Informazione

Iraq, Jugoslavia, di nuovo Iraq / 9: Kosovaro-albanesi al fianco degli USA contro l'Iraq

Il noto "giornalista indipendente" albanese-kosovaro Veton Surroi - uno di quelli legati al carrozzone dei media jugoslavi antiMilosevic stipendiati dalla CIA attraverso la Fondazione Soros e presentati in Italia come simboli della "lotta per la democrazia" - ha dichiarato recentemente tutto il suo appoggio agli USA in caso di aggressione all'Iraq. Sull'"International Herald Tribune" Surroi ha fatto un parallelo esplicito tra l'intervento "umanitario" del 1999, che avrebbe "fermato il genocidio in atto nella Kossova", ed il paventato intervento USA contro l'Iraq.

http://www.rferl.org/newsline/2003/02/4-SEE/see-110203.asp

Radio Free Europe/Radio Liberty
February 11, 2003

KOSOVAR LEADER CALLS FOR MILITARY STRIKE ON IRAQ

Veton Surroi, who is Kosova's best-known journalist
and a highly respected political figure, wrote in the
"International Herald Tribune" of 11 February that the
current Western debate on Iraq reminds him of the
discussion regarding Kosova at the start of 1999.
Surroi argues that "though peace was given a chance
through European-sponsored negotiations, [President
Slobodan] Milosevic only used those talks to entrench
his position in Kosova. In the end, it was only the
bombing of Serbia that stopped genocide of Kosovars
and ultimately allowed the return of almost a million
refugees to their homes." He added that "since Saddam
is of the same ilk as Milosevic, we know something
about them both: Only falling bombs will shake them
from their hold on power.... I know from my experience
in Kosova that the day after comes far earlier than
you expected. The [Iraqi] opposition must be prepared
to take up the cause for which the battle was won."
Surroi concluded, "The world ought to recall how the
war for Kosova unfolded and how Europe's unfounded
fears never materialized. One should remember from the
case of Milosevic that it takes military might to
topple tyrants, after everything else has failed." PM

http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=96


George Bogdanich - Yougoslavie, la guerre évitable

Au moment où le film Yugoslavia, the Avoidable War, de George Bogdanich, a commencé à passer sur les écrans aux États-Unis, il a été diffusé sur la chaîne Histoire, fin-février/début-mars, sous la forme d'une série de trois épisodes. Le 15 mars, dans le New York Times, Stephen Holden a fait une recension du film distribué aux États-Unis. Cette série/film du Bogdanich constitue un travail dont l'effet est de donner une image bien différente de celle qui est en général restée de ce conflit, et une démarche qui pourrait être interpréter commetendant à rétablir une réalité de la guerre qui soit
moins défavorable à la partie serbe. Cette démarche se comprend dans la mesure où cette partie serbe a été complètement et systématiquement diabolisée pendant le conflit, jusqu'à des jugements et des analyses (au moment de la guerre du Kosovo) qui recommandaient une politique de "déserbisation", à la manière de la dénazification menée en Allemagne après 1945, comme si les Serbes eussent été marqués d'une manière atavique, voire raciale.
Ces propositions précisément, d'une inspiration sans aucun doute proche d'un véritable racisme biologique, et l'état d'esprit qui les accompagnait venant en général d'observateurs libéraux et progressistes, représentent l'une des hontes ignorée, et ignorée parce que cachée et qui n'intéresse au fond personne, de l'évolution intellectuelle occidentale pendant ces années 1990.
Évidemment la réalité est autre, nous dit ce document. La réalité de la guerre, la réalité "tactique" si l'on veut, est que, comme dit un des témoins interrogés dans le film, « les Serbes furent extrêmement mauvais dans le maniement des médias occidentaux, après avoir été extrêmement lents dans la compréhension de leur importance. » C'est dans ce sens que Stephen Holden note effectivement :

« One of the many unsettling contentions of George Bogdanich's documentary film, "Yugoslavia, the Avoidable War," is its assertion that many of the most horrendous events in the recent Balkan wars were stage-managed for the news media. A number of the massacres and atrocities reported on television with bodies on display, it maintains, were shrewdly planned illusions concocted by the Bosnian Muslims to inflame international opinion against the Serbs. The city of Sarajevo in particular served more than once as an accessible location for deceptive television coverage. »

