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(Estratti delle interviste a Karadzic, tratti dal testo originale - in lingua italiana - di Jean Toschi Marazzani Visconti IL CORRIDOIO Viaggio nella Jugoslavia in guerra, sono riprodotti alla pagina https://www.cnj.it/documentazione/karadzic.htm su gentile concessione dell'Autrice)

Extraits du livre Le Corridor par Jean Toschi Marazzani Visconti

 

Chapitre 5: Pale

 

(...) L'ouverture des hostilités entre Serbes orthodoxes et musulmans, en avril 1992, avait été précédée d'une série de provocations réciproques, dont celle qui avait eu pour prétexte le mariage entre une musulmane et un Serbe, le 1er mars - le père du marié avait été tué par une bande de musulmans. Les provocations avaient culminé avec l'attaque de la caserne de l'armée fédérale de Novi Sarajevo, le 7 avril suivant. (...)

En mai 1993, j'interviewai pour la première fois Radovan Karadzic, la veille d'un rendez-vous crucial avec le Parlement de la petite république. Il s'agissait pour lui de faire accepter le plan de division Vance-Owen, qu'il avait signé sous la pression internationale, sous celle du président fédéral yougoslave, Dobrica Cosic, et du président de la Serbie, Slobodan Milosevic au cours d'une réunion qu'ils avaient eue à Athènes. La rencontre, organisée en terrain  neutre par le gouvernement grec, avait eu pour but de convaincre Karadzic de souscrire au plan pour éviter une intervention armée, et dans l'espoir d'obtenir un blocage des nouvelles sanctions. Naturellement, le projet de diviser la Bosnie en dix provinces, avec des corridors de jonction sous contrôle des casques bleus, était considéré comme injuste par les Serbes, puisqu'ils avaient conquis 70% du territoire. Sous le poids des menaces internationales, Karadzic avait cependant dû signer l'accord, s'en remettant, pour la décision finale, au Parlement de la République Srpska et à un éventuel référendum populaire.
Le choix de Karadzic avait déchaîné la colère des groupes les plus extrémistes du Parti Radical de Seselj, qui avaient proféré de graves menaces à son encontre. La réunion parlementaire allait se tenir le mercredi 5 mai à Bijeljina, avec la participation du président fédéral de la Yougoslavie et des deux présidents de la Serbie et du Monténégro, outre celle du premier ministre grec Costantin Mitsotakis, promoteur de l'action pacificatrice.

Cette interview, la voici ( Interview pubbliée sur Il Manifesto, mercredi 5 mai 1993) :

 

Q.     « Aujourd'hui, le parlement serbo-bosniaque devra se prononcer sur l'acceptation ou non du plan de paix que vous avez signé dimanche dernier. Y a-t-il  des chances qu'il soit approuvé ?

R.      Il y en a 50%. Mais j'espère, pour le bien du peuple serbe, que la réponse sera positive, pour sortir de l'étau des sanctions, qui rendent la vie des civils impossible.

Q.     Pourquoi avez-vous accepté de signer le plan Vance-Owen à Athènes ?

R.      J'y ai été contraint par l'énorme pression internationale, et par la perspective d'atteindre, après la guerre, des objectifs très importants pour nous. Quoi qu'il en soit, le plan de paix n'a pas été signé. J'y ai donné mon aprobation sous condition : j'ai exigé qu'une clause y soit insérée, précisant que ma signature doit être avalisée par notre Parlement.

Q.     Malgré la signature du cessez-le-feu et l'accord d'Athènes, les Serbes bombardent encore Sarajevo et d'autres villes de la Bosnie. Pourquoi ?

R.      Les Serbes se défendent s'ils sont attaqués. Depuis le 18 décembre 1992, nous avons déclaré notre volonté de paix. Nous ne sommes donc plus en guerre. Nous répondons seulement si nous sommes agressés. Ce ne sont pas les Serbes qui bombardent Sarajevo, ce sont les musulmans. Ils le font toujours, pendant qu'il y a des conférences. C'est une de leurs habitudes que de bombarder leurs propres zones et de prétendre que ce sont les Serbes qui le font. Il s'agit d'une opération médiatique classique.

Q.     Est-il vrai que les Serbes ont l'intention d'occuper toute la Bosnie orientale ?

R.      Les Serbes ne veulent que leurs territoires. Ceux dans lesquels ils sont en majorité.

Q.     Si le Parlement serbo-bosniaque refuse l'accord et que les Etats-Unis interviennent militairement, que comptez-vous faire ?

R.      Il est probable que, si le Parlement refuse l'accord, nous serons bombardés. Des milliers de civils, femmes et enfants serbes mourront. Je pense que, si nous sommes attaqués, nous aurons le droit de nous défendre. Alors, nous ne serons plus les agresseurs, mais les agressés. Même si nous sommes forcés de nous battre pour nos droits. C'est ce que la communauté internationale a toujours refusé de comprendre.

Q.     Comment jugez-vous la position de Belgrade, qui a exercé sur vous une forte pression pour vous faire accepter le plan Vance-Owen ? Et quelle influence a-t-elle eu sur votre décision ?

R.      Une très forte. C'est compréhensible. Les Serbes de la Fédération Yougoslave souffrent durement à cause de l'embargo et de la guerre en Bosnie. Ils en sont arrivés à la catastrophe économique. Ils désirent la paix pour mettre fin à cette situation impossible.

Q.     Y a-t-il quelque fondement, dans les bruits qui courent sur l'éclatement possible d'une guerre civile entre les Serbes yougoslaves et bosniaques ?

R.      Je ne le crois pas. Ils nous ont toujours soutenus. Si nous signons, ce sera pour eux un grand soulagement. Mais si le plan n'est pas accepté, ce sera un désastre terrible pour tout le monde.

Q.     Est-il possible qu'une des raisons qui ont poussé Belgrade à faire pression sur vous, soit qu'ils prévoient devoir affronter sous peu un problème au Kosovo ?

R.      Effectivement. Ils ont des problèmes au Kosovo. Et nous savons qu'aussitôt que la paix sera faite, les Etats-Unis commenceront à créer des ennuis au Kosovo . Nous coopérons avec Belgrade. Ils voudraient que nous signions la paix, mais personne ne peut forcer notre Parlement à le faire.

Q.     Nous avons entendu dire qu'il court des bruits à propos d'un complot destiné à vous assassiner. Cela correspond-il à une réalité ?

R.      Beaucoup de radicaux sont hostiles à ma décision d'accepter le plan Vance-Owen. Le nombre des extrémistes est en augmentation. Pour eux, nous sommes trop modérés. Les Serbes ne réussissent pas à comprendre pourquoi tout le monde nous condamne, uniquement parce que nous voulons vivre pacifiquement, en toute indépendance, sur nos territoires, et parce que nous voulons éviter que se répètent les massacres dont nous avons été victimes dans le passé. »

 
 
(...) J'avais interviewé le président serbo-bosniaque, le 1er février 1994, au siège du gouvernement de la République Srpska, une villa du quartier élégant de Dedinje, sur les collines de Belgrade. Radovan Karadzic venait juste de terminer de manger avec Yasuchi Akashi, le représentant du Secrétaire Général de l'ONU, et avec le général britannique Michael Rose, nouveau chef des forces UNPROFOR en Bosnie. La rencontre avait été positive, comme me l'avaient confirmé, en sortant de la salle à manger, le Japonais Akashi et le général. Des accords avaient été conclus sur tous les points discutés. But de la rencontre : la réouverture de l'aéroport de Tuzla et l'entrée du nouveau contingent hollandais à Srebrenica, en remplacement du contingent canadien.

Voici le texte de l'interview ( Il Manifesto, jeudi 3 février 1994) :


Q.           « Quels sont les résultats de la rencontre ?

R.      Nous sommes tombés d'accord sur le remplacement des troupes canadiennes. Nous préférerions que les nouvelles troupes soient également canadiennes, mais les hollandaises feront aussi l'affaire. Il y aura approximativement le même nombre d'hommes et le même type d'armes. Nous étions très préoccupés du fait que, si un jour, les soldats de l'ONU se retiraient, les musulmans puissent prendre possession de leurs armes lourdes et les utiliser contre nous. Mais espérons que cela n'arrivera pas. Le problème de Srebrenica est résolu. Pour ce qui concerne l'aéroport de Tuzla, nous devons envisager toutes les possibilités. Nous avons offert à Madame Ogata de doubler ou de tripler les convois humanitaires. Nous avons peur que l'aéroport soit  utilisé de manière non appropriée par l'OTAN et par les musulmans. Si nous recevons l'assurance que cela n'arrivera pas, et qu'un contrôle pourra être exercé par les force serbes et par celles de l'ONU, nous pourrons prendre en considération la proposition.

Q. Vous avez proclamé la mobilisation générale des hommes et des femmes. Vous avez l'intention de la maintenir ?

R.      C'est une nouvelle mesure de sûreté. A de nombreuses reprises, nous avons été surpris par le comportement américain. Et d'abord, quand ils ont reconnu la dissolution de la Yougoslavie et soutenu la sécession unilatérale de la Slovénie et de la Croatie. Nous avions espéré que les Etats-Unis répondraient négativement aux sécessions unilatérales. Aujourd'hui, Washington aide les musulmans à continuer la guerre, en leur promettant que les résultats en seront reconnus. Dans ce cas, les Serbes, eux aussi, ont droit aux mêmes reconnaissances. Nous avons le dos au mur. Il ne nous reste d'autre alternative que celle de nous défendre.

Q.     Pourquoi, chaque fois que la paix semble proche, se produit-il quelque chose qui la fait reculer ?

R.      Il y a quelqu'un qui conseille aux musulmans de ne pas accepter. La même chose s'est produite pendant la conférence de Lisbonne, avant la guerre (1991). Nous nous étions mis d'accord sur une confédération en Bosnie-Herzégovine. Les trois parties concernées avaient accepté. Puis, l'ambassadeur américain Zimmerman a conseillé à Alija Izetbegovic de refuser. Voilà pourquoi nous avons eu la guerre. Deux ans d'un conflit tragique, pour nous retrouver dans la même situation : trois républiques. Tout pouvait être réglé sans guerre, mais on a conseillé aux musulmans de refuser la solution politique. L'ambassadeur Zimmerman en porte toute la responsabilité. De même que Messieurs Genscher et Mock, et d'autres hommes politiques européens.

Q.     Quelles sont vos prévisions en ce qui concerne le processus de paix ?

R.      Il y aura un temps d'arrêt, parce que les musulmans sont en train de chercher à regagner du terrain par les armes. Je crois qu'ils vont épuiser leurs forces. Quand on en sera là, quelqu'un dira «basta» et alors, nous recommencerons à négocier. Si la communauté internationale levait les sanctions à l'encontre de la Serbie, les musulmans signeraient tout de suite. Comme cela ne se produit pas, cela les incite à continuer. On dirait que quelqu'un pousse les musulmans vers l'autoanéantissement. Les nations européennes  n'ont pas envie de voir naître un état musulman au coeur de l'Europe. Je pense que certains pays voudraient voir les Serbes et les Croates défaire les musulmans et partager la Bosnie en deux : une partie serbe et une partie croate, où les musulmans pourraient vivre en autonomie. Ainsi, il n'y aurait pas d'état islamique en Europe.

Q.     N'est-ce pas contradictoire ?

R.      Ceux qui invitent les musulmans à faire la guerre ne sont pas leurs amis. Encourager les musulmans à la lutte à outrance est injuste à leur égard. Je crois que les meilleurs amis des musulmans sont encore les Serbes, qui leur ont offert 3,3% de territoire en plus. Les pousser à se battre pour un territoire que nous leur avons déjà concédé est absurde ! Maintenant, bien sûr, nous allons retirer toute concession. Les résultats sur le terrain doivent être reconnus aux musulmans et aux Serbes.  »


Deux jours après la publication de ce dialogue, un projectile de mortier éclatait sur le marché de la rue Markalé à Sarajevo, tuant 28 personnes et en blessant des dizaines.  Les Serbes furent accusé de l’atroce  carnage.

Yossef Bodansky écrit dans  le premier chapitre de Offensive in the Balkans, à page 54 :
«... Depuis l'été 1992, il y avait eu des provocations marquées, mises en oeuvre par les forces musulmanes, pour susciter une plus forte intervention militaire occidentale contre les Serbes, et, accessoirement, des interventions mineures contre les Croates. Initialement, ces provocations étaient surtout constituées d'attaques en apparence absurdes contre les populations musulmanes elles-mêmes, mais elles prirent bien vite pour cible des objectifs occidentaux et de l'ONU. Une enquête des Nations unies arriva à la conclusion que divers événements-clé, qui avaient galvanisé l'opinion publique et incité les occidentaux à intensifier leur action en Bosnie-Herzégovine, avaient, en fait, été mis en scène par les musulmans bosniaques eux-mêmes, pour dramatiser la condition de Sarajevo. Les enquêtes des Nations unies et celles d'autres experts militaires ont mis au nombre de ces actions auto-infligées, celle de la bombe dans la file de la boulangerie (27 mai 1992), la fusillade lors de la visite de Douglas Hurd (17 juillet 1992), les tirs de snipers dans le cimetière (4 août 1992), l'assassinat du présentateur et producteur de télévision américain de la chaîne ABC, David Kaplan (13 août 1992), et la destruction en vol d'un avion de transport de l'Aviation Italienne G.222, sur le point d'atterrir à Sarajevo (3 septembre 1992). Dans tous ces cas, les forces serbes étaient hors de portée, et les armes utilisées contre les victimes n'étaient pas celles dénoncées par les autorités musulmano-bosniaques et, avec insistance, par les médias occidentaux.»
Depuis 1992, on avait constaté beaucoup d'autres incidents d'importance moins grande, toujours aux dépens des citoyens de Sarajevo. La bombe au marché était le deuxième massacre important.
Le gouvernement de la République Srpska de Bosnie avait violemment nié toute responsabilité. Les résultats des premières vérifications opérées sur les lieux par des experts de l'UNPROFOR n'étaient pas communiqués et restaient nébuleux. Les sources internationales bien informées soutenaient que, d'après les relevés, il était impossible que le coup de mortier eût été tiré des lignes serbes, mais qu'il avait dû l'être, plutôt, du toit d'une des maisons voisines. Cependant, les médias occidentaux s'étaient déchaînés, accusant les Serbes de l'atroce carnage.

En octobre 1994, Pale semblait, comme jamais, un amène petit pays de montagne, au milieu des collines recouvertes de toutes les couleurs de l'automne. Le bourdonnement saccadé de la circulation des voitures et des transports militaires était drastiquement réduit par le rationnement sévère de l'essence, dû aux doubles sanctions, les internationales et les yougoslaves. L'eau et l'électricité manquaient plusieurs heures par jour. La petite capitale semblait immobilisée, presque suspendue dans une autre dimension du temps. Les communications étaient interrompues. Peu d'informations écrites. De rares contacts avec les protagonistes de la politique internationale, qui paraissaient ignorer Pale en faveur de Belgrade.

Ceci est la transcription de ma conversation avec Radovan Karadzic, à l'hôtel Panorama :


Q.     « Monsieur le Président, au-delà des dures sanctions actuelles entre la Serbie et la République Srpska, comment expliquez-vous le silence médiatique ?

R.      L'absence de nouvelles nous concernant veut faire croire qu'en réalité nous n'existons pas. C'est ce qu'ils veulent obtenir. Le silence médiatique veut empêcher que le public sympathise avec nous et sache ce qui se passe. Ils espèrent notre effondrement. Ceci est humiliant, inacceptable. Malheureusement, la Yougoslavie a pratiqué cette coupure dans les télécommunications, en allant plus loin même que les recommandations du Conseil de Sécurité.  Elle a fait beaucoup plus que ce qui lui était demandé. Il lui avait été demandé de ne pas nous soutenir politiquement et militairement. La Yougoslavie nous a imposé des sanctions, non seulement aux niveaux militaire et politique, mais aussi économique et télématique. Ils veulent obscurcir cette zone pour finit le «travail» dans l'intérêt des Etats-Unis; certainement pas dans l'intérêt de l'Europe. Ce serait un grand désastre pour celle-ci, si les musulmans atteignaient leur but. Avec l'occultation médiatique, les Serbes de Bosnie sont laissés seuls dans cette situation dramatique.

Q.     Quand vous dites «ils», de qui parlez-vous ?

R.      De la Communauté Européenne. Plus précisément de la partie qui est sous influence américaine. Malheureusement, même la Yougoslavie n'a pas l'air de savoir ce qui est en train d'arriver ici. La communauté internationale et l'ONU subissent le diktat des Etats-Unis. Exactement comme la Société des Nations dans les années précédant la deuxième guerre mondiale. Alors, la domination totale était celle de l'Allemagne; aujourd'hui, c'est celle des Etats-Unis. On rencontre beaucoup d'autres analogies. Les Etats-Unis soutiennent l'Allemagne pour qu'elle devienne dominante en Europe, de façon que les pays qui en seraient gênés fassent appel à l'aide américaine. Ils cherchent, de la même manière, à réinstaurer les vieux pouvoirs, Allemagne et Turquie, pour bloquer la Russie et toute influence future qu'elle pourrait exercer sur l'Europe méridionale. C'est une grande partie qui se joue, raison pour laquelle ils essaient de nous annihiler et d'obtenir ce qu'ils veulent. C'est le nouvel ordre mondial : l'Amérique et très peu de nations auront le pouvoir; les autres seront des pays de seconde classe, parmi ceux-ci, l'Italie, la France et aussi l'Angleterre.

Q.     L'hiver approche, vous êtes sous le coup de sanctions sévères; vos propositions territoriales ne trouvent pas d'écho; comment pensez-vous résoudre les problèmes du futur proche ?

R.      Nous avons informé notre peuple que, si notre plan est refusé, il nous faudra subir de graves conséquences et souffrir beaucoup pour survivre à la période qui s'annonce. Nous sommes à court de tout. C'est pour cette raison que nous avons décidé le référendum, pour permettre un choix libre, et nous avons invité tous les médias à venir constater qu'il n'y avait de notre part aucune manipulation. Le peuple a décidé de souffrir mais d'atteindre un objectif réaliste qui ne soit pas en contradiction avec la communauté internationale. Aujourd'hui, nous avons un pays soudé. Nous sommes disposés à accepter une proposition qui nous garantisse un territoire inférieur à 64% de notre territoire réel, au nom de la paix, mais nous sommes forcés de refuser le découpage que l'on veut nous imposer, qui correspond à 20% des territoires sous notre contrôle. Ils nous ont offert des zones montagneuses et un territoire divisé en trois. Le plan propose de couper c'est-à-dire d'isoler la ville de Brcko, le long du «corridor». Dans ce cas, les gens évacueraient la zone et n'investiraient pas dans l'avenir. Ils ne voudraient jamais dépendre d'un pont de passage à la merci des musulmans. C'est exactement le but que poursuit Alija Izetbegovic : que deux millions de Serbes se réfugient en Serbie. Ces deux millions d'habitants en plus créeraient de graves problèmes sociaux, par suite de la différence d'habitudes, de mentalité, et par suite de la rage et de la pauvreté où ils seraient réduits. Ce serait une catastrophe pour la Serbie. Il est stupéfiant que les dirigeants yougoslaves ne se rendent pas compte que c'est la Yougoslavie qui veut se détruire, et non pas la République Srpska ou la Krajina.      
                                                                                                                                                                                                                         
Q.     Comment pensez-vous résoudre ce problème ?

R.      Nous devons nous battre pour notre liberté. Pendant les quatre derniers mois, nous avons subi de nombreuses attaques de la part des forces musulmanes. Elles ont eu quelques succès. Pas vraiment graves. Nous pouvons soutenir l'affrontement. Ils devraient cependant comprendre l'utilité d'avancer des propositions acceptables, quelque chose qui permette à notre Etat d'être en sécurité et reconnu en dehors de la Fédération croato-musulmane. La Bosnie doit être transformée en deux états indépendants. Nous acceptons la religion et le système musulman. Nous demandons la réciprocité.

