Informazione

http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2006-04-01%2007:37:38&log=invites

Qui est le nouveau premier ministre du Kosovo?

LA RFA DANS LA GUERRE AU KOSOVO

de JÜRGEN ELSÄSSER

L'Harmattan 2002

Publié en 2000 à Hambourg par les éditions Konkret, cet ouvrage a
immédiatement connu un vif succès dans les pays de Langue allemande où
il s'est vendu à plus de 10000 exemplaires en un an et il en est
aujourd'hui à sa quarantième édition. Il a en outre été maintes fois
cité lors du procès Milosevic devant la Cour de Justice Internationale
de La Haye
Le lecteur y découvre des informations de première main sur un aspect
totalement ignoré en France de la politique étrangère de l'équipe
Schröder- Scharping- Fischer : comment l'opinion publique d'outre-Rhin
a été délibérément manipulée par les instances fédérales pour engager
la Bundeswehr dans le conflit du Kosovo.

Jürgen ELSÄSSER 45 ans est rédacteur du mensuel KONKRET. Il a publié
de nombreux ouvrages dont « la Face grimaçante de notre histoire »
(Berlin 1999) ; « Plus jamais la guerre sans nous – le Kosovo et la
nouvelle géopolitique allemande » (Hambourg 1999) « Make Love and War
– comment les verts et les soixante-huitards changent la république »
(Bonn- 2002)
Quelques extraits de ce livre très documenté

