Informazione


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IN DIFESA DELLA JUGOSLAVIA
Il j'accuse di Slobodan Milosevic
di fronte al "Tribunale ad hoc" dell'Aia"
(Ed. Zambon 2005, 10 euro)

Tutte le informazioni sul libro, appena uscito, alle pagine:
http://www.pasti.org/autodif.html
http://it.groups.yahoo.com/group/icdsm-italia/message/204

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ICDSM - Sezione Italiana
c/o GAMADI, Via L. Da Vinci  27 -- 00043 Ciampino (Roma)
tel/fax +39-06-7915200 -- email: icdsm-italia @ libero.it
http://www.pasti.org/linkmilo.html
  *** Conto Corrente Postale numero 86557006, intestato ad
  Adolfo Amoroso, ROMA, causale: DIFESA MILOSEVIC ***
LE TRASCRIZIONI "UFFICIALI" DEL "PROCESSO" SI TROVANO AI SITI:
http://www.un.org/icty/transe54/transe54.htm (IN ENGLISH)
http://www.un.org/icty/transf54/transf54.htm (EN FRANCAIS)
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1. Milosevic : testez vos médias (M. COLLON)

2. L'accusé Milosevic est mort, la presse peut rendre le verdict (Décryptage par Voltairenet)

voir aussi:

Slobodan Milosevic: La mort et la pluie
PAR ELSA CLARO, de Granma international

http://cirqueminime.blogcollective.com/blog/_archives/2006/3/25/1840472.html    or
http://cirqueminime.blogspot.com/2006/03/hey-granma-encore-slobodan-milosevic.html

=== 1 ===

Milosevic : testez vos médias

MICHEL COLLON

Avec le recul, il devient un peu moins difficile de vérifier si on nous a informé correctement sur la Yougoslavie. Avait-on le droit de présenter la guerre de l'Otan comme humanitaire » ? Les grandes puissances avaient-elles des stratégies secrètes ? Y a-t-il eu médiamensonges et propagande de guerre ?
Pour en avoir le coeur net, et pour tester comment vos médias vont vous informer dans les heures qui viennent, voici un petit test-médias que nous vous recommandons...

TEST - MEDIAS :

1 La guerre a-t-elle commencé en 1991 avec les sécessions slovène et croate ?
O OUI O NON    O JE NE SAIS PAS

2 L'Allemagne a-t-elle délibérément provoqué la guerre civile ?
O OUI O NON    O JE NE SAIS PAS

3 Les Etats-Unis sont-ils vraiment restés "passifs et désintéressés" dans cette guerre ?
O OUI O NON    O JE NE SAIS PAS

4 Banque Mondiale et FMI ont-ils participé à l'éclatement du pays ?
O OUI O NON    O JE NE SAIS PAS

5 Les médias ont-ils présenté une image trompeuse de Tudjman et Izetbegovic, "nos amis" ?
O OUI O NON    O JE NE SAIS PAS

6 Les médias ont-ils caché des données essentielles de l'histoire et de la géographie de la Bosnie ?
O OUI O NON    O JE NE SAIS PAS

7 Le schéma "Serbes agresseurs, Croates et Musulmans victimes" était-il correct ?
O OUI O NON    O JE NE SAIS PAS

8 La Serbie mettait-elle en oeuvre un programme de nettoyage ethnique ?
O OUI O NON    O JE NE SAIS PAS

9 Les médias ont-ils correctement informé sur Srebrenica ?
O OUI O NON    O JE NE SAIS PAS

10 Les premières victimes de la guerre ont-elles été tuées par les Serbes ?
O OUI O NON    O JE NE SAIS PAS

11 La célèbre affiche des "camps de concentration" était-elle un faux ?
O OUI O NON    O JE NE SAIS PAS

12 Nous a-t-on communiqué la vérité sur les trois grands massacres de Sarajevo ?
O OUI O NON    O JE NE SAIS PAS

13 La plus grande purification ethnique de la guerre a-t-elle été commise par l'armée croate ?
O OUI O NON    O JE NE SAIS PAS

14 Les Etats-Unis ont-ils utilisé en Bosnie aussi des bombes à uranium ?
O OUI O NON    O JE NE SAIS PAS

15 La guerre contre la Yougoslavie fut-elle «la seule bonne guerre» des Etats-Unis ?
O OUI O NON    O JE NE SAIS PAS

VOUS TROUVEREZ LES REPONSES A :
Que valait notre info?
http://www.michelcollon.info/testmedia.php?dateaccess=2004-07-31%2019:54:38

ET UN TEST - MEDIAS KOSOVO A :
Test-médias Kosovo
http://www.michelcollon.info/testmedia.php?dateaccess=2004-08-26%2023:17:03

VOIR AUSSI :

Diana Johnstone : Milosevic à La Haye : plus c'est intéressant, moins on en parle.
http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2005-08-30%2013:15:33&log=invites

Ed Herman - Le TPI, organe de l'Otan et de la mauvaise foi
http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2006-01-27%2005:46:36&log=invites

Jean Bricmont - Interview sur l'impérialisme humanitaire
http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2006-01-06%2010:02:17&log=articles

Michel Collon - Médias, abattez cet homme !
http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2004-05-01%2018:34:54&log=articles

Et de nombreux autres témoignages et analyses. Testez vos médias, ne les laissez pas penser à votre place !


