Informazione

M. COLLON: "IL PAESE DI CUI NON SI PARLA"

Il testo completo di note si puo' scaricare alla URL:
http://it.groups.yahoo.com/group/crj-mailinglist/
files/Yougoslavie2002.rtf

Chi fosse disponibile a tradurre questo testo e' pregato di
contattarci con urgenza (jugocoord@...)

---

LE PAYS DONT ON NE PARLE PLUS...

MICHEL COLLON

Deux ans plus tard, où en est la Yougoslavie ?

Explosion des prix, des licenciements, des
cancers, des suicides.
Et rejet du gouvernement du FMI.

Pourquoi ne vous parle-t-on plus du tout de la Yougoslavie ?
Il s'y passe pourtant des choses bien intéressantes...

Avec le nouveau régime, les prix du pain, de la viande et de
l'électricité ont explosé. Les suicides aussi. Tout
comme les grèves. Mais les mineurs de Kolubura, qui avaient
aidé à renverser Milosevic, sont à présent accusés
de « chantage » par le premier ministre Djindjic. Dont le
taux de popularité a chuté à 8%.

Pendant ce temps, le Kosovo, raison avancée pour les
bombardements, vit sous la terreur des maffias et du
nettoyage ethnique de toutes les nationalités en dépit
(ou à cause?) de la présence de 40.000 soldats de l'Otan.

Bienvenue en Yougoslavie, devenue néo-colonie et vitrine
de la mondialisation. Un avertissement important
pour tous les pays que les USA s'apprêtent à « conquérir ».
Et une expérience intéressante pour ceux qui avaient
soutenu la guerre de l'Otan en 99. Ne devraient-ils pas
se demander pourquoi la majorité des Serbes vient de
refuser d'aller voter ?

Le prix du pain est passé de 4 à 30 dinars en un an. Le
kilo de porc de 180 à 260 dinars (il était à 60 sous
Milosevic). Les pommes de terre de 7 à 12, le sucre de
25 à 50, le litre d'huile de 36 à 70 dinars. Avec la
période Milosevic, les écarts sont encore plus énormes.
Le M3 de gaz est passé de 3 à 11,20 dinars. 170.000
familles de Belgrade ne peuvent plus se payer
l'électricité qui vient de doubler en quatre mois à la
demande du FMI, et d'autres augmentations sont
annoncées. Ils seront donc privés du chauffage urbain
cet hiver.
« Des Français ne pourraient jamais vivre avec si
peu », me confie Dominique, de retour de Belgrade : «
Mes vieux amis, un couple d'intellectuels de Belgrade,
achètent une banane ou un yaourt à la fois, ne pouvant
payer plus. Le café ne se vend plus en paquets d'un
demi-kilo, mais de cent grammes seulement. Mais ils
n'en boivent plus, c'est devenu un luxe. Oui, ça va, on
se débrouille », me disent-ils, mais ils ont perdu dix
kilos. Un repas, c'était une boîte de sardines pour
trois, quelques paprikas, du pain... Et on ne compte
plus les suicides de vieux qui ne peuvent plus
s'acheter leurs médicaments. »
De même, Senka, ménagère de Jagodina, nous dit avec
angoisse : « Comment je fais, le matin, quand mon
enfant me réclame : « Du pain, Maman ! Du lait ! » et
que je n'ai rien à lui donner ? ». « Personne n'a plus
rien pour acheter », explique son amie française :
«Plein de gens n'ont pas de travail et plus aucune
allocation sociale. Ils survivent grâce à la
débrouille, genre « Je te ressoude ta voiture, tu me
passes trois kilos de patates ou de l'huile ». Quasi
tous les ménages ont de la famille à la campagne, qui
les aide à manger. Sinon ils ne pourraient plus tenir.»
Des militants du Parti du Travail, récemment créé,
viennent d'effectuer à notre demande une petite enquête:
« Dans trois villes ouvrières de taille moyenne, 85%
des gens nous ont dit que leur niveau de vie avait
baissé de 150% !»

4.900 femmes de Belgrade, cancéreuses mais sans médicaments

Catastrophique aussi : la situation de la santé. Les
Yougoslaves avaient déjà beaucoup souffert des
privations imposées depuis 1991 par l'embargo
occidental. Et ensuite des graves pollutions provoquées
lorsque l'Otan a bombardé le complexe chimique de
Pancevo, en violation des lois de la guerre.
Cela ne s'est pas arrangé avec la chute dramatique
du niveau de vie et donc de l'alimentation. Et pour
couronner le tout, la privatisation fait ses ravages :
fini l'accès aux médicaments bon marché des pharmacies
d'Etat, ils sont devenus quasi introuvables. A la
place, il faut un solide portefeuille pour se les payer
dans les pharmacies privées. 30 gélules anti-cancer
coûtent 60 Euros : presque l'équivalent d'une pension
ouvrière mensuelle.
Selon le journal Novosti, 4.900 femmes de Belgrade
sont atteintes de cancer, mais sont privées d'accès aux
médicaments. On observe d'ailleurs une forte
recrudescence du taux de cancers, particulièrement du
poumon. Le ministère de la Santé a reconnu le
phénomène, mais aucune étude n'a été engagée.
Le problème de la santé risque de prendre bientôt
un tour encore plus dramatique : une récente
statistique constate une augmentation des décès de 30%
en trois ans . Frappant toutes les catégories d'âge, y
compris les jeunes.
Le père d'une amie de Belgrade étant décédé, sa
famille a dû « attendre pendant des semaines avant de
l'enterrer, car nous ne trouvions pas de place dans les
cimetières, devenus trop petits », nous confie-t-elle
avec amertune.

Que sont devenues les promesses de l'an 2000?

Quel contraste avec les promesses électorales faites en
octobre 2000, par les partis pro-occidentaux ! A les en
croire, la prospérité attendait chaque Serbe, il n'y a
avait qu'à se tourner vers l'Occident...
A ce moment, sous le titre « Kostunica, Djindjic et
Washington tiendront-ils leurs promesses ? nous
écrivions: Une grande illusion domine actuellement la
jeunesse yougoslave, car c'est elle surtout qui nourrit
le plus d'illusions envers les promesses de l'Occident.
La grande illusion, c'est de croire qu'en acceptant les
volontés des multinationales et des dirigeants
occidentaux, la prospérité viendra récompenser la
population yougoslave. La question décisive reste : que
valent les promesses des Etats-Unis et de leurs alliés?
Alléchés par les promesses de prospérité faites en
1989, des pays comme la Russie, la Bulgarie ou
l'Albanie se sont mis à genoux devant le capitalisme
occidental. Leurs peuples vivent-ils mieux aujourd'hui?
Les faits ont répondu. »
A Belgrade aussi, les faits ont répondu depuis deux
ans. La mondialisation made in USA et made in Brussels
appauvrit les peuples. Ce sont les « investisseurs
occidentaux » comme on dit qui ont exigé et obtenu la
fin du contrôle des prix.

Le FMI: "Il faut licencier au moins 800.000 travailleurs"

Le niveau de vie et la santé pourront-ils se redresser
dans les prochaines années ? Il ne faut pas s'y
attendre, car le chômage va grimper en catastrophe :
«Il faut licencier au moins 800.000 travailleurs serbes
des services publics et entreprises d'Etats », exige
Arvo Cuddo, responsable de la Banque mondiale. Tout en
conseillant au gouvernement d'y aller progressivement
et de prévoir des compensations afin d'éviter « une
situation sociale explosive ».
Au fond, il n'y a rien de nouveau du côté de la
Banque Mondiale. En 1989, déjà, celle-ci réclamait la
mise en faillite de 2.435 entreprises yougoslaves et le
licenciement massif des travailleurs (deux sur trois en
Serbie). Ces exigences de l'Ouest avaient poussé les
dirigeants de diverses républiques dans une fuite en
avant de surenchères nationalistes. Les premières
balles de la guerre furent tirées par la Banque
Mondiale et le FMI.
Dix ans plus tard, grâce aux bombes de l'Otan, la
privatisation a effectivement débuté. Les cinq plus
importantes entreprises publiques sont la cible du
gouvernement Djindjic, mais les résistances sont
fortes. Par exemple, chez les 36.000 travailleurs de
l'entreprise agro-alimentaire Karnex. En juin, ils
découvrent que leur caisse sociale est vide. Un
travailleur tombant malade n'a plus droit à aucune
allocation. Où est parti l'argent ? « Aucune idée »,
répond le gouvernement, qui refuse d'aider ces
travailleurs et tente de leur faire accepter la
privatisation.
« Pas question », rétorquent les ouvriers. Et ils
décident de vendre leurs produits directement aux
grandes surfaces et non plus au gouvernement qui
accapare 50% des profits : «Quand nous livrons, vous
nous transmettez le paiement seulement en partie et
avec retard. Mais nous n'avons pas besoin de capitaux
étrangers pour nous sauver, car nous exportons déjà
dans 24 pays. Nous nous passerons de vous. »

La résistance aux privatisations

Ces travailleurs cherchent à préserver leur système
d'autogestion. Cela se voit aussi au succès de
l'initiative du nouveau syndicat (d'opposition) Vers
l'avenir qui a proposé aux ouvriers de fonder eux-mêmes
une caisse sociale, en travaillant quatre samedis par
mois pour l'alimenter.
Les problèmes sont identiques chez les quatre
autres « grands » : Zastava (voitures), Smederevo
(métallurgie), GOSA (construction), et chez les
métallos de Startid 13. Dans cette firme, 150.000
tonnes d'acier produites en trois mois ont été enlevées
et livrées mais n'ont pas été payées par le
gouvernement. Lequel a même réduit de moitié le salaire
des ouvriers. La caisse est donc vide. En juin, le
premier ministre Djindjic visite l'usine et propose de
récupérer l'argent en privatisant. Man¦uvre rejetée et
grève de 48 heures.
En fait, les cinq plus grosses usines du pays
restent fidèles à l'autogestion et refusent d'être
privatisés et bradés aux multinationales étrangères.
Gosa est convoitée par des intérêts allemands, tandis
que Peugeot lorgne Zastava. Peu avant, les élections,
le gouvernement, après avoir licencié la moitié des
trente mille travailleurs, a fait miroiter à nouveau de
belles promesses. Comme par hasard à la veille des
élections, il a annoncé que l'usine serait reprise par
un miraculeux investisseur US qui promettait de
relancer la production. Jusqu'à 220.000 voitures par an
! Bien hypothétique, à un moment où l'industrie
automobile capitaliste mondiale est à même de produire
70 millions de voitures par an, mais ne parvient à en
vendre que 50 millions du fait de la crise de
surproduction. Si on licencie et appauvrit les clients
potentiels, à qui vendra-t-on ?
Face à toutes ces promesses, d'ailleurs, la
méfiance a remplacé les illusions antérieures : « Le
gouvernement ne se préoccupe pas des gens, seulement de
sa poche. »
La privatisation sert-elle surtout à remplir ces
poches ? Certains exemples le confirment. La moitié des
tes télécoms ayant été vendue, le réseau Mobil 063 est
tombé entre les mains des frères Karic. Chacun se
demande d'où leur est venu tout l'argent nécessaire à
installer un réseau dans toute la Serbie. Et aussi les
fonds pour financer la télévision BK, qui présente les
meilleurs programmes du pays. Les frères Karic sont
très proches de Djindjic. Quant au réseau 064, ce sont
des capitaux allemands qui sont derrière les
racheteurs, tandis qu'un nouvel opérateur a été vendu à
British Telecom.

Qui s'est enrichi en Yougoslavie?

Si la plupart des Yougoslaves se sont considérablement
appauvris, où donc est passé cet argent ? « Ceux qui se
remplissent, c'est la maffia autour du premier ministre
Djindjic », dénonce Zarko, résumant un sentiment très
général.
Maffia ? Accusation exagérée ? Nullement, nous
écrit un Français retour de Belgrade: « Un
entrepreneur proche du parti de Monsieur Djindjic a
été assassiné récemment. Il avait obtenu la
concession d'exploitation de l'autoroute
Belgrade-Horgos et devait en principe finir sa
construction... Si vous allez là bas en voiture, vous
verrez que cette autoroute est dans l'état où l'a
laissé... Milosevic. On pense que cet entrepreneur a
été abattu pour camoufler le détournement de fonds au
profit du DOS. »
Cette accusation est aussi exprimée par l'entourage
même du président Kostunica. Fin août, les ministres de
son parti, le DSS, ont quitté le gouvernement en signe
de protestation contre le meurtre de Momir Gavrilovic.
Haut responsable des services de sécurité, il venait de
rendre visite à Kostunica pour lui remettre des
informations sur les liens existant entre le premier
ministre Djindjic et le patron maffieux Stanko Subotic.
A ce jour, personne n'a été arrêté, ni inculpé pour ce
meurtre.
On notera aussi que la privatisation des
principales entreprises publiques a été menée au profit
de certains groupes bancaires. Dont les conseils
d'administration sont dominés par des membres du parti
gouvernemental DOS...

Le pouvoir n'est pas à Belgrade

Mais il n'y a pas que les amis de Monsieur Djindjic qui
s'enrichissent. Lorsqu'il ferme les quatre plus grandes
banques serbes, en liquidant dix mille emplois, qui
prend la relève ? La Société Générale française et la
banque allemande Raiffeisen. Dans le secteur de la
bière, c'est le brasseur belge Interbrew qui
s'installe.
Quel pays se taille la grosse part du gâteau ?
L'Allemagne, sans discussion. Certains parlent déjà de
« la nouvelle invasion allemande ». A l'école, les
cours d'allemand ont détrôné l'anglais. Cette invasion
allemande concerne de multiples secteurs. C'est une
firme allemande qui convoite les installations d'eau du
Montenegro. Ce sont des sociétés allemandes qui ont
racheté la plupart des médias serbes. Westdeutsche
Allgemeine Zeitung a pris le contrôle du célèbre
quotidien Politika, tandis que Grunner & Jahr
s'emparait du quotidien à sensation Blic.
Une remarque, en passant. Alors que sous Milosevic,
l'opposition pro-occidentale, généreusement financée
par des gens comme le milliardaire US George Soros,
contrôlait la majorité des titres de presse, à présent,
tous les titres sont pro-occidentaux. Pluralisme ?
Tout ceci n'est pas une surprise. Les événements
actuels ne sont que l'application d'un scénario écrit
il y a plusieurs années à Washington, Berlin et
Bruxelles. Ce sont les Etats-Unis et l'Union Européenne
qui ont pris directement en main la vie économique et
sociale de la Yougoslavie. Ils exercent leur contrôle
absolu via le « G-17 Plus », un cercle économique
financé par l'Ouest et composé d'anciens responsables
du Fonds Monétaire International et de la Banque
Mondiale.
C'est « G-17 Plus » qui a fourni tous les
hommes-clés du nouveau régime : le vice-premier
ministre Mirojslav Labus, le gouverneur de la Banque
nationale Mladan Dinkic et le ministre des Finances
Bozidar Djelic. Ce sont eux qui ont préparé toutes les
lois de liquidation des protections sociales et de
démantèlement des droits des travailleurs.
Ce sont eux, les hommes du FMI, qui ont déclenché
la privatisation des entreprises autogérées par les
travailleurs, le dernier héritage de Tito. 22 sociétés
ont été vendues aux enchères, 5 privatisées, 26 sont en
restructuration. L'interdiction de licencier a été
supprimée pour mieux plaire aux investisseurs
étrangers.
C'est Djelic qui a baissé récemment l'impôt des
sociétés de 20% à 14%. Au moment où les simples gens
n'ont plus de quoi vivre, on inonde de cadeaux les
nouveaux patrons, les multinationales et les pays
riches. Djelic a annoncé que son gouvernement «
rembourserait » immédiatement 60 millions d'euros à la
Banque Mondiale, à la Banque Européenne
d'Investissement et au « Club de Paris ». L'Ouest a
détruit la Yougoslavie, mais se fait « rembourser » !

Désillusions mais aussi résistances...

Aujourd'hui, deux Serbes sur trois vivent en-dessous du
seuil de pauvreté. Cette situation provoque
désillusions mais aussi résistances.
Où en sont les Serbes aujourd'hui ? La réponse est
unanime : « Déçus, désenchantés, écoeurés, »indique
Dominique. « Ils voient qu'on les a roulés », confie
Stefan. Et Jelena : « On accuse Milosevic, mais quand
il était au pouvoir, on pouvait manger trois fois par
jour. Maintenant... »
La très faible participation aux dernières élections
confirme le ras-le-bol envers les partis : « Tous
pourris !». Djindjic, le nouveau premier ministre, a vu
sa cote de popularité tomber à 8%. Mais le président
Kostunica en prend aussi pour son grade : « Il promet
beaucoup, mais ne fait rien », s'indigne Branko. Qui
avait pourtant voté pour lui, plein d'espoir. Même les
jeunes, hostiles à Milosevic et qui espéraient goûter
au mode vie occidental, sont déçus.
Le taux de suicide a explosé. 900 recensés l'an
dernier à Belgrade. A Nis, ville de trois cent
cinquante mille habitants, la police signale un suicide
tous les cinq jours. En 2001, les Serbes ont consommé
41 millions de tablettes anti-stress Bensedin, 63
millions de Bromazepam et 40 millions de Diazepam.
Même la très occidentale agence Associated Press
signale la catastrophe sociale : « Des milliers de
taximen et de paysans ont paralysé le trafic de
Belgrade et d'une autoroute vers la Bosnie en
protestation contre une nouvelle taxe (un mois de
salaire moyen) frappant les chauffeurs de taxis et pour
exiger des prix plus élevés pour leurs framboises
achetées par le gouvernement.»
Le slogan des protestataires « DOS-ta ! » (Assez !)
exprime bien la désillusion totale face à DOS, mis au
pouvoir par l'Ouest en octobre 2000.
Cet été, plusieurs manifestations ont été réprimées
avec grande brutalité par la police (que le nouveau
régime a presqu'entièrement remplacée). En juin, devant
le Parlement de Belgrade, 40 personnes ont été blessées
lors d'une manifestation de « pauvres ».
Mais rien de tout cela ne passe le filtre des
médias de l'Ouest. L'opinion occidentale est tenue dans
l'ignorance. On s'est bien gardé de lui expliquer le
désenchantement profond de la population yougoslave à
l'égard des « prometteurs ». Ce désenchantement est la
cause réelle de la crise politique en Serbie, de
l'affrontement Kostunica-Djindjic et de la récente
impasse électorale. Mais, avant d'y venir, il faut
aussi examiner les véritables raisons qui ont amené les
Etats-Unis et l'Allemagne à intervenir dans les
Balkans. Et à nouer d'étranges rapports avec la maffia
et les terroristes locaux.

La bataille pour les « corridors » sort de l'ombre

En fait, le crime majeur de la Yougoslavie fut de
prétendre conserver un système d'inspiration sociale et
indépendant des multinationales. Mais ce fut aussi le
crime « géographique » : se trouver au c¦ur des «
Corridors 8 et 10 ». Qu'est-ce qu'un corridor ? Il
s'agit d'un ensemble de communications modernes :
autoroutes, chemins de fer, ports maritimes et
fluviaux, pipelines et gazoducs. Le but : amener vers
l'Europe occidentale les marchandises produites en
délocalisation mais aussi et surtout le pétrole et le
gaz provenant du Caucase et d'Asie centrale.
Ce gigantesque projet de l'Union Européenne (90
milliards d'Euros d'investissements prévus d'ici 2015),
vise à s'assurer des connections commerciales directes
et bon marché avec les industries délocalisables dans
les Balkans, et surtout avec le pétrole et le gaz en
provenance du Caucase et de la mer Caspienne. Un des
axes stratégiques du commerce mondial à venir.
Par où passera le Corridor ? Des tracés opposés
s'opposent depuis une dizaine d'années, enjeu d'une
rivalité secrète mais féroce entre Washington et
Berlin. Cette rivalité fut au c¦ur du conflit en
Yougoslavie, que chaque grande puissance voulait
contrôler, comme nous l'écrivions dans nos livres Poker
menteur et Monopoly.
La politique internationale semble compliquée et
parfois incompréhensible ? Voici une règle bien simple
pour la clarifier : dans chaque région du monde où l'on
trouve une route du pétrole ou du gaz, partout on
constate que les Etats-Unis tentent d'y installer leurs
bases militaires, provoquant ou excitant dans ce but
des conflits locaux. Dont ils se présentent ensuite
comme observateurs ou comme pompiers. Cette règle
essentielle explique la plupart des guerres «
incompréhensibles » : Yougoslavie, Macédoine,
Tchétchénie, Caucase, Afghanistan, ex-républiques
soviétiques d'Asie centrale...
Dans les Balkans, la route allemande, c'est :
Constanta (port roumain) - Belgrade - Hambourg. Via le
Danube et de grands pipelines à construire, doublés
d'autoroutes, chemins de fer, ports maritimes et
fluviaux. La route, rivale, celle des Etats-Unis, c'est
Bulgarie - Macédoine - Albanie (Méditerranée). Trois
Etats que Washington fait tout pour contrôler aux
dépens de l'U. E.
Avouons-le, notre théorie des corridors, comme
moteur de la guerre contre la Yougoslavie avait laissé
certains sceptiques. En dépit d'un aveu discret du
général Jackson qui commandait l'Otan en Macédoine,
puis au Kosovo en 1999 : « Nous resterons certainement
longtemps afin de garantir la sécurité des corridors
énergétiques qui traversent ce pays. »
Mais à présent, voici que les corridors sortent de
l'ombre. Le 10 septembre dernier, les ministres de
l'Economie de Roumanie, Yougoslavie et Croatie ont
signé la mise en route du « Corridor 10 ». Ce pipeline
de 1.200 km transportera dix millions de tonnes de brut
par an, avec possibilité d'extension vers l'Italie et
la Méditerranée.
Et les routes ? Là aussi, les tracés rivaux
s'affrontent. Belgrade vient de choisir d'investir dans
un complément du Corridor 10 : la liaison Nord-Sud avec
la Grèce. Cet investissement se faisant au détriment
d'une liaison Ouest-Est avec la Bulgarie. L'Agence
Européenne pour la Reconstruction a investi 47 millions
d'euros dans les routes et autoroutes du Kosovo,
complémentaires du Corridor 10. Par contre, c'est dans
la route rivale du Corridor 10 : Bulgarie - Macédoine -
Albanie que l'United States Agency for International
Development a investi 30 millions de dollars.

L'aide : vraiment une aide?

Les Yougoslaves paieront cher pour ces routes, tant
souhaitées par les multinationales européennes.
Certes, officiellement, l'Ouest « aide ». Ainsi, la
Banque Européenne pour la Reconstruction et le
Développement (BERD) et la Banque Européenne
d'Investissement avanceront des capitaux pour la
construction du « Corridor 10 ». Mais cette « aide »
consiste en fait en des prêts. Lesquels permettront
d'enchaîner « l'assisté », qui paiera cher pour les
rembourser : l'Etat yougoslave devra sabrer dans les
dépenses sociales et les emplois publics.
Le mot « aide » serait-il aussi synonyme de «
chantage » ? Un exemple qui concerne la Macédoine
voisine. En juin dernier, celle-ci ne se soumettant pas
assez vite à ses exigences, le FMI rompt les
négociations et suspend toutes les aides accordées.
Bloquant même « les projets qui ne peuvent légalement
être arrêtés », indique le ministre macédonien des
Finances, Nikola Gruevski. Les seuls projets qui
trouvent grâce aux yeux du FMI, sont ceux qui
favorisent les rebelles albanais de l'UCK. « Aide » =
chantage.
Encore une fois, rien de tout ceci n'a lieu par
hasard. Le scénario n'a rien d'improvisé, comme
l'indique ce commentaire du secteur « Business » de
l'agence de presse US UPI : « La construction des
infrastructures dans les Balkans a été caractérisée par
le caractère politique des aides internationales
accordées. La guerre de l'Otan en 1999 a détruit des
infrastructures comme la raffinerie de pétrole de Novi
Sad, la radio-télévision serbe, des routes, des ponts
etc. Qu'ensuite les politiques occidentales aient été
imposées dans les plans de reconstruction, n'était pas
une surprise, ni un phénomène à court terme. »
On avoue donc, trois ans plus tard, avoir bombardé
des cibles non pas militaires, mais économiques. Et si
on traduit cet aveu en un langage moins hypocrite : les
bombes de l'Otan étaient la première étape de la
privatisation - globalisation.
Ainsi donc, les Yougoslaves paieront plusieurs fois
la même facture. 1. D'abord, l'Ouest a détruit leurs
richesses. 2. Ce faisant, il les a donc privés de leurs
emplois et moyens de subsistance. 3. Et il leur fera
encore payer une « reconstruction » qui en réalité
profitera aux multinationales occidentales.