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Le loup déguisé en berger

Dès le tout début du stationnement de la Kfor, on pouvait lire dans
les journaux occidentaux dans quoi l'OTAN s'est embarquée en
collaborant avec l'UCK. Fin juin 1999, l'expert des Balkans Chris
Hedges rapporta dans le New York Times: "Les commandants en chef de
l'UCK (...) tuent, emprisonnent et font le ménage dans leurs propres
rangs pour intimider les rivaux potentiels; c'est ce que disent des
commandants de l'armée rebelle désormais hors fonction, de même que
des diplomates occidentaux. On rapporte que la campagne, au cours de
laquelle pas moins d'une demi- douzaine de commandants en chef ont été
abattus, était dirigée par Hashim Thaci et deux de ses lieutenants,
Azem Syla et Xhavit Haliti. "10 Un ancien officier de l'UCK témoigna
que deux exécutions eurent lieu après le début des bombardements en
avril 1999 et qu'elles furent mises sur le dos des Serbes. Malgré
cette déclaration, le Tribunal Pénal International de La Haye n'a pas
formulé, jusqu'à ce jour, d'accusation contre Thaci et a même démenti
enquêter sur cette affaire. Il serait probablement trop pénible de
publier un avis de recherche, comme pour Milosevic et Karadzic,
justement pour l'homme que Wolfgang Petritsch et Madeleine Albright
venaient de hisser sur le fauteuil de partenaire reconnu aux
pourparlers de Rambouillet.
Le cas d'Agim Ceku montre qu'il ne s'agit pas seulement, comme cela a
été dit jusqu'ici, de machinations et de guerres de gangs entre
groupes de mafia se faisant concurrence, mais que tout cela est un
aspect d'un système de domination raciste par la terreur. Ceku était
commandant en chef de l'UCK pendant la guerre et, en octobre 1999, il
fut nommé commandant du Corps de Protection du Kosovo (TMK) par la
Kfor, Corps qui devait absorber l'UCK. Avant de rejoindre 1'UCK, ce
Kosovar albanais avait servi comme général dans l'armée croate.
D'après des données du journal spécialisé dans les affaires
militaires, Jane`s Defence Weekly, Ceku était le "cerveau de
l'offensive réussie de l'armée croate à Medak" en septembre 1993. «
L'opération menée sous le nom de code Terre brûlée conduisit à la
destruction totale des villages serbes de Divoselo, Pocitelj et
Citluk, plus de cent civils furent assassinés ou tués. » Ceku était,
toujours d'après des données du fane `s Defence Weekly, aussi un des
responsables militaires de l'Opération Tempête lors de laquelle les
troupes de Zagreb prirent d'assaut la Krajina durant l'été 1995 et
expulsèrent les 200 000 Serbes qui y vivaient. « D'après le Comité
croate d'Helsinki pour les droits de l'homme, il y eut plusieurs
massacres pendant la guerre éclair de trois jours dont au moins 410
victimes civiles nommément identifiées. ». L'organisation serbe des
droits de l'homme, Veritas, rapporta qu'en 1995, 2101 civils serbes de
la Krajina et ailleurs en Croatie furent tués ou disparurent sans
laisser de trace la plupart d'entre eux pendant l'Opération Tempête.'
Des Casques Bleus canadiens furent témoins d'actes atroces commis par
les troupes croates:
"Tous les Serbes qui n'avaient pas quitté leur maison furent
systématiquement `nettoyés ethniquement' par des commandos de la mort
croates se déplaçant continuellement à travers le pays. On abattit
toute bête abandonnée, on pilla et mit le feu à toute habitation
supposée serbe." Contrairement aux événements s'étant produits peu
avant du côté bosniaque à Srebrenica, ceux-ci ne trouvèrent guère de
résonance dans l'opinion publique occidentale. Selon le Taz par
exemple, il n'y avait pas du tout eu d'expulsion hors de la Krajina.
"Pourquoi des personnes sur l'ordre de chefs fous quittent- elles leur
ferme, leur appartement, leur travail ?" cherche à savoir la
commentatrice du Taz, Dunja Melcic. Et Hans Koschnick du SPD, ancien
commissaire de l'Union Européenne à Mostar, applaudit à l'invasion de
la Krajina en l'appelant une "tentative pour rétablir la loi, une
unité étatique. "
Un rapport interne du Tribunal Pénal International de La Haye portant
le titre Acte d'accusation — Opération Tempête — Un cas unique,
remarque: "Pendant l'offensive militaire, l'armée croate et la police
spéciale commirent de nombreuses atteintes aux lois internationales
protégeant les droits de l'homme, entre autres le bombardement de Knin
et d'autres villes avec des grenades. Durant l'offensive militaire et
les cent jours qui suivirent, au moins 150 civils serbes furent
exécutés en masse et plusieurs centaines disparurent." Plus loin, on
lit qu"il y a suffisamment d'éléments contre trois généraux qui
avaient le commandement militaire de l'Opération Tempête" pour les
poursuivre pour crimes de guerre.
Le rapport interne de La Haye épais de 150 pages ne fut communiqué au
New York Times que juste avant le début des bombardements contre la
Yougoslavie et il y fut publié par extraits. C'était quelque peu
pénible pour l'OTAN, car Ceku venait tout juste de remplacer Suleiman
Selimi comme chef militaire de l'UCK lors des négociations de
Rambouillet, ce dernier ayant refusé l'accord proposé. Rapidement, la
porte-parole du Tribunal fit alors savoir que "les documents (ne
représenteraient) en aucune manière les conclusions de l'acte
d'accusation." Les déclarations des témoins et des collaborateurs du
Tribunal furent minimisées, il ne s'agirait que "de prises de
position, d'arguments et d'hypothèses." Le rapport interne n'a pas,
jusqu'à ce jour, été rendu public et le collaborateur qui l'avait
transmis au New York Times ne travaille plus pour le Tribunal.
Lorsqu'on demanda pendant la guerre au porte-parole de l'OTAN, Jamie
Shea, quelle était la relation de l'Occident avec un homme tel que
Ceku, qui aurait été impliqué dans des nettoyages ethniques, il
répondit: "Le chef qu'elle (l'UCK) se donne, c'est entièrement son
affaire." Ainsi, plus d'obstacle à la carrière ultérieure d'Agim Ceku.

Extrait du bulletin Comaguer n° 140.

(srpskohrvatski / français)

France: la jeunesse en lutte

(lettera di liceali francesi ai propri genitori sulla necessità di
opporsi al progetto CPE - "Contratto di Primo Impiego"; trad. a cura
di Olga J.)

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Srednjoskolaci grada Arasa koji su se listom digli, kao mahom sva
omladina Francuske, protiv novih radnih ugovora uputili su ovo pismo
roditeljima. Pismo rezimski mediji nisu objavili i ono kruzi samo u
elektronskoj mrezi slobodnih medija.
Potpisali su ga ucenici sledecih srednjih skola cije nazive ostavljamo
u izvornoj verziji radi lakseg raspoznavanja: Carnot, Gambetta,
Robespierre, Guy Mollet, Savary, Jules Ferry, Le Caron i Lycée Agricole.