Q. Comment comptez-vous résoudre le problème de la ville de Sarajevo ?

R.      Le problème doit être résolu. Les gens ne peuvent pas vivre de cette façon. Si les musulmans désirent avoir une capitale et de bonnes connexions entre la ville et la Bosnie centrale, ils doivent en accepter la division en deux. Nous ne désirons pas prendre Sarajevo, sinon il y a beau temps que nous l'aurions conquise. Nous serons très généreux en matière de partition, à condition qu'ils corrigent leurs cartes. Nous sommes disposés à céder de grandes parties de la ville, en échange de Brcko, Sanski Most, Posavina. Sarajevo pourra se transformer en deux capitales autonomes, qui survivront avec ou sans collaboration réciproque. Après quelque temps, je suis certain qu'il s'instaurera une coopération aux niveaux économique et sanitaire. Nous ne renoncerons jamais à notre part de Sarajevo. Elle deviendra le centre commercial, universitaire et administratif, pour toute une vaste région serbe de la Bosnie Orientale.

Q.     En combien de temps ce processus pourrait-il s'accomplir ?

R.      Si les Etats-Unis étaient favorables à la paix, il pourrait se réaliser en quelques semaines. Nous avons été souvent très près d'aboutir à une solution, mais, à chaque fois, quelqu'un a conseillé aux musulmans d'interrompre les négociations. Tout dépend de l'Amérique. J'espère qu'après les élections, le 8 novembre, les Américains seront prêts à considérer la situation de manière plus réaliste. Il n'y avait pas besoin d'une guerre pour diviser la Bosnie. Nous étions divisés dès avant la guerre. Les musulmans ont voulu un conflit pour unifier le pays. Mais la majorité chrétienne, les Serbes et les Croates, ne voulait pas être contrainte de vivre dans le système politique et juridique des musulmans pour la seule raison que ceux-ci sont les plus nombreux. Les musulmans ont encore l'intention de tenir le pouvoir politique comme ils l'ont fait depuis cent ans. La Bosnie pouvait subsister seule, à l'intérieur de la Fédération yougoslave.

Q.     Au cours d'une interview, il y a quelques mois, le président Milan Martic avait affirmé que si la Croatie avait attaqué la Krajina, le jour même il y aurait eu fusion avec la République Srpska. Est-ce toujours du domaine du possible ?

R. Cela pourrait se produire. Ce serait absolument naturel. Nous sommes le même peuple, avec la même religion, la même langue et la même culture. L'unification ne se fait pas, pour éviter que la Croatie attaque la Krajina. Car elle justifierait son agression par la nécessité d'empêcher l'unification. De fait, celle-ci existe déjà à travers des systèmes communs d'éducation, d'information et de communication, même si nous ne sommes pas encore un seul Etat. Mais si la Croatie attaquait la Krajina, ce serait une raison valable pour créer une république unique.

Q.     La Russie vous a décerné le prix Michail Sholohov de poésie. Est-ce un présage de paix ?

R.      Je ne sais pas si j'ai obtenu le prix pour mes mérites ou par influences politiques. Mais moi et mes amis, ici en Bosnie, sommes heureux de savoir qu'en Russie quelqu'un se préoccupe de la poésie serbe. Il existe beaucoup de poésie en République Srpska. Elle ne peut pas aider à gagner la guerre, mais sans aucun doute à trouver la paix de l'âme. »


Quelques heures après cette interview, Radovan Karadzic allait de nouveau proclamer la mobilisation générale. En uniforme militaire, il allait se rendre à Bosanski Petrovac où seraient concentrés des milliers de Serbes, qui auraient fui de l'enclave musulmane de Bihac. (...)

 

Chapitre 6Après Dayton


Je retournai en Bosnie le 27 mai 1996. J'arrivai à Pale vers les 11h30 du soir. Radovan Karadzic m'attendait dans la nouvelle Présidence située en ville. J'entrais pour la première fois dans ce lieu. Un palais blanc, simple. Le bureau de Karadzic était vaste, sobrement meublé. Aux murs : les drapeaux aux aigles, ainsi que tous les symboles et icônes orthodoxes. Au fil des années, ces objets avaient progressivement augmenté par rapport à la première fois où je l'avais rencontré et où son bureau en était totalement privé. Cela pouvait signifier un retour à la religion et au mysticisme, ou simplement une concession à la raison d'Etat. Le Président avait l'air psychologiquement fatigué. Il devait avoir perdu vingt kilos. Il était vêtu de beige clair et paraissait encore plus grand qu'auparavant. Désormais, il était officiellement un criminel de guerre poursuivi. Pendant toute notre conversation, le ton de sa voix oscilla entre fatigue, désillusion et douleur.


Q.     « Après les accords de Dayton, comment considérez-vous la situation actuelle ?

R.      La situation n'est pas bonne, parce que les musulmans n'adoptent pas une attitude claire par rapport à la paix. Leurs leaders continuent à déclarer publiquement qu'ils prendront la Bosnie tout entière. La lutte n'est pas finie. Le long des frontières entre leur territoire et celui de la République Srpska, les musulmans tentent d'entrer dans nos petites villes pour terroriser les populations. Ils le font pour que la peur et le malaise les poussent à partir. Il faudrait que quelqu'un les arrête. C'est écrit dans le Coran : «Pas de paix !»

Q.     Les forces de l'OTAN n'interviennent pas pour vous protéger ?

R.      Non. Il y en a qui veulent que la tension perdure dans cette région. Je prévois la présence de l'OTAN pendant très longtemps. Nous sommes les victimes de ce genre de jeu politique. La guerre dans l'ex-Yougoslavie n'a pas éclaté contre la volonté de la communauté internationale, mais par sa volonté. Ceci est très grave pour nous. Quoi qu'il en soit, je peux dire que, pendant les quatre à cinq ans de guerre, les généraux des Nations Unies arrivaient ici avec de lourds préjugés à notre encontre, mais qu'après un mois, ils se rendaient compte de qui était et faisait quoi dans cette guerre. Beaucoup d'entre eux ont été remplacés parce qu'ils avaient acquis trop d'informations et devenaient favorables à notre cause.

Q.     Pensez-vous qu'il y ait un lien entre ce qui se passe ici et les événements qui se déroulent en Israël ?

R.      Il y a toujours des liens. Je comprends ce qui se passe en Israël aujourd'hui. Je ne justifie pas les bombardements de civils au Liban, mais n'importe quel général des Nations Unies peut raconter ce qui nous a été fait par les musulmans à Sarajevo, y compris le général Rose, pourtant toujours très prudent et favorable à la Fédération croato-musulmane qui a répondu publiquement à quelqu'un se plaignant de ce que les Serbes tiraient sur la ville : «Pourquoi, Messieurs, placez-vous votre artillerie à côté d'objectifs civils, faites-vous en sorte de provoquer des représailles Serbes, et déplacez-vous, ensuite, vos positions ?» C'est une habitude des musulmans de Sarajevo de mettre leur artillerie sur des camions, de tirer et de partir. Quand ils nous font des victimes, nous sommes obligés de riposter. A ce moment-là, ils déplacent les camions avec leurs batteries, et appellent les équipes de télévision pour montrer ce qu'ont fait les méchants Serbes. C'est également ce qui se passe dans le sud du Liban avec  les Hezbollah. Même politique, mêmes trucs, même logique, même morale.

Q.     D'après vous, ils sont présent aussi en Bosnie-Herzégovine ?

R.      Ils sont ici. Plusieurs centaines.

Q.     La zone de Banja Luka est sous l'aile du commandement britannique de l'OTAN. Il existe, dans la région, une zone musulmane qui devrait être également sous son contrôle et qui, pourtant, est sous contrôle des Etats-Unis. Connaît-on la raison pour laquelle toutes les zones musulmanes sont tenues par les Etats-Unis ? Comme s'ils exécutaient un plan spécial ?

R.      Je ne comprends pas les Américains. Ils se comportent d'une façon totalement irrationnelle. Les USA ont ruiné leurs propres intérêts en Europe et dans les Balkans, pas tant à cause de cette guerre que pour leur aide à l'Allemagne et à l'Iran en Bosnie, aide qui, qu'on le veuille ou non, affaiblit l'Europe. Locus minoris resistentiae. Ils ont causé un dommage chronique en armant l'armée musulmane et en soutenant la communauté musulmane ici. Très vite, l'Allemagne prendra le pouvoir, et les Américains se rendront compte qu'ils ont perdu de bons amis, les Serbes, leurs alliés dans deux guerres mondiales. En ce moment, la Russie est en train de faire la paix avec la Chine. Très bientôt, l'Allemagne nouera d'excellentes relations avec la Russie.

Q.     Selon la logique territoriale, la ville de Tuzla aurait également dû être protégée par les Anglais. Que font les Américains à Tuzla ?

R.      Je ne crois pas qu'ils soient en train de fomenter la paix dans cette région. Ils nous empêchent de contrôler le passage de terroristes. Nous avons néanmoins réussi à en capturer quelques-uns. Il n'y a aucun doute sur leur appartenance, parce qu'ils l'ont reconnue. Ils nous empêchent de contrôler les marchandises en transit, pour découvrir l'introduction d'armes. Ceci ne signifie pas que nous n'appliquions pas des contrôles sévères. Nous devons aussi faire attention aux «vaches folles»; il existe un danger réel qu'il en soit introduit dans nos troupeaux. Personne n'a la permission de transporter des marchandises sans payer un octroi aux musulmans. Nous demandons par conséquent de pouvoir en faire autant. La communauté internationale et les soldats de l'OTAN nous empêchent de nous protéger. Ils se comportent comme une force d'occupation. Nous cherchons à développer chez nos gens, un sentiment amical et de collaboration envers ces jeunes soldats qui ne sont pas responsables d'une telle politique, mais c'est de plus en plus difficile. Ils empêchent également ma police de faire son travail normal. Nos finances souffrent. Je crains une augmentation du terrorisme, une augmentation des maladies, parce que nous ne pouvons pas contrôler ce qui entre sur notre territoire. A présent, les musulmans réclament le droit de visiter les cimetières dans nos zones. Cette revendication est anormale, parce qu'il ne fait pas partie des traditions islamiques de se rendre dans les cimetières. C'est juste une autre manière de créer de la tension. Ils font faire des manoeuvres à leur armée, et je ne crois pas que cela présage rien de bon. Ils appliquent, en fait, la politique de la pression exponentielle.

Q.     Vous attendez-vous encore à des problèmes de la part des musulmans ?

R.      Chaque jour. Ils essayeront de faire irruption dans nos villages pour y arrêter les gens.

Q.     Comment peuvent-ils arrêter les populations d'une autre nation ?

R.      Avec la protection de l'IFOR tout simplement, en usant de ce qu'on appelle «freedom of moment». Dans les accords de Dayton, il est prévu que seulement dix personnes ont le droit de recourir à cette clause. Il y a cinq mille musulmans ou soldats démobilisés qui cherchent à créer et qui créent des incidents.

Q.     Où vous attendez-vous à ce qu'ils opèrent dans ce sens ?

R.      A Prijedor, Doboj, Tuzla, Brcko. Ils ont essayé dans beaucoup de petites villes. Nous savons tout. Nous avons des gens à nous parmi les musulmans. Ils ne seront jamais enclins à la paix !

Q.     D'après ce que vous me dites, il semblerait que la situation ne se soit pas stabilisée.

R.      Je crois que l'OTAN est ici pour très longtemps. Dans le cadre du Parlement avec la Fédération croato-musulmane, notre Assemblée n'a approuvé en aucune façon l'installation de l'OTAN, sinon pour une période temporaire, excepté le long des lignes de démarcation. Maintenant, ils veulent déplacer leur quartier général de Gornji Vakuf à Banja Luka, qui est une ville universitaire. Des soldats étrangers, dans une ville de cette espèce, au milieu des jeunes, c'est inconcevable. Nous avons fait savoir que cela allait à l'encontre de notre volonté. S'ils viennent, les Serbes ne feront rien contre eux naturellement, mais cela provoquera un grave mécontentement. Ils sont réellement une force d'occupation. S'il s'agissait d'un contingent anglais et non de l'OTAN, peut-être les considérerions-nous différemment, parce que nous avons de l'estime pour la Grande Bretagne, c'est un pays européen, mais ceci est l'OTAN.

Q.     Laure Adler, la journaliste française, dans son livre L'année des adieux, qui parle de la dernière année du président Mitterand, rapporte à la page 162 un commentaire du Président, où celui-ci soutient : «(...) les musulmans essayent d'internationaliser le conflit, mais malheureusement, nous ne sommes pas en 1914 et nous n'avons pas un archiduc à leur offrir (...)», et il parle d'un coup de téléphone qu'il a reçu du Secrétaire Général de l'ONU, en août 1995, au cours duquel Boutros Boutros Ghali lui a dit que l'obus sur le marché de la rue Markalé était une provocation des musulmans.

R.      Oui, et ils se sont tus. Tous ! Aujourd'hui, tout le monde peut voir que la partie serbe de Sarajevo se trouve dans les zones de ceinture. Je peux vous montrer la carte ethnique de la ville. Nos «attaques» consistaient en une simple protection des faubourgs serbes qui entourent Sarajevo.

Q.     Aujourd'hui, peut-être est-il préférable qu'il n'y ait plus de Serbes autour de Sarajevo. Ils auraient utilisé toutes les excuses pour chercher à traverser vos lignes, si vous étiez restés là où vous étiez.

R.      Vous avez raison. Mais les Serbes de Sarajevo ont payé un prix très élevé. Je dois vous dire qu'initialement, j'ai été très tenté de les faire rester dans les quartiers qui étaient les leurs et d'éviter ainsi cinquante mille nouveaux réfugiés, mais, comme vous voyez, je respecte le désir de mon peuple, je n'abandonne pas mes gens.  On ne peut pas les persuader de se battre à moins qu'ils se trouvent en grand péril, et en même temps, personne ne peut les dissuader de se battre et les persuader de rester là-haut ou leur imposer de partir. Les gens simples savent ces choses-là d'instinct. Je ne suis pas un mage, ni un dictateur, j'ai des institutions démocratiques, une opinion publique, une radio et des journaux indépendants, un Parlement. Je ne puis pas faire ce que mes gens ne veulent pas que je fasse. Ils ne veulent pas rester sous la domination musulmane. Vous avez vu ce qui est arrivé en Krajina ? Vous verrez ce qui va arriver en Slavonie orientale. Même si elle ne risque pas de guerre, la population serbe l'abandonnera. Personne ne peut dire que M. Milosevic les pousse à partir. C'est la grande défaite de la nation serbe, en particulier après ce qui est arrivé en Krajina et en Slavonie occidentale.

Q.     Savez-vous ce qui arrive au Kosovo ces jours-ci ?

R.      Je n'ai pas d'informations suffisantes. On m'a dit, cependant, que huit Serbes ont été tués, et qu'on procède à des arrestations dans différentes villes.

Q.


http://www.esserecomunisti.it/index.aspx?m=77&f=2&IDArticolo=25322
L'antifascista, questo sconosciuto

di Franco Giustolisi

su Il Manifesto del 28/08/2008

Il fascismo è derubricato. Così scriveva su la Stampa il 28 marzo di
quest'anno Giovanni De Luna, docente di storia contemporanea
all'Università di Torino.
Per questo concetto ineccepibile lo storico prendeva a pretesto il
decreto del governo Prodi (un governo di centro-sinistra, badate)
risalente al 29 febbraio che toglieva all'Aned, l'associane degli ex
deportati, proprietaria del blocco 21 del lager di Auschwitz, il
diritto consolidato di allestire il padiglione italiano nel museo che
trasmette al mondo le atrocità del nazismo, socio in affari, in
politica e in criminalità col fascismo. Secondo De Luna, e non vedo
chi possa dargli torto, «se da un lato per decenni la memoria della
Resistenza, dell'antifascismo e della deportazione era così
straripante da annettersi anche quella della Shoah, oggi la situazione
si è capovolta proprio nel segno della Shoah. E a rischiare di sparire
dal discorso pubblico e dalla nostra memoria collettiva è proprio
l'antifascismo». Che è scomparso, finito, non esiste più. Le cause
sono tante, partiamo da quella famosa invettiva di Giancarlo Pajetta
rivolta agli eredi di Salò, «con voi abbiamo chiuso il 25 aprile», che
ebbe come conseguenza persino il rifiuto di Rinascita, casa editrice
di proprietà del Pci, di pubblicare il libro di Alessandro Natta,
futuro segretario del partito, L'altra resistenza in cui si
denunciavano senza veli fascismo e nazismo. Evitare le provocazioni è
un conto, giustamente per non riaprire vecchie polemiche, altra cosa è
cancellare al storia e la memoria.
Un'altra formidabile spinta nel senso indicato da De Luna, l'hanno
data e la danno gli ebrei, vittime certamente della più grande
tragedia della storia, ma accentratori e globalizzanti di quella loro
memoria che deve restare esclusiva e non ammette altro. Sintomatico
che proprio loro, prime vittime del fascismo, abbiano contribuito a
far scomparire l'antifascismo. Ricordo una vicenda che mi vide in un
certo senso protagonista. Si avvicinava un giorno della memoria, un 27
gennaio, non ricordo bene se del 2003 o dell'anno successivo. In
quello stesso periodo infuriava la battaglia (politica, ovviamente)
per arrivare a sapere chi, come, quando e perché aveva deciso di
seppellire nell'armadio della vergogna i fascicoli che narravano dei
massacri di decine e decine di migliaia di nostri concittadini a opera
dei nazifascisti. Pensavo e penso, pur con il massimo rispetto verso
la Shoah, che anche gli altri caduti trucidati in nome e per conto
delle dittature, dovessero avere spazio, voce, memoria. Brigai,
insistei, ruppi le scatole, come al mio solito, sinché, pur con l'Anpi
di Roma riluttante, don Abbondio Veltroni, allora sindaco di Roma, per
una volta tanto prese una decisione dandomi ragione. La manifestazione
si fece, e nel luogo più simbolico della città, l'aula Giulio Cesare
del comune. Feci in modo che partecipasse anche Furio Colombo, non in
quanto direttore de l'Unità, ma come proponente della legge sulla
memoria, che riguardava tutti, come lui stesso confermò, non solo gli
ebrei. E ci fu a dire la sua, l'ex presidente della Corte
costituzionale, Giuliano Vassalli, e Massimo Rendina, presidente
dell'Anpi romano, nonché lo stesso sindaco. E io, fanalino di coda,
che avevo preparato, e esposi, i crimini feroci, ancor più feroci
delle SS, dei repubblichini di Salò, come a Fivizzano, in Veneto, in
Toscana, i Emilia... Ebbene il giorno dopo cercai sui giornali, cercai
e non trovai niente tranne la Shoah. E che a nessuno salti in mente di
pensare o dire che fu per disattenzione, disinformazione,
trascuratezza dei giornalisti. Ci sarà anche un po' di questi
elementi, ma i miei colleghi, si può dire tutti o quasi, in cui quel
quasi va cercato con il lanternino, di destra o di sinistra, annusano
l'odore del potere da qualsiasi distanza e si adeguano immediatamente.
Mettersi contro la lobby ebraica? Scherziamo. Alludere agli eredi di
Salò che sedevano in Parlamento e che avevano fatto e avrebbero fatto
ancora, come oggi, parte del governo? Rischerziamo?
Alberto Asor Rosa su queste stesse pagine ha parlato di un ritorno del
fascismo (e ne aveva già scritto nel 2000), trovando un'eco non
trascurabile sino a Famiglia Cristiana, di cui tutto si può dire
tranne che sia comunista o cattocomunista.
Non si pensi a un revival di camicie nere o di teschi con la scritta
dux, ormai appannaggio di infime minoranze, però accolte sempre a
braccia aperte dalla destra. No, c'è stata la mitizzata svolta di
Fiuggi nella quale un Fini, cui non si può negare intelligenza e
lungimiranza, annusando l'aria del berlusconismo in arrivo, ha
liquidato certe esteriorità. Esteriorità, ripeto, perché l'anima
rimane sempre quella: impronte digitali, militari in prima linea,
dagli addosso al diverso... L'ultima è venuta dal neo sindaco che
vuole una piazza, una strada, un parco, un qualcosa, insomma, in
ricordo di Giorgio Almirante. La patria della resistenza che generò la
Costituzione che vieta e condanna ancora il regime fascista, vuole
onorare il repubblichino Giorgio Almirante, persecutore dei
partigiani. Ma no, non esageriamo, hanno ribattuto in tanti, non
esageriamo nel senso che poi Almirante non è quel mostro di cui si
parla. E al coro, come tocco finale, si è aggiunto anche quel Luciano
Violante che per arrivare alla Corte costituzionale, pensa che Parigi
non vale solo una messa, bensì mille. Fu lui a farmi dire dal suo
portavoce, Claudio Ligas, che le vicende dell'armadio della vergogna
non meritavano alcun approfondimento perché «si tratta di vicende di
oltre cinquant'anni fa». E di vicende che si cerca ancor oggi di
coprire con ogni velo possibile. Lo ha fatto proprio in questi giorni,
in occasione della ricorrenza della strage di Stazzema, il presidente
della Camera, Gianfranco Fini, autore della svolta di Fiuggi, che io
definisco solo di facciata, quando ha parlato di un massacro
«nazista». Il «fascista» è scomparso, mentre la commissione
parlamentare d'inchiesta che lui stesso alla fine votò, in cambio
forse di qualcosa con il centro-sinistra, probabilmente il consenso
alla giornata del ricordo per istriani e dalmati l'11 febbraio, fu
esplicitamente instaurata per far luce sulle stragi «nazifasciste».
Siamo di fronte a una serie di voltafaccia, di commedia degli
equivoci, di inganni palesi e altri meno, senza precedenti. Altrimenti
non ci si può spiegare come un ministro di An, Mirko Tremaglia, venne
portato al governo e giurò sulla Costituzione che condanna il
fascismo, che lui ex repubblichino, esalta. Né ci si può spiegare come
il futuro intoccabile presidente del Consiglio, che aveva già
presieduto nel passato, abbia osato pubblicamente e televisivamente,
alla vigilia delle elezioni, porre sullo stesso piano fascismo e
comunismo, anzi con alcuni punti a vantaggio del primo. E i
giornalisti, a sentire a bocca aperta, come se avessero davanti il
creatore del nuovo Vangelo. Ehh, che volete farci, si ricade sempre
sul nodo vero, quello dell'informazione serva e deficiente.



