appello di convocazione
- promotori e firmatari
- come arrivare

Ed inoltre:

- la LOCANDINA da scaricare

- Le associazioni degli esuli dispongono, l'ass. Barzaghi (PRC) obbedisce.
Comunicato stampa degli organizzatori, 19/12/2007
ALLEGATI:
Dichiarazioni ANVGD 10 dicembre 2007
Comunicato ANVGD 30 novembre 2007
Carteggio con Assessore Barzaghi (PRC)
Note biografiche su Libero Sauro e su Maurizio Mandel
Estratto dallo Statuto dell'ANVGD
postilla: Note biografiche su Padre Flaminio Rocchi (a cura del CNJ)

- Comunicato stampa degli organizzatori, 28/1/2008

- MA COSA RICORDA LA REPUBBLICA?
Comunicato degli organizzatori sui vergognosi riconoscimenti di Stato per il Giorno del
Ricordo
ALLEGATO: Elenco parziale dei riconoscimenti conferiti


### link: ###

La pagina della iniziativa sul sito de L'Altra Lombardia:
http://www.laltralombardia.it/public/docs/foibe8.html
La nostra pagina sulla disinformazione strategica sulle "foibe" e sul revanscismo fascista
italiano:
https://www.cnj.it/documentazione/paginafoibe.htm
La pagina delle iniziative del Coordinamento Nazionale per la Jugoslavia:
https://www.cnj.it/INIZIATIVE/index.htm

http://www.voltairenet.org/article154785.html

Courroie de transmission


La propagande de Reporters sans frontières contre Cuba

par Salim Lamrani*


Alors qu’il se présente comme une association de défense des journalistes, Reporters sans frontières agit comme courroie de transmission de la propagande de Washington. Ainsi, c’est à coup d’approximations et d’intoxs que « RSF » construit dans les médias occidentaux une sombre image de la liberté d’expression à Cuba. Salim Lamrani relève un florilège des derniers mensonges des « défenseurs de la presse » et les replace dans le contexte du plan média de la Maison-Blanche.

30 JANVIER 2008

Depuis
Paris (France)


Reporters sans frontières (RSF) n’en finit plus d’être obsédée par Cuba. Alors que, selon ses propres chiffres, 86 journalistes et 20 collaborateurs des médias ont été assassinés à travers le monde en 2007, que 67 professionnels de la presse ont été enlevés et qu’aucun Cubain ne se trouve sur ces listes, l’organisation parisienne cible de nouveau la plus grande île des Caraïbes [1]. Le secrétaire général de l’entité qui prétend défendre « la liberté de la presse », Robert Ménard, a profité des élections législatives cubaines pour rappeler « le sort dramatique des journalistes emprisonnés [2] ».

Lors d’une conférence de presse tenue à Madrid le 16 janvier 2008, RSF a réitéré « sa demande de libération des vingt-quatre journalistes cubains emprisonnés […] au prétexte absurde d’être des "mercenaires à la solde des Etats-Unis" ». L’organisation fait référence aux personnes condamnées par la justice cubaine à des peines allant de six à vingt-huit ans de prison pour association avec une puissance étrangère et mercenariat [3].

RSF qualifie les accusations des autorités d’« absurde[s] » et prétend faire croire à l’opinion publique que les « vingt-quatre journalistes cubains emprisonnés » ne doivent leur situation qu’au caractère hétérodoxe de leur pensée et en aucun cas au fait qu’ils aient violé la loi en acceptant d’être stipendiés par les États-Unis. C’est ce qu’affirme la justice cubaine. Les sceptiques pourraient remettre en cause l’impartialité du système judiciaire cubain. Soit. Il existe cependant une source qui corrobore cette réalité et qui est au-dessus de tout soupçon. En effet, les documents officiels du gouvernement de Washington confirment que les États-Unis recrutent, orientent et financent des individus à Cuba pour promouvoir leur politique étrangère à l’égard du régime révolutionnaire.