Les documents de Bogdanich pourraient être considérés par conséquent, avec bien des arguments, comme une tentative de réhabilitation des Serbes, et observés dans ce seul sens. On ne doit pas en rester là. Ce qui nous intéresse est que ces documents s'appuient sur une kyrielle de témoignages d'acteurs de ce drame des années 1990, et essentiellement, et c'est important sinon essentiel, des acteurs non-balkaniques. Il s'agit en d'Occidentaux, le plus souvent des Anglo-Saxons et le plus souvent des Américains, qui ont la caractéristique de n'avoir pas à priori de parti-pris (mais certains
concluraient, illico presto, qu'au contraire ils en ont désormais un). Des détails et des précisions concernant ces témoins qui interviennent dans le film, méritent d'être donnés ; ils aideront à se faire une idée de la validité des documents. Il y a des journalistes, des hommes politiques, des fonctionnaires, des officieux généraux de la force de l'ONU, la FORPRONU, qui, tous, jouèrent d'une façon ou l'autre un rôle dans le drame qui va de 1991 à 1999, ou qui en furent des témoins actif. Nous avons classé ces témoins dans trois catégories approximatives :

Les journalistes, les auteurs et les experts. David Binder, USA, du New York Times ; David Hackworth (un ancien colonel US, vétéran de Corée et du Viet-nâm), de Newsweek ; James Jatras, expert auprès
de la Commission des Relations Extérieurs, U.S. Senate ; Scott Taylor, journaliste canadien indépendant ; Susan Woodward, USA, auteur de Tragedy in Balkans ; John R. MacArthur, USA, de Harper's ; Ted Galen Carpenter, USA, du CATO Institute ; Gregory Copley, USA, de Strategic Policy; le juge Ricard Goldstone, ancien juge US au tribunal de Nuremberg ; Walter Rockler, ancien procureur américain au tribunal de Nuremberg.

Des fonctionnaires et des hommes politiques en mission. Ivan Cicak, du Comité des Droits de l'Homme d'Helsinki ; George Kenney, ancien officier au State department, démissionnaire en 1992 pour protester contre la politique US dans les Balkans ; Thomas Hutson, ancien fonctionnaire (n°2) de l'ambassade américaine à Belgrade ; James Bissett, ancien ambassadeur du Canada à Belgrade ; Lord Carrington, ancien ministre des affaires étrangères et secrétaire général de l'OTAN ; James Baker, USA, ancien secrétaire d'État ; Lawrence Eagleburger, USA, ancien adjoint au secrétaire d'États ; Hans-Dietrich Genscher, Allemagne, ancien ministre des affaires étrangères ; les deux négociateurs du plan portant leur nom, Lord Owens (UK) et Cyrus Vance (USA), tous deux anciens ministres dans leurs pays d'origine.