http://www.esserecomunisti.it/index.aspx?m=77&f=2&IDArticolo=25333

Il fascismo derubricato

Il governo restaura il Memorial di Auschwitz lo affida agli ebrei e
così dimentica i deportati politici

di Giovanni De Luna

su La Stampa del 28/03/2008

Per quanto sia entrato solo di sfuggita nella campagna elettorale, il
rapporto con la nostra storia novecentesca resta un nervo scoperto del
dibattito politico e culturale. Il 29 febbraio 2008, con la
conversione in legge del «decreto mille proroghe», la Presidenza del
Consiglio ha stanziato 900 mila euro (nel 2008) per il restauro del
blocco 21 del campo di prigionia di Auschwitz. I lettori della Stampa
sanno di cosa si tratta perché ne abbiamo riferito il 21 gennaio
scorso. Ad allestire il padiglione italiano del Museo di Auschwitz
(inaugurato nel 1980) furono chiamati Primo Levi per i testi, Luigi
Nono per la colonna sonora, Ludovico di Belgioioso per l’architettura,
Mario Samonà per l’affresco che decora le pareti. Si tratta quindi di
un monumento di grande valore artistico.

Il problema è capire oggi se quella rappresentazione della storia
della deportazione sia ancora in grado di trasmettere conoscenza
storica, se i criteri validi negli anni ‘70, quando l’opera fu
concepita, possano resistere validamente alle rotture e alle
discontinuità del post-Novecento. Una cosa è un’opera d’arte, un’altra
è la sua ricezione nel tempo, che cambia così come cambiano gli
sguardi delle generazioni e i significati che le si attribuiscono.

Il Memorial italiano fu allora fortemente voluto dall’Aned,
l’associazione degli ex deportati politici; ed è oggi fieramente
difeso nella sua integrità dalla stessa Aned che ha reagito con
asprezza alle critiche di chi - come me - ritiene del tutto inadeguata
quella forma di allestimento espositivo. In una lettera aperta, il suo
presidente, l’avvocato Gianfranco Maris, critica con toni allarmanti
l’iniziativa della Presidenza del Consiglio («un attacco alla
democrazia»), esprimendo il timore che si tratti del tentativo di
sostituire «una memoria civile della deportazione politica e della
lotta antifascista della resistenza» con «una memoria tematica e
didattica sul genocidio ebraico».

È un fatto che quel provvedimento ha modificato i termini di un
confronto che fin qui si era svolto su un terreno storiografico e
culturale. L’Aned, che pure resta la proprietaria del blocco 21, non
solo non è stata coinvolta nell’elaborazione, ma non viene neanche
invitata a far parte della Commissione che deve avviare il restauro
del padiglione. Il progetto del governo sembra invece rivolgersi
direttamente a organizzazioni ebraiche come il CDEC e l’UCEI,
lasciando affiorare un conflitto di memoria che ha già coinvolto molti
paesi europei, specialmente la Francia. Se da un lato, per decenni la
memoria della Resistenza, dell’antifascismo e della deportazione
politica era così straripante da annettersi anche quella della Shoah,
oggi la situazione si è capovolta e nel segno della Shoah a rischiare
di sparire dal discorso pubblico e dalla nostra memoria collettiva è
proprio l’antifascismo.

Quella che si definisce memoria collettiva non è affatto il risultato
di un ricordo ma di un patto per cui ci si accorda su ciò che è
importante trasmettere alle generazioni future. I confini storici e
culturali che circoscrivono questo patto sono fluidi, dinamici,
cambiano a seconda delle fasi che scandiscono il corso politico degli
eventi; in Italia, quelli su cui si fondava la memoria della Shoah, ad
esempio, all’inizio erano circoscritti ai sopravvissuti e alle loro
famiglie: poi si sono estesi fino ad abbracciare per intero lo
schieramento politico di sinistra. Anzi, negli anni Settanta, la
memoria della Shoah poteva essere considerata un elemento costitutivo
dell’identità della sinistra, uno di quegli ambiti in cui era
possibile distinguerla senza esitazioni dalla «destra». Oggi quei
confini sono amplissimi e hanno inglobato, anche Gianfranco Fini e il
suo partito. Con effetti paradossali. Per prendere le distanze dal
fascismo basta condannare l’infamia delle leggi razziali del 1938,
quasi che quelle leggi esaurissero per intero la dimensione
totalitaria del regime e possano oggi costituire un ottimo pretesto
per chi vuole dimenticare che il fascismo prima uccise la libertà e la
democrazia e poi perseguitò gli ebrei.

Una memoria collettiva diventa ufficiale quando a stabilire i confini
del patto su cui si fonda interviene la sanzione dello Stato, quando,
cioè, la Memoria si incontra con la Politica. Oggi la Shoah rischia di
essere imbalsamata in una elefantiaca dimensione istituzionale: le
celebrazioni per la «giornata della memoria», gli sforzi per
diffondere nella scuole una specifica «didattica della Shoah»,
l’intervento della Presidenza del Consiglio su un «luogo» come il
Memorial, adombrano una monumentalizzazione che avrebbe effetti
devastanti proprio sui delicati meccanismi della trasmissione della
memoria alle nuove generazioni: una storia sovraccarica di
«ufficialità» favorisce più l’oblio che il ricordo.

Da: Ova adresa el. pošte je zaštićena od spambotova. Omogućite JavaScript da biste je videli.
Oggetto: [yugoslaviainfo] Digest Number 2729
Data: 27 agosto 2008 10:21:14 GMT+02:00
A: Ova adresa el. pošte je zaštićena od spambotova. Omogućite JavaScript da biste je videli.


Messages In This Digest (9 Messages)

1.
Kosovo Vs Abkhazia, Ossetia: West's Brazen Hypocrisy Exposed From: Rick Rozoff
2.
Ukraine's Largest Political Party On Caucasus And Kosovo From: Rick Rozoff
3.
Fwd: Stratfor: Georgia and Kosovo From: Tim Fenton
4.
West On Kosovo Vs Caucasus: Any Excuse For War, Build-Up From: Rick Rozoff
5.
Caucasus War Result Of West Trashing International Law In Kosovo From: Rick Rozoff
6.
Kosovo And Caucasus: West's Double Crime From: Rick Rozoff
7.
Kosovo To Caucasus: Insular NATO World Finally Confronted From: Rick Rozoff
8.
Viewpoint: Russia, Georgia And The Kosovo Connection From: Rick Rozoff
9.
Russia: Caucasus Borders International; Kosovo UDI Illegitimate From: Rick Rozoff


1.
Kosovo Vs Abkhazia, Ossetia: West's Brazen Hypocrisy Exposed
Posted by: "Rick Rozoff"
Tue Aug 26, 2008 12:13 pm (PDT)

http://www.russiatoday.com/news/news/29458

Russia Today
August 25, 2008

South Ossetia and Abkhazia to follow in Kosovo's
footsteps?

After Kosovo declared independence in February this
year, Russia warned that other breakaway regions would
follow suit. It now seems that the Pandora's box has
been opened.

The first regions to take the opportunity are
Georgia's breakaway republics. The leaders of South
Ossetia and Abkhazia immediately looked towards Moscow
to demand the prize Kosovo had been granted by other
countries.

Georgia had unsuccessfully attempted to bring the two
regions under its control in by force in the early
1990s. A frozen conflict ensued, with Russian
peacekeepers stationed in both regions.

Throughout this period the self-proclaimed republics
held several referendums calling for full
independence. The overwhelming majority voted to
become separate sovereign states, but their will was
not put into action. Now they hope to follow in
Kosovo's footsteps.

Georgia doesn't want to let the two regions go for
historical and territorial reasons. Georgia's
president has offered the regions what he calls "broad
autonomy", but after the recent invasion, Ossetians
and Abkhazians may have little reason to trust the
offer.

The return of the breakaway regions has been one of
Saakashvili's main aims since he came to power in
2003. NATO membership is another ambition of the
Georgian president, but unsettled territorial
conflicts are a major obstacle.

Now Georgia's territorial integrity is being backed by
countries which supported Kosovo's separation from
Serbia. The EU envoy to the south Caucasus, Peter
Semneby, says: "I will not overemphasise and pay too
much attention to parallels. Every conflict has its
specific character".

However, the three regions share a common historical
experience - a will to set up a state on their own and
wars of independence with their central governments.



2.
Ukraine's Largest Political Party On Caucasus And Kosovo
Posted by: "Rick Rozoff"
Tue Aug 26, 2008 12:13 pm (PDT)

http://en.for-ua.com/news/2008/08/26/170008.html

ForUm (Ukraine)
August 26, 2008

Yanukovych stands for Abkhazia and South Ossetia
independence

-Yanukovych underlined that recognition of Kosovo
without the consent of Serbia destroyed the border
order, established after the World War II.

Ukraine must support the will of the people of
Abkhazia and South Ossetia to obtain independence, the
Party of Regions leader Viktor Yanukovych declared,
the party press office reported.

According to him, the recognition of the independence
of South Ossetia and Abkhazia by Russia is a logical
continuation of the process started by western
countries with Kosovo.

"In February I expressed my apprehension concerning
the fact that such a step would cause a chain
reaction. We warned the world about the danger of
using double standards regarding the situation on
recognition of Kosovo independence," he said.

Yanukovych underlined that recognition of Kosovo
without the consent of Serbia destroyed the border
order, established after the World War II.

"Several months passed and the forecast proved to be
right. How should we treat the recognition of South
Ossetia and Abkhazia by Russia?

"We must act without double standards. I consider
Ukraine must accept the will of the people of South
Ossetia and Abkhazia and to recognize their
independence," the statement says.
------------------------------------------------------
http://www.unian.net/eng/news/news-269246.html

UNIAN (Ukraine)
August 26, 2008

Ukraine must support Moscow's move – Yanukovych

Leader of the Party of Regions Victor Yanukovych
believes Ukraine should recognize the independence of
the Georgian rebel states of Southern Ossetia and
Abkhazia.

The press service of the Party of Regions disclosed
this to UNIAN, citing V.Yanukovych as saying:

"Recognition of the independence of South Ossetia and
Abkhazia by the Russian Federation is a logical result
of the process that was started by the western
countries with their recognition of the independence
of Kosovo.

"In February of this year, I publicly expressed my
concern that this step of West would entail a chain
reaction. And we warned the world about the danger of
double standards in situations similar to the
recognition of Kosovo independence", said
V.Yanukovych.

According to his opinion, the proclamation of
independence of Kosovo without consent of Serbia
practically destroyed the order established in the
sphere of inviolability of state borders after the
WWII.

"I believe Ukraine should accept the will of the
peoples of South Ossetia and Abkhazia, and recognize
their independence", said the leader of the Party of
Regions.



3.
Fwd: Stratfor: Georgia and Kosovo
Posted by: "Tim Fenton"
Tue Aug 26, 2008 12:13 pm (PDT)

Although his comments on Bosnia are off track this is a good account
of Russia's perspective I think...

Begin forwarded message:

> From: Stratfor
> Date: 26 August 2008 03:18:43 BDT
> Subject: Geopolitical Weekly : Georgia and Kosovo: A Single
> Intertwined Crisis
>
>
> This email is just a fraction of what Stratfor Members get. Don't
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> —David Kretschmer
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>
> "Without peer in open source intelligence."
>
> —Gen. Thomas Wilkerson USMC (retired)
>
> CEO United States Naval Institute
>
> _________________________________
>
> "I think you do a great job with what you produce. Keep up the
> great writing and analysis, it's as good or better than a great
> deal of the classified intel briefings I used to get."
>
> —Herb Riessen
>
> Brigadier General (retired)
>
> _________________________________
>
> "As a subscriber paid up for the next few years, I find your
> thinking very refreshing and very rewarding for me personally. I
> have always thought the mainstream news media were a day late and a
> dollar short on most subtle issues. And of course elected political
> leaders were only interested in discussing issues in a way that
> would help their re-election chances."
>
> —Ed Paules
>
> SVP Capital Markets
>
> _________________________________
>
> "Kudos to you guys for another excellent piece. Your premium
> subscription is my most important out of pocket professional
> expense. Your insight and analysis — and willingness to admit your
> infrequent missed forecast — makes STRATFOR the best daily resource
> I have."
>
> —Jay A. Carroll
>
> Lt. Col. & Certified Protection Professional
>
>
> Georgia and Kosovo: A Single Intertwined Crisis
>
> August 25, 2008
>
>
>
>
> By George Friedman
>
> The Russo-Georgian war was rooted in broad geopolitical processes.
> In large part it was simply the result of the cyclical reassertion
> of Russian power. The Russian empire — czarist and Soviet —
> expanded to its borders in the 17th and 19th centuries. It
> collapsed in 1992. The Western powers wanted to make the
> disintegration permanent. It was inevitable that Russia would, in
> due course, want to reassert its claims. That it happened in
> Georgia was simply the result of circumstance.
>
> There is, however, another context within which to view this, the
> context of Russian perceptions of U.S. and European intentions and
> of U.S. and European perceptions of Russian capabilities. This
> context shaped the policies that led to the Russo-Georgian war. And
> those attitudes can only be understood if we trace the question of
> Kosovo, because the Russo-Georgian war was forged over the last
> decade over the Kosovo question.
>
> Yugoslavia broke up into its component republics in the early
> 1990s. The borders of the republics did not cohere to the
> distribution of nationalities. Many — Serbs, Croats, Bosnians and
> so on — found themselves citizens of republics where the majorities
> were not of their ethnicities and disliked the minorities intensely
> for historical reasons. Wars were fought between Croatia and Serbia
> (still calling itself Yugoslavia because Montenegro was part of
> it), Bosnia and Serbia and Bosnia and Croatia. Other countries in
> the region became involved as well.
>
> One conflict became particularly brutal. Bosnia had a large area
> dominated by Serbs. This region wanted to secede from Bosnia and
> rejoin Serbia. The Bosnians objected and an internal war in Bosnia
> took place, with the Serbian government involved. This war involved
> the single greatest bloodletting of the bloody Balkan wars, the
> mass murder by Serbs of Bosnians.
>
> Here we must pause and define some terms that are very casually
> thrown around. Genocide is the crime of trying to annihilate an
> entire people. War crimes are actions that violate the rules of
> war. If a soldier shoots a prisoner, he has committed a war crime.
> Then there is a class called "crimes against humanity." It is
> intended to denote those crimes that are too vast to be included in
> normal charges of murder or rape. They may not involve genocide, in
> that the annihilation of a race or nation is not at stake, but they
> may also go well beyond war crimes, which are much lesser offenses.
> The events in Bosnia were reasonably deemed crimes against
> humanity. They did not constitute genocide and they were more than
> war crimes.
>
> At the time, the Americans and Europeans did nothing about these
> crimes, which became an internal political issue as the magnitude
> of the Serbian crimes became clear. In this context, the Clinton
> administration helped negotiate the Dayton Accords, which were
> intended to end the Balkan wars and indeed managed to go quite far
> in achieving this. The Dayton Accords were built around the
> principle that there could be no adjustment in the borders of the
> former Yugoslav republics. Ethnic Serbs would live under Bosnian
> rule. The principle that existing borders were sacrosanct was
> embedded in the Dayton Accords.
>
> In the late 1990s, a crisis began to develop in the Serbian
> province of Kosovo. Over the years, Albanians had moved into the
> province in a broad migration. By 1997, the province was
> overwhelmingly Albanian, although it had not only been historically
> part of Serbia but also its historical foundation. Nevertheless,
> the Albanians showed significant intentions of moving toward either
> a separate state or unification with Albania. Serbia moved to
> resist this, increasing its military forces and indicating an
> intention to crush the Albanian resistance.
>
> There were many claims that the Serbians were repeating the crimes
> against humanity that were committed in Bosnia. The Americans and
> Europeans, burned by Bosnia, were eager to demonstrate their will.
> Arguing that something between crimes against humanity and genocide
> was under way — and citing reports that between 10,000 and 100,000
> Kosovo Albanians were missing or had been killed — NATO launched a
> campaign designed to stop the killings. In fact, while some
> killings had taken place, the claims by NATO of the number already
> killed were false. NATO might have prevented mass murder in Kosovo.
> That is not provable. They did not, however, find that mass murder
> on the order of the numbers claimed had taken place. The war could
> be defended as a preventive measure, but the atmosphere under which
> the war was carried out overstated what had happened.
>
> The campaign was carried out without U.N. sanction because of
> Russian and Chinese opposition. The Russians were particularly
> opposed, arguing that major crimes were not being committed and
> that Serbia was an ally of Russia and that the air assault was not
> warranted by the evidence. The United States and other European
> powers disregarded the Russian position. Far more important, they
> established the precedent that U.N. sanction was not needed to
> launch a war (a precedent used by George W. Bush in Iraq). Rather —
> and this is the vital point — they argued that NATO support
> legitimized the war.
>
> This transformed NATO from a military alliance into a quasi-United
> Nations. What happened in Kosovo was that NATO took on the role of
> peacemaker, empowered to determine if intervention was necessary,
> allowed to make the military intervention, and empowered to
> determine the outcome. Conceptually, NATO was transformed from a
> military force into a regional multinational grouping with
> responsibility for maintenance of regional order, even within the
> borders of states that are not members. If the United Nations
> wouldn't support the action, the NATO Council was sufficient.
>
> Since Russia was not a member of NATO, and since Russia denied the
> urgency of war, and since Russia was overruled, the bombing
> campaign against Kosovo created a crisis in relations with Russia.
> The Russians saw the attack as a unilateral attack by an anti-
> Russian alliance on a Russian ally, without sound justification.
> Then-Russian President Boris Yeltsin was not prepared to make this
> into a major confrontation, nor was he in a position to. The
> Russians did not so much acquiesce as concede they had no options.
>
> The war did not go as well as history records. The bombing campaign
> did not force capitulation and NATO was not prepared to invade
> Kosovo. The air campaign continued inconclusively as the West
> turned to the Russians to negotiate an end. The Russians sent an
> envoy who negotiated an agreement consisting of three parts. First,
> the West would halt the bombing campaign. Second, Serbian army
> forces would withdraw and be replaced by a multinational force
> including Russian troops. Third, implicit in the agreement, the
> Russian troops would be there to guarantee Serbian interests and
> sovereignty.
>
> As soon as the agreement was signed, the Russians rushed troops to
> the Pristina airport to take up their duties in the multinational
> force — as they had in the Bosnian peacekeeping force. In part
> because of deliberate maneuvers and in part because no one took the
> Russians seriously, the Russians never played the role they
> believed had been negotiated. They were never seen as part of the
> peacekeeping operation or as part of the decision-making system
> over Kosovo. The Russians felt doubly betrayed, first by the war
> itself, then by the peace arrangements.
>
> The Kosovo war directly effected the fall of Yeltsin and the rise
> of Vladimir Putin. The faction around Putin saw Yeltsin as an
> incompetent bungler who allowed Russia to be doubly betrayed. The
> Russian perception of the war directly led to the massive reversal
> in Russian policy we see today. The installation of Putin and
> Russian nationalists from the former KGB had a number of roots. But
> fundamentally it was rooted in the events in Kosovo. Most of all it
> was driven by the perception that NATO had now shifted from being a
> military alliance to seeing itself as a substitute for the United
> Nations, arbitrating regional politics. Russia had no vote or say
> in NATO decisions, so NATO's new role was seen as a direct
> challenge to Russian interests.
>
> Thus, the ongoing expansion of NATO into the former Soviet Union
> and the promise to include Ukraine and Georgia into NATO were seen
> in terms of the Kosovo war. From the Russian point of view, NATO
> expansion meant a further exclusion of Russia from decision-making,
> and implied that NATO reserved the right to repeat Kosovo if it
> felt that human rights or political issues required it. The United
> Nations was no longer the prime multinational peacekeeping entity.
> NATO assumed that role in the region and now it was going to expand
> all around Russia.
>
> Then came Kosovo's independence. Yugoslavia broke apart into its
> constituent entities, but the borders of its nations didn't change.
> Then, for the first time since World War II, the decision was made
> to change Serbia's borders, in opposition to Serbian and Russian
> wishes, with the authorizing body, in effect, being NATO. It was a
> decision avidly supported by the Americans.
>
> The initial attempt to resolve Kosovo's status was the round of
> negotiations led by former Finnish President Martti Ahtisaari that
> officially began in February 2006 but had been in the works since
> 2005. This round of negotiations was actually started under U.S.
> urging and closely supervised from Washington. In charge of keeping
> Ahtisaari's negotiations running smoothly was Frank G. Wisner, a
> diplomat during the Clinton administration. Also very important to
> the U.S. effort was Assistant Secretary of State for European and
> Eurasian Affairs Daniel Fried, another leftover from the Clinton
> administration and a specialist in Soviet and Polish affairs.
>
> In the summer of 2007, when it was obvious that the negotiations
> were going nowhere, the Bush administration decided the talks were
> over and that it was time for independence. On June 10, 2007, Bush
> said that the end result of negotiations must be "certain
> independence." In July 2007, Daniel Fried said that independence
> was "inevitable" even if the talks failed. Finally, in September
> 2007, Condoleezza Rice put it succinctly: "There's going to be an
> independent Kosovo. We're dedicated to that." Europeans took cues
> from this line.
>
> How and when independence was brought about was really a European
> problem. The Americans set the debate and the Europeans implemented
> it. Among Europeans, the most enthusiastic about Kosovo
> independence were the British and the French. The British followed
> the American line while the French were led by their foreign
> minister, Bernard Kouchner, who had also served as the U.N. Kosovo
> administrator. The Germans were more cautiously supportive.
>
> On Feb. 17, 2008, Kosovo declared independence and was recognized
> rapidly by a small number of European states and countries allied
> with the United States. Even before the declaration, the Europeans
> had created an administrative body to administer Kosovo. The
> Europeans, through the European Union, micromanaged the date of the
> declaration.
>
> On May 15, during a conference in Ekaterinburg, the foreign
> ministers of India, Russia and China made a joint statement
> regarding Kosovo. It was read by the Russian host minister, Sergei
> Lavrov, and it said: "In our statement, we recorded our fundamental
> position that the unilateral declaration of independence by Kosovo
> contradicts Resolution 1244. Russia, India and China encourage
> Belgrade and Pristina to resume talks within the framework of
> international law and hope they reach an agreement on all problems
> of that Serbian territory."
>
> The Europeans and Americans rejected this request as they had
> rejected all Russian arguments on Kosovo. The argument here was
> that the Kosovo situation was one of a kind because of atrocities
> that had been committed. The Russians argued that the level of
> atrocity was unclear and that, in any case, the government that
> committed them was long gone from Belgrade. More to the point, the
> Russians let it be clearly known that they would not accept the
> idea that Kosovo independence was a one-of-a-kind situation and
> that they would regard it, instead, as a new precedent for all to
> follow.
>
> The problem was not that the Europeans and the Americans didn't
> hear the Russians. The problem was that they simply didn't believe
> them — they didn't take the Russians seriously. They had heard the
> Russians say things for many years. They did not understand three
> things. First, that the Russians had reached the end of their rope.
> Second, that Russian military capability was not what it had been
> in 1999. Third, and most important, NATO, the Americans and the
> Europeans did not recognize that they were making political
> decisions that they could not support militarily.
>
> For the Russians, the transformation of NATO from a military
> alliance into a regional United Nations was the problem. The West
> argued that NATO was no longer just a military alliance but a
> political arbitrator for the region. If NATO does not like Serbian
> policies in Kosovo, it can — at its option and in opposition to
> U.N. rulings — intervene. It could intervene in Serbia and it
> intended to expand deep into the former Soviet Union. NATO thought
> that because it was now a political arbiter encouraging regimes to
> reform and not just a war-fighting system, Russian fears would
> actually be assuaged. To the contrary, it was Russia's worst
> nightmare. Compensating for all this was the fact that NATO had
> neglected its own military power. Now, Russia could do something
> about it.
>
> At the beginning of this discourse, we explained that the
> underlying issues behind the Russo-Georgian war went deep into
> geopolitics and that it could not be understood without
> understanding Kosovo. It wasn't everything, but it was the single
> most significant event behind all of this. The war of 1999 was the
> framework that created the war of 2008.
>
> The problem for NATO was that it was expanding its political reach
> and claims while contracting its military muscle. The Russians were
> expanding their military capability (after 1999 they had no place
> to go but up) and the West didn't notice. In 1999, the Americans
> and Europeans made political decisions backed by military force. In
> 2008, in Kosovo, they made political decisions without sufficient
> military force to stop a Russian response. Either they
> underestimated their adversary or — even more amazingly — they did
> not see the Russians as adversaries despite absolutely clear
> statements the Russians had made. No matter what warning the
> Russians gave, or what the history of the situation was, the West
> couldn't take the Russians seriously.
>
> It began in 1999 with war in Kosovo and it ended in 2008 with the
> independence of Kosovo. When we study the history of the coming
> period, the war in Kosovo will stand out as a turning point.
> Whatever the humanitarian justification and the apparent ease of
> victory, it set the stage for the rise of Putin and the current and
> future crises.
>
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4.
West On Kosovo Vs Caucasus: Any Excuse For War, Build-Up
Posted by: "Rick Rozoff"
Tue Aug 26, 2008 12:13 pm (PDT)

http://www.ruvr.ru/main.php?lng=eng&q=31657&cid=87&p=26.08.2008

Voice of Russia
ugust 26, 2008

WASHINGTON'S STAND ON GEORGIA'S `TERRITORIAL
INTEGRITY' SEEN LACKING IN CONSISTENCY
By Yuri Reshetnikov

-The rare unanimous statements by both chambers of
Russia's parliament appeared to come as the strongest
signal yet that Russia will not bend to western
pressure over its action on Georgia's aggression in
South Ossetia and it is prepared to go all the way if
the United States and its western allies attempt to
retaliate.
-Temuri Yakobashvili, Georgian minister for
reintegration of the breakaway region was quoted in
the media as saying that "absolutely, in the future,
this is a recipe for future clashes. If it is accepted
by the Russian government, sooner or later, the
fighting will re-erupt."

The Russian parliament unanimously urged President
Dmitry Medvedev this week to recognize the
independence of two breakaway regions of Georgia and
the Russian President promptly signed decrees on
recognizing the two entities as independent states.

The move is likely to escalate what has become of the
most serious conflicts between Russia and the United
States since the end of the Cold War almost two
decades ago.

The rare unanimous statements by both chambers of
Russia's parliament appeared to come as the strongest
signal yet that Russia will not bend to western
pressure over its action on Georgia's aggression in
South Ossetia and it is prepared to go all the way if
the United States and its western allies attempt to
retaliate.

In a statement issued at his ranch in Crawford, Texas,
President George W. Bush said he was "deeply
concerned" by the move and that recognition of the two
entities would violate both a cease-fire agreement and
United Nations resolutions, which, however, have yet
to be adopted.

"I call on Russia's leadership to meet its commitments
and not recognize these separatist regions," Bush
said. "Georgia's territorial integrity and borders
must command the same respect as every other nation's,
including Russia's."

Bush said that Washington "will continue to stand with
the people of Georgia and their democracy and to
support its sovereignty and territorial integrity."

The European Union also said the two breakaway regions
should remain part of Georgia, while an emboldened
Tbilisi official blurted out that a Russian move to
recognize South Ossetia and Abkhazia as independent
entities could lead again to war.

Temuri Yakobashvili, Georgian minister for
reintegration of the breakaway region was quoted in
the media as saying that "absolutely, in the future,
this is a recipe for future clashes. If it is accepted
by the Russian government, sooner or later, the
fighting will re-erupt."

In urging Moscow to accord the same respect to
Georgia's "territorial integrity and borders as every
other nation's, including Russia's", George W. Bush
evidently failed to recall Serbia whose "territorial
integrity and borders" Washington had failed to
respect in recognizing the Serbian breakaway province
of Kosovo earlier this year.

And Washington sure needs to be aware while denying
that principle to any one nation the United States
automatically forfeits the right to demand that same
approach for any another.

In any case, US foreign policy makers have yet to come
up with a convincing explanation how Kosovo might be
any different in its independence bid from South
Ossetia and Abkhazia. Folks at Foggy Bottom need to
check the facts and draw the proper conclusions on
that score.



5.
Caucasus War Result Of West Trashing International Law In Kosovo
Posted by: "Rick Rozoff"
Tue Aug 26, 2008 12:13 pm (PDT)

http://www.ruvr.ru/main.php?lng=eng&q=31595&cid=45&p=25.08.2008

Voice of Russia
August 25, 2008

Georgia's attack on S.Ossetia comes in the wake of
trampling underfoot international law in Kosovo

Georgia's recent attack on South Ossetia has come in
the wake of the West's trampling underfoot
international law provisions in Kosovo, says the
deputy Russian Foreign Minister Grigory Karasin.

The official points out in an interview with the
Spiegel Online German newspaper that Russia has long
since, and in a most patient way, warned of the tragic
consequences that the unilateral proclamation of
Kosovo's independence could trigger.

Russia did stick to its principled position prior to
Georgia's aggression, but now, the diplomat says, it
should think all over again.

Karasin pointed out the United States' questionable
and guileful role in the aggravation of the
Georgian-South Ossetian conflict.

Washington has for a whole five years armed Georgia
and sent it wrong signals, which has eventually
prompted the Georgian authorities to launch
aggression.



6.
Kosovo And Caucasus: West's Double Crime
Posted by: "Rick Rozoff"
Tue Aug 26, 2008 3:35 pm (PDT)

http://en.rian.ru/world/20080826/116297829.html

Russian Information Agency Novosti
August 26, 2008

Russia says Abkhazia, S. Ossetia situation different
from Kosovo


-"In both cases the center started a war in Kosovo and
South Ossetia, as well as Abkhazia, but the conflicts
were halted in different ways - through the ruthless
inhuman bombardment of Belgrade in the case of Kosovo
and without punishing Tbilisi for its attacks on
Sukhumi [Abkhazia's capital]."
-"Belgrade has never tried to use military force or
cast doubt on negotiations since 1999, but they were
destroyed by Kosovo Albanians supported by the West.
And it was Tbilisi that undermined the settlement
mechanisms in South Ossetia and Abkhazia."

SOCHI - Russia's foreign minister said on Tuesday
Moscow's decision to recognize Abkhazia and South
Ossetia as independent states has no parallel with
Kosovo's declaration of independence made earlier this
year.

Russia recognized Georgia's breakaway republics
earlier Tuesday when President Dmitry Medvedev signed
a resolution which was unanimously passed by both
houses of parliament. The move will further worsen
Russia's relations with Western powers, already
strained over Moscow's "disproportionate" response to
Georgia's attack on Tskhinvali.

Both Abkhazia and South Ossetia have been seeking
independence since the early 1990s, resulting in
bloody conflicts with Georgia. Their hopes were given
a new lease of life following Kosovo's declaration of
independence from Serbia in February and subsequent
recognition by most EU and western countries,
including the United States.

"In both cases the center started a war in Kosovo and
South Ossetia, as well as Abkhazia, but the conflicts
were halted in different ways - through the ruthless
inhuman bombardment of Belgrade in the case of Kosovo
and without punishing Tbilisi for its attacks on
Sukhumi [Abkhazia's capital]," Foreign Minister Sergei
Lavrov said.

"A ceasefire was agreed, peacekeepers were deployed
and mechanisms for talks established. Belgrade has
never tried to use military force or cast doubt on
negotiations since 1999, but they were destroyed by
Kosovo Albanians supported by the West. And it was
Tbilisi that undermined the settlement mechanisms in
South Ossetia and Abkhazia," the minister said.

"Therefore, drawing parallels is irrelevant here, and
the difference is evident between Belgrade's policy
towards Kosovo and how Saakashvili's regime behaved
towards South Ossetia and Abkhazia," Lavrov said.

Tbilisi launched a military offensive on South Ossetia
on August 8 seeking to retake control of the region in
which at least 64 Russian peacekeepers and hundreds of
South Ossetian civilians died with thousands more
forced to flee the conflict.

Russia expelled Georgian forces sending tanks and
troops to the region crossing into Georgian territory
as part of Moscow military response. Although Moscow
has now withdrawn most of its troops from Georgia,
some manned checkpoints remain on key roads

Russia says they are needed to deter further bloodshed
and protect South Ossetia and Abkhazia.

Lavrov also said Russia was unconcerned by the threat
of possible sanctions being imposed by western
countries following Moscow's decision.

"Russia is a self-sufficient country, and attempts to
block our ambitious plans, which are extremely
important for the country's social and economic
development, will bring no good, although someone is
obviously keen to take advantage of a provocation like
Georgia's attack," Lavrov said.



7.
Kosovo To Caucasus: Insular NATO World Finally Confronted
Posted by: "Rick Rozoff"
Tue Aug 26, 2008 7:46 pm (PDT)

http://timesofindia.indiatimes.com/Editorial/Look_Whos_Talking/articleshow/3409074.c
ms

Times of India
August 27, 2008

LEADER ARTICLE: Look Who's Talking
Ramesh Thakur

[Edited]


-On the Georgian crisis, while the western media have
portrayed the West as united against Russian
aggression, the rest of the world faults a bullying
West that incredibly glosses over the reality of
Georgia attacking South Ossetia indiscriminately.
-[L]iberal and conservative commentators and
politicians alike seem to believe they have a divine
dispensation to be the moral arbiter of their own
conduct and that of everyone else. Who should be the
judge of NATO conduct in the Balkans, Afghanistan and
the Caucasus? Why, NATO, of course.
-Great powers have core vital interests that they will
defend. Repeated warnings from Russia of red lines
that must not be crossed were serially dismissed as
the angry growls of a Russian bear in deep and
permanent hibernation.
They have been encircled by western bases, missiles
and allies, alternately taunted, ignored and
dismissed.
-Those who wish to back rebel movements and
internationalise a crisis by intervening militarily
had better be prepared for payback time in other
places and conflicts.

You have to admire their chutzpah, castigating Russia
for attacking another country and emulating in the
Caucasus NATO's behaviour in the Balkans.

Who does Vladimir Putin think he is — George W Bush?

Reading western mainstream media commentators has been
a revelation. They live on a different planet.

Much of the western media do not seem to have realised
yet that their opinions are now staple fare for people
all around the world in real time, who also have
access to other media. They are therefore well read
and well informed. They are also better educated than
ever before and have sufficient critical skills to be
able to spot rank double standards and hypocrisy.

The net result is that while the American media, for
example, might want to dump responsibility on the Bush
administration for the rise of anti-Americanism around
the world, they too have contributed to the decline of
soft power as more and more people lose faith in the
objectivity of leading US media outlets and are tired
of their one-sided moralising and hectoring.

On the Georgian crisis, while the western media have
portrayed the West as united against Russian
aggression, the rest of the world faults a bullying
West that incredibly glosses over the reality of
Georgia attacking South Ossetia indiscriminately.

There are three levels on which the world parts
company with the West on this.

First, liberal and conservative commentators and
politicians alike seem to believe they have a divine
dispensation to be the moral arbiter of their own
conduct and that of everyone else. Who should be the
judge of NATO conduct in the Balkans, Afghanistan and
the Caucasus? Why, NATO, of course.

And who should stand in judgment over China's actions
vis-a-vis Darfur and Myanmar or Russia's in the
Balkans and the Caucasus? Why, the West,
self-evidently.

Except, secondly, that the narrative of the virtuous
West standing up valiantly to the rest in defence of
universal values is getting rather tiresome.

Russian references to NATO actions to defend the right
of Kosovo to secede from...Serbia...and to recognise
and guarantee Kosovo's independence, do resonate with
the rest of the world as providing a fairly compelling
parallel to what has happened in the Caucasus.

NATO set the precedent for flouting the rule of
international law and violating long-settled
collective norms of the international community
against unilateral military interventions.

No two situations are exactly alike. Still, much as
most westerners dismiss any analogy between Russia's
actions to prise South Ossetia and Abkhazia away from
Georgia and NATO actions to detach Kosovo from Serbia,
most others do accept the basic parallel.

Russia has pointed to Georgian complicity in killing
many South Ossetians, including many Russian citizens,
the responsibility of Russia to protect its nationals,
and UN endorsement of the responsibility to protect
them.
....
The final problem is behaving as if geopolitics and
realism belong on history's shelf and have no
relevance or applicability any more.
....
The end of the Cold War saw a very rare phenomenon in
human history. Russia agreed to the terms of its
defeat and to the new world order that came out of it.