=== 2 ===

http://www.voltairenet.org/article136794.html

Tribunes et décryptages - 16 mars 2006

L'accusé Milosevic est mort, la presse peut rendre le verdict

Décryptage

Le 11 mars 2006, Slobodan Milosevic est mort d'un arrêt cardiaque plus que troublant. Le médecin légiste ayant autopsié l'ancien dirigeant yougoslave a déclaré que le prisonnier du tribunal pénal international ad hoc sur l'ex-Yougoslavie (TPIY) s'était lui-même administré un médicament contre-indiqué pour son état de santé. Pour le TPIY, il s'agirait donc soit d'un suicide, soit d'une volonté de Slobodan Milosevic de faire empirer son état de santé afin de partir se faire soigner à Moscou. Les autorités russes et une grande partie de la population serbe considèrent pour leur part qu'il s'agit d'un assassinat. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a rendu publique une lettre que Slobodan Milosevic lui avait adressée deux jours avant sa mort, stipulant qu'il était mal soigné au tribunal et que les traitements qui lui étaient administrés nuisaient à sa santé. L'avocat du défunt assure lui aussi qu'il s'agit d'un empoisonnement.
La presse occidentale a relayé les doutes russes et ceux des défenseurs de Slobodan Milosevic, mais s'est très largement alignée sur la thèse du tribunal de La Haye. Si les médias mainstream ont évoqué les doutes entourant cette mort dans les premiers temps, ils ont très vite concentré l'essentiel de leur attention sur les biographies posthumes à charge contre l'ancien président serbe ou sur un sujet accessoire tel que le lieu de son enterrement.
Pour évacuer la question des causes de sa mort, on a vu se développer dans la presse occidentale un raisonnement bancal fondé sur une série d'affirmations souvent péremptoires pour justifier l'apparente certitude que la version du TPIY était exacte : Slobodan Milosevic a commis des crimes, donc il est coupable de tous les crimes dont on l'accuse, donc le TPIY allait le condamner à la prison à vie dans quelques mois, donc personne, hormis Slobodan Milosevic lui-même, n'avait intérêt à ce qu'il meure et échappe à cette sentence. Bien évidemment, avec un tel raisonnement, ceux qui remettent en cause cet enchaînement logique ne peuvent être que des partisans de Slobodan Milosevic ou des « conspirationistes », vieille ficelle pour stigmatiser l'adversaire. Le journal français Le Monde a illustré cette démarche de façon symptomatique en publiant, pour donner la parole aux personnes remettant en cause les conditions de la mort de Slobodan Milosevic, un article au titre évocateur : « Doutes persistants sur les causes de la mort de Milosevic » ( http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-750475@51-749951,0.html ), mais publiant, dans la même édition, un éditorial non signé ( http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-750132@51-749951,0.html ), et engageant donc toute la rédaction, affirmant : « La mort de Milosevic renforcera quelques nationalistes dans l'idée que la Serbie est encore victime d'un complot international. Elle devrait en revanche permettre à la grande majorité du peuple serbe de se défaire complètement des fantômes du passé. ». Bref, la rédaction limite par anticipation, avant même la clôture de l'enquête, son champ d'investigation et dénonce par avance toute remise en cause de la thèse du suicide ou du décès accidentel de Slobodan Milosevic comme le fait de nationalistes serbes.
A cette occasion, on voit donc se reformer les « camps » apparus au moment des bombardements contre la Serbie : ceux qui y étaient favorables rejettent massivement la thèse de l'assassinat, ceux qui y étaient opposés estiment bien souvent qu'il s'agit d'un crime. Les médias se positionnent non pas en fonction de la recherche de la vérité mais en fonction du camp auquel ils ont appartenu en 1999.
Ainsi, la rédaction du Wall Street Journal profite de l'événement pour rappeler la vulgate néo-conservatrice concernant l'éclatement de la Yougoslavie. L'éditorial affirme que Milosevic était bien le responsable de l'éclatement de cet État, qu'il était un criminel et que sa seule petite victoire aura été finalement d'échapper à la sentence du tribunal. La rédaction du journal assure que le seul tort des États-Unis dans l'affaire yougoslave est de ne pas être intervenus plus tôt et de croire que l'Europe pouvait régler la question seule. Le Wall Street Journal rappelle donc sa ligne idéologique : les États-Unis peuvent mener toutes les guerres qu'ils souhaitent, sont les seuls juges de qui est ou n'est pas coupable et doivent mener « l'Occident » pour le bien du monde, personne ne pouvant prendre cette responsabilité à leur place. (...)
La volonté politique de génocide ou de nettoyage ethnique n'avait pas été démontrée par le tribunal, malgré les procédures d'exception appliquées et le peu de respect pour les droits de la défense dont il faisait preuve ( http://www.voltairenet.org/article12604.html  ). L'historien spécialisé dans l'histoire des Balkans Neil Clark avait régulièrement dénoncé dans The Guardian, l'incapacité du procureur Carla Del Ponte à faire la preuve de la pertinence de ces 66 chefs d'accusation ( http://www.voltairenet.org/article12476.html  ).
Mais les médias occidentaux mainstream gardent la certitude de la culpabilité totale du dirigeant serbe et de la justesse des bombardements de l'OTAN de 1999, ils ne remettent pas en cause les présupposés faisant des Serbes les seuls responsables de l'éclatement de la Yougoslavie [1]. Au contraire, ils donnent majoritairement la parole à des personnalités atlantistes ayant soutenu de longue date la culpabilité de l'ancien dirigeant yougoslave et le bombardement de la Serbie...

VOIR: http://www.voltairenet.org/article136794.html

[1] Il serait trop long de revenir sur la somme des inexactitudes ayant entouré le conflit en Bosnie puis au Kosovo. Le journaliste Michel Collon les a résumés sur son site : « Yougoslavie : Que valait notre info ? » ( http://www.michelcollon.info/reponses_tm.php )



# B. Steri: L'imperialismo democratico alla prova in Bielorussia

# Intervista a Giulietto Chiesa

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...Nell'operazione repressiva - lo ha riconosciuto anche Aleksandr
Milinkevic, il leader dell'opposizione - hanno usato i guanti bianchi.
"Niente violenza! Niente insulti", ha gridato ogni trenta secondi da
un megafono il colonnello Podobed... Tra i fermati - "portati ai
commissariati di polizia in conformità alla legge", ha precisato il
responsabile dello sgombero - figurano uno dei due figli di
Milinkevic, due nipoti di Aleksandr Kozulin (un altro leader del
fronte anti-Lukashenko) e un ex ambasciatore polacco a Minsk (SIC)...

Fonte ANSA, 24/03/2006 10:11
http://www.ansa.it/main/notizie/fdg/200603241038235821/200603241038235821.html

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L' "IMPERIALISMO DEMOCRATICO" AL LAVORO IN BIELORUSSIA

di Bruno Steri*

per www.lernesto.it

La fabbrica del consenso "democratico"

"Il Kgb stronca la protesta", "I pretoriani del regime spazzano via
l'opposizione democratica da piazza Oktiabraskaja", "Immediate e dure
le reazioni dell'Unione Europea e degli Usa che si apprestano a varare
sanzioni contro la Bielorussia". Questo il tono prevalente dei
commenti apparsi sulla stampa il giorno successivo allo sgombero ad
opera della locale polizia di qualche migliaio di manifestanti dalla
piazza di Minsk. In questo modo gli effetti dell'ennesima pesante
ingerenza dell'Occidente vengono trasformati in una specie di
riedizione dei fatti di Genova rivisitati in salsa bielorussa. Ma il
clima mediatico era stato da tempo preparato. Era già oltremodo
significativa l'unanimità del coro intonato a proposito delle elezioni
tenutesi il 19 marzo scorso: pressoché tutti allineati e coperti
dietro la denuncia dell'illegittimità del plebiscito pro-Lukashenko e
in sostanziale sintonia con il Congresso Usa che già lo scorso 8 marzo
(con un solo voto contrario) si pronunciava contro "l'ultima tirannia
d'Europa".
Questa vicenda consente emblematicamente di apprezzare la forza dei
dispositivi attraverso cui è costruita l'informazione ufficiale e, più
in generale, quali gravi manipolazioni si celino dietro l'odierno uso
della nozione di `democrazia'. Accedendo a fonti `eterodosse' - e
posto che si abbia la volontà politica di farlo - si ha tuttavia la
possibilità di ascoltare voci dissonanti: il sito de L'Ernesto lo ha
fatto pubblicando, ad esempio, un'intervista (tradotta dal russo) ad
Aleksandr Fadeev, incaricato per le questioni bielorusse dell'Istituto
dei Paesi della Csi. In essa leggiamo il seguente resoconto, tanto più
significativo in quanto fa riferimento a valutazioni di osservatori
dei Paesi Csi espresse prima del 19 marzo: "Già ora le elezioni
presidenziali vengono considerate falsificate sebbene nessuna scheda
elettorale sia stata ancora depositata nell'urna". Eppure "i
rappresentanti dell'opposizione hanno potuto tranquillamente
raccogliere le firme per la presentazione delle candidature, esponenti
dell'opposizione sono oggi in corsa per la presidenza (…). A tutti i
candidati è stato concesso uno spazio televisivo, così che non è
assolutamente possibile parlare di discriminazione alcuna". Nonostante
ciò, "non c'è alcun dubbio che Washington e Bruxelles dichiareranno le
elezioni illegittime. Tutto induce a pensarlo". E così è stato: gli
osservatori internazionali di emanazione Osce (l'Organizzazione per la
sicurezza e la cooperazione in Europa) hanno subito parlato di gravi
irregolarità, ribadendo dunque quella che appare una condanna
comminata da tempo. Il commento di Giulietto Chiesa (anch'egli
intervistato su questo sito), deputato europeo della cui autorevolezza
e competenza nessuno potrebbe dubitare, è in proposito lapidario: "Il
giudizio dato dall'Osce sulla validità delle elezioni era già deciso.
Si tratta, lo dico senza mezzi termini, di giudizi tendenziosi,
faziosi e manipolati. Ho avuto molte volte l'occasione di vedere
all'opera gli osservatori internazionali e ho sempre verificato di
prima mano come le loro relazioni fossero bugiarde".