Tout d’abord, dès le triomphe de la Révolution cubaine en 1959, les États-Unis ont mis en place une politique destinée à la fabrication d’une opposition à Cuba. Par exemple, lors d’une réunion du Conseil de sécurité nationale tenue le 14 janvier 1960, le sous-secrétaire Livingston Merchant déclara : « Notre objectif est d’ajuster toutes nos actions de manière à accélérer le développement d’une opposition à Cuba […] ». De son côté, le secrétaire adjoint pour les Affaires interaméricaines, Roy Rubottom, a affirmé que « le programme approuvé [destiné à renverser le gouvernement cubain] nous a autorisé à apporter notre aide à des éléments qui s’opposaient au gouvernement de Castro à Cuba, pour faire croire que sa chute était le résultat de ses propres erreurs [4] ».

De la même manière, le 19 juin 1963, Kennedy a approuvé le « Plan intégré d’action couverte » qui prétendait « maintenir toutes les pressions possibles sur Cuba, et créer et exploiter des situations à Cuba, calculées pour stimuler des éléments dissidents du régime […] afin de réaliser un coup d’État [5] ».

Cette politique est actuellement toujours en vigueur, à une différence près : ce qui constituait une politique clandestine et secrète dans les années soixante est devenue une politique publique à partir de 1992.

Votée en 1992 par le Congrès états-unien, la loi Torricelli dispose également d’un volet interventionniste et subversif. Par exemple, la section 1705 stipule que « les États-Unis fourniront une assistance, à des organisations non gouvernementales appropriées, pour soutenir des individus et des organisations qui promeuvent un changement démocratique non violent à Cuba [6] ».

Adoptée par l’administration Clinton en 1996, la loi Helms-Burton prévoit également de fédérer, renforcer et financer une opposition interne à Cuba. La section 109 est très claire : « Le Président [des États-Unis] est autorisé à fournir une assistance et offrir tout type de soutien à des individus et des organisations non gouvernementales indépendantes pour soutenir des efforts en vue de construire la démocratie à Cuba [7] ».

Le 6 mai 2004, le Président Bush a rendu public un impressionnant rapport de 454 pages intitulé Commission for Assistance to a Free Cuba (Commission de soutien à une Cuba libre). Ce rapport prévoit la mise en place d’un « solide programme de soutien favorisant la société civile cubaine ». Parmi les mesures préconisées, un financement à hauteur de 36 millions de dollars est destiné au « soutien de l’opposition démocratique et au renforcement de la société civile émergeante [8] ».

Le 3 mars 2005, Roger Noriega, alors secrétaire assistant pour les Affaires de l’hémisphère occidental de l’administration Bush, a signalé que 14,4 millions de dollars avaient été ajoutés au budget de 36 millions de dollars prévu dans le rapport de 2004. Noriega a même poussé la sincérité jusqu’à dévoiler l’identité de certaines personnes travaillant à l’élaboration de la politique étrangère états-unienne contre Cuba. Il a évoqué les noms de Martha Beatriz Roque, des Dames en blanc et d’Oswaldo Payá [9].

Le 10 juillet 2006, le président Bush a approuvé le nouveau rapport de 93 pages. Le but affiché est clair : rompre l’actuel ordre constitutionnel en vigueur à Cuba. La première mesure adoptée préconise un financement accru des groupes de « dissidents ». Aux 36 millions de dollars prévus dans le premier rapport de 2004 et aux 14,4 millions de dollars additionnels de mars 2005 s’ajoute une nouvelle somme de 31 millions de dollars. Le plan de Bush cite également les personnes chargées de fédérer les forces subversives : Martha Beatriz Roque, Oswaldo Payá, Guillermo Fariñas et les Dames en blanc, entre autres [10].