Des militaires. Les généraux de la FORPRONU McKenzie (Canada) et Rose (UK) ; le général Charles Boyd, Deputy Commander USAREUR (U.S. Army Europe), 1992-1995 ; l'amiral Elmar Schumähling,
ex-officier du BND (services de renseignement allemands) ; jusqu'à Colin Powell, général, président du JCS 1989-93, actuel secrétaire d'État.
Ce point des témoins interrogés est très important, surtout devant l'abondance et la qualité des témoins, et surtout, devant la caractéristique générale de leur non-appartenance à l'une ou l'autre partie. On fait bientôt le constat qu'on a là un rassemblement convainquant d'acteurs non-impliqués directement dans le drame, d'acteurs neutres, c'est-à-dire d'acteurs nous donnant une observation de la guerre qui se rapproche le plus possible de l'objectivité. Sur un point absolument évident, qui est le point central de notre appréciation de cette guerre et de la contestation autour d'elle, tous ces témoignages vont péremptoirement dans le même sens : loin d'être une guerre en noir et blanc, ce fut une guerre où les torts et la sauvagerie furent partagés, où les Serbes subirent leur lot de massacres, parfois avant les autres, et où la provocation et la fourberie qui trompèrent les médias furent incontestablement du côté des musulmans (plus habiles de ce point de vue, aucun doute là-dessus). Autre aspect qui se dégage de ce film : deux pays portent une énorme responsabilité, les USA et l'Allemagne. Ces deux pays jouèrent leur jeu personnel, la plupart du temps dans un sens déstabilisant et déstructurant qui alimentait et même provoquait les explosions de violence, parfois (c'est le cas des USA) sans qu'on sache dans quel but et si le pays lui-même savait dans quel but. C'est une réalité intéressante de cette guerre : les deux pays qui ont une tradition néo-expansionniste déstructurante dans leur histoire et/ou dans leur politique générale actuelle (le pangermanisme et le pan-américanisme), agissant effectivement dans ce sens. (Accessoirement, on peut voir renforcée la version du comportement erratique de l'administration américaine au moment de la guerre du Kosovo, avec un Clinton sans réel avis ni plan pour le Kosovo, emporté, voire forcé par le bellicisme outrancier de Madeleine Albright. Le Kosovo fut donc bien, comme on le disait dès le 23 mars 1999, le "guerre d'Albright".) Au contraire, les autres pays, notamment la France et le Royaume-Uni, tentèrent de limiter les dégâts, de contenir le processus de désintégration, de limiter la guerre civile, de travailler dans le sens d'une stabilisation tant bien que mal de la situation. Tout
cela, ces constats, valent aussi bien pour les premières batailles en, Slovénie et en Bosnie, que pour l'apothéose humanitaro-belliciste du Kosovo, en 1999. [On fera également une remarque annexe pour compléter l'analyse descriptive des documents que nous avons vus : la chanson qui revient pour chaque fin d'épisode, de Chris Rea, est une oeuvre remarquable, qui restitue pleinement l'atmosphère de ce drame sombre et horrible, où la cruauté de tous les belligérant, absolument tous, n'a d'égale en intensité que l'aveuglement, la sottise et l'hypocrisie de ce qui servit d'appréciation officielle et majoritaire, de la part de l'intelligentsia occidentale.
On se demande qui mérite le plus ce commentaire de l'artiste : l'horreur de la guerre des Balkans ou la tromperie qui a marqué la façon dont on l'observa. La chanson crépusculaire de Chris Rea, au texte et au titre (The Road to Hell) également crépusculaires, peut s'adresser aussi bien aux malheureux, à tous les malheureux des Balkans, qu'aux malheureux cerveaux obscurcis d'un Occident asservie par ses propres certitudes.]

Involontairement, ce document est aussi une tentative de redéfinition de la guerre dans les temps virtualistes

Il y a un autre aspect dans ce film/document. In fine, et peut-être sans que le réalisateur l'ait voulu expressément, il s'agit également d'une tentative de redéfinir la notion de guerre dans notre époque dite post-moderne, commencée approximativement avec la chute de l'Union Soviétique. Cette redéfinition conduit à admettre que la nouvelle dimension de la guerre est la dimension médiatique, que nous aurions tendance à qualifier de "dimension virtualiste" à cause de la substance même du rôle de l'activité médiatique. Il n'y a pas seulement tromperie, désinformation, propagande, manipulation, etc, qui sont des choses sans grande nouveauté. Il y a surtout le fait que la dimension médiatique est devenue la première dimension de la guerre et, dans certains cas, la seule dimension. Cette dimension intervient avant, pendant et après le conflit, si bien qu'elle finit par déterminer la forme, l'orientation, enfin jusqu'à la réalité du conflit. Elle crée une autre réalité, qui aggravera le conflit pour satisfaire ceux qui l'interprètent, que les journalistes commenteront, analyseront, à partir de laquelle les philosophe tempêteront et condamneront, qui conduira les décisions des hommes politiques, qui figurera désormais dans nos bréviaires et dans nos catéchismes ; enfin, certes, cette tromperie sur la réalité qui conduira à tuer encore et encore, à
répandre le désordre et à interdire le rétablissement de la concorde. Ainsi devenons-nous, ni bêtes ni désinformés, mais transmutés réellement. Cela justifie amplement que nous proposions comme définition de ce phénomène la dimension virtualiste plutôt que la dimension médiatique.

Holden : « As the United States government has tacitly acknowledged by keeping the press at bay in Afghanistan, public relations and the ability to get your version of events across is almost as important as weaponry in modern warfare. The version of a war that is reported on television
becomes the official version that in turn motivates crucial political decisions. »

Pour compléter ce texte sur la guerre des Balkans des années 1990, et pour développer l'aspect d'interprétation d'une guerre virtualiste, nous vous proposons la lecture d'une Analyse parue dans de
defensa le 25 mars 2001, soit deux ans, à deux jours près, après le déclenchement de la guerre du Kosovo.