La guerre et les bases militaires: une bonne affaire

Ce qu'on nous a donc soigneusement caché depuis 1991,
c'est que la Yougoslavie était la cible non pas de
frappes humanitaires, mais bien d'une guerre visant à
la recoloniser. Pour annexer son marché au « grand
marché » des multinationales. Et pour contrôler ses
routes stratégiques. En prime, cette guerre a aussi été
une opération « self-service » pour certains
dirigeants US, très liés aux grosses multinationales de
l'armement.
Au Kosovo, juste à côté de la route du pétrole, les
Etats-Unis ont installé une gigantesque base militaire
: Camp Bondsteel. Un poste stratégique pour intervenir
au Moyen-Orient, dans le Caucase, voire, un jour,
contre Moscou. Qui a construit cette énorme base, qui
la gère, qui en empoche les énormes bénéfices ? Brown &
Root Services,. C'est une filiale de la firme US de
services pétroliers Halliburton, le plus gros
pourvoyeur de biens et services à l'industrie
pétrolière. Un marché énorme. A la tête d'Halliburton,
on retrouve... Dick Cheney, actuel vice-président des
Etats-Unis.
Brown & Root, spécialisée dans les fournitures à
l'armée US, a pris de l'importance en 1992 lorsque Dick
Cheney, alors secrétaire à la Défense du gouvernement
Bush senior lui attribua son premier contrat de soutien
logistique aux opérations extérieures de l'US Army.
Entre 1995 et 2000, Cheney abandonna la politique et
entra à la Halliburton Corporation. La fortune de cette
entreprise a grimpé parallèlement à la montée du
militarisme des Etats-Unis.
En 1992, B & R construit et entretient les bases de
l'US Army en Somalie. Elle y empoche 62 millions de
dollars. Montant doublé en 1994 : 133 millions de
dollars grâce aux bases et aux soutiens logistiques
fournis pour 18.000 hommes à Haïti. En 1999, la société
se voit attribuer un contrat de 180 millions de
dollars, pour construire des installations militaires
en Hongrie, Croatie et Bosnie. Mais c'est Camp
Bondsteel qui va constituer "la perle des contrats",
comme l'explique Paul Stuart...
« A Camp Bondsteel, c'est Brown & Root qui assure
tout : la fourniture de 2500 m3 d'eau par jour, de
l'électricité nécessaire à une ville de 25.000
habitants, le lavage de 1.200 sacs de linge, le service
de 18.000 repas par jour et 95% des liaisons
ferroviaires et aériennes, plus le service incendie.
Avec 5.000 employés kosovars albanais et 15.000 venus
d'ailleurs, B & R est le premier employeur du Kosovo. »
Confirmation par David Capouya, son directeur : «
Nous y faisons tout ce qui ne nécessite pas de porter
un fusil ». Effectivement, la firme de Houston fournit
tout, du petit déjeuner aux pièces détachées pour
blindés. La guerre grossit directement le portefeuille
de Monsieur Cheney.
Et de plus en plus : l'occupation de l'Afghanistan
a aussi procuré de juteux contrats à Brown & Root. Et
dans les Balkans, c'est toujours la même société qui a
effectué les études préparatoires de l'autoroute
grecque Egnatia (prolongement grec du Corridor 10).
Ainsi que les études pour le pipe-line US
Bulgarie-Macédoine-Albanie mentionné plus haut.
L'administration Bush pratique vraiment le self-service
avec une impudence-record.

Pourquoi les USA et l'Allemagne ont-ils dû s'appuyer
sur des racistes et des criminels?
Pour prendre le contrôle des routes stratégiques des
Balkans, Washington et Berlin avaient besoin de forces
locales sur lesquelles s'appuyer pour éviter de faire
la guerre trop directement. Qui ont-ils choisi et armé?
Pour la Croatie, ce fut le groupe raciste autour de
Tudjman. L'homme qui réécrivait de façon révisionniste
l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. Un Le Pen
croate qui se réjouissait que « sa femme ne soit ni
juive ni serbe ».
Pour la Bosnie, ce fut le nationaliste islamiste
Izetbegovic. Pour lui, il n'y avait « pas de
coexistence possible entre la religion islamique et les
institutions sociales et politiques non islamiques » ,
Ce qui ne l'a pas empêché, pour maintenir son pouvoir
et ses trafics, de tirer sur des musulmans en Bosnie, à
Bihac et à Sarajevo . Ce fanatique fut lui aussi
rebaptisé en vitesse « démocrate » et « antiraciste ».
Mais aujourd'hui que le vent a tourné, on reconnaît -
très discrètement - que Washington lui a envoyé
quantité de moudjahedins de la mouvance Ben Laden.
Pour le Kosovo, l'instrument, ce fut l'UCK. Une
organisation séparatiste et raciste, qui a provoqué la
guerre (c'est écrit dans ses propres documents) pour
imposer une « Grande Albanie » ethniquement pure .
L'envoyé spécial des USA dans la région, Robert
Gelbard, avait déclaré à trois reprises, en février 98,
devant la presse internationale : « L'UCK représente
sans aucun doute un groupe terroriste ». Ce qu'avait
confirmé le ministère des Affaires étrangères US : «
Des responsables de l'UCK ont menacé d'assassiner des
villageois et d'incendier leurs maisons s'ils ne
rejoignaient pas leurs rangs. La menace représentée par
l'UCK prend de telles proportions que les habitants de
six villages de la région de Stimlje se préparent à
fuir. »
Malgré tout cela, trois mois plus tard, l'Otan
devenait la force aérienne de cette UCK « terroriste ».
Moral de la part des Etats-Unis qui prétendent imposer
la guerre un partout au nom de la lutte contre le
terrorisme ? Alors qu'ils s'efforcent encore
aujourd'hui d'utiliser certains terroristes islamistes,
par exemple en Tchétchénie.

Le Kosovo Otanisé: nettoyage ethnique, terreur et maffia

Quelles en sont aujourd'hui, les conséquences ? Eh
bien, comme nous l'avons montré dans le film Les Damnés
du Kosovo , cette région est, à présent encore, en
proie au nettoyage ethnique, à la terreur et à la
maffia. Et la solution de ce conflit local ne s'est
nullement rapprochée, mais éloignée.
Une véritable purification ethnique a chassé du
Kosovo la plupart des non-Albanais : Serbes, Juifs,
Roms, Musulmans, Turcs, Gorans, Egyptiens, etc...
Toutes ces nationalités sont systématiquement expulsées
par la terreur : attentats à la bombe, assassinats,
destruction de leurs maisons, menaces permanentes...
230.000 personnes ont dû se réfugier en Serbie,
Monténégro, Macédoine ou ailleurs. Ceux qui restent
sont bloqués dans de petites enclaves-ghettos dont ils
ne peuvent sortir que rarement et escortés par les
troupes de l'Otan.
Ce « nettoyage » a-t-il été limité à la période qui
a suivi immédiatement la guerre ? Certains voudraient
le faire croire. Mais, à la suite des révélations de
notre film Les Damnés du Kosovo, un journaliste a
interrogé à Genève Niurka Pineiro, porte-parole de
l'Organisation Internationale pour les Migrations, qui
dépend de l'ONU. Elle confirme : « Nous continuons à
enregistrer des intimidations et harcèlements
quotidiens, et aussi des attaques d'une violence
extrême, souvent mortelles, bien que moins nombreuses."

Voilà, prétendent certains défenseurs de l'Otan,
les choses sont en train de s'arranger, il y a moins de
tués qu'au début. En effet, mais pourquoi ? Sous peine
de paraître cynique, il faut bien dire que c'est parce
que la plupart des membres des minorités nationales
ayant fui, il reste beaucoup moins de monde à tuer!
En fait, la situation ne s'améliore pas du tout,
reconnaît la même porte-parole de l'ONU : "Les
minorités restent vulnérables aux attaques (...) La
liberté de mouvement demeure leur problème-clé,
affectant leur possibilité de vivre une vie normale
(...) Sans liberté de mouvement, l'accès aux services
essentiels, à l'emploi et aux structures civiles (
hôpitaux, enseignement, etc...) demeure extrêmement
difficile et bien souvent impossible. » .
Résumons. Pas de déplacements. Pas d'accès aux
services publics, ni à l'enseignement, ni aux hôpitaux.
Pas d'emplois. Et en prime la terreur au quotidien. Le
Kosovo Otanisé demeure une terre sans loi, un enfer
pour tous ceux, y compris de nombreux Albanais, qui
sont la cible de l'UCK. Le 5 novembre dernier encore,
le gouverneur ONU du Kosovo, Michael Steiner, a lui
aussi reconnu que « les membres des petites communautés
du Kosovo n'avaient pas encore regagné leurs foyers, et
la plupart de ceux qui étaient restés sur place
vivaient dans des conditions inacceptables. » Le
prétexte de l'intervention de l'Otan ne s'effondre-t-il
pas définitivement ?
Pourquoi n'en parle-t-on pas dans les médias
occidentaux et dans une certaine gauche ?

"Au Kosovo, l'Otan a fait un mariage de raison avec la
maffia"

Pourquoi aussi le caractère maffieux et criminel des
régimes mis en place par l'Otan n'est-il jamais analysé
? Le constat est pourtant clair, à entendre James
Bisset, ancien ambassadeur canadien en Yougoslavie : «
Le Kosovo reste une société sans loi, complètement
intolérante aux minorités ethniques et un des endroits
les plus dangereux de la terre. »
Pourquoi le Kosovo reste-t-il une terre sans loi ?
A cause de puissants intérêts économiques, explique
l'expert canadien Chossudovsky : «Les barons de la
drogue du Kosovo, d'Albanie et de Macédoine sont
devenus les nouvelles élites économiques, souvent liées
à d'importants intérêts commerciaux occidentaux. Les
revenus financiers des trafics de drogues et
d'armements ont alors été recyclés dans d'autres
activités illégales comme les réseaux de prostitution.
De hauts responsables du régime du président
albanais Berisha ont été impliqués dans le trafic de
drogues et le trafic illégal d'armes avec le Kosovo.
Trafics qui ont pu fleurir impunément malgré la
présence depuis 1993 d'un important contingent de
troupes américaines. Ces dernières années, ce trafic de
drogue a permis à l'UCK de mettre trente mille hommes
sur pied de guerre en peu de temps. L'Otan a fait un
mariage de raison avec la maffia.» . Ce que confirment
les services de police européens et notamment l'Agence
Criminelle fédérale d'Allemagne : « Les Albanais sont à
présent le plus important groupe pour la diffusion de
l'héroïne en Occident. »
On sait que la drogue est, avec les armements et la
publicité, un des trois secteurs économiques les plus
importants de la société capitaliste actuelle. On sait
aussi que la CIA a, un peu partout sur la planète, mis
en place des trafics ou des trocs « armes - drogue -
pétrole », et cela en complicité avec les pires groupes
maffieux. Le flirt avec l'UCK a de nombreux précédents.
La maffia albanaise contrôle aussi le détournement
de l'aide internationale, réexportée, avec la
corruption qui en découle. En juillet 2002, des
enquêteurs de l'Union Européenne « ont découvert 4,5
millions d'euros sur divers comptes à Gibraltar » . Cet
argent avait été détourné de l'Agence de l'Energie du
Kosovo. On ne s'étonnera donc pas que les coupures
d'électricité y demeurent un fléau quotidien.
Toutes ces fraudes sont-elles un accident, un
phénomène secondaire ? Ou, au contraire, une partie
intégrante du système mis en place ? Un officiel
européen, parlant sous condition d'anonymat, répond : «
La communauté internationale a injecté au Kosovo entre
15 et 18 millions d'euros ces trois dernières années,
mais nous n'avons pas encore établi les infrastructures
de base. » . Il ne s'agit pas de fraudes secondaires.
La même évasion massive s'est produite en Bosnie autour
du clan du président musulman Izebetgevovic.

Territoires occupés: une économie artificielle et corrompue

L'économie des territoires sous administration
néocoloniale constitue un système entièrement
artificiel. Les nombreuses 4X4 des ONG internationales,
ainsi que les dizaines d'hôtels et de centres de
service installés le long des routes, peuvent faire
illusion. Mais dans les enclaves-ghettos des minorités,
il n'y a guère eu de reconstruction et, comme on l'a
dit, le principal employeur du Kosovo reste la firme US
Brown & Root qui gère la base militaire de Camp
Bondsteel.
Les deux protectorats occidentaux des Balkans sont
en fait les deux « pays » ayant le taux de chômage le
plus élevé de toute l'Europe : 57% au Kosovo , et 60%
en Bosnie .
Tout ceci représente-t-il une « inévitable
transition » ou bien un phénomène durable ? En réalité,
l'occupation des morceaux de l'ex-Yougoslavie
transformés en protectorat s'avère une catastrophe à
long terme pour les populations locales. Loin de
décoller, ces économies sont colonisées.
Et moralement perverties. En Bosnie également,
l'occupation militaire US fait surgir tout un système
de trafics, illustré récemment par le scandale
DynCorp. Cette firme, un des plus gros fournisseurs de
services à l'armée US, avait envoyé en Bosnie 181
employés et cadres pour l'entretien des hélicoptères
Apache et Blackhawk.
En janvier 2002, un de ces employés, Ben Johnston,
a dénoncé les ignobles pratiques d'esclavage sexuel
régnant à DynCorp : « Dès que je suis arrivé, on m'a
parlé de prostitution, mais j'ai mis un certain temps à
comprendre qu'ils achetaient ces filles entre 600 et
800 dollars. Je leur ai dit que c'était tout simplement
de l'esclavage. ».
Certaines de ces filles avaient entre 12 et 15 ans.
Les dénonciations de Johnston lui coûtèrent sa place,
mais finirent quand même par provoquer une enquête.
Cependant, l'armée US avait pris soin en 1995 d'imposer
l'impunité pour ses soldats et autres personnels qui
échappent en fait aux lois de ce pays. Finalement, les
coupables purent retourner aux USA sans être
poursuivis. Commentaire indigné de Christine Dolan,
fondatrice de la Campagne Internationale Humanitaire
contre l'Exploitation des Enfants : « Voilà des
employés des fournisseurs de l'armée US au lit avec la
maffia et achetant des enfants comme objets sexuels.
Quelle surprise d'entendre que DynCorp a pu maintenir
son contrat alors que les Etats-Unis prétendent vouloir
mettre fin à la traite des êtres humains ! »
En fait, partout dans le monde, les bases
militaires US sont de véritables plaques tournantes de
l'esclavage
sexuel des femmes, organisé avec les mafias locales.
Un document du haut-commissariat de l'ONU pour les
droits de l'homme explique que la Bosnie d'après-guerre
est devenue une place importante du trafic de femmes.
Le document ne fait pas, bien sûr, de liens avec la
base militaire de l'OTAN à Tuzla, où sont stationnés
des milliers d'hommes. Mais explique le chef islamique
Mrisada Suljic : « Pouvez-vous imaginer 20.000 jeunes
hommes sans femmes pendant un an ? ». En 1995 déjà, le
New York Times titrait de façon éloquente: « Tuzla :
Les Américains arrivent. La prostitution, la drogue et
le Sida aussi. »
Le gouvernement Djindjic veut à tout prix faire
adhérer la Serbie à l'Otan. Si cela se produisait, le
sort des femmes de Serbie serait-il différent de celui
des femmes de Bosnie ?
Car l'affaire DynCorp n'est pas un scandale isolé.
C'est un phénomène classique. A la fin de la Seconde
Guerre mondiale, les soldats américains forcèrent
40.000 femmes de Naples à se prostituer, soit presque
un tiers de la population féminine. Pendant la guerre
d'Algérie, le viol des femmes algériennes par les
troupes françaises était utilisé comme une arme de
guerre contre les combattantes du FLN et la population
civile, comme on l'a vu dans un récent documentaire
récent basé sur de nombreux témoignages d'appelés. Les
médias occidentaux sont très prompts à donner des
leçons sur les crimes de guerre (réels ou non) des
nations « inférieures ». Par contre, ils sont
généralement bien discrets sur ce fait incontestable :
l'arrivée des armées des grandes puissances
occidentales est inséparable de l'exploitation
économique et sociale des peuples occupés, en
particulier des femmes.

"Les Albanais tueront tous ceux qui resteront"

Pourquoi les chefs de l'UCK n'ont-ils aucune intention
de chercher une solution et un apaisement aux problèmes
du Kosovo ? Parce qu'ils entendent protéger leurs
intérêts économiques maffieux. Instabilité et
illégalité leur sont indispensables.
Dès lors, la protection accordée par l'Occident à
la stratégie raciste et terroriste de l'UCK, constitue
une véritable bombe à retardement pour les mois et les
années à venir. Car les chefs de l'UCK demeurent tout
aussi menaçants. Par exemple, Ethem Ceku, ministre de
l'environnement et cousin d'Agim Ceku, chef des TMK («
Corps de Protection Civile », nouveau nom des milices
UCK intégrées dans l'actuel appareil d'Etat). Début
2002, il a déclaré publiquement : « Les Serbes tentant
de retourner sans autorisation au Kosovo seront
repoussés par la force des armes si nécessaire. » Une
menace prise très au sérieux par Everett Erlandson,
policier pensionné de Chicago, servant aujourd'hui
l'ONU à Pristina : « Lorsque les « internationals »
quitteront le Kosovo, les Albanais tueront tous ceux
qui restent. »
Mais les Etats-Unis ont-ils l'intention de quitter
le Kosovo ? Ou, au moins, de se montrer plus sévères
envers les terroristes ? La récente « évasion » de
Florim Ejupi prouve que non.

Comment on s'évade sans problèmes d'une base militaire
US...

Qui est ce Florim Ejupi ? Un homme aux mains couvertes
de sang... Le 16 février 2001, des terroristes albanais
faisaient exploser une bombe à distance au moment du
passage d'un bus serbe Nis-Gracanica. 11 tués, 40
blessés. « Il y avait de la fumée et du sang partout
», raconte la journaliste Gorica Scepanovic, âgée de 25
ans, qui a survécu à l'attaque du bus, mais reste
toujours marquée par ce choc horrible.
Pour une fois, l'enquête a débouché sur quelque
chose. « Bien qu'on nous ait accusé de lenteur, cette
enquête fut en réalité un exemple de bon travail
policier », a déclaré le Britannique Derek Chappell,
porte-parole de la police de l'ONU.
De fait, quatre personnes furent arrêtées. Dont
deux officiers du « Corps de Protection Civile du
Kosovo » (ex-UCK). Mais un seul, Florim Ejupi, fut
emprisonné. Et comme la police de l'ONU craignait que
ses collègues ne tentent de délivrer Ejupi par la
force, elle le transféra du Centre de Détention de
Pristina à la base US de Camp Bondsteel.
Cela semblait une bonne idée à lire la description
qu'a dressée de cette base l'expert militaire canadien
Scott Taylor : « Située au sommet d'une colline, cette
impressionnante installation - 40 kilomètres carrés -
est une véritable forteresse. Complètement encerclée
par trois rangées de barbelés, avec des périmètres de
protection très larges, des tours d'observation et des
rayons lumineux partout. » Mais, en dépit de tous ces
obstacles, Ejupi est sorti tranquillement de Camp
Bondsteel en mai 2002, avant même d'être jugé. Réaction
indignée du même policier britannique Chappell : « Les
Américains nous ont dit qu'il avait reçu un objet
métallique dans une quiche aux épinards. Je n'invente
rien. ».
Il y a de quoi s'indigner. Comment un prisonnier
portant un training orange fluo peut-il s'échapper
tranquillement au milieu de 5.000 soldats US, à moins
qu'on le laisse volontairement filer ?

L'UCK : métamorphose soudaine ou tromperie sur la
marchandise?

Sont-ce là des soupçons exagérés ? N'y a-t-il que les
Serbes et les autres minorités nationales du Kosovo
pour accuser les Etats-Unis de protéger des criminels ?
Non. Le général Klaus Reinhardt, qui commandait les
troupes de l'Otan au Kosovo jusqu'en mars 2000, se
fâche aussi : «Les Américains font trop confiance à la
loyauté de l'UCK. Les extrémistes albanais qui ont été
arrêtés par la KFOR ont été très vite relâchés. Si la
KFOR avait pu agir plus tôt contre les extrémistes, la
situation en Macédoine ne se serait pas tant dégradée.»
Si l'on se permet à présent de critiquer ainsi les «
chers alliés », c'est à cause de la forte augmentation
de la rivalité Washington-Berlin dans les Balkans et
dans le monde. Sur fond de crise économique «globale».
C'est donc l'hebdo allemand Der Spiegel - mais pas
la presse US - qui vient de nous l'expliquer : les
dirigeants de l'UCK n'étaient pas du tout ce qu'on nous
avait dit. Le 21 septembre dernier, le Spiegel
interviewait Bujar Bukoshi, autrefois « premier
ministre » des Kosovars albanais en exil : « Après la
guerre, les éliminations les plus cruelles ont eu lieu
entre Albanais. Sous prétexte qu'ils étaient des «
collaborateurs », les dirigeants de l'UCK ont liquidé
leurs adversaires politiques. »
Selon l'enquête du Spiegel, «un ancien commandant
de l'UCK aurait enrôlé un criminel de guerre pour
assassiner Ekrem Rexha, lui aussi ancien chef de l'UCK.»
Rexha préparait un livre sur les crimes de guerre
commis au Kosovo, notamment ceux de l'UCK.

Les réfugiés du Kosovo sont devenus les Palestiniens de
l'Europe

Bien sûr, on se demandera pourquoi on ne nous avait
dit tout ça plus tôt ? Les leaders de l'UCK étaient-ils
des anges quand l'Otan s'en servait pour abattre la
Yougoslavie ? Ou bien étaient-ils déjà des «
terroristes », comme l'avait indiqué l'envoyé spécial
des Etats-Unis dans la région ?
Cela est dit seulement maintenant parce que
Washington et Berlin se disputent de plus en plus sur
les corridors énergétiques des Balkans et sur un tas
d'autres choses. Mais ce n'est pas une métamorphose de
l'UCK. Simplement, les grandes puissances ont caché sa
nature parce qu'elles avaient besoin de ses services.
Le drame du Kosovo ajoute au discrédit de l'Otan et
du gouvernement serbe actuel. Non seulement rien ne
bouge pour le retour des 230.000 réfugiés serbes et
autres expulsés du Kosovo, qui sont devenus les
Palestiniens de l'Europe. Mais en plus, les
administrateurs occidentaux dirigeant la mission de
l'ONU mettent tous leurs efforts à démanteler... la
seule zone du Kosovo qui reste peuplée de Serbes. A
savoir la partie nord de la ville de Kosovska
Mitrovica. Pourtant, le nombre d'Albanais déplacés de
cette zone est relativement limité : environ cinq mille
villageois. Très peu comparé aux 230.000 expulsés des
autres nationalités. Mais leur retour est la priorité
absolue de l'administration ONU.
Certains réclament même une attitude encore plus
agressive envers les Serbes. Par exemple,
l'International Crisis Group, un groupe de pression
proche de la CIA et financé par le milliardaire US
George Soros. Selon ce lobby, qui comprend Louise
Arbour, ex-procureur à La Haye et Wesley Clark, le chef
des bombardements de l'Otan en 99: « L'ONU et les
troupes de la KFOR dirigées par l'OTAN doivent établir
leur autorité sur Mitrovica. Le nouveau gouverneur du
Kosovo, Michael Steiner, a annoncé de nouvelles
arrestations de Serbes. »

Kosovo : « Grande Albanie » et nouvel Israël ?

En principe, le Kosovo fait toujours partie de la
Yougoslavie, selon la résolution de l'ONU qui a mis fin
à la guerre. Mais, là comme ailleurs, les USA ne
retiennent des résolutions que ce qui sert leurs
intérêts. De nombreuses publications actuelles des
médias US préparent leur opinion à une indépendance du
Kosovo. Une promesse faite lors du « mariage » des USA
avec l'UCK. Cette option de séparation pure et simple
vient d'être suggérée par une commission soi-disant
indépendante composée de quelques « experts » dont
Robertson, secrétaire-général de l'Otan.
Mais les puissances européennes ne souhaitent pas
cette indépendance. Elles savent que Washington cherche
à créer un Israël dans les Balkans. Un Etat qui leur
devrait tout et qu'ils pourraient utiliser comme un
porte-avion.
Ceci dit, les Etats-Unis sont-ils pressés d'arriver
effectivement à cette indépendance ? Sans doute pas. La
stratégie de la tension leur est utile. Le maintien des
conflits - et donc des souffrances - leur sert à
justifier le maintien de leurs bases militaires.
Cet encouragement à la politique de terreur
encourage les autres séparatismes dans les régions
voisines. Le Monténégro et la Macédoine sont également
convoités par l'UCK. Mais la première attaque visera
peut-être un territoire du sud-ouest de la Serbie. On
n'en parle guère, mais le Sandzak sera peut-être une
nouvelle Bosnie.