Aras, 24. marta 2006.

Draga majko, dragi oce,

Vec prilicno dugo moji skolski drugovi, pa i ja sa njima, kao i velika
vecina srednjoskolaca sirom Francuske, trazimo od vlade povlacenje
CPE-a, usvojenog zakona koji treba uskoro da stupi na snagu a
predvidjen je za nas buduce mlade radnike pocetnike. Isprva nisam puno
znao o tom novom zakonu a sada sam sasvim upucen i svestan koliko je
koban.

Na jednom transparentu smo istakli: "ZA JEDNOKRATNU UPOTREBU" jer nam
je takvu sudbinu vlada namenila usvajanjem zakona o ugovoru o radu
koji poslodavcu daje mogucnost da radnika otpusti od danas do sutra
bez obaveze da u otkazu navede makar neki razlog.

Takodje smo istakli: « ZA EKSPLOATACIJU »! Jer kako cu ja kada pocnem
da radim, pod takvim ugovorom moci da stavim neku primedbu,
suprotstavim svoje misljenje, recju, da se slobodno i otvoreno
izrazavam ako mi svakog trenutka preti otkaz? Niti cu moci da trazim
povisicu, niti bolje uslove rada. Niti cu moci da se borim za sebe
licno, niti da potpisujem peticije. Zar to nije strasno?

Vas, draga majko i oce, na radnom mestu vrednuju kao zaposlene. Ja pod
tim novim ugovorom ne samo da necu imati tretman kakav vas dvoje
imate, nego me tokom dve a mozda i vise godina nece voditi ni na
radnom ni na platnom spisku. Pa shodno tome, necu imati ni pravo glasa
na sastancima i zborovima radnika, jednostavno, imacu status
nepostojeceg. Sto je najstrasnije, u slucaju da se zaposlim u nekom
privrednom preduzecu, moja plata nece ulaziti u zavrsni obracun, sto
ce imati negativne posledice uopste, sa stanovista interesa zaposlenih
radnika u celosti.

Po tom zakonu, ako ne bude povucen, ja kao otpusteni radnik necu imati
pravo na sestomesecnu nadoknadu u vidu procentualno umanjene plate.
Isplatice mi samo jednokratnu pomoc u visini 8% mojih ukupnih
primanja. Dakle, ne vise 10% kako garantuje postojeci zakon kojim je
trenutno regulisan rad po ugovoru na odredjeno vreme. Posle cega mi
sleduje 480 € mesecno dva meseca. I to je sve! Da naglasim da je
potrebno najmanje 4 meseca rada da bi se staklo pravo i na toliko.
Izmedju dva ugovora vreme cekanja na birou za zaposljavanje ne sme
biti krace od 2 meseca!

Ako zakon ne bude povucen, bicu prinudjen da vam ostanem na teretu
duze nego sto je bilo za ocekivati. Zivo se nadam da cete se sa tim
pomiriti. Takodje,ako budem u prilici da mogu da kupim automobil,
moracete da garantujete za mene kod banke, jer sa takvim ugovorom ni
jedna nece hteti da mi dodeli kredit. Pri svemu tome imam u vidu da je
zivot iz dana u dan sve skuplji i da se sve teze sastavlja kraj s krajem.

Ugovor o zaposljavanju pocetnika propisan je clanom takozvanog
Borloovog Zakona o Ravnopravnosti. Smesnog li naziva za zakon koji
dovodi u neravnopravan polozaj radnike ispod 27 godina i 11 meseci
starosti u odnosu na ostale. Ima sveg i svaceg u tom Zakonu. Primerara
radi pomenucu clan iz tog zakona koji propisuje radni ugovor za
radnike preko 50 godina starosti koji nisu prosli nista bolje od nas
buducih pocetnika jer su im propisani isti uslovi kao i nama. Navescu
jos propis koji regulise zaposljavanje maloletnika u sklopu obuke, i
sto je jos gore, predvidja mogucnost nocnog rada za decu uzrasta od 15
godina. Time nisu iscrpljene sve strahote pomenutog zakona.