Bielorussia: un ingombro sul cammino del neoliberismo

L'accanimento nei confronti della Bielorussia è in effetti fin troppo
sospetto. Che Lukashenko si sia dimostrato ostile all'Occidente, non
vi è dubbio: egli ha tenuto il suo Paese al riparo dalla "transizione
al capitalismo" scaturita dall'implosione del socialismo reale,
evitando per un verso di svendere le risorse nazionali e imponendo
vincoli al mercato, preservando per altro verso il già vigente sistema
di sicurezza sociale. Così Lukashenko ha sin qui impedito che
accadesse in Bielorussia quello che viceversa è accaduto in Ucraina,
dove il neo-liberista Yushenko ha immediatamente inaugurato il suo
mandato presidenziale procedendo ad oltre 3 mila passaggi di proprietà
pubbliche ai privati, vendendo beni pubblici di portata strategica
quale il colosso metallurgico Kryvorizhstal. Se l'anzidetta
ispirazione politico-ideologica ha consentito alla Bielorussia di
mantenere un più alto tenore di vita interno rispetto alle realtà
circostanti (con un tasso di disoccupazione azzerato, di contro al 18%
della Polonia), l'ha però anche resa un pericoloso corpo estraneo in
un contesto regionale strategicamente delicato, una sorta di ingombro
sulla strada del liberismo trionfante. Essa continua ad incarnare una
flagrante violazione al principio recitato dal finanziere George Soros
nel corso di una recente visita a Kiev: "E' necessario affermare con
forza il diritto di proprietà, presupposto imprescindibile per la
crescita" (cfr. Liberazione, 27-11-05). Oltre a ciò, bisogna
aggiungere che la destabilizzazione di questo Paese è l'ultimo anello
in ordine di tempo di una linea di condotta che punta a fare
progressivamente il vuoto attorno alla Russia, sottraendole uno ad uno
i suoi alleati più prossimi: non è un mistero che i più autorevoli
maitres à penser dei due schieramenti politici statunitensi – bastino
i nomi di Henry Kissinger e di Zbigniew Brzezinsky – abbiano da sempre
ritenuto essenziale agli interessi Usa l'obiettivo di impedire alla
Russia di tornare a svolgere un ruolo di potenza mondiale. Anche per
quel che concerne l'attuale amministrazione Bush, il tasso di
diffidenza nei confronti di Putin è tornato ad essere in rapida
ascesa, soprattutto a seguito dei provvedimenti anti-oligarchi
promossi da quest'ultimo nonché dopo le recenti deliberazioni a tutela
delle risorse strategiche nazionali e a delimitazione della libertà
d'azione degli investitori internazionali.

Tecniche di ingerenza targate Cia

Quanto detto è già sufficiente per affibbiare alla Bielorussia il
carattere dell'intollerabilità, per farla rientrare a pieno titolo nel
novero degli "stati-canaglia". Gli strateghi della "guerra preventiva"
si sono immediatamente messi all'opera. Come ha osservato in occasione
della conferenza "Axis for Peace 2005" – il tedesco Andreas von Bulow,
ex ministro socialdemocratico e membro della Commissione di controllo
parlamentare sui servizi segreti, "i media rappresentano oggi il più
importante strumento di manipolazione delle opinioni. Il Pentagono
possiede, esso solo, un budget di 655 milioni di dollari per la
disinformazione e per influenzare l'opinione pubblica, in particolare
in quei Paesi poco disposti a seguire la politica di guerra preventiva
degli Stati Uniti"(cfr. www.voltairenet.org). I metodi per "esportare
la democrazia" sono infatti molteplici. E non sempre le soluzioni più
direttamente cruente sono compatibili con le esigenze della politica:
così, accanto alla scelta di un impegno militare diretto, troviamo ad
esempio quello che von Bulow definisce "uno degli strumenti millenari
di destabilizzazione": l'uso delle minoranze etniche. Accanto a
questo, i servizi segreti statunitensi hanno perfezionato – negli
ultimi anni e specificatamente nell'area est-europea – un'ulteriore e
quanto mai insidiosa leva di destabilizzazione: l'urto
antistituzionale di una "rivoluzione interna" finalizzata ad un cambio
di regime. Come - da ultimo - il caso dell'Ucraina ha ulteriormente
comprovato, le cosiddette "rivoluzioni colorate", pur rovesciando
esecutivi in evidente difficoltà interna, sono state visibilmente
eterodirette. Ciò vuol dire che, al di là dell'enfasi "democratica"
profusa a piene mani dai mezzi di informazione occidentali, dietro i
colori vivaci e la pretesa spontaneità "non violenta" si sono mossi e
continuano a muoversi colossali flussi di dollari e uomini della Cia e
del Pentagono.
Beninteso, non è da oggi che sulla scena internazionale operano
associazioni e fondazioni statunitensi, alimentate attraverso
formidabili canali di finanziamento statale. Ne è un illustre esempio
la Freeedom House (Casa della Libertà: un nome, un programma!), creata
da Roosevelt per preparare l'opinione pubblica americana alla guerra;
e, successivamente, instancabilmente attiva sul fronte
dell'anticomunismo militante e delle missioni di libertà al servizio
dell'atlantismo. Per tutta la seconda metà del secolo scorso fino ad
oggi, la Freedom House ha attivato risorse e costruito opinione in
sintonia con le necessità della Casa Bianca: ha organizzato campagne a
favore del Piano Marshall e della Nato, ha preparato l'opinione
pubblica motivando l'aggressione imperialista in Vietnam, ha
sovrinteso all'affaire Iran/Contra e intrigato nel 1988 contro la
rivoluzione sandinista. Negli anni '90 ha allargato i suoi interessi
all'Europa dell'Est, organizzando programmi di formazione per la
dissidenza dell'Europa centro-orientale e - più recentemente, sotto la
direzione dell'ex patron della Cia James Woolsey - creando in Ungheria
un servizio web per le Ong est-europee e aprendo uffici in Ungheria,
Polonia, Romania, Serbia e Ucraina (ma anche in Kazakhstan,
Kirghizstan e Uzbekistan). (Cfr. Le reti di ingerenza Usa, Newsletter
Galileo).