L’administration Bush a également alloué 24 millions de dollars additionnels à Radio et TV Martí, deux médias propagandistes états-uniens uniquement destinés à promouvoir un « changement de régime », afin d’amplifier les transmissions de programmes subversifs vers Cuba, en violation de la législation internationale qui interdit de violer l’espace hertzien national. Les membres de la « dissidence » cubaine recevront une partie de cette somme pour acquérir et distribuer des équipements radiophoniques et télévisuels permettant de capter les programmes émis depuis les États-Unis. Le plan prévoit également « d’entraîner et d’équiper des journalistes indépendants de la presse écrite, radiophonique et télévisuelle à Cuba [11] ».

Ainsi, les documents officiels états-uniens confirment l’existence d’une politique de subversion et contredisent de manière indiscutable les affirmations de RSF. Par ailleurs, l’organisation parisienne n’hésite aucunement à transformer des délinquants en journalistes pourvu que ces derniers —qui n’avaient jamais eu d’activité journalistique avant d’intégrer le juteux commerce de la dissidence, à deux exceptions près— écrivent quelques lignes acerbes contre le gouvernement de La Havane.

Mais RSF, dont l’agenda est clairement politique, n’en est pas à une contrevérité près. Dans son communiqué, elle déclare que « la population s’apprête à désigner, à défaut d’élire, le 20 janvier 2008, ses représentants à l’Assemblée nationale et au sein des assemblées provinciales », et ajoute que « le scrutin […] ne saurait, à cet égard, faire illusion. Le pluralisme politique n’est pas à l’ordre du jour et les Cubains n’ont d’autres candidats à "élire" que les 614 représentants, déjà désignés, du Parti communiste cubain, le seul autorisé [12] ».

Le problème est que la législation cubaine interdit formellement au Parti communiste de désigner des candidats. « Aucun parti n’a le droit de présenter des candidats. La postulation des candidats est directement effectuée par les électeurs eux-mêmes lors d’assemblées publiques. Le Parti communiste n’est pas une organisation électorale, et par conséquent, il ne peut ni se présenter aux élections ni désigner des candidats [13] ». D’ailleurs, plus de la moitié des parlementaires qui ont été élus ne sont pas membres du Parti communiste [14]. Dans quel but alors RSF occulte-t-elle cette réalité si ce n’est que pour induire l’opinion publique en erreur et poursuivre sa campagne de diabolisation de Cuba ?

L’organisation de Robert Ménard évoque également « l’état de santé […] des représentants de la presse dissidente emprisonnés à Cuba » dont certains seraient « très gravement malades ». RSF affirme qu’« aucune nourriture ni aucun soin adaptés ne [leur] sont prodigués en cellule [15] ». L’entité de « défense de la liberté de la presse » n’a point peur du ridicule. En effet, comment un détenu privé d’une alimentation adéquate et d’une attention médicale peut-il survivre en prison ? RSF peut-elle citer le nom d’un seul individu décédé en prison à Cuba pour manque de soins ou défaut d’alimentation ?

Pour quelles raisons RSF souffre-t-elle d’une obsession singulière à l’égard de Cuba ? Est-ce réellement à cause de la situation de la presse ? A l’évidence non car le cas échéant ses priorités seraient l’Irak où 47 journalistes ont été assassinés en 2007, la Somalie où 8 journalistes ont perdu la vie, le Pakistan où 6 journalistes ont péri, le Sri Lanka où trois journalistes ont été exécutés, l’Afghanistan, l’Erythrée, les Philippines, le Népal ou le Mexique où plusieurs journalistes ont également été assassinés, mais en aucun cas Cuba [16].

La réponse se trouve dans le financement de RSF. En effet, l’association est stipendiée par l’organisation d’extrême droite Center for a Free Cuba [17] dont le directeur Franck Calzón est l’ancien dirigeant de la Fondation nationale cubano-américane (FNCA), une organisation terroriste responsable de nombreux attentats contre Cuba [18]. RSF est également financée par l’officine écran de la CIA qu’est la National Endowment for Democracy [19], dont le but est de promouvoir l’agenda politique de la Maison-Blanche [20].

