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From: Michel Collon


Droits de l'Homme ou droit du plus fort?

Interview de Jean Bricmont,
auteur d'Impérialisme humanitaire

Dans son nouvel ouvrage, Impérialisme humanitaire, Jean Bricmont
dénonce l'utilisation du prétexte des droits de l'homme pour justifier
les agressions contre les pays du Sud. Rencontre avec un pacifiste et
un intellectuel engagé.

Interview : Joaquim Da Fonseca & Michel Collon


Comment un professeur de physique théorique en vient-il à écrire un
livre sur l'impérialisme?

Jean Bricmont. Je me suis toujours intéressé à la politique, au moins
de façon passive. Le début de mon engagement remonte à 1999: il a été
suscité par la guerre contre la Yougoslavie. Les motifs humanitaires
invoqués par les Etats-Unis pour justifier cette agression m'ont rendu
perplexe. J'ai également été choqué par le manque d'opposition de la
gauche - et même, en partie, de l'extrême gauche - face à cette agression.
J'ai été invité à donner des conférences dans toutes sortes de
milieux: églises protestantes, mouvement musulmans, cercles étudiants,
Attac... Mon ouvrage Impérialisme humanitaire est, entre autres, une
réaction aux préoccupations et propos tenus par les personnes et les
groupes rencontrés lors de ces conférences. Ce livre est aussi une
réponse à l'attitude de certains militants politiques se disant de
gauche. Au nom des droits de l'Homme, ils légitiment les agressions
contre des pays souverains. Ou ils réduisent à tel point leur
opposition qu'elle devient symbolique.

A la poubelle, les droits de l'homme?

Jean Bricmont. Je défends les aspirations contenues dans la
Déclaration universelle des droits de l'Homme de 1948. Elle contient
un ensemble de droits économiques, sociaux, politiques et individuels.
Le problème survient lorsque le non-respect, réel ou supposé, de ces
droits, sert à légitimer la guerre, l'embargo et autres sanctions
contre un pays. Lorsque les droits de l'Homme deviennent prétexte
d'une ingérence violente.
De plus, la Déclaration n'est souvent lue qu'en partie. Quand on parle
de respect des droits de l'homme, les droits économiques et sociaux
importent souvent peu par rapport aux droits individuels et
politiques. Prenons la qualité des soins de santé à Cuba. Il s'agit du
développement tout à fait remarquable d'un droit socio-économique. Il
est pourtant totalement ignoré.
Admettons que Cuba corresponde parfaitement à la description très
critique qu'en fait Reporters sans frontières, cela ne diminue en rien
l'importance de la qualité des soins de santé. Lorsque l'on parle de
Cuba, si l'on émet des réserves sur le respect des droits politiques
et individuels, il faudrait, au moins, mentionner l'importance des
droits économiques et sociaux dont les Cubains bénéficient. On
pourrait alors se demander ce qui est le plus important: les droits
individuels ou les soins de santé? Pourtant, personne ne raisonne
comme cela. Le droit au logement, à l'alimentation, à la sécurité
d'existence ou à la santé est en général ignoré par les défenseurs des
droits de l'homme.

Justement, votre livre indique que ces éléments sont ignorés dans les
campagnes médiatiques contre les pays socialistes, comme Cuba ou la
Chine. Vous écrivez que quatre millions de vies auraient pu être
sauvées si l'Inde avait adopté la voie chinoise.

Jean Bricmont. Les économistes Jean Drèze et Amartya Sen estiment que,
partant d'une base similaire, la Chine et l'Inde ont suivi des chemins
de développement différents et que la différence entre les systèmes
sociaux de ces deux pays entraîne 3,9 millions de morts
supplémentaires par an en Inde.
En Amérique latine, 285000 vies seraient sauvées chaque année si le
système cubain de santé et d'alimentation y était appliqué.
Je ne dis pas que des performances en matières sociale et économique
peuvent justifier des lacunes dans d'autres droits. Mais personne
n'affirmera l'inverse: le respect des droits individuels et politiques
ne peut justifier que les droits sociaux et économiques soient
bafoués. Pourquoiles défenseurs des droits de l'homme ne tiennent-ils
jamais de tels propos?
Revenons à Cuba. Le manque de libertés individuelles peut-il être
justifié par les soins de santé performants? Cela se discute. Si, à
Cuba, un régime pro-occidental était en place, les soins de santé ne
seraient sûrement pas aussi performants. C'est, du moins, ce que l'on
en déduit si l'on constate l'état sanitaire dans les pays
«pro-occidentaux» d'Amérique latine. Donc, en pratique on se trouve
devant un choix: quels types de droits sont les plus importants:
sociaux-économiques ou politiques et individuels?
On voudrait avoir les deux ensemble. Le président vénézuelien Chavez,
par exemple, essaie de les concilier. Mais la politique d'ingérence
américaine rend cette conciliation difficile dans le tiers monde. Ce
que je veux souligner, c'est que ce n'est pas à nous, en Occident, qui
bénéficions des deux types de droits, à faire ce choix. Nous devrions
plutôt consacrer notre énergie à permettre un développement
indépendant des pays du tiers monde. En espérant qu'à terme, le
développement favorise l'émergence de ces droits.

La perception des droits de l'Homme et du devoir d'ingérence
n'est-elle pas fort différente selon que l'on vit au Nord ou au Sud de
la planète?