Instead of demonstrating grace in victory and some
sensitivity to Russia's legitimate fears, interests
and national dignity, the West has repeatedly rubbed
Russian noses in the dirt of their historic Cold War
defeat.

Instead of being dismantled with victory in the Cold
War, NATO, an alliance in search of a role and
mission, has progressively expanded its borders and
reached steadily closer to Russia.

Great powers have core vital interests that they will
defend. Repeated warnings from Russia of red lines
that must not be crossed were serially dismissed as
the angry growls of a Russian bear in deep and
permanent hibernation.

They have been encircled by western bases, missiles
and allies, alternately taunted, ignored and
dismissed.

Champion chess players that they are, the Russians
bided their time patiently before checkmating the West
brutally but brilliantly in South Ossetia and firing a
warning shot across the bows of other former parts of
the now forgotten Soviet empire.

Those who wish to back rebel movements and
internationalise a crisis by intervening militarily
had better be prepared for payback time in other
places and conflicts....

The writer is with the Centre for International
Governance Innovation in Waterloo, Canada.




8.
Viewpoint: Russia, Georgia And The Kosovo Connection
Posted by: "Rick Rozoff"
Tue Aug 26, 2008 7:46 pm (PDT)

http://usa.mediamonitors.net/content/view/full/53982

Media Monitors (US)
August 26, 2008

Russia, Georgia, and the Kosovo Connection
by J. Victor Marshall

-While many observers questioned Kosovo's readiness
for independence, given corruption in its civil
administration and the murderous campaign of ethnic
cleansing waged by Albanian nationalists against Serbs
in their midst, Kosovo unilaterally declared its
independence on February 17.
Although Kosovo's move arguably violated UN Security
Council Resolution 1244, which recognized Serbia's
ultimate sovereignty, many NATO countries including
the United States sided with Kosovo.

In Russia even more than in America, "Kosovo" rhymes
with "I told you so."

Many Americans don't realize that the former Serbian
province of Kosovo, which broke away in 1999 after
US-led NATO forces bombed Serbia for 78 days, helped
set the stage for the recent conflict between Russia
and neighboring Georgia.

But Russian leaders, who like most leaders care
intensely about what happens at their borders
(Georgia) and to their longtime allies (Serbia),
warned earlier this year that support for Kosovo's
independence would set a precedent that could trigger
separatist conflicts in places like Georgia.

It was a warning that Washington and several of its
European allies foolishly, even recklessly, failed to
heed.

In negotiations over the final status of Kosovo, which
had been under United Nations jurisdiction since 1999,
Serbia promised the province autonomy but not
independence.

While many observers questioned Kosovo's readiness for
independence, given corruption in its civil
administration and the murderous campaign of ethnic
cleansing waged by Albanian nationalists against Serbs
in their midst, Kosovo unilaterally declared its
independence on February 17.

Although Kosovo's move arguably violated UN Security
Council Resolution 1244, which recognized Serbia's
ultimate sovereignty, many NATO countries including
the United States sided with Kosovo.

"The Kosovars are now independent," declared President
Bush.

Humiliated by NATO's military intervention in 1999,
Russia now chafed at the political intervention of
NATO countries in favor of Kosovo's secession, which
Russian President Vladimir Putin condemned as "immoral
and illegal."

Russian leaders warned that unilateral recognition of
Kosovo's independence would open a "Pandora's box" by
appearing to support similar claims by other
separatist movements in some 200 regions of the world.

The Russian Foreign Ministry declared, "Those who are
considering supporting separatism should understand
what dangerous consequences their actions threaten to
have for world order, international stability and the
authority of the U.N. Security Council's decisions
that took decades to build."

Outside of NATO, many countries sided with Russia's
statement of principles.
....
Just as NATO justified its intervention in 1999 as a
humanitarian defense of Kosovo's ethnic Albanians
against Serbian atrocities, so Russia said it came to
the defense of South Ossetia, which suffered terrible
atrocities at Georgian hands in the early 1990s, after
Georgian troops shelled its capital earlier this
month.

In addition to Kosovo, Russia can justify its
intervention on behalf of South Ossetia by pointing to
any number of other precedents set by the United
States: the Bush administration's doctrine of
preemption, its invasions of Iraq and Afghanistan, its
silence in the face of Israel's invasion of Lebanon,
and many more.

What difference do all these precedents and broken
principles make?

By selectively turning principles into propagandist
slogans for scoring points, the United States no
longer occupies the political high ground.
....
Kosovo was one of the fields upon which the United
States laid down its moral arms.



9.
Russia: Caucasus Borders International; Kosovo UDI Illegitimate
Posted by: "Rick Rozoff"
Tue Aug 26, 2008 7:46 pm (PDT)

http://www.russiatoday.com/news/news/29523

Russia Today
August 26, 2008

Russia urges UN to back independence move

-"The Georgian attack on South Ossetia created a new
reality," Vitaly Churkin said. "We had warned many
times that the recognition of independent Kosovo would
trigger a corresponding reaction."

Russia has officially informed the UN Secretary
General about the country's recognition of Abkhazia
and South Ossetia's independence.

The Russian Ambassador to the United Nations, Vitaly
Churkin, has called on the Security Council to adopt a
resolution, which would go along with the six point
peace plan.

He started a media conference in New York by reading a
statement from Russia's Foreign Ministry.

"Russia has recognised the independence of South
Ossetia and Abkhazia, mindful of its responsibility
for ensuring the survival of their fraternal peoples
in the face of aggressive, chauvinistic policy pursued
by Tbilisi," it says.

"Saakashvili has himself dashed the possibility of the
territorial integrity of Georgia. Using repeatedly
brutal military force against the peoples, whom,
according to his words, he would like to see within
his state, Mikhail Saakashvili left them no other
choice but to ensure their security and the right to
exist through self-determination as independent
states."

Also, Churkin dismissed allegations that Russia is
preparing to annex the two regions after the
recognition of their sovereignty.

He said that now borders around Abkhazia and South
Ossetia are, according to Russia, international.

The Georgian ambassador to the UN, Irakli Alasania has
also addressed the media and has called on
international community to condemn Russia's decision.
He said that the new development has no international
standings in regards to Georgia's sovereignty.

"The Georgian attack on South Ossetia created a new
reality," Vitaly Churkin said. "We had warned many
times that the recognition of independent Kosovo would
trigger a corresponding reaction."

Churkin, however, confirmed that Russia would not
recognize the independence of Kosovo.

"I personally believe that Abkhazia and South Ossetia
have a lot more reasons and a much better legal ground
for their independence than Kosovo," he said.


(Un articolo apparso sulla rivista slovena Mladina segnala i legami e le analogie tra il caso del Kosovo e quello dell'Ossetia)




MLADINA, 12.8.2008


Rusija kakor Nato
PREVEČ JE PODOBNOSTI MED JUŽNO OSETIJO IN KOSOVOM, KJER GRUZIJA SEDAJ IGRA VLOGO SRBIJE IN RUSIJA VLOGO NATA

IGOR MEKINA


Rusija ven iz Gruzije ! Vsi za mir !” Večja skupina okoli petsto demonstrantov, ki se je v spremstvu grške policije v nedeljo popoldan napotila skozi središče Aten proti ruskemu veleposlaništvu, je bila te dni samo eden od zunanjih dokazov velikega vznemirjenja, ki ga je sprožil rusko-gruzijski konflikt zaradi Abhazije in Južne Osetije. Množico je opazovala tudi jezna skupina Rusov. “Precej jih je pri nas, tako Gruzijcev kot tudi Rusov. Vse je strah razširitve vojne,” nam je v kar dobri srbohrvaščini dejal natakar, Bolgar, ki najraje posluša srbske narodnjake. Atene so mikrokozmos narodov in ras, spomini na nedavne balkanske vojne pa so zaradi dogajanj v niti ne tako zelo oddaljenem Kavkazu vzbudile črne slutje pri mnogih. 


KOSOVSKA SENCA NAD GRUZIJO


Kljub temu je opazovanje vojne na na rusko-gruzijskih mejah iz perspektive najbolj južnega, evropskega Balkana nekaj povsem drugega kot pogled v isto smer s severa. “Rad imam Rusijo. Za vse to so krivi Američani. Vodijo dvolično politiko in sedaj so jih končno dobili po nosu. Všeč mi je, da Rusija postaja močnejša, rad imam močnega Putina,” je preprosto povedal prodajalec v eni od trgovinic v četrti Monastiraki, še posebej besen zato, ker so Gruzijci s svojo nespretno “Olimpijsko vojno” ki so jo začeli na dan začetka olimpijade na Kitajskem onečastili grški ponos - prvo načelo olimpijade, ki veleva, da se v času olimpijade ne bijejo vojne. Naslovnice grških časopisov so tudi zato večinoma navijale za Ruse. Za težave gruzijske vojske, ki je najprej napadla odcepljeno Južno Osetijo in bila že tri ure zatem, ko je zasedla njeno glavno mesto, prisiljena v brezglavi umik, v tem deu sveta tudi drugače ni veliko simpatij. Večinoma pravoslavna Grčija velja tudi znotraj EU za tiho zaveznico Rusije in Srbije, Ciper pa kljub temu, da je v Natu, varujejo ruske protiletalske rakete S-300. 

Povsem drugačna je bila seveda perspektiva z drugega dela sveta. Nemški, italijanski, francoski, angleški in ameriški časopisi so po atenskih ulicah razširjali povsem drugačno podobo o Putinu, ki “bombardira Gruzijo” in o ruskih tankih, ki jih je Rusija poslala v “gruzijsko regijo”, podobno pa so o vojni poročali tudi slovenski mediji. Čeprav je bilo težko prikriti dejstvo, da je bil Tbilisi tisti, ki je prav v času, ko naj bi bil mir najbolj svet - na predvečer olimpijskih iger - sprožil vojno s svojo močno sosedo, je večina “zahodnih” medijev poskusila vse skupaj zelo očitno enostransko prikazati nekako tako, kakor da je velika Rusija v svoji imperialističnem pijanstvu ter povsem brez razloga napadla sosednjo državo. Seveda ni skoraj nikakršnega dvoma, da je Rusija imela za Gruzijo pripravljen svoj načrt in da je na gruzijski napad odgovorila “neproporcionalno” – toda s kakšno pravico Rusijo zaradi tega obsoja ameriški predsednik Bush, ki je razrušil pol Bližnjega vzhoda in je politiko uničevanja prevzel od svojih predhodnikov demokratov, katerih ameriški predsednik je odgovoren za smrt stotine, predvsem srbskih civilistov, v napadu na ZRJ leta 1999? In res - s kakšno pravico evropski diplomati – na čelu s slovenskimi - ki so še pred nekaj meseci uveljavili pravilo, da je mogoče meje spreminjati tudi enostransko, sedaj obsojajo izjave ruskega predsednika Putina, ki je ocenil, da je Gruzija zaradi svoje “genocidne” politike ter ponovne uporabe sile izgubila vso “moralno pravico”, da še kadarkoli zahteva vrnitev nadzora nad Abhazijo in Južno Osetijo?

In prav za to gre v tej vojni - za nova pravila odnosov v svetu. Še pred nekaj meseci smo opozarjali, da se svet nahaja na odločini kretnici, ki se mu reče Kosovo. Opozorila, da bodo enostranske poteze privedle do “domino učinka”, so bila izrečena ničkolikokrat, toda večina članic EU in ZDA je nadaljevala s svojo politiko. Do Kosova je veljalo pravilo, po katerem ni prav, da tisti narodi, ki že imajo svoje države, zaradi najrazličnejših razlogov ustvarjajo svoje nove države na ozemlju že obstoječih držav. Slovenija je bila predsedujoča EU in je bistveno pripomogla k spremembi tega svetovnega reda. Aktivno je spodkopavala iskanje sporazumne rešitve in si pod vodstvom sedanje vlade aktivno prizadevala za odcepitev Kosova. Slovenija je imela odločilno vlogo pri oblikovanju sklepa Sveta EU, ki je samo dan po razglasitvi neodvisnosti Kosova razglasil ta akt kot “edinstevni primer”. Svet EU je tedaj zatrdil, da je privržen “načelom ZN in Helsinške listine”, torej tudi načelu nedotakljivosti meja, da pa je zaradi “spopadov iz 90-tih” in “obdobja administracije na osnovi resolucije 1244. Kosovo poseben primer”, ki v ničemer ne izničuje vseh teh načel. Povedano preprosto – Slovenija se je kot predsedujoča EU zavzela za spoštovanje meja vseh držav na svetu in evropskem kontinentu - razen Srbije. 

Izjava je bila seveda naivna in je privedla do natančno napovedanih globalnih posledic. Prav zato je sedanja vojna med Gruzijo in Rusijo tudi slovenska vojna. Slovenija morda v ta boj res ni poslala nobenega vojaka in ni izstrelila nobenega naboja, toda zato je pot v pekel tlakovala ne zgolj z dobrimi nameni, temveč tudi s spodkopavanjem mednarodnega prava in s tem, ko je s svojimi vojaki na Kosovu začela vzpostavljati novo državo in je tako posredno pritiskala na sprožilce tistih, ki so po kosovskem vzorcu začeli z počasnim, toda zagotovim razstreljevanjem doslej znane ureditve na Kavkazu. 

Ruski voditelji s Putinom na čelu so neštetokrat opozarjali na možne posledice odcepitve Kosova, ki je seveda še kako vznemirilo vodstvo Gruzije. Kljub temu je zmagala politika enostranske uporabe sile. Nato in Zahod sta naredila na Kosovu oziroma na svojem “dvorišču” to, kar sta zaradi zavezništva z albanskimi voditelji na Kosovu menila, da je prav in dopustila razglasitev kosovske neodvisnosti. Posledice tega dejanja sedaj čutijo tudi desettisoči v Gruziji, kjer Rusija na svojem “dvorišču” z modrernizirano vojsko prav tako “enostransko” ureja svoje zadeve.

Slovenski diplomati praviloma trdijo, da bi do spora med Rusijo in Gruzijo lahko prišlo tudi sicer, toda podobnosti med obema primeroma so preveč očitne. Ni nenavadno, da so novinarji v ZN že takoj po prvem neuspešnem zasedanju VS ZN ne po naključju vprašali ameriškega veleposlanika Alejandra Wolfa o podobnosti med Južno Osetijo in Kosovom, ”kjer Gruzija sedaj igra vlogo Srbije in Rusija, ironično, vlogo Nata, skupaj z zračnimi napadi.” Ameriški ambasador seveda takšne povezave ni opazil. Zato pa jo vidijo najvplivnejši ameriški analitiki. “Rekli smo, da bo Rusija strateško odgovorila na kosovsko neodvisnost. In je. Rusija je sedaj razglasika Kavkaz za svoje vplivno območje. Mesece smo opozarjali na to, da bo Rusija našla priložnost in preoblikovala regijo. To se dogaja sedaj. Baltske države so prestrašene nad tem, kar jih najverjetneje čaka v prihodnosti. In morajo biti. To je prva velika ruska intervencija po razpadu Sovjetske zveze. Da, Rusija je bila vpletena tudi drugje. Da, Rusija se je borila. Toda to je sedaj nek nov red zaupanja vase in brezbrižnosti do splošnega mnenja,” opozarjaGeorge Friedman, direktor Stratforja, centra za strateško predvidevanje iz ZDA. 

O povezavi Južne Osetije in Abhazije s Kosovom je neprestano opozarjal tudi nekdanji predsednik Rusije in sedanji premier Vladimir Putin. Na nevarnost so opozarjali tudi abhazijski in južnoosetijski voditelji. V začetku junija je Sergej Bagapš, predsednik Abhazije dejal: ”Gradimo neodvisno državo. Nismo mi spremenili mednarodne realnosti, pač pa države, ki so priznale Kosovo. Mi imamo več pravnih temeljevza priznanje kot Kosovo, toda nočemo, da bi nas Rusija ali druge države priznale v zameno za nekaj. Želimo priznanje naših pravic. To je težko doseči, toda storili bomo vse, kar bo potrebno za priznanje naše pravice do neodvisnosti.” Opozoril je še, da je že leta 1999 več kot 97 odstotkov volilcev podprlo osamosvojitev države. Tudi južnoosetijski voditelji so že pred osamosvojitvijo Kosova napovedovali, da bo priznanje Kosova utrdilo njihovo državo. ”Če bodo zahodne države priznale Kosovo, potem bo to zgled za nepriznane republike drugje po svetu. Če nas druge države ne bodo priznale, bomo trdili, da gre za dvojna merila,” je opozoril “zunanji minister” še nepriznane Južne Osetije Murat Djioev.

ZMAGOVALEC JE PUTIN


Rusija je po delnem mednarodnem priznanju Kosova ravnala preudarno. Ni se odločila za preprosto priznanje separatističnih republik, pač pa je za začetek zgolj odpravila gospodarske ukrepe in aprila, takoj po kosovski neodvisnosti, z obema republikama vzpostavila “posebne odnose”. Že pred konfliktom smo opozarjali, da bo zdaj lahko Rusija, prav tako kot ZDA in EU, uživala v najboljšem, kar ji ponujata oba svetova načel – formalno zaščito “nedotakljivosti” svojih meja in meja svojih zaveznic, hkrati pa možnost, da zaradi presedana kosovske odcepitve podpira “osamosvojitvene” težnje svojih manjšin zunaj svojih meja, kjer ji to odgovarja. Kako resno si za podporo osamosvojenim republikam prizadeva tudi novi ruski predsednik Dimitrij Medvedjev pa je postalo jasno tudi potem, ko se je ob nedavnem vrhu EU – Rusija še pred snidenjem z Janezom Janšo in drugimi voditelji EU demonstrativno sestal s predsednikom Abhazijem Sergejem Bagapašem. Medvedjev je nedavno tudi znova dejal, da je držav, ki čakajo na osamosvojitev “še veliko” in da je povsem razumljivo, zakaj Srbija noče pristati na priznanje neodvisnosti Kosova. 

Vendar je prav zadnja vojna zelo slabo (ali pa dobro, odvisno od perspektive) znamenje tudi za Srbijo. Rusija je sicer trdno podpirala Srbijo v diplomatskem boju za Kosovo, toda zadnje izjave Putina kažejo, da bi lahko pristala na to, da se v mednarodni slovar vpelje “moralni kriterij” oziroma da bi v teh primerih morali dati prednost pravici samoodločbe nekdanjih manjšin, ki so doživele “agresijo” večinskih narodov. Srbija se je z izbiro proevropske vlade že sama približala Zahodu, srbski predsednik Boris Tadić, ki za dejansko obrambo Kosova ni naredil nič, pa naj bi bil blizu ideji nekakšne “delitve” Kosova. Zato je ruska akcija prišla še ob pravem času, saj bo Rusija najverjetneje pragmatično in iz razumljivih razlogov spremenila retoriko in morda celo dopustila možnost priznanja neodvisnosti Kosova, če bo Zahod pristal na neodvisnost Južne Osetije in Abhazije. A Putin nima kaj izgubiti, tudi če Zahod ne bo pristal na tak dogovor – Južna Osetja in Abhazija bosta za Gruzijo “de facto” izgubljeni.

Danes se verjetno nihče od politikov v Sloveniji, ki so tako glasno navijali za kosovsko osamosvojitev ne bo hotelspomniti tega, da so iz južnoosetijskega parlamenta poslali zahtevo po lastnem priznanju ZN, EU in skupnosti neodvisnih držav (ZND), v katerem so se sklicevali na kosovsko neodvisnost, razglašeno 17. februarja kot na “presedan.” Tudi v tem primeru bi naj namreč pravica do samoodločbe imela prednost pred pravico države do ohranjanja lastne celovitosti. Slovenija, ki je to isto načelo zagovarjala prav ob razpadu Jugoslavije, bi seveda ravnala pravilno, če bi podprla južnoosetijsko neodvisnost, vendar tudi slovenska diplomacija zagovarja “dvojne” kriterije in v skladu s politiko EU zagovarja integriteto “zavezniške” Gruzije, ne pa tudi integriteto očitno manj pomembne Srbije. 