Kao sto vidite, dragi moji roditelji, situacija je ozbiljna. Taj zakon
je iz temelja doveo u pitanje Pravo na rad i Radno pravo. Poceli su od
nas mladih, a nastavice sa podrivanjem osnovnih ustavom zagarantovanih
prava i sloboda. Docice ubrzo na red i ugovori pod kojima vasa
generacija radi - ugovori na neodredjeno vreme (CDI).

Imajuci sve to u vidu, moja bitka danas jeste bitka i za vase
interese, a da vi toga mozda niste svesni. Omladina je dala primer
svojom hrabroscu i cvrstom resenoscu, zasto ne biste i vi?

U utorak 28. marta, sindikalne organizacije studenata, srednjoskolaca,
radnika, zovu na strajk i masovne demonstracije. Ja bih zeleo dragi
moji roditelji, da mi se pridruzite kako bismo toga dana bili sto
brojniji i kako bismo pokazali da je porodica kao takva jedinstvena u
borbi protiv socijalne regresije i samovolje vlasti.

Stupite zato u strajk i budimo jedinstveni. Svi na ulice!

Suocena sa opasnoscu, omladina je reagovala ali bez ocekivanih
rezultata. Zato sada rodielji treba da se izjasne. Upozorite na to
kolege i prijatelje.

Sve sam vam rekao. Racunam na vas, draga majko i oce, i na vasu pomoc
u borbi protiv socijalne nepravde i samovolje. A ukoliko budete od
upravnika skole, po nalogu najvisih instanci, dobili pisma ili pretece
telefonske pozive, imajte na umu da omladina ne lenstvuje vec da
samopregornogradi bolje sutra. Ti koji prete nista ne mogu izgubiti,
njima je buducnost obezbedjena, mogu samo obraz da izgube.

Vas dragi sin koji vas neizmerno voli.


--- FRANCAIS ---

Lettre à nos parents

Arras le 24 mars 2006

Ma chère maman, mon cher Papa,

Depuis quelques semaines, avec un grand nombre de mes copains et de
mes copines, mais aussi avec d'autres jeunes des autres lycées, je
demande le retrait du CPE. Au début, je ne savais pas très bien ce
qu'était le CPE mais maintenant je suis sûr-e que ce contrat première
embauche va me nuire pendant des années.

Sur nos pancartes, il est inscrit « jetable », savez vous qu'un
employeur aura la possibilité de me licencier à n'importe quel moment,
par une simple lettre et sans explication à fournir.

Sur nos pancartes, il est inscrit « exploitable », comment me
sera-t-il possible de refuser, de dire Non, de réclamer ou de
simplement parler franchement, puisque la porte sera toujours
entrouverte pour me mettre dehors. Il me sera impossible de demander
une augmentation de salaire, ou des améliorations de mes conditions de
travail. Il me sera impossible de revendiquer ou de signer la moindre
pétition, c'est terrible.

Toi Maman et toi Papa, dans ton entreprise, tu es considéré-e. Moi
avec un CPE, je serais pendant deux ans voire plus, absent-es des
effectifs. Je n'aurai pas le droit de vote pour les élections
professionnelles ni pour les Prud'hommes. Pire, si je travaille dans
une entreprise avec un comité d'entreprise, mon salaire ne sera pas
inclus dans le calcul de la masse salariale. C'est-à-dire que je vais
là encore pénaliser les autres salariés.

Avec le CPE, le licenciement ne donne pas droit à une indemnité basée
sur un pourcentage du salaire pendant les six premiers mois. Avec le
CPE quand on est licencié, on touche d'abord une prime de 8% des
salaires perçus (CDD 10%) et 480€ pendant deux mois puis plus rien, et
encore, il faut quatre mois de présence. Et entre deux CPE, la
période ne peut être inférieure à 2 mois.