Il colpo di stato non violento

Che da tempo operino associazioni private a supporto della politica
estera Usa od anche in qualche modo fiancheggiatrici dell'azione di
intelligence, non è certamente una novità. Degno di nota, nonchè fonte
di gravi ambiguità politiche, è viceversa il fatto che nel contesto di
un'ispirazione radicale e non violenta vi sia chi si è posto al
servizio della Cia e del pensiero neo-cons, per favorire e mettere in
opera le tecniche del "colpo di stato postmoderno". E' il caso di Gene
Sharp, già autore di un noto manuale radicale (Politica dell'azione
non violenta) e successivamente patrocinatore dell'Albert Einstein
Institution, un'associazione che sin dagli anni '90 "iniziava una
collaborazione, fatta di finanziamenti e consulenze, con istituti
filo-governativi come il National Endowment for Democracy creato da
Reagan nel 1983, il National Democratic Institute presieduto da
Madeleine Albright e l' International Republican Institute, fino alla
Freedom House, nata durante la guerra fredda (…)" (F. Giovannini,
Strategie non violente al servizio dell'Impero, `La Rinascita della
sinistra', 3-3-2006). Il "modello Sharp" è appunto quello felicemente
sperimentato nell'ex Jugoslavia, in Georgia e Ucraina; e da ultimo
applicato - questa volta con esito negativo - in Bielorussia: "Non le
semplici tecniche di azione non violenta, ma ingenti finanziamenti ai
gruppi di opposizione, stretta collaborazione con gli ambasciatori
americani, appoggio dei mezzi di informazione e uso delle Ong per
monitorare le elezioni accusando i singoli regimi di frodi elettorali"
(Ibid.). Questa sorta di "imperialismo democratico e senza spargimenti
di sangue" ha anche provato a sfondare – ma senza successo – nel
Venezuela del presidente Chavez, dove l'Albert Einstein Institute di
Sharp assieme al reaganiano National Endowment for Democracy hanno
collaborato nell'organizzazione delle contestazioni di piazza e, anche
qui, nell'amplificazione delle denunce di brogli elettorali: coloro
che hanno sostenuto il fallito colpo di stato del 12 e 13 aprile 2003,
mirante a rovesciare Chavez, hanno ricevuto finanziamenti anche dalle
suddette associazioni.
Bisogna insistere sul fatto che attività come quelle sopra descritte
non solo sono l'opposto di quel che si intende per "normali e
democratiche relazioni tra stati", ma – in un senso propriamente
tecnico – configurano un'ingerenza assolutamente indebita negli affari
interni di un Paese. E' quanto viene sottolineato in un recente
articolo da Wayne S. Smith (La Cia di scorta si chiama Ned, `Il
Manifesto', 1-3-2006). Il National Endowment for Democracy (Ned) "è in
apparenza una fondazione privata, non governativa e senza scopo di
lucro". In realtà "riceve un finanziamento annuale dal Congresso. La
finzione ha una sua particolare importanza perché nella maggior parte
dei Paesi – e anche negli Stati Uniti – esistono leggi severe che
controllano l'attività dei cittadini che ricevono finanziamenti da un
governo straniero. Negli Usa, tanto per fare un esempio, ogni
individuo o Ente `soggetto a controllo estero' deve essere registrato
presso il dipartimento di giustizia e inviare ogni sei mesi una
relazione sulle proprie attività, comprese quelle finanziarie". La
fondazione o l'associazione privata funziona dunque da prestanome
privato, da canale alternativo a quelli governativi, formalmente
legittimato a far affluire le necessarie risorse finanziarie. E' in
questo modo - e con tali esorbitanti mezzi - che viene organizzata la
macchina operativa destinata ad influenzare la società civile, la
stampa, le forze politiche, le unioni sindacali del Paese di turno da
"democratizzare".

Unione Europea in prima fila

Il caso bielorusso costituisce dunque l'ennesima messa in opera del
suddetto copione. Lo conferma un'altra significativa agenzia questa
volta trasmessa da Odalys Buscarion, corrispondente di Prensa Latina,
una settimana prima delle elezioni del 19 marzo: "Il Comitato di
sicurezza ha presentato all'inizio di questo mese la documentazione
relativa a conteggi falsificati dei voti che avrebbero attribuito un
virtuale trionfo all'oppositore filo-occidentale Milinkevich (…).
Intervenendo alla televisione il capo di questo organismo, Stepan
Sujorenko, ha anche affermato che esistono prove su piani di un colpo
di stato, in corrispondenza con le elezioni, finalizzato ad occupare
con la forza il potere. Ha menzionato tra i patrocinatori la Ong
Partenariato, finanziata dall'estero (…) Il finanziamento a questa
organizzazione, a giudicare dalle prove rinvenute, sarebbe da
attribuire ad una filale regionale del cosiddetto National Democratic
Institute. E' di pubblico dominio che gli Stati Uniti hanno
autorizzato uno stanziamento di circa 12 milioni di dollari per
appoggiare nel 2006 le `attività per il sostegno alla democrazia' in
Bielorussia. Si sta attuando una colossale campagna di interferenza
nelle elezioni bielorusse da parte di governi stranieri, ha rilevato
il giornalista Jonatan Stil in un commento sul quotidiano britannico
Guardian: Stil ha definito scandaloso l'atteggiamento di intromissione
dell'Occidente nella contesa elettorale del Paese slavo"
(www.prensalatina.com).
Nel quadro dell'azione di ingerenza destabilizzatrice sin qui
descritta, l'Europa figura in prima fila. Spingono in tale direzione i
dieci nuovi entrati nel club dei 25 Paesi Ue, vero e proprio cavallo
di Troia "americano"; e il portavoce del Consiglio d'Europa non ha
perso tempo nel confermare l'appoggio alla scelta di sanzioni
immediate nei confronti della Bierlorussia e del suo presidente.
Tuttavia, per i Paesi del Vecchio Continente c'è qualche apprensione
in più. E' di questi giorni la notizia di un maxi-accordo tra la
Russia e la Cina che impegna i due colossi energetici nazionali, il
Gazprom e il China National Petroleum (Cnpc), per la realizzazione di
due pipeline che serviranno a rifornire il Paese asiatico di gas
naturale russo. Si tratta di un'opzione strategicamente decisiva, che
rafforza una tendenza ampiamente in atto e che testimonia
dell'insistenza con cui Vladimir Putin guardi ad oriente. Ciò non è
senza conseguenze per la politica energetica europea: come ha
osservato Roland Nash, analista di Renaissance Capital, "le riserve di
idrocarburi della Siberia occidentale (…) potrebbero non bastare per
soddisfare la domanda interna russa, il fabbisogno dei Paesi europei e
quello in aumento della Cina" (Il Sole 24 Ore, 22-3-2006). In altri
termini, l'Europa rischia di restare senza il gas russo: e, d'altra
parte, gli esperti del settore sottolineano che la strategia
energetica russa non può trascurare la conquista di nuovi mercati e
quindi la riduzione della dipendenza dal mercato europeo. Di qui, il
preoccupato commento del quotidiano confindustriale: "A Mosca non
hanno certamente dimenticato la posizione apertamente filo-ucraina
dell'Unione Europea durante la recente `crisi del gas' tra Mosca e
Kiev" (Ibid.). Senza alcun dubbio, la posizione assunta dall'Ue sulla
vicenda bielorussa è destinata a complicare ulteriormente le cose.

25 marzo 2006

* del Dipartimento Esteri PRC, Comitato politico nazionale, area
Essere Comunisti

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http://www.lernesto.it/index.aspx?m=77&f=2&IDArticolo=8564

La Bielorussia dopo il voto

di Manuele Bonaccorsi

su redazione del 22/03/2006

Intervista a Giulietto Chiesa

Raggiungiamo Giulietto Chiesa in una pausa tra le riunioni del
Parlamento Europeo, a Bruxelles. "Qui c'è un pessimo clima- dice
l'europarlamentare- si parla apertamente di sanzioni; parlamentari
della destra, con l'appoggio di settori dei verdi e del partito
socialista, sono autori di un pericoloso e insensato estremismo.
Dinanzi alla Bielorussia c'è anche chi vorrebbe mettere in gioco le
relazioni con la Russia. Speriamo che la Commissione e il Consiglio
abbiano pareri più pacati".