Za eksplozijo na Kavkazu je bilo potrebnih samo nekaj incidentov in ena skoraj pozabljena izjava - dodatno vznemirjenje v Gruziji je namreč sprožila napoved namestnika državnega sekretarja za evropske in evrazijske zadeve v ameriškem zunanjem ministrstvu Matthewja Bryza, ki je dejal, da bi se tudi regionalni spor v sosednjem Gorskem Karabahu lahko rešil z referendumom, po katerem bi Azerbejdžan seveda izgubil vpliv nad svojo odlepljeno regijo, ki si jo lasti Armenija. Mednarodni analitiki že nekaj časa opozarjajo tudi na skokovito oboroževanje Armenije in Azerbejdžana in glede na skorajšni upad naftnih prihodkov Azerbejdžana celo predvidevajo možen izbruh nove vojne že v samo nekaj letih. Sakašvili se je otudi zato odločil za akcijo, s katero je želel spremeniti stanje na terenu. Vse je stavil na vojno – in zgubil. “Rusi, Gruzijci, Evropejci in Američani so odgovorni za zmešnjavo. Zmagovalec je en sam, Vladimir Putin,” trpko sklepa Ian Traynor v Guardianu in opozarja, da je Mihail Sakašvili svoje nore načrte o napadu na obe odcepljeni republiki razlagal že aprila letos na konferenci v Dubrovniku, ko so mu ameriški uradniki jasno dali vedeti, da v tej vojni ne more zmagati. Nekaj podobnega trdi tudi Marshall Goldman z Harvardske univerze, ki opozarja, da je gruzijski predsednik Mihail Sakašvili “zagotovo izbral napačen trenutek za svojo potezo”.

ZUNAJEPOLITIČNA KATASTROFA ZDA


Ob tem, ko se Sakašvili z državo, presekano na pol, bori za lastno preživetje, Zahodu ne ostane veliko maneverskega prostora za pomoč nepremišljenemu zavezniku. Razdeljena EU nima niti volje, niti sredstev za to, da bi se postavila po robu Rusiji, od katere je energetsko odvisna. Z moralnim bremenom Kosova nima tudi nobenega resnega argumenta, da nasprotuje ruski obrambi lastnih “mirovnikov”, ki so na ozemlju Gruzije s popolnoma legalnim mandatom VS ZN. Celo argument “genocida”, ki ga je Zahod tako uspešno uporabljal proti Srbiji, je Rusija zelo uspešno uporabila proti Gruziji. ZDA imajo vojake v vojsko v Afganistanu in Iraku ter potrebujejo pomoč Rusije tudi zaradi Irana. Ameriški analitiki celo opozarjajo, da Rusija do dneva napada gruzijske vojske sploh ni kazala nikakršnega znaka, da se pripravlja na napad, kar sedaj trdijo gruzijski politiki, ter da je celo “igrala konstruktivno vlogo”. Rusija ima zaradi miru v bližnji Čečeniji dovolj časa in sredstev za nadaljevanje politike z vojaškimi sredstvi zunaj svojih meja. Po drugi strani pa so ZDA s šolanjem gruzijskih vojakov, od katerih se jih je 2000 bojevalo v Iraku, vzbujale nerealne upe o ameriški pomoči Gruziji v primeru spora z Rusijo. Ameriški uradniki zato po navedbah Telegrapha že danes priznavajo, da se je Gruzija spremenila v "zunanjepolitično katastrofo za ZDA”, saj ta država za svoje težave obtožuje ZDA, prav to pa zelo glasno počne tudi Rusija. Analitiki opozarjajo, da je prava sreča, da Gruzija ni v Natu, saj bi v tem primeru Nato moral v vojno zaradi obeh gruzijskih pokrajin. Ob tem ni nobenega dvoma o tem, da je “olimpijsko vojno” začela Gruzija in da je Rusija prišla na pomoč svojim rojakom, ki so se znašli pod točo gruzijskih raket in bomb.

Prvič od razpada Sovjetske zveze so Rusi sprožili veliko vojaško akcijo in vsilili vojaško realnost. To so storili enostransko in vse države, ki so doslej gledale proti Zahodu in čakale, da bo prisilil Rusijo v svoj prav, so zdaj prisiljene razmišljati o tem, kaj se je pravzaprav zgodilo,” opozarja direktor Stratforja George Friedman.





La Jugoslavia alle Olimpiadi 2008


Le sei entità in cui è stata sino ad ora frammentata la Jugoslavia - era assente la "Repubblica di Kosova" - hanno vinto in tutto a Pechino: 
1 oro
5 argenti
7 bronzi
= 13 medaglie

Ad Atene (2004) avevano preso invece:
3 ori
4 argenti
5 bronzi
= 12 medaglie

Alle ultime Olimpiadi cui partecipò tutta intera (Seul 1988) la Jugoslavia vinse
1 oro
5 argenti
5 bronzi
= 11 medaglie

Il massimo era stato ottenuto a Los Angeles nel 1984, quando erano stato ottenuti
7 ori
4 argenti
7 bronzi
ovvero 18 medaglie in tutto, corrispondenti alla 9 posizione nel medagliere. 

Potrà mai la Jugoslavia spaccata, dove lo stato sociale è stato fatto a pezzi ovunque, ritornare a qui livelli nello sport?
(a cura di Italo Slavo)


IL MEDAGLIERE IN DETTAGLIO

Il numero riportato tra parentesi indica la posizione del paese
nella graduatoria dei corrispondenti giochi olimpici. Sono riportati 
solo i giochi olimpici in cui è stata vinta qualche medaglia, e non 
tutte le partecipazioni. Alle ultime Olimpiadi di Pechino erano
presenti formazioni di tutte le 6 repubbliche di seguito indicate:

(pos.) Edizione ORI  ARG  BRO  TOT

Slovenia
( 52 ) Barcellona 1992 0 0 2 2
( 55 ) Atlanta 1996 0 2 0 2
( 35 ) Sydney 2000 2 0 0 2
( 64 ) Atene 2004 0 1 3 4
( 41 ) Pechino 2008 1 2 2 5


Croazia
( 44 ) Barcellona 1992 0 1 2 3
( 45 ) Atlanta 1996 1 1 0 2
( 48 ) Sydney 2000 1 0 1 2
( 44 ) Atene 2004 1 2 2 5
( 57 ) Pechino 2008 0 2 3 5


Bosnia-Erzegovina
TOTALE MEDAGLIE CONQUISTATE A PECHINO: 0


Repubblica ex-jugoslava di Macedonia - FYROM
( 70 ) Sydney 2000 0 0 1 1


Repubblica Federale di Jugoslavia,
dal 2004: Unione di Serbia-Montenegro

( 41 ) Atlanta 1996 1 1 2 4
( 42 ) Sydney 2000 1 1 1 3
( 62 ) Atene 2004 0 2 0 2

dal 2008: Serbia
( 62 ) Pechino 2008 0 1 2 3

dal 2008: Montenegro
TOTALE MEDAGLIE CONQUISTATE A PECHINO: 0

Per confronto:

Repubblica Federativa Socialista di Jugoslavia

( 14 ) Parigi 1924 2 0 0 2
( 21 ) Amsterdam 1928 1 1 3 5
( 25 ) Berlino 1936 0 1 0 1
( 24 ) Londra 1948 0 2 0 2
( 21 ) Helsinki 1952 1 2 0 3
( 26 ) Melbourne 1956 0 3 0 3
( 18 ) Roma 1960 1 1 0 2
( 19 ) Tokyo 1964 2 1 2 5
( 16 ) Città d. Messico 1968 3 3 2 8
( 20 ) Monaco 1972 2 1 2 5
( 16 ) Montreal 1976 2 3 3 8
( 14 ) Mosca 1980 2 3 4 9
(  9 ) Los Angeles 1984 7 4 7 18
( 16 ) Seul 1988 3 4 5 12




VOGLIONO RIAPRIRE IL CAMPO DI CONCENTRAMENTO DI COLFIORITO


(sul campo di concentramento di Colfiorito presso Foligno, in Umbria, dove tra il 1940 ed il 1943 furono reclusi soprattutto montenegrini e serbi, con un massimo di 1500 internati nel 1943, e sugli altri lager italiani, si vedano i riferimenti sul nostro sito: https://www.cnj.it/documentazione/campiconcinita.htm#colfiorito)


Centro immigrati a Colfiorito, è lite nel Pd
 
“Il caldo di questi giorni provoca prese di posizione strampalate, tipiche di chi si ripara sotto l’ombrellone dai raggi del sole”. Lo ha affermato il vicesindaco di Foligno, Nando Mismetti, rispetto alle dichiarazioni di alcuni esponenti politici umbri che ipotizzano la presenza di un Cpt (Centro permanenza temporaneo) nella zona montana, a Colfiorito, oppure nell’area della Protezione civile. “E’ singolare che un argomento così serio - afferma Mismetti – sia oggetto di iniziative estemporanee da parte di chi non conosce nemmeno il territorio di Foligno. Nessuno sa i contenuti della proposta del governo e della sua maggioranza che avrebbe dovuto, secondo le proprie intenzioni ribadite più volte nel corso del governo Prodi e durante la campagna elettorale in modo spregiudicato, risolvere in poco tempo la situazione degli immigrati clandestini. La realizzazione di un Cpt passa attraverso riunioni istituzionali, non si può calare dall’alto o attraverso “proposte” senza capo, né coda. Ricordo, per esempio, a chi non conosce il territorio di Foligno che le casermette di Colfiorito non sono più quelle della seconda guerra mondiale. Sottolineo che nell’ambito del programma di valorizzazione turistica della zona montana - per evidenziarne ancor di più le caratteristiche ambientali e culturali - concordato tra Regione dell’Umbria e Comune di Foligno dopo il sisma, sono state investite molte risorse anche per ristrutturare le casermette che ospitano, tra l’altro, attività commerciali e la caserma dei carabinieri. Un Cpt, a Colfiorito, sarebbe un colpo mortale per l’economia della zona. Inoltre a Colfiorito non ci sono le casette di legno perché sono state realizzate in altri luoghi. Prima di parlare della realizzazione di un Cpt bisognerebbe farlo con cognizione di causa”. Il presidente del Consiglio comunale di Foligno, Stefano Mattioli, ha sottolineato che “fare un Cpt a Colfiorito dopo le politiche di gestione e sviluppo adottate dalle istituzioni per l’area montana renderebbe vano lo sforzo finanziario sostenuto per favorire la tutela ambientale, culturale e di tutela del paesaggio. Occorre il dialogo e la condivisione con gli enti locali per realizzare un Cpt”. 


PRIMO PIANO - inserito il 14/08/2008 alle ore 14.25.00 - letto: 459 volte



(francais / italiano)

RIECCOLI


Sono sempre loro: Bernard Henri-Lévy e André Glucksmann, che in gessato e cravatta ci guardano con aria furbastra dalla pagina 2 del Corriere della Sera del 13 agosto u.s.: "Ora difendiamo Tbilisi. Non sia un'altra Sarajevo". Si tratta della traduzione italiana di una delle tipiche veline da regime mediatico transnazionale, di quelle che partono su qualche quotidiano francese o statunitense ed è poi obbligatorio tradurre su tutta la stampa "che conta", come se fosse oro colato. Stavolta questi due istigatori di odio tra i popoli, suonatori di piffero della guerra neocoloniale, lucidi servi della NATO e delle sue politiche di smembramento e di conquista, si sforzano di far passare da vittima l'aggressore Saakhasvili ed il suo regime e attaccano, come per loro è abitudine, la Russia. E lo fanno continuando per di più ad usare la metafora bugiarda di Sarajevo: come al solito, tra i popoli vittima dello smembramento della Jugoslavia, come tra i popoli vittima dello smembramento dell'Unione Sovietica, secondo loro solo alcuni avrebbero diritto alla cosiddetta autodeterminazione; altri (i serbi in Bosnia, gli osseti in Georgia, i russi in Estonia...) sarebbero invece reietti, indegni, non meritevoli degli stessi diritti degli altri. Super-popoli e sub-popoli, insomma.

Questa è la logica razzista e fascista di Bernard Henri-Lévy e André Glucksmann. Benissimo ha fatto allora la Duma russa ad affermare invece solennemente oggi, con il riconoscimento formale di Abkhazia ed Ossetia del Sud, che tutti i popoli hanno gli stessi diritti: osseti ed abkhazi hanno pienamente diritto alla secessione, visto che tale diritto è stato unilateralmente attribuito ad esempio agli albanesi del Kosovo sulla base del criterio - strumentale, ma non per questo meno razzista e fascista, viste le finalità per cui è stato usato - della differenza etnica.

Peraltro, sono grossolane menzogne le "cronache dalla Georgia" che il razzista e fascista Bernard Henri-Lévy ha usato per criminalizzare la Russia: è stato facile accorgersene, e la polemica è divampata in Francia. Ne riportiamo di seguito i contenuti essenziali, facendo riferimento ai siti su cui essa continua a dipanarsi. Più sotto ancora riportiamo invece i link a numerosissimi articoli degli scorsi anni, in cui si stigmatizzavano le parole e le azioni di questi due zombie sessantottini - come nella azzeccatissima definizione di Diana Johnstone... Perchè di nient'altro che zombie si tratta: succhia-sangue provenienti da un passato di battaglie che hanno tradito e vilipeso, morti viventi interessati solo a trasmettere agli altri la loro morte interiore, e la morte concreta, materialmente portata attraverso gli umanitari bombardamenti della NATO. In che altro modo descrivere l'abiezione morale di questi due agitatori di propaganda imperialista, capofila di quella scuola dannunzian-sionista che vede in Italia tanti feroci rappresentanti, quali il Marco Pannella in divisa ustascia o l'Adriano Sofri dei "cani di Sarajevo"? Abiezione morale, perchè è questo l'unico giusto modo di definire la logica dei due-pesi-e-due-misure continuamente, reiteratamente, irresponsabilmente, sfacciatamente, odiosamente proclamata da questi nemici della pace.

(a cura di Italo Slavo)


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Infuria in Francia la polemica su un articolo dell’ex «  nouveau philosophe » Bernard-Henry Levy apparso su Le Monde il 19 agosto, "Choses vues dans la Georgie en guerre".html, (tradotto in Italia dal Corriere della Sera il giorno successivo con un titolo ridicolo e fuorviante, "Georgia nuova Cecenia".shtml ).

Infatti Rue89, un notiziario online, in un articolo del 22, "BHL n'a pas vu toutes ses choses vues en Georgie" , accusa esplicitamente il « filosofo » di flagrante delitto di « affabulazione », in sostanza d’aver costruito una bella favoletta (anti-russa ovviamente) senza mai essersi recato nei posti in cui dice d’esser stato, in particolare nella città di Gori (quella natale di Stalin, per intenderci). E non è la sola "affabulazione". Perciò, il caro BHL, dove ha « visto » le cose che dice di aver visto nella Georgia in guerra ? E come  mai Le Monde  lascia passare articoli del genere, senza verificare le fonti ?

Inevitabilmente si è scatenata la polemica furibonda, e Libération ("Géorgie: BHL affabule, selon rue89".php), è arrivata a chiudere i commenti nei quali BHL veniva definito come uno pseudo-intellettuale, simbolo stesso della vacuità di una certa intellighentsia francese...Un oceano di vacuità.

Del resto quasi negli stessi giorni Le Monde ha provato a lanciare la bufala dei « 140 morti in Tibet », salvo poi la miseranda figura di ritrattare e di balbettare idiozie. Ma se Parigi piange, Roma non ride.  Che dire di quei quotidiani italiani, come la Repubblica , in evidente crisi di malafede, che prima hanno sperato nel facile scoop dei morti tibetani, poi si sono rassegnati a lasciar svanire la notizia inesistente, e contemporaneamente hanno titolato il barbario assassinio di 76 civili in Afghanistan in un bombardamento NATO, per la maggior parte bambini, « un tragico incidente » ?

Chi non si è lasciato ingannare da questa ridicola vicenda è il quotidiano britannico The Independent che così tirava le conclusioni, il 18 agosto:

« Gli americani  hanno inviato coperte. gli Estoni medicinali, ma sicuramente sono i francesi ad aver soccorso maggiormente le genti dell’Ossezia del Sud inviandogli il loro « nouveau philosophe » Bernard-Henry Levy ».



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http://www.rue89.com/2008/08/22/bhl-na-pas-vu-toutes-ses-choses-vues-en-georgie

BHL n'a pas vu toutes ses "choses vues" en Géorgie
Créé 08/22/2008 - 11:20

Contrairement à ce qu’il a écrit dans Le Monde, le philosophe n’a pu se rendre dans la ville de Gori. Ce n’est pas la seule affabulation.

Qu’on l’apprécie ou non, il faut reconnaître que Bernard-Henri Lévy, qui s’est rendu la semaine dernière en Géorgie, ne manque ni de courage, ni de convictions. Mais BHL n’est pas un journaliste, et le récit qu’il a rapporté pour Le Monde [1], titré « Choses vues dans la Géorgie en guerre », est à prendre avec des pincettes. Ainsi, lorsque BHL déclare qu’il est arrivé à Gori mercredi 13 août et qu’il a vu une ville « brûlée », il affabule. Il n’a pas réussi à entrer dans la ville.

Rue89 a entrepris de faire ce que les confrères anglo-saxons appellent un « fact-checking », une vérification des informations livrées par un reporter. Ce que BHL n’est pas : il est présenté dans le quotidien comme « philosophe et essayiste » et son récit a été prudemment rangé sous l’étiquette de « témoignage ». Il n’en reste pas moins que ce récit occupe deux pages au centre d’un journal jouissant d’une autorité certaine en matière d’information internationale.

Deux jours et demi de balade, dans la confusion de la guerre

Commençons par ce que ne raconte pas le « témoignage » de BHL : les conditions de la balade. Mercredi 13 août, rendez-vous est pris à l’aéroport du Bourget devant l’aérogare de Darta, une compagnie d’aviation privée. Le philosophe a loué un jet pour rallier Tbilissi, qui n’est plus desservie.

Il est accompagné par son vieux complice, l’éditeur Gilles Hertzog, le documentariste Raphaël Glucksmann et un journaliste de France Culture, Omar Ouamane. Plus un garde du corps. Le jet se pose vers midi en Géorgie, « juste pour le déjeuner », précise Raphaël Glucksmann. Prévenue par son ambassadeur à Paris, la présidence géorgienne a dépêché l’un de ses traducteurs pour accompagner BHL durant tout son séjour.

Celui-ci sera court, puisque Bernard-Henri Lévy repartira samedi matin, à 8 heures, de Tbilissi. Il aura donc passé deux jours et demi en Géorgie. L’équipage descend au Marriot Tbilissi, un hôtel cinq étoiles fréquenté par les journalistes et les diplomates.

Plusieurs journalistes français, surpris par sa présence, interrogent dès son arrivée l’intellectuel qui ne cache pas les motifs de son voyage : défendre la liberté en Géorgie contre l’ogre russe. Plusieurs radios, comme France Inter, France Info ou RFI, diffuseront des extraits de ces interviews.

La multiplication des chars

Dans un minibus blanc climatisé, direction Gori, l’une des villes occupées par les troupes russes. Première « chose vue », sur la route :

« Le fait est que la première présence militaire significative à laquelle nous nous heurtons est un long convoi russe, cent véhicules au moins, venu tranquillement faire de l’essence en direction de Tbilissi. »

L’envoyé spécial du Nouvel Observateur, Christophe Boltanski, qui emprunte la même route, le même jour, a compté les véhicules de cette colonne. Il en a recensé trente: six camions de troupes, six camions citernes, sept blindés APC, trois camions essence, six chars, deux ambulances.