L’écrivain et journaliste français Maxime Vivas vient de publier un ouvrage révélateur sur La face cachée de Reporters sans frontières dans lequel il dénonce « les fréquentations douteuses, les financements honteux, les hargnes sélectives […], les mensonges réitérés de Reporters sans frontières, le tout au service d’une cause sans rapport avec les objectifs affichés ». Ce livre, d’une rigueur factuelle remarquable, dévoile au grand jour le double jeu de Robert Ménard et révèle enfin le vrai visage de l’organisation parisienne [21].


Enseignant, écrivain et journaliste français, spécialiste des relations entre Cuba et les États-Unis. Dernier ouvrage publié : Cuba face à l’empire : Propagande, guerre économique et terrorisme d’État, éditions Timéli


[1] Reporters sans frontières, « Liberté de la presse : l’année 2007 en chiffres », 2 janvier 2008. (site consulté le 23 janvier 2008).

[2] Reporters sans frontières, « Reporters sans frontières rappelle le sort dramatique des journalistes emprisonnés, à la veille du scrutin législatif », 17 janvier 2008. (site consulté le 20 janvier 2008).

[3] Ibid.

[4] Marion W. Boggs, « Memorandum of Discussion at 432d meeting of the National Security Council, Washington », 14 janvier 1960, Eisenhower Library, Whitman File, NSC Records, Top Secret, in Foreign Relations of the United States 1958-1960 (Washington : United States Government Printing Office, 1991), pp. 742-743.

[5] Piero Gleijeses, Misiones en Conflicto. La Habana, Washington y África 1959-1976 (La Havane : Editorial Ciencias Sociales, 2004), p. 37.

[6] Cuban Democracy Act, Titre XVII, Section 1705, 1992. Voir également Salim Lamrani, Double Morale. Cuba l’Union européenne et les droits de l’homme (Paris : Éditions Estrella, 2008), pp. 45-55.

[7] Helms-Burton Act, Titre I, Section 109, 1996.

[8] « Le plan Powell pour l’après-Castro », par Arthur Lepic, Réseau Voltaire, 16 juin 2004. En annexe de cet article on trouvera le rapport à télécharger.

[9] Roger F. Noriega, Assistant Secretary Noriega’s Statement Before the House of Representatives Committee on International Relations, Department of State, 3 mars 2005. (site consulté le 9 avril 2005).

[10] « Le nouveau plan de Bush pour renverser les institutions cubaines », par Salim Lamrani, Réseau Voltaire, 2 août 2006. Le rapport cité peut être téléchargé en annexe de cet article.

[11] Ibid., p. 22.

[12] Reporters sans frontières, « Reporters sans frontières rappelle le sort dramatique des journalistes emprisonnés, à la veille du scrutin législatif », op. cit.

[13] Parlamento cubano, « El sistema electoral cubano : cien preguntas y cien respuestas », 9 février 2007. (site consulté le 26 janvier 2008).

[14] Pascual Serrano, El periodismo papagayo, Rebelión, 21 janvier 2008.

[15] Reporters sans frontières, « Reporters sans frontières rappelle le sort dramatique des journalistes emprisonnés, à la veille du scrutin législatif », op. cit.

[16] Reporters sans frontières, « Baromètre de la liberté de la presse 2007. Journalistes tués », 2 janvier 2008. (site consulté le 26 janvier 2008).

[17] Reporters sans frontières, « Lettre ouverte à ses détracteurs », Réseau Voltaire, 12 septembre 2006

[18] Salim Lamrani, « La Fondation nationale cubano-américaine est une organisation terroriste », Mondialisation, 27 juillet 2006.

[19] « La NED, nébuleuse de l’ingérence "démocratique" », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 22 janvier 2004.

[20] Robert Ménard, « Forum de discussion avec Robert Ménard », Le Nouvel Observateur, 18 avril 2005. (site consulté le 22 avril 2005) ; John M. Broder, « Political Meddling by Outsiders : Not New for U.S. », The New York Times, 31 mars 1997, p. 1.

[21] Maxime Vivas, La face cachée de Reporters sans frontières. De la CIA aux faucons du Pentagone (Bruxelles : Aden, 2007).