Jean Bricmont. En 2002, peu avant la guerre contre l'Irak, je me suis
rendu à Damas (Syrie) et à Beyrouth (Liban). J'y ai rencontré un
certain nombre de gens. Dire qu'ils étaient opposés à la guerre contre
l'Irak relève de l'euphémisme. Et cela même dans l'université
américaine de Beyrouth. L'anti-américanisme, et l'opposition farouche
à Israël, y étaient à couper au couteau!
Lorsque je suis revenu en Belgique, je n'ai perçu aucun écho de cela!
Prenons la question du désarmement de l'Irak. Certains membres du
CNAPD [coordination belge anti-guerre] m'affirmaient qu'il fallait
imposer ce désarmement, certes pas par la voie militaire, mais par des
moyens pacifiques. Si de tels propos sont tenus au Moyen-Orient, les
gens vous répondent directement: «Et Israël, pourquoi ne faut-il pas
désarmer ce pays?»
En Amérique Latine et dans le monde arabo-musulman surtout, la
perception du droit international est totalement différente de ce
qu'elle est chez nous, même dans la gauche et l'extrême gauche. Ces
derniers ne semblent pas s'intéresser à ce que pensent les populations
directement concernées par nos ingérences.

Pourquoi? Par nombrilisme, par ethnocentrisme?

Jean Bricmont. Lors de la décolonisation et de la guerre du Vietnam,
la gauche a mis en avant une nouvelle réflexion. Elle a défendu un
point de vue anti-impérialiste en matières économique, militaire, sociale.
Depuis, cette réflexion a été laminée par l'ingérence au nom des
droits de l'homme. L'opposition au néo-colonialisme a été remplacée
par la volonté d'aider les peuples du Sud à lutter contre leurs
gouvernements dictatoriaux, inefficaces, corrompus... Les défenseurs
de cette option ne réalisent pas l'étendue du gouffre les séparant des
peuples du tiers-monde. Ceux-ci n'acceptent généralement pas
l'ingérence des gouvernements occidentaux dans leurs affaires intérieures.
Bien sûr, beaucoup d'entre eux aspirent à des gouvernements plus
démocratiques ou plus honnêtes. Mais dans quels buts? D'abord pour que
leurs dirigeants assurent une gestion rationnelle de leurs ressources
naturelles, pour obtenir de meilleurs prix pour leurs matières
premières, pour que leurs dirigeants les préservent de la mainmise des
multinationales et même pour construire des armées puissantes.
Quand, ici, certains parlent de gouvernements plus démocratiques, ce
n'est pas du tout à cela qu'ils font référence. Des gouvernements
véritablement démocratiques au Sud ressembleraient plus à celui de
Chavez qu'au gouvernement irakien actuel.

N'y aurait-il pas un fond d'idéologie coloniale?

Jean Bricmont. Peut-être, mais dans le cadre d'un langage
post-colonial. La colonisation, tous la condamnent. Ceux qui défendent
les guerres actuelles affirment que les ingérences humanitaires sont
«totalement différentes» du colonialisme. Force est pourtant de
constater la continuité dans le changement. Les ingérences ont d'abord
été légitimées par le christianisme, puis par une mission
civilisatrice. Par l'anti-communisme aussi De tout temps, notre
prétendue supériorité est censée nous autoriser à commettre une série
d'actions monstrueuses.

Quel est le rôle des médias dans la propagation de cet «impérialisme
humanitaire»?

Jean Bricmont. Fondamental. Dans le cas de la guerre en Yougoslavie,
les médias s'étaient employés à préparer l'opinion publique à de
telles attaques. Concernant l'Irak, les journalistes répètent sans
cesse: «Tout de même, il est bon que Saddam Hussein ait été renversé.»
Mais dans quelle mesure est-il légitime que les Etats-Unis renversent
Saddam Hussein? Voilà une question qui n'est jamais posée par les
journaux. Les Irakiens considèrent-ils cette ingérence comme
bénéfique? Si oui, pourquoi sont-ils plus de 80% à souhaiter le départ
des Etats-Unis? La presse critique les Etats-Unis, mais la critique
porte surtout sur les moyens utilisés pendant la guerre et pendant
l'occupation, pas sur le principe même de l'ingérence.

Avec un président démocrate, les Etats-Unis seront-ils moins enclins à
mener des guerres?

Jean Bricmont. Cela dépend beaucoup de la manière dont se terminera
l'occupation de l'Irak. Aux Etats-Unis, beaucoup de voix s'élèvent
pour le retrait des troupes. Un climat de panique s'est installé dans
de nombreux secteurs de la société.
Si, comme au Vietnam, la guerre d'Irak se termine par une catastrophe
pour les Américains, un repli significatif pourrait se produire
pendant un certain temps. S'ils parviennent à se retirer en douceur,
sans y perdre trop de plumes, ils pourraient alors très rapidement
repartir en guerre. Mais c'est une illusion, très vivante, de croire
que les démocrates sont moins agressifs ou ne prônent pas
d'interventions militaires.

Pourquoi la riposte des progressistes européens à la guerre est-elle
si faible?