Et demain le Sandzak?

Un institut pro-occidental spécialisé dans les affaires
balkaniques, l'International War and Peace Report,
confirme: « Des Serbes estiment qu'environ mille
membres de leur communauté ont quitté la ville de Novi
Pazar, des dernières années. De nouvelles enseignes
« A vendre » apparaissent presque chaque jour sur les
maisons et les terres serbes. On estime que l'exode a
été accéléré par le parti SDA, à dominante musulmane,
qui a révoqué les directeurs serbes des compagnies
publiques et des administrations locales. » Le
pourcentage serbe dans la population aurait baissé de
22% à 17% (N.B. Un exode semblable, mais plus massif
s'était produit au Kosovo dans les années 70 et 80).
En juin dernier, le Conseil National Bosniaque du
Sandzak, lié au parti musulman SDA, déclarait : « Nous
n'avons pas de raisons de nous intégrer à la Serbie ou
au Monténégro, ou à la communauté internationale, car
le Sandjak doit devenir une entité territoriale
séparée. »
Le Sandzak s'enflammera-t-il à son tour ? Cela
dépend. Comme en Bosnie et au Kosovo, les Etats-Unis
jetteront de l'huile sur le feu s'ils ont besoin d'un
nouveau conflit pour augmenter la pression sur une
Serbie rebelle. Dans ce jeu cynique, les peuples sont
des pions qu'on manipule sur un échiquier.
En tout cas, le quotidien serbe Vecernje Novosti,
sonne l'alerte : « Bientôt, les promenades et les
coffee shops du Sandszak vont être divisés et tout se
déroulera plus vite encore qu'en Bosnie. Les premiers
incidents armés éclateront : des assassinats
politiques. Si les autorités ne font rien, le Sandzak
s'enflammera d'ici un an. »

La crise de confiance est la cause du conflit
Kostunica-Djindjic

Pourquoi la majorité des Serbes ont-ils refusé d'aller
voter aux dernières élections présidentielles ?
Pourquoi l'alliance Kostunica-Djindjic qui avait
triomphé de Milosevic en octobre 2000, a-t-elle éclaté
aussi vite et se déchire-t-elle de plus en plus ?
« La grande majorité des Serbes estiment qu'ils ont
été roulés par les Etats-Unis », explique Dragana. On
leur avait fait croire aux promesses d'un avenir
meilleur si leur pays se rapprochait de l'Occident.
Voilà qu'ils tombent de haut. Ils découvrent dans leur
vie quotidienne que la majorité de la population vivra
encore plus mal qu'avant. Que les multinationales
occidentales enrichiront seulement une petite minorité,
et surtout elles-mêmes.
Les Yougoslaves constatent qu'après l'attaque
militaire de l'Otan, vient celle, économique, du FMI.
Et que les deux font partie d'un même système global
dont l'objectif est d'imposer à toute la planète la
domination des multinationales.
Voilà pourquoi la majorité a refusé d'aller voter.
Et à ces abstentionnistes mécontents s'ajoutent les 66%
qui ont voté Kostunica. Car, pour eux, il symbolise, à
tort ou à raison, la volonté de maintenir
l'indépendance de leur pays face à l'Otan et à
l'Occident.
Voilà pourquoi Labus, le candidat du FMI, a subi un
échec flagrant en dépit d'une campagne massive des
médias. Un camouflet total pour le premier ministre
Djindjic. Beaucoup craignent qu'il entraîne le pays
dans une série de provocations et une escalade de
répression. Car si Kostunica est finalement élu
président, il convoquera de nouvelles élections
législatives et le discrédité Djindjic aura du mal à
s'en sortir.
Une remarque en passant pour tous ceux qui nous ont
vanté la nouvelle « démocratie » installée à Belgrade.
Que prévoyait la loi électorale serbe ? Qu'un
président ne pouvait être élu que si la majorité des
électeurs allaient voter. Or, en octobre dernier, 46%
seulement ont participé. Quelle a été la réaction de
l'Union Européenne ? S'est-elle demandé pourquoi la
population rejetait ses politiques ? Non, elle a juste
exigé qu'on annule... la loi électorale et la norme des
50%. Le peuple ne veut pas de vous? Changez le peuple!
Le SPS, le parti de Milosevic, ne paraît pas en
mesure de profiter de cette crise de la majorité. Suite
aux pressions et chants de sirènes de l'Ouest, la
majorité de sa direction actuelle a tenté un virage
pro-occidental. Mais elle a été désavouée par ses
électeurs. Ceux-ci ont sanctionné les deux candidats
SPS d'un score très médiocre, préférant suivre l'appel
de Milosevic à voter Seselj, seul candidat anti-Otan et
anti-FMI.
On voit mal le SPS présenter une véritable
alternative crédible pour l'instant. Sur sa gauche,
plusieurs groupes communistes se sont unifiés pour
créer le nouveau Parti du Travail (Radnicka Stranka
Jugoslavije). Menacé d'emblée par les autorités, il
n'en poursuit pas moins un travail d'organisation et de
sensibilisation, particulièrement dans les centres
ouvriers comme Kragujevac et Kraljevo. Certes, la
situation financière dramatique du pays complique tout
effort d'organisation autonome, mais son analyse et son
programme commencent à rencontrer un écho.

Pourquoi ce silence des intellectuels occidentaux?

Ici, en Occident, une chose devrait intriguer : le
silence des médias occidentaux. Ils avaient présenté
comme une bénédiction le changement de régime d'octobre
2000. Le remplacement de Milosevic par des partis
pro-occidentaux était la porte ouverte vers un avenir
plus ou moins radieux. Kostunica était l'homme
présidentiel, l'Otan allait régler le problème du
Kosovo... Cette analyse avait été épousée par les
intellectuels « médiatisés ».
Or, voici qu'à peine deux ans plus tard, la
majorité des Serbes refuse tout simplement de se
déplacer pour l'élections présidentielle, et ceci ne
suscite aucun commentaire, aucune explication, aucune
analyse de la part des médias occidentaux. Amnésie ?
Ou refus de débattre d'une position qui s'est
avérée fausse dans la pratique? La guerre contre la
Yougoslavie n'était qu'une des nombreuses batailles de
la guerre globale lancée par les Etats-Unis. Avant
l'Afghanistan, l'Irak et bien d'autres. Face à cette
guerre globale, il est temps de tirer le bilan
catastrophique de ce que les USA ont fait dans les
Balkans.
Et de la paralysie engendrée par des positions du
type « Ni Bush, ni Saddam », « Ni l'Otan, ni Milosevic »,
« Ni Sharon, ni Arafat ». Depuis douze ans, cette
position dominante dans la gauche intellectuelle
européenne condamne le mouvement anti-guerre à la
passivité. Parce qu'elle met sur le même pied
l'agresseur et l'agressé. Si tous sont également
mauvais, on n'a pas de raison de tout faire pour
arrêter l'agression.
Le « Ni, ni », c'est le cancer du mouvement
anti-guerre. Il faut y mettre fin. Ce n'est pas Saddam
ou Milosevic qui menace le monde entier, c'est Bush. Ce
ne sont pas la Yougoslavie ou l'Irak qui, chaque jour,
condamnent à la mort 35.000 enfants du tiers monde, ce
sont les multinationales.
Les Etats-Unis menacent la paix partout dans le
monde. En mettant en avant les reproches, exacts ou
non, des Etats qui leur résistent, on fait seulement le
jeu de l'agression. Ce n'est pas aux gouvernements
occidentaux de décider qui doit diriger tel ou tel pays
du tiers monde et selon quels intérêts. C'est à ces
peuples eux-mêmes qu'il revient d'en décider. Mais si
on laisse Washington occuper ces régions, aucune lutte
sociale ou démocratique n'en deviendra plus facile,
bien au contraire. Seules les multinationales y
gagnent. (Voir notre texte à paraître La maladie du «
ni, ni » : cancer du mouvement anti-guerre)

Que la souffrance et la colère soient transformées en
force

Pourquoi avons-nous écrit cet article ? Pour analyser
un problème du passé auquel on ne pourrait plus rien
changer ? Non. Pour mettre en garde : ce que les
Etats-Unis ont commis dans les Balkans, ils s'apprêtent
à le refaire contre l'Irak. Ensuite, viendra le tour de
tous les pays qui refusent de se mettre à genoux face à
la mondialisation : Iran, Corée, Cuba, Venezuela,
Congo, les Palestiniens, les Colombiens et bien
d'autres...

Pourquoi est-il si important de continuer à parler
de la Yougoslavie et de soutenir le combat de ce peuple?
Pour 5 raisons.
1. La désinformation servira aussi à « justifier »
les nombreuses guerres à venir. C'est pourquoi il est
crucial d'exposer les médiamensonges qui ont justifié
la guerre contre la Yougoslavie. L'agression de l'Otan
était une privatisation par les bombes. Aujourd'hui, la
population perd ses emplois, son pouvoir d'achat, sa
santé. L'aider à développer sa résistance fait partie
du combat anti-mondialisation. Ce qu'elle subit, sera
infligé à tous les peuples des pays bientôt agressés.
2. Chacun a le devoir moral de soutenir le droit au
retour des centaines de milliers de réfugiés chassés de
leurs foyers du Kosovo. Comme le droit au retour des
Palestiniens. Au moment où l'Otan étend ses griffes sur
l'Europe de l'Est et les Balkans, au moment où 188
intellectuels slovènes exigent un référendum sur
l'intégration de leur pays dans cette alliance
militaire, en soulignant que l'idée « rejoindre l'Otan,
c'est rejoindre le monde, est une dangereuse
manipulation de l'opinion » , à ce moment, il est
important de montrer à tous le bilan catastrophique de
l'Otan au Kosovo et ses vrais objectifs.
3. En Irak comme en Yougoslavie, les Etats-Unis
élaborent des plans pour dresser les nationalités et
les religions les unes contre les autres. Cela mènera à
la guerre civile prolongée et au chaos. Après avoir
pris le contrôle de l'Irak, Bush s'en servirait de base
pour déstabiliser, puis contrôler l'Iran et la Syrie.
Voire l'Arabie Saoudite. Tous les grands pays
pétroliers pourront être morcelés en mini-Etats plus
faciles à coloniser. Le Moyen-Orient et aussi le
Caucase seront « balkanisés » : émiettés selon la
recette qui a servi contre la Yougoslavie. Si on laisse
faire ceci à nouveau en Irak, le rapport des forces
global se détériorera Chaque fois que Washington
parvient à briser un Etat qui lui résiste, il se place
en position plus favorable pour attaquer le suivant.
4. Pour unir les peuples résistant à la
mondialisation et à ses guerres, il est important
d'isoler complètement la stratégie des Etats-Unis. De
nombreux Arabes et musulmans affirment avec force que
la guerre contre la Yougoslavie était uneagression au
même titre que la guerre contre l'Irak et les
Palestiniens. Les Etats-Unis, qui massacrent les
musulmans en Palestine et en Irak, ne sont pas leurs
amis en Bosnie ou au Kosovo. D'ailleurs, dans cette
dernière région, les musulmans aussi sont victimes du
nettoyage ethnique organisé par l'UCK avec la
complicité de Washington.
5. En Irak, comme en Yougoslavie, l'armée US
bombardera à nouveau des usines polluantes et
utilisera à nouveau les terribles armes à uranium.
Provoquant à nouveau cancers, leucémies et
malformations monstrueuses des nouveau-nés pour les
populations locales, mais aussi pour les soldats
occidentaux qui interviendront. Un tout récent rapport
de l'ONU (Institute for Energy and Environmental
Resarch), souligne que « de tels actes ont provoqué en
Yougoslavie de graves effets à long terme sur
l'environnement et la santé » notamment par la
libération massive de PCB et de mercure. Le rapport
met explicitement en garde contre la répétition en Irak
de telle violations des conventions internationales.

N'oublions pas la Yougoslavie, n'oublions pas ceux qui
y résistent au FMI et à l'Otan. Ce qu'ils endurent est
un avertissement pour tous les pays que les USA
s'apprêtent à « conquérir ». Que leurs souffrances et
leur colère se transforment en force pour empêcher les
agressions déjà programmées.




Pour donner votre avis, ou pour obtenir cet article en
anglais ou en espagnol: <michel.collon@...>

Pour commander le film "Les Damnés du Kosovo" (9 Euros):
http://lesdamnesdukosovo.chiffonrouge.org

Pour lire les références des citations: voir
http://it.groups.yahoo.com/group/crj-mailinglist/
files/Yougoslavie2002.rtf

KONKRET - Interview - BND und Jugoslawien

TOTALE UNTERORDNUNG

Interview mit Antun Duhacek, dem Geheimdienstchef von Tito

Interview: JUERGEN ELSAESSER
in: KONKRET, November 2002
(Siehe auch:
http://www.konkret-verlage.de/
http://www.juergen-elsaesser.de/)


"Sie haben Jugoslawien zerstört!", sagte der
kroatische Präsident Stipe Mesic Anfang
Oktober vor dem Haager UN-Tribunal zu
Slobodan Milosevic. Mesic wolle damit nur
von seiner eigenen Schuld und den deutschen
Drahtziehern ablenken, meint dagegen dessen
Landsmann Antun Duhacek, der unter Tito
Chef des jugoslawischen Geheimdienstes war

Elsässer: Deutschlands Rolle bei der
Zerschlagung Jugoslawiens Anfang der
neunziger Jahre war von großer Bedeutung,
vor allem was die selbst gegen Einwände der
Nato-Partner vorgenommene diplomatische
Anerkennung der Sezessionsrepubliken
Kroatien und Slowenien anging. Welche
geheimdienstlichen Erkenntnisse gibt es über
die Einzelheiten?

Duhacek: Deutschlands Position wurde von
Italien, Österreich und dem Vatikan
unterstützt. Der Bundesnachrichtendienst
koordinierte die Unterstützung für die
Sezessionisten und übernahm Ende der
achtziger Jahre die direkte operative Führung
des kroatischen Auslandsgeheimdienstes -
der war de jure noch Teil des
gesamtjugoslawischen Dienstes UDBA, de
facto schon seit den frühen siebziger Jahren
praktisch ohne Belgrader Kontrolle. Bei einem
persönlichen Treffen zwischen
Bundesaußenminister Genscher und dem
kroatischen Geheimdienstchef Josip Manolic
im Februar 1990, im Vorfeld der Wahlen im -
damals noch zu Jugoslawien gehörenden -
Kroatien, hat Genscher 800 Millionen Mark
versprochen. Manolic wollte das Geld gleich
in bar mitnehmen, der spätere Präsident
Franjo Tudjman und sein damaliger
Mitstreiter Stipe Mesic warteten dringend
darauf. Schließlich floß das Geld erst kurz
nach den Wahlen im März 1990. Leute des
BND übergaben die 800 Millionen Mark in
Zagreb, cash.

Elsässer: Das muß ein ziemlich schwerer
Koffer gewesen sein.

Duhacek: Die Deutschen haben ja auch eine
Gegenleistung dafür bekommen. Manolic
hatte im Februar 1990 mit dem BND ein sehr
weitreichendes Geheimabkommen
geschlossen. Es umfaßte im wesentlichen drei
Punkte: 1. Zusammenarbeit des von ihm
kontrollierten kroatischen Dienstes mit dem
BND im Vorgehen gegen Jugoslawien und
Serbien. 2. Der BND stellt seinen kroatischen
Partnern alle Aufklärungsergebnisse zur
Verfügung, die er und befreundete
Nato-Dienste in und über Jugoslawien
sammeln, zum Beispiel über die Situation in
der Jugoslawischen Armee, ihre
Truppenbewegungen und so weiter. Das sollte
bei den bald beginnenden militärischen
Auseinandersetzungen ein großer Vorteil für
Zagreb werden. 3. Manolic unterstellt einen
Teil seiner Informanten und informellen
Mitarbeiter, zum Beispiel in Belgrad, direkt
dem BND.

Elsässer: Erich Schmidt-Eenboom nimmt in
Der Schattenkrieger, seinem Buch über die
BND-Aktivitäten von Klaus Kinkel, an vielen
Stellen auf Sie bezug. Bei ihm heißt es aber,
daß schon "unmittelbar vor dem Tode Titos"
in Zagreb "alle Entscheidungen in
strategischen Fragen nur noch in Absprache
... mit BND-Instanzen und
Ustascha-Repräsentanten getroffen werden".
Das war zu Beginn der achtziger Jahre.

Duhacek: Das waren enge Kontakte, aber sie
mußten noch verdeckt abgewickelt werden.
Die heiße Phase beginnt erst Ende der
achtziger Jahre, als aus dem Apparat, den
Manolic und sein Ziehvater Ivan Krajacic im
Verborgenen aufgebaut haben, der offizielle
Geheimdienst des neuen kroatischen Staates
wird. Ab ungefähr Mai 1990 funktioniert
dieser Geheimdienst wie ein Anhängsel des
BND. Die deutsche Seite verlangte für ihre
Leistungen eine totale Unterordnung des
kroatischen Dienstes, und das hat sie
bekommen. Zum Beispiel bestimmten die
Deutschen, welche kroatischen Emigranten
Pässe bekommen sollten. Nach 1945 hatten
bekanntlich viele Aktivisten der faschistischen
Ustascha-Bewegung das Land verlassen
müssen und dann in der ganzen Welt
verstreut gelebt. Der BND legte 1990 fest,
welche dieser extremistischen Kader mit
Pässen ausgestattet wurden, damit sie
zurückkommen konnten. Diese Heimkehrer
haben sich dann in die Regierung des neuen
kroatischen Staates eingekauft, 300.000 Mark
kostete etwa der Posten eines
Ministerialbeamten. Präsident Tudjman setzte
voll auf diese Leute.

Elsässer: Tudjmans enge Verbindungen zum
BND einerseits, zu alten Ustascha-Faschisten
andererseits verdichten sich in der Person von
Ernest Bauer. Der Jugoslawe
"volksdeutscher" Herkunft war während des
Zweiten Weltkriegs Oberst des
Ustascha-Geheimdienstes UNS, wurde
danach vom BND-Chef Reinhard Gehlen
übernommen, reaktivierte für diesen sein
Agentennetz in Zagreb und führt es bis
Anfang der neunziger Jahre. Als Tudjman
1990 seine nationalistisch-kroatische Partei
HDZ gründet, mit der er den Sezessionsstaat
fast die gesamten neunziger Jahre regieren
sollte, residiert er während der gesamten vier
Tage des Gründungskongresses bei Bauer.
Nachdem Tudjman Präsident geworden ist,
macht er den hochbetagten
Geheimdienstmann zu seinem
Sonderbeauftragten im Bundespresseamt in
Bonn.

Duhacek: Es gibt noch bessere Beispiele für
die Macht des BND über seine kroatischen
Partner. Zum Beispiel verlangte der BND
1993/94 eine Säuberung des kroatischen
Dienstes. Alle Leute, die aus einer
Partisanentradition stammen, mußten gehen.
Dazu muß man wissen, daß das gesamte
Tudjman-Projekt, der neue kroatische Staat
und all seine Institutionen, zunächst einen
Kompromißcharakter trug. Der kroatische
Nationalismus und die Feindschaft gegen
Jugoslawien waren die gemeinsamen Nenner;
auf dieser Plattform trafen sich die Kräfte, die
sich während des 2. Weltkrieges noch
bekämpft hatten, nämlich
Nationalkommunisten und
Ustascha-Faschisten. Nun verlangte der
BND, daß erstere hinausgesäubert werden.
Deswegen wurde Josip Manolic in den
Geheimdienststrukturen entmachtet, und
Stipe Mesic verließ mit ihm und einigen
anderen frustriert die Tudjman-Partei HDZ
und gründete eine eigene.

Elsässer: Das hat der BND verlangt?

Duhacek: Tudjman hat es sogar zugegeben.
1994 schrieb er über seinen Bruch mit
Manolic: "Als es zu einer solchen Situation
mit Herrn Manolic kam, das muß ich dazu
noch sagen - 1992, als wir formell anerkannt
waren, aber noch keine wirklichen Freunde
hatten -, kamen die Vertreter einer der
Hauptmächte der Welt zu mir und sagten:
,Herr Präsident, Sie sind sich wahrscheinlich
bewußt, daß Sie eine neue Verteidigungs-
und Sicherheitsstruktur aufbauen müssen.
Wir sind bereit, Ihnen dabei zu helfen, aber
bitte ohne Joza Manolic."

Elsässer: Aber was sollte der BND gegen
Manolic haben? Er war doch der Mann
gewesen, der den Deutschen 1990 den
kroatischen Dienst ausgeliefert hatte.

Duhacek: Der BND mißtraute den Leuten, die
aus der Partisanentradition kamen, die hatten
schließlich vier Jahre lang gegen die
Deutschen gekämpft. Die erschienen ihm
nicht sicher, jedenfalls nicht auf lange Sicht.
Nehmen Sie etwa Manolic. Er ist Träger des
Partisanenordens "Kämpfer des ersten
Tages". Oder Mesic: Der hat zwar zugegeben,
daß er 1991 Kontakte zum BND hatte - er
war damals Vorsitzender des jugoslawischen
Staatspräsidiums ...

Elsässer: ... und der BND half ihm dabei, in
diesem Amt möglichst destruktiv zu sein.

Duhacek: Sicher. Aber Mesic hatte im
Zweiten Weltkrieg 16 Familienmitglieder
verloren, von den Faschisten ermordet. Der
war nicht zuverlässig, in den Augen der
Deutschen.

Elsässer: Aber aus dem Zitat Tudjmans geht
nicht klar hervor, wer die Ablösung von
Manolic verlangt hat. Er sagt nur "Vertreter
einer der Hauptmächte der Welt". Könnten
das nicht auch die US-Amerikaner gewesen
sein, die, nachdem sie zunächst gegen die
Anerkennung der Sezessionsstaaten gewesen
waren, zu Beginn der Clinton-Präsidentschaft
den Kurs wechselten, selber Einfluß in Zagreb
bekommen und deswegen den pro-deutschen
Manolic entmachten wollten?

Duhacek: Nein, die US-Amerikaner hatten
keinerlei Einfluß. Die Deutschen waren
absolut dominant. Und als 1995
US-Militärberater die kroatische Offensive
zur Eroberung der Krajina (und der
Vertreibung der serbischen Bevölkerung)
dirigierten, taten sie das auf Wunsch der
Deutschen. Kohl und Genscher wollten sich
nicht die Finger schmutzig machen, ein
deutscher Militäreinsatz wäre damals
innenpolitisch nicht populär gewesen. Aber
die Deutschen haben die Waffen geliefert, vor
allem Restbestände aus den ehemals
sozialistischen Ländern Polen,
Tschechoslowakei und DDR.

Elsässer: Mittlerweile ist die Tudjman-Partei
HDZ in Kroatien abgewählt, im Jahre 2000
wurde Mesic Präsident. Haben die Deutschen
also ihren Einfluß verloren? Mesic müßte,
nach allem was Sie geschildert haben,
ziemlich sauer auf den BND sein.

Duhacek: Man hat sich arrangiert. Mesic kann
nicht ohne die Deutschen, und die Deutschen
können nicht ohne ihn, zur Zeit jedenfalls
nicht. Tudjman ist tot, seine rechte Hand
Gojko Susak, der erste Verteidigungsminister,
ebenfalls. Und daß Mesic sich jetzt bemüht,
einige der 300.000 vertriebenen Serben nach
Kroatien zurückzuholen, ist auch für
Deutschland als Hauptwirtschaftspartner
sinnvoll: Gebiete wie die Krajina und
Slawonien sind seit der ethnischen Säuberung
durch die kroatischen Nationalisten wie
entvölkert, so liegt ein Drittel des Landes
wirtschaftlich brach.

Elsässer: In Kroatien werden Sie steckbrieflich
gesucht. Warum?

Duhacek: Weil ich in mehreren Büchern und
Zeitungsartikeln ausgepackt habe, wie der
neue Staat zustande gekommen ist. Besonders
nehmen Sie mir übel, daß ich das als
gebürtiger Kroate gesagt habe.

Elsässer: Das ist in der Tat ungewöhnlich.
Sind Sie ein Vaterlandsverräter?