Kosovo, abcès international


A la veille des élections présidentielles en Serbie, il nous a paru utile de faire une sorte de fiche synthétique sur le Kosovo. Toutes les données y figurant sont largement documentées et Comaguer communiquera à qui le souhaite les références correspondantes.

 

21/01/2008 

Administré depuis 8 ans par l'ONU dont la mission devait être le retour à une vie normale et à un respect du droit international existant, le KOSOVO-METOHIJA est en voie de devenir une zone de putréfaction des relations internationales. Le médecin ONU se propose d'abandonner un malade avec une septicémie qu'il a laissé se développer aux mains d'infirmiers qui sont en fait des garçons bouchers. En effet l'équipe candidate au pouvoir émane de l'ancienne UCK, mouvement de soi-disant « libération nationale » dont le projet politique est un projet réactionnaire raciste et xénophobe et qui à ce titre ne mérite aucune sympathie. Chapeau ! On se souviendra que le premier médecin de cet acabit envoyé par l'ONU au KOSOVO était un certain KOUCHNER qui s'est fait une spécialité d'appeler à des interventions militaires pour ensuite envoyer des missions humanitaires pour soigner les survivants. 

Les principales données Juridiquement le KOSOVO-METOHIJA est une province de la Serbie. Ce droit est reconnu et garanti par l'ONU et attesté par la résolution 1244 qui a mis fin au bombardement de la Yougoslavie par l'OTAN Le KOSOVO-METOHIJA en abrégé KOSMET couvre 15% du territoire de la Serbie. Sa population est estimée à 2,1 millions d'habitants 200 000 serbes qui y résidaient l'ont fui et sont réfugiés en Serbie. Ils ont peu d'espoir ou d'envie de retour, leurs maisons ont été détruites ou occupées. D'autres minorités y sont également opprimées. Peuplé à l'origine majoritairement par des serbes il l'est aujourd'hui par des albanophones qui en raison d'un dynamisme démographique bien supérieur ont pris progressivement la majorité et n'ont pas été éliminés , contrairement à ce qui nous a été raconté , par le gouvernement de MILOSEVIC . Au contraire depuis la mise sous tutelle de la province par l'ONU ce sont les autres minorités qui ont été soit mal protégées soit été maltraitées et ont quitté la province qu'il s'agisse de serbes, de bosniaques, de turcs, de roms Trois voire quatre autorités provisoires gouvernent aujourd'hui le KOSOVO-METOHJA 

- l'ONU à travers sa mission spéciale : l'UNMIK dirigée aujourd'hui par un allemand plus soucieux de faire la place aux intérêts économiques allemands dans le futur Etat croupion que de faire régner l'harmonie dans la société local 

- l'OSCE chargée de la supervision des élections locales 

- l'OTAN qui assure le contrôle militaire de la province avec la KFOR mais un contrôle mal centralisé puisque les 5 zones d'occupation sont sous des commandements nationaux différents (anglais, italien, français, étasunien) avec sur le terrain des comportements divers, la cinquième zone sous commandement allemand accueillant de surcroît un bataillon russe et un bataillon turc. 

- le gouvernement provisoire qui est tenu par les albanophones les plus radicaux appuyés sur une police et une milice recrutées sur une base ethnique et raciste. 