Bouvard and Pécuchet At War

La façon dont la représentation de la réalité de la guerre du Kosovo a été construite, il y a deux ans, comme quelque chose d'absolument étranger à la réalité, conduisit évidemment aux erreurs dans la
réalité qui suivirent et s'enchaînèrent jusqu'à la situation d'aujourd'hui où la KFOR semble être devenue une force de figuration là où elle prétendait être une force d'intervention et de stabilisation. La KFOR ne s'est absolument pas intégrée à la crise. La KFOR figure, impuissante, dans une zone
géopolitique totalement soumise au processus d'aggravation de la crise qui la secoue, et à la limite elle apparaît même comme une force de protection des conditions qui font que la situation s'aggrave dans la région (on pense évidemment au soutien constant, pratique, complètement déstabilisateur, fourni par les USA [la CIA, jamais en retard d'une action hasardeuse depuis la baie des Cochons] aux guérillas de l'UCK et compagnie). La KFOR est devenue un acteur virtuel dont le rôle involontaire est de verser, méthodiquement, avec toute l'arrogance des certitudes de l'« hyperpuissance », avec toute
l'efficacité de la bureaucratie otano-pentagonienne au travail, de l'huile sur le feu. Deux ans après, nous voulons analyser le déroulement de la technique de présentation de la guerre.
Pour cela, nous nous appuyons sur l'analyse d'un document télévisuel suffisamment complet et révélateur à cet égard, un magazine de l'émission 90 minutes, diffusé en décembre 2000 et janvier 2001 sur Canal +. Cette émission présente les circonstances du phénomène, résumé de façon satisfaisante et assez juste par le commentateur, par ces mots : «Comment ils nous ont vendu la guerre». Le document est intéressant, juge-t-on à la première vision. Il ne semble pas vraiment de parti-pris ; mais on découvre assez rapidement que cette objectivité se satisfait de l'apparence.
L'absence de parti-pris se fait dans un sens un peu paradoxal, ou bien, disons autrement, d'une façon totalement incomplète parce qu'elle s'appuie sur des considérations qui vont de soi, posées si l'on veut comme axiome de tout le récit. La cause est entendue par avance et ce que nous allons voir exposé et disséqué n'a strictement aucun pouvoir de changer ce verdict, et certes c'est le verdict de la
version/de l'histoire officielle : les horreurs (serbes) dénoncées, la responsabilité quasi-exclusive (serbe), etc.
Curieux cas, somme toute, bien dans l'esprit du temps, dénué du sens de la logique, de la fermeté du raisonnement, de la responsabilité du jugement : on dissèque les mécanismes fallacieux et trompeurs d'une action de communication, sans vraiment dissimuler la nature de la salade vendue par cette action, en acceptant pourtant toute cette même salade comme argent comptant. «Comment ils nous ont vendu la guerre», certes, et nulle part on n'entend la conséquence qu'il faudrait en tirer, - à savoir que, dans ces conditions, la marchandise est un peu suspecte.
Passons. Pour ce cas ici choisi, cet aspect-là ne nous intéresse pas. Nous le notons pourtant, parce que cette façon de "sembler ne pas prendre parti" en tenant pour acquise, pour vérité indiscutable, la thèse officielle, est une attitude qui rejoint l'un des aspects du comportement général que nous analysons, qui est celui des médias. Par conséquent, et c'est l'explication de l'intérêt que nous lui accordons, l'aspect formel de cette présentation est, lui, prodigieusement révélateur. Nous nous attachons à l'aspect technique, professionnel si l'on veut, tel qu'il apparaît dans le document ; c'est-à-dire, le fonctionnement de la machine humaine qui nous a «vendu la guerre». Cette analyse doit nous
permettre de mieux définir un phénomène unique, propre à notre temps, qui est cette re-présentation de la réalité du monde par re-fondation (re-formatage dirait-on en langage informatique), dont le commentateur dit lui-même que «ce n'est pas du tout de la propagande, c'est bien plus subtil que de la propagande». (1) Le document de cette émission 90 minutes comprend les éléments suivants :

Des scènes de conférences de presse et divers à-côtés, à Evere (près de Bruxelles), au siège de l'OTAN, pendant la guerre du Kosovo.