Duhacek: Mein Vaterland ist Jugoslawien. Als
die Nazis Jugoslawien besetzt haben, habe ich
mich den Partisanen angeschlossen.
Kommunist wurde ich erst später. Als die
kroatischen Nationalisten um Tudjman mit
den ehemaligen Helfershelfern der Nazis, den
Ustaschen, sich erneut an die Zerstörung
Jugoslawiens machten, verteidigte ich mein
Land zum zweiten Mal. Und als das neue
Kroatien zur Vertreibung der Serben schritt,
stellte ich mich denen 1991 in Slawonien als
Militärberater zur Verfügung. Das war
schließlich die Gegend, wo ich auch als
Partisan gekämpft hatte.

Elsässer: Milosevic will Sie als Zeuge nach
Den Haag einladen. Werden Sie gehen?

Duhacek: Als das vor einigen Wochen in der
Zeitung stand, habe ich sofort wieder
Morddrohungen bekommen. Aber ich lasse
mich nicht einschüchtern, ich werde
hingehen, wenn ich vorgeladen werde.

Elsässer: In der Phase, über die wir
gesprochen haben, waren Sie nicht mehr im
aktiven Dienst. Woher haben Sie Ihre
Informationen, etwa was Genscher und seine
800 Millionen Mark angeht?

Duhacek: Ein Geheimdienstmann ist nie
außer Dienst. Meine Quellen kann ich nicht
preisgeben, wie Sie verstehen werden. Aber
als Kroate kenne ich natürlich viele Kroaten
bis hinein in die Ministerien, auch heute noch.
Und Krajacic, den Paten von Tudjman und
Manolic beim Aufbau der
Sezessionsbewegung, kannte ich besonders
gut. Mit ihm habe ich vor seinem Tod
ungefähr 200 mehrstündige Gespräche
geführt. Er war als Geheimdienstmann ein
Naturtalent, hat im Zweiten Weltkrieg sowohl
für die Komintern wie für die Gestapo
gearbeitet. Er zog die Fäden für die Sezession
schon seit damals.

Elsässer: Und warum hat er Ihnen alles
erzählt?

Duhacek: Vielleicht aus Sentimentalität. Er
kommt aus dem Nachbardorf, seine
Schwester habe ich 1941 in die KP
aufgenommen, mit seinem Bruder war ich im
Gymnasium und dann bei den Partisanen.
"Antun, wenn Du über mich schreibst, geize
nicht mit Lob", sagte er mir auf dem
Totenbett, "denn ich war ein kleiner Gott, und
mein einziger Wunsch war ein reines
Kroatien".



Zur Person: Antun Duhacek (Bildmitte) im
Generalstab der Jugoslawischen Volksarmee,
Belgrad 1945. Seit 1950 arbeitete Duhacek für
den jugoslawischen Geheimdienst UDBA und
war von 1955 bis 1968 dessen Direktor. Von
1969 bis 1974 war er Abgeordneter im
kroatischen Republiksparlament und u.a.
Sprecher für Volksgruppenfragen. Von 1991
bis 1994 fungierte er im kroatischen und
bosnischen Bürgerkrieg als Militärberater der
Serben. Seit 1998 lebt er in Jugoslawien.



in: KONKRET, November 2002

Contents:
(1) DECLARATION OF THE UPPER HOUSE OF THE YUGOSLAV PARLIAMENT
(2) OPEN LETTER TO VOJISLAV KOSTUNICA
(3) APPEAL OF SERBIAN INTELLECTUALS
(4) APPEAL OF SERBIAN LAW PROFESSORS
(5) APPEAL OF SERBIAN PHYSICIANS
(6) RESPOND FROM THE UNITED NATIONS
(7) SLOBODA TO UNHCHR
(8) BELGRADE FORUM APPEAL

===

Subject: SLOBODA: Last Week in Belgrade and Call for New Action
Date: Mon, 25 Nov 2002 00:51:34 +0100
From: "Vladimir Krsljanin" <vlada@...>


SLOBODA: Last Week in Belgrade and
Call for New Action


Whatever action can be made against
the attempted murder at The Hague, it
has to be done now!

After the Council of Republics, the
upper house of the Yugoslav Parliament
adopted The Declaration on Release of
Slobodan Milosevic to be Cured in
Yugoslavia (1), SLOBODA (Freedom)
supported by the patriotic parties and
organizations called on great peoples'
rally "Freedom for Slobo" on November
19, day of the official visit to
Belgrade of Kofi Annan, UN Secretary-General.

Despite the rally was called and
prepared within couple of days, around
10.000 people gathered in Belgrade
Republic Square. The speakers included
Professor Velko Valkanov (Bulgaria),
founder and Co-Chairman of the
International Committee to Defend
Slobodan Milosevic, Chairman of the
Bulgarian Committee for Human Rights
and of the Bulgarian Anti-Fascist
Union, long time MP and once
presidential candidate of Bulgarian Left,
Dr Vojislav Seselj, actual presidential
candidate of the re-united patriotic
opposition in Serbia, Filaret, the
Bishop of Milesheva, Kosta Bulatovic,
leader of Kosovo Serbs movement from
late 1980s, Dr Bosko Todorovic, writer
and retired general, participant of
1943 Sutjeska battle, Dr Ljubodrag Duci
Simonovic, famous basketball player
and leftist activist, Slavica Djukic
Dejanovic, University Professor of
Medicine from Kragujevac, Milutin Lujo
Danojlic, writer from Belgrade and
Nada Lazarevic, writer from Podgorica.

After the rally, the gathered people
demonstrated in Belgrade streets and
finished with new gathering in front
of the Federation Palace, surrounded by
strong police forces, where Kofi Annan
was holding talks with Kostunica,
Djindjic, Djukanovic and Covic.
Speakers demanded that UN Secretary General
receives delegation of the protest.
The delegation (Bogoljub Bjelica,
Chairman of Sloboda, Professor Velko
Valkanov, ICDSM Co-Chairman, Igor
Raicevic, Chairman of the Assembly of
Sloboda) was later invited to the
Palace and met by one of Kostunica's
advisers who informed them that Mr.
Annan and his associates have no time
to see them, but the UN Office in
Belgrade would receive their letter.
After this unsatisfactory answer, the
edge of the protest was redirected
against Yugoslav authorities with a
demand to fulfill their constitutional
obligation and act in concrete terms
in order to save life of President
Milosevic and secure his return to the
country. The protest ended with
reading of Open letter to Vojislav Kostunica
(2) and with announcement of further
protests.

The protest actions in Belgrade were
supported by the most distinguished
Serbian intellectuals (3), law
professors (4) and professors of medicine
(5), who, besides Sloboda, addressed
Kofi Annan with their appeals and
requested meetings. All these appeals
remained unanswered.

On the next day, November 20, the UN
Public Inquiries Department from New
York, returned to Sloboda, on behalf
of Kofi Annan, a general-type answer
(6) advising that concerns should
either come for consideration to UN bodies
from Yugoslav or some-other-country's
Permanent Representative to UN or be
solved by action of the UN High
Commissioner for Human Rights Sergio
Vieira de Mello (Brazil), based in Geneva.

Sloboda has immediately sent its
preliminary appeal (7) to the High
Commissioner. The Belgrade Forum has
been the second (8). The other subjects
and organizations from Yugoslavia will
follow, trying to wake up sleeping,
blinded or banned from action human
rights committees, agencies and
organizations.

Pressure on Belgrade regime will
continue. Pressure on main UN bodies -
Security Council (and its Permanent
Members in the first place), General
Assembly and Secretary-General, with
High Commissioner for Human Rights
added, as most responsible to prevent
a crime under UN auspices should also
continue.

LIFE OF PRESIDENT MILOSEVIC IS AT
STAKE DUE TO RUTHLESS MURDEROUS BEHAVIOR
OF CARLA DEL PONTE AND OTHER PROVEN
HAGUE SERVANTS OF NATO WAR CRIMINALS.

DURING THE NEXT WEEK (WEDNESDAY) THE
HAGUE TRIBUNAL WILL FINISH COLLECTION
OF THE ORDERED WRITTEN REPORTS OF THE
DUTCH MEDICAL SPECIALISTS ON THE
HEALTH OF PRESIDENT MILOSEVIC. DOCTORS
OF NO OTHER NATIONALITY HAVE NOT YET
BEEN PERMITTED TO SEE HIM. HIS KILLING
LIFE CONDITIONS REMAIN UNCHANGED.
UNDER MEDICATIONS, HE HAS BEEN PUSHED
AGAIN TO THE COURT ROOM TO FACE ONE OF
THE BEST BLACKMAILED WITNESSES SINCE
THE BEGINNING OF THE TRIAL.

ICDSM INTENDS TO SEND AN URGENT
MISSION TO THE HAGUE. THEY HAVE TO BE THERE
TO TRY TO PREVENT MANIPULATIONS AND TO
PREVENT THE DEATH PENALTY BEFORE THE
END OF THE TRIAL.

**********************************
WE ALL MUST ACT NOW!
**********************************
WE CALL THE NATIONAL COMMITTEES,
PROGRESSIVE PARTIES AND INDIVIDUALS TO
CONTINUE ADDRESSING THE TRIBUNAL, UN
BODIES AND

Mr. Sergio Vieira de Mello
UN High Commissioner for Human Rights
OHCHR-UNOG
8-14 Avenue de la Paix
1211 Geneva 10, Switzerland
Tel. +4122 917 9000
Fax +4122 917 9022
http://www.unhchr.ch/html/contact.htm
E-mail: tb-petitions@...
**********************************
WE CALL THE NATIONAL COMMITTEES,
PROGRESSIVE PARTIES AND INDIVIDUALS TO
ACT TOWARDS THEIR GOVERNMENTS AND
PARLIAMENTS TO STOP THE HAGUE CRIME!
WRITERS, SCIENTISTS, ARTISTS, POLITICIANS, ALL
PERSONALITIES WITH DIGNITY SHOULD
RAISE THEIR VOICES!
**********************************
APPEALS FROM MEDICAL DOCTORS AND
LAWYERS ARE OF PARTICULAR VALUE!
**********************************
LET US FREE JUDICIARY AND LAW FROM THE
SHAME OF THE CRIMINAL HAGUE
INQUISITION PAID WITH BLOODY MONEY.
LET US PROCLAIM THE YEAR OF STRUGGLE
AGAINST POLITICAL COURTS!
**********************************
LET US SAVE THE LIFE OF PRESIDENT
MILOSEVIC AND HOPE OF SERBIAN AND ALL
BALKANS NATIONS!
**********************************
**********************************
N O T E S - A P P E N D I C E S
**********************************
**********************************
(1) DECLARATION OF THE UPPER HOUSE OF
THE YUGOSLAV PARLIAMENT

On the basis of Article 77 Para 1 and
Article 78 points 4 and 5 of the
Constitution of the FR Yugoslavia, the
Federal Parliament, in the session of
the Chamber of Republics on November
13, 2002, adopts the following

D E C L A R A T I O N
ON RELEASE OF SLOBODAN MILOSEVIC TO BE
CURED IN YUGOSLAVIA

1. The Chamber demands
from the Federal Government to perform
all necessary measures in order enable
Slobodan Milosevic to return to the
country for medical treatment;
2. The Chamber demands
from the Federal Government to submit
urgently appropriate guarantees to the
Hague Tribunal in order to make
possible defense of Slobodan Milosevic
from freedom after successfully
finished medical treatment;
3. The Chamber demands
from the Federal Government, in order
to secure the human rights of Slobodan
Milosevic, to make all measures on its
disposal for the protection of
Slobodan Milosevic as one suspected by
the Hague Tribunal;
4. This Declaration shall
be published in the "Official Gazette
of FRY".

**********************************
(2) OPEN LETTER TO VOJISLAV KOSTUNICA

Mr. President,

On April 1, 2001, by your
presidential signature, you gave
guarantees that Slobodan Milosevic
will not appear before any other court,
except the court of his own country.
On June 28, 2001 he was taken from the
prison in Belgrade to the dungeon in
The Hague.
The next day, you have
stated that you didn't know about
that.
In our country everybody knew, the
whole World knew. Everybody, except
you.
If you really didn't know, then why,
when you finally knew, you haven't
raised your voice, used your
presidential authority, reacted as a
patriot?
Why haven't you publicly demanded that
your predecessor, for many years
President of our country and leader of
Serbian people, should return to his
own country?
But if you didn't know,
you should have knew that on June 28,
St. Vitus Day, the biggest holyday of
Serbian people, the greatest leader of
Serbian people, on shame of Serbian
people, had been taken to be judged by
the enemies of the Serbian people.
Today, at The Hague,
before the political court against the
Serbian people, he defends the Serbian
people as no man in the history of
Serbian people did. A defeated court
and invincible Slobodan Milosevic are
the reason why they decided that he
has to be killed. An outrageous crime is
taking place before the eyes of the
World.
We demand from you, that
on behalf of our nation, our people and
our history, demand his return to the
country, to get medical cure and to
conduct his defense as a free man. To
continue to prove from freedom what he
already proves from prison - that he
is a great man and that Serbian people
is a honorable people.
We demand from you to
appear before hundreds of thousands of
citizens of this country who stick to
Slobodan Milosevic and to tell them
why you haven't stick to your word.
By the delivery of Slobodan
Milosevic to the Hague tribunal, the
Constitution of this country has been
step on. You are the President of this
country and you are the one who uses
every opportunity to describe himself
as a legalist. We demand from you to
stick to the Constitution and to your
own legalist principles.
We demand from you to know
what you have to know, to keep your
word, to respect the Constitution of
the country you are a head of - we
demand from you to return to the
country for cure and for defense the
man whom we love and whom you should
respect.
We demand from you to act
as a dignified President and as a
honorable man. He has always been like
that. He is like that now. He would
never keep you at the place where this
regime sent him. If you don't help
him to be cured here and to live, we
will believe that it is because you are
afraid from him. That way you would
participate in the crime.
We who stick to him, will
fight for him - until victory, until
freedom!

Belgrade, November 19, 2002

PEOPLE GATHERED IN THE RALLY "FREEDOM
FOR SLOBO!"

**********************************
(3) APPEAL OF SERBIAN INTELLECTUALS

H.E. Mr. Kofi ANNAN
Secretary General of the
UNITED NATIONS

In Belgrade, November 19, 2002

Your excellency,

The
Organization of United Nations, which
you so competently preside, rests on the 1948
Universal Declaration of Human
Rights, which summarizes the entire
moral experience of humankind and all
basic achievements of civilized life.
One of its
first few articles formulates the right
to life for each person (Article 3)
and the right of the accused individual
to be considered innocent until his
guilt would be proved in a public
tribunal in which all guarantees for
his defense are fulfilled (Article 11).
Convinced that
you are firmly committed to the
universal realization of these
principles, believing that
it is one of established rules of
civilized life that no seriously ill
person would be prosecuted until his
health would be restored, we ask you,
your excellency, to use your great
influence and let Mr. Slobodan
Milosevic, former President of Yugoslavia,
whose health is seriously impaired and
his life in jeopardy, to undergo an
adequate treatment in one of Yugoslav
health institutions.
We ask you
also, to receive a delegation of Yugoslav
scholars to give you their reasons for
this initiative.

Sincerely yours

Professor Mihailo Markovic, Member of
the Serbian Academy of Sciences and Arts
Professor Milos Macura, Member of the
Serbian Academy of Sciences and Arts
Professor Kosta Mihailovic, Member of
the Serbian Academy of Sciences and Arts
Professor Ivan Maksimovic, Member of
the Serbian Academy of Sciences and Arts
Professor Cedomir Popov, Member of the
Serbian Academy of Sciences and Arts
Professor Oskar Kovac, Belgrade University
Professor Rados Smiljkovic, Belgrade University
Professor Vladimir Stambuk, Belgrade University
Professor Milos Aleksic, Belgrade University
Professor Ivan Radosavljevic, Belgrade University
Professor Aleksandar Pavlovic,
Belgrade University of Arts
Professor Miroljub Jevtic, Belgrade University
Professor Ilija Vukovic, Belgrade University
Professor Dragomir Draskovic, Belgrade University
Professor Slavenko Terzic, Historical
Institute of the Serbian Academy of Sciences and Arts
Dr Darko Nadic, Belgrade University
Dr Milan Jovanovic, Belgrade University
**********************************
(4) APPEAL OF SERBIAN LAW PROFESSORS

FACULTY OF LAW, UNIVERSITY OF BELGRADE
Bulevar Revolucije 67, 11000 Belgrade,
YUGOSLAVIA

In Belgrade, 19 November 2002

To H.E. Mr. Kofi ANNAN
Secretary General of the United Nations

Your Excellency,

Deeply concerned regarding
the health of the former Yugoslav
President Mr. Slobodan Milosevic,
which has deteriorated due to the
exhausting and illegal ongoing
procedure before the Tribunal at The Hague,
as well as due to inhumane conditions
of his detention, we, the undersigned
lawyers, appeal to you to use your
influence and authority so that Mr.
Milosevic could be allowed to receive
treatment at an appropriate medical
facility in Yugoslavia.

We would be grateful if
your Excellency would meet with a group
of Yugoslav lawyers, which would be
able to furnish you with additional
information on the severe breaches of
legal and ethical principles of the
ongoing procedure before the Tribunal.

With our deepest regards,

Smilja Avramov, Professor of International
Law at the University of Belgrade,
former President of the
International Law Association
Ljubisa Lazarevic, University Professor
Kosta Cavoski, University Professor
Mirjana Stefanovski, University Professor
Dragutin Soskic, University Professor,
former Dean of the Faculty of Law
of the University of Belgrade
Oliver Antic, University Professor,
former Dean of the Faculty of Law
of the University of Belgrade
Ratko Markovic, University Professor
Zoran Stojanovic, University
Professor, President of the Council
of the Faculty of Law of the
University of Belgrade
Vladan Joncic, Senior University Lecturer
Branko Rakic, Senior University Lecturer

**********************************
(5) APPEAL OF SERBIAN PHYSICIANS

TO THE SECRETARY GENERAL OF THE UNITED
NATIONS ORGANIZATION
H.E. Kofi Annan

Your Excellency,

As Yugoslav University
Professors of medicine, of different
specializations, we feel an ethical
obligation to warn you that the state
of health of the former Yugoslav
President Mr. Slobodan Milosevic is
very serious and if no measure would be
undertaken, his life could be at
stake.
By the specialists'
medical examinations of Mr. Milosevic
made mid last year in Yugoslavia at the
Military Medical Academy, a hypertrophy
of the myocardial left coronary
chamber (so-called "coronary bridge")
was established, as well as suspected
angina pectoris.
The examinations made in
The Netherlands in July this year,
confirmed these conclusions and found
extreme hypertension.
The detention conditions
in which Slobodan Milosevic lives,
intensity of the process conducted
against him, hundreds of thousands of
pages submitted to him as evidence,
irregular meals, lack of being in fresh
air - all that seriously damages his
health and puts under the question
even his life.
We address to you, your
Excellency, with a request to use your
authority and make possible release of
Mr. Slobodan Milosevic for the
therapy in Yugoslavia.
We also ask you for a
reception, on behalf of numerous Yugoslav
medical experts, who already sent you
their common appeal, in order to
inform you in more detail about the
health condition of Mr. Milosevic and
to present to you further argumentation
for this request.
Please accept the
assurances of our highest consideration.

In Belgrade, November 19, 2002

Professor Svetomir Stozinic, MD, PhD,
cardiologist, Member of the Academy of Medical
Sciences of the Serbian Physicians' Society
Professor Slavica Djukic-Dejanovic,
MD, PhD, neuro-psyhiatrist
Professor Vojislav Suvakovic, MD, PhD,
infectologist, Member of the Academy of Medical
Sciences of the Serbian Physicians' Society

**********************************
(6) RESPOND FROM THE UNITED NATIONS

On behalf of Secretary-General Kofi
Annan, I wish to acknowledge
receipt of your email, which has been
referred to this office for reply.
The Secretary-General regrets that due
to the demands of his official
duties, he is unable to respond
personally.

I am sure you will understand that the
Secretary-General cannot act alone
and that he must have the support of
the Member States of the Organization
in order to bring any proposal before
the General Assembly. Ordinarily,
we therefore urge you to contact your
official representative to the United
Nations, who could present your
suggestion to the United Nations so
that it might be duly inscribed on the
Organizational agenda and voted by the
Membership. Under the circumstances,
however, we feel that you would fare
better by re-directing your concerns
to the Office of the UN High
Commissioner for Human Rights. The
email address for that office is
tb-petitions@... We hope this
information will be helpful to you.

Thanks again for your support of
the United Nations and for taking the
time to write to us.

Regards,

UN Public Inquiries
New York

**********************************
(7) SLOBODA TO UNHCHR

Belgrade, November 19th, 2002

H.E. Mr. Sergio de MELLO
UN High Commissioner for Human Rights

Your
Excellency,

The life of
the long time democratically elected
President of the Republic of Serbia
and of the Federal Republic of
Yugoslavia Mr. Slobodan Milosevic is
at stake. All the professional medical
reports confirm that.
Detention
conditions, rhythm of the process and
lack of medical care at ICTY directly
contradict to necessary life conditions
for a patient suffering from malignant
hypertension and ischemical
myocardiopathy (angina pectoris).
Heart attack, stroke or even sudden
death are imminent threat to President
Milosevic in his present conditions.
That requires urgent action to save a
human life.
Numerous
organizations and individuals from
Yugoslavia and other countries,
including many lawyers and medical doctors,
some of them members of Nobel Prize
winning organization International
Physicians for the Prevention of
Nuclear War, are sending their appeals
to the ICTY at The Hague and directly to
UN Organization, demanding that the
life of President Milosevic has to be
saved and accordingly, that he has to
be allowed to settle his health
condition in Yugoslavia under supervision
of the medical doctors who took care
about his health for years, to get
adequate time to prepare for the
continuation of the process in which he has
to be allowed to participate as a free
man, since he stated several times
that he has no intention to flee from
that battle.
The broadest
public and majority of the people in
Yugoslavia are extremely concerned.
Continuation of the process and lack
of appropriate decision by ICTY they
understand as an intention of the
politically motivated structure to
liquidate physically President Milosevic
after their total failure to prove the
fabricated charges against him.
Understanding for these popular
filings means responsibility for the
stability of our part of Europe and
the World. Recently, the Council of
Republics, the upper chamber of
Yugoslav Parliament adopted a declaration
demanding return of Slobodan Milosevic
to Yugoslavia for medical treatment
and his defense from freedom. You are
certainly aware that the Federal
Constitutional Court of Yugoslavia
declared the decrees which were basis
for abduction and surrender of President
Milosevic to ICTY unconstitutional and
illegal. Many lawyers and politicians
complain against the illegal and
biased character of ICTY, its systematic
practice of human rights violation
and its violation of the International
Covenant on Civil and Political
Rights and UN GA adopted Resolution on
the Principles of Medical Ethics and
Codex of Behavior of Persons
Responsible for the Application of Law
in this particular case.
Our
non-partisan, non-profit organization
"Sloboda (Freedom)" - Yugoslav Committee for
the Defense of Slobodan Milosevic is
considered as main organization to
protect human and civil rights of
President Milosevic. In that capacity
we have addressed to the UN Secretary
General Mr. Kofi Annan, during his
recent official visit to Belgrade, as
to the individual most responsible for
the protection of universal humanistic
principles on which the World
Organization is based and we have expressed
the unanimous demand of the Yugoslav
public and of thousands who gathered
on November 19 in Belgrade: Prevent a
crime under UN auspices! Save the life
of President Milosevic! Set him free to
get necessary cure and recovery in his
own country and to prepare to further
stand for the truth as a free man!
Same demands were sent to Mr. Annan by
number of most prominent Yugoslav
scholars, lawyers, physicians.
We are sending
now this appeal to you, Mr. Mello,
with a feeling that this may be one of
the last chances to establish justice
and to save a human life. Since there
is no body in UN system to control on
proper legal grounds the works of the
ICTY at The Hague, we believe that the
highest moral responsibility that your
office bears anyhow, is in this case
doubled. We also count that your
personal experience from successfully
finished UN missions in our region
will help you to act properly and
immediately in this urgent and
dramatic situation.
For your
better acquaintance with the problem, we
attach some additional information and
documents. We will also be free to
submit to you some more materials in
the following days. For your reply or
any additional clarification, our
office can be contacted by phone No.
+381 63 8862 301 or by fax +381 11 630 549
or via E-mail: vlada@...
Expressing once again our highest
consideration,

