Informazione

(en francais)

Quelli che vogliono squartare la Russia (8)

1. Analyse / Beslan: les vraies connexions internationales

2. Les amis américains des Tchétchènes
(John Laughland, The Guardian)

VOIR AUSSI:

UN AGENT DE LA CIA REVENDIQUE LA PRISE D'OTAGES DE BESLAN (Reseau
Voltaire - 17 septembre 2004)

La prise d'otages de Beslan, qui s'est soldée par la mort de 320
personnes dont la moitié étaient des enfants, ainsi que les attentats
contre deux avions russes perpétrés une semaine plus tôt, ont été
revendiqués sur un site de rebelles tchétchènes par le commandant
Chamil Bassaiev. Le secrétaire d'État adjoint des États-Unis, Richard
Armitage, a commenté cette revendication en déclarant que Bassaiev
n'était « pas digne de vivre », cependant le site sur lequel il
s'exprime librement n'a pas été inquiété. Surtout Bassaiev était
présenté comme un agent de la CIA, en 1991, lorsqu'il avait rejoint
Boris Eltsine sur les barricades pendant le putsch des généraux de
Moscou. En 1995, il avait commandé une prise d'otages très similaire à
celle de Beslan, cette fois dans l'hôpital de Budennovsk (sud de la
Russie), faisant 150 victimes dont la plupart étaient des patients ou
du personnel médical. Il revenait alors d'un stage intensif en
Afghanistan, supervisé par les services secrets pakistanais (ISI, liés
à la CIA) qui l'avaient entraîné à ce genre d'opération destinée à
provoquer l'émotion de la communauté internationale et à discréditer
les autorités russes.

http://www.reseauvoltaire.net/article14948.html


=== 1 ===

-------- Original Message --------
Subject: [TV-STOP] Analyse / Beslan: les vraies connexions
internationales
Date: Thu, 16 Sep 2004 23:35:05 +0200
From: TV-STOP <tv-stop@ bluewin.ch>

A LIRE ABSOLUMENT! (Essai en anglais, lien en fond de page)

Le massacre de Beslan, les Russes l'ont souligné, a été perpétré par
une trentaine de terroristes de diverses origines, dont aucun ne semble
avoir été tchétchène. De fait, explique Brendan O'Neill, tant la
composition de ce commando, que sa cruauté immédiate et illimitée,
rendant toute revendication politique inopérante, font penser à autre
chose qu'aux procédés d'un mouvement séparatiste. Non: cette débauche
de violence nihiliste, cette détermination à répandre la plus grande
terreur possible, le caractère "supranational" de l'opération, classent
celle-ci du côté des attentats de l'islamisme planétaire, tels ceux du
11 septembre ou celui de Bali.
Ce terrorisme hors frontières, non relié à une cause concrète et
locale, est une nouveauté. D'où vient-il? Selon l'analyste de "Spiked",
il est la conséquence, et le miroir, de la politique supranationale de
l'Occident depuis la fin de la guerre froide. Ayant proclamé, sous
Clinton, l'abolition des cloisonnements nationaux, la marche vers la
"citoyenneté mondiale" — et, surtout, déverrouillé tous les obstacles à
la libre circulation de ses capitaux et de ses armées, l'Occident a
suscité, en contrepartie, une résistance elle aussi déracinée,
attaquant "l'ennemi" où qu'il se trouve.
A l'appui de sa thèse, O'Neill détaille la complaisance des
gouvernements occidentaux à l'égard de l'islamisme bosniaque, dont ils
avaient autorisé et favorisé l'armement, le financement et l'assistance
militaire par les pays musulmans et par Al Qaida. La même politique a
été poursuivie, sur sol européen, à l'égard de l'UÇK en 1999, autre
organisation liée à celle de Ben Laden.
Conclusion: ceux qui, dans les années 1990, ont favorisé l'abolition
des frontières établies et prôné l'ingérence occidentale sur toute la
planète, sont ceux-là mêmes qui ont créé et financé les réseaux
islamistes apatrides qui se retournent aujourd'hui contre leur "Dr
Frankenstein", tout en continuant de mordre ceux contre qui ils furent
dressés à l'origine.

*
L'article de Brendan O'Neill, hormis sa brillante intelligence,
fourmille de références fiables sur la politique américaine et
occidentale d'aide à l'islamisme.
--

Source:
http://www.spiked-online.com/Printable/0000000CA6CA.htm

-- TV-STOP
Surveillance des aberrations médiatiques.
Abonnement, désabonnement : écrire à tv-stop@ bluewin.ch


=== 2 ===

Les amis américains des Tchétchènes

John Laughland    08/09/2004

source : The Guardian
URL :
http://www.anti-imperialism.net/lai/texte.phtml?section=&object_id=23045
Traduction par J-M. Flémal

Une énorme charge de vapeur s’est massée derrière l’opinion prétendant
que le président Poutine est en quelque sorte le principal coupable
dans les macabres événements qui se sont déroulés en Ossétie du Nord.
De petites phrases et des gros titres du style « Le chagrin se mue en
colère », « Des mots très durs à l’encontre du gouvernement » et « Les
critiques sont de plus en plus dures à l’égard de Poutine » se sont
multipliées, alors que les correspondants de la TV et de la radio à
Beslan ont été mis sous pression pour dire sur les ondes que les gens,
là-bas, rejetaient le blâme sur Moscou autant que sur les terroristes.
Il y a eu de nombreux éditoriaux pour nous encourager à comprendre –
ici, je cite le Sunday Times – les « causes sous-jacentes » du
terrorisme tchétchène (habituellement, on cite l’autoritarisme russe),
alors que l’usage très répandu du terme « rebelles » pour désigner des
gens qui abattent des enfants témoigne d’une suprême indulgence face à
une brutalité aussi extrême.

En y regardant de plus près, il s’avère que ces prétendues « critiques
de plus en plus dures » sont en fait exprimées par un groupe bien
spécifique du spectre politique russe – et par ses supporters
américains. Les principaux critiques russes hostiles à la façon dont
Poutine s’est occupé de la crise de Beslan sont les politiciens
pro-américains Boris Nemtsov et Vladimir Rychkov – des hommes associés
aux réformes de marché néo-libérales très poussées qui ont tellement
dévasté l’économie russe sous le chouchou de l’Occident, Boris Eltsine
– ainsi que le Centre de Dotation (= Fondation) Carnegie de Moscou.
Financé par son siège principal à New York, ce très influent réservoir
de cerveaux – qui opère en association avec la militaro-politique Rand
Corporation, par exemple, en produisant des articles politiques sur le
rôle de la Russie dans l’aide aux Etats-Unis en vue de restructurer un
« Moyen-Orient élargi » – a été cité à maintes reprises, ces derniers
temps, pour avoir reproché à Poutine la vague d’atrocités tchétchènes.
Le centre s’est également opposé avec insistance, tout au long de ces
derniers mois, aux affirmations russes prétendant qu’il existait un
lien entre les Tchétchènes et al-Qaeda.

Ces personnes se font essentiellement l’écho de la même ligne que
celle exprimée par les dirigeants tchétchènes en personne, comme Ahmed
Zakaïev, par exemple, exilé à Londres et qui, hier, a publié un texte
dans ce même journal (The Guardian). D’autres personnages de premier
plan qui utilisent la rébellion tchétchène comme d’un bâton pour
fustiger Poutine comprennent, entre autres, Boris Berezovsky,
l’oligarque russe qui, à l’instar de Zakaïev, s’est vu octroyer l’asile
politique en ce pays, bien que les autorités russes le recherchent
suite à de nombreuses accusations. Moscou a souvent accusé Berezovsky
d’avoir financé les rebelles tchétchènes dans le passé.

Pareillement, la BBC et d’autres sources médiatiques font circuler le
bruit que la télévision russe a minimisé la crise de Beslan, alors que
seules les chaînes occidentales ont fait des reportages en direct,
insinuant par-là que la Russie de Poutine est restée un Etat policier
sous contrôle sévère. Mais ce point de vue concernant les médias russes
est précisément à l’opposé de l’impression que j’ai eue en regardant et
CNN et la télévision russe tout au long de la semaine dernière : les
chaînes russes proposaient de bien meilleures informations et images de
Beslan que leurs concurrentes occidentales. Cette hargne envers Poutine
s’explique peut-être par le fait qu’aux Etats-Unis, le principal groupe
à plaider en faveur de la cause tchétchène est justement le Comité
américain pour la paix en Tchétchénie (ACPC). La liste des prétendus «
Américains distingués » qui y sont affiliés permet de passer en revue
les néo-conservateurs les plus éminents qui soutiennent avec tant
d’enthousiasme la « guerre contre le terrorisme ».

Dans leurs rangs, Richard Perle, le conseiller notoire du Pentagone,
Elliott Abrams, bien connu depuis l’affaire des contras iraniens,
Kenneth Adelman, l’ancien ambassadeur des Etats-Unis aux Nations
unies,,qui a encouragé l’invasion de l’Irak en prédisant que ce serait
du « gâteau », Midge Decter, biographe de Donald Rumsfeld et directeur
de la Heritage Foundation, d’extrême droite, Frank Gaffney, du très
militariste Centre pour une politique sécuritaire, Bruce Jackson,
ancien officiers de renseignement de l’armée américaine et en son temps
vice-président de Lockheed Martin, actuellement président de la
Commission américaine sur l’Otan, Michael Ledeen de l’American
Enterprise Institute, un ancien admirateur du fascisme italien et,
aujourd’hui, partisan bien connu d’un changement de régime en Iran, et
R. James Woolsey, l’ancien directeur de la CIA qui est en même temps
l’un des principaux meneurs de ban derrière les plans de George Bush
visant à remodeler le monde musulman selon des lignes pro-américaines.

L’ACPC encourage à fond l’idée selon laquelle la rébellion tchétchène
est une preuve de la nature antidémocratique de la Russie de Poutine et
il cultive le soutien à la cause tchétchène en insistant sur la gravité
des violations des droits de l’homme dans la petite république
caucasienne. Il compare la crise tchétchène à ces autres causes «
musulmanes » plus à la mode, celles de la Bosnie et du Kosovo –
impliquant que seule une intervention internationale dans le Caucase
pourrait y stabiliser la situation. En août, l’ACPC a accueilli
favorablement l’octroi du droit d’asile aux Etats-Unis et une donation
accordée par le gouvernement américain à Ilyas Akhmadov, ancien
ministre du gouvernement tchétchène de l’opposition, un homme que
Moscou décrit comme un terroriste. Composé de membres des deux partis
politiques, l’ACPC constitue l’épine dorsale de l’establishment
américaine n matière de politique étrangère et ses conceptions sont
naturelles les mêmes que celles de l’administration américaine.

Bien que la Maison-Blanche ait publié une condamnation des preneurs
d’otages de Beslan, sa position officielle demeure celle-ci : le
conflit tchétchène doit être résolu politiquement. Selon un membre de
l’ACPC, Charles Fairbanks, de la Johns Hopkins University, les
pressions américaines sur Moscou vont désormais s’accroître afin qu’on
en arrive à une solution politique plutôt que militaire – en d’autres
termes, afin que l’on négocie avec des terroristes, une politique que
les Etats-Unis rejettent résolument partout ailleurs.