Jean Bricmont. Les écolos, la gauche socialiste, les partis
communistes traditionnels, les trotskistes et la plupart des ONG ont,
en effet, fait preuve d'une faible opposition. Ces courants ont été
laminés par l'idéologie de l'ingérence humanitaire en abandonnant
toute référence sérieuse au socialisme dans leur programme. Une partie
de cette gauche a substitué la lutte pour les droits de l'homme à ses
objectifs initiaux d'améliorations ou de révolutions sociales.
Comme il est difficile, pour ces mouvements, de défendre une guerre
des USA contre la Yougoslavie ou l'Irak, ils adoptent cette position,
assez confortable, du «Ni Ni». Elle permet d'éviter toutes les
critiques: «Ni Bush ni Saddam». Je peux comprendre, évidemment, que
l'on n'aime pas Saddam Hussein. Mais le «Ni, Ni» va bien au-delà de
cette constatation.
D'abord, cette position ne reconnaît pas la légitimité du droit
international. Elle ne distingue pas agresseurs et agressés. Pour
faire une comparaison, il aurait été difficile, pendant la seconde
guerre mondiale, de tenir des propos comme «Ni Hitler, Ni Staline»
sans être considéré comme collaborateur.
Ensuite, cette formule fait fi de la force de nuisance des Etats-Unis
depuis 1945. Depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale, ils
interviennent dans toutes les parties du monde pour soutenir ou
installer des forces conservatrices, réactionnaires, du Guatemala au
Congo, de l'Indonésie au Chili.
Partout, ils se sont employés à tuer l'espoir de changement social des
pauvres. C'est eux, et non Saddam Hussein, qui veulent renverser Hugo
Chavez. La guerre du Vietnam, ce n'était pas non plus le fait de
Saddam. Même si on admet le discours de diabolisation contre Milosevic
ou Saddam Hussein, les mettre sur le même pied, au plan mondial, que
les USA est totalement injuste et faux.
Enfin, ce qui me dérange le plus dans ce «Ni, Ni» c'est la position
que nous prenons vis-à-vis de notre propre responsabilité en adoptant
de tels slogans.
Lorsque nous voyons des politiques qui ne nous plaisent pas dans le
tiers monde, il faut commencer par en discuter avec les gens qui
vivent là-bas, et le faire avec des organisations représentatives des
masses, pas avec des groupuscules ou des individus isolés. Il faut
essayer de voir si leurs priorités sont les mêmes que les nôtres.
J'espère que le mouvement altermondialiste mettra en place des canaux
permettant une meilleure compréhension des points de vue du Sud. Pour
l'instant, la gauche occidentale a tendance à rester dans son coin,
tout en ayant très peu d'influence là où elle vit et en jouant
indirectement le jeu de l'impérialisme, en diabolisant l'Arabe, le
Russe, le Chinois... au nom de la démocratie et des droits de l'homme.
Ce dont nous sommes principalement responsables, c'est de
l'impérialisme de nos propres pays. Commençons donc par nous attaquer
à cela. Et de façon efficace.


Jean Bricmont. Impéralisme humanitaire. Droits de l'Homme, droit
d'ingérence, droit du plus fort?, Ed. Aden, 2005, 253 pages, 18 euros.
On peut commander aux éditions Aden :
http://www.rezolibre.com/librairie/detail.php?article=98

VOIR AUSSI : Biographie de Jean Bricmont
http://www.michelcollon.info/bio_invites.php?invite=Jean%20Bricmont

Jean Bricmont - Quelques remarques sur la violence, la démocratie et
l'espoir:
http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2005-03-16%2017:32:42&log=invites

Jean Bricmont - Européens, encore un effort si vous voulez vous
joindre au genre humain!
http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2003-02-16%2018:24:22&log=invites

Jean Bricmont & Diana Johnstone - Les deux faces de la politique
américaine
http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2001-11-07%2018:35:48&log=invites

SUR LA GUERRE EN IRAK ET SES CAUSES, VOIR AUSSI
Nouveau livre "Bush, le cyclone" :
http://www.michelcollon.info/bush_le_cyclone.php

(italiano / francais)

1. URGENT: motion contre anticommunisme
Non au Maccarthysme européen

2. Dichiarazione del PCFR
I comunisti russi contro la provocazione anticomunista


=== 1 ===

De : Jean Pestieau
Envoyé : jeudi 5 janvier 2006 20:56
À : Annie Lacroix-Riz
Objet : URGENT: motion contre anticommunisme


Chers amis,

Fin janvier 2006, un projet de Résolution tendant à instaurer un
maccarthysme de type européen sera soumise au vote de l'Assemblée
parlementaire du Conseil de l'Europe. Vous trouverez dans le texte
ci-joint intitulé "Non au maccarthysme européen", de plus amples
informations.

A l'initiative du Parti du Travail de Belgique et d'autres partis
communistes et ouvriers européens, en concertation avec plusieurs
intellectuels européens, une motion très simple a été élaborée et est
soumise à votre considération.

Elle tient en une phrase:
Nous, soussignés, indépendamment de nos opinions sur les anciens pays
socialistes, appelons les Parlementaires de l'Assemblée Parlementaire
du Conseil de l'Europe (APCE) à rejeter le projet de résolution
anticommuniste, appelé « Nécessité d'une condamnation internationale
des crimes des régimes communistes totalitaires »

Un mouvement de protestation se développe en Europe notamment parce
que, parmi ceux qui ont approuvé le projet, on trouve des
parlementaires de pays qui n'hésitent pas à emprisonner des dirigeants
de partis et de mouvements populaires, tout en fermant les yeux sur la
restauration de symboles hitlériens et en tolérant l'impunité
d'anciens criminels de guerre.

Une délégation des signataires remettra fin janvier 2006 la motion
accompagnée des signatures au Président de l'Assemblée parlementaire
du Conseil de l'Europe, Monsieur René van der Linden en lui exposant
la gravité de la situation.

Vous pouver marquer votre adhésion à la motion en allant sur le
website www.no2anticommunism.org .

Vous pouvez également envoyer votre signature à

Jean Pestieau
Rue Haeck, 53
1080 Bruxelles
Tel/fax 02 4118430
e-mail:jean. pestieau@ wol.be


Je vous prie de recevoir mes salutations les meilleures,

Jean Pestieau
Professeur à l'Université catholique de Louvain


***


Motion

contre le projet de résolution anticommuniste à l'APCE


Nous, soussignés, indépendamment de nos opinions sur les anciens pays
socialistes, appelons les Parlementaires de l'Assemblée Parlementaire
du Conseil de l'Europe (APCE) à rejeter le projet de résolution
anticommuniste, appelé « Nécessité d'une condamnation internationale
des crimes des régimes communistes totalitaires » [Pour de plus amples
renseignements, lisez ci-dessous «Non au Maccarthysme européen»].