Dans ce cas, vous comprendrez que je serais encore à la maison pendant
quelques années, et j'espère que vous accepterez de m'accueillir même
si cela n'était pas prévu. De même si je veux acheter une voiture, il
faudra que vous vous portiez caution et de payer les traites du crédit
si je suis licencié-e même si le motif est intolérable et « bidon ».
Pourtant, les fins de mois sont difficiles et les factures de plus en
plus lourdes.
Le CPE est un des articles d'une Loi, c'est la Loi Borloo sur
l'égalité des chances. Drôle de nom pour une Loi qui divise et qui
rend les salariés-es jeunes inégaux face aux autres, les plus de 27
ans et 11 mois. Dans cette Loi, d'autres articles ; le contrat emploi
senior qui est un CPE mais pour ceux de 56 à 59 ans. Il y a aussi le
retour du travail des enfants à 14 ans dans l'apprentissage et pire
encore le retour de la possibilité de travailler de nuit à partir de
l'âge de 15 ans. Et plein d'autres mesures menaçantes sont dans cette
Loi.

Ma chère maman, mon cher Papa, la situation est grave. Avec la mise en
place de cette Loi, c'est tout le Droit du et au Travail qui est remis
en cause. Ils ont commencé par la jeunesse, mais la suite rapide sera
la remise en cause de tout le Code du Travail et des Statuts. C'est la
remise en cause de votre CDI.

La lutte que je mène aujourd'hui, c'est pour toi maman et pour toi
papa, et peut être que vous ne le saviez pas. La jeunesse a montré
l'exemple de son courage et de sa détermination, pourquoi pas vous ?

Mardi 28 mars, les syndicats de salariés, d'étudiants, de lycéens,
appellent à la grève partout et à venir manifester. Je souhaite que
toi Maman, toi Papa, que Mamie et Papy, vous m'accompagniez pour être
encore plus nombreux et montrer des familles unies et solidaires face
à l'arbitraire et à la régression sociale.

Alors faites la grève et rendez vous tous ensemble le mardi 28 mars à
14h00 place de la gare d'Arras.

La jeunesse est face à un danger et elle a réagi, elle n'a pas été
écoutée, aux parents de réagir. Dites le à vos amis et vos collègues.

Voilà, vous savez tout. Alors, Maman, Papa, je compte sur vous pour
m'aider et me sauver des griffes de l'injustice sociale anti-jeune. Et
même si sur ordre, les proviseurs envoient des lettres, si les
professeurs principaux menacent par téléphone, sachez que nous ne
sommes pas paresseux-ses, mais que nous sommes en lutte pour notre
avenir, alors que le leur est bien assuré et qu'ils n'ont rien à
perdre d'autre que leur dignité.

Votre enfant qui vous embrasse très fort.


Texte des lycéens en lutte d'Arras : de Carnot, de Gambetta, de
Robespierre, de Guy Mollet, de Savary, de Jules Ferry, de Le Caron, du
Lycée Agricole.

Il Manifesto, 29/03/2006

La vergogna nell'armadio

di Enzo Collotti

Tra mezze verità e mezze menzogne è giunta a una conclusione pilatesca
l'inchiesta parlamentare sulle cause dell'occultamento dei fascicoli
relativi ai crimini nazifascisti prima e dopo l'8 settembre. Eppure la
relazione di minoranza ha messo in luce con chiarezza connivenze e
responsabilità nell'azione di copertura