Encore quelques kilomètres et l’équipage retrouve un groupe de journalistes, bloqués à un barrage tenu par la police géorgienne. Les journalistes ont suivi Alexandre Lomaia, le conseiller géorgien pour la sécurité nationale, qui avait décidé courageusement de se rendre à Gori, accompagné de l’ambassadeur d’Estonie. Le convoi est bloqué à quelques kilomètres au sud de la ville. BHL descend alors de sa camionnette blanche.

Vincent Hugeux, grand reporter à L’Express [3], s’étonne :

« J’ai reconnu sa silhouette. Il était accompagné de Gilles Hertzog et Raphaël Glucksmann. BHL a même lancé à un journaliste français : ‘Ah, mais nous sommes confrères !’ »

Ne pas voir Gori, mais en parler quand même

BHL franchit le barrage, dans des conditions sur lesquelles nous reviendrons, et racontera dans Le Monde la scène suivante :

« Nous arrivons à Gori. Nous ne sommes pas au centre-ville. Mais, du point où Lomaia nous a laissés avant de repartir, seul, dans l’Audi, récupérer ses blessés, de ce carrefour que contrôle un char énorme et haut comme un bunker roulant, nous pouvons constater les incendies à perte de vue. Les fusées éclairantes qui, à intervalles réguliers, illuminent le ciel et sont suivies de détonations brèves. Le vide encore. L’odeur, légère, de putréfaction et de mort.

« Et puis, surtout, le bourdonnement incessant des véhicules blindés et, une fois sur deux à peu près, des voitures banalisées remplies de miliciens reconnaissables à leurs brassards blancs et à leurs cheveux retenus par des bandanas.

« Gori n’appartient pas à cette Ossétie que les Russes prétendent être venus « libérer ». C’est une ville géorgienne. Or ils l’ont brûlée. Pillée. Réduite à l’état de ville fantôme. Vidée. »

Problème : BHL n’est jamais « arrivé à Gori », et les Russes n’ont pas « brûlé » la ville.

Que s’est-il passé ? Avec son équipe, il s’est débrouillé pour passer ce premier barrage en compagnie d’Alexander Lomaia et de quelques autres personnes (l’ambassadeur estonien, la députée européenne Marie-Anne Isler-Béguin et la journaliste du Washington Post Tara Bahrampour).

Deux heures plus tard, vers 22h30, dans la nuit noire, BHL est de retour au premier barrage où attend la presse. Il sort du véhicule, le visage grave, et avec sa voix de Malraux, il témoigne devant les journalistes:

« La ville est nettoyée, Gori est une ville fantôme, il y a des flammes partout ; apparemment pas âme qui vive, Gori a été vidée de sa population. C’est ce que les Russes appellent la pacification. »

L’eurodéputée Marie-Anne Isler-Béguin intervient alors pour démentir : « mais non, on n’était pas à Gori », dit-elle aux journalistes, « on a été bloqués à un barrage à 1,5 kilomètre de la ville ». Elle connaît cette région depuis huit ans. Seuls les champs brûlaient, ajoute-t-elle. Les armées brûlent parfois les champs pour éviter le risque des snipers embusqués.

Plusieurs témoins confirment : BHL n’était pas à Gori

Déléguée du Parlement européen pour le Caucase Sud, Marie-Anne Isler-Béguin revient sur l’épisode pour Rue89:

« Je viens de découvrir son témoignage. Je suis un peu surprise qu’il n’ait pas tout à fait dit comment ça s’était réellement passé. Mais il a peut-être oublié… J’ai vu Bernard-Henri Lévy pour la première fois lors de ce voyage au check-point où étaient bloqués tous les journalistes, à cinq kilomètres de Gori.

« Si Bernard-Henri Lévy est monté avec Lomaia et moi, c’est parce que j’ai intercédé en sa faveur. C’est lui qui m’a demandé : « Madame la députée, je voudrais me joindre à la délégation. » Et c’est moi qui ai obtenu l’accord de l’ambassadeur d’Estonie. Dommage qu’il ait oublié ce petit détail… En plus, c’est le seul qui soit monté dans la voiture avec son garde du corps.

« Et il y a d’autres approximations. S’il arrive à distinguer les militaires des paramilitaires, il est plus doué que moi. S’il a senti une odeur de putréfaction, moi pas. Il écrit aussi que Gori a été brûlée, pillée et réduite à l’état de ville fantôme, mais à ce moment-là, on ne pouvait pas le dire, tout simplement parce que personne n’y était encore allé. Enfin, nous nous sommes arrêtés à 1,5 kilomètre de Gori. »

Gilles Hertzog, fidèle compagnon de route de BHL, confirme lui aussi la version de l’élue :

« Non, on n’est pas rentrés dans la ville, on est resté à l’orée de la ville, je ne sais pas à combien de kilomètres de Gori. Il faisait nuit, on apercevait vaguement des bâtiments quand il y avait des fusées éclairantes, mais on n’était que sur le bas-côté d’une route. Il y avait des champs qui brûlaient autour de nous, on nous a dit que c’était du ‘farming’ [des feux allumés par des cultivateurs, ndlr], mais je ne l’ai pas cru. »

Et même divergence avec BHL sur l’odeur de putréfaction :

« Personnellement, je n’ai rien ressenti, mais peut-être que mon ami Bernard-Henri Lévy lui l’a ressentie. »

Dans son reportage, la journaliste du Washington Post raconte elle aussi cette virée [5], mais en précisant bien clairement, en début de l’article, qu’elle n’a pas vu la ville. Le « byline », l’indication du lieu et de la date du reportage placée au début du texte, est très clair : « OUTSIDE GORI, Georgia, Aug. 13 » [« En dehors de Gori, en Géorgie, le 13 août »].

Vendredi 15 : un « braquage » qu’il n’a pas vu

Et que penser de la seconde tentative pour se rendre à Gori le vendredi ? BHL écrit dans Le Monde :

« Vendredi matin. Nous décidons, avec Raphaël Glucksmann, Gilles Hertzog et la députée européenne, de revenir à Gori que, suite à l’accord de cessez-le-feu rédigé par Sarkozy et Medvedev, les Russes auraient commencé d’évacuer et où nous sommes censés rejoindre le patriarche orthodoxe de Tbilissi en partance, lui-même, pour Shrinvali, où des cadavres géorgiens seraient livrés aux porcs et aux chiens.

« Mais le patriarche est introuvable. Les Russes n’ont rien évacué. Et nous sommes même, cette fois, bloqués vingt kilomètres avant Gori quand une voiture, devant nous, se fait braquer par un escadron d’irréguliers qui, sous l’œil placide d’un officier russe, fait descendre les journalistes et leur arrache caméras, argent, objets personnels et, finalement, leur véhicule.

« Fausse nouvelle, donc. L’habituel ballet des fausses nouvelles dans l’art duquel les artisans de la propagande russe semblent décidément passés maîtres. Alors, direction Kaspi, à mi-chemin entre Gori et Tbilissi, où l’interprète de la députée a de la famille et où la situation est, en principe, plus calme. »

e documentariste Raphaël Glucksmann conserve un souvenir différent de ce « braquage ». Le convoi de trois voitures est stoppé au dernier barrage de la police géorgienne où on leur déconseille fortement de continuer :

« Les policiers nous ont raconté qu’une voiture de l’UNHCR [le Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies, ndlr] venait de se faire dépouiller au barrage russe. Nous avons donc rebroussé chemin. Je n’ai pas vu cette scène. C’est simple, la route fait un coude et juste après, à 500 mètres environ de là où nous sommes, il y a le barrage russe, mais on ne le voit pas. »

La version de l’eurodéputée sonne, elle aussi, bien différemment de celle de BHL. Contrairement à ce qu’affirme l’intellectuel, elle n’était pas à ses côtés à ce moment précis :

« Le jeudi, les autorités géorgiennes m’ont assuré que je pourrais aller le lendemain à Gori avec un convoi humanitaire. Mais, le vendredi, on attend une heure, deux heures, et on n’obtient toujours pas d’accord des Russes pour faire partir le convoi humanitaire.

« Je n’ai donc pas pris de voiture en direction de Gori avec Bernard-Henri Lévy. Je n’ai pas non plus cherché le patriarche, qui a eu l’autorisation de se rendre à Shrinvali pour aller récupérer des corps de Géorgiens, car je savais où il était, mais j’ai seulement regretté de ne pas l’avoir contacté avant.

« Je n’avais toujours pas bougé de Tbilissi quand, avec mon assistante géorgienne, on décide alors de se rendre au village de Kaspi, qui n’est pas en zone occupée. Et c’est là que Bernard-Henri Lévy revient vers moi et me dit : « On a fait équipe hier, est-ce qu’on continue à faire équipe ? »

Gilles Hertzog, n’était pas non plus avec BHL :

« Moi, je ne sais pas, je n’étais pas dans la même voiture que lui. Je ne sais plus exactement… Vous savez, on laisse faire nos chauffeurs, ce sont eux qui décident, qui savent où on peut aller. »

Les autos partent en fait à Kaspi pour constater la destruction d’une usine électrique que filmera Glucksmann.

Dernière soirée à Tbilissi, Sartre et la pureté dangereuse

Vendredi, seconde rencontre du philosophe avec le président géorgien Mikheïl Saakachvili. Bloqué depuis plusieurs jours dans sa résidence, le chef d’Etat interroge BHL et Raphaël Glucksmann :

« Il nous a demandé comment c’était à Gori et Kaspi. Puis, ils ont un échange sur le thème : « Pourquoi l’Occident ne répond pas ? »

Dans le récit qu’il a rapporté pour VSD, Hertzog raconte :

« Bernard-Henri Lévy tente de leur remonter le moral. Pourquoi ne pas inciter les pays de l’Otan qui ont appuyé la demande de la Géorgie à se prononcer solennellement ? Pourquoi ne pas tenir vos conseils des ministres dans une ville menacée ? Saakachvili retrouve un instant le sourire. ‘Très bonnes idées !’, lance-t-il. »

Ensuite, selon Glucksmann, les deux hommes parlent philosophie :

« Saakachvili a lu ‘La Pureté dangereuse’ et puis il a eu une prof de philo, ancienne correspondante de Sartre, et comme BHL a écrit sur Sartre… »

Retour à l’hôtel à l’aube, fin de l’escapade, tout le monde reprend l’avion vers 8h du matin. Direction Nice, où BHL a un rendez-vous. La folle vie continue.

Le journal britannique The Independent [7] ne s’est pas trompé sur la leçon à tirer de toute l’histoire. Dès lundi 18 août, il écrivait:

« Les Américains ont envoyé des couvertures, les Estoniens des médecins, mais ce sont les Français qui, assurément, sont venus au secours des gens de l’Ossétie du Sud en proposant d’envoyer leur ‘nouveau philosophe’ [en français dans le texte, ndlr] Bernard-Henri Lévy. »

Julien Martin, Pascal Riché et David Servenay


--- vedi anche / a lire aussi:


BHL et la gauche zombie (par Diana Johnstone)

BHL ou l'empereur de la morale aux habits neufs (par Pascal Boniface)



http://groups.yahoo.com/group/crj-mailinglist/message/1434
http://groups.yahoo.com/group/crj-mailinglist/message/1500

I testi di JUGOINFO in cui è menzionato André Glucksmann:




Fermare il massacro in Afghanistan e le politiche di guerra

1) Nuova strage di civili in Afghanistan

2) Oltre 62.000 firme per la Legge d’Iniziativa Popolare su trattati internazionali, basi e servitù militari. Comunicato della Rete nazionale Disarmiamoli!


=== 1 ===


Il bombardamento ieri notte a ovest di Herat. La Coalizione: "Uccisi 30 insorti"
La denuncia arriva dal ministro degli Interni afghano, che ha aperto un'inchiesta


Strage di civili in Afghanistan
Kabul: "76 morti, molti bambini"


Nei pressi di Kabul feriti tre militari italiani, le loro condizioni non sono gravi


KABUL - Nuova strage di civili in Afghanistan. Un bombardamento degli Alleati ha causato la morte di 76 persone, in maggioranza donne e bambini. Nell'azione militare, condotta ieri notte nel distretto di Shindand, nella provincia occidentale di Herat. La denuncia arriva dal ministro degli Interni afghano, che ha annunciato di avere avviato un'inchiesta sull'episodio. In un primo tempo, Kabul aveva annunciato che nel corso dell'operazione erano 30, perlopiù talebani. Poi la rettifica: negli scontri hanno perso la vita anche molti civili, tra cui 50 bambini e 19 donne. Versione contrastante dell'Isaf, che afferma di non aver colpito la popolazione civile. Secondo il portavoce militare Usa, il colonnello Rumi Nielson-Green, l'operazione ha portato all'uccisione di 30 miliziani, tra cui un importante leader dei guerriglieri talebani. 

Feriti tre militari italiani. Un'esplosione ha investito stamani una pattuglia di militari italiani nei pressi di Kabul: tre sono rimasti feriti, in modo non grave. Un altro soldato della coalizione, la cui nazionalità non è stata resa nota, è rimasto ucciso. Il fatto è avvenuto stamani intorno alle 7.20 ora locale (le 4.50 in Italia) quando un mezzo VM90 protetto del contingente italiano è stato investito da un'esplosione in una zona rurale a circa 20 chilometri a nord da Kabul. 

I militari, spiegano al contingente, stavano andando a svolgere un'attività pianificata di bonifica di ordigni rinvenuti nei giorni scorsi. I feriti, sempre secondo quanto è stato possibile apprendere, sono tutti alpini: uno del 9/o Reggimento dell'Aquila, gli altri due del 2/o Reggimento genio guastatori di Trento. I familiari sono stati informati. Sulla natura dell'esplosione sono ancora in corso accertamenti, ma è molto probabile che a provocarla sia stato un ordigno rudimentale comandato a distanza, che ha colpito la parte posteriore del VM protetto. 

Dall'inizio di agosto sono 41 i soldati delle forze internazionali (Enduring Freedom e Isaf) morti in Afghanistan. Il mese più sanguinoso per i militari stranieri dall'invasione dell'autunno 2001 è stato lo scorso giugno, quando morirono 49 effettivi della coalizione. 

Decapitati quattro dei 10 parà francesi. Quattro dei dieci parà francesi uccisi martedì scorso nell'imboscata talebana di Surobi sono stati decapitati. Lo hanno riferito a PeaceReporter fonti occidentali a Kabul, aggiungendo che la stessa sorte era toccata a due dei nove soldati Usa uccisi dai guerriglieri lo scorso 13 luglio nella provincia orientale di Kunar. La versione ufficiale riferiva che i dieci militari francesi erano morti nel corso di uno scontro a fuoco. 

(22 agosto 2008)


=== 2 ===

Oltre 62.000 firme per la
Legge d’Iniziativa Popolare su trattati internazionali, basi e servitù militari.
Un importante risultato politico per le prossime mobilitazioni contro la guerra.
 
Comunicato della Rete nazionale Disarmiamoli!
22 agosto 2008
 
Il 7 agosto scorso i rappresentanti del Comitato promotore per  la Legge di Iniziativa Popolare su trattati internazionali, basi e servitù militari hanno consegnato al Parlamento italiano oltre 62.000 firme raccolte in tutta Italia da centinaia di banchetti, incontri, conferenze e manifestazioni.
La campagna per  la Legge , voluta fortemente dalla Rete nazionale Disarmiamoli!, ha attivato e coagulato intorno a sé realtà politiche, sindacali, sociali e culturali, singoli pacifisti indipendenti da quella rappresentanza istituzionale dissoltasi nelle urne elettorali del 13 e 14 aprile 2008.
 
I risultati politici di questa lunga campagna sono molteplici. Emerge con evidenza la capacità propositiva di una parte importante del movimento contro la guerra del nostro paese e la determinazione a marciare con le proprie gambe, con l’obiettivo di riconquistare forza ed egemonia in vasti settori di massa, disorientati e delusi dai voltagabbana di un ceto politico compromessosi totalmente con le scelte belliciste dell’ultimo governo Prodi.
 
Il silenzio intorno alla campagna nazionale per  la Legge , tanto più scandaloso quando è stato esercitato da organi di stampa che ancora oggi si autodefiniscono “di movimento”, non ci ha fatto sentire soli, perché ogni qualvolta proponevamo i moduli per la raccolta delle firme in una qualsiasi iniziativa pubblica di movimento siamo stati oggetto di interesse, approvazione, collaborazione da parte di tantissimi militanti pacifisti ed antimperialisti, portatori di storie e culture differenti ma uniti da un identico obiettivo. Un patrimonio umano, politico, sociale e culturale ancora ben radicato nel paese.
 
Le battaglie che dovremo affrontare nei prossimi mesi, alla luce dei mille focolai di guerra accesi da una competizione globale sempre più forte, sono tante e di vastissima portata.
La guerra guerreggiata si riaffaccia con prepotenza nel cuore dell’Europa, come dimostrato dall’attuale conflitto in Georgia, continua il massacro in Afghanistan ed in Iraq, la situazione in Kosovo, Libano e Palestina rimane incandescente, le minacce d’attacco contro Siria e Iran sono quotidiane.
Il movimento contro la guerra si dovrà attrezzare adeguatamente per contrastare e rispondere a queste micidiali minacce di morte e distruzione.
 
Il risultato ottenuto con la consegna al Parlamento di una Legge d’Iniziativa Popolare che, se approvata, bloccherebbe immediatamente alcuni fondamentali avamposti della cosiddetta “guerra infinita”, è un elemento di forza per tutti coloro i quali nel nostro paese non sono intenzionati ad  abbassare la testa di fronte all’imperante militarismo bipartisan.
 
Un risultato che mettiamo a disposizione di tutto il movimento e delle sue strutture di coordinamento, a partire dal Patto permanente contro la guerra.
 
In autunno promuoveremo iniziative specifiche perché  la Legge d’Iniziativa Popolare su trattati internazionali, basi e servitù militari venga discussa dal Parlamento, imponendo di nuovo all'agenda politica nazionale - senza grandi illusioni sui risultati, se non quelli della agitazione e della propaganda -  la storica parola d’ordine del NO ALLA GUERRA SENZA SE E SENZA MA.
 
La Rete nazionale Disarmiamoli!
3381028120 3384014989




TRASVERSALE VERDE / ZELENA TRANSVERZALA


E' seria l'argomentazione addotta dall'amministrazione locale di Sarajevo sulla propria decisione di colorare di verde i marciapiedi del centro, e cioè che in questo modo essi sarebbero... meno scivolosi?


O forse la Zelena transverzala continua anche sui marciapiedi di Sarajevo, ex-città multietnica.

Farbanja sarajevskih trotoara u zelenu:

Sulla Zelena transverzala si vedano ad esempio gli articoli raccolti alle pagine:




IL MIO GIORNALE

Qualche anno fa, in una piccola edicola di provincia
entrai per comprare il mio giornale:
"Mi dà Liberazione?" chiesi.
"Liberazione non è arrivata, c'è Libero, è uguale?"
rispose con candore la giovane giornalaia.
"No, grazie, prendo il Vernacoliere..."
e uscii sorridendo e scuotendo la testa.

In questi anni ho letto sul mio giornale
di Cuba e della Cina, i veri inferni in terra
della speranza che viene dall'America del nord
di Togliatti con le mani insanguinate
e giù dalla torre ci vola Berlinguer.

Non bisogna mai scuotere la testa
di fronte alle giovani giornalaie di provincia.




PREMIO A BORIS TADIC PER L'UNITA'... TEDESCA


Boris Tadic vincitore del premio tedesco Quadriga    
www.glassrbije.org - 21. agosto 2008. 