Prénom et nom organisation fonction/profession adresse e-mail



Non au Maccarthysme européen



L'Europe va-t-elle prendre le chemin du Maccarthysme à la manière des
Etats-Unis voici une cinquantaine d'années ? Tuera-t-on les libertés
d'expression et d'organisation « au nom de la démocratie » ?

Le 14 décembre 2005, à Paris, la Commission des questions politiquesde
l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) a adopté un
projet de résolution introduit par Göran Lindblad du Parti Populaire
Européen/Démocratie Chrétienne (PPE/DC), intitulé « Nécessité d'une
condamnation internationale des crimes des régimes communistes
totalitaires ». Ce projet, devrait être soumis à la session plénière
de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe qui se tiendra du
23 au 27 janvier 2006.

Parmi ceux qui ont approuvé le projet, on trouve des parlementaires de
pays qui n'hésitent pas à emprisonner des dirigeants de partis et de
mouvements populaires, tout en fermant les yeux sur la restauration de
symboles hitlériens et en tolérant l'impunité d'anciens criminels de
guerre.

Ce projet ne vise pas à condamner des auteurs d'actes répréhensibles,
mais à stigmatiser l'ensemble du mouvement et de l'idéologie
communiste qui aurait « partout et à toutes les époques où elle a été
mise en œuvre, que ce soit en Europe ou ailleurs, toujours débouché
sur une terreur massive, des crimes et des violations des droits de
l'homme à grande échelle ». Le projet nie ainsi que l'idéologie et le
mouvement communiste font partie de l'histoire du mouvement ouvrier et
du progrès social et criminalise une pensée progressiste héritée des
Lumières et aspirant au changement social, économique et politique.

Le projet nie aussi le rôle déterminant de l'Union soviétique et du
mouvement communiste dans la lutte contre l'horreur nazie.
Souvenons-nous des paroles d'Albert Einstein lorsque la machine nazie
jusqu'alors invaincue était stoppée à Stalingrad : « Sans la Russie,
ces chiens sanguinaires (…) auraient atteint leur but ou, en tout cas,
en seraient proches ».

La résolution, si elle était votée, conduirait à une histoire
officielle de l'URSS et du communisme, paralysant les recherches
historiques et empêchant un débat objectif sur le bilan comparatif des
systèmes capitalistes et communistes. Elle ouvrirait la voie à une
chasse aux sorcières - similaire au maccarthysme des années 1950 -
contre les chercheurs qui ne se soumettraient pas à cette histoire
officielle. Nous devons assurer la liberté de recherche et
d'expression des scientifiques contre une version européenne
actualisée du maccarthysme.


Criminalisation des pays socialistes et partis communistes actuels

La résolution exige que « les prétendus intérêts nationaux n'empêchent
pas (…) de critiquer les régimes communistes totalitaires actuels (…)
dans certains pays du monde (…) où des crimes continuent d'y être
commis ». En criminalisant ainsi les pays socialistes actuels, ce
projet de Résolution prépare les esprits aux agressions militaires,
dont les a déjà menacés l'administration Bush à plusieurs reprises.

En critiquant le fait que « des partis communistes soient légaux et
encore actifs dans certains pays, alors qu'ils n'ont parfois même pas
pris leurs distances par rapport aux crimes commis dans le passé par
des régimes communistes totalitaires »,le projet prépare la mise hors
la loi de ces partis.


Une menace pour l'ensemble du mouvement syndical

Au-delà du communisme, le projet de résolution va jusqu'à criminaliser
le concept même de lutte de classe, « utilisée pour justifier les
crimes ». De cette manière il menace l'ensemble du mouvement ouvrier
et syndical en Europe qui veut s'opposer aujourd'hui aux politiques
néo-libérales.

Pour les initiateurs du projet, « la condamnation des crimes commis
joue un rôle important dans l'éducation donnée aux jeunes générations.
Une position claire de la communauté internationale sur ce passé
pourrait leur servir de référence pour leur action future ».

Les populations en Europe de l'Est sont plongées dans une misère
inconnue auparavant. Dans toute l'Europe les travailleurs, les jeunes
en particulier, s'inquiètent pour leur avenir. Le chômage augmente,
des acquis sociaux sont démantelés, les droits démocratiques et
syndicaux se trouvent menacés, et les guerres sont réapparues à
l'intérieur comme à l'extérieur de l'Europe (Yougoslavie, Afghanistan,
Irak). Cette citation constitue une reconnaissance de la profondeur du
rejet populaire des politiques appliquées à l'Europe orientale. Elle
révèle par ailleurs que la stratégie des initiateurs du projet entre
dans la logique d'une lutte politique partisane et non pas dans celle
de la recherche de la justice


Aujourd'hui les communistes, demain les syndicalistes et les
altermondialistes, après-demain...?


Les documents officiels sont à trouver sur le site de l'APCE

http://assembly.coe.int/ASP/APFeaturesManager/defaultArtSiteVoir.asp?ArtId=349


=== 2 ===

Assemblea Parlamentare del Consiglio d'Europa:

i comunisti russi contro la provocazione anticomunista

Dichiarazione di Ghennadij Zjuganov che sottolinea l'unanime protesta
di tutti i partiti russi

http://www.solidnet.org


Mosca, 30 dicembre 2005

L'Assemblea Parlamentare del Consiglio d'Europa sta cercando di far
approvare, entro la fine di gennaio 2006, la risoluzione "Sulla
necessità di una condanna internazionale dei crimini dei regimi
totalitari comunisti". Nella risoluzione, l'Assemblea invita il
comitato ministeriale del Consiglio d'Europa a creare una commissione
di esperti incaricata di raccogliere informazioni sulle violazioni dei
diritti umani da parte di vari regimi totalitari, in particolare
quelli "Nazista, Comunista e Franchista", ad adottare una
dichiarazione ufficiale sui "crimini" perpetrati dai comunisti, ad
apportare le necessarie correzioni ai testi scolastici e a convocare
una conferenza internazionale per discutere di questi temi. I paesi
membri del Consiglio d'Europa saranno invitati ad adottare analoghe
misure a livello nazionale e a promuovere campagne anticomuniste.