Con la presentazione della relazione firmata dalla maggioranza si è
conclusa nelle scorse settimane l'attività della commissione
parlamentare di inchiesta sulle cause dell'occultamento di fascicoli
relativi a crimini nazifascisti. La commissione era stata istituita
(con legge 15 maggio 2003, n. 107) allo scopo di indagare le
motivazioni e le circostanze che portarono all'occultamento, nel
cosiddetto «armadio della vergogna», di parecchie centinaia di
fascicoli relativi a istruttorie avviate, ma mai portate a termine,
dalla magistratura militare in merito a fatti criminosi di cui si
resero responsabili fascisti e nazisti durante la seconda guerra
mondiale. Ma la relazione di maggioranza della commissione presentata
dal parlamentare di An Raisi, a quel che sappiamo, è riuscita a non
contentare nessuno se è vero che su di essa si è astenuto perfino il
presidente della Commissione, l'esponente dell'Udc Tanzilli, sorpreso
egli stesso dalla conclusione pilatesca con la quale il relatore
escludeva che l'occultamento fosse mai avvenuto. Per questo, in
mancanza di qualsiasi spiegazione su come fosse potuto accadere che
ben 695 fascicoli relativi a fatti di estrema gravità fossero spariti
dalla circolazione, se ne potrebbe concludere che a nulla è servita
l'inchiesta parlamentare, salvo a ribadire per la seconda volta
l'impossibilità di venire a capo in maniera attendibile di quello che
rimane uno degli ennesimi misteri d'Italia. In realtà, le cose non
stanno esattamente in questi termini: per fortuna infatti esiste una
relazione di minoranza - seria, documentata, sostenuta dall'audizione
di una pattuglia di agguerriti esperti - che cerca di dare una
risposta argomentata e politica ai molti quesiti e ai molti filoni
d'indagine che sono stati affrontati dalla Commissione. Si tratta di
un lavoro che, se potesse essere pubblicato, di per sé
rappresenterebbe una sorta di «libro nero» della giustizia italiana in
materia di crimini di guerra: un testo che metterebbe a nudo non solo
connivenze e tutele corporative di settori delle forze armate italiane
nelle pieghe della continuità dello stato a cavallo dell'armistizio
dell'8 settembre del 1943, ma anche complicità e responsabilità dei
ministri della difesa e degli esteri della repubblica italiana per le
impunità accordate prima a membri delle forze armate e dell'apparato
fascista per crimini commessi prima del settembre del '43 in territori
d'occupazione dell'Italia e in seguito, dopo l'8 settembre, ad
appartenenti all'apparato repressivo nazista e ai suoi complici della
Repubblica di Salò per azioni in violazione dei diritti umani contro
la popolazione italiana sotto l'occupazione tedesca. Si tratta di un
complesso di procedure e di problemi, di un intreccio di circostanze e
di interferenze apparentemente inspiegabili, spesso con una forte
componente di carattere tecnico, che fanno sì che molte questioni non
siano facilmente accessibili ad un pubblico non particolarmente
esperto. Questo ha consentito ogni possibilità di sottrarle
all'attenzione del grosso pubblico, nonostante il rilievo politico che
molte di esse indubbiamente avevano e retrospettivamente tuttora
hanno. Facciamo un solo esempio, ma capitale, per capire le molte
filiazioni di problemi al tempo stesso giuridici, storici e politici
(di politica interna e di politica internazionale) che sono derivate
dalla domanda preliminare sottesa all'impostazione generale
dell'inchiesta, ossia il quesito sulla perseguibilità dei criminali di
guerra. Ebbene, una volta posto il quesito, l'indagine ha aperto una
serie di passaggi necessari per arrivare a circoscrivere l'oggetto
specifico della ricerca. Tra di essi, i casi più importanti hanno
richiesto la ricognizione di almeno questi punti: 1) la questione dei
crimini di guerra commessi dall'Italia in particolare in Jugoslavia e
in Grecia, come e perché non vennero mai puniti; 2) la questione - al
di là delle iniziali intenzioni - della mancata punizione dei
responsabili di crimini commessi dai tedeschi in Italia, motivata
spesso dall'utilizzazione di costoro da parte dei servizi segreti
statunitensi, compreso il caso clamoroso di Theodor Saevecke, il
responsabile delle uccisioni di piazzale Loreto dell'agosto del 1944,
che ha potuto essere processato a Torino soltanto nel 1998 alla
vigilia della morte, dopo avere percorso una onorata carriera nella
politica della Bundesrepublik; 3) la sorte dei collaborazionisti
italiani reclutati per i servizi segreti statunitensi, quali gli
esponenti della X Mas, con in testa Valerio Borghese, la cui storia
porta anche alle origini dell'organizzazione Gladio. Bastano queste
citazioni per concludere che non vi è chi non veda la rilevanza tutta
politica delle circostanze citate. Una volta scoperchiata la pentola,
è incalcolabile la dose dei veleni che ne fuoriescono, veleni che
hanno corroso il fragile scheletro della democrazia italiana.
Fermiamoci a uno solo dei filoni che abbiamo citato, perché è quello
con il quale dovremmo confrontarci più da vicino, dato che ormai non