Il presidente della Serbia Boris Tadic è uno dei vincitori del premio “Quadriga” di quest’anno, che il 3 ottobre, Giornata dell’unità tedesca, viene consegnato agli individui per il coraggio, le visioni, la responsabilità e l’ingaggio con cui il mondo diventa migliore. Il riconoscimento viene consegnato dall’Associazione “Officina Tedesca” di cui membri sono rinomati politici, economisti ed artisti tedeschi. Nella spiegazione viene rilevato che Tadic è stato premiato per il coraggio e la tenacia. Si valuta che il suo “compasso è puntato verso l’Europa”, e che l’associazione all’Unione europea si trova al vertice della lista degli scopi che il presidente serbo desidera realizzare entro il 2014. Boris Tadic applica in modo coerente e fermo la propria politica di modernizzazione e democratizzazione nel suo paese nei Balcani, il quale sta ancora lottando per l’identità, viene riportato nel comunicato. Oltre a Tadic, il riconoscimento per il 2008 è stato consegnato ai frati francescani e al direttore dell’organizzazione umanitaria che aiuta i poveri in Brasile e nell’America del Sud Eckart Hoefling, al musicista rock e combattente per i diritti umani Peter Gabriel, e ai creatori dell’enciclopedia internet Wikipedia. 



(sulla questione dei criminali di guerra italiani torniamo a segnalare il recente, prezioso testo di Davide Conti "L'Occupazione italiana dei Balcani" che contiene tra l'altro:
- approfondimenti sul lavoro della Commissione Gasparotto, menzionata anche nell'articolo che segue
- elenco di 422 persone ricercate dalle autorità alleate 
- stralcio della "Relazione n.45" della Commissione di Stato jugoslava (Grgic-Nedeljkovic) per la constatazione dei crimini degli occupatori italiani e dei loro coadiuvatori, riguardante l'internamento dei familiari dei partigiani nel campo sito nell'isola di Melara (Zara) e la richiesta di estradizione ei militari e dei fascisti accusati di crimini contro i civili (6 aprile 1945)
- e numerosa altra documentazione d'archivio spesso inedita)


il manifesto
12 Agosto 2008


http://www.ilmanifesto.it/Quotidiano-archivio/12-Agosto-2008/art22.html

Armadio della vergogna 2, arrivano le prime prove

La documentazione nel palazzo dove fu occultato per 60 anni il primo

Franco Giustolisi

Un vecchio faldone scuro, alto una decina di centimetri. Roso dal tempo, sbrecciato, polveroso. Ha un'età ragguardevole, poco meno di 60 anni. A fatica si legge l'intestazione: «Criminali di guerra - Proced. (sta per procedimenti, ndr) contro Roatta ed altri» (seguono i nomi di altri 32 imputati, ndr). Altra documentazione che si scova nel cinquecentesco palazzo di via degli Acquasparta, in Roma, dove hanno sede i vertici della giustizia militare e dove fu trovato, nel giugno del 1994, l'armadio della vergogna, che nascondeva i fascicoli delle stragi commesse dai nazifascisti, nel nostro paese, dall'8 settembre del 1943 al 25 aprile del '45. Decine e decine di migliaia di morti, all'enorme maggioranza dei quali si deve ancora giustizia, che la memoria tende a dimenticare e che la storia fatica ancora ad inserire nel suo tabellino di marcia.
Ora di questo secondo armadio della vergogna di cui ho già parlato sul manifesto di circa un mese fa, e che è figlio o padre del primo, come cercherò di spiegare più avanti, si individuano le prime tracce per via di questo faldone. Contiene riferimenti alla Commissione d'inchiesta presieduta dal senatore, antifascista di lunga data, Luigi Gasparotto. Fu nominata il 6 maggio del 1946 da un governo che oggi chiameremo di centrosinistra e che più di un anno dopo un governo di formazione opposta, un berlusconiano di destra diremmo oggi, si incaricò di annullare in ogni modo, nascondendo i risultati agghiaccianti. Riguardavano le imprese compiute dai generali fascisti nei territori aggrediti dal fascismo: Jugoslavia, Albania, Grecia, Unione Sovietica, Etiopia. Fu una gara, tra loro e i nazisti, SS comprese, a chi si distinguesse in bieca crudeltà.

I due armadi

Italiani brava gente? No: italiani brutta gente. Ho alluso ad una stretta parentela tra i due armadi perché in quegli anni il primo governo che si richiamava alla Resistenza e alla lotta partigiana, quello presieduto da Ferruccio Parri, voleva rendere giustizia alle vittime dei nazifascisti. Ma anche jugoslavi, greci, albanesi, sovietici esigevano giustizia per i massacri compiuti dalle truppe inviate da Mussolini per «conquistare terre al sole». Allora un governo che non aveva fascisti in senso organico nel suo seno, ma che fascista era d'animo, e che io ho individuato nel mio libro «L'armadio della vergogna», nel primo o nel secondo governo De Gasperi di centrodestra, si distinse per uno sporco lavaggio di mani: si vogliono perseguire gli aguzzini nazifascisti responsabili degli eccidi in Italia, non si possono non perseguire coloro che hanno commesso crimini della stessa natura all'estero. La decisione finale: tutto fu annullato, tutto fu occultato, tutto fu fatto dimenticare. Ma alla fine i nodi, come si usa dire, vengono al pettine. E' vero, c'è voluto più di mezzo secolo, ma che vogliamo farci, questa è l'Italia. Nell'immediato dopoguerra faceva sparire brutalmente quel che serviva a bloccare la giustizia, oggi uomini che vengono dal niente si inventano il lodo, che è un dolo, per arrivare agli stessi risultati. Bisogna dare atto ai «nuovi» della loro maggiore eleganza rispetto ai «vecchi»: ci mettono persino l'avallo del Parlamento.

Dove sono le carte?

Torniamo all'armadio della vergogna numero due, la cui esistenza fu prospettata al Consiglio della magistratura militare dall'ex procuratore militare di Padova Sergio Dini, ora passato, come circa la metà dei suoi colleghi, alla magistratura ordinaria. Dini poneva il problema: dove sono finite le carte della Commissione Gasparotto? S'è voluto eludere la giustizia? Misteri, ancora misteri, sempre misteri. «La prego, perlomeno per quel che riguarda l'oggi, non mi riferisco evidentemente ad un lontano passato, che lei ha illustrato nel suo libro, non usi il termine misteri - dice Alfio Massimo Nicolosi, procuratore generale militare presso la Corte di Cassazione, in breve la massima autorità della giustizia in stellette - lei dice misteri, ma per quel che ci riguarda non ce ne sono. Non appena ho ricevuto l'esposto del procuratore Dini ho immediatamente incaricato il qui presente capo della segreteria, dottor Alessandro Bianchi, di cercare per ogni dove quello che lei ha definito l'armadio della vergogna numero 2. Ma la montagna, e lo dico senza facile ironia, ha scoperto solo un topolino, cioè il faldone di cui stiamo parlando. Conteneva soltanto o prevalentemente corrispondenza sul tema crimini di guerra asseritamente compiuti dall'esercito italiano in terre straniere. Da una prima sommaria e superficiale visione ho accertato che si tratta di documentazione che potrebbe avere solo un valore storico. C'erano timbri di riservatezza, di segretezza, eccetera. Ne ho chiesto l'eliminazione ai ministeri competenti, la Difesa ha già acconsentito, debbono ancora rispondere gli Esteri e gli Interni: Ed io sto provvedendo ad inviare tutto questo materiale al Consiglio della magistratura militare che deciderà cosa farne e se, eventualmente, aprire un'altra inchiesta come fece tra il 1996 e il 1999 per l'armadio della vergogna numero uno». Ma dove sono finite le conclusioni dell'inchiesta condotta da Gasparotto? «Ah, questo proprio non lo so, può fare tutte le ipotesi che vuole... Un momento, dimenticavo una cosa: in quel faldone c'è anche una sentenza, mi sembra che risalga al 1951. E trattandosi di una sentenza che non può essere soggetta ad alcun segreto, ne può fare richiesta ed ottenerla». Dottor Bianchi, lei che è il ritrovatore degli armadi, individuò quello che conteneva i fascicoli delle stragi commesse dai nazifascisti con già annotati i nomi dei criminali che le avevano compiute, ha faticato più questa volta o la precedente? «Senz'altro la prima volta, chi poteva pensare, così, di prima intenzione, che quell'armadio seminascosto potesse contenere carte così interessanti: girai, girai, sinchè alla fine mi decisi a vedere anche lì... Questa volta è stato molto più semplice. Ho pensato che poteva trovarsi, quel materiale, soltanto nell'archivio dell'ex procura generale presso il tribunale supremo militare, che ormai non c'è più. E alla fine, ho trovato quel faldone inserito tra tanti altri in una delle incastellature metalliche...». Ma non è possibile che le risultanze della Commissione Gasparotto siano occultate da qualche altra parte in questo enorme palazzo? «Tenderei ad escluderlo perché tutti i locali sono stati rinnovati e, poi, dopo la ricerca dell'armadio che lei ha definito della vergogna, ogni angolo era stato ispezionato. Se c'è, è da qualche altra parte, non da noi». Dove, per esempio? «Presumo al ministero della Difesa, il cui ministro a suo tempo nominò la Commissione ed è logico pensare che i risultati siano stati consegnati allo stesso ministero...».

«Condanniamoli tutti, poi...»

Ma non è da escludere, e questa è una mia supposizione, che sia finito al ministero degli Esteri, dato che dalla documentazione del passato emerge la sua presenza più di una volta nello scambio di informazioni con la procura generale militare in tema di stragi nazifasciste e il suo interesse d'ufficio nelle richieste degli stati invasi dal fascismo di ottenere l'estradizione dei criminali di guerra italiani. Ricordo una lettera, scovata dagli storici Filippo Focardi e Lutz Klinkammer, in cui l'allora ambasciatore a Mosca Pietro Quaroni suggeriva al presidente del Consiglio Alcide De Gasperi, con il massimo possibile del cinismo, questa via d'uscita: «Condanniamoli tutti, a morte, all'ergastolo, poi li faremo uscire alla chetichella...». «Non mi sembra - spiega Bianchi - che ci sia corrispondenza di questo tipo. In quel faldone ci sono soprattutto lettere inviate e ricevute dal procuratore generale del tempo, credo Umberto Borsari, ai ministeri della Difesa, degli Esteri, degli Interni e viceversa. Fanno riferimento al problema dei crimini di guerra di cui furono accusati molti generali e altri ufficiali italiani».
In attesa che il «malloppo» sbuchi fuori da qualche parte passiamo alla sentenza di cui ho detto e che mi è stato relativamente facile ottenere al prezzo di cancelleria di euro 4,65, compreso il diritto d'urgenza. Una sentenza curiosa per vari motivi. Anzitutto perché, con mia relativa sorpresa, viene vistata dal vice procuratore generale militare Tringali, lo stesso, se ben ricordo, che aveva inviato una sorta di circolare sulla strage delle Ardeatine, per quel che riguardava gli altri colpevoli, oltre a Kappler, questa la conclusione: «...non sembrando conveniente turbare ancora una volta l'opinione pubblica riportando alla ribalta il triste episodio...». Nella sostanza: lasciamo perdere, non facciamo piangere ancora chi ha già pianto. E la giustizia? Non aveva ingresso. Come capita oggi, del resto, per altri versi. Fu quella circolare che mi arrivò in forma anonima nei primi mesi del '96 al giornale dove allora lavoravo, fogli ingialliti dal tempo, sbrecciati, in parte illeggibili, a convincermi ad iniziare l'inchiesta sull'armadio della vergogna.
Ma la sorpresa maggiore mi è venuta perché nella sentenza non ci sono i fatti cui conseguirono le imputazioni, solo alcune date che non si comprende a cosa si riferiscano. Non credo che si tratti di motivi di sintesi: la burocrazia se si è distinta in questo campo, lo ha fatto sempre per il motivo opposto. Quindi tacere, nascondere, far finta di niente. Vengono riportati soltanto i motivi di carattere generale delle imputazioni: «Concorso in uso di mezzi di guerra vietati, concorso in rappresaglie ordinate fuori dai casi consentiti dalla legge (mi sfuggiva che alcune rappresaglie erano legislativamente consentite, ndr). La premessa si riferisce alle «relazioni del nuovo governo jugoslavo contenenti un lungo elenco di persone ritenute criminali di guerra. Queste relazioni inviate in Italia, vennero esaminate da una Commissione d'inchiesta per i presunti crimini di guerra (leggi Commissione Gasparotto, che aveva ritenuto queste relazioni, quanto meno, fondate, ndr) istituita presso il ministero della Guerra. Accogliendo le proposte di tale Commissione d'inchiesta, il ministero presentava le seguenti richieste di procedimento...». Segue un elenco di 33 nomi, tanti evidentemente, ma assai inferiore agli oltre ottocento denunciati dalle nazioni aggredite dal fascismo. In questa sentenza, come si vedrà, quasi tutti gli imputati avrebbero dovuto rispondere dei loro crimini commessi in Jugoslavia. Mancano però, i nomi di tutti gli altri, non si sa se per loro sono state emesse sentenze di altri tribunali militari dopo le inchieste della Commissione Gasparotto. «Roatta Mario, Comandante della II. Armata; Robotti Mario, comandante dell'XI. Corpo d'Armata e, successivamente della II. Armata; Bastianini Giuseppe, governatore della Dalmazia; Magaldi Gherardo, presidente di un Tribunale Straordinario in Dalmazia; Serrentino Vincenzo, membro di detto Tribunale; Giunta Francesco, governatore della Dalmazia, Alacevich Giuseppe, segretario del Fascio di Sebenico; Rocchi Armando, comandante della sezione di Sabbioncello; Pirzio Biroli Alessandro e Zani Francesco, il primo Governatore del Montenegro ed il secondo comandante di una grande unità in Montenegro; Gambara Gastone, comandante dell'XI Corpo d'Armata; Coturri Renato, comandante del V. Corpo d'Armata; Grazioli Emilio, Alto commissario per la provincia di Lubiana; Dal Negro Pier Luigi, Sestili Gualtiero, Fais Giovanni, Sartori Giuseppe, Viscardi Giuseppe, Delogu Giuseppe, già in sevizio in Jugoslavia; Barbara Gaspero, prefetto di Zara, Brunelli Roberto e Spitalieri Salvatore, già in servizio in Montenegro; Testa Temistocle, prefetto di Fiume; Fabbri Umberto, comandante del V. Raggruppamento g.a.f.; Roncoroni Alfredo e Gaetano Giuseppe, in servizio alle dipendenze del Comando dei Carabinieri della Dalmazia; Viale Carlo, comandante la Divisione "Zara"; Manutello Fabio, ufficiale della Divisione "Bergamo", David Tommaso, comandante della 28. Compagnia M.v.a.c.; Scalchi Ivan, comandante della 107. Legione M.v.s.n. in Zara; Mauta Eugenio, Commissario civile di Cabar; Cassanego Emilio, Commissario civile del Distretto di Ornomeli; Giorleo Armando, comandante del I. battaglione del XXVI. G.a.f; Magaldi Gherardo, quale presidente di un tribunale militare in Atene».
Ma di questa sentenza quel che più colpisce è la chicca finale: «Tutti non punibili per mancanza di parità di tutela penale da parte dello stato nemico (dimenticando persino un ex davanti a quel nemico, ndr)». Il tutto sulla base di una «comunicazione del ministero degli Esteri», espressamente citata: «Gli stati ex nemici di cui trattasi non garantiscono la parità di tutela penale allo Stato italiano ed in pratica ciò ha portato ad assicurare l'impunità a molti stranieri responsabili di gravi delitti contro combattenti e prigionieri italiani», che non va dimenticato, erano gli invasori. Il tutto firmato da: «Giudice istruttore militare, ten. gen. B. Olivieri». Sembrano affermazioni di leghisti e fascisti che dicono: nei paesi islamici non vogliono far costruire chiese e noi non faremo costruire moschee. Quella comunicazione del ministero è datata 2 luglio 1951, la sentenza è del 30 luglio dello stesso anno, esattamente 29 giorni dopo. Nessuno mi toglierà dalla testa che i giudici militari prima di esprimersi hanno atteso il «la» politico del governo attraverso il ministero degli Esteri. E appena sette giorni dopo, precisamente il 6 agosto, una grande scritta, a margine della sentenza, con tanto di firme e timbri, annuncia: «La presente sentenza è definitiva». Una specie di lodo Alfano, insomma, che io preferisco chiamare dolo.



http://www.ilmanifesto.it/Quotidiano-archivio/12-Agosto-2008/art21.html

I DOCUMENTI SCOMPARSI
Armadio o «cassonetto», è sempre una vergogna
f. g.

Dino Messina sul Corriere della sera del 7 agosto, riprendendo il mio articolo apparso sul manifesto del 27 giugno intitolato «L'armadio della vergogna 2», dà la parola al procuratore militare di Roma il quale dice: «Si tratta di una invenzione giornalistica che non corrisponde alla realtà delle cose». Lo vuol chiamare comodino, etagere, cassapanca, comò, armadietto, si accomodi ma sempre della vergogna è. Comunque, come avrà potuto leggere in questo articolo, altri suoi colleghi non sono d'accordo con i suoi concetti. In più il «carrello con alcuni faldoni che portano il segno degli anni», come scrive Messina, non contiene i risultati della commissione Gasparotto bensì alcune carte di processi, da cui ho ricavato quello che pubblico. Il procuratore cerca, su quel carrello, le carte della strage di Domenikon in Tessaglia, dopo l'esposto inviatogli dal suo ex collega Sergio Dini che gli ha fornito anche i nomi degli storici che diligentemente lui cita. Un tempo la magistratura militare era al servizio del potere, poi, dal 1980, non più. Come mai tanta cautela? Riemerge il fetido odore del passato?



http://www.ilmanifesto.it/Quotidiano-archivio/12-Agosto-2008/art20.html

STRAGI NAZIFASCISTE E MISTERI

Un faldone scuro e polveroso intestato «Criminali di guerra» riguarda 33 imputati, ma è pieno di omissis e timbri di segretezza. Fa riferimento alla commissione d'inchiesta Gasparotto del '46, i cui atti furono fatti sparire per nascondere le «imprese» compiute
dai generali fascisti in Jugoslavia, Albania, Grecia, Unione Sovietica ed Etiopia. E intanto oggi si ricorda l'anniversario dell'eccidio di Sant'Anna di Stazzema


http://www.ilmanifesto.it/Quotidiano-archivio/12-Agosto-2008/art23.html

GLI IMPUTATI
Da Roatta a Biroli, le gesta dei comandanti fascisti

Mario Roatta, grande amico di Galeazzo Ciano, direttore del Sim, il servizio segreto militare che ideò e attuò l'assassinio dei fratelli Carlo e Nello Rosselli. Comandante della II Armata in Croazia, ordina ai suoi uomini di «applicare le mie disposizioni senza falsa pietà». E' rimasta famosa la sua invettiva contro le popolazioni aggredite da Mussolini: «Non dente per dente, ma testa per dente». Arrestato nel dopoguerra per l'omicidio dei fratelli Rosselli, evase con l'aiuto del Sim e dei carabinieri. Mario Robotti, successore di Roatta nel comando della seconda Armata in Croazia. Spronava i suoi ufficiali con questa frase: «Qui ne ammazziamo troppo pochi». Di croati, s'intende. Gastone Gambara, comandante dell'XI Corpo d'Armata. Invitava i suoi sottoposti a distinguere: «Questi sono campi di concentramento non di ingrassamento». Alessandro Pirzio Biroli, governatore del Montenegro. Durante l'invasione dell'Etiopia si distinse per il «giochino» che ordinava ai suoi: faceva legare una pietra al collo dei capitribù ribelli per poi farli gettare nel lago Tana.