A Giulietto Chiesa, profondo conoscitore delle vicende dell'ex Urss,
chiediamo delucidazioni sugli accadimenti di Minsk e sulla turbolenta
frontiera orientale dell'UE.


I giornali di oggi parlano di arresti di oppositori politici e di
repressione delle mobilitazioni contro l'elezione di Lukashenko in
Bielorussia. Si parla di una nuova rivoluzione arancione, simile a
quelle che hanno investito prima la Georgia e poi l'Ucraina. Qual è la
tua opinione in proposito?

E' in corso un tentativo di far passare gli avvenimenti di Minsk come
una nuova rivoluzione colorata, ma nessun giornale sembra notare che
la realtà politica della Bielorussia non è paragonabile a quella che
ha defenestrato i leader filorussi, da Kiev a Tblisi passando per
Belgrado. La differenza è questa: Lukashenko ha un reale appoggio
popolare. Mentre in Ucraina il ritorno alle urne ha dato un esito
diverso da quello iniziale, convocare in Bielorussia nuove elezioni
non farebbe che ridare il potere in mano al vecchio presidente.

Eppure gli osservatori internazionali hanno parlato di evidenti
irregolarità...

Il giudizio dato dall'Osce sulla validità delle elezioni era già
deciso. Si tratta, lo dico senza mezzi termini, di giudizi
tendenziosi, faziosi e manipolati. Ho avuto molte volte l'occasione di
vedere all'opera gli osservatori internazionali, e ho sempre
verificato di prima mano come le loro relazioni fossero bugiarde.

Quindi?

Quindi bisogna prendere atto del consenso popolare del leader
Bielorusso, e chiedersi, semmai, quale sia il suo fondamento. Tra i
pochi dirigenti comunisti contrari allo scioglimento dell'Urss,
Lukashenko è salito al potere battendo i suoi oppositori con un
programma quantomai preciso: nessuna privatizzazione economica e
protezione del sistema di sicurezza sociale. Lukashenko vince perché è
riuscito a tenere in piedi pezzi del sistema socialista, senza
immettere il paese nell'onda della "capitalistizzazione" forzata che
stava già impoverendo la Russia e le altre repubbliche ex-sovietiche.
I suoi avversari, al contrario, sono stati conquistati dalle ipotesi
di occidentalizzazione del paese. Si tratta di una rilevante
minoranza, ma non ci sono dubbi che la maggioranza del paese rimanga
fedele alla politica di Lukashenko. Si tratta di una questione
politica, dunque, non solo di una maggiore o minore aderenza alle
regole democratiche.

Cosa nasconde, dunque, le levata di scudi di Ue, Usa e Nato?

L'obiettivo occidentale è assai chiaro: sottrarre all'influenza della
Russia tutti i suoi vicini, di modificare nel profondo, cioè, il
quadro geopolitico della regione. Si tratta di un progetto imperiale.
Gli Stati Uniti sono tra i maggiori finanziatori dell'opposizione
interna. Ma anche Polonia e Paesi Baltici sono in prima fila per
limitare la sovranità dello scomodo vicino. Ci sono poi la Nato e
l'Ue, il cui obiettivo è quello di spingere sempre più a est le
frontiere delle proprie organizzazioni. Dinanzi a questa realtà non
posso non pormi una domanda: siamo tutti consapevoli che questa
politica ha come diretta conseguenza una nuova guerra fredda, una
nuova contrapposizione frontale con la Russia? Sappiamo quali pericolo
comporterebbe una simile ipotesi?

Dietro l'instabilità delle ex repubbliche sovietiche si nasconde la
grande partita per il controllo dell'energia. Come si può inserire in
questa battaglia la vicenda Bielorussa? E qual è il ruolo della
Germania, il cui ex cancelliere Gerard Schoeder è tra i sostenitori
dell'operazione Gazprom?

La questione energetica è di fondamentale importanza per la
comprensione del quadro geopolitico. Pensiamo, ad esempio, all'accordo
tra Mosca e Pechino che prevede la costruzione di un nuovo gasdotto
che porterà in Cina l'energia di cui essa ha grande bisogno. Pensiamo
anche alla crisi dell'Iran, dove si prepara una nuova guerra con
l'obiettivo americano di esercitare su questo paese il proprio potere.
La Bielorussia, poi, si inserisce perfettamente in questo scenario,
poichè potrebbe ospitare i gasdotti che la Russia vuole negare
all'Ucraina. La questione, in sintesi, è questa: da un lato
l'occidente ha la presunzione di esercitare uno stretto controllo
sulla produzione dell'energia.
Dall'altro è sempre più evidente che questo controllo è impossibile.
C'è poi la vicenda di Gazprom e il tentativo tedesco di stringere i
rapporti con la Russia, anche attraverso la costruzione di un gasdotto
che, scorrendo in acque internazionali, aggiri i paesi baltici,
strenui avversari di Mosca. Per qualcuno questo progetto ha avuto il
senso della frattura della solidarietà europea in materia di politica
energetica. E' chiaro che l'Ue cerca faticosamente, ma con scarsi
risultati, una politica comune dell'energia. In questo conteso si
inserisce la proposta del commissario al commercio Peter Mandelson,
che in un articolo di pochi giorni fa sull'International Herald
Tribune ipotizza la costruzione di un mercato comune dell'energia. Una
proposta che avrebbe quantomeno il merito di sottrarre la questione
energetica dai criteri politici aggressivi che emrgono con forza
all'interno dell'Europa.

Sullo sfondo, dunque, rimane la potenza russa...

Il capogruppo dei verdi in parlamento oggi diceva: "Se dietro la
Bielorussia non ci fosse la Russia Lukashenko sarebbe già stato
spazzato..." Mi pare evidente che ci troviamo dinanzi a una nuova
teoria della sovranità limitata, che questa volta l'Europa gioca
contro la Russia. Si è gridato allo scandalo, ad esempio, dinanzi alla
notizia delle limitazione imposte da Putin all'attività delle Ong nel
suo paese. Ebbene, l'UE ha fatto finta di non sapere che molte di
quelle Ong non sono altro che emissari occidentali che lavorano per
una penetrazione politica all'interno della Russia. Ha diritto Putin
di fare ciò? Io credo di sì. Poiché con una scelta del genere Putin
difende il diritto del popolo russo di decidere del proprio futuro.