passa giorno che la politica italiana non torni a protestare la sua
innocenza e a presentare l'Italia come vittima di altrui nefandezze.
Parliamo dei crimini commessi dall'Italia durante la sua occupazione
in Jugoslavia e in Grecia (sulle questioni coloniali altri è già
intervenuto con maggiore autorità e competenza). Ebbene, avevamo
sperato, come del resto è stato auspicato anche da altri, che in
occasione dell'ultima giornata del ricordo il presidente della
repubblica potesse levare una autorevole parola per impedire che
ancora una volta si celebrasse quella che è stata ripetutamente
definita come una memoria dimezzata. Ma questa speranza è stata una
volta di più delusa, soffocata solo da retorica patriottica. Parlare
delle ferite che l'Italia ha inferto ad altri popoli, oltre che in
primo luogo alla propria dignità, in questo paese significa pur sempre
compiere delitto di lesa patria. E così, barcamenandoci tra mezze
verità e mezze menzogne, perpetuiamo le ambiguità di chi non ha mai il
coraggio civile di fare i conti con la propria storia, rifiutando
quella radicalità etica che altri popoli, per esempio i tedeschi,
hanno saputo assumere, dando prova del loro senso di responsabilità e
della loro attendibilità. Eppure i lavori della commissione sembravano
avere fatto propri gli esiti delle ricerche di studiosi seri e
affidabili - lo storico tedesco Klinkhammer e almeno gli storici
italiani Pezzino e Focardi - che in più circostanze hanno chiarito
come e perché i crimini italiani siano rimasti impuniti, e come e
perché non sia stata perseguita neppure la pista dei crimini tedeschi,
nel timore che una riapertura di questo discorso costringesse a
portare alla sbarra anche militari e funzionari italiani imputati di
crimini. Gli studi avevano evidenziato la politica della diplomazia e
dei governi italiani da Badoglio in poi per dilazionare ogni risposta
alle richieste di Grecia e soprattutto Jugoslavia (senza contare
Albania ed Etiopia), incoraggiati in questa loro tattica dal graduale
venir meno negli stessi anglo- americani - che pure avevano
caldeggiato la punizione dei crimini - di ogni interesse nel riaprire
il contenzioso con l'Italia, da parte inglese presumibilmente per non
indebolire il ruolo della monarchia nella fase della cobelligeranza.
Ma neppure dopo il trattato di pace del febbraio del 1947, che pure
attribuiva ai vincitori il diritto di rivendicare la consegna degli
incriminati, gli alleati intesero servirsi della loro possibilità di
un intervento che avrebbe incoraggiato anche le residue pretese di
Grecia e Jugoslavia di arrivare a una resa dei conti. La
documentazione di prima mano di questi comportamenti, che videro in
primo piano l'attività del ministero degli esteri e di quello della
difesa, sembrava fosse stata acquisita dalla commissione d'inchiesta
ma per quel che ne sappiamo non è stata alla fine recepita nella
relazione conclusiva. Evidentemente, nell'ottica di una tutela a
oltranza dell'onore nazional- patriottico, dei responsabili italiani
dei crimini non deve rimanere la benché minima traccia, così come
traccia non deve rimanere dei collaborazionisti fascisti di Salò che
si resero corresponsabili delle stragi naziste dell'estate del 1944 e
dei mesi precedenti la sconfitta della Wehrmacht sul fronte italiano.
Diciamo francamente che si tratta di una assai poco onorevole pagina
della nostra fuoriuscita dalla guerra. Per sottrarsi a un giudizio
internazionale il governo italiano si impegnò a sottoporre alla
giustizia italiana i responsabili di crimini, ma si preoccupò poi
essenzialmente di dilazionarne il giudizio fino ad assicurarne
l'impunità, speculando fra l'altro sulla guerra fredda, una volta
ottenuto il tacito assenso degli angloamericani al colpo di spugna.
Nessuna preoccupazione dunque di fare chiarezza sui comportamenti
dell'Italia, solo l'enfatizzazione dell'orgoglio nazionale, la
soddisfazione per avere umiliato greci e jugoslavi, ostaggi oramai di
conflitti tra grandi potenze che passavano tranquillamente sulle loro
teste, l'ottimo risultato di avere dato coperture corporative ferree
ai rappresentanti dell'imperialismo fascista e ai collaborazionisti
con i tedeschi. L'ultima delle preoccupazioni era evidentemente quella
di dare una risposta positiva al senso di giustizia delle popolazioni
che erano state offese dalla ferocia degli occupanti. Se è vero che
dai lavori della Commissione che ha indagato sull'armadio della
vergogna è stata esclusa molta della documentazione che abbiamo
citato, bisognerà pure che qualcuno ci spieghi a quale risultato è
approdato il lavoro della commissione e se alla vergogna dell'armadio
non si è aggiunta anche quella vera di avere sprecato una occasione
irripetibile per fare luce su un nodo non irrilevante del nostro
passato. Probabilmente anche una occasione in più per riflettere come
e perché nel nostro paese non sia possibile alcuna impostazione seria
di un discorso che riguardi la politica della memoria, che è sempre
una memoria non solo dimezzata ma anche strabica.