Des documents d'illustration : scènes spécifiques de la guerre, extraits d'émissions d'information de l'époque, tout cela illustrant les scènes à l'OTAN, où sont débattus certains aspects des interventions
de communication.

Des interviews de certains acteurs, directs ou indirects, de la guerre de la communication ainsi décrite, - en fait, trois porte-paroles : Jamie Shea (OTAN), Jim Lockhardt (Maison-Blanche), Jamie Rubin (State department) ; et deux journalistes français : Luc Rozensweig, du Monde, Claude Julien, de RTL.

La "guerre d'Evere" : un service de communication pris de cours devant des centaines de journalistes

Cette "guerre" du Kosovo mérite tous les guillemets du monde. Il s'agit de la guerre de la communication, mais pas du tout dans le sens classique (propagande amie contre propagande ennemie). Elle "oppose" les autorités officielles dispensatrices d'information aux journalistes de leurs pays, ou, dans tous les cas, semble les "opposer". Le qualificatif d'"opposition" qui vient d'abord sous la plume s'avère être une interprétation très fallacieuse, et nous prétendons montrer au contraire que cette opposition est en fait une complicité.
La complicité commence par le fait que les journalistes acceptent complètement, sans restriction, sans la moindre gêne, sans aucun frein, que les autorités officielles de leurs pays soient effectivement la source quasi-exclusive de l'information sur le monde réel, à la place du constat du monde réel par le journaliste, ses yeux, sa tête, son coeur. La "guerre d'Evere" menée par les spin doctors (expression en langue anglo-américaine désignant les spécialistes de publicité et des relations publiques ; littéralement: "professeurs en apparence") est divisée en trois phases dans le document. Ces
phases ne suivent que lointainement la guerre proprement dite, sur le terrain, au Kosovo. Ces phases sont les suivantes :

Les 2-3 premiers jours. Albright avait dit que les frappes dureraient 2-3 jours (ce que femme dit ...) : la guerre devait donc durer deux ou trois jours. C'était l'analyse de l'OTAN et de toutes les chancelleries, puisqu'Albright .... L'OTAN (son service de communication, avec le porte-parole Jamie Shea) n'est préparée à rien de plus et n'a pris aucune disposition particulière. Elle se trouve très vite démunie.

La guerre continue après les 2-3 jours fatidiques.
Les journalistes affluent. Ils sont bientôt 400, 500. Chaque jour, ils veulent leur point de presse, pour apprendre des nouvelles et faire leurs émissions, ou leurs articles, bref revendre la salade qu'on leur a fournie une première fois. Jamie Shea doit tenir ce point de presse, chaque après-midi. « Le problème est qu'il y avait cette heure d'antenne, chaque jour, qu'il fallait remplir, explique Shea. Si nous ne l'avions pas fait, d'autres l'auraient fait. Milosecic, bien sûr ! » Certains moments sont pathétiques, au-delà de l'ironie, de l'ennui et de la confusion de se découvrir dans un lieu qui est un des coeurs de l'alliance occidentale, en présence d'une telle matière intellectuelle. C'est, par exemple, ce moment où Jamie Shea lit soigneusement, article par article, les articles de la Constitution yougoslave que Milosevic serait en train de violer par son comportement. Aux 21e et 23e jours de la guerre, deux grosses "bavures" sur le terrain (attaque d'un train et attaque d'un convoi de réfugiés kossovars par l'OTAN) mettent le service de l'information de l'OTAN (Shea) en grandes difficultés devant les centaines de journalistes présents.

La troisième phase, c'est l'intervention des spin doctors de l'extérieur, les grosses pointures, les "mecs" rouleurs de mécanique, les durs de dur, ceux de Washington et ceux du 10, Downing Street (un peu, à peine, ceux de l'Elysée), parlant anglo-américain et mâchant du chewing-gum dans leur tête. Là, c'est le triomphe de l'offensive de communication, là où, effectivement, « on nous a vendu la guerre ». A partir de ce canevas, nous allons faire quelques remarques sur ces "scènes de la vie ordinaire", à Evere, au printremps 1999, pendant la guerre.


(...1/2...)

ARTEL GEOPOLITIKA by www.artel.co.yu
office@...
Datum: 12. februar 2003. g.