On prétend même en Russie que l’Occident lui-même soutient d’une façon
ou d’une autre la rébellion tchétchène et que le but d’un tel soutien
est d’affaiblir la Russie et de la chasser du Caucase. Le fait qu’on
pense que les Tchétchènes utilisent comme base la gorge de Pankisi, en
Géorgie voisine – un pays qui souhaite rejoindre l’Otan, avec un
gouvernement extrêmement pro-américain et où les Etats-Unis ont déjà
une importante présence militaire – ne fait qu’encourager de telles
spéculations. Poutine lui-même a sembler accorder du crédit à cette
idée dans une interview avec des journalistes étrangers, lundi dernier.

La preuve d’une implication occidentale serait difficile à établir,
mais est-ce étonnant si les Russes se posent de telles questions quand
les mêmes personnes de Washington, qui réclament le déploiement de
forces militaires colossales contre les prétendus ennemis terroristes
des Etats-Unis, insistent également pour que la Russie capitule face à
ses propres terroristes?

• John Laughland est un mandataire du British Helsinki Human Rights
Group www.oscewatch.org

(srpskohrvatski / english / italiano)

2.10.2000 - Milosevic si rivolge alla nazione

Nel quarto anniversario del golpe che abbatte' il governo delle
sinistre nella RF di Jugoslavia, riportiamo la versione integrale del
discorso tenuto dall'allora presidente Slobodan Milosevic in vista del
turno di ballottaggio alle elezioni presidenziali.

Ricordiamo che, a causa del colpo di Stato, il ballottaggio non si
pote' tenere, mentre le schede elettorali del primo turno vennero
"opportunamente" distrutte nell'assalto e nell'incendio dei locali del
Parlamento. Nei giorni successivi furono attaccate le sedi dei partiti
della sinistra e dei sindacati, e molti militanti verranno fatti
oggetto di vigliacche aggressioni. Tutte le forze politiche italiane
festeggiarono quegli avvenimenti, il cui significato fu completamente
stravolto dai media: negli anni successivi gli eventi politici di
Serbia e Montenegro sono stati messi in sordina da giornali e TV
occidentali, allo scopo di impedire la conoscenza della situazione
reale, soprattutto nei suoi risvolti sociali, da parte della nostra
opinione pubblica.

In questo discorso Milosevic pronosticava, nel caso di un passaggio dei
poteri alla coalizione liberista filo-occidentale DOS, gravi
conseguenze per il paese sia dal punto di vista politico-istituzionale,
sia da quello economico sociale. A quattro anni di distanza, tutte le
previsioni di Milosevic si sono verificate: lo Stato non esiste piu',
essendo stato trasformato in una precaria "Unione" destinata ad
ulteriormente disgregarsi, e l'economia e' completamente bloccata,
poiche' l'apertura al capitale straniero non ha portato alcun beneficio
alla produzione, mentre viceversa la disoccupazione e la poverta' in
Serbia e Montenegro sono oggi generalizzate.
(a cura di AM)


--- SRPSKOHRVATSKI ---

Slobodan Milosevic

NE NAPADAJU SRBIJU ZBOG MILOSEVICA,
NEGO MILOSEVICA ZBOG SRBIJE

Obracanje Slobodana Milosevica gradanima SRJ 2. oktobra 2000. godine
povodom rezultata izbora za Predsednika Jugoslavije


Postovani gradani,

Pred drugi krug izbora zelim da vas na ovaj nacin upoznam sa svojim
videnjem izbornih politickih prilika u nasoj zemlji, posebno u Srbiji.
Kao sto i sami znate punu deceniju traju napori da se celo Balkansko
poluostrvo stavi pod kontrolu nekih zapadnih sila.Veliki deo tog posla
je obavljen uspostavljanjem marionetskih vlda u nekim zemljama,
pretvaranjem tih zemalja u zemlje ogranicenog suvereniteta ili lisene
svakog suvereniteta. Zbog naseg otpora takvoj sudbini za nasu zemlju,mi
smo bili izlozeni svim pritiscima kojima u savremenom svetu ljudi mogu
biti izlazeni. Broj i intezitet tih pritisaka umnozavao se kako je
vreme prolazilo. Svoje iskustvo u drugoj polovini dvadesetoga veka koje
velike sile imaju u rusenju vlada, izazivnjem nemira, podsticanjem
gradanskih ratova, kompromitovanju i likvidiranju boraca za nacionalnu
slobodu, dovodenja drzava i naroda na rub siromastva - sve je to
primenjeno na nasu zemlju i nas narod. Dogadaji koji su organizovani za
nase izbore su, takode, deo te organizovane hajke na zemlju i narod,
zato sto su nasa zenjlja i narod barijera uspostavljanju potpune
dominacije na Balkanskom poluostrvu. U nasoj javnosti je vec dugo
prisutna grupacija koja, pod imenom opozicione politicke partije
demokratske orijentacije, zastupa interese vlada koje su nosioci
pritiska na Jugoslaviju, a posebno na Srbiju. Ta grupacija se na ovim
izborima pojavila kao Demokratska opozicija Srbije. Njen stvarni sef
nije njihov kandidat za predsenika drzave. Njen dugogodisnji sef je
predsednik Demokratske stranke i saradnik vojne alijanse koja je
ratovala protiv nase zemlje. On svoju saradnju sa tom alijansom nije
moga ni da sakrije. Uostalom, citavoj nasoj javnosti je poznat njegov
apel NATO-u da se Srbija bombarduje onoliko nedelja koliko je potebno
da bi se njen otpor slomio. Na celu tako organizovane grupacije nalazi
se, dakle, zastupnik vojske i vlada koje su nedavno ratovale protiv
Jugoslavije. Zastupa-juci interese, iz ove grupacije su nasoj javnosti
poslate poruke - da c sa njima na celu Jugoslavije biti izvan svake
opasnosti od rata i nasilja,da ce doci do ekonomskog prosperiteta,
vidno i brzo ostvarenog viseg standarda,takozvanog povratka
Jugoslavije u medunarodne institucije, i tako dalje

Postovani gradani,
Moja duznost je da vas javno i na vreme upozorim da su ta obecanja
lazna. I da stvari stoje obratno, jer upravo nasa politika garantuje
mir - a njihova samo trajne sukobe i nasilje. A evo zasto.
Uspostavljanjem vlasti koju podrzava, odnosno koju instalira zajednica
zemalja okupljenih u NATO alijansi, Jugoslavija bi neizbezno postala
zemlja cija bi se teritorija brzo rasparcala. To nisu samo namer NATO,
to su i predizborna obecanja Demokratske opozicije Srbije. Od njihovih
predstavnika smo culi da ce Sandzak dobiti autonomiju za koju se clan
njihove koalicije Sulejman Ugljanin, voda separatisticke muslimanske
organizacije, zalaze vec deset godina i koja fakticki definitivno
izdvaja Sandzak iz Srbije. Njihova su obecanja takode vezana za davanje
autonomije Vojvodini koja je takva da je ne samo izdvaja iz Srbije i
Jugoslvije, vec je, po svemu, cini sastavni deo susedne Madarske. Na
slican nacin bi se odvojila od Srbije i druga podrucja, narocito neka
njena rubna podrucja. Njihovo pripajanje susednim drzavama odavno je
vruca tema tih drzava, a koje stalno podsticu pripadnike manjina tih
drzava u Jugoslaviji da daju svoj doprinos prisajedinjenju delova nase
zemlje susednim drzavama. U sklopu te politike za rasparcavanje
Jugoslavije Kosovo bi bila prva zrtva. Njegov sadasnji status bi se
proglasio za legalan i definitivan.To je prvi deo Srbije sa kojim bi se
ona morala oprostiti, ne izrazavajuci, pri tom,cak ni nadu da ce joj
taj deo njene zemlje jednom moci da bude vracen. Teritorija koja bi
preostala da nosi ime Srbije bila bi okupirna od strane medunarodnih,
americkih ili nekih trecih vojnih snaga koje bi tu teritoriju tretirale
kao vojni poligon i kao vlasnistvo sa kojim se raspolaze u skladu sa
interesima sile cija se vojska na njoj nalazi. Sliku tog raspolaganja i
posledice toga raspolaganja, gledali smo vec decenijama, a narocito u
ovim ecenijama u mnogim zemljama sirom sveta, nazalost poslednjih
godina i u Evropi, na primer na Kosovu, Republici Srpskoj, Makedoniji,
u nasem neposrednom okruzenju. Srpski narod bi snasla sudbina Kurda, sa
persrektivom da budu istrebljeni brze jer ih je manje od Kurda i jer bi
im kretanje bilo ograniceno na manji prostor nego sto je onaj na kome
se Kurdi vec decenijom nalaze. Sto se Crne Gore tice, njena bi sudbina
bila prepustena mafiji cija bi pravila igre gradani trebali dobro da
znaju. Svaka nedisciplina, a pogotovu protivljenje interesima mafije
stavlja vas na listu za odstrel koja iskljucuje pravo na svako
pomilovanje. Dao sam ovaj prikaz o sudbini Jugoslavije u slucaju da se
prihvati izbor NATO-a na nasu zemlju, sa ciljem da upozorim i na to da
bi u tom slucaju osim gubitaka zemlje i ponizenja njenih gradana, svi
ziveli pod neprekidnim nasiljem. Novi vlasnici drzavne teritorije
nekadasnje Jugoslavije kao i okupatori preostale srpske teritorije
vrsili bi, po prirodi stvari, teror nad stanovnistvom, ciju su
teritoriju okupirali. Sam srpski narod bi istovremeno vodio neprekidnu
borbu za ponovo uspostavljanje srpske drzave i za svoje ponovno
okupljanje u njoj. Oni ne zele mir i blagostanje na Balkanu, oni zele
da ovo bude zona stalnih sukoba i ratova koji bi im pruzili alibi za
trajno prisustvo.
Marionetska vlast, dakle, garantuje nasilje, moguci dugogodisnji rat,
sve samo ne mir. A samo nasa sopstvena vlast garantuje mir. Zatim, sve
zemlje koje su se nasle u statusu ogranicenog suvereniteta, sa vladama
pod uticajem stranih sila, vrtoglavom su brzinom postajale siromasne. I
to na nacin koji iskljucuje nadu i pravednije i humanije socijalne
odnose. Velika podela na vecinu siromasnih i manjinu bogatih - to je
slika Istocne Evrope vec nekoliko godina i nju svi mozemo da vidimo. Ta
slika ne bi mimoisla ni nas. I mi bismo, pod komandom i kontrolom
vlasnika nase zemlje, brzo stekli ogromnu vecinu veoma siromasnih cija
je perspektiva da iz tog siromastva izadu veoma, veoma neizvesna i
daleka. Manjina bogatih bila bi sastavljena od svercerske elite, kojoj
bi bilo dopusteno da bude bogata samo pod uslovom da bude u svakom
pogledu lojalna komandi koja odlucuje o sudbini njihove zemlje. Javna i
drustvena svojina bi se brzo transformisale u privatnu, ali vlasnici te
svojine, iz dosadasnjeg iskustava nasih suseda, bi po pravilu bili
stranci.