In tal modo, l'A.P. del Consiglio d'Europa assumerà il ruolo di
iniziatrice e organizzatrice di una campagna europea su vasta scala
per mettere sotto accusa e perseguitare i comunisti, per sottoporre a
controllo il pensiero e le opinioni degli europei e per falsificare la
storia. Il Consiglio d'Europa che all'inizio aveva impresso sulle sue
bandiere lo slogan della difesa dei diritti umani e delle libertà, sta
assumendo il ruolo dell'Inquisizione medievale e del maccartismo. Si
vuole così dare via libera all'instaurazione di regimi polizieschi in
tutta l'Europa.

L'A.P. del Consiglio d'Europa è di fronte ad una scelta decisiva: o
respingere questa idea provocatoria, ispirata da alcuni suoi membri
est europei ed appoggiata dagli USA, o cessare di rappresentare un
organismo collettivo di stati europei votati alla libertà e al primato
della legge e della democrazia.

Sarà dunque il momento della verità per l'A.P. del Consiglio d'Europa.
La sua decisione determinerà l'atteggiamento dell'opinione pubblica
internazionale verso un'istituzione che da tempo versa in una profonda
crisi e che sta sempre più scivolando nella palude dell'anticomunismo,
del sostegno all'apartheid (nei paesi baltici membri dell'UE, nota del
traduttore), della doppia morale e del doppio standard. E' ovvio che
l'adozione di tale risoluzione alienerebbe all'A.P. del Consiglio
d'Europa non solo i comunisti, ma tutti coloro che nel mondo nutrono
sentimenti progressisti. Influenzerebbe l'atteggiamento di alcuni tra
i più importanti stati del mondo, come Cina, Vietnam, Cuba, India,
Brasile, Venezuela e altri ancora.

Non è la prima volta che i portavoce dell'anticomunismo lanciano una
crociata contro la democrazia, la giustizia sociale e la comprensione
reciproca tra i popoli. Tutti ricordano l'Anti-Comintern fascista, gli
anni oscuri in cui negli USA imperversava il maccartismo, le
persecuzioni e la messa al bando di partiti comunisti, le dittature
dei "colonnelli neri", le giunte militari e i Pinochet. Tutto ciò è
andato a rotoli. Così è stato e così continuerà ad essere.

Nessuno dovrebbe dimenticare che la più completa, cinica e criminale
manifestazione dell'anticomunismo è rappresentata dal fascismo di
Hitler con il suo programma di distruzione delle ideologie socialista
e comunista. Con i suoi ordini di annientare tutti i commissari
politici, gli ebrei e gli intellettuali sovietici, di ridurre in
schiavitù interi popoli e di perpetrare il genocidio. E' stata
l'Unione Sovietica guidata dai comunisti a sconfiggere il fascismo. Il
Processo di Norimberga, di cui il prossimo anno ricorrerà il 60°
anniversario, è stato prima di tutto il processo all'anticomunismo,
alla sua ideologia criminale, ai suoi obiettivi e metodi. Coloro che
ancora cercano di mettere sullo stesso piano nazisti e comunisti, la
Russia e gli stati fascisti, sono ridicoli e penosi. Coloro che
pretendono di imbastire un processo spettacolare di tutta l'Europa
contro i comunisti dovrebbero rammentare bene la fine ignominiosa dei
loro progenitori e predecessori spirituali.

Noi siamo orgogliosi del nostro passato e siamo forti della nostra
verità. Abbiamo salvato il mondo dal flagello fascista, di fronte al
quale i pilastri della democrazia borghese hanno tremato. Con il
nostro esempio abbiamo dimostrato al mondo che il destino dell'umanità
non era quello di vivere sotto il giogo fascista. Abbiamo indicato la
strada verso il futuro. Non ci pentiremo mai e non ci piegheremo di
fronte a nessuno. Difenderemo noi stessi e i nostri compagni con
determinazione e tenacia. Non ci piegheremo e vinceremo.

L'A.P. del Consiglio d'Europa e chi sta dietro alla sua ignobile
iniziativa hanno in realtà come bersaglio la Russia, che non si è
ancora rassegnata alla condizione di paese umiliato e che sta
raccogliendo le forze per rimettersi in piedi e contrattaccare. L'A.P.
del Consiglio d'Europa si sta unendo a coloro che recentemente hanno
usato qualsiasi espediente e minaccia per impedire il riscatto della
Russia. Stanno cercando di costringerci a rinunciare per sempre alla
nostra gloriosa storia e alle nostre vittorie, a riconoscere la nostra
"inferiorità", a rassegnarci al ruolo di stato di seconda categoria.
Le azioni dell'A.P. del Consiglio d'Europa sono una sfida nei
confronti di tutti i russi, indipendentemente dal partito di
appartenenza e dalle opinioni politiche, una sfida nei confronti della
Russia.

Non è certo dovuto al caso che la delegazione dei partiti russi
all'Assemblea Parlamentare abbia elevato all'unanimità la propria
protesta contro questa azione ostile ed abbia richiesto che la
risoluzione non venga presentata.

E' venuto il momento di proclamare un risoluto "No" alle provocazioni
nell'A.P. del Consiglio d'Europa, ad agire uniti in un largo fronte,
che comprenda le autorità, i cittadini comuni e i patrioti russi. Per
il futuro della Russia, in nome della Verità e della Giustizia.