L'AMICO AMERIKANO


Mister Sam Brownback - che d'ora in poi chiameremo "lo Zio Sam" -
sponsorizza le rivendicazioni revansciste degli esuli istriani,
sudeti, dalmati, prussiani e quant'altro in Europa si possa ritrovare,
rimestando nel secchio della spazzatura della Storia del Novecento,
allo scopo di destabilizzare i confini determinatisi alla fine della
Seconda Guerra Mondiale e per capovolgere gli esiti di questa...

Da Il Piccolo del 31/3/2006

Adesioni alla richiesta di arbitrato internazionale per dirimere la
questione che riguarda anche tre milioni di tedeschi dei Sudeti

Beni degli esuli, vertice finale a Bruxelles
L'Unione degli istriani mette a punto il documento in vista
dell'incontro col commissario Rehn

TRIESTE Weekend lavorativo a Bruxelles per l'Unione degli Istriani,
convocata a Bruxelles dai legali incaricati per la messa a punto
degli ultimi dettagli del documento ufficiale, siglato dagli
eurodeputati che si sono fatti promotori delle richieste di
restituzione dei beni, da sottoporre all'incontro con il Commissario
Olli Rehn.
Quello di domani sarà l'ultimo appuntamento prima della riunione con
il Commissario all'allargamento dell'Unione europea che, salvo
deroghe o spostamenti dell'ultimo momento, avrà luogo nella capitale
belga entro il mese di aprile e per il quale il presidente
dell'Unione deli Istriani Lacota ha sollecitato tutte le forze
affinché l'esito possa coincidere con l'inizio di un nuovo percorso
nell'ambito del rispetto dei diritti degli esuli in campo
internazionale.
«In queste ultime due settimane abbiamo avuto una serie di contatti
e incontri estremamente proficui - spiega Lacota - e il più
significativo è quello con il presidente della Commissione per la
Cooperazione e la sicurezza in Europa (CSCE), il senatore americano
Sam Brownback, che si è dimostrata persona estremamente sensibile
verso ogni sorta di violazione dei diritti di proprietà, definendo
egli stesso inammissibile l'esistenza di simili situazioni in
Europa, alla luce della chiara e trasparente legislazione
comunitaria che coinvolge tutti i nuovi paesi dell'Europa orientale
da poco entrati a far parte dell'UE».
Il senatore Brownback è già intervenuto personalmente alcune
settimane fa presso il premier polacco Kazimierz Marcinkiewicz
condannando le discriminazioni di Varsavia nei confronti dei diritti
degli esuli tedeschi espulsi in circa cinque milioni dall'attuale
area geografica della Polonia e da qui è partito l'invito rivoltogli
dall'Unione degli Istriani di verificare le gravi discriminazioni e
i «furti» a danno degli esuli istriani, fiumani e dalmati
espropriati illegalmente delle loro proprietà.
Intanto ci sono alcune importanti adesioni alla richiesta di
arbitrato internazionale europeo per dirimere la questione dei beni,
proposta sempre dall'Unione degli istriani.
L'eurodeputato bavarese di origine boema, Bernd Posselt, presidente
della Südetendeutsche Landsmannschaft (l'Organizzazione degli oltre
tre milioni di esuli tedeschi dai Sudeti) ha aderito alle richieste
e all'orizzonte, anche in vista del prossimo raduno dei Sudeti in
programma per il primo fine settimana di giugno a Norimberga, al
quale una delegazione dell'Unione degli istriani è stata invitata,
c'è proprio un vertice tra esuli tedeschi ed istriani, proposto
dalla presidente della Federazione delle Associazioni tedesche, la
deputata al Bundestag Erika Steinbach, peraltro molto vicina al
cancelliere Angela Merkel.