Ce surencadrement mal coordonné, au lieu d'assurer une certaine régularité et une certaine stabilité dans le fonctionnement des institutions n'a rien produit de positif pour l'avenir de la province et de ses habitants Une multitude de fonctionnaires internationaux mènent la grande vie dans PRISTINA et côtoient sans gêne des dirigeants albanophones mafieux, trafiquants de drogue, spécialistes reconnus du transfert de l'héroïne afghane vers le marché européen, qui étalent avec morgue leurs fortunes de nouveaux riches et attendent de devenir les seuls patrons Des soldats, au nombre de 15000, bien équipés mais sans instructions claires ou bien des instructions qui émanent directement de leur gouvernement qui défend ses propres intérêts et qui n'ont pas une compréhension bien claire du but de leur présence, attendent donc la relève dans cette opération de maintien de l'ordre sans grands risques pour eux. Les principaux enjeux Géopolitique : Pour les tenants de l'indépendance de la province ce qui importe c'est d'achever le dépeçage de l'ex Yougoslavie et d'affaiblir encore une Serbie qui n'avait pas manifesté d'intérêt du temps de MILOSEVIC pour rejoindre les paradis néo-libéraux et leur antichambre militaire : l'OTAN et qui n'en manifeste guère plus aujourd'hui, consciente qu'elle est que l'Union européenne veut d'abord l'amputer de 15% de son territoire avant de lui ouvrir éventuellement les portes. Le Monténégro déjà détaché avec le soutien actif de l'UE est en voie de devenir un des hauts lieux où les nouveaux riches s'installent des palaces en bord de mer sur une côte belle et sauvegardée 

Militaire : Les Etats-Unis ont installé dans leur secteur d'occupation l'immense base militaire de CAMP BONDSTEEL qui constitue une véritable enclave étasunienne complètement autonome sur le territoire de la Serbie souveraine. De là ils peuvent intervenir : observation, bombardement troupes aéroportées, infiltration de forces spéciales dans tous les Balkans sans avoir de compte à rendre à quiconque et un état fantoche dont ils seraient les tuteurs leur laisserait une totale liberté de mouvement. Le KOSOVO deviendrait la plus grande base US hors des Etats-Unis, une sorte de métastase étasunienne sur le corps de l'Europe. Economique La province est très riche en charbon. Elle possède également de très importants gisements de minerais non ferreux et des installations de traitement des minerais dans le secteur de Mithriaque. Propriété de l'Etat yougoslave, ces établissements ont été privatisés mais ils sont situés dans une zone peuplée majoritairement de serbes et mitoyenne des autres provinces serbes. La mise en exploitation intensive de ces gisements pose deux types de problèmes : 

- les autorités provisoires veulent chasser les serbes qui habitent cette zone pour que tout le travail revienne à des albanophones 

- le contrôle économique et financier de ce véritable trésor minier fait l'objet d'une sourde concurrence entre les puissances occupantes en particulier les européens et les firmes allemandes spécialisées y sont pour l'instant les plus présentes 

La province se situe sur un des corridors énergétiques européens destiné à permettre le passage d'oléoducs ou de gazoducs transportant du pétrole et du gaz extraits dans le secteur de la Caspienne et destiné au marché européen soit par voie terrestre via la Bosnie et la Croatie, soit par voie maritime en réembarquant les produits dans un port albanais. Ces projets ont du plomb dans l'aile dans la mesure où la Russie, la Bulgarie et la Grèce se sont mises d'accord ces derniers jours pour la réalisation d'un pipeline beaucoup plus court et donc beaucoup moins cher reliant le port bulgare de Burgas au port d'Alexandropoulos au Nord de la Grèce. Ce projet dont le principe avait été arrêté voici un an entre les trois chefs d'Etat concernés et vient de rentrer dans sa phase de montage technique et financier. 

Les protagonistes de la crise internationale en cours 

Le gouvernement provisoire s'annonce prêt à déclarer l'indépendance de la province. Le secrétaire général de l'ONU est prêt à avaler son chapeau en oubliant que du point de vue du droit le KOSMET est une province d'un Etat-Membre. 

Bien qu'ils ne soient pas tous membres su même parti, le Président serbe TADIC, le Premier Ministre KOSTUNICA comme les dirigeants du parti nationaliste le plus important numériquement au Parlement sont tous résolument opposés à l'indépendance du KOSMET 