Traduzione a cura del
Centro di Cultura e Documentazione Popolare

http://www.gonarsmemorial.org/

Storia e memoria del campo di concentramento fascista di Gonars e
altri luoghi da non dimenticare

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Benvenuti su The Gonars Memorial


"Gonars è un piccolo comune situato nel nord est in Friuli Venezia
Giulia, provincia di Udine. Durante la seconda guerra mondiale sorgeva
nelle vicinanze del centro abitato un campo di concentramento per
internati civili istituito dall'Esercito Italiano."...
Comincia così l'introduzione al progetto "Gonars: the symbol of
Italian lost memory" voluto dal Comune di gonars e finanziato
dall'Unione Europea di cui questo web-portal è uno dei principali
obiettivi.
Uno strumento importante attraverso il quale informare e
sensibilizzare le persone in Italia e negli altri paesi europei e non
solo riguardo ai fatti accaduti a Gonars.

Il sito web, infatti, presenterà una selezione, adattata al grande
pubblico e d'immediata comprensione e impatto, dei contenuti
multimediali (testi. immagini, fotografie, documenti, video ecc.) e
avrà una funzione principalmente divulgativa.
Il web-portal "GonarsMemorial" ospiterà anche la rete virtuale dei
Comuni Italiani, Sloveni e Croati. E è pensato affinchè possa
permettere l'aggiornamento e l'adattamento continuo e costante nel
tempo dei contenuti.

Presentazione del progetto
GONARS THE ITALIAN LOST MEMORY

Il progetto presentato dal Comune di Gonars, ed affidato nella sua
realizzazione alla Kappa Vu di Alessandra Kersevan (già autrice di una
importante ricerca storica sul campo "Un campo di concentramento
fascista. Gonars 1942-1943"), intende proseguire sulla strada del
recupero della memoria storica individuando nei giovani il target di
riferimento principale della propria attività e nelle tecnologie
multimediali (web, cd-rom, dvd ecc.) lo strumento più idoneo a
trasmettere questi contenuti.

Gli obiettivi del progetto sono:
1. Preservare la memoria storica riguardante i tragici avvenimenti
della deportazione di massa di donne, bambini, anziani e uomini dalla
allora "provincia di Lubiana" e dagli altri territori jugoslavi
annessi dall'Italia dopo il 1941;
2. Trasmettere la conoscenza degli avvenimenti accaduti a Gonars nel
1942-43 alle presenti e future generazioni, non solo in Friuli Venezia
Giulia, ma anche in Italia, Slovenia e Croazia e in altri paesi;
3. Contribuire a creare e a consolidare una presa di coscienza
collettiva nazionale in merito alla storia del fascismo in Italia e
dei campi di concentramento;
4. Contribuire alla creazione e promozione di una cultura di pace e
collaborazione tra i popoli, alla conoscenza tra le genti affinchè
queste tragedie non accadano più.

Il progetto consiste in due parti:

1) il sito www.gonarsmemorial.org

2) un video-documentario in DVD con la storia del Campo di
concentramento di Gonars.

Realizzazione del sito web/portale
La realizzazione del sito sarà lo strumento principale attraverso il
quale informare e sensibilizzare le persone in Italia e negli altri
paesi europei e non solo, riguardo ai fati accaduti a Gonars. Il sito
web, infatti, presenterà una selezione, adatta al grande pubblico e di
immediata comprensione e impatto, dei contenuti presentati sul cd-rom
e avrà una funzione principalmente divulgativa. Il sito web/portale
ospiterà anche la rete virtuale dei comuni italiani, sloveni e croati.
La sua struttura sarà tale da permettere l'aggiornamento e
l'adattamento continuo e costante nel tempo dei contenuti. Sarà
costruito in due lingue italiano e inglese con alcuni inserti e link
in lingua slovena e in lingua croata. Il sito sarà ancorato ai
principali motori di ricerca del web, sarà collegato ad altri siti dal
contenuto analogo in Europa e si provvederà anche a inserirlo
nell'ambito dei circuiti di turismo tematico nello specifico in quelli
relativi al turismo culturale e in quelli relativi ai percorsi storici.

Realizzazione DVD
Il dvd si configura come uno strumento agile e di sicuro interesse, in
particolar modo per le persone giovani ma non solo. Il pregio di tale
strumento è quello di poter coniugare contenuti scritti come lettere
e documenti con l'immagine delle persone, testimoni diretti o
indiretti dei fatti accaduti e la possibilità di ricreare virtualmente
il campo di concentramento per internati civili di Gonars. E' uno
strumento di facile utilizzo anche per la didattica. Avrà una durata
di ca. 1 h e ciò permette di svolgere un'interessante lezione di
storia con i seguenti contenuti:
- contestualizzazione degli avvenimenti, le premesse storiche: il
nazismo e il fascismo; l'occupazione della Jugoslavia; l'annessione
della provincia di Lubiana da parte delle autorità italiane e la
politica repressiva contro il movimento partigiano;
- a deportazione di massa; i campi di concentramento per internati
civili in Italia
- il campo di concentramento per internati civili di Gonars;
- testimonianze.

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http://www.gonarsmemorial.org/index.php?option=com_content&task=view&id=14&Itemid=29&lang=it_IT

LUOGHI DI INTERNAMENTO E DI CONFINO PER JUGOSLAVI
Elenco dei campi trovati in documenti analizzati nel corso della
ricerca di Alessandra Kersevan sul campo di concentramento di Gonars.