Mali izuzeci bi bili iskljucivo oni koji bi pravo na vlasnistvo
kupovali lojalnoscu i pokornoscu koja ih izmesta iz sfere elementarnog
i nacionalnog i ljudskog, dostojanstva. Najveca nacionalna dobra u tim
prilikama postaju vlasnistvo stranaca, a oni koji su njima do sada
upravljali, cinili bi to, u ovim izmenjenim prilikama, kao sluzbenici
stranih firmi u sopstvenoj drzavi.
Uz nacionalno ponizenje, rasturanje drzave i socijalnu bedu nuzno bi
moralo da dode do mnogih oblika socijalne patologije, medu kojima bi
kriminal bio prvi.To nije puka pretpostavka vec iskustvo svih zemalja
koje su prosle taj put koji mi izbegavamo po svaku cenu. Prestonice
evropskog kriminala vec skoro decenijama nisu na Zapadu, kao sto je
nekada bilo, vec na istoku Evrope. Nasem narodu i ovaj sadasnji
kriminal tesko pada jer smo dugo, od Drugog svetskog rata do 90-tih
godina, ziveli u drustvu koje za kriminal tako reci nije znalo. A neki
veci kriminal koji se ne moze izbeci u drustvu koje bismo postali,
gubljenjem suvereniteta i velikog dela teritorije, taj veci kriminal
bio bi za nas mali i na kriminal nenaviknut narod,opasan kao sto je za
drustvo i njegove gradane opasan rat. Jedan od bitnih zadataka
marionetske vlasti u svakoj zemlji, pa i u nasoj, ako bismo je imali,
jeste gubljenje identiteta. Zemlje kojima se komanduje spolja,
relativno se brzo rastaju sa svojom istorijom,sa svojom prpsloscu, sa
svojom tradicijom, sa svojim nacionalnim simbolima, sa svojim navikama,
cesto i sa sopstvenim knjizevnim jezikom. Nevidljiva na prvi pogled,
ali veoma efikasna i nemilosrdna, selekcija nacionalnog identiteta,
svela bi ga na nesto nacionalnih jela, poneku pesmu i kolo, imena
nacionalnih heroja nadenuta prehrambenim proizvodima i kozmetickim
sredstvima. Jedna od zaista nesumnjivih posledica zaposedanja
teritorije neke zemlje od strane velikih sila u dvadesetom veku je
ponistavanje identiteta naroda koji u toj zemlji zivi. Iz iskustva
drugih zemalja vidi se da narod jedva da je u stanju da prati brzinu
kojom pocinje da upotrebljava tudi jezik kao svoj, da se identifikuje
sa tudim istorijskim licnostima zaboravljajuci svoje, da poznaje bolje
knjizevnost svog okupatora od svoje knjizevnosti, da glorifikuje tudu
istoriju cesto se rugajuci svojoj, da lici na druge umesto na sebe...
Gubljenje nacionalnog identiteta je najveci poraz jedne nacije, a to se
ne moze izbeci u savremenom obliku kolonizacije. Osim toga,taj novi
oblik kolonizacije iskljucuje, vec po svojoj prirodi, svaki uslov za
izrazavanje misljenja, ispo-ljavanje volje, a pogotovo iskljucuje
mogucnost za stvaralastvo bilo koje vrste. Neslobodne zemlje ukidaju
pravo gradana koji u njima zive da slobodno izraze svoje misljenje, jer
bi se to misljenje, pre svega, sukobilo sa neslobodom. Otuda je tortura
nad misljenjem najdosledniji i najneophodniji oblik torture u zemlji
koja je izgubila slobodu. A o ispoljavanju volje, razume se, tek o tome
nema ni govora. Manifestovanje volje je dopusteno samo u vidu
farse,ispoljavaju ga samo skutonose stranih gazda. A njihova simulacija
slobodne volje sluzi kao pokrice okupatoru da je uspostavio demokratiju
u cije ime je i zaposeo teritoriju tude zemlje. Narocito zelim da
naglasim, zbog mladih ljudi, intelektualaca, naucnih radnika, da su
zemlje lisene suvereniteta po pravilu lisene i prava na stvaralastvo,
a narocito na stvaralastvo u oblasti nauke. Veliki centri, velike moci,
finansiraju naucno stvaralastvo, kontrolisu domasaje i odlucuju o
primeni njegovih rezultata. Zavisne drzave ukoliko imaju naucne
laboratorije i naucne institute nemaju ih kao samostalne subjekte, vec
kao ispostave centrale koja im kontrolise sve,a narocito domasaje u
stvaralackom misljenju i radu.Ti domasaji se moraju kretati u granicama
koje okupiraju zemlju i okupirani narod nece uneti seme pobune ili
emancipacije. U ovom trenutku, pred drugi krug izbora, zbog sumnje
Demokratske opozicije Srbije da moze da ostvari rezultat koji im je
potreban, pripadnici vrha DOS-a, novcem unesenim u zemlju potkupljuju,
ucenjuju i zastrasuju gradane i organizuju strajkove,nemire i nasilje,
ne bi li zaustavili proizvodnju, svaki rad i svaku aktivnost. Sve,
razume se, sa ciljem da u Srbiji stane zivot i sa obrazlozenjem da taj
zivot moze ponovo da pocne i da se odvija uspesno i dobro, kada pocnu
da ga organizuju oni koji ovde zastupaju okupatorske namere, planove i
interese. Nasa je zemlja suverena drzava, ima svoje zakone, svoj Ustav,
svoje institucije. Srbija je duzna a i zasluzila je da se odbrani od
invazije koja joj je pripremljena kroz razne oblike subverzije. A
gradani su duzni da znaju da ucescem u subverziji kojoj je cilj spoljna
dominacija nad njihovom zemljom, odnosno okupacija njihove zemlje,
snose istorijsku odgovornost za ukidanje prava svojoj zemlji da
postoji, ali snose odgovornost i za gubljenje kontrole nad sopstvenim
zivotom. Prepustajuci svoju zemlju drugima, tudoj volji, prepustaju
isto tako tudoj volji i sopstveni zivot i zivot svoje dece i mnoge
druge ljude.Smatrao sam kao svoju duznost da upozorim gradane nase
zemlje na posledice aktivnosti koje finansiraju i podrzvaju vlade
zemalja NATO alijanse. Gradani mogu da mi veruju i ne moraju da mi
veruju. Moja je zelja da se u moja upozorenja ne uvere kasno, da se ne
uvere tek onda kada bude tesko da se isprave greske koje su gradani u
svojoj naivnosti, povrsnosti ili zabludi sami ucinili. Pa ce se te
greske tesko otklanjati, a neke mozda nece moci nikada da se otklone.
Moj motiv da izrazim svoje misljenje na ovaj nacin nije uopste licne
prirode. Dva puta sam biran za predsednika Srbije i jednom za
predsednika Jugoslavije. Valjda bi svakome posle ovih deset godina
trebalo da bude jasno da oni ne napadaju Srbiju zbog Milosevica, nego
napadaju Milosevica zbog Srbije. Moja savest je u tom pogledu savrseno
mirna. Moja savest, medutim, ne bi bila ni najmanje mirna ako svom
narodu ne bih posle svih ovih godina na njegovom celu, rekao sta mislim
o njegovoj sudbini ako bi mu tu sudbinu nametnuo neko drugi, makar i
tako sto bi narodu objasnjavao kako je takvu sudbinu izabrao sam. Ta
zabluda da bira sam ono sto za njega bira neko drugi, najopasnija je
zabluda i glavni je razlog moje odluke da se javno obratim gradanima
Jugoslavije.

Hvala.


--- ITALIANO ---

Il Presidente Milosevic si rivolge alla Nazione

Belgrado, 2 ottobre 2000 - (Tanjug) -

Il Presidente della R.F.J. Slobodan Milosevic lunedì 2 ottobre
2000 si è rivolto alla nazione attraverso la radiotelevisione
serba.


Cari concittadini,
nell'attesa del secondo turno delle elezioni colgo l'occasione
per esporvi la mia opinione sulla situazione politica ed
elettorale nel nostro Paese, e in special modo in Serbia.
Come voi sapete, da dieci anni sono in corso manovre per porre
tutta la penisola balcanica sotto il controllo di alcune potenze
occidentali. Buona parte di questo lavoro è stato compiuto
mediante l’insediamento di governi fantoccio in alcuni paesi,
trasformati in paesi a sovranità limitata, cioè privati a tutti
gli effetti di sovranità.

A causa della resistenza opposta dal nostro Paese a una tale
sorte, siamo stati sottoposti a tutte le forme di pressione alle
quali un popolo può essere sottoposto nel mondo contemporaneo.
Queste pressioni sono andate via via crescendo in quantità ed
intensità. Tutta l'esperienza accumulata dalle grandi potenze nel
corso della seconda metà del XX secolo nell'arte di rovesciare
governi, provocare disordini, fomentare guerre civili, screditare
o liquidare coloro che lottano per la libertà nazionale, ridurre
le nazioni e gli stati sull'orlo della miseria - tutto ciò è
stato applicato contro il nostro Paese e il nostro popolo.
Tutto quello che è stato organizzato attorno a queste elezioni fa
parte quindi della persecuzione organizzata contro il nostro
Paese e il nostro popolo, perchè il nostro Paese e il nostro
popolo costituiscono una barriera contro lo stabilirsi di un
dominio totale nella penisola balcanica.
Da molto tempo è presente in mezzo a noi un raggruppamento che,
con il pretesto di orientare i partiti politici di opposizione,
rappresenta gli interessi di quei governi che sono stati
protagonisti delle pressioni contro la Jugoslavia e specialmente
contro la Serbia. Questa lobby si è presentata a queste elezioni
sotto il nome di Opposizione Democratica Serba (D.O.S.). Il suo
vero capo non è il suo candidato alla presidenza. Da molti anni
il suo capo è il presidente del Partito Democratico,
collaboratore dell'allenza militare che ha scatenato la guerra
contro il nostro Paese. Egli non ha neanche potuto nascondere la
sua collaborazione con quelsta alleanza. Nei fatti, tutto il
nostro popolo è al corrente del suo appello alla NATO perchè
continuasse a bombardare la Serbia per tutto il tempo necessario
a spezzarne la resistenza. Il cartello che si è così organizzato
per le elezioni rappresenta gli eserciti e i governi che hanno
appena condotto la guerra contro la Jugoslavia. Rappresentando
quegli interessi, ha lanciato alla opinione pubblica il messaggio
che, con loro al potere, la Jugoslavia sarebbe uscita da ogni
pericolo di guerra e di violenza, sarebbe riavviata la prosperità
economica, il tenore di vita sarebbe migliorato visibilmente e
rapidamente, la Jugoslavia sarebbe reintegrata nelle istituzioni
internazionali, e via dicendo.
Cari concittadini, è mio dovere mettervi pubblicamente in guardia
e per tempo sulla falsità di queste promesse e sul fatto che la
situazione è ben diversa. E’ proprio la nostra politica che
garantisce la pace, mentre la loro provoca conflitti incessanti e
violenza e vi dirò perchè.