Les Etats-Unis et l'Union Européenne sont favorables à l'indépendance, mais l'Union Européenne n'est pas unanime sur la question. La Slovénie qui préside pour 6 mois l'UE ayant fui la première la République Yougoslavie en violant la constitution fédérale mais avec la bénédiction de l'Allemagne et du Vatican ne peut qu'appuyer fortement l'indépendance. Mais d'autres membres de l'UE sont réticents et l'ont dit très officiellement. : la Grèce toujours inquiète de l'agitation ethnique albanaise à ses frontières, Chypre qui a vécu et continue de vivre l'expérience d'une sécession et d'un Etat imposé par la force par une puissance étrangère : la Turquie, Etat qui, plus de 30 ans après sa création, n'a pas de reconnaissance internationale, Turquie mise à part, la Bulgarie et la Roumanie qui entretiennent de bonnes relations de voisinage avec la Serbie D'autres ont des inquiétudes qu'ils taisent mais qui on le sait sont au cœur de leur politique à commencer par l'Espagne qui toute à sa volonté de nier par la violence d'Etat la question basque redoute un effet de précédent. La Grande-Bretagne peut craindre que la reconnaissance d'un Etat discriminatoire sur le plan religieux ne relance la question de l'Ulster. 

La Russie ne cesse depuis un an de demander que des négociations se poursuivent entre le gouvernement serbe et le gouvernement provisoire de la province pour éviter un coup de force institutionnel et ses suites parmi lesquelles l'achèvement de la purification ethnique de la province. Refusant les ultimatums artificiels qui ne reposent que sur la volonté de ceux qui les expriment, elle demande de prendre encore le temps pour trouver une solution de compromis. Voyant qu'elle n'est pas entendue elle a récemment précisé qu'en cas de proclamation unilatérale d'indépendance et de reconnaissance par certains pays elle s'opposerait et elle en a le pouvoir juridique à l'admission de cet Etat à l'ONU. Le KOSMET deviendrait alors une sorte de nouveau TAIWAN Etat dans les faits mais pas en droit. L'expérience historique montre que des situations bâtardes de ce type peuvent perdurer mais qu'elles sont des foyers de tension internationale permanents. 

La Chine est sur les mêmes positions que la Russie 

La boite de Pandore : ainsi qualifiée par les diplomates russes, la question du KOSOVO peut avoir des effets de ricochet sur les marges de l'ex URSS. Quatre provinces sécessionnistes qui veulent leur indépendance pourraient utiliser le précédent du KOSOVO : la Transnistrie, petit morceau de la Moldavie aux confins de l'Ukraine peuplée principalement de russes, l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud qui veulent quitter la Georgie, et le Haut-karabakh, territoire peuplé d'Arméniens inclus dans l'Azerbaidjanais. Les situations concrètes ne sont pas toutes identiques et l'OTAN n'a encore bombardé aucune de ces républiques de fait mais surveille de prés la situation Enfin rien n'interdit de penser que la République serbe de Bosnie, discrète sur le sujet, ne demanderait pas à rejoindre la Serbie La Russie a évoqué ces divers cas qu'elle connaît bien, mais n'a à aucun moment appelé à la sécession 

Enfin une des conséquences non immédiates pourrait être une crise majeure de l'ONU. Les Etats-Unis la France et la Grande-Bretagne se voyant bloqués fermement par les deux autres membre du Conseil de Sécurité créeraient une sorte de directoire : USA-UE-OTAN qui sur la partie Ouest de l'Eurasie ferait seul la loi internationale. Ce projet n'est pas une élucubration il a été mis en forme dans un document établi pour être présenté au prochain sommet des chefs d'Etat de l'OTAN qui se tiendra à Bucarest début Avril. Il est signé par des militaires retraités donc « indépendants ». Ben voyons ! Jugez vous-mêmes ! 


Klaus Neumann, ancien chef du Comité militaire de l'OTAN (Allemagne) 
Peter Inge, ancien chef d'état major de la Défense (Royaume-Uni) 
John Shalikashvili, ancien chef d'état-major interarmes (États-Unis) 
Jacques Lanxade, ancien chef d'état-major de la Défense (France) 
Henk van den Breemen, ancien chef d'état-major de la Défense (Pays-Bas Alors PRISTINA 2008 pourrait être une réédition de SARAJEVO 1914 !