Bulgaria, Turchia, Kosovo

Due link ed un articolo, tutti piuttosto inquietanti, dal sito
"Osservatorio Balcani", che rappresenta le posizioni della Commissione
Europea ed è apertamente schierato con tutti i secessionismi etnici
dell'area. (IS)

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Bulgaria e Kosovo, la diplomazia del pendolo

22.12.2005 scrive Tanya Mangalakova
Un viaggio a Pristina e Belgrado del proprio Ministro degli Esteri e
poi incontri di mediazione organizzati sul proprio territorio. La
Bulgaria è particolarmente attiva sul fronte kosovaro. Non per
interessi commerciali ma piuttosto di geopolitica: uno su tutti
salvaguardare la stabilità della Macedonia

http://www.osservatoriobalcani.org/article/articleview/5071/1/51/

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Nazionalismo e conversioni

24.10.2005 scrive Tanya Mangalakova
Vi è una comunità musulmana in Bulgaria. Sono i pomachi e vivono sui
Monti Rodopi. Alcune controverse figure stanno premendo per una loro
conversione alla chiesa ortodossa. Tra queste la discussa figura di
Padre Saraev. La nostra corrispondente l'ha incontrato

http://www.osservatoriobalcani.org/article/articleview/4824/1/51/

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http://www.osservatoriobalcani.org/article/articleview/5414/1/51/

Bulgaria, nazionalismo in crescita anche fra i turchi?

23.03.2006 Da Sofia, scrive Tanya Mangalakova
Nostro reportage tra la minoranza turca, a seguito delle polemiche
suscitate da una dichiarazione promossa su iniziativa di alcune Ong
della regione di Kazanlak, nella Bulgaria centrale, con la quale si
chiede che la minoranza turca venga menzionata nella costituzione
bulgara, e che venga soppresso il divieto di creare partiti etnici


"Seimilacinquecento turchi vogliono uno stato nello stato". Così il
quotidiano "Troud" titolava il 20 febbraio scorso, commentando la
dichiarazione in dieci punti sottoscritta su iniziativa di alcune Ong
della regione di Kazanlak, nella Bulgaria centrale, che chiede che la
minoranza turca venga menzionata nella costituzione bulgara.

La petizione si articola in dieci punti, e oltre a chiedere "il
ripristino e la tutela della minoranza turca in Bulgaria, stato
multinazionale, sovrano e territorialmente integro", chiede, tra
l'altro, l'adozione di una legge speciale sulle minoranze e la
creazione di un ministero apposito, l'apertura di un'università in
lingua turca, lo studio obbligatorio del turco per i giovani della
comunità, la soppressione del divieto costituzionale di istituire
partiti su base etnica e l'abbandono dell'attuale "modello etnico
bulgaro", definito come "prosecuzione dell'assimilazione e del
genocidio contro le minoranze turca e mussulmana".

Anche dopo aver sottoscritto nel 1999 la Convenzione sulla protezione
delle minoranze, la società bulgara rimane particolarmente sensibile
alle richieste della minoranza turca, che secondo l'ultimo censimento
del 2001 ammonta a circa 750mila persone, di essere citata
esplicitamente nella costituzione, preferendo utilizzare il termine
"gruppo etnico", tanto che la comunità turca in Bulgaria viene
solitamente definita comunità dei "turchi bulgari".

L'iniziatore della petizione, Menderes Koungun, ha criticato
aspramente il Movimento per i Diritti e le Libertà (DPS), espressione
politica della comunità turca, parte dell'attuale maggioranza di
governo, e il suo leader Ahmed Dogan, sostenendo che "il DPS crea
ghetti etnici in Bulgaria monopolizzando la comunità turca, ed è un
vero ostacolo alla realizzazione diretta della democrazia" e
dichiarando polemicamente che "il modello etnico è un tumore".

Dal mondo politico bulgaro sono arrivate dure critiche alla petizione,
letta come una velata richiesta separatista, o comunque di
federalizzazione. I commenti più negativi sono arrivati, come
prevedibile, dalle formazioni di ideologia nazionalista, come il VMRO
che ha chiesto l'intervento della procura e Ataka, che ha proposto di
rigettare la Convenzione per la protezione delle Minoranze.

Il Bulgarian Helsinki Committee è stata una delle poche Ong a
supportare la richiesta di soppressione del divieto di creare partiti
etnici, che considera discriminatoria. Il suo direttore Krasimir
Kanev, ha però espresso molti dubbi sull'opportunità di citare
esplicitamente la minoranza turca nella costituzione, visto che questa
richiesta potrebbe allargarsi a catena alle altre minoranze che vivono
in Bulgaria.

Un caffè a Kazanlak

Ci sono circa 15mila mussulmani nella regione di Kazanlak, piccola
città nella famosa Valle delle Rose, tra Turchi, Pomacchi e Millet,
rom di lingua turca. E' da due Ong della zona che è partita la
petizione che chiede il riconoscimento formale della minoranza turca.
Osservatorio ha incontrato i leader di queste organizzazioni nella
casa del loro portavoce, Menderes Koungun. Koungun, ingegnere tessile,
52 anni, è stato a lungo attivista del DPS a Kazanlak, ma oggi è
uscito dal partito. Insieme a lui Osservatorio ha incontrato Osman
Bulbul, leader dell'Associazione Nazionale per l'euro-integrazione
delle Minoranze, Smail Dervish, presidente dell'associazione dei
cittadini mussulmani "Millet" e Hikmet Djafer, vice-presidente del
Movimento Nazionale per i Diritti e le Libertà, formazione da non
confondere col quasi omonimo partito di Dogan.

Tutti i presenti non hanno nascosto forti critiche verso il DPS, con
toni spesso paragonabili a quelli degli esponenti di Ataka. "Ahmed
Dogan era un agente di Todor Zhivkov", ha detto a Osservatorio Osman
Bulbul, "e il leader del DPS continua a ingannare le persone, dicendo
che difende i nostri interessi. Ma se guardiamo l'articolo 44 della
Costituzione, leggiamo che la Bulgaria è uno stato "etno-nazionale",
quindi il DPS aiuta lo stato nella sua politica di assimilazione".

Secondo Hikmet Djafer, che pure ne è stato uno dei fondatori nel 1989,
il DPS è in realtà un figlioccio del partito comunista. "Noi siamo
stati i primi a spiegarlo ai turchi che vivono in Bulgaria". "Oggi il
DPS è un "circolo di interessi" e in questo modo manipola
l'elettorato" continua Djafer. "Nel mio paese, Koprinka, molte persone
volevano sottoscrivere la petizione, ma hanno paura di essere
licenziati. Il DPS usa il tabacco come una spada di Damocle, minaccia
i produttori dicendo loro che il tabacco che producono non sarà
venduto, se non votano in modo "giusto".

"Il cosiddetto "modello etnico bulgaro" non esiste, è un mito."
sostiene Menderes Kougun. "Noi vogliamo quello che viene garantito dal
diritto europeo e dalla Convenzione sulla protezione delle Minoranze,
che pur essendo stata recepita non viene ancora messa in pratica. La
nostra iniziativa ha messo in apprensione i "gavazi" (parola turca che
significa "bravacci, bulli") i briganti e i capibanda, che si
frappongono tra i cittadini e lo Stato. I "gavazi" sono quelli del
DPS, i briganti quelli del VMRO e i capibanda quelli di Ataka. Tutti
loro vogliono fare da intermediari tra i cittadini e lo Stato, e non
permettono nessuna iniziativa senza il loro benestare."

I nostri figli dovrebbero studiare il turco!

Gli interlocutori di Osservatorio si lamentano che non ci siano
quotidiani in lingua turca pubblicati in Bulgaria, anche se gli
facciamo notare che esistono pubblicazioni come "Kaynak", "Balon" e
"Filiz, stampati proprio in turco. "Di fatto però i nostri figli non
sanno il turco, non lo imparano a scuola", sostiene Hikmet Djafer, "e
anche se possono sceglierlo come materia opzionale, sono già oberati
dalle lezioni obbligatorie. Non riescono nemmeno a capirsi con i loro
cugini in Turchia".