Con l’instaurazione di un governo appoggiato o direttamente
insediato dalla comunità dei paesi riuniti nella NATO, la
Jugoslavia diventerebbe inevitabilmente un Paese il cui
territorio verrebbe rapidamente smembrato.
Queste non sono soltanto le intenzioni della NATO. Queste sono le
promesse pre-elettorali della Opposizione Democratica Serba. Noi
l'abbiamo ascoltato dalla bocca dei suoi stessi rappresentanti:
- il Sangiaccato otterrebbe l'autonomia che un membro della
coalizione, leader di un'organizzazione separatista musulmana,
Suleiman Ugljanin, reclama da dieci anni- e che significherebbe,
nei fatti, la separazione definitiva del Sangiaccato dalla
Serbia.
- Le loro promesse comprendono anche l'ottenimento da parte della
Vojvodina di un'autonomia che non soltanto la separerebbe dalla
Serbia e dalla Jugoslavia, ma la trasformerebbe nei fatti in
parte integrante della vicina Ungheria.
- Nello stesso modo, altre regioni sarebbero separate dalla
Serbia, e anche alcune zone di frontiera. La loro annessione da
parte degli Stati confinanti costituisce da lungo tempo un
imperativo per questi paesi, che continuano ad incitare le loro
minoranze presenti in Jugoslavia a contribuire all'integrazione
di queste parti del nostro Paese negli Stati vicini.
- Nel quadro di questa politica di smembramento della Jugoslavia,
il Kosovo sarebbe la prima vittima. Il suo status attuale sarebbe
dichiarato legale e definitivo. Questa sarebbe la prima parte del
suo territorio cui la Serbia dovrebbe dire addio, senza poter
neanche sperare che questa parte della sua terra le possa mai
essere restituita.
- Il resto del territorio che continuerà a chiamarsi Serbia
verrebbe occupato da forze militari internazionali, USA o
comunque straniere, che tratteranno il nostro territorio come
loro zona di esercitazioni militari e loro proprietà, da
controllare secondo gli interessi della potenza che disloca il
proprio esercito di occupazione. Abbiamo visto casi di controllo
simili, e le loro conseguenze, negli scorsi decenni, e
specialmente negli ultimi dieci anni in molti paesi nel mondo e
ultimamente purtroppo anche in Europa, per esempio nel Kosovo,
nella Repubblica Serba di Bosnia, in Macedonia, per restare
intorno a noi. Il popolo della Serbia subirebbe la stessa sorte
dei Kurdi, con la prospettiva di essere sterminato ben più
rapidamente dei Kurdi, essendo meno numeroso e muovendosi su un
territorio assai più ristretto del loro.
- Quanto al Montenegro, il suo destino sarebbe lasciato nelle
mani della mafia le cui regole del gioco i cittadini dovrebbero
conoscere: ogni infrazione alla disciplina e soprattutto ogni
opposizione agli interessi mafiosi è punita con la morte, senza
alcun diritto di appello.

Vi ho descritto il destino della Jugoslavia in caso di
accettazione dell’opzione NATO per il nostro paese, con l'intento
di mettervi in guardia che oltre e più della perdita territoriale
e all’umiliazione del popolo, noi ci troveremo tutti a vivere in
un clima di continue violenze. I nuovi proprietari degli antichi
territori dello Stato di Jugoslavia e gli occupanti del restante
territorio serbo terrorizzerebbero, come è nella natura delle
cose, le popolazioni dei territori che andrebbero ad occupare.
Nello stesso tempo, il popolo serbo stesso si batterebbe
continuamente per ristabilire uno Stato serbo nel quale potersi
riunire.
Queste potenze non vogliono la pace e la prosperità nei Balcani.
Esse vogliono che questa sia una zona di conflitti permanenti e
di guerre che servano da alibi a far perdurare la loro presenza.
Un governo fantoccio è una garanzia certa di violenze, forse
anche di molti anni di guerra. Di tutto salvo che di pace. Solo
il nostro governo indipendente può garantire la pace.
Non solo questo. Tutti i paesi che si sono trovati in condizioni
di sovranità limitata e con governi sotto l'influenza di potenze
straniere si sono rapidamente impoveriti in misura tale da
distruggere ogni speranza di relazioni sociali più giuste e
umane. La divisione radicale tra una maggioranza povera e una
minoranza ricca: questo è il quadro che l’Europa orientale ci
presenta da diversi anni ormai, come tutti possono constatare. La
stessa cosa accadrebbe anche a noi. Anche noi, una volta
sottoposti al comando e al controllo di quelli che dominerebbero
il paese, avremo in breve un'immensa maggioranza di gente nella
più estrema povertà, con una prospettiva di uscirne molto, molto
incerta e lontana. La minoranza ricca sarebbe composta da
un’elite di profittatori del mercato nero, cui sarà concesso di
arricchirsi solo a patto di sottostare ciecamente al potere di
chi deciderebbe del destino del nostro Paese.
La proprietà sociale e pubblica sarebbe rapidamente privatizzata,
ma i nuovi padroni, come l’esperienza dei paesi vicini dimostra,
sarebbero di regola stranieri. Tra le rare eccezioni figureranno
coloro che avranno acquistato il loro diritto di proprietà con la
loro obbedienza e sottomissione, cosa che porterà alla scomparsa
di ogni più elementare dignità, nazionale e umana.
In queste circostanze, le principali ricchezze della nazione
diverrebbero proprietà straniera, e coloro che le già
amministravano normalmente continuerebbero a farlo nella nuova
situazione ma come impiegati di società straniere nel loro paese.
L'umiliazione nazionale, la frammentazione dello Stato e la
povertà sociale condurrebbero necessariamente a ogni tipo di
patologia sociale, di cui il crimine sarà il primo. Questa non è
una supposizione: è l'esperienza vissuta da tutti i Paesi che
hanno preso il cammino che noi cerchiamo di evitare a tutti i
costi. I centri del crimine non sono più nell'Europa occidentale,
si sono spostati verso l'Europa dell'Est da una decina d'anni. Il
nostro popolo ha già dovuto mal sopportare l'incidenza criminale
attuale, perchè noi abbiamo vissuto a lungo, dalla Seconda guerra
mondiale agli anno '90, in una società che non conosceva quasi
per niente il crimine. La criminalità a grande scala, che non
potrebbe essere evitata nel tipo di società che diverrebbe la
nostra in caso di perdita della nostra sovranità e di una parte
del nostro territorio, sarebbe tanto pericolosa per la società e
i cittadini e per il nostro piccolo popolo, che non vi è
abituato, quanto può esserlo la guerra.

Uno degli obiettivi e compiti essenziali di un governo fantoccio,
non importa in quale Paese, compreso il nostro se noi dovessimo
avere un tale governo, è la perdita di identità nazionale. I
Paesi sotto potere straniero si separano velocemente dalla loro
storia, dal loro passato, dalle loro tradizioni, dal loro stile
di vita, e spesso anche dal loro idioma letterario. Ciò sarà
invisibile all'inizio, ma una selezione molto efficacie e senza
pietà dell'identità nazionale la ridurrà a qualche pietanza
locale, qualche canzone e danza folcloristica, ed al nome di
qualche eroe nazionale utilizzato come marca di cosmetici o di
prodotti alimentari. Nel XX secolo, una delle più evidenti
conseguenze dell'usurpazione dei territori nazionali da parte
delle grandi potenze è l'annichilimento dell'identità di popolo
di questi paesi.
L'esperienza delle altre nazioni mostra che le persone possono
difficilmente sopportare la velocità alla quale esse devono
cominciare a servirsi di una lingua straniera come fosse la loro,
ad identificarsi in figure storiche straniere dimenticando le
loro, ad avere più familiarità con la letteratura dei loro
occupanti che con la loro, a glorificare la Storia degli altri
sminuendo la loro, ad assomigliare agli altri e non a sè stessi.
La perdita dell'identità nazionale è la più grande sconfitta che
una nazione possa conoscere, ed essa è inevitabile nella forma
moderna di colonialismo. Inoltre, questa nuova forma di
colonozzazione mette fuori norma, per sua stessa natura, ogni
possibilità di libertà di parola e di decisione, e soprattutto
ogni forma di creatività. Quando un Paese non è libero, esso
rifiuta ai popoli che vivono nel suo seno il diritto di esprimere
liberamente le proprie opinioni, perchè queste opinioni rischiano
di trovarsi in conflitto con l'assenza di libertà. E' per questo
che la tortura del pensiero è la forma più essenziale ed
efficacie in un paese che ha perduto la libertà. Quanto ad
esercitare il proprio libero arbitrio, è naturalmente fuori di
discussione. La libertà di decisione non è permessa che
illusoriamente. Essa è accordata solo ai lacchè dei dominatori
stranieri, perchè la loro sedicente lobertà serve agli occupanti
per proclamare di avere instaurato la Democrazia, nel nome della
quale avevano preso possesso del Paese di un altro popolo.
Io vorrei sottolinearlo particolarmente all'attenzione dei
giovani, intellettuali o sapienti: è di regola che i Paesi
privati di sovrantà nazionale siano privati del diritto al lavoro
creativo, e specialmene al lavoro creativo in campo scientifico.
Sono i centri di potere e le grandi potenze che finanziano il
lavoro scientifico, controllano i suoi risultati e decidono della
loro applicazione. Negli Stati dipendenti, i laboratori di
ricerca e gli istituti scientifici non sono indipendenti ma
operano in qualità di branche controllate da un centro. Le loro
realizzazioni devono restare entro dei limiti che non rischino di
introdurre nei Paesi e nei popoli occupati un seme di ribellione
o di emancipazione.

Al momento in cui vi parlo, siccome l'Opposizione Democratica
Serba non è sicura di raggiungere i risultati che le sono
necessari, i leader del DOS stanno accettando, con il denaro
introdotto nel paese, di far ricattare e logorare i cittadini, di
organizzare degli scioperi, di creare un clima di insicurezza e
di violenza, con l'intento di arrestare la produzione, ogni
lavoro e ogni attività. Tutto ciò ha lo scopo evidente di
arrestare la vita in Serbia, e di affermare che essa riprenderà
con successo e benessere solo quando sarà organizzata da coloro
che tra noi rappresentano le intenzioni, i piani e gli interessi
degli occupanti.
Il nostro Paese è uno Stato sovrano. Ha le sue leggi, la sua
Costituzione e le sue istituzioni. La Serbia ha il dovere e il
diritto all'autodifesa dall'invasione che è stata preparata
contro di essa attraverso diverse forme di sovversione. E i
cittadini devono sapere che partecipando ad una sovversione il
cui obiettivo è la dominazione straniera o l'occupazione del loro
Paese, essi portano la responsabilità storica di privare il loro
Paese del diritto all'esistenza, così come la responsabilità di
perdere il controllo sulla propria esistenza. Abandonando il loro
Paese in mano ad altri, a degli stranieri, essi stanno per mettere
nelle mani dello straniero la loro vita, la
vita dei loro figli e di molte altre persone.