On behalf of "Sloboda (Freedom)"
Association - the
Yugoslav Committee for the Defense of
Slobodan Milosevic,

Bogoljub Bjelica, president

**********************************
(8) BELGRADE FORUM APPEAL

To Estimates:
- Kofi Annan, Secretary General of the UN
- Sergio Vieira de Mello, UNHCHR
- UNHCHR Belgrade Office, Towle Richard

APPEAL FOR THE PROVISIONAL RELEASE
AND MEDICAL TREATMENT OF MR. SLOBODAN
MILOSEVIC

Done in Belgrade on November 7th 2002

The health of Mr. Slobodan Milosevic,
the former Yugoslav President, has
recently deteriorated to such an
extent that his life is in danger. We
appeal to all people of Europe, The
Americas and the whole world to support
and join us in our request for his
provisional release, which in turn
would allow for the proper medical
treatment.
The state of Mr. Milosevic`s health
has bean constantly deteriorating since
his imprisonment in Scheweningen. Just
before the present break in the
proceedings the Chamber of the
International Criminal Tribunal for the
Former Yugoslavia (ICTY) expressed the
view that the state of Mr.
Milosevic`s health is alarming. The
seven days long break in the proceedings
cannot solve the problem. We therefore
propose the break in the proceedings
until Mr. Milosevic is fully recovered
and his immediate provisional release.
We recall the UN General Assembly's
Resolution No. 3794 of 18 December 1982
which imposes an obligation on medical
doctors and other medical staff to
provide persons in prison or detention
with medical care of the same quality
and in accordance with same standards
like of those persons who are not
detaineed. We also recall Article 6 of
the UN General Assembly`s Codex
Relating to Behaviour of Persons
Responsible for Implementation of Law
of 17 December 1979, which imposes an
obligation on all courts to take adequate
steps for the protection of health of
persons under their jurisdiction.
It is well known to the Yugoslav and
world public that the conditions in
Scheweningen detention centre do not
meet the requirements of the quoted UN
documents and that Mr. Milosevic is
not accorded medical care that his state
of health requires. It is also well
known that the tempo of the trial is
merciless and amount of documents
delivered to Mr. Milosevic by the
prosecution is so overwhelming that
their reading necessitates efforts
impossible for any human being to
meet. All of this, coupled with the
lack of resting time, has lead to the
aggrevated state of his health.
For this reason we call upon the
President of the ICTY Mr. Claude Jorda
and the Presiding Judge May to order the
provisionaol release of Mr. Milosevic
and the break in the proceedings until
such time Mr. Milosevic is fully
recovered. He simply must receive
medical treatment in accordance with
the international standards, in
Yugoslavia, with the engagement of his
personal doctors.
The Yugoslav authorities have done
nothing so far to help the defence of
Mr. Slobodan Milosevic or to protect his
human rights. We remind the authorities
of Yugoslavia and Serbia that they
have the constitutional obligation to
provide their citizens abroad with all
the necessary protection. Other
states do protect their citizens and
their dignity. We therefore call upon
the Yugoslav and Serbian authorities
to fullfil their duty of protection in
respect of Mr. Slobodan Milosevic and
to officially request the UN Security
Council, human rights organizations
and the ICTY to take steps which will
lead to the provisional release of Mr.
Milosevic, as well as for the break
in the poroceedings until he is fully
recovered. We also call upon the FRY
and Serbian authorities to give all
necessary guarantees required for Mr.
Milosevic to receive medical care in
Yugoslavia from his personal doctors.
WE APPEAL to the UN General Assembly,
Security Council and all
non-governmental organizations in the
UN system, as well as to other NGO`s,
to support this humanitarian
initiative and thus contribute to the
protection of the basic human rights
of Mr. Slobodan Milosevic, including
his right to life.
WE CALL UPON all world intellectuals,
international lawyers, politicians,
public figures, artists, as well as
their associations, to join us in our
humanitarian request.
There was enough of tragedy for the
Serbs imprisoned in Scheweningen under
the auspices of the UN. To be quiet
and to allow yet another to happen due
to the lack of care is a luxury we
simply cannot afford.

**********************************

To join or help this struggle, visit:
http://www.sps.org.yu/ (official SPS
website)
http://www.belgrade-forum.org/ (forum
for the world of equals)
http://www.icdsm.org/ (the
international committee to defend
Slobodan
Milosevic)
icdsm temporary address:
http://emperor.vwh.net/icdsm/index.htm
for your donations:
http://emperor.vwh.net/icdsm/donations.htm

1. OTVORENO PISMO VOJISLAVU KOSTUNICI
2. Reakcije sveta pred beogradski miting
3. Sta pravila tribunala kazu o Slobinom srcu


=== 1 ===


Subject: OTVORENO PISMO VOJISLAVU KOSTUNICI
Date: Sun, 24 Nov 2002 18:01:47 +0100
From: "Vladimir Krsljanin"

OTVORENO PISMO VOJISLAVU KOSTUNICI

Gospodine predsednice,

1. aprila 2001. godine Vi ste svojim predsednickim
potpisom garantovali da Slobodan Milosevic nece nikada biti na sudu
bilo koje zemlje, osim svoje. 28. juna 2001. je iz zatvora u Beogradu
odveden u hasku tamnicu.
Sutradan, Vi ste izjavili da to niste znali. Znali su svi
u zemlji, ceo svet. Svi, osim Vas. Ako zaista niste znali, zasto
niste, kada ste saznali, podigli svoj glas, upotrebili svoj
predsednicki autoritet, reagovali kao patriota? Zasto se niste javno
oglasili i trazili da se Vas prethodnik, dugogodisnji predsednik nase
zemlje i lider srpskog naroda, vrati u svoju zemlju?
A ako niste znali, trebalo je da znate da je 28. juna, na
Vidovdan, najveci praznik srpskog naroda, najveci lider srpskog
naroda, na sramotu srpskog naroda, odveden da mu sude neprijatelji
srpskog naroda.
Danas on u Hagu, na politickom sudu protiv srpskog naroda,
zastupa srpski narod kako to nije ni jedan covek u istoriji srpskog
naroda.
Porazen sud i nepobedivi Slobodan Milosevic razlog su zbog koga je
odluceno da on bude ubijen. Pred ocima celog sveta odvija se gnusni
zlocin.
Trazimo od Vas da u ime nase drzave, naseg naroda i nase
istorije trazite da se vrati u zemlju, leci i brani sa slobode. Da sa
slobode dokaze ono sto dokazuje iz zatvora - da je on veliki covek, a
srpski narod - castan narod.
Trazimo od Vas da izadjete pred stotine hiljada gradjana
ove zemlje koji su privrzeni Slobodanu Milosevicu i da im kazete zasto
niste odrzali rec.
Izrucivanjem Slobodana Milosevica haskom sudu pogazen je
Ustav nase zemlje. Vi ste Predsednik te zemlje i pri tom covek koji
istice u svakoj prilici da je legalista. Trazimo od Vas da se
pridrzavate Ustava i svojih legalistickih principa.
Trazimo od Vas da znate ono sto ste duzni da znate, da
drzite rec koju ste dali, da postujete Ustav zemlje na cijem se celu
nalazite - trazimo od Vas da vratite u zemlju da se u njoj leci i iz
nje brani, covek koga mi volimo, a Vi duzni da uvazavate.
Trazimo od Vas da se ponasate kao dostojanstven Predsednik
i castan covek. On je to uvek bio. On je to i sada. On Vas ne bi drzao
tamo gde je ova vlast poslala njega. Ako mu ne pomognete da se leci
ovde i zivi, verovacemo da to cinite zato sto ga se plasite. Time
ucestvujete u zlocinu.
A mi sto smo uz njega, boricemo se za njega - do pobede,
do slobode!

GRADJANI OKUPLJENI NA MITINGU "SLOBODA ZA SLOBU"

Beograd, 19. novembar 2002. godine

To join or help this struggle, visit:
http://www.sps.org.yu/ (official SPS website)
http://www.belgrade-forum.org/ (forum for the world of equals)
http://www.icdsm.org/ (the international committee to defend Slobodan
Milosevic)
icdsm temporary address:
http://emperor.vwh.net/icdsm/index.htm
for your donations:
http://emperor.vwh.net/icdsm/donations.htm


=== 2 ===


Subject: Za Slobu! - reakcije sveta pred beogradski miting
Date: Wed, 20 Nov 2002 17:32:40 +0100
From: "Vladimir Krsljanin" <vlada@...>



· Ogroman broj organizacija i pojedinaca iz citavog sveta
zasipaju ovih dana Tribunal u Hagu i kancelariju UN u
Njujorku protestima i apelima sa jedinstvenim zahtevom: da se
spase zivot predsednika Milosevica, da mu se omoguci lecenje
i oporavak u Jugoslaviji i odbrana sa slobode.<?xml:namespace
prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />

· Svoje poruke uputili su Medjunarodni komitet za odbranu
Slobodana Milosevica, ciji su kopredsednici profesor Velko
Vlkanov i Remzi Klark, predsednik Ruskog drustvenog
komiteta za odbranu Slobodana Milosevica, Aleksandar
Zinovjev, nacionalni komiteti iz Italije, Britanije, Ukrajine,
Nemacke, Francuske, Irske i drugih zemalja.

· U Apelu nemackih lekara, medju kojima su i clanovi
Organizacije "Lekari protiv nuklearnog rata", koja je dobila
Nobelovu nagradu za mir, istice se direktna odgovornost
celnika Tribunala za zivot predsednika Milosevica i podvlaci da
je njihovo dosadasnje ponasanje u potpunoj suprotnosti sa
vazecim dokumentima i rezolucijama UN. Jedino moguce
resenje, isticu nemacki lekari je da se prekine situacija koja
preti zivotu i zdravlju predsednika Milosevica, odnosno da on
bude oslobodjen kako bi dobio neophodno lecenje u Beogradu
od strane lekara koji godinama prate njegovo zdravstveno
stanje.

· Ocekuje se da ovih dana Drzavna duma Ruske Federacije
usvoji poseban apel sa istim zahtevom. Predlog je vec u
proceduri.

· Predsednik najvece partije u Rusiji, Komunisticke partije
Ruske Federacije i predsednik Narodno-patriotskog Saveza
Rusije Genadij Zjuganov u svom apelu koji su prenele sve
svetske agencije izmedju ostalog kaze:

"Postoje jasni zakljucci nezavisnih
medicinskih strucnjaka o tome da nastavak
procesa sa sadasnjim intenzitetom i
uskracivanje specijalisticke medicinske
pomoci Slobodanu Milosevicu moze dovesti
do najgoreg. Uprkos tome, NATO tribunal
uporno odbija da postupi po zahtevu lekara.
Haske "sudije" i "tuzioci" potpuno svesno zele
da izazovu smrt svog politickog zatvorenika.
A holandske vlasti nista ne preduzimaju da
sprece zlocin.

Komunisticka partija Ruske federacije i
Narodno-patriotski Savez Rusije najostrije
osudjuju neljudsko i suprotno svim
humanitarnim normama ponasanje tuzioca
Karle del Ponte i sudije Ricarda Meja.

Pozivamo predsednika Ruske federacije i
Ministarstvo inostranih poslova Rusije da
preduzme najenergicnije mere da bi se sprecio
obracun sa bivsim sefom prijateljske drzave.

Slobodan Milosevic je nevin i princip
presumpcije nevinosti mora biti postovan. On
mora biti oslobodjen. On mora da dobije
medicinsku pomoc u Jugoslaviji od lekara koji
su ga godinama lecili i mogucnost da se brani
od laznih optuzbi kao slobodan covek. "

· Poznati americki pisci i profesori Majkl Parenti, Kristijan
Parenti, Loren Kudli i Pegi Karp u svom obracanju
predsedniku Saveta bezbednosti UN isticu nehumane uslove u
kojima predsednika Milosevica drzi Tribunal koji sponzorisu i
finansiraju Sjedinjene Americke Drzave. NJegov tretman je
okrutan i neposten, isticu oni i zahtevaju da se ovo pitanje stavi
na dnevni red UN i zahteva da se kazneni i nepravedni "sud"
obaveze da omoguci lecenje na slobodi i fer tretman
predsednika Milosevica.

· U poruci ovom nasem mitingu koju smo malocas dobili,
sa potpisom Dzejn Keli, predsednice Irskog komiteta za
odbranu Slobodana Milosevica, istice se puna solidarnost i
poziva na neodlozno oslobodjenje predsednika Milosevica iz
laznog suda u Hagu. Irski komitet, kaze se dalje u poruci, je
posvecen borbi predsednika Milosevica za istinu, pravdu i mir i
nastoji da mobilise politicare i javnost Republike Irske protiv
zlocinackog tretmana predsednika Milosevica od strane
Haskog tribunala.

· U saopstenju za americku javnost koju je potpisao
potpredsednik Medjunarodnog akcionog centra iz Njujorka
Dzon Katalinoto istice se da je predsednik Milosevic uspeo da
sudjenje okrene protiv NATO-a, raskrinkavajuci zlocine SAD i
njihovih evropskih saveznika u razbijanju Jugoslavije,
bombardovanju civilne infrastrukture i ubijanju hiljada
jugoslovenskih civila. Zatim se detaljno opisuje tretman
predsednika Milosevica od strane Tribunala i pozivaju americki
gradjani da se odazovu na apele medjunarodnoj javnosti koje je
uputilo Udruzenje "Sloboda".

· Predsednik Svetske unije slobodnih mislilaca i predsednik
Nemackog Komiteta za odbranu Slobodana Milosevica Klaus
Hartman potpisao je apel upucen Tribunalu u kome se ukazuje
na sve oblike povreda Medjunarodnog pakta o gradjanskim i
politickim pravima i drugih dokumenata UN u tretmanu
predsednika Milosevica i zahteva njegovo lecenje u Jugoslaviji i
odbrana sa slobode.

· Centralni komitet Saveza komunisticke omladine Ruske
federacije izrazava najodlucniji protest protiv nastavljanja
sramnog sudjenja Slobodanu Milosevicu u Hagu, koje je vec
dozivelo propast, zahvaljujuci blistavoj odbrani Slobodana
Milosevica, koja je pokazala svu korumpiranost, niskost i
nekompetentnost ljudi, koji sebe u Hagu nazivaju sudijama, a
ciji je glavni cilj opravdavanje stvarnih zlocinaca - vojne
alijanse NATO i SAD. U svom ocajanju, isticu ruski
Komsomolci, Tribunal i njegovi gospodari odlucili su da deluju
po principu "nema coveka - nema problema", i da ugroze zivot
i zdravlje Slobodana Milosevica. Podsecajuci da je vec nekoliko
srpskih zatocenika umrlo u Hagu, oni pozivaju da se spreci
novo ubistvo koje se sprema i da se predsednik Milosevic
oslobodi.

· U apelu Britanske organizacije "Hriscani protiv NATO
agresije", koji je potpisao njen predsednik Vilijem Spring, a koji
je upucen UN i Haskom tribunalu istice se da postoje svi uslovi
da po engleskim zakonima sudiji Meju bude sudjeno zbog
zlocina torture. Savet bezbednosti mora biti svestan, podvlaci
Vilijem Spring da nije stvorio sud, nego novu inkviziciju, prvi
put posle XVI veka. Savet bezbednosti mora intervenisati da se
zaustavi ova opaka farsa, koja protivreci svim univerzalnim i
evropskim dokumentima o zastiti ljudskih prava. Ono sto se
najhitnije mora preduzeti jeste da se predsedniku Milosevicu
omoguci da bude na slobodi, kako bi mu se spasao zivot,
popravilo zdravlje i omogucili dostojni uslovi za
suprotstavljanje gomili laznih optuzbi.

· Ruske drustvene organizacije: Pokret "Stop NATO",
Komitet za zastitu politickih zatvorenika, Antiglobalisticki
otpor i "Radnicka Rusija" u svom obracanju Tribunalu u Hagu
isticu najvecu zabrinutost zbog ozbiljnog pogorsanja zdravlja
politickog zatvorenika predsednika Jugoslavije Slobodana
Milosevica. U situaciji kada Tuzilastvo nije uspelo da izvede ni
jedan dokaz protiv predsednika Milosevica, a umesto toga na
povrsinu su isplivali zlocini NATO i SAD protiv Jugoslavije,
tuzioci i sudije Haskog tribunala pokusavaju da fizicki uklone
heroja jugoslovenskog naroda Slobodana Milosevica koji je
uputio izazov neokolonijalizmu i nametanju svetske dominacije
"globalista". Oni i njihovi gospodari i ovog puta deluju pod
geslom "ko nije sa nama - bice unisten". Ne mozemo ostati
ravnodusni pred tim cinom ociglednog obracuna i zato
zahtevamo da Slobodan Milosevic neodlozno bude oslobodjen.

· Potpredsednici Medjunarodnog komiteta Dzered Izrael iz
SAD, Fulvio Grimaldi iz Italije, Kristofer Blek iz Kanade i Niko
Farkeviser iz Holandije u svom zajednickom obracanju
Tribunalu naglasavaju da su predsedniku Milosevicu, koji je
predvodio otpor NATO agresiji, i koji je na ilegalan nacin
doveden u Tribunal, uskracena najosnovnija ljudska prava.
Ovo se jedino moze objasniti izjavom koju je svojevremeno dao
Dzejmi Sej, da NATO kontrolise Tribunal. U njihovom
obracanju, Tribunal se upozorava na obavezu da odmah otkloni
sve zloupotrebe pre nego sto njegovo ponasanje dovede do toga
da predsednik Milosevic dozivi srcani napad ili mozdani udar.
Oni insistiraju da Tribunal omoguci lekarima iz Jugoslavije ili
nekom od poznatih svetskih medicinskih eksperata da proveri
zdravstveno stanje Predsednika, kako bi sto pre bila doneta
odluka o njegovom pustanju na slobodu. U interesu je istine i
citavog sveta da predsedniku Milosevicu zaista bude
omoguceno da do kraja raskrinka sve optuzbe protiv srpskog
naroda zasnovane na kampanji lazi. To ce moci da ucini jedino
kao slobodan covek, posle lecenja, oporavka i odgovarajucih
priprema u svojoj zemlji, uz, kao i do sada, najsnazniju podrsku
svog naroda i svih progresivnih ljudi u svetu.




To join or help this struggle, visit:
http://www.sps.org.yu/ (official SPS website)
http://www.belgrade-forum.org/ (forum for the world of equals)
http://www.icdsm.org/ (the international committee to defend Slobodan
Milosevic)
icdsm temporary address:
http://emperor.vwh.net/icdsm/index.htm
for your donations:
http://emperor.vwh.net/icdsm/donations.htm


=== 3 ===


Subject: Sta pravila tribunala kazu o Slobinom srcu
Date: Wed, 20 Nov 2002 16:34:34 +0100
From: "Vladimir Krsljanin" <vlada@...>


Sta poslovnik Haskog suda kaze o Milosevicevom srcu


Slabljenje srcanog misica, koje nastaje usled nedovoljnog
snabdevanja srca krvlju, a sto je jedna od stavki u dijagnozi bolesti
Slobodana Milosevica, retko se javlja kao primarno oboljenje srca.
U vecini slucajeva ono se javlja kao posledica neke druge bolesti.
Ukoliko se ne leci, posledice mogu biti fatalne.

Autori: Marko R. Petrovic

Srce bivseg jugoslovenskog predsednika Slobodana Milosevica
pumpa sve manje krvi u njegov organizam i lekari upozoravaju
da, ukoliko se odmah ne pocne sa lecenjem, posledice po
najcuvenijeg zatvorenika Tribunala Ujedinjenih nacija za ratne
zlocine pocinjene u bivsoj Jugoslaviji mogu biti fatalne.

Dijagnoza, bar prema onome sto je do sada objavljivano u
medijima, ima nekoliko stavki - slabost srcanog misica, uvecanje
leve srcane komore, hronicni zamor i visok pritisak - a sve to
povecava rizik od infarkta ili mozdanog udara.

Kakvo je pravo zdravstveno stanje Milosevica znaju, naravno,
samo Milosevic i njegovi lekari. Jedan od onih koji su ga
pregledali jeste i pukovnik dr Zdravko Mijailovic, nacelnik
Kardiologije na Vojno-medicinskoj akademiji, koji ga je u julu,
zajedno sa jos nekoliko stranih lekara, pregledao u Hagu. On,
medjutim, ne zeli da prica o tome, navodeci da ga na to obavezuju
cak tri zabrane.

- Prva proistice iz Hipokratove zakletve, a druga i treca dolaze iz
samog Tribunala, ali i od jugoslovenskih vlasti - kaze Mijailovic.

Uvecana komora

Slabljenje srcanog misica, koje nastaje usled nedovoljnog
snabdevanja srca krvlju obogacene kiseonikom, retko se javlja kao
primarno oboljenje srca. U vecini slucajeva ono se javlja kao
posledica neke druge bolesti.

- Najcesce nastaje kao posledica secerne bolesti ili kao posledica
arterioskleroze - objasnjava za Blic News doktor Vlastimir
Pantovic, specijalista interne medicine i kardiolog u Domu
zdravlja Vracar u Beogradu. - Moze da nastane i kao posledica
infarkta ili nekog drugog srcanog oboljenja.

Osim toga, Milosevicu je pritisak u jednom trenutku iznosio
240/140, sto je ogromno opterecenje za rad srca. U slucajevima
kada je krvni pritisak konstantno povecan, ili kada srce duze
vreme trpi posledicu nekog drugog oboljenja, ono aktivira
sopstveni sistem samoodbrane, povecavajuci svoju masu i snagu
do izvesnog trenutka, kako bi ceo organizam snabdevalo
dovoljnom kolicinom krvi.

Sve, medjutim, ima svoje granice, i u jednom momentu srcani
misic od preteranog naprezanja popusta, gubi snagu i srce se
povecava. U oslabljenom srcu ostaje sve vise krvi koje ono ne
moze da ispumpa u organizam, sto dovodi do zastoja u radu i
njegovog daljeg povecavanja.

Upravo se to i dogodilo kod Milosevica, cija je leva srcana
komora, iz koje se krv, prethodno prociscena i u plucima
obogacena kiseonikom, preko aorte salje u krvotok, uvecana.

- Uvecana srcana komora ne moze svu krv da ubacuje u krvotok,
sto dovodi do zastoja srca i do jos veceg slabljenja srcanog misica.
Dolazi do zastoja tecnosti, najpre u plucima, pa i u celom
organizmu. To i dovodi do velikih otoka, nemogucnosti kretanja,
a svaki, pa i najmanji pokret dovodi do gusenja i otezanog disanja
- naglasava doktor Pantovic.

Kao posledica svega javlja se hronicni zamor, na koji, osim
fizickih tegoba, dodatno uticu i specificne okolnosti u kojima se
Milosevic nalazi i izuzetni mentalni napori kojima je izlozen. U
takvim okolnostima, covek ne moze imati normalne ni fizicke ni
intelektualne funkcije i slabi mu koncentracija.

Mirovanje

Ukoliko se ne podvrgne lecenju, Milosevicu zbog samog slabljenja
srcanog misica preti ozbiljna opasnost od infarkta. Visoki krvni
pritisak povecava taj rizik. Posebno veliko opterecenje trpe krvni
sudovi, tako da vrlo brzo moze doci do mozdanog infarkta,
odnosno do izlivanja krvi u mozak, kao posledice zacepljenja
nekog od mozdanih krvnih sudova.

- Srce ima tri velika krvna suda koji ga snabdevaju krvlju.
Zacepljenje bilo kog od njih dovodi do infarkta srcanog misica,
koji moze da dovede ili do poremecaja u radu srca ili do trenutne
smrti - kaze doktor Pantovic.

Lecenje oslabljenog srcanog misica zahtevalo bi potpuno fizicko
ali i psihicko mirovanje, do kompletnog oporavka. Pre toga bi,
medjutim, trebalo leciti i bolesti koje su dovele do slabljenja srca,
kao sto su, recimo, secerna bolest ili povecani krvni pritisak, koje
zahtevaju dosta provedenog vremena na svezem vazduhu, uz
umerenu, ali permanentnu fizicku aktivnost, i uz odgovarajucu
dijetalnu ishranu.

Primenjeno na Milosevicev slucaj, to bi znacilo neodlozno
prekidanje sudjenja, kako bi se redukovali mentalni napori i hitno
premestanje na bolnicko lecenje van Sheveningena, da bi nestala
psihicka presija nastala usled samog boravka u zatvoru.

Takvu odluku, medjutim, moze da donese samo sudsko vece, a
posle preporuke lekarskog konzilijuma koji bi bio angazovan na
osnovu odluke samog veca. Do sada se to nije dogodilo, iako je u
vise navrata sudjenje bivsem jugoslovenskom predsedniku
prekidano zbog njegovog visokog pritiska i srcanih tegoba.