L'apertura di un'università in lingua turca in Bulgaria, una delle
dieci richieste formulate nella petizione, viene auspicata per creare
quadri professionali in grado di attirare gli investitori turchi in
Bulgaria. "Questa università è una strada privilegiata per integrare
la minoranza turca in Bulgaria, e non una forma di separatismo", ha
detto ad Osservatorio Menderes Kougun. "Il problema culturale resta
insoluto e al momento la nostra comunità guarda i canali tv dalla
Turchia con le parabole".

Richieste fuori dal tempo

"C'è una buona coabitazione tra cristiani e mussulmani qui intorno" ci
assicura Vasil Samarski, presidente del consiglio comunale di
Kazanlak, e porta ad esempio il vicino villaggio di Asen, dove la
comunità turca ha aiutato economicamente i vicini ortodossi quando
hanno deciso di costruire una nuova chiesa, ricambiando poi il favore
quando in paese è iniziata a sorgere la moschea.
Per quanto riguarda la lingua poi, ci assicura che non esistono
ostacoli all'insegnamento del turco, se i genitori lo desiderano, ma
la maggior parte degli alunni sembra più interessata all'inglese, al
francese o al tedesco.

"Mi sembra strano" commenta Samarski, "che si parli di un'università
turca in questo mondo globalizzato. Molti ragazzi bulgari vanno a
studiare a Istambul, che non è lontana e offre un'ampia scelta
formativa. C'è anche un dipartimento di lingua turca all'università di
Sofia".

Secondo lo stesso Samarski, la petizione nasce soprattutto da una
mancanza di informazione. "Forse nel passato, ai tempi del processo di
nazionalizzazione forzata, questi problemi erano di vitale importanza,
ma oggi non lo sono più. Non dovremmo tornare indietro, adesso che
siamo alle porte dell'Europa. Ci sono tendenze nazionaliste nella
società bulgara, e queste portano naturalmente a generare l'idea di
'altro'. Ma non c'è pericolo di crisi o conflitti".

(italiano / english)

The War Lovers (Gli innamorati della guerra)

di John Pilger

(Traduzione di Curzio Bettio di Soccorso Popolare di Padova)

25 marzo 2006

Ho imparato che gli innamorati della guerra, nelle situazioni
effettive di guerra, di solito sono inoffensivi, eccetto che verso se
stessi. Sono stati affascinati dal Vietnam e dalla Cambogia, dove le
droghe erano abbondanti. La Bosnia, con la sua roulette di morte, è
stata un'altra prediletta. Alcuni potrebbe dire di essersi trovati in
quei posti "per raccontare al mondo"; quegli onesti potrebbero dire
che amavano quelle situazioni. "La guerra è divertente!", così uno di
questi aveva tatuato sul suo braccio. C'è rimasto su una mina.

Qualche volta ricordo questi quasi irresistibili sciocchi, quando mi
trovavo faccia a faccia con un altro tipo di amante della guerra, il
tipo che non vedeva la guerra e che spesso faceva il possibile per non
vederla.

La passione di questi amanti della guerra è un fenomeno; non si
affievolisce mai, indifferentemente dalla distanza dall'oggetto del
loro desiderio. Compri i giornali della domenica e li ritrovi,
egocentrici della loro poco dura esperienza, altro che un "Sabato da
Sainsbury's". Apri la televisione e ci sono ancora, notte dopo notte,
intonando non tanto il loro amore per la guerra, ma salmodiando su di
essa con la loro parlantina da venditori, in mezzo alla corte di
coloro a cui sono stati destinati. "Non vi sono dubbi," asseriva Matt
Frei, l'uomo della BBC in America, "che il desiderio di portare il
bene, di portare i valori Americani al resto del mondo, e specialmente
ora al Medio Oriente... è attualmente collegato strettamente alla
potenza militare."

Frei dichiarava questo il 13 aprile 2003, dopo che George W. Bush
aveva scatenato l'operazione "Shock and Awe – Colpisci e Terrorizza"
contro un Iraq privo di difese.

Due anni più tardi, dopo che un esercito di occupazione aggressivo,
razzista, addestrato in modo deplorevole, e poco disciplinato, aveva
portato i "valori Americani" di settarismo, squadroni della morte,
attacchi chimici, attacchi con proiettili ad uranio, e bombe a
frammentazione, Frei descriveva il famoso 82.esimo Aviotrasportato
come "gli eroi del Tikrit."

L'anno scorso, lodava Paul Wolfowitz, architetto della carneficina in
Iraq, come "un intellettuale" che "crede appassionatamente nella
potenza della democrazia e nello sviluppo popolare."

Anche per l'Iran, Frei andava ben al di là degli eventi storici. Nel
giugno 2003, lui così informava gli spettatori della BBC: " Per di
più, in Iran vi può essere il caso di un cambio di regime."

Ma quanti uomini, donne, bambini, verranno uccisi, mutilati o
diventeranno pazzi, se Bush attaccherà l'Iran? La prospettiva di
un'aggressione è particolarmente eccitante per questi innamorati della
guerra, comprensibilmente delusi dal corso degli eventi in Iraq.


"L'inimmaginabile, ma ultimamente inevitabile, verità," così ha
scritto il mese scorso Gerard Baker nel Times, "è che noi dobbiamo
apprestarci a sostenere una guerra con l'Iran... Se l'Iran raggiunge
sicuro ed indisturbato una solida posizione nel campo nucleare, sarà
un momento cruciale nella storia del mondo, più della rivoluzione
Bolscevica, più dell'ascesa al potere di Hitler."

Questo ci suona familiare? Nel febbraio 2003, Baker scriveva che "la
vittoria [in Iraq] immediatamente giustificherà gli allarmi lanciati
dagli Stati Uniti e dalla Gran Bretagna sulla misura della minaccia
costituita da Saddam."

"L'ascesa al potere di Hitler" è un grido di guerra degli amanti della
guerra. Si era sentito nel 1999 (Blair) prima della "crociata morale
per salvare il Kosovo" da parte della NATO, un modello per l'invasione
dell'Iraq. Nell'aggressione contro la Serbia, il 2 % dei missili NATO
colpivano obiettivi militari; il resto andava a colpire ospedali,
scuole, industrie, chiese, e studi radio-televisivi. Facendo da cassa
di risonanza a Blair e alla nidiata di funzionari di Clinton, i mezzi
di informazione di massa, tutti in coro, affermavano che "noi"
dovevamo bloccare "qualcosa che assomigliava ad un genocidio" in
Kosovo, come scriveva nel 2002 Timothy Garton Ash nel Guardian. "Echi
di Olocausto" si leggeva sulle prime pagine del Daily Mirror e del
Sun. L'Observer avvertiva di una "Soluzione Finale Balcanica".

La recente morte di Slobodan Milosevic ha fatto perdere il sentiero
della memoria agli amanti della guerra e a coloro che la danno a bere
sulle guerre. Curiosamente i termini "Genocidio", "Olocausto" e
"Arrivo al Potere di Hitler" ora sono scomparsi, per la veramente
buona ragione che, come il frastuono di tamburi aveva fatto strada
all'invasione Irachena e sta ora guidando all'aggressione contro
l'Iran, si trattava di tante cazzate. Non di interpretazioni false.
Non di errori. Non di sbagli grossolani. Solo cazzate!