Io ho ritenuto mio dovere mettere in guardia i cittadini della nostra
patria sulle conseguenze di queste attività, finanziate e sostenute
dai governi dei paesi NATO. I cittadini possono credermi, ma non
ne sono obbligati. Mi auguro soltanto che non si ricredano
quando sarà troppo tardi, che non si avvedano di
questa realtà quando sarà difficile correggere gli errori fatti
per ingenuità, o per errore o indifferenza, perchè quegli errori
avranno prodotto situazioni difficili e forse impossibili da
raddrizzare, e certamente non avranno mai una riparazione.
Nel dire queste cose non ho motivazioni di carattere personale.
Sono stato eletto due volte presidente della Serbia e una volta
presidente della Jugoslavia. Dovrebbe essere chiaro a tutti, dopo
questi dieci anni, che non attaccano la Serbia perchè c’è
Milosevic, ma attaccano Milosevic per attaccare la Serbia. La mia
coscienza al riguardo è assolutamente tranquilla. Ma non lo
sarebbe del tutto se io non dicessi al mio popolo, dopo tutti
questi anni trascorsi alla sua guida, quella che io penso sarà la
sua sorte, sia che il suo destino gli sia imposto da altri, sia
che ciò significhi dire al popolo che questo destino se lo sta
scegliendo con le sue stesse mani. L'errore di giudizio che
consiste nello scegliere ciò che è stato scelto da altri è il più
pericoloso degli errori di giudizio, e questa è essenzialmente la
ragione della mia decisione di rivolgermi pubblicamente ai
cittadini della Jugoslavia.

Vi ringrazio.

Presidente Slobodan Milosevic


--- ENGLISH ---

http://www.egroups.com/message/crj-mailinglist/494

http://www.icdsm.org/milosevic/nation.htm

Milosevic's Speech to the Nation

Delivered Monday, October 2, 2000

"Honored citizens,

In the expectation of a second round of election, I'd like to take the
opportunity to explain my views on the political situation in our
country, especially in Serbia. As you know, efforts have been underway
for a whole decade to put the whole Balkan Peninsula under the control
of certain Western powers. A big part of that job was accomplished by
establishing puppet governments in some countries, by transforming them
into countries with limited sovereignty or no sovereignty at all.

Because we resisted, we have been subjected to all the pressures that
can be applied to people in today's world. The number and intensity of
these pressures multiplied as time went by.

All the experience that the big powers gained in the second half of the
20th century in overthrowing governments, causing unrest, instigating
civil wars, disparaging or liquidating national freedom fighters,
bringing states and nations to the brink of poverty - all this was
applied to our country and our people.

The events unfolding around our elections are part of the organized
persecution of our country and our people because we constitute a
barrier to the full domination of the Balkan Peninsula.

For a long time there has been a grouping among us which, under the
guise of being pro-democratic, have in fact represented the interests
of the governments attacking Yugoslavia, especially Serbia.

During the elections that group called itself the 'Democratic'
Opposition of Serbia.

Its boss is not its presidential candidate.

Its boss is the president of the Democratic Party. For years he has
collaborated with the military alliance that attacked our country. He
could not even hide his collaboration. In fact, our entire public knows
that he appealed to NATO to bomb Serbia for as many weeks as necessary
to break its resistance.

So the 'democratic' grouping organized for these elections represents
the armies and governments which recently waged war against Yugoslavia.

At the behest of these foreing powers our 'democrats' told the people
that they would make Yugoslavia be free of war and violence, that
Yugoslavia would prosper, the living standard would improve visibly and
fast, that Yugoslavia would rejoin international institutions, and on
and on.

Honored citizens,

It is my duty to warn you publicly, while there is time, that these
promises are false. The situation is quite different.

It is precisely our policy which allows peace and theirs which
guarantees lasting conflict and violence, and I shall tell you why.

With the establishment of an administration supported or installed by
NATO, Yugoslavia would quickly be dismembered.

These are not NATO's intentions alone. These are the pre-election
promises of the Democratic Opposition of Serbia. We have heard from its
representatives that [the section of Serbia known as the] Sandzak would
get the autonomy advocated by one of its coalition members, Sulejman
Ugljanin, leader of a separatist Muslim organization. This autonomy,
which Sulejman Ugljanin has been advocating for ten years, would in
fact mean a definite separation of Sandzak from Serbia.

Their promises also include giving [the Serbian Province of ] Vojvodina
an autonomy that would not only separate it from Serbia and Yugoslavia
but would in fact make it an integral part of neighboring Hungary.

In a similar manner other areas would be separated from Serbia,
especially its border areas.

The annexation of these areas by neighboring states has for a long time
been a hot issue in those states which have continuously incited their
minorities in Yugoslavia to help integrate parts of our country into
neighboring states.

Within this policy of dismembering Yugoslavia, Kosovo would be the
first victim. Its present status would be proclaimed legal and final.
It is the first part of Serbian territory to which Serbia would have to
bid farewell, without even a hope that we could reclaim this part of
our country.

The territory that would be left to bear the name Serbia would be
occupied by international forces, US or some other. They would treat
our land as their military training ground, as their private preserve,
to be controlled in accord with the interests of the occupying power.

We have been looking at cases of such control and its consequences for
decades, and especially in this past decade, in many countries around
the world, unfortunately lately even in Europe, for instance in Kosovo,
Republic of Srpska and Macedonia, in our immediate neighborhood.

The people of Serbia would know the fate of the Kurds, with a prospect
of being exterminated more speedily than the Kurds since they are less
numerous, and since their movements would be limited to a much smaller
area than the one in which Kurds have been present for decades.

As for Montenegro, its fate would be left in the hands of the Mafia,
whose rules of the game should be made well known to the citizens: any
breach of discipline and especially any opposition to Mafia interests
is punishable by death without any right to appeal.

I have presented you the fate of Yugoslavia in the event that the NATO
option were accepted n order to warn you that, in addition to loss of
land and the humiliation of the people, all would live under a regime
of ceaseless violence.

The new owners of what had been Yugoslavia's state territory and the
occupiers of what was left of Serbian territory would, predictably,
terrorize the population whose territory they had seized.

The Serbian people would be forced to fight continuously for the
re-establishment of a Serb state in which the people could reassemble.

These Imperial powers do not want peace or prosperity in the Balkans.
They want this to be a zone of permanent conflicts and wars which would
provide them with an alibi for maintaining a lasting presence.

A puppet administration therefore guarantees violence, possibly many
years of war, anything but peace. Only self-administration makes peace
possible.

And there is more. All countries finding themselves with limited
sovereignty and with governments controlled by foreign powers, speedily
become impoverished in a way that destroys all hope for more just and
humane social relations.

A great division into a poor majority and a rich minority, this has
been the picture in Eastern Europe for some years now that we can all
see.

That picture would also include us. Under the control of the new owners
of our country we too would quickly have a tremendous majority of the
very poor, whose prospects of coming out of their poverty would be very
uncertain, very distant.

The rich minority would be made up of the black marketeering elite,
which would be allowed to stay rich only on condition that it was fully
loyal to the outside, controlling powers.

Public and social property would quickly be transformed into private
property, but its owners, as demonstrated by the experience of our
neighbors, would be foreigners. Among the few exceptions would be those
who would buy their right to own property by their loyalty and
submission, which would lead to the elimination of elementary national
and human dignity.

The greatest national assets in such circumstances become the property
of foreigners, and the people who used to manage them continue to do
so, but as employees of foreign companies in their own country.

National humiliation, state fragmentation and social misery would
necessarily lead to many forms of social pathology, of which crime
would be the first. This is not just a supposition, this is the
experience of all countries which have taken the path that we are
trying to avoid at any cost.

The capitals of European crime are no longer in the west, they were
moved to Eastern Europe a decade ago.

Our people find it hard to bear even the present crime incidence,
because for a long time, from World War II to the nineties we lived in
a society which knew hardly any crime. This tremendous increase in
crime, such as cannot be avoided in a society such as we would become
with the loss of our sovereignty and a large part of our territory,
such wider crime would be as dangerous for our people, few in numbers
and unused to crime, just as war is dangerous for society and its
citizens.

One of the essential tasks of a puppet government in any country,
including ours, were we to have such a government, is loss of identity.

Countries under foreign command quickly forget their history, their
past, their tradition, their national symbols, their way of living,
often their own literary language.

Our national identity would be scrutinized, invisibly at first, but
very efficiently and mercilessly, and certain aspects of national
identity would be selected, reducing it to a few local dishes, a few
songs and folk dances, with the names of national heroes used as brand
names for food products or cosmetics.

One of the really obvious consequences of the takeover of countries by
the big powers in the 20th century is the annihilation of the people's
national identity.

The experience of other countries shows that people can hardly come to
terms with the speed with which they must start using a foreign
language as their own, identifying with foreign historic figures while
forgetting their own, becoming better acquainted with the literature of
their occupiers than with their own, glorifying the history of others
while mocking their own, so that they come resemble others instead of
themselves.

The loss of national identity is the greatest defeat a nation can know,
and it is inevitable under the contemporary form of colonization.

Besides, by its very nature, this new form of colonization rules out
any possibility of free speech or free will, and especially rules out
creativity of any kind.

Countries that are not free deny to the people who live in them the
right to free speech; free speech would cause problems in the absence
of freedom.

This is why torture over wrong thoughts is the most consistent and
essential form of torture in a country that has lost its freedom. As
for exercising free will, it is, naturally, out of the question. Free
will is allowed only as a farce. It is allowed only to the lackeys of
foreign masters, whose simulated free will is used by the occupiers as
a justification for establishing a 'democracy' in whose name they take
and hold another people's country.

I would like to stress particularly to young people, intellectuals,
scientists, that countries deprived of sovereignty are as a rule
deprived of the right to creative work, and especially creative work in
the field of science.

Large centers and large powers finance scientific work, control its
attainments and decide about the application of its results. Even if
dependent states do have scientific laboratories and scientific
institutes, these are not independent ones; rather they operate as
branches controlled by one center. Their attainments must remain within
definite limits so as not to introduce in occupied countries and
occupied peoples the seed of rebellion and emancipation.

Now we are in the period before the run-off elections. The 'Democratic'
Opposition of Serbia doubts it can achieve the result it needs.
Therefore leaders of this Opposition are trying to stop production, all
work, all activity. Using money that's being shipped into the country,
they are bribing some, blackmailing or harassing others, organizing
strikes, unrest and violence.

The idea is to stop life in Serbia while offering the bait that life
can start again and prosper if only it is organized by those who
represent, within Serbia - what do they represent? The plans and
interests of the would-be occupiers.

Our country is a sovereign state. It has its laws. It's own
Constitution and institutions. Serbia deserves and is duty bound to
defend itself from this invasion which has begun with these staged
disruptions and false promises of quick improvement.

And citizens should know, that if some do participate in this
subversion whose objective is foreign domination over and occupation of
their country then they will shoulder the historical responsibility not
only of denying to their country the right to exist but also of losing
control over their own lives.

By giving up their country to others, to a foreign will, they will also
surrender to a foreign will their own lives and the lives of their
children and many other people.

I considered it my duty to warn the citizens of our country about the
consequences of the activities financed and supported by the NATO
governments.

Citizens, you must make up your own minds whether to believe me or not.
My only wish is that they do not realize I am telling the truth when it
is too late, that they do not realize after it has become so much more
difficult to correct mistakes that some people have made, naively,
superficially or erroneously. Some of those mistakes would be difficult
to rectify and some would never be rectified.

My motive in expressing my opinion in this way is not personal; not at
all. I was twice elected president of Serbia and once president of
Yugoslavia. It should be clear to all, after the past ten years, that
NATO isn't attacking Serbia because of Miloshevich; it is attacking
Miloshevich because of Serbia.