Il numero accanto al nome di alcuni campi si riferisce a quello
assegnato ai campi militari per prigionieri di guerra (P.G.) [cfr.
all. 1 al fg. 1/46635 del 07/09/'42 dello Stato Maggiore, in Archivio
Ufficio Storico Stato Maggiore dell'Esercito-AUSSME, Ufficio
Prigionieri di Guerra, circ. 279]

AGNONE (MOLISE)
Alatri Le Fraschette (Frosinone)
Alberobello (Bari)
Anghiari Renicci (Arezzo) N. 97 [CONTR.]
Aosta Porta Littoria N. 101 (fino al 7/9/42)
Arbe (oggi CROAZIA, Rab)
Ariano Irpino (fascicolo Spalato)
Arona (Novara)
Borgomanero
Buccari (Istria)
Busseto (Parma) N 55 (per uff. e sottuff. ex eserc. jugo)
Cairo Montenotte (Savona) N. 95
Castanevica (Gorizia)
Castel di Guido (Roma) (centro di lavoro)
CASTELLO SERENI (UMBRIA)
Castelfranco Emilia
Castel Montalbano (Fi)
Castell'Arquato (Piacenza)
Castelraimondo (MC) N. 93
Castel S. Pietro Ospedale militare (in funz. dal 17/9/42) N. 205
Castiglion Fiorentino (AR) [G. Visintin]
Castiglione della Valle (PG) [G. Visintin]
Ceprano [Frosinone]
Chiesanuova (Padova)
Chieti Caserma funzionale N. 21
Cighino di Tolmino - čiginj
Civitella del Tronto (Teramo)
Colfiorito (Umbria)
Corropoli (Teramo)
Cortemaggiore N. 26
Crocetta Castelfrentano (Chieti) campo di lavoro
Ellera (Umbria)
Farfa Sabina (Rieti)
Fara Novarese (Castelli Cusiani) * [ACS, Ariani Internati]
Ferramonti di Tarsia (CS)
Ferriere (PC) [G. Visintin]
Fiume [oggi Croazia] N. 83
Forte Mamula-Prevlaka
Gonars N. 89
Grado - Bonifica della Vittoria (campo di lavoro)
Grupignano
Isola d'Argo
Isola Melada [Croazia]
Istonio Marina (Chieti)
Labico [Roma] * [AUSSME, Uff.Prig. di G., Diari storici, marzo
1943, All. n. 64]
Lama dei Pelegni (Chieti)
Laterina (Arezzo) N. 82
Laurana - Lovran (Croazia)
Lipari (Messina)
Monigo (Treviso)
Monopoli Sabina
Monteforte Irpino
Montefusco (Avellino)
Montelupone
Montemale di Cuneo (campo per ufficiali sup. jugoslavi) * N. 15 (fino
al 7/9/42)
Monturano * N. 70
NOVARA
Oleggio (NO) [G. Visintin]
Padova-Chiesanuova
Palazzolo dello Stella (Latisana) * N. 88
Passo Corese (RI) [G. Visintin]
PERTOZGIU (Sardegna) [pg. 124 Galluccio, non citato in elenco]
Perugia
Pietrafitta (PG)
Pisticci (Matera)
POLLENZA (MARCHE)
PONZA (LT)
Porto Re di Cattaro (Dalmazia) [G. Visintin]
Prato all'Isarco * [ACS A5G b. 117]
Romagnano Sesia (Novara) * [ACS, Internati Ariani]
Ruscio * N. 117
Sagrado (Gorizia) * [Poggio Terza Armata / Zdravcina] [art. su campo
Fossalon]
Scoglio Calogero (Dalmazia) [CONTR.]
Seggiano (Grosseto) (Ospedale degli Incurabili - ricovero vecchi)
Sevigliano (Marche) N. 59
Sforzacosta N. 56
Solofra (Avellino)
Tavernelle (Umbria)
Torre de' Passeri (PE) [G. Visintin]
Tortoreto Alto (Teramo)
Tossicia (Teramo) (internamento rom prov. Lubiana)
Trecate (Novara)
Tribussa di Chiapovano - Trebus^a
Urbisaglia (MC) N. 53
Ustica (Palermo)
Vestone (Brescia) N. 23
Vetralla (Viterbo) [costituzione il 12 luglio 1942, ACS A5G b. 117 ]
Volzana di Tolmino (Slovenia)
Visco (Udine)
Zola Predosa (Bologna) * (ACS Ariani internati (buste 26 e 160 )


Per uno studio generale sui campi di concentramento fascisti vedi "I
campi del duce" di Carlo Spartaco Capogreco, Einaudi Torino 2004 [
http://www.einaudi.it/einaudi/ita/catalogo/scheda.jsp?isbn=978880616781&ed=87
]

Giriamo per conoscenza questo articolo che, pur nei limiti di una
interpretazione del periodo 1989-1990 sostanzialmente in linea con il
"mainstream" occidentale, ricorda - caso raro - la prima e più
clamorosa truffa mediatica a scopo di destabilizzazione che sia stata
realizzata in quella fase storica. La disinformazione strategica è poi
via via diventata la regola, vera e propria arma di guerra, in
particolare nel corso di tutto il processo di squartamento ed
assoggettamento imperialista della Jugoslavia (si veda ad es. il testo
da noi fatto circolare ieri: "Dirty Reporting—Journalism and Tragedy
in Yugoslavia",
http://it.groups.yahoo.com/group/crj-mailinglist/message/4681 ), e più
recentemente con l'aggressione, occupazione e colonizzazione
dell'Iraq. (a cura di IS)


http://www.peacereporter.net/dettaglio_articolo.php?idc=0&idart=4343

Romania - 23.12.2005

Immagini della menzogna

Ricordando la strage di Timisoara, un impressionante esempio di falso
giornalistico

Scritto per noi da
Simona Tratzi

"Il massacro di Timisoara" raccontato dai media di tutto il mondo è
stato uno dei casi di disinformazione più eclatanti degli ultimi
vent'anni. A pochi giorni dal Natale del 1989 gli spettatori del mondo
intero si commossero di fronte al "vero" volto dell'oppressione
comunista del regime di Ceausescu vedendo i corpi dei ribelli
torturati e poi uccisi dalla polizia del dittatore.
Ancora oggi, nonostante la certezza che si trattò di una messa in
scena, è difficile dimenticare l'impatto emotivo di quelle immagini
toccanti che diventarono parte della nostra memoria storica.