Veniva detto, "Le fosse comuni in Kosovo sono la giustificazione di
tutto". Dopo che erano avvenuti i bombardamenti, squadre
internazionali di medici legali hanno sottoposto il Kosovo ad
esplorazioni minuziose. L'FBI era arrivata per investigare su quella
che veniva definita "la scena del crimine più grande nella storia
legale dell' FBI". Diverse settimane più tardi, non avendo trovato
nemmeno una fossa comune, l'FBI e altre organizzazioni legali se ne
ritornavano a casa.

Nel 2000, il Tribunale Internazionale per i Crimini di Guerra
annunciava che il conto finale dei corpi trovati in Kosovo in "fosse
comuni" era di 2.788. Questi comprendevano Serbi, Rom, e quelli che
erano stati uccisi dai "nostri" alleati, il Fronte di Liberazione del
Kosovo (UCK). Questo significava che la giustificazione per
l'aggressione contro la Serbia, ("225.000 uomini di etnia Albanese di
età compresa fra i 14 e i 59 anni sono scomparsi, presumibilmente
ammazzati": questo aveva affermato l'ambasciatore-a-disposizione David
Scheffer), era una falsità.
Per mia conoscenza, solo il Wall Street Journal ammetteva questo. Un
ex pianificatore di alto grado della NATO,Michael McGwire, scriveva
che "definire il bombardamento come un intervento umanitario risulta
veramente grottesco." Infatti, la "crociata "della NATO era l'atto
finale, calcolato, di una lunga guerra di logoramento con l'obiettivo
di annullare persino l'idea di Jugoslavia.

Per me, una delle più odiose caratteristiche di Blair, e di Bush, e di
Clinton, e della loro corte di giornalisti zelanti o truffaldini, è
l'entusiasmo di uomini (e donne) esauriti, sedentari, per gli
spargimenti di sangue ai quali non hanno mai assistito, per i pezzi di
corpi, che non hanno mai visto, e sui quali non hanno mai vomitato per
lo schifo, per gli obitori con montagne di cadaveri accatastati che
non hanno mai visitato, alla ricerca di uno che si amava.

Il loro ruolo è quello di far rispettare vite parallele di verità mai
pronunciate e di pubbliche menzogne. Milosevic era un pesciolino di
acqua dolce rispetto ai pescecani, killers a scala industriale, alla
cui categoria Bush e Blair appartengono.


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© Copyright John Pilger, New Statesman, 2006

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http://www.antiwar.com/orig/pilger.php?articleid=8744

March 23, 2006

The War Lovers

by John Pilger

The war lovers I have known in real wars have usually been harmless,
except to themselves. They were attracted to Vietnam and Cambodia,
where drugs were plentiful. Bosnia, with its roulette of death, was
another favorite. A few would say they were there "to tell the world";
the honest ones would say they loved it. "War is fun!" one of them had
scratched on his arm. He stood on a land mine.

I sometimes remember these almost endearing fools when I find myself
faced with another kind of war lover – the kind that has not seen war
and has often done everything possible not to see it. The passion of
these war lovers is a phenomenon; it never dims, regardless of the
distance from the object of their desire. Pick up the Sunday papers
and there they are, egocentrics of little harsh experience, other than
a Saturday in Sainsbury's. Turn on the television and there they are
again, night after night, intoning not so much their love of war as
their sales pitch for it on behalf of the court to which they are
assigned. "There's no doubt," said Matt Frei, the BBC's man in
America, "that the desire to bring good, to bring American values to
the rest of the world, and especially now to the Middle East … is now
increasingly tied up with military power."

Frei said that on April 13, 2003, after George W. Bush had launched
"Shock and Awe" on a defenseless Iraq. Two years later, after a
rampant, racist, woefully trained, and ill-disciplined army of
occupation had brought "American values" of sectarianism, death
squads, chemical attacks, attacks with uranium-tipped shells and
cluster bombs, Frei described the notorious 82nd Airborne as "the
heroes of Tikrit."

Last year, he lauded Paul Wolfowitz, architect of the slaughter in
Iraq, as "an intellectual" who "believes passionately in the power of
democracy and grassroots development." As for Iran, Frei was well
ahead of the story. In June 2003, he told BBC viewers: "There may be a
case for regime change in Iran, too."

How many men, women, and children will be killed, maimed, or sent mad
if Bush attacks Iran? The prospect of an attack is especially exciting
for those war lovers understandably disappointed by the turn of events
in Iraq. "The unimaginable but ultimately inescapable truth," wrote
Gerard Baker in the Times last month, "is that we are going to have to
get ready for war with Iran. … If Iran gets safely and unmolested to
nuclear status, it will be a threshold moment in the history of the
world, up there with the Bolshevik revolution and the coming of
Hitler." Sound familiar? In February 2003, Baker wrote that "victory
[in Iraq] will quickly vindicate U.S. and British claims about the
scale of the threat Saddam poses."

The "coming of Hitler" is a rallying cry of war lovers. It was heard
before NATO's "moral crusade to save Kosovo" (Blair) in 1999, a model
for the invasion of Iraq. In the attack on Serbia, 2 percent of NATO's
missiles hit military targets; the rest hit hospitals, schools,
factories, churches, and broadcasting studios. Echoing Blair and a
clutch of Clinton officials, a massed media chorus declared that "we"
had to stop "something approaching genocide" in Kosovo, as Timothy
Garton Ash wrote in 2002 in the Guardian. "Echoes of the Holocaust,"
said the front pages of the Daily Mirror and the Sun. The Observer
warned of a "Balkan Final Solution."

The recent death of Slobodan Milosevic took the war lovers and war
sellers down memory lane. Curiously, "genocide" and "Holocaust" and
the "coming of Hitler" were now missing – for the very good reason
that, like the drumbeat leading to the invasion of Iraq and the
drumbeat now leading to an attack on Iran, it was all bullsh*t. Not
misinterpretation. Not a mistake. Not blunders. Bullsh*t.

The "mass graves" in Kosovo would justify it all, they said. When the
bombing was over, international forensic teams began subjecting Kosovo
to minute examination. The FBI arrived to investigate what was called
"the largest crime scene in the FBI's forensic history." Several weeks
later, having found not a single mass grave, the FBI and other
forensic teams went home.


In 2000, the International War Crimes Tribunal announced that the
final count of bodies found in Kosovo's "mass graves" was 2,788. This
included Serbs, Roma, and those killed by "our" allies, the Kosovo
Liberation Front. It meant that the justification for the attack on
Serbia ("225,000 ethnic Albanian men aged between 14 and 59 are
missing, presumed dead," the U.S. ambassador-at-large David Scheffer
had claimed) was an invention. To my knowledge, only the Wall Street
Journal admitted this. A former senior NATO planner, Michael McGwire,
wrote that "to describe the bombing as 'humanitarian intervention'
[is] really grotesque." In fact, the NATO "crusade" was the final,
calculated act of a long war of attrition aimed at wiping out the very
idea of Yugoslavia.

For me, one of the more odious characteristics of Blair, and Bush, and
Clinton, and their eager or gulled journalistic court, is the
enthusiasm of sedentary, effete men (and women) for bloodshed they
never see, bits of body they never have to retch over, stacked morgues
they will never have to visit, searching for a loved one. Their role
is to enforce parallel worlds of unspoken truth and public lies. That
Milosevic was a minnow compared with industrial-scale killers such as
Bush and Blair belongs to the former.