My conscience in that respect is clear. But my conscience would not be
clear if I did not tell my people, after all these years as their
leader, what I think will happen if they let their fate be imposed by a
hostile, outside force, even if it appears that they have chosen that
fate for themselves.

The misjudgment they would make by 'choosing' what has been chosen for
them, is the most dangerous misjudgment possible. That is why I am
publicly addressing the citizens of Yugoslavia today.

Thank you."

(Translated by Emperor's Clothes)

http://komunist.free.fr/arhiva/okt2004/tkalec.html
Arhiva : : Oktobar 2004.

Očevi i djeca

U Ujedinjenoj Evropi potiče se stalno interes za tri novopečene članice
- kepece: za Estoniju, Letoniju i Litvu. Hladne sjeverne zemlje, čiji
su građani nekad imali vruća boljševička srca, pa su kao takvi ostali
zapisani i u literaturi. Spominju se kao strogi komandanti Crvene
konjice u djelima kao što su "Kako se kalio čelik", dobro poznatim
generacijama očeva, ali vrlo dalekim generaciji "Sinova i prosjaka".
Jer šta je ta generacija sinova i unuka, ako ne prosjaci i torbari u
modernom ruhu na ogromnom tržištu globusa?

Estonci ističu svoje drevno genetsko porijeko - potiču vele od Balta,
Fina i Vikinga.Oni nisu prljavi Slaveni, koji su ih kao "psi oktobra"
dva puta okupirali u jednom stoljeću, što Estonci nikako ne mogu
zaboraviti. Zato danas u Tallinu postoji Muzej triju okupacija, od
kojih dvije sovjetske. Muzej ima i svoju web stranicu. Može se
zamislitii šta im sve na njoj pišu Rusi, tretirani kao okupatori… I
poslednje ali ne i najmanje važno: u Estoniji su na vlasti
socijaldemokrati.

Riga je evropska prestolnica sa najmanje sunca. Već sama ta činjenica
govori o iluminiranosti njenih stanovnika, koji su na prošlim izborima
glasali za jednu koaliciju partija desnice. Bila je to nekad čuvena
baltička luka. Danas ona ima i potpuno obnovljenu staru trgovačku
četvrt sa sinagogama, koje su se odjednom našle pune jevrejskih
vjernika - naročito otkad su američki novci pomogli dotad nepostojeće
pobožne ljude jevrejske vjeroipovjesti. No djeca vjerujućih Jevreja
doselila su u Rigu iz drugih krajeva Rusije, jer su u baltičkim
zemljama za vrijeme njemačke okupacije Jevreje tako temeljito
potamanili kao nigdje u Evropi. No to ne bi nimalo trebalo smetati, da
kupite traperice u dućanu Mihaila Eisensteina, oca filmadžije Sergeja
Eisensteina.

Šta da se radi, kad se i ulice u toj zemlji zovu "iela" što na
talijanskom znači baksuz… Jer kako se drugačije nego baksuzno može
smatrati napredovanje generacija, u kojem se od dede trgovca dođe do
slavnog režisera čuveneg filma "Krstarica Potemkin", kojega su vidjeli
svi očevi generacije rodjene u XX stoljeću, da bi unuci, što su
ugledali svijet osamdesetih godina proteklog vijeka, bili ponovo
pretvoreni u kramare? Vraćeni su natrag nekom ludom sudbinskom kockom,
kao u igri "Čovječe, ne ljuti se!" Tako je danas kramarenje postalo ne
samo vrhunaravna ideologija, već i jedini mogući način da se preživi.

Taj napredak rakovim korakom (opjevan već kod Zmaja Jove: "Oh, babo,
babo! Kupi mi babo - pečenja kupi janječeg!") ne zna se da li je
rezultat udara poznatog čarobnog štapića demokracije bombi ili molbe
izrečene onoj čuvenoj zlatnoj ribici iz ruske bajke? Ribica kao što je
znano ispunjava tri želje. A te su tri u baltičkim zemljama sigurno
bile: oslobodi nas Rusa, oslobodi Sovjeta, daj da imamo novaca... Zato
danas kad kao stranac uđete u taxi na primjer u Tallinu dogodi se da
taksist zapita sa koliko žena gospodin želi susret: jednom, dvije ili
možda tri?

U tom smislu Estonija se ističe kao zemlja vrlo uspješne tranzicije -
valjda zato što su njeni stanovnici shvatili, da je duša zapadne
civilizacije trgovina, ako nema druge robe, i vlastitim tijelom. Jer,
kako reče Danton u replici Mercieru u Büchnerovom komadu Dantonova smrt
- "danas se sve izrađuje od ljudskog mesa, imaš pravo!"

A ta je replica bila izrečena na optužbe francuskim revolucionarima, da
su bijednici, da je giljotina proizvod njihovih govora i da su gradili
piramide, kao Bajazit, od ljudskih glava…

Ako su sve revolucije slične, slične su bogami i sve replike, koje im
se stavljaju, kao što su slične i sve kontrarevolucije i njihovi
rezultati. A mogu se sve u svemu svesti na trgovinu ljudskim mesom.

Svaki se dan na veliku tržnicu ljudskog rada i ljudskog mesa navaljuju
novi tereti mladih snaga po sve povoljnijoj cileni. Cijena je ljudskog
rada kao i ljudskog mesa to niža što je ponuda veća odnosno što je
zemlja siromašnija i manja, bila ona članicom Ujedinjene Evrope ili ne.
No u buržoaskom društvu, sve mora imati lijepu formu, pa zato slave
cvijećem i šampanjcem školarce koji su završili nastavu ili diplomande,
koji su završili sveučilišta. Znate li kako promocija novih diplomanada
izgleda u Zagrebu?

U tipičnoj tuđmanovskoj koreografiji zastave i stijegovi sa šahovnicom
pobodeni su u radijatore, svira se himna "Lijepa naša" (ali, kako je
rekao Allende ne može biti lijepa zemlja, koja ovo radi svojim
građanima, čak i kad obiluje prirodnim ljepotama), dok preuzvišeni
rektor drži ruku na srcu ogrnut crnim plaštem, a uplašćeni su i
laureandi, sa kapicama s kićenkom u stilu koji bi treba oponašati
slične ceremonije iz američkih filmova . Iako izigravaju Amerikance oni
ustvari igraju novu postavu Krležinog "Kraljeva". A obješeni, onaj sa
štrikom o vratu i davljenik s ribicom u džepu, su ustvari baš oni,
sinovi, novo pokoljenje - budući diplomci bez posla, bačeni na tržište
rada. Ponude su tog tržišta tričave i jadne za sve one, koji nisu
sinovi "uticajnih roditelja" te su ih isti već rodili sa cijelim
poduzećima, restoranima, ljetnjikovcima i jahtama u vlasništvu… A da
maskarada, kao u "Kraljevu", bude što potpunija to se "topovsko meso"
tržišta rada ovako umaškarano na američki način, po onoj poslovici o
žabi koja je vidjela konja da se potkiva pa i ona digla nogu, glasno
zaklinje, pardon "izriče prisegu" majčici domovini, da će je vjerno
služiti, a ne navodi se gdje ni kako. I sve je to cirkusa radi, jer će
velika većina tih diplomaca tranzicijskih zemalja raditi u tuđem
velikom svijetu poslove za koje uopće nije potrebna univerzitetska
naobrazba.

Zato Ujedinjena Evropa po Bolonjskom dogovoru reformira i kljaštri
univerzitetske studije svodeći ih na tri godine u prvom stupnju. A na
drugi stupanj ići će samo oni koji budu sposobni, odnosno oni, koji
budu imali dosta novaca i vremena, da ga troše na nauku! Mladi
obrazovani ljudi nisu danas neka sreća za svjetski poredak. Obrazovano
stanovništvo moglo bi se dosjetiti da ga varaju i vuku za nos, dok mu
istovremeno, zaokupljenom lokalnim fašizmima i bandjerizmima, crnim
zastavama i crvenim ordenjem, što se prodaje na vašarima i po
staretinarnama, vuku iz džepa njegove lijepe bijele pare. Jer cijela
gore opisana prestava uz sviranje himne, za vrijeme koje svi stoje
ukipljeni kao marionete, sve do bećarskog "Gaudeamus igitur", plaćena
je isključivo iz roditeljskog džepa i to ništa manje nego 50 Eura!
Slično spektaklima Inkvizicije, gdje je osuđeni morao sam da financira
vlastita vješala ili lomaču.Sve je na prodaju u vrlom novom svijetu, pa
i priredbe nedostojne sveučilišno obrazovanih ljudi u tranzicijskim
zemljama, koje su, kako je ponzato - kripli.

Jasna Tkalec

[vai in fondo per la versione in lingua italiana, e per un importante
annuncio di una iniziativa di solidarieta' con Cuba in programma in
questi giorni a Roma]


http://komunist.free.fr/arhiva/sep2004/roque.html
Arhiva : : Septembar 2004.

GOVOR UVAŽENOG G. FELIPEA PERESA ROKE, MINISTRA SPOLJNIH POSLOVA
REPUBLIKE KUBE NA 59 REDOVNOM ZASEDANJU GENERALNE SKUPŠTINE UJEDINJENIH
NACIJA, NJUJORK, 24. SEPTEMBAR 2004.

Gospodine Predsedniče,

Svake godine u Ujedinjenim nacijama obavljamo isti ritual.
Prisustvujemo generalnoj debati unapred znajući da će prizivanje pravde
i mira naših nerazvijenih zemalja biti još jednom ignorisano. Ipak,
uporni smo. Znamo da imamo pravo. Znamo da ćemo jednog dana osvojiti
socijalnu pravdu i razvoj. Takođe znamo da nam neće biti poklonjeni.
Znamo da ćemo mi narodi morati da ih iščupamo od onih koji nam danas
odbijaju pravdu, jer podupiru svoje obilje i aroganciju preziranjem
našeg bola. Ali neće uvek biti tako. Danas to kažemo ubeđeniji nego
ikad.

Govoreći to i znajući, kao što znamo, da će smetati nekim – malobrojnim
– ovde prisutnima moćnima, a isto tako znajući da ih mnogi dele, Kuba
će reći neke istine:

Prvu: Posle agresije na Irak, ne postoji Organizacija Ujedinjenih
nacija, u smislu korisnog i raznolikog foruma, zasnovanog na poštovanju
prava svih i sa garancijama i za male države.

Preživljava najgori trenutak svojih već skoro 60 godina. Malaksava.
Dahće, pričinjava se, ali ne funkcioniše.

Ko je vezao ruke Ujedinjenim nacijama kojima je Predsednik Ruzvelt dao
ime? Predsednik Buš.

Drugu: Američke trupe će morati da se povuku iz Iraka.

Posle beskorisnog žrtvovanja života više od 1.000 mladih Amerikanaca
radi služenja nelegitimnim interesima jedne kamarile velikih prijatelja
i drugara, i posle pogibije više od 12 hiljada Iračana, jasno je da je,
pred pobunjenim narodom, jedini izlaz za okupatora, da prizna
nemogućnost da njime vlada i da se povuče. Uprkos imperijalnog monopola
nad informisanjem, narodi uvek stignu do istine. Jednog će se dana,
odgovorni i njihovi saučesnici pred Istorijom i svojim narodima suočiti
sa posledicama svojih dela.