Tuzilastvo sa Karlom del Ponte na celu ostro se protivi ideji o
prekidanju sudjenja Milosevicu.

Principi

Bogoljub Bjelica, covek koga je Milosevic zaduzio da vodi
Socijalisticku partiju Srbije u njegovom odsustvu, tvrdi da je
zadrzavanje nekadasnjeg celnika SPS u Hagu ,,deo torture nad
njim, kako bi se onemogucilo dokazivanje istine".

- Cuo sam se sa predsednikom Milosevicem u petak, a nedavno
sam ga i posetio. Izgleda dobro, ne zali se, nerado prica o svom
zdravlju - kaze Bjelica.

U Nacionalnom komitetu za odbranu Milosevica ,,Sloboda",
prema Bjelicinim recima, planirali su i da posetu Beogradu
generalnog sekretara UN Kofija Anana iskoriste kako bi mu
predali zahtev da se Slobodanu Milosevicu omoguci vanzatvorsko
lecenje, ,,dok mu se ne sanira zdravstveno stanje, kako bi mogao
ravnopravo da vodi borbu za istinu".

Bjelica, medjutim, sumnja u svrsishodnost takvog postupka.

- Postoji li uopste razlika izmedju inkvizicije i Haskog tribunala
- primecuje Bjelica.

Nadu u privremeno pustanje njegovog lidera na lecenje, pa cak i
u mogucnost da se brani sa slobode, ipak ne gubi. O posledicama
tog cina na politicka zbivanja u Srbiji ne razmislja.

- Znam samo da bi to ohrabrilo sve postene gradjane u zemlji,
pokazalo bi da u medjunarodnoj zajednici nisu pogazeni svi eticki
principi i dalo bi impuls pravoj demokratiji - uzbudjeno prica
Bjelica.

Zdravstveno stanje okrivljenog u svetu uvek predstavlja jedan od
znacajnijih faktora u svakom sudskom procesu. Ukoliko lekarski
konzilijum utvrdi da je zdravlje okrivljenog toliko ugrozeno, da
mu cak preti i smrt, sudjenje se prekida bez obzira na sve, a on se
upucuje na lecenje u mesto koje preporuce lekari.

S druge strane, uobicajena je i praksa da mu, ukoliko je okrivljeni
toliko loseg zdravlja, bude dodeljen i branilac po sluzbenoj
duznosti, cak i ako se on tome protivi. Sa liste raspolozivih
advokata, sud jednostavno odabere jednog ili vise njih koji bi
prihvatili tu duznost.

Pravila

Specificnost Haskog tribunala je, medjutim, u tome sto do sada
nije imao pravila o tome, sto ne znaci da ih nece i uvesti.
Tribunal UN, naime, po praksi preuzetoj iz anglosaksonskog
prava, moze da menja procesna pravila, cak i u toku samog
postupka.

- Mislim da ce tesko moci da nametnu branioca Milosevicu, ali
Tribunal sam moze da promeni svoj poslovnik i verovatno ce to i
da ucini - ocenjuje za Blic News Vojin Dimitrijevic, profesor
medjunarodnog prava.

Ali cak i u situaciji da sud uvede obaveznu odbranu, pitanje je
kako bi Milosevica mogli da nateraju da saradjuje sa nametnutim
advokatom. Pred Tribunal bi to samo izbacilo jos jedan problem
koji bi, verovatno, ponovo morao da bude resavan izmenom
procesnih pravila po kojima sud radi. Prema Dimitrijevicevom
misljenju, sud bi mogao da proceni kako advokat moze da uradi
neke stvari, a neke ne moze.

Branislav Tapuskovic, jedan od dvojice prijatelja suda u procesu
protiv Milosevica, medjutim, pocetkom nedelje izjavio je kako u
clanu 21. Statuta Tribunala pise da se optuzenom ne moze suditi
u odsustvu, sto bi bivsi jugoslovenski predsednik mogao da
iskoristi i da odbije da se pojavi u sudnici zajedno sa advokatom
koji bi mu bio odredjen.

Moguce je, medjutim, i da okrivljeni nastavi sam da se brani, ali i
da advokat ima autonomno pravo da ucestvuje u njegovoj
odbrani, ali tako da mu ne nanosi stetu. Okrivljeni bi, u
suprotnom, od suda mogao da trazi razresenje dodeljenog mu
branioca, uz obrazlozenje da ovaj ne radi u njegovu korist.
Konacna rec bi, ipak, bila na sudskom vecu koje bi procenjivalo
da li branilac radi kako treba ili ne.

Konacno, varijanta o kojoj malo ko govori jeste da Milosevic
bude upucen na lecenje van zatvora, cak i uz privremeno pustanje
na slobodu. O tome su sudu svoje misljenje dali i prijatelji suda
Stiven Kej i Branislav Tapuskovic, koji su naveli da bi sudjenje
trebalo prekinuti ukoliko se pokaze da Milosevic nije u stanju da
ucestvuje u procesu bez nanosenja ozbiljne stete svom zdravlju.
Prema njihovom misljenju, trebalo bi razmisliti i o privremenom
pustanju bivseg jugoslovenskog predsednika iz pritvora kako bi se
lecio van zatvora, ukoliko lekari smatraju da su uslovi pritvora
faktor koji doprinosi pogorsanju njegovog zdravlja.

Publicitet

Politicki analiticar Ognjen Pribicevic, medjutim, smatra da je
tako nesto gotovo nemoguce, te da bi, ukoliko bi i bio pusten iz
pritvora, Milosevic bio prebacen u neku od holandskih bolnica, a
ne na, recimo, VMA u Beogradu.

- Cela stvar je tako postavljena, takvo je misljenje u svetu, da
Milosevic, zbog tezine optuzbi, ne bi mogao da bude pusten da se
brani sa slobode - objasnjava Pribicevic.

Ukoliko bi se, ipak, nekim slucajem dogodilo da u narednih
desetak dana, kada bi Tribunal prema najavama trebalo da se
izjasni o ovome, Milosevic bude pusten na lecenje i vrati se u
zemlju, prema Pribicevicevom misljenju to ne bi izazvalo gotovo
nikakvu paznju javnosti, niti bi dovelo do bitnih pomeranja na
politickoj sceni.

- To bi bila glavna vest dva-tri dana i posle ga vise niko ne bi
pominjao - misli Pribicevic.

Sudsko vece kojim predsedava britanski sudija Ricard Mej nalazi
se pred velikim problemom. Ukoliko se Milosevicevo zdravstveno
stanje ne popravi, sudjenje ce sve cesce biti prekidano, sto moze
dovesti da ono potraje mnogo duze od planirane dve godine. U
najgorem slucaju, moze im se dogoditi da Milosevic cak i umre u
sudnici, sto bi, naravno, zabelezile i televizijske kamere. Nije
potrebno ni pominjati kakav bi to kult stvorilo kod svih njegovih,
i dalje brojnih, poklonika.

Ako mu odrede branioca po sluzbenoj duznosti, kojeg Milosevic
ne zeli i s kojim ne bi zeleo da saradjuje, mogli bi da ugroze
regularnost sudjenja, a Milosevic bi ponovo mogao da poentira
pricom o politickom sudu stvorenom da sudi samo njemu, a preko
njega i srpskom narodu. Cak i ako ga puste na lecenje i da se bar
privremeno brani sa slobode, bivsi jugoslovenski predsednik
mogao bi da izigrava mucenika kojeg samo zbog teske bolesti na
odredjeno vreme pustaju iz kaveza.

Kako god da se okrene, izgleda kao da ce, bez obzira na ishod
sudjenja, najveci dobitnik biti sam Milosevic kojeg, od pocetka
procesa, mnogo vise od presude interesuje publicitet.




To join or help this struggle, visit:
http://www.sps.org.yu/ (official SPS website)
http://www.belgrade-forum.org/ (forum for the world of equals)
http://www.icdsm.org/ (the international committee to defend
Slobodan Milosevic)
icdsm temporary address:
http://emperor.vwh.net/icdsm/index.htm
for your donations:
http://emperor.vwh.net/icdsm/donations.htm

1. K.Cavoski: "Samar pravdi" / "Uno schiaffo alla giustizia"
2. S. Milicic: "IL PONTE TRA LA POVERTA' E LA RICCHEZZA"
3. L. Milanovic: "The Truth about Milanovic"


=== 1 ===

[Il testo che segue e' a prima vista il ritratto morale di due
marionette-chiave del nuovo regime serbo (Djindjic & Djelic); ma in
realta' questo testo e' una coraggiosa autodifesa di quella Serbia
istituzionale che gli americani non hanno ancora messo in ginocchio.
O.D.]

"Glas Javnosti"

Samar pravdi ["Uno schiaffo alla giustizia"]

Posle presude Trgovinskog suda u Beogradu krajem proslog meseca kojom
je ukinuto resenje o stecaju i likvidaciji Kariceve "Astro banke",
Vrhovni sud Srbije je poni¹tio i konacno resenje Republicke uprave
javnih prihoda o utvrðivanju jednokratnog poreza na ekstra profit koji
je naplacen toj banci, tako da bi samo Karicevom "Mobtelu", kao jednom
od osnivaca ove banke, trebalo vratiti 1,8 milijardi dinara.
Kao sto se ocekivalo, Djindjiceva vlada je odmah vrisnula do neba.
Republicki ministar finansija Bozidar Djelic, koga narod od milja
naziva Bozom "derikozom", smelo je izjavio da ce do poslednjeg atoma
svoje snage nastojati "da nasem drustvu obezbedi minimum pravde" i da
nece dozvoliti da se vraca novac onima koji su "ovom drustvu pokrali
milione i milione maraka", posto je "taj novac vec podeljen onima koji
su bili opljackani". A time je, bez ikakvog straha od suda i kazne za
uvredu ili klevetu, svekolikoj javnosti stavio do znanja da je
Bogoljub Karic lopov i pljackas.
Odmah je, naravno, na pasja usta napao i sudstvo rekavsi da se "jos
jednom pokazalo koliko je lustracija (citaj: cistka u sudstvu) nuzna",
dok je Mladjan Dinkic jos dodao "da je jedino resenje za katastrofalnu
situaciju u domacem pravosudju nemilosrdna i hitna lustracija".
Naposletku je i premijer Zoran Djindjic, kao vrstan pobornik casti,
postenja i pravde u drzavi, a duboko ozlojedjen pomenutom presudom
Vrhovnog suda Srbije, dramaticno izjavio da bi "to bio samar osecanju
za pravdu najsireg dela stanovnistava". Cak je izrazio sumnju da se u
nas novcem kupuju sudske presude.
Nama, doduse, nije nepoznato da je Bogoljub Karic svoju poslovnu
karijeru zapoceo kao uspesan muzicar, koji je cak imao i svoju bandu,
da je potom bio jos uspesniji mali privrednik koga je u Peci, da mu
licno oda priznanje, posetio tadasnji americki ambasador u Beogradu
Voren Zimerman, a da se domogao ogromnog bogatstva zahvaljujuci
izvrsno "iskoriscenom" zajmu za preporod Srbije (od tada je Srbija kao
preporodjena) i kupovinom deviza na ulicama za dinare dobijene iz tzv.
primarne emisije NBJ. Istini za volju, nije on jedini koji se u doba
rata i najvece bede na takav ili slican nacin obogatio, tako da,
izgleda, drugim, znatno manjim bogatasima bode oci zato sto se najvise
obogatio.
No, kako Djindjic, kao nesporna postenjacina u politici s istancanim
osecanjem za pravdu, tek sada kada je na vlasti i kada su mu preko
potrebne Kariceve pare dovodi u pitanje nacin na koji se ovaj
obogatio, valja postaviti pitanje i Djindjicevog postenja. U poznatom
pismu Francesku Vetoriju od 10. decembra 1513. Makijaveli veli: "O
mojoj cvrstini i postenju najbolje svedoci moje siromastvo." A posle
njegove smrti njegov sin Pjero 22. aprila 1527. pise jednom porodicnom
prijatelju da ih je otac Nikolo "ostavio u krajnjoj sirotinji".
Kakav to dokaz svog postenja moze da pruzi Zoran Djindjic ako to
ocigledno nije njegovo siromastvo? I cime je on to poslednjih desetak
godina pokrivao ogromnu razliku izmedju mesecne zarade, najpre u
Institutu za filozofiju i drustvenu teoriju, a potom u Vladi Srbije, i
stvarnih troskova, koji se lako mogu utvrditi uvidom u nacin zivota,
odevanja, letovanja i ucestalih putovanja po inostranstvu? I da li je
spreman da, na zahtev Djelicevih derikoza, da u sudu pismenu izjavu
pod zakletvom kojom sve imovinom u ovom casu raspolaze, ukljucujuci i
racune u inostranim bankama s tacnim iznosom "ustedjevine", da bi
jednog dana, kad mu istekne vreme i sve bude ogoljeno, bar odgovarao
za krivokletstvo?
Djindjic ce na sve ovo, verovatno sa smeskom, odgovoriti da on
povremeno drzi predavanja u inostranstvu koja ni nobelovci nisu u
stanju da odrze, a za koja dobija po 20.000; da ga njegov prijatelj
Cane Subotic, kad god mu se zuri, besplatno vozi svojim avionom; da mu
jedan drugi prijatelj, inace stranac koji je otkupio nase
privatizovano preduzece, placa racune u hotelu sa sedam zvezdica, dok
mu treci prijatelj, recimo Unciger zbog kojeg je pao nemacki ministar
odbrane Sarping, kupuje pristojna odela u Nemackoj.
Po nasem skromnom sudu, kad politicar prima vise nego sto je zasluzio,
to se naziva mitom, a kada trosi znatno vise nego sto je zaradio i sto
predstavlja njegovu deklarisanu imovinu, to se naziva korupcijom.
Lepo je sto Djindjic ima tako istancano osecanje pravde u slucaju
novopecenih parajlija, ali bi bilo jos bolje da on sam bude prva zrtva
te svojepravde.

Kosta Cavoski


=== 2 ===

www.resistenze.org - popoli resistenti - jugoslavia

http://www.resistenze.org/sito/te/po/yu/poyu2e29.htm

IL PONTE TRA LA POVERTA' E LA RICCHEZZA
di Suzana Milicic - ("Reporter" [Banjaluka, prima meta' 2002])

Botte, prigionia, minaccie, insulti. A cosa si
associano queste quattro parole? Gli amanti dei giochi
di associazione penseranno di aver trovato la
soluzione: a un campo di prigionia. Tuttavia, la gente
che sta tutt'ora attraversando il secondo anno di
transizione economica in Serbia pensera' prima di tutto
che queste quattro parole descrivono un concetto
differente: la privatizzazione in Serbia. Infatti,
tutte e quattro le parole sono entrate gia'
nell'esperienza vissuta da molti.

Botte? L'altra primavera, quando hanno ricevuto la
comunicazione che una parte di loro era in esubero, i
lavoratori di Kragujevac per poco non hanno picchiato
il ministro che aveva loro portato la nefasta notizia.
Prigionia? Per la stessa ragione, quasi dieci giorni fa
tre rappresentanti del Governo sono rimasti
imprigionati per 13 ore a Bor, in compagnia dei
minatori. Minaccie ed insulti ? Sono il normale
benvenuto riservato ai ministri dai lavoratori nel,
com'e' di moda dire adesso, dialogo sociale.

L'ultimo esempio, la rivolta dei minatori a Bor e
Majdanpek dove, dopo lo sciopero, il blocco della
citta', la presa in ostaggio dei rappresentanti del
governo e interminabili discussioni politiche a livello
locale, per poco tutto non e' finito con l'intervento
delle unita' speciali della polizia. Cio' ha dimostrato
che il gioco di associazione con le quattro parole
sara' ancora attuale per lungo tempo a venire.

PUNTI CALDI
I disordini in queste dimenticate citta' di minatori
della Serbia orientale, che hanno, a detta dei
sindacati, "sofferto una catastrofe umanitaria senza
precedenti", hanno solo dimostrato in modo colorito ed
evidente come il processo di trasformazione verso una
nuova Serbia sara' un missione estermamente delicata e
rischiosa.

Sulla carta geografica della Serbia troviamo molti
altri di questi punti caldi. Dopo Kragujevac e Bor,
l'onda dei disordini potrebbe velocemente propagarsi
verso altri luoghi che la terminologia economica
definisce "citta' fabbrica": Nis, Vranje, Leskovac,
Priboj, Sabac, Loznica, etc...Trasportando sulla carta
geografica la lista delle industrie per le quali si
prevede la ristrutturazione, si capisce come infatti la
teoria e la pratica facilmente coincideranno. Infatti,
la lista delle 39 imprese che presto avvieranno il
processo di ristrutturazione, come reso pubblico alla
meta' di febbraio, mostra come le dita della
trasformazione si estenderanno proprio sopra le nostre
"citta' fabbrica" d'invenzione socialista.

"Credo che questi prossimi due anni saranno
estremamente critici, in quanto si giungera' a un
radicale raddrizzamento dell'economia" commenta il
professor Zoran Popov, consulente dell'Istituto di
Economia di Belgrado, il quale si aspetta che la
seconda meta' di quest'anno e tutto l'anno prossimo
saranno caratterizzati da disordini sociali a causa del
processo di trasformazione.

Scorrendo velocemente tra i nomi delle imprese
pubbliche che bisogna prima risanare e poi cercar di
vendere (e' questa la ristrutturazione), salta
all'occhio il fatto che in piu' della meta' di tali
imprese ci si potra' legittimamente aspettare degli
shock non indfferenti. Dragan Matic, presidente del
sindacato Nezavisnost (Indipendenza), ci comunica che
il sindacato ha iniziato una campagna d'informazione
per i lavoratori sul processo di privatizzazione e
sulla posizione dei lavoratori e ci presenta una
definizione stretta del disordine sociale: questo
inizia quando il governo cerca di attuare decisioni che
sono illegali, mentre tutto cio' che e' fatto
legalmente, anche se ha conseguenze molto pesanti, non
puo' essere preso come una ragione per ribellarsi.
Sicuramente non e' facile per lui convincere i propri
colleghi dei complessi metallurgici, ma si attiene alle
definizioni sindacali e non ha problemi a definire la
rivolta dei minatori come "una reazione impulsiva". Non
ha problemi nemmeno a dichiarare che per certe
fabbriche la ristrutturazione portera' dei benefici a
molti, specialmente per le imprese fallimentari, e non
nasconde di temere possibli rivolte dei lavoratori,
particolarmente nelle citta' che dipendono interamente
da poche fabbriche. Dalla lista delle 39 imprese,
individua quelle del gruppo chimico ed energetico come
le piu' probabili sorgenti di tensioni sociali (HIP
Azotara, HIP Petrohemija di Pancevo e Industrija
hemijskih proizvoda di Prahovo).

SELEZIONE
"Queste imprese hanno un sacco da perdere, i loro
lavoratori sono abituati a degli alti standard ed a
paghe alte e quando lo stato offre loro un programma
sociale di molto al di sotto del loro livello non hanno
nessuna ragione per accettarlo", spiega Matic. Per uno
che per anni ha vissuto di sussistenza in un fabbrica
dove non si lavora e dove non c'e' profitto, i quasi
2000 M offerti dal programma sociale sono un vero e
proprio profitto. Per altri lavoratori, diciamo quelli
del settore chimico, che venivano pagati tra i 300 e
350? al mese, un'offerta simile non e' accettabile.
Nella stessa situazione, dichiara Matic, e' la
compagnia Satrid di Smederevo, dove ci si prepara a
"selezionare ed eliminare" prima della vendita e dove
le paghe sono nettamente al di sopra della media.

Le "citta' fabbrica" saranno comunque quelle che
vedranno la parte piu' oscura della transizione serba.
Assieme a Kragujevac e Bor, "faccia a faccia" con la
transizione si troveranno probabilmente anche Sabac
(l'industria chimica Zorka e' l'attivita' economica
piu' importante della citta'), Loznica (Viskoza),
Smederevo (Sartid e Gosa situate a Smederevska
Palanka), Leskovac (Leteks).

"La posizione delle "citta' fabbrica" e' critica non
solo per gli effetti immediati - licenziamenti di massa
- ma anche perche' tutta la comunita' sara' gravemente
danneggiata se la trasformazione non avra' successo",
commenta Milan Arandarenko dell'Istituto G17.
Indipendentemente da quella che sara' la stategia
scelta dal Governo, gli abitanti
delle "citta' fabbrica" non saranno al riparo dallo
shock derivante dall'aver capito che e' necessario
passare dalla situazione attuale (soggetti
economicamente non produttivi e trincerati
psicologicamente nell'idea di sicurezza offerta dalle
imprese statali) a qualcosa di completamente diverso. I
dati della pubblicazione "Citta'-fabbrica" del numero
di ottobre del G17 mostrano come alcune di tali citta'
abbiano goduto in passato del piu' alto sviluppo
economico. Il reddito annuale per abitante a Bor nel
1989 era piu' del 100% della media nazionale, a Nis del
12.5%. Piu' del 50% del totale dei lavoratori in
quattro tipiche "citta' fabbrica" era impiegato nel
settore industriale e minerario.

AUTO UTOPIA
Il professor Popov pensa che i disagi sociali nelle
grandi citta' non potranno esser facilmente risolti. E'
il caso innanzitutto del complesso metallurgico,
ubicato in gran parte nei dintorni di Belgrado: nella
lista di ristrutturazione ci sono l'IMT, l'Industrija
motora 21 Maj, Ivo Lola Ribar. In quest'ultima impresa,
il processo di ristruttuazione e' quasi completato, ma
al momento della firma dell'accordo ai lavoratori e'
stata imposta la limitazione del proprio diritto legale
di esigere gli stipendi arretrati.



Coinvolgere i sindacati nel processo di trattativa con
il governo e' il modo migliore per evitare potenziali
conflitti sociali, crede Matic. Ci sono comunque
differenti ragioni per le quali ci si possono attendere
come minimo dei malintesi. I potenziali punti caldi
sono: l'Industria Macchine di Nis (MIN), dove la
ristrutturazione e' gia' iniziata, poi la Prva
petoletka di Trstenik, dove e' in atto una
ristrutturazione dall'interno, con l'obiettivo
di ridurne la dimensione per poi trasformarla piu'
facilmente, infine la Prvi Partizan di U
zice, parte del complesso militare, dove il problema
principale sta nell'individuare il responsabile della
ristrutturazione, essendo l'amministrazione federale
responsablie per questo tipo di produzione, e la
Trudbenik di Belgrado, in procedura fallimentare gia'
dal maggio 2001. Ancora non sono state decise le
priorita' nel processo di ristrutturazione. Questo
comporta un altro rischio: che certe aziende siano in
uno stato cosi' catastrofale che rischiano di fallire
prima di essere salvate dall'intervento statale, con
conseguenze facili da immaginare sul piano sociale.

"Lo Stato deve avere il capitale e la conoscenza per
poter ristrutturare queste imprese e renderle
attrattive per gli investitori. Non c'e' ne' il
capitale ne' la conoscenza, e nemmeno idee su come
farlo" dice non ottimisticamente il professor Popov.
Quindi non e' sorprendente che nella terminologia
moderna sia entrato il partner strategico, ponte tra la
poverta' locale ed i soldi stranieri. Ecco un'altra
parola chiave della transizione serba !

(traduzione di Riccardo Chelleri)


=== 3 ===

http://www.artel.co.yu/en/izbor/jugoslavija/2002-10-27.html

[NOTA: sul sito ARTEL si trovano anche la versione in serbocroato,
francese e tedesco di questo articolo]

The Truth about Milanovic


Ljiljana Milanovic, Journalist
Belgrade, October 09 2002


infograf@...