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AMERIKA OSTAJE BEZ ARGUMENATA U KORIST RATA PROTIV IRAKA
Moskva, 12. februara 2003.
RIA "Novosti"
Specijalno za Artel-Geopolitiku
Vladimir SIMONOV, politicki komentator RIA "Novosti"


Ako pogledamo na dogadjaje poslednjih dana kao na zavrsnicu diplomatskog ssahovskog mecca oko Iraka, ustanovicemo da se mecc odvija uz gubitke za pristalice rata - Sjedinjene Americke Drzave.


Njenu poziciju, koja se svodi na to da je vreme, ostavljeno Iraku za razoruzanje, isteklo, odbacila je trojka uticajnih drzava svetske zajednice. U zajednickoj izjavi, datoj u ponedeljak, Rusija, Nemacka i Francuska dali su prednost drugoj ideji - da se pojaca rezim vojnih inspekcija.


U Vasingtonu su nervozno pratili kako poseta predsednika Vladimira Putina Bonu i Parizu protice u znaku stvaranja antiratne koalicije "Nove Rusije" sa "Starom Evropom", kako je dopustio sebi da krsti francusko-nemacko-rusku alijansu ministar odbrane SAD Donald Ramsfeld. U centri irackog plana "trojke" nalazi se predlog da se prosiri kontingent inspektora sa 100 na 300 ljudi, da se Irak "prekrije" mrezom regionalnih ofisa UNMOVIK i da se inspektorima pruze dodatna tehnicka sredstva.


Bagdad se sa spremnoscu odazvao toj ideji, pa je pristao na izvidjacke letove iznad svoje teritorije, pored ostalog i uz koriscenje americkih spijunskih aviona "U-2". Ukoliko, naravno, bude postignut preliminarni dogovor o obustavljanju bombardovanja od strane americke i britanske avijacije severnih i juznih "bespilotnih zona" Iraka. Bombardovanje i istovremeno vazdusno izvidjanje - to je previse, smatra Sadam Husein.


Tesko je i zamisliti da bi Irak mogao sastaviti makar jedan top, a da ne govorimo o modernizovanju oruzja za masovno unistavanje u situaciji kada se po njegovoj teritoriji razmile inspektori, a vazdusnim prostorom brazdaju "U-2", opremljeni ccudesima za opticku i elektronsku sspijunazzu.


Zajednicki predlog Putina, Ssiraka i Ssredera, kao i ustupak Bagdada, lisavaju Sjedinjene Drzave i njene istomisljenike glavnog argumenta u korist rata. Malo ko ce poverovati da vezane od strane medjunarodnih posmatraca i ruke i noge Sadama Huseina mogu predstavljati opasnost koja zasluzuje preventivni oruzani napad.


Treba se, medjutim, osvrnuti na izjave lidera antiratne koalicije. Predsednik Francuske Zzak Ssirak kaze: "Nista danas ne opravdava rat". Predsednik Rusije Vldimir Putin: "Mi smo protiv rata. U ovom trenutku tako mislim". Nemacki kancelar Gerhard Ssreder: "Sada nema nikakvih osnova za primenu sile".


Tesko da su reci "danas", "u ovom trenutku" i "sada" odabrane slucajno. Rusija, Francuska i Nemacka osecaju svoju odgovornost za bezbednost svetske zajednice u nista manjoj meri nego SAD i Velika Britanija. Pristalice mirnog resenja otvorene su za preispitivanje svojih pogleda, ukoliko se situacija u Iraku iznenada promeni nagore.


Slepa zaokupljenost Vasingtona ratom sa Irakom naisla je na tako ostar otpor i unutar NATO. Francuska, Belgija i Nemacka su blokirali zahtev SAD da se Turskoj da dodatno naoruzanje u slucaju vojnih akcija u Iraku. Radilo se o zenitnim raketnim kompleksima "Patriot", avionima za elektronsko izvidjanje "AVAKS" i odelima za hemijsko-biolosku zastitu. Medjutim, tri prestonice su smatrale da pojacavanje odbrambene sposobnosti Turske, koja granici sa Irakom, podriva napore za mirno razresenje krize. Naoruzavanje Turske predstavljalo bi svojevrsnu provokaciju u korist rata.


Gnev sa one strane Atlantika granicio se po izrazima sa recnikom Zzirinovskog. Donald Ramsfeld je nazvao ponasanje disidenata unutar NATO "drskim" i "sramnim". "Ja ne razumem takvu odluku. Ona ce negativno uticati na alijansu", - priznao je predsednik Dzordz Buss.