Treću: Za sada neće biti validne, istinske i korisne reforme
Ujedinjenih nacija.

To bi zahtevalo da se supersila koja je nasledila neizmerne prerogative
da sama uživa u poretku ustanovljenim za bipolarni svet, odrekne svojih
privilegija. A to neće učiniti.

Već sada znamo da će anahrona privilegija veta ostati, da Savet
bezbednosti neće moći da bude demokratizovan kao što bi trebalo, niti
proširen zemljama Trećeg sveta, da će Generalna skupština i dalje biti
ignorisana, i da će Ujedinjene nacije i dalje delovati prema interesima
koje nameće supersila i njeni saveznici.

Imamo Nesvrstane zemlje koje su se ušančile u odbrani Povelje
Ujedinjenih nacija, jer bi u protivnom i ona bila ponovno napisana i iz
nje bi se izbacio svaki trag principa kao što su suverena ravnopravnost
država, neintervenisanje i neupotreba pretnji upotrebom sile.

Četvrtu: Moćni kuju zaveru da nas podele.

Nas više od 130 nerazvijenih zemalja treba da uspostavimo jedan
zajednički front za odbranu svetih interesa naših naroda, našeg prava
na razvoj i na mir. Oživimo Pokret nesvrstanih zemalja. Ojačajmo Grupu
77.

Petu: Skromni ciljevi Milenijumske deklaracije neće biti ispunjeni.
Stići ćemo do pete godišnjice Samita u goroj situaciji.

- Naumili smo da se do 2015. g. smanji za polovinu broj od 1 milijarde
276 miliona ljudskih bića koja žive u krajnjoj bedi, koliko ih je bilo
1990. g. To bi zahtevalo smanjenje od 46 miliona siromašnih svake
godine. Ipak, isključujući Kinu, od 1990 g. do 2000. g. krajnje
siromaštvo je povećano za 28 miliona ljudi. Siromaštvo se ne smanjuje,
raste.

- Hteli smo da do 2015. g. na polovinu smanjimo 842 miliona gladnih
registrovanih u svetu. To bi zahtevalo smanjenje od 28 miliona
godišnje. Međutim, jedva da je smanjen 2,1 milion gladnih godišnje. Tim
temom bi se cilj dostigao 2215. g; dvesta godina posle onoga što je
predviđeno, i to jedino ako naša vrsta preživi uništavanje svoje
životne sredine.

- Proklamovali smo težnju da se do 2015. g. postigne univerzalno
osnovno školovanje. Ipak, više od 120 miliona dece, 1 na svakih 5
školskog uzrasta, ne ide u osnovnu školu. Prema UNICEF-u, sadašnjim
tempom cilj će se dostići posle 2100. g.

- Naumili smo da za dve trećine smanjimo smrtnost mlađih od pet godina.
Smanjenje je simbolično: od 86 dece koja su umirala na 1000 novorođenih
1998. g., sada umire 82. I dalje svake godine umire 11 miliona dece
zbog bolesti koje mogu biti sprečene prevencijom ili izlečene, a čiji
se roditelji s pravom pitaju čemu služe naši sastanci.

- Rekli smo da ćemo obratiti pažnju na posebne potrebe Afrike. Ipak,
vrlo malo je učinjeno. Afričkim narodima nisu potrebni ni saveti ni
tuđi modeli, već finansijska sredstva i pristup tržištima i
tehnologijama. Pomoć Africi ne bi bilo delo milosrđa, već pravde; bilo
bi to izmirenje istorijskog duga za vekove eksploatacije i pljačke.

- Obavezali smo se da zaustavimo i da do 2015. g. počnemo da suzbijamo
epidemiju SIDE. Ipak, 2003. g. ona je prouzrokovala skoro 3 miliona
smrti. Tim tempom, 2015. g. bi samo od tog uzroka umiralo 36 miliona
ljudi.

Šestu: Zemlje poverioci i međunarodne finansijske organizacije neće
tražiti pravedno i trajno rešenje za spoljne dugove.

Više nas vole zadužene, to jest, ranjive. Zbog toga, iako smo platili
4,1 milijardu dolara za servisiranje duga za poslednjih 13 godina, naš
dug je porastao sa 1,4 milijarde na 2,6 milijardi. To znači, platili
smo tri puta ono što smo trebali, a naš dug je sada udvostručen.

Sedmu: Mi nerazvijene zemlje smo te koje finansiraju rasipništvo i
obilje razvijenih zemalja.

Dok su 2003. g. one nama dale kao zvaničnu pomoć razvoju 68 milijardi i
400 miliona dolara, mi smo im za plaćanje duga predali 436 milijardi.
Ko kome pomaže?

Osmu: Borba protiv terorizma se može dobiti samo kroz saradnju između
svih država i uz poštovanje Međunarodnog prava, a ne pomoću masovnog
bombardovanja i preventivnih ratova protiv "mračnih delova sveta".

Hipokrizija i dvostruki aršini treba da prestanu. Pružanje utočišta u
Sjedinjenim Državama trojici kubanskih terorista je čin saučesništva sa
terorizmom. Kažnjavanje petorice mladih kubanskih boraca protiv
terorizma i njihovih porodica je zločin.

Devetu: Opše i kompletno razoružanje, uključujući i nuklearno
razoružanje, danas je nemoguće.

To je odgovornost jedne grupe razvijenih zemalja koje su te koje
najviše prodaju i kupuju oružje. Ipak, treba da nastavimo da se borimo
za to. Treba da zahtevamo da više od 900 milijardi koje se svake godine
odvajaju za vojne troškove budu upotrebljene za razvoj.

Desetu: Postoje finansijska sredstva za garantovanje održivog razvoja
za sve narode planete, ali nedostaje politička volja onih koji vladaju
svetom.

Porez za razvoj od jedva 0,1 posto na međunarodne finansijske
transakcije bi stvorio sredstva od skoro 400 milijardi dolara godišnje.

Opraštanje spoljnog duga nerazvijenim zemljama bi im omogućilo da
raspolažu za svoj razvoj, sa ne manje od 436 milijardi dolara godišnje,
koje danas odvajaju za plaćanje duga.

Ako bi razvijene zemlje ispunile svoju obavezu da odvoje 0,7 posto svog
Nacionalnog bruto proizvoda kao zvaničnu pomoć razvoju, njihov doprinos
bi se sa trenutnih 68 milijardi i 400 miliona popeo na 160 milijardi
dolara godišnje.

Najzad, Ekselencije, želim da jasno izrazim duboko ubeđenje Kube da 6
milijardi i 400 miliona ljudskih bića koja žive na ovoj planeti i koja,
prema Povelji Ujedinjenih nacija, imaju ista prava, neodložno zahtevaju
jedan novi poredak, u kome svet ne bi bio u napetosti, kao sada,
očekujući rezultat izbora u jednom novom Rimu, na kojima će učestvovati
samo polovina glasača, a potrošiće se skoro 1 milijarda i 500 miliona
dolara.

Nema obeshrabrenosti u našim rečima, treba da bude jasno. Mi smo
optimisti, jer smo revolucionari. Imamo veru u borbu naroda i sigurni
smo da ćemo osvojiti jedan novi svetski poredak zasnovan na poštovanju
prava svih; poredak zasnovan na solidarnosti, pravdi i miru, plod onog
najboljeg iz univerzalne kulture, a ne mediokriteta i brutalne sile.

O Kubi, koju ni blokade, ni pretnje, ni uragani, ni suše, ni ljudska
ili prirodna sila ne mogu da odvoje sa njenog puta, ništa ne govorim.

8. oktobra tekuće godine ova Generalna skupština će diskutovati i
glasati po trinaesti put o rezoluciji o blokadi kubanskog naroda. Još
jednom će moral i principi poraziti aroganciju i silu.

Završavam sećajući se reči koje je pre 25 godina na ovom istom mestu
izgovorio Predsednik Fidel Kastro:

"Buka oružja, pretećeg jezika, prepotencije na međunarodnoj sceni treba
da prestane. Dosta više sa iluzijom da se problemi sveta mogu rešavati
nuklearnim oružjem. Bombe mogu da ubiju gladne, bolesne, neuke, ali ne
mogu da ubiju glad, bolesti, neukost. Ne mogu da ubiju ni pravednu
pobunu naroda..."

Hvala lepo.

Izvor: http://www.kubabeograd.org.yu/ambasadavesti/srpski/280904.htm


--- IN ITALIANO ---

Discorso pronunciato dal Ministro degli Esteri della Repubblica di Cuba
Felipe Perez Roque, alla 59a sessione dell'Assemblea generale delle
Nazioni Unite.
New York, 24 settembre 2004.

Signore Presidente,

Ogni anno facciamo nelle Nazioni Unite lo stesso rituale. Partecipiamo
al dibattito generale sapendo in anticipo che il clamore di giustizia e
pace dei nostri Paesi sottosviluppati sarà un'altra volta ignorato.
Nonostante, insistiamo. Sappiamo che abbiamo ragione. Sappiamo che
qualche giorno conquisteremo la giustizia sociale e lo sviluppo.
Sappiamo anche che non ci saranno regalati. Sappiamo che i popoli
dovranno strapparli a coloro che ci negano la giustizia, perché
sostengono la loro opulenza e arroganza sul disprezzo al nostro dolore.
Ma non sarà sempre così. Lo diciamo oggi con maggiore convinzione che
mai.

Detto questo, e sapendo -come sappiamo- che disturberà ad alcuni
potenti -pochi- qui presenti, e conoscendo anche che sono condivise da
tanti, Cuba dirà adesso alcune verità:

Primo: non esiste, dopo l'aggressione all'Iraq, l'Organizzazione delle
Nazioni Unite, intesa come un foro utile e diverso, basata sul rispetto
ai diritti di tutti e con le garanzie anche per i piccoli Stati.

Vive il peggiore momento dei suoi ormai prossimi sessant'anni.
Languisce. Ansima, sembra che funzioni ma non lo fa.

Chi ha messo le manette alle Nazione Unite, la stessa a cui diede nome
il Presidente Roosevelt? Il Presidente Bush.

Secondo: Le truppe nordamericane dovranno essere ritirate dall'Iraq.

Dopo che la vita di più di 1000 giovani nordamericani è stata
sacrificata inutilmente per servire gli interessi spuri di un
conciliabolo di amiconi e soci, e dopo la morte di più di 12 mila
iracheni, è chiaro che l'unica soluzione per l'occupatore davanti ad un
popolo ribelle è riconoscere l'impossibilità di dominarlo e ritirarsi.
Nonostante il monopolio imperiale dell'informazione, i popoli sempre
arrivano alla verità. Un giorno i responsabili e i loro complici di
fronte alla Storia dei loro popoli dovranno rispondere delle
conseguenze delle loro azioni.

Terzo: Non ci sarà per il momento riforma valida, reale e utile delle
Nazioni Unite.

Cio richiederebbe che la superpotenza, che ha ereditato la prerogativa
immensa di usufruire da sola di un ordine concepito per un mondo
bipolare, rinunciasse ai suoi privilegi. E non lo farà.