La rivolta.
Sono passati quasi vent'anni dalla svolta anticomunista dei Paesi che
aderirono al Patto di Varsavia. Nel 1989 l'Europa dell'Est attraversò
diverse rivoluzioni che portarono alla caduta dei regimi. In Ungheria,
Bulgaria, Repubblica Democratica Tedesca e Cecoslovacchia si
raggiunsero nuove forme di governo senza spargimenti di sangue. Il
caso della Romania fu invece emblematico a causa del "conducator"
Nicolae Ceausescu, fortemente odiato dalla popolazione. La rivoluzione
che lo cacciò dal potere fu tutt'altro che pacifica. La prima città a
ribellarsi fu Timisoara, capoluogo del distretto di Timis, al confine
con l'Ungheria. Dal 17 al 22 dicembre 1989 si scatenò la reazione
dell'esercito contro la popolazione in rivolta. La Securitate, la
polizia segreta del regime, si impose con la forza contro la
popolazione, attaccando i manifestanti con carri armati e lacrimogeni.
Ceausescu ordinò di chiudere tutte le frontiere, soprattutto ai
giornalisti che vennero tenuti lontani dalla città durante gli
scontri. In particolare il 17 dicembre una folla immensa manifestò
contro il regime, occupando il quartiere generale del partito
Comunista e bruciando le immagini del dittatore.

Il ruolo delle agenzie di stampa.
In seguito a questi scontri l'agenzia di stampa ungherese Mti raccolse
la voce di un anonimo cittadino cecoslovacco che raccontava "di colpi
di arma da fuoco sparati a Timisoara". Un paio di giorni più tardi le
fonti delle notizie per i giornalisti di tutto il mondo diventarono i
cittadini che riuscirono a varcare la frontiera. L'agenzia Adn dell'ex
Germania comunista fornì per prima la notizia della "tragedia". "Ci
sono 4.660 morti, 1860 feriti, 13.000 arresti, 7.000 condanne a
morte". Il giorno dopo la Tv di Stato ungherese diffuse la notizia del
ritrovamento della prima fossa comune. Da tutte le televisioni del
mondo occidentale cominciarono a provenire immagini di corpi mutilati,
appena disseppelliti. Le notizie sulla strage causata dalla
rivoluzione contro il regime di Ceausescu rimbalzarono di agenzia in
agenzia, raggiungendo le case di milioni di persone. I racconti furono
dettagliati e precisi: 4.362 morti e 13.214 i condannati a morte.
Entrato nel circuito informativo nel periodo natalizio, il massacro di
Timisoara fu mostrato in continuazione dalle televisioni e raccontato
attraverso reportage dai toni appassionati da tutti i maggiori
giornali (Corriere della Sera, Figaro, New York Times, Le Monde,
Washington Post), commuovendo l'opinione pubblica occidentale.
I corpi, appena esumati, erano in parte ricoperti di terra: quasi
tutti con una lunga ferita, dall'alto in basso sul torace,
grossolanamente ricucita. In particolare l'immagine che commosse gli
spettatori fu quella del corpo di una donna che giaceva supino e,
sopra di lei, il minuscolo cadavere di una bimba, apparentemente
appena nata, che la stampa si affrettò a identificare come madre e figlia.

La verità.
Solo a partire dal 24 gennaio 1990 cominciarono a circolare le prime
smentite rispetto alla rivolta di Timisoara. Una rete televisiva
tedesca trasmise alcune testimonianze oculari dalla cittadina, secondo
cui le immagini di orrore e la scoperta delle fosse comuni erano una
messa in scena. Anche l'agenzia di stampa France Presse scrisse che le
immagini dei cadaveri mutilati mostrati dalle televisioni non erano
altro che una messa in scena. Raccolse la testimonianza di tre medici
di Timisoara che affermarono che i corpi di persone decedute di morte
naturale furono prelevati dall'istituto medico legale della città ed
esposte alle telecamere della televisione come vittime della
Securitate. Quando si ebbe la certezza che la "strage di Timisoara"
non aveva niente a che fare con la realtà e che si trattava di un
falso giornalistico costruito attraverso la televisione, furono
pochissimi gli organi di stampa a riferirlo ai lettori. Da indagini
più approfondite emerse che quei corpi provenivano da un cimitero dei
poveri: le ferite sul torace non erano i segni della tortura, ma
dell'autopsia. Si rivelò, inoltre, che le salme riesumate erano in
tutto 13: corpi di sventurati barboni sepolti nei mesi precedenti.
Risultò che madre e figlia assassinati erano rispettivamente Zamfira
Baintan, un'anziana alcolizzata morta a casa sua di cirrosi epatica
l'8 novembre del 1989, e la bimba Christina Steleac, morta per una
congestione, a casa sua, a due mesi e mezzo di età, il 9 dicembre 1989.
Nel caso di Timisoara i mass media non si preoccuparono mai di
accertare i fatti e le fonti, che rimasero sempre anonime, anche
quando i giornalisti riuscirono ad oltrepassare la frontiera e ad
arrivare in Romania. I creatori di questa eccezionale manipolazione
giornalistica non sono mai stati identificati con certezza, ma rimane
l'illusione della storia in diretta, creata dalle immagini delle fosse
comuni. L'evento mediatico riuscì a soppiantare la realtà e rimane
ancora oggi vivo nella memoria storica della "civiltà occidentale". In
verità nei disordini di piazza del dicembre 1989 a Timisoara ci furono
72 morti e 253 feriti distribuiti tra i manifestanti e gli agenti
della Securitate.