NATO aggression in Yugoslavia goes on. What the bombs could
not do, obviously can be done by the marionette regime,
governing Yugoslavia since October 5, 2000. Namely, on June
21, 2002 the marionette court sentenced the former general
manager of the national television, Dragoljub Milanovic, to
ten years' imprisonment, for the death of 16 employees of this
media house killed in the NATO bombing.
The victim was found guilty, not the murderer. Not the one who
ordered the bombing of the state television, a civil institution
protected by international conventions.
The same court, what an irony, dropped the charges against
the leaders of the NATO alliance.
Was there any aggression against our country at all, since the
ones issuing and executing the orders, according to this court,
merely breached the territorial sovereignty, while the one
defending the country committed the crime against general safety.
And is it possible at all to talk about any safety, let alone
general safety, during the war?!
Furthermore, we have heard recently that one of the conditions
for acceptance of Yugoslavia in the Partnership for Peace is to
drop the charges against the NATO leaders concerning the
compensation for the damages. In order to free the NATO of all
guilt, the general manager of the national institution, which
was the eyes and ears of the people, and informed of the civilian
casualties during the NATO aggression, was found guilty and
sentenced. And that is why the state attorney decides not to
look into determining the material damages. It must not be
determined because of the NATO. And so the former general
manager of the RTS, Dragoljub Milanovic, is charged with the
crime against the general safety from Article 194, paragraphs 2
and 3 of the Criminal Law of the Republic of Serbia. And this
article and its paragraphs are about the non-application of
measures against the fire. No damages and no bombing.
The very conduct of the court is a crime against the truth, law
and patriotism. Why patriotism? The answer is given by the
judge, who, explaining this infamous, inexplicable sentence,
says: «You, Mr. Milanovic, had to prevent this uncalled-for
courage of your employees.» This sentence should be the warning
to everyone who dares to be patriotic and defend his or her
fatherland.
The whole process was based on a series of falsified documents,
and a document that was invented. Can anyone be
sentenced based on non-existent documents and on an invalid
document? And that is exactly what happened in the case of
Dragoljub Milanovic. The mysterious Order 37 has not been found.
According to the witness Slobodan Perisic, it was burned
on October 5, 2000. However, Dragoljub Milanovic transferred
all his authority from the area of defense and protection of the
RTS to his assistant Slobodan Perisic back in 1998. Nevertheless,
the court decides in accordance with the paper that was
probably printed right out of the computer, that was not signed,
stamped and confirmed, and not part of the document files.
And such as it was, it was in a non-protected computer. That
paper can only be a sketch, draft, or suggestion for the Order
no. 37. And even in that paper, not stamped, not filed, not
signed, item 6 enables the general manager to do what he deems
most appropriate. However, the judge says: «It was not yours
to judge. If you had acted on the order of the Federal
government and relocated the employees to Kosutnjak, you would
not be held accountable, even if 300 people had died. Is
that clear, Milanovic?» Who can find this clear? The Order
no. 37 in its entirety reads:

1. Make all the preparations and start transmitting the radio and
television program of the RTS (RTV Belgrade) from the facilities in
Kosutnjak.
2. If needed, relocate part of the necessary equipment from Radio
Belgrade (Hilandarska 2) and TV Belgrade (Takovska 10) to Kosutnjak in
order to improve the picture and sound quality transmitted from the
reserve location (Kosutnjak).
3. Provide all the necessary conditions for quality functioning of the
RTS (RTV Belgrade) from the reserve facility location.
4. Following the performed relocation of the capacities of the RTS
(Belgrade) to the reserve location, notify the Ministry of Information
of the Republic of Serbia, as well as the authorities in charge.
5. In order to enforce this measure, undertake other activities,
measures and procedures following my order.
6. Acting in violation of this Order is possible only following my
express approval.

There was no protection for the television. Once again, the
very heart of the television was targeted, the transmitting
technique - the master. I am asking all those who want to hear
and who care for the truth: how could television possibly hide?
We, as the national television, therefore, should have been quiet
during the NATO aggression. So no one would see the
images of civilian casualties. Is it not the case that those who
bombed us had a stronger media network? But the answer to the
question why was given by the very leaders of the NATO Alliance
themselves.
General Wesley Clark says: "We knew at that time that there
were other ways of destroying Serbian television. But, we
thought it was a good move to do it and the leadership agreed."
In other words, as goes the comment of this statement by
Clark from Amnesty International, the NATO purposefully targeted
the civilian object and killed 16 civilians in order to stop
the broadcasting of Serbian TV for three hours only, and that
during the night. William Schulz, the executive director of
Amnesty International of the USA said that bombing of the RTS
was a war crime.
Human Rights Watch as well agrees that the civilians were the
target and that during the war the aggressors tried in all the
possible ways to hide it, justifying the civilian casualties as
the collateral damage.
British Prime Minister Tony Blair, in the program titled " The
Morale of fighting -NATO at war ", on May12, 2000 said: "One
of the reasons of the attack was that the images broadcast
through Yugoslav television, showing the human cost of the errors
of the NATO, like the bombing of a civilian convoy on the road
Djakovica - Prizren, were taken and broadcast by the
western media, therefore undermining the support for the war in
public, and even among the soldiers of the Alliance."
Immediately following the bombing of the RTS, Bill Clinton had a
meeting with the journalists. On that occasion Wolf Blitzer,
the reporter from CNN, asked the American president why he has
authorized the bombing of the RTS, or what was on his
mind since he actually authorized the killing of the people
employed there. Clinton answered: "Our military leaders in the
NATO believe, based on what they had seen and what others had said,
that the Serbian television was a key instrument of
command and control for the Yugoslav leadership. Through that
TV the Serbs spread hatred and disinformation."
All this is obviously the public confession of the crime.
In spite of everything, for the puppet regime in Yugoslavia and
the puppet court there are no facts, there is no law. There is
only one task - to reprieve the NATO.
And at the end, I wonder whether during NATO bombing there
were only 16 victims, those killed in the bombing of the RTS?
What about the other victims of the NATO aggression?

Quella che segue e' la traduzione dal tedesco dell'intervista
all'ex-assessore verde all'ambiente di Pancevo, Zafirovic, distribuita
su JUGOINFO nell'originale tedesco pochi giorni fa. L'intervista e'
stata rilasciata in giugno, prima che la sindaca della citta' lo
dimissionasse.

[Ringraziamo A.Tarozzi per averci fornito il testo. Revisione di A.M.]

1.FONTE: internet
2.TITOLO: "Komisches Gefühl" [Una strana sensazione]
3.INDICE: Drei Jahre nach den NATO-Bomben beginnt in
Pancevo das langsame Sterben [Tre anni dopo le bombe
della NATO ha inizio a Pancevo la morte lenta]
4.SITO INTERNET: http://www.akweb.de/ak_s/ak463/37.htm
5.AUTORE: Zeitung für linke Debatte und Praxis [Giornale per il
dibattito e la prassi di sinistra], Nr. 463 / 21.06.2002;
il giornalista Boris Kanzleiter.
6.NUMERO DI PAGINE: 4.
7.DATA: 21.06.2002.


UNA STRANA SENSAZIONE

Tre anni dopo le bombe della NATO ha inizio a Pancevo la morte lenta


"Sempre più persone muoiono di cancro nella città"
dice I. Zafirovic quasi per inciso. Il giovane uomo è
seduto nel suo ufficio del municipio di Pancevo e va
avanti e indietro su una sedia di pelle artificiale.
Come unico deputato del partito verde nel Parlamento
della città lui è responsabile della tutela
dell'ambiente. Zafirovic guarda disorientato i
documenti ammucchiati sulla scrivania davanti a sé.
Sono rapporti sulle conseguenze ecologiche dei
bombardamenti Nato di tre anni fa. "Oggi muoiono molte
più persone che prima dei bombardamenti del 1999. Ma
parlare di questo è tabù", si ripete.

Durante i 17 giorni e notti della primavera di tre
anni fa, attacchi aerei e bombe colpivano obiettivi in
una città di 100.000 abitanti scarsi. Ciò che aveva
portato a 10 milioni di persone lavoro e lusso modesto
diventava una maledizione per gli abitanti. Pancevo è
uno dei poli industriali più importanti in Jugoslavia.
Qui ,a soli 20 km dalla metropoli di 2 milioni di
abitanti che è Belgrado, è situata l'industria
petrolchimica del paese. Benzina, fertilizzanti,
materie sintetiche, vernici, concimi sono prodotti nel
polo industriale.

"Il 24 Marzo del 1999, alle 20.40, cadevano le prime
bombe", ricorda Zafirovic. Il 24 marzo era il primo giorno
della guerra, solo cinque giorni prima le speranze di
una soluzione alle trattative del conflitto del Kosovo
erano fallite nel cassetto di Rambouillet (vicino a
Parigi).
"Come primo obiettivo le bombe hanno colpito la
fabbrica Lola Utva dove venivano montati piccoli
velivoli ad utilizzo agricolo" dice Zafirovic. Poi, nelle
settimane successive, le bombe hanno colpito le
raffinerie, la fabbrica di fertilizzanti Azotara e
quella di materie sintetiche Petrohemjia. Sono state
colpite sempre, fino all'ultimo giorno - 8 giugno -
quando è stato firmato un accordo di cessate il fuoco
ed i militari jugoslavi si sono ritirati dal Kosovo.


"E' tabù parlarne"

I bombardamenti su Pancevo sono stati documentati in
modo precisissimo. Già nell'ottobre 1999, a soli
quattro mesi dalla fine della guerra, l'UNEP
pubblicava un Rapporto dettagliato sulle conseguenze
ecologiche dei bombardamenti. Gli esperti
dell'autorità a Ginevra hanno fatto dei viaggi di
ricerca in Jugoslavia dopo la fine del cessate il
fuoco ed hanno provato - insieme a scienziati e
testimoni - a fare un inventario . Hanno identificato
Pancevo, insieme alla città industriale Kragujevac,
come "quella interessata nel modo peggiore".
"E' stato un incubo", dice Zafirovic mentre cerca di sorridere,
perché tanto è successo tutto tanto tempo fa. "Le
bombe hanno colpito gran parte dei serbatoi nei quali
erano immagazzinate materie prime per la produzione".
In particolare nella settimana tra il 13 ed il 20
aprile la popolazione è andata in panico. Ogni notte
dei missili Cruise sorvolavano l'area industriale che
è nelle vicinanze del quartiere residenziale. Le
fiamme scintillavano nel cielo notturno. Durante il
giorno poi restava buio, perché una grande nuvola di
fumo sovrastava la città. Soltanto quando iniziava a
piovere il cielo si schiariva. "Sulle automobili,
sulle strade, dappertutto c'era una sostanza nera e
viscida" - ricorda il giovane consigliere - "molte persone
allora sono fuggite da Pancevo e sono andate da
parenti o amici a Belgrado oppure in altre città" -
racconta. "Le persone avevano paura. Molte donne in
gravidanza hanno abortito in quanto si sentivano
avvelenate: gli stessi medici negli ospedali davano
consigli di questo tipo."
La catastrofe ha sorpreso la città inaspettatamente.
Pancevo è situata nella regione della Vojvodina, al
confine con l'Ungheria e la Romania. Qui, dei
conflitti al sud le persone avevano letto solo sui
giornali. Che le fabbriche nelle vicinanze fossero
pericolose lo sapevano bene però. "L'industria chimica
è da sempre una minaccia" - dice Zafirovic - "gli operai qui
muoiono giovani". Quando l'industria chimica jugoslava
fu costruita, negli anni '60/'70, i parametri
ecologici non giocavano un ruolo importante. I medici
chiamano "cancro di Pancevo" una malattia che
affiorava particolarmente negli operai della fabbrica
di PVC Petrohemjia, questa malattia era il cancro al
fegato. Loro dicevano che i responsabili di ciò erano
soprattutto le sostanze chimiche EDC (di cloro
etilene) e VCM (vinil ­ cloruro - monomero), ossia le
materie prime per la produzione di PVC. Adesso il
"cancro di Pancevo" si diffonde in quanto proprio
queste sostanze chimiche sono state liberate in grande
quantità, a causa delle bombe della NATO.
L'Umweltlexikon [Enciclopedia dell'Ambiente] descrive
gli effetti dell'EDC: "irritante per la pelle, anestetizzante,
mutageno e cancerogeno". I sintomi sono "mal di
testa, nausea con vomito, diarrea e sangue nelle feci,
coliche, anestesia profonda". Gli effetti a lungo
termine causano "depressioni e problemi di stomaco
con vomito". Minacciano "danni ad organi come fegato,
reni ed al sangue in generale; crescita del numero di
nascite premature e neonati nati morti."
Anche il VCM viene descritto come una sostanza che
"senza dubbio causa il cancro". "Non si può stabilire
un valore limite con certezza, perché ogni
concentrazione, anche se minima, può avere effetti
dannosi".
Per i luoghi di lavoro in Germania il superamento di
una concentrazione di 3 ppm (ml/m3) non è ritenuto
tollerabile. In Yugoslavia lo stesso limite passa a
5ppm.
Il team di misurazioni dell'Istituto per la tutela
della salute di Pancevo ha individuato, il 18 Aprile
1999 (mentre le fabbriche erano in fiamme), in più
punti della città una concentrazione di VCM da 7.200 a
10.600 volte superiore a quella consentita. Il
Rapporto UNEP contiene ulteriori cifre. Dalla fabbrica
Petrohemjia sono state emesse 2.100 ton. del velenoso
EDC e sono bruciate 460 ton. di VCM.
Anche altre sostanze tossiche erano nell'aria,
bruciate dalle fiamme, e sono finite nel suolo o nel
Danubio. 8 ton. di mercurio, metallo pesante che si
insinua nella catena alimentare, si sono sprigionate
da Petrohemjia. Nella raffineria vicino alla fabbrica
di plastica bruciavano, secondo gli esperti di
Ginevra, non meno di 80.000 ton. di olio grezzo e
derivati. Anche tramite ciò si sono sviluppati i
cancerogeni PAH (idrocarburi policiclici aromatici).


"Il sistema sanitario è senza soldi"

Non tutte le sostanze sono state liberate subito dopo
i bombardamenti. Due giorni dopo l'inizio
dell'offensiva, minacciata il 13 Aprile, i direttori
della fabbrica di concimi artificiali Azotara avevano
deciso di far filtrare 250 ton. di ammoniaca liquida in un
canale di scolo che porta al Danubio. Qui infatti è
iniziata una moria di pesci, ma i direttori temevano
che qualcosa di peggio sarebbe accaduto se le bombe
avessero colpito i serbatoi pieni. Infatti il giorno
successivo i serbatoi vuoti sono stati bersagliati.
"E' stato un bene che gli esperti UNEP siano venuti
subito sul posto" - pensa Zafirovic - adesso sappiamo cos'è
successo allora". Ma da allora non sarebbe stato fatto
quasi nulla per salvare la popolazione. Certo non si
potrebbe annullare l'avvelenamento, ma oggi i
contadini produrrebbero verdura su campi su cui è
caduta la pioggia nera. Non ci sono statistiche
affidabili nemmeno sui morti - spiega Zafirovic: "il sistema
sanitario non ha soldi e non esistono nemmeno più
termini di paragone con la situazione precedente."
Roeland Kortas è il direttore del Programma Clean up
dell UNEP. Con i suoi 10 collaboratori ha sede in un
ufficio nel quartiere Zemun di Belgrado, dove si
congiungono la Sava ed il Danubio per arrivare al Mar
Nero. Clean up è una espressione sbagliata. "Fino ad ora non
si sono svolte attività volte alla depurazione della
acque e del suolo di Pancevo. Ci si è concentrati su
compiti più urgenti, per es. occuparsi del canale di
rifiuti che va dal complesso industriale di Pancevo
al Danubio. In questo canale ci sono ton. di sostanze
pericolose e la situazione potrebbe peggiorare dato
che la macchina per la depurazione è stata distrutta
durante i bombardamenti", spiega Kortas. L'intento del
Programma UNEP sarebbe quello recuperare le sostanze
liberate e limitare la diffusione dell'acqua
contaminata. Si cerca insomma di non far aumentare
ulteriormente i danni.
"L'UNEP ha identificato 26 Progetti per ridurre il
rischio di salute della popolazione. Per implementarli
servono 20 milioni di dollari", spiega Kortas.
Grazie alle sole raccolte fondi in diverse metropoli
europee sono stati raccolti 11 milioni e la Germania
ha offerto 870.000 dollari. Gli stati aderenti alla
Nato hanno speso 12 miliardi per fare la guerra ed ora
sembrano non esserci più soldi in cassa per la
ricostruzione. "Avremmo bisogno di 100 milioni di
dollari per l'operazione Clean up" - argomenta Kortas -
"ma la tutela dell'ambiente non è una priorità
impellente".
Nel centro di Pancevo dei giovani sono seduti al
tavolino di un caffè. Dopo tre anni dai bombardamenti
si simula un po' di normalità. "Le persone cercano di
dimenticare" - spiega A. Weisner, membro delle truppe
di pace - "...oggi si cerca di porre l'attenzione sulla
catastrofe ecologica, ma la popolazione è come
paralizzata. Le persone hanno problemi diversi. La
disoccupazione è alle stelle ed i salari si aggirano
sui 150 euro. Tutti cercano di sopravvivere, in
qualche modo".
Nessuno è più interessato a parlare degli effetti
delle bombe. "Il governo potrebbe essere messo sotto
pressione dalla popolazione per fare di più" - dice
Weisner - "ma non ci sono soldi". Il Primo Ministro
serbo Z. Djindjic dice che le bombe hanno causato
danni di milioni di dollari. Delle promesse di aiuti,
dopo la caduta di S. Milosevic fino ad ora, sono
arrivati solo 500 milioni di dollari. C'è bisogno di
investimenti dappertutto. Ospedali e scuole sono in
uno stato tragico ed i soldati molte volte non sono
pagati.


"Quasi ognuno conosce qualcuno che è malato

Anche la Comunità Internazionale preferisce tacere.
Altrimenti bisognerebbe rispondere a molte domande che
non si vogliono sentire a Bruxelles, Berlino e
Washington. Perché sono state bombardate fabbriche, a
Pancevo, che non producevano materiale ad uso bellico?
Forse la Nato voleva distruggere un complesso
industriale importante per indebolire la forza
economica del paese? Oppure voleva solo distruggere la
raffineria più grande della Jugoslavia, che produceva
carburanti? Perché una fabbrica di concimi e plastica
è stata bombardata a più riprese? Nei Protocolli
Aggiuntivi della Convenzione di Ginevra si dice che
"una guerra che causi danni gravi, lunghi ed estesi
all'ambiente naturale è vietata". Allora perché il
Tribunale dell'Aia ha rifiutato di inquisire i
pianificatori della Nato?

Alexander Weisner non lo sa, ma sa qualcos'altro:
"Quasi ognuno conosce qualcuno che è ammalato. Questa è
una strana sensazione".


Boris Kanzleiter

www.akweb.de © analyse & kritik, Rombergstr. 10, 20255 Hamburg

[In Serbia - ci hanno detto - dall'ottobre del 2000 c'e' la
democrazia. Chi volesse capire meglio in cosa consiste questa
democrazia puo' seguire in questi giorni la campagna elettorale per le
presidenziali.
Due sono i candidati in lizza con qualche chance di vittoria.
L'uno - Vojislav Kostunica - e' gia' presidente della Federazione:
percio', e' come se un Presidente degli Stati Uniti, mentre e' in
carica, si candidasse a governatore dell'Alabama. In effetti,
Kostunica e' l'unico uomo della attuale maggioranza di governo in
grado di apparire in maniera appena decorosa agli occhi della
popolazione: sa usare all'occorrenza toni critici verso l'Occidente e
verso le micidiali "riforme" ultraliberiste; nel "gioco delle parti"
con il premier Djindjic recita il ruolo dell'"onesto", benche' alle
sue parole non seguano mai atti coerenti - ricordiamo ad esempio la
vicenda della consegna di Milosevic alla Royal Air Force. In sostanza
Kostunica, dopo essere stato "cavallo di Troja" di Djindjic
nell'ottobre 2000, riveste tuttora il ruolo di luccicante "specchietto
per le allodole" del regime.
L'altro candidato, Vojislav Seselj, e' pure lui di destra ed usa pure
lui toni critici nei confronti del governo; ma - a differenza di
Kostunica - anti-occidentale ed anti-liberista lo e' per davvero.
Seselj e' rimasto tra i pochi uomini politici "in vista" in una
opposizione che dall'ottobre 2000 ha subito colpi micidiali. Dopo la
quasi-sparizione della JUL - colpita pesantemente, tra l'altro, dalle
violenze squadristiche di "Otpor" ed affini - e dopo l'aggravarsi
della crisi nel Partito Socialista Serbo - che nel primo "round" delle
presidenziali si era persino diviso sul candidato, e che oggi versando
in una paurosa crisi finanziaria non dispone nemmeno piu' di un suo
sito internet -, la vecchia coalizione "patriottica" di
sinistra-destra deve fare affidamento sul leader del Partito Radicale
Serbo. Seselj ha ottime chance di vincere, perche' la popolazione e'
giustamente stufa ed indignata per la situazione in cui versa il paese
per colpa della attuale classe dirigente "quisling".
In "democrazia" si pone allora il problema: come evitare questo
rischio? Si, perche' in Serbia non si puo' mica fare come in Francia o
in Austria o in Italia, dove esponenti di ultradestra come Le Pen,
Haider o Bossi si candidano e magari vanno pure al governo... No: In
Serbia bisogna evitare un "testa a testa" tra i candidati, se
possibile. Come evitare che Seselj arrivi in fondo alla competizione
elettorale? Tra i tanti metodi applicabili, quello di cui parlano le
cronache di questi giorni e' piuttosto drastico: si minaccia di
arrestare Seselj, il candidato dell'opposizione. Per fortuna siamo in
"democrazia", e la "democrazia" va difesa a tutti i costi:
democraticamente o meno. (I.Slavo)]

SERBIA: PRESIDENZIALI, SESELJ PRESTO FUORI GIOCO DICE COVIC

(ANSA) - BELGRADO, 20 NOV - Il leader ultranazionalista Vojislav
Seselj, candidato alle elezioni presidenziali serbe dell'8 dicembre,
non ha speranze di venire eletto anche perche' ''viaggera'
probabilmente molto presto'', ha detto il vicepremier serbo
responsabile per la questione kosovara Nebojsa Covic. L'allusione era
all'inchiesta che il Tribunale penale internazionale sta conducendo,
secondo indiscrezioni dello stesso Tpi, nei confronti di Seselj.
Stando a Covic, Seselj ''viaggera' probabilmente molto presto, e credo
che cio' sia necessario perche' la gente torni in se' (il leader
ultranazionalista aveva ottenuto un sorprendente 23,24% di consensi
nel primo turno delle elezioni presidenziali fallite in autunno) e
sappia cosa ha fatto quell'uomo dal curriculum vitae incredibilmente
interessante''. Seselj e' uno dei tre candidati alla poltrona di
presidente serbo, assieme all'attuale presidente jugoslavo Vojislav
Kostunica e a Borislav Pelevic, leader del Partito dell'unita' del
defunto comandante paramilitare Zeliko 'Arkan' Raznatovic. (ANSA). OT
20/11/2002 12:24
http://www.ansa.it/balcani/jugoslavia/20021120122432391890.html

JUGOSLAVIA: TPI; PRESTO TOCCA A SESELJ, CAPO ONG

(ANSA) - BELGRADO, 21 NOV - Il Tribunale penale internazionale per i
crimini di guerra nella ex Jugoslavia starebbe preparando
incriminazioni nei confronti del leader ultranazionalista Vojslav
Seselj, candidato alle elezioni presidenziali serbe dell'8 dicembre,
dell'ex capo dei servizi di sicurezza Jovica Stanisic e dell'ex capo
di stato maggiore Nebojsa Pavkovic: lo ha detto Sonja Biserko, capo
del locale Comitato di Helsinki per i diritti umani. ''Ci aspettiamo
una incriminazione nei confronti di Stanisic - ha detto Biserko -
perche' il suo nome e' fatto spesso all'Aja (nel processo in corso
contro l'ex presidente jugoslavo Slobodan Milosevic, ndr). Quanto a
Seselj, l'incriminazione e' da tempo in preparazione, e Pavkovic e'
stato attivamente coinvolto nelle vicende del Kosovo''. La visita di
ieri a Belgrado del procuratore generale del Tpi Carla Del Ponte ha
rilanciato le voci di nuove incriminazioni in arrivo in Serbia. Fra i
nomi apparsi sugli organi di stampa, oltre a quelli citati dalla
signora Biserko, c'e' quello di un altro candidato alle elezioni
dell'8 dicembre, Borislav Pelevic, leader del Partito dell'unita' del
defunto comandante paramilitare Zeljko Arkan Raznatovic. (ANSA). OT
21/11/2002 15:13
http://www.ansa.it/balcani/jugoslavia/20021121151332393317.html

SERBIA: ELEZIONI, RINVIO INCOSTITUZIONALE DICE CESID

(ANSA) - BELGRADO, 15 NOV - Un eventuale rinvio delle elezioni
presidenziali serbe fissate per l'8 dicembre, chiesto dal Partito
democratico serbo (Dss) del presidente jugoslavo e candidato di punta
Vojislav Kostunica, sarebbe incostituzionale. Lo afferma Marko
Blagojevic, uno dei responsabili dell'organizzazione indipendente
jugoslava per il monitoraggio elettorale Cesid. Pur concordando sul
fatto che le liste dei votanti necessitano di una revisione,
Blagojevic ha sottolineato che i tempi sono troppo stretti, e che ''in
base alla Costituzione, una volta convocate le elezioni non possono
venire rinviate o cancellate''. (ANSA). OT
15/11/2002 14:12
http://www.ansa.it/balcani/jugoslavia/20021115141232387502.html

PARADAJZOM NA ROBERTSONA

--- In Ova adresa el. pošte je zaštićena od spambotova. Omogućite JavaScript da biste je videli., "Miroslav Antic" wrote:

Incident na samitu NATO
Paradajzom na Robertsona


PRAG (Tanjug) - Dva mlada ruska demonstranta koji su uzvikivali "Nato
je gori od Gestapoa" i "Nosite na sebi krv dece èitavog sveta" gaðali
su paradajzom generalnog sekretara NATO-a D¾ord¾a Robertsona tokom
zavr¹ne konferencije za ¹tampu samita Alijanse u Pragu, ali su ga
proma¹ili.
Policijsko obezbeðenje je strgnulo jaknu sa jednog od njih dvojice
koji su se pretvarali da su novinari, kako bi obezbedili pristup
konferenciji za ¹tampu u kongresnom centru. Oba demonstranata su
privedena.

http://www.glas-javnosti.co.yu/

--- End forwarded message ---

CENSURA SUI MEDIA A BELGRADO, MA NON SOLO I TAPINI DI "B-52",
BENSI' ENNIO REMONDINO

L'ultima impresa Rai: rimosso Ennio Remondino

Ultima impresa Rai, «chiudere l'ufficio dei Balcani». Lo denuncia, in
un'intervista al sito dell'associazione Articolo 21, il corrispondente
Ennio Remondino: «Ho appreso la notizia con due righe burocratiche,
come si comunica che viene cessato un contratto d'affitto». Eppure la
sede dei Balcani, aperta 5 anni fa, nella guerra, riguarda un
territorio che va dalla Turchia all'Ungheria dove «abbiamo più di
10mila uomini dei contingenti militari italiani, e grossi interessi
economici, e crisi ancora aperte», sottolinea Remondino; nonché la
partita dell'«allargamento dell'Europa». E motivo dell'improvvida
iniziativa «non è certo il bilancio: 250 milioni di budget
complessivo... con quella cifra ci paghi la portineria e l'ascensore
della sede di New York». Reagisce il Ds Giulietti, portavoce di
Articolo 21, «speriamo che non sia vero», e chiede alla Rai se si
tratti di una decisione del cda, e se il provvedimento «sia stato preso
ad personam per Ennio Remondino», giacché l'«orrenda lista di
proscrizione» ai danni di giornalisti e dirigenti non graditi alla
maggioranza di governo, induce il «legittimo sospetto» che si voglia
colpire un altro giornalista «scomodo perché libero». Sullo stesso
registro reagiscono i responsabili informazione dei Ds Morri, e del Prc
Bellucci, il verde Boco, membro della Commissione di vigilanza Rai.
La Rai `smentisce' non smentendo: «si deve precisare che non esiste
alcuna decisione in merito a una possibile chiusura di quella sede», e
però «è necessario sottolineare che i direttori di testata, ai quali
spetta la valutazione professionale di queste questioni, in una
riunione del 24 ottobre hanno manifestato uno scarso interesse per
l'ufficio di Belgrado nel quadro delle priorità strategiche
internazionali».