Fin d'ora sappiamo che l'anacronistico privilegio del veto ci rimarrà,
che il Consiglio di Sicurezza non potrà essere democratizzato come
dovrebbe né ampliato ad altri Paesi del Terzo Mondo, che l'Assemblea
Generale continuerà ad essere ignorata, e che nelle Nazioni Unite si
continuerà ad agire conforme agli interessi imposti dalla superpotenza
e dai suoi alleati. Dovremo noi, Paesi Non Allineati, trincerarci nella
difesa della Carta delle Nazioni Unite, perché in modo contrario sarà
anche riscritta e cancellato da essa ogni vestigio di principi tali
come l'uguaglianza sovrana degli Stati, il non intervento, e il non uso
neanche della minaccia dell'uso della forza.

Quarto: I potenti cospirano per dividerci.

Gli oltre 130 paesi sottosviluppati devono costruire un fronte comune
per la difesa degli interessi sacri dei nostri popoli, del nostro
diritto allo sviluppo e alla pace. Rivitalizziamo il Movimento dei
Paesi Non Allineati. Rafforziamo il Gruppo dei 77.

Quinto: I modesti obiettivi della Dichiarazione del Millennio non
saranno compiuti. Arriveremo al quinto anniversario del Vertice con una
situazione peggiore.

- Nel 1990 ci si è proposto di ridurre dalla metà il numero di 1
miliardo e 276mila di esseri umani in povertà estrema entro il 2015.
Sarebbe necessario la vita di oltre 46 milioni di poveri ogni anno.
Tuttavia, escludendo la Cina, tra il 1990 e il 2000 la povertà estrema
è aumentata di 28 milioni di persone. La povertà non diminuisce,
aumenta.

- Abbiamo voluto diminuire della metà entro il 2015 la cifra di 842
milioni di affamati registrati nel mondo. Sarebbe necessario diminuire
tale cifra a 28 milioni annui. Ma, la riduzione è di appena 2,1 milioni
di affamati all'anno. A questo ritmo la meta si raggiungerebbe
nell'anno 2215, cioè tra duecento anni, qualora la nostra specie umana
riuscisse a sopravvivere alla distruzione dell'ambiente.

- Proclamiamo l'aspirazione di raggiungere entro il 2015 il livello
d'istruzione elementare universale. Tuttavia, più di 120 milioni di
bambini, uno su 5 in età scolastica, non frequentano la scuola
elementare. Secondo dati dell'Unicef al ritmo attuale l'obiettivo sarà
raggiunto dopo il 2100.

- Ci siamo proposti la riduzione in due terzi della mortalità tra i
minori di cinque anni. La riduzione è simbolica: 86 bambini morivano
per 1000 nati vivi nel 1998, adesso ne muoiono 82. Muoiono ogni anno 11
milioni di bambini per malattie che possono essere previste o guarite,
i cui genitori si domanderanno, a ragione, a che cosa servono le nostre
riunioni.

- Abbiamo detto che saremmo stati disponibili ad attendere le necessità
speciali d'Africa. Tuttavia, troppo poco è stato fatto. Le nazioni
africane non hanno bisogno di consigli né di modelli foranei, ma sì
delle risorse finanziarie e degli accessi ai mercati e alle tecnologie.
Aiutare l'Africa non sarebbe un atto di carità ma di giustizia; sarebbe
saldare il debito storico di secoli di sfruttamento e di saccheggio.

- Ci siamo impegnati a frenare e volgere in dietro l'epidemia dell'Aids
entro il 2015. Tuttavia, essa ha provocato 3 milioni di morti nel 2003.
A questo ritmo moriranno 36 milioni di persone entro il 2015.

Sesto: I paesi creditori e gli organismi finanziari internazionali non
cercheranno una soluzione giusta e duratura al debito estero. Ci
preferiscono debitori, vuol dire, vulnerabili. Perciò, nonostante aver
pagato 4,1 trilioni di dollari per il servizio al debito negli ultimi
13 anni, il nostro debito è cresciuto da 1,4 miliardi a 2,6 miliardi.
Cioè, abbiamo pagato tre volte il debito e comunque adesso il nostro
debito si è raddoppiato.

Settimo: Siamo noi, i paesi sottosviluppati, a finanziare lo spreco e
l'opulenza dei paesi sviluppati. Nel 2003 ci hanno conferito 68 400
milioni di dollari come Aiuto Ufficiale allo Sviluppo, noi abbiamo
consegnato loro come pagamento del debito 436 miliardi. Chi aiuta a chi?

Ottavo: La lotta contro il terrorismo avrà successo soltanto attraverso
la collaborazione tra tutte le nazioni e nel rispetto del Diritto
Internazionale e, non tramite bombardamenti massivi né guerre
preventive contro "oscuri angoli al mondo". L'ipocrisia e la doppia
stregua devono cessare. Dare rifugio a tre terroristi cubani negli
Stati Uniti è un atto di complicità con il terrorismo. Punire cinque
giovani lottatori antiterroristi cubani, oltre le loro famiglie, è un
crimine.

Nono: Il disarmo generale e totale, compreso il disarmo nucleare, oggi
è impossibile. È responsabilità di un gruppo di paesi che sono quelli
che vendono e acquistano armi. Tuttavia, dobbiamo continuare a lottare
per raggiungere tale scopo. Dobbiamo esigere che gli oltre 900 miliardi
circa che ogni anno vengono dedicati, attualmente, alle spese militari,
vengano utilizzati per lo sviluppo.

Decimo: Esistono delle risorse finanziarie per assicurare lo sviluppo
sostenibile a tutti i popoli nel pianeta, manca invece la volontà
politica di coloro che dominano il mondo.

Un'imposta per lo sviluppo di appena lo 0,1% sulle transazioni
finanziarie internazionali genererebbe circa 400 miliardi di dollari
annui.

La condonazione ai paesi sottosviluppati del debito estero
consentirebbe di destinare allo sviluppo non meno di 436 miliardi
dollari annui, che oggi vengono utilizzati per il pagamento del debito.

Se i paesi sviluppati adempissero il loro impegno di destinare lo 0,7%
del PIL come aiuto ufficiale allo sviluppo, il loro contributo
ascenderebbe dai 68 400 milioni attuali ai 160 miliardi di dollari
all'anno.


Eccellenze, per concludere vorrei esprimere chiaramente la profonda
convinzione di Cuba rispetto a che i 6 miliardi e 400 milioni d'esseri
umani che abitano questo pianeta, e che in virtù della Carta delle
Nazioni Unite hanno uguali diritti e doveri, hanno urgentissimo bisogno
di un nuovo ordine, affinché il mondo non sia, come ora, sull'orlo
dell'abisso in attesa del risultato delle elezioni in una nuova Roma, a
cui parteciperà soltanto la metà degli elettori e dove si spenderanno 1
500 milioni circa di dollari.

Non c'è pessimismo nelle nostre parole, e voglio che sia chiaro. Siamo
ottimisti perché siamo rivoluzionari. Abbiamo fede nella lotta dei
popoli e siamo sicuri che conquisteremo un nuovo ordine mondiale sulla
base del rispetto al diritto di tutti; un ordine basato sulla
solidarietà, la giustizia e la pace, figlio del meglio della cultura
universale e non della mediocrità e della forza selvaggia.

Su Cuba, a cui i blocchi, le minacce, gli uragani, la siccità, e
nemmeno la forza umana o naturale non potranno mai allontanare dalla
sua rotta, non dico nulla.

Il 28 ottobre prossimo questa Assemblea Generale discuterà e voterà per
la tredicesima volta una risoluzione sul blocco contro il popolo
cubano. Ancora una volta la morale e i principi sconfiggeranno
l'arroganza e la forza.

Per concludere vorrei ricordare le parole che 25 anni fa sono state
pronunciate in questo stesso luogo dal Presidente Fidel Castro:

"Il rumore delle armi, del linguaggio minaccioso, della prepotenza
nello scenario internazionale devono cessare. Già basta dell'illusione
secondo cui i problemi del mondo si potranno risolvere con armi
nucleari. Le bombe potranno uccidere gli affamati, i malati, gli
ignoranti ma non possono uccidere la fame, le malattie, l'ignoranza.
Non possono nemmeno uccidere la giusta ribellione dei popoli...."

Grazie

(FONTE: Lista aa-info@ yahoogroups.com )

---

COMUNICATO STAMPA

ROMA. 1-2-3 OTTOBRE: TRE GIORNI DI NO STOP

IN SOLIDARIETA’ CON CUBA

I prossimi 1-2-3 ottobre, a Roma, presso la Villetta (via degli
Armatori 3., metro B/Garbatella) si terrà una NO STOP di tre giorni in
solidarietà con Cuba,

L’incrudimento del blocco statunitense e la complicità in questo anche
dell’Unione Europea, le minacce di aggressione vera e propria contro
Cuba da parte di una amministrazione Bush che di ciò ha fatto uno dei
suoi impegni elettorali” affermano gli organizzatori “rendono urgente
la ripresa e il rafforzamento delle iniziative e del movimento di
solidarietà internazionale verso Cuba e la sua esperienza
rivoluzionaria” La NO STOP è organizzata dall’Associazione di
solidarietà con Cuba “La Villetta” e prevede diversi momenti di
discussione in collaborazione con il Comitato 28 giugno “Difendiamo
Cuba” un coordinamento unitario di associazioni di solidarietà sorto lo
scorso anno proprio con la manifestazione del 28 giugno in piazza
Farnese.

 
*** Venerdi 1 ottobre dalle 17.30 ci sarà una tavola rotonda con i
rappresentanti delle forze politiche della sinistra e del
centro-sinistra sul tema: “No al bloqueo contro Cuba. Le sanzioni e la
doppia morale di Stati Uniti ed Unione Europea”. Partecipano Claudio
Grassi (PRC); Paolo Cento (Verdi); Luciano Pettinari (DS); Jacopo
Venier (PdCI); Mauro Casadio (RdC) ma anche due sacerdoti “in prima
linea” come Don Vitaliano Della Sala e Padre Massimo Nevola e il
presidente di Italia-Cuba Roberto Foresti. Ci sarà inoltre
l’Ambasciatrice di Cuba in Italia.

*** Sabato 2 ottobre dalle 10.30 in poi, il Comitato 28 giugno
organizza un incontro a livello nazionale con tutte le associazioni, i
collettivi e le personalità impegnate o disponibili nel movimento di
solidarietà con Cuba sul tema: “Un altro mondo possibile ha bisogno
anche di Cuba. Rilanciamo i movimenti di solidarietà con Cuba in
Europa”. A questo incontro parteciperanno esponenti politici come Mauro
Bulgarelli, Roberto Musacchio, Marco Rizzo insieme a rappresentanti del
movimento no global come Nunzio D’Erme.

*** Domenica sono previste attività ricreative (pranzo sociale,
presentazione del libro “La regola del disordine. Renato Caccioppoli,
una matematico ribelle”, video su 15 anni di attività della Villetta,
il film di Gianni Minà sul film “I diari della motocicletta” ed altro).

Informazioni:

Associazione “La Villetta”                                     
Comitato 28 giugno “Difendiamo Cuba”

Info: 338-6984415 oppure 06-5110757