I na pretnje kaznjavanjem disidenata nije se dugo cekalo. "Njujork Tajms" citira pretnju generala Dzejmsa Dzonsa, komandanta snaga SAD u Evropi, da ce drasticno smanjiti brojnost americkog kontingenta na evropskom kontinentu, koja je sada dostigla nivo od 100 hiljada ljudi. Buntovnici se ne mogu pokrivati americkim kisobranom.


Razlike oko Iraka seku NATO na dva dela kao prezrelu jabuku. Alijansa ne samo da je dospela u "tesku situaciju", kako se izrazio njegov generalni sekretar lord Robertson, vec dozivljava krizu bez presedana u uzajamnom poverenju izmedju njegovih occeva-osnivaca. U pitanju je i sama buducnost NATO kao kolektivnog organa.


Glavno je, medjutim, u necem drugom. Vasingtonu i Londonu vredelo bi da imaju u vidu, da su sadasnje raspre preko Atlantika i unutar NATO samo nagovestaj kudikamo teze krize u severnoatlantskoj, a u sirem smislu i u svetskoj zajednici. Ona se ne moze izbeci ukoliko te dve prestonice uvuku sebe i svet u rat protiv Iraka, bez odobrenja Saveta bezbednosti OUN.

NARUCENO SAMOUBISTVO JUGOSLAVIJE

Glasanje u Saveznoj skupstini Jugoslavije, 4. februara 2003.,
predstavlja simbolicni cin revansistickog zlocinackog plana protiv ove
zemlje i njenih gradjana, pocev od 1990. Taj plan, koji su po nalogu
zapadnjacke klike sprovodila bedna politicka rukovodstva (a u svim
bivsim federalnim republikama i danas su na vlasti) sprovodjen je
postepeno, simbolicno receno pocev od 5. novembra 1990. - kada je u
Kongresu SAD-a izglasan zakon 101/513 i utemeljen raspad Jugoslavije,
direktnom finansijskom podrskom svim novim "demokratskim"
tvorevinama (nacionalistickim i secesionistickim) sve do 4.
februara 2003. kada nastaje formalna "Zajednica Srbije i Crne Gore",
brisanjem "Jugoslavije" iz evropskih geografskih karti.
Iako bismo mogli da prihvatimo "nostalgicni" ton srpskocrnogorskog
ambasadora u Rimu, gospodina Lekica, ne mozemo nikako da delimo njegovo
misljenje prema kome ce nova "Zajednica biti efikasnija i manje jaka".
Naprotiv, rukovodioci Crne Gore i odgovorni politicari pokrajina
Kosovo-Metohije i Vojvodine otvoreno izjavljuju da
novi status smatraju prelaznim, te da mu je funkcija dalje rasparcavanje
zemlje, dakle, stvaranje novih granica koje ce usloviti nove deobe
stanovnistva.
Ksavijer Solana, oprobani idejni tvorac slicnih poduhvata poznat
po tome sto je izdao nalog za agresiju 1992. prihvatio je nepravilno
izglasanu odluku Savezne skupstine. Svo to ocigledno i
neprikriveno zadovoljstvo odgovornih medjunarodnih i lokalnih
politicara, odaje skrivene ciljeve zlocinackih poteza iz proteklih
godina, pocev od diplomatsog priznavanja secesionistickih republika.
Bila su to politicka opredeljenja koja su izazvala uzasne ljudske
tragedije, menjane su granice i na Balkanu stvarani kolonijalni
protektorati kao u vreme nacifasisticke okupacije, na ogromnim
prostranstvima podignute su vojne baze zapadnih sila koje
eksploatisu prirodna bogatstva zemlje i njenu radnu
snagu, posejana je mrznju medju stanovnistvom i unisteni temelji
sazivota i zajednistva kulturnih bastina tih naroda.
Za nas iz "Italijanskog saveza za Jugoslaviju" sve to predstavlja
zlocin protiv covecnosti nesagledih posledica. Smatramo da treba da
sednu na optuzenicku klupu svi oni koji su odgovorni za taj zlocin.
Jugoslavija za nas nije prestala da postoji 4. februara 2003. godine i
zato klicemo:
Zivela Jugoslavija!
Zivelo bratstvo i jedinstvo medju narodima!


Italijanska Koordinacija za Jugoslaviju (CNJ)
jugocoord@...