(da "Il Manifesto", 23/11/2002)




---------- Initial Header -----------

From : bjones@...
To : jugocoord@...
Cc :
Date : 24 Nov 2002 04:05:34 -0000
Subject : Monoscopio da Belgrado (ergo: silurate Remondino)


Tutti questi fonemi, krkrkr, tutti questi nomi propri ich-
ich, dice chi presta orecchio al serbocroato senza conoscerlo.
Lo presagiva anche Danilo Kis, scrittore jugoslavo di talento,
che ad Ovest rimane indefinitamente misconosciuto: perché l'arto
amputato dell'Europa, quello balcanico, interessa solamente quando
occorre strillare di barbarie secolari e malefatte storiche: da
Gavrilo Pricip alle farse dell'Aja. (Notizia fresca: Carla del
Ponte sa che Mladic è a Belgrado. Complimenti per l'intuito). Di
Jugo-storie e di Jugo-culture non sappiamo nulla. Passa, sdoganato
con l'etichetta frettolosa del consumo, il folklore post-bellico
di Kusturica e passano, sdaziate dalle feste di piazza estive,
le sudate fanfare di Bregovic: nient'altro. Di jugo-letteratura
in occidente qualcuno ha letto Andric, il Nobel, quello del ponte
sopra quel certo fiume, cos'è, mica il Danubio? S'è detto e scritto
tutto il possibile e spesso l’improbabile su Sarajevo, slavine di
volumi in perfetto stile 'c'ero anch'io', come conviene
al rampante giornalista occidentale, dall'Amanpour in poi:
Sarajevo e il sangue, lo specchio e la memoria, il dolore e
l’odio, Sarajevo oggi, Sarajevo muore, Sarajevo vive, Sarajevo
Sarajevo: ma dove sarà l'accento, si dice Sàrajevo, Saràjevo,
Sarajèvo? Forse Srebrenica, in sillabe, aveva una pronuncia troppo
ostica per potersene occupare quanto ci s'è occupati di Sarajevo,
e malamente. Ad ogni modo, a dieci anni dall’assedio ben in pochi
ne conservano memoria: tutto quel krkrkkr, ich-ich, quelle mahale,
kasabe, carsije, dzamije, dzezve, dimije: troppo macchinoso e
levantino, troppo radioattivo l'uranio che avvelena la bella Bosnia
(la bella Serbia non sta meglio, ma è un uranio impoverito umanitario,
ed evapora con nonchalance). Interrotto il romanticismo dell'assedio
da narrare, il brivido degli snajper da descrivere con aggettivi
straripanti: i cecchini atroci, gelidi come la morte. Giusto un
menestrello italico è riuscito di recente a piazzare sulle colline
della Bosnia le balalajke, soggettino d'un ritornello sanremese.
A Sarajevo non ci sono balalajke, provare per credere, ma l'occidente
presagisce un oriente slavo mescolato proprio in questo modo:
matrioske, rakija e polveriere, il minestrone dev'essere pronto in
cinque minuti e possibilmente lacrimevole. Balcani solubili,
fast-ex-jugo. Consumare in fretta e niente effetti collaterali.
L'informazione dalla Jugo-Atlantide, ahinoi, non offre di meglio.
Il corrispondente impavido che tenta l'approfondimento (cosa accade
nella pace Nato prefabbricata del Kosovo, ad esempio? Qual è lo
stato di salute della democrazia croata? E a Skopje, che succede?)
incassa in genere un commento che è già uno sbuffo: ah, ancora la
Jugoslavia? Non vende più, la Jugoslavia, annotava amaramente
Jasmina Tesanovic nel suo diario da Belgrado. E' il solito occidente,
bellezza: sappiamo tutto sul cardio-doppler di Milosevic (il garante-
tiranno, selezionato dall’Alleanza Atlantica per siglare gli accordi
di Dayton prima, e qualche anno più tardi scelto per liquidare le
colpe collettive), ma delle recenti catastrofiche elezioni in Serbia
e Bosnia s'è detto l'essenziale, e l’essenziale è nulla. Forse perché
il disastro si rivolge ad occidente, e alle radici della catastrofe
elettorale ci siamo noi. Pochi, i giornalisti che si occupano di
Jugo-Balcani con la serietà dovuta. Uno di questi si chiama
Remondino Ennio, dodici anni di jugo-anzianità, e nei negozi di
Belgrado il suo cognome ha involontariamente battezzato quel certo
giubbottino di renna spelacchiata ('il remondino', appunto) che
il nostro indossava per raccontare dagli schermi Rai, spesso nelle
ultime edizioni a margine (perché le lacrime di Kukes 'tiravano',
come si dice in gergo, più di quelle di Pancevo) la guerra del '99.
Bravo, Remondino, e competente: raccontare in diretta la prima guerra
umanitaria della storia era fatica da Don Chisciotte. Eppure c'è
riuscito. E c'è riuscito grazie alle qualità specifiche ed essenziali
di ogni bravo giornalista: pazienza, competenza, molta ironia: per
chi l'ha saputa cogliere fra un krkrkr e un ich-ich, senza
orpelli, senza servilismo. Notizia del giorno, 23 novembre 2002
anno domini, Remondino il non-allineato rientra nelle spese che il
CdA di mamma Rai decide di tagliare: chiude la redazione di Belgrado.
Eppure quel che accade fra Praga e Istanbul è proprio Remondino a
poterlo riferire, e dovrebbe riguardarci da vicino.
Pare che per la Rai non sia così: il minestrone di polvere da sparo
e domande restate prive di risposta non interessa più: alla voce
‘Balcani’, in Rai, solo uno spazio vuoto, un monoscopio ‘fine delle
trasmissioni’ certo più rassicurante del narrante Remondino. Brutto
momento per l’informazione, nella penisola italica separata da quella
balcanica da un solo braccio di Adriatico: fischia un vento troppo
destro per essere definito solamente sinistro. Aveva ragione proprio
Remondino: "se le stronzate del giornalismo italiano fossero mine,
saremmo una categoria di mutilati".

Babsi Jones

http://bjones.interfree.it

BIN LADEN QUELLO "BUONO"

(...) Il 16 ottobre il quotidiano russo Novosti ha riportato
quanto segue: «Vicino al villaggio di Ropotovo è in funzione
un campo di addestramento di miliziani albanesi, vicino a Kosovska
Kamenica, nella provincia jugoslava del Kosovo, che è controllata
dalle forze americane, notizia riportata dalle forze russe in Kosovo.
Secondo le fonti, nel campo si stanno ora addestrando 50 mujaheddin
afghani e algerini, guidati da Zaiman Zawahiri. Questo è indicato
essere il fratello di uno dei più stretti associati del terrorista
internazionale Osama bin Laden. Questo campo prepara i militanti
delle formazioni terroriste in Kosovo e Macedonia. I loro istruttori
sono ex ufficiali di etnia albanese che nel 1991-'92 disertarono
dall'esercito jugoslavo».
L'Indipendent ha riportato il 21 ottobre che l'Interpol ha collegato
bin Laden alle gang criminali dell'Esercito di Liberazione del Kosovo
(Kla), e che «ha fornito uno dei suoi più alti comandanti militari
per una unità di elite del Kla» in Kosovo. Questo è stato solo
l'inizio. L'obiettivo dello spiegamento delle bande terroriste
in Macedonia è prevenire, con la violenza, il ritorno dei rifugiati
macedoni ai loro villaggi, "ripuliti" dal Kla durante l'anno e
impadronirsi della riserve idriche dalla quale dipende Skopje, la
capitale della Macedonia. (...)
Chi manovra Al-Zawahiri? Il quotidiano macedone Dnevnik il 19 ottobre
scorso riportava che il gruppo guidato dal fratello del Dr. Ayman
al-Zawahiri, il più stretto associato di Bin Laden, ha attraversato
la frontiera del Kosovo ed è entrato in Macedonia. Citando fonti
dei servizi di informazione, il giornale ha scritto: «Il fratello
più giovane del comandante in capo nei Balcani di Al-Qaeda, Ayman
al-Zawahiri, con circa 50 mujahideen, è entrato in Macedonia e ha
cominciato a costruire fortificazioni nella regione di Skopska
Crna Gora. Lo scopo del gruppo terrorista è attaccare la riserve
idriche di Skopje».

( Fonte: M. Bottarelli su "La Padania" del 17/9/2002:
http://www.lapadania.com/2002/settembre/17/17092002p16a1.htm )

---------- Initial Header -----------

From : "Jugo" <jutra@...>
Date : Wed, 20 Nov 2002 19:26:43 -0700
Subject : Intervju


Nas Intervju:
Zvonimir Trajkovic
politicar i politicki analiticar
www.trajkovic.co.yu

MONGOMERIJA POSTAVITI ZA PREDSEDNIKA SRBIJE


Beograd 19. novembar 2002.

SP: Gospodine Trajkovicu kako saznajemo pre izvesnog vremena odrzan je s
astanak Mongomerija i predsednika Kostunice na kome je Americki ambasado
r navodno zahtevao da se Kostunica obavezno kandiduje na predstojecim pr
edsednickim izborima. Koliko Amerika moze da utice na donosenje takvih o
dluka i dali smatrate da je Mongomeri igrao kljucnu ulogu kako bi poslan
ici DSS-a bili vraceni u skupstinu Srbije?

Svakako da Amerika, odnosno Zapad odlucujuce utice na donosenje takvih o
dluka kakvu je predsednik Kostunica doneo oko kandidature na ponovljenim
predsednickim izborima. Zapad i Amerika kao lider, sigurno nece dopusti
ti da na izborima pobedi Seselj ili neka drugacija opcija koja bi za nji
h bila iznenadjenje. Drugo je pitanje dali su oni uvek u stanju da to u
potpunosti kontrolisu jer se u krajnjem radi o izborima, i bar donekle s
lobodnom izrazavanju volje gradjana. Poznato je da je Amerika u »spontan
o« rusenje Milosevica ulozila izmedju 60 i 74 miliona US$. Dali stvarno
mislite da neko ko je ulozio tolike pare, prepusta slucaju ko ce doci na
vlast posle uklanjanja Milosevica i ostavlja nama da o tome sami odlucu
jemo.Takve stvari se nikad ne prepustaju slucaju, i Mongomeri ce se neos
porno mesati u sve te stvari koje mogu biti od znacaja za americku polit
iku na ovim prostorima.

DOS je na vlast dosao uz obilatu pomoc Zapada, on se tom zapadu obratio
za pomoc i u resavanju spora sa Crnom Gorom, Djindjiceva vlada se u dobr
oj meri oslanja na njihovu finansijsku pomoc, pa je onda sasvim logicno
da Zapad »utice« ko ce se kandidovati na predsednickim izborima. Dokle g
od DOS bude na vlasti, a i Kostunica je deo DOS-
a, Mongomeri ce uvek biti tu da posvadjane srpske knezeve pomiri, kad go
d oni u toj svojoj vlastoljubivoj pohlepi odu predaleko. »Ukazace« im da
je potrebno da se poslanici DSS vrate u skupstinu Srbije, da nije pamet
no rusiti Djindjicevu vladu, da na Jugu Srbije treba »pomirljivo« delova
ti. To je prakticni deo teorije ogranicenog suvereniteta i potpuno je ra
zumljiva ako uzmete u obzir da je taj isti Mongomeri, kao zvanicni preds
tavnik americke politike bitno uticao da DOS uopste i dodje na vlast.

SP: Labus je bio americki favorit na predhodnim izborima, a sada?

Da, na izvestan nacin. Ali u sustini Americi je i na predhodnim predsedn
ickim izborima bilo jedino vazno da prodju njeni favoriti a dali ce na k
raju pobediti Labus ili Kostunica za njih je bilo manje bitno. Posto se
Labus na ovim ponovljenim izborima nije kandidovao jer je uoceno da ne m
oze da pobedi, Amerika je morala da izvrsi pritisak na Kostunicu da se o
n kandiduje, kako bi se nastavio kontinuitet ove DOS-
ove politike. Dali ce Amerika na kraju i sa Kostunicom kao kandidatom us
peti da ostvari svoje ciljeve videcemo. Jer po nesto ipak zavisi i od gr
adjana Srbije.

SP: Vi to mislite da ni ovoga puta necemo dobiti novog predsednika?


Americi bi Kostunica odgovarao ali ne i Seselj, ali Djindjicu ne bi odgo
varao ni jedan od njih. Sto se gradjana tice oni su potpuno razocarani,
cak se osecaju i prevarenim ovom politikom DOS-
a pa mislim da nece biti zainteresovani za izlazak na izbore.

SP: Koliko po vasem misljenju na izlazak ili neizlazak gradjana na preds
tojece izbore moze da utice Vlada Srbije, odnosno Djindjic kao njen pred
sednik.

Bitno ne, ali njen uticaj postoji negde na nivou do 5%. Ako mislite da D
jindjic ima tako snazan uticaj na biracko telo, nema ga. Kada bi ga imao
i sam bi se kandidovao i pobedio. Prema tome nije to presudno. Presudno
je nezadovoljstvo gradjana. U potpunoj medijskoj blokadi kakva danas vl
ada u Srbiji gradjani nemaju drugog nacina osim da svoje nezadovoljstvo
iskazu bojkotom izbora. Pogotovu ako im ni jedan od kandidata ne odgovar
a i ne uliva poverenje. To je glavni i jedini razlog sto je na predhodni
m izborima u drugom krugu izaslo manje od 50% upisanih biraca. Svi ostal
i razlozi koji su iznoseni bilo je samo zamagljivanje ove cinjenice. Gra
djani Srbije su prozreli jednu podvalu koja se vuce vec dve godine. I Ko
stunica i Djindjic su isto DOS resenje, samo se Zapad potrudio da Kostun
icu predstavi kao »nacionalistu« kako bi lakse pobedio Milosevica. Kostu
nica nije nacionalista vec isto tako veoma servilno sprovodi naloge Zapa
da na stetu nacionalnih interesa. To su gradjani izgleda shvatili i ne z
ele da biraju manje loseg kandidata. Oni za predsednika traze snaznu lic
nost koji ce voditi politiku zastite nacionalnih interesa.

SP: Dali je taj uslov od 50% mogao da se ovim promenama izbornog zakona
potpuno ukloni kako je to trazio DSS i Kostunica.

Pa da direktno odgovorim, taj uslov nije mogao biti uklonjen. Nasta bi o
nda izgledali ti izbori ako svi predsednicki kandidati zajedno ne mogu d
a dobiju poverenje ni 50% gradjana. To znaci da ako Kostunica osvoji 20,
%, Seselj 20% i Pelevic bar 10,01% izbori ce uspeti, jer u drugom krugu
sada ne postoji to ogranicenje od 50%. Nemoze se postati predsednik Srbi
je sa manjom podrskom od 20% gradjana. U krajnjem, bila bi to sramota i
za predsednika koji na taj nacin bude izabran. Tako izabrani predsednik
ne bi uzivao potreban autoritet, sto je jako stetno jer glavna poluga pr
edsednickog delovanja je njegov licni, kao i autoritet institucije preds
ednika. Takvom beznacajnom podrskom gradjana bitno bi bila okrnjena i sa
ma institucija predsednika. Moramo jos imati na umu da je na ovim izbori
ma, po prvi put otkako se visestranacki izbori odrzavaju, iz birackih sp
iskova izbaceno oko 1,1 milona Siptara sa Kosmeta sto nije trebalo radit
i jer na taj nacin sami prejudiciramo da Kosovo i Metohija nije deo Srbi
je. Da je i taj broj biraca bio ukljucen onda bi izlaznost bila jos manj
a, pa bi za predhodne izbore bila nesto oko 39%. Radi poredjenja kad je
Milosevic u dva navrata bio biran na mesto republickog predsednika dobij
ao je 64 i 62% u prvom krugu iako su Siptari i tada bojkotovali izbore,
sto znaci da je izlasnost gradjana u ostalom delu Srbije bila oko 70%.
Nemojmo traziti razloge u zakonu i tamo gde oni ne stoje. Gradjani su ne
zadovoljni ovom puzecom, podanickom i za Srbiju stetnom politikom DOS-
a i ne zele da glasaju za takve kandidate.

SP: Za vas kazu da ste politicki analiticar koji u procenama ne gresi. P
a po vasem misljenju hocemo li u ovom ponovljenom glasanju dobiti predse
dnika i ko ce pobediti?

Svi mogu da grese pa i ja, ali ovde se ne radi o greskama vec o naruceni
m anketama koje rade pojedine agencije za procenu i plasiraju cesto vise
nego smesne procene. Ja tako nesto ne radim, pa su zato moje procene bi
le mnogo tacnije. Mislim da ce na ove izbore izaci blizu 50% gradjana, a
li se moze veoma lako dogoditi da to nebude i potrebnih 50,01%. Seselj o
voga puta ima znatno vise, sansi nego na proslom glasanju. Mislim da ce
on i Kostunica voditi dosta izjednacenu trku, a kada su rezultati tako i
zjednaceni onda mogu da utici i nijanse. To je prilika da Amerikanci mal
o »poguraju« svog kandidata i tako Kostunica doje do pobede.

Sa Gospodinom Trjkovicem razgovor obavio urednik
sajta Sprpska Politika Gospodin Nenad-Kosovac.

LET'S EXPRESS OUR SOLIDARITY TO THE GREEK PEACE ACTIVISTS ON TRIAL !

===

Communist Youth of Greece KNE
Central Council - International relations
mailto:int@...
http://www.kne.gr



No to the Criminalization of the Anti-NATO Struggle.
Solidarity with the Greek Peace Activists on Trial

Dear Friends and Comrades,

The Greek government, following its pro-NATO line, is trying to terrify
the people and to criminalize the struggles against the imperialist new
order.6 peace activists (N. Seitanidis, N. Nedopoulos, P. Makridis, I.
Manousaridis, Th. Vardalis and V. Tzikas) are being prosecuted under
alleged accusations, and are going on trial on November 26, because
they participated in the demonstrations against the dirty NATO
war on Yugoslavia on 1999.In particular they are accused because they
blocked the way and stopped a NATO convoy (a French one) that was
carrying weapons to the NATO troops through our country to Kosovo, in
violation of the Greek constitution and laws.

At the same time in the city of Kalamata, on November 11, 7 members of
KNE were convicted in 4 months of prison because last July they were
writing slogans against the visit to Kalamata of the US ambassador in
Greece, denouncing the US and NATO policy and presence.The provocation
of the Government is even bigger, if one takes into consideration the
shameful recent agreement with the US authorities that provides total
legal immunity to the US military personnel stationed in Greece for any
violations of the Greek laws!A wave of solidarity and protest,
including trade unionists, Municipalities, intellectuals, students’
unions etc has been rose in both cases, denouncing the ongoing
campaign of criminalization of the struggles and the resistance
against NATO and the imperialist “new order”. We appeal to the
peace-loving and progressive people in Europe to join us in protesting
against these anti-democratic and dangerous measures, to express their
solidarity and to demand from the Greek government:

-To stop the criminalization of the struggles

-To stop the prosecutions against anti-war militants

-To abolish all anti-democratic laws and clauses, especially the ones
that confine democratic liberties on the pretext of “combating
terrorism”

For solidarity messages: mailto:int@...
mailto:fightnato2003@...

Send your protest to the Greek government through:

# the Greek embassies

# the office of the Greek prime minister Kostas Simitis:
mailto:mail@...

# the Greek ministry of Justice:
mailto:minjust@... ,
mailto:info@...

The International Department of KNE

*End*

===

CP of Greece, Big Anti-imperialist Demonstrations in Greece
on November 17
-------------------------------------------------------
From: Communist Party of Greece, Wed, 20 Nov 2002
http://www.kke.gr , mailto:cpg@...
=======================================================

Big anti-imperialist demonstrations in Greece on November 17

Thousands of people participated in the big
anti-imperialist, anti-NATO rallies that took place on 17
of November all around the country. The demonstrations,
which according to the press had been the most massive ones
during the last years, were held on the occasion of the
anniversary of the uprising of the Polytechnic University
of Athens on 17.11.1973 against the US and NATO led
military dictatorship.

The struggle against imperialism and NATO, the imperialist
plans for war on Iraq, the solidarity with Palestine, as
well as the demand for a fair solution to the Cyprus issue,
were some of the main focus of this year's demonstration.
"The enemy is one imperialism, "US-Murderers of the
people", "50 years of NATO the same story: dictatorships,
wars, terrorism", "the soldiers are children of our people
they have no job outside our borders", "out the NATO
bases", "Cyprus united and independent" were some of the
slogans that were shouted at the rallies.

In Athens the demonstration ended in front of the US
embassy, in spite of the "appeals" by the Secretary of
PASOK not to demonstrate in front of the American embassy ,
and it was notable the mass participation of young people
in the ranks of KNE, of "Action-Thessaloniki 2003", of PAME
and the various organizations of the popular movement.
Among them one could distinguish a group of soldiers in
uniform marching together with the people.

In Thesssaloniki, where an also impressive demo was held,
with the presence of the delegations that participated in
the preparatory meeting of the campaign
"Action-Thessaloniki 2003" which joined the demonstrators
that marched in front of the US embassy.



*End*