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ENGLISH: Beware the Anti-Anti-War Left
Why Humanitarian Interventionism is a Dead End - by JEAN BRICMONT

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Réponse à la gauche anti-anti-guerre

Jean Bricmont
6 décembre 2012


Depuis les années 1990 et en particulier depuis la guerre du Kosovo en 1999, les adversaires des interventions occidentales et de l’OTAN ont dû faire face à ce qu’on pourrait appeler une gauche (et une extrême-gauche) anti-anti-guerre, qui regroupe la social-démocratie, les Verts, et le plus gros de la gauche « radicale » (le Nouveau Parti Anticapitaliste (1), divers groupes antifascistes etc.) (2). Celle-ci ne se déclare pas ouvertement en faveur des interventions militaires occidentales et est parfois critique de celles-ci (en général, uniquement par rapport aux tactiques suivies et aux intentions, pétrolières ou géo-stratégiques, attribuées aux puissances occidentales), mais elle dépense le plus gros de son énergie à « mettre en garde » contre les dérives supposées de la partie de la gauche qui reste fermement opposée à ces interventions.



Elle nous appelle à soutenir les « victimes » contre les « bourreaux », à être « solidaires des peuples contre les tyrans », à ne pas céder à un « anti-impérialisme », un « anti-américanisme », ou un « anti-sionisme » simplistes, et, surtout, à ne pas s’allier à l’extrême-droite. Après les Albano-Kosovars en 1999 on a eu droit aux femmes afghanes, aux Kurdes irakiens, et plus récemment aux peuples libyen et syrien, que « nous » devons protéger.

 

On ne peut pas nier que la gauche anti-anti-guerre ait été extrêmement efficace. La guerre en Irak, qui était présentée sous forme d’une lutte contre une menace imaginaire, a bien suscité une opposition passagère, mais il n’y a eu qu’une très faible opposition à gauche aux interventions présentées comme « humanitaires », telles que celle du Kosovo, le bombardement de la Libye, ou l’ingérence en Syrie aujourd’hui. Toute réflexion sur la paix ou l’impérialisme a simplement été balayée devant l’invocation du « droit d’ingérence », de la « responsabilité de protéger », ou du « devoir d’assistance à peuple en danger ».

 

Une extrême-gauche nostalgique des révolutions et des luttes de libération nationale tend à analyser tout conflit à l’intérieur d’un pays donné comme une agression d’un dictateur contre son peuple opprimé aspirant à la démocratie. L’interprétation, commune à la gauche et à la droite, de la victoire de l’Occident dans la lutte contre le communisme, a eu un effet semblable.

 

L’ambiguité fondamentale du discours de la gauche anti-anti-guerre porte sur la question de savoir qui est le « nous » qui doit protéger, intervenir etc. S’il s’agit de la gauche occidentale, des mouvements sociaux ou des organisations de défense des droits de l’homme, on doit leur poser la question que posait Staline à propos du Vatican : « combien de divisions avez-vous ? » En effet, tous les conflits dans lesquels « nous » sommes supposés intervenir sont des conflits armés. Intervenir signifie intervenir militairement et pour cela, il faut avoir les moyensmilitaires de le faire. Manifestement, la gauche européenne n’a pas ces moyens. Elle pourrait faire appel aux armées européennes pour qu’elles interviennent, au lieu de celles des Etats-Unis ; mais celles-ci ne l’ont jamais fait sans un appui massif des Etats-Unis, ce qui fait que le message réel de la gauche anti-anti-guerre est : « Messieurs les Américains, faites la guerre, pas l’amour ! ». Mieux : comme, après leur débâcle en Afghanistan et en Irak, les Américains ne vont plus se risquer à envoyer des troupes au sol, on demande à l’US Air Force, et à elle seule, d’aller bombarder les pays violateurs des droits de l’homme.

 

On peut évidemment soutenir que l’avenir des droits de l’homme doit être confié aux bons soins et à la bonne volonté du gouvernement américain, de ses bombardiers et de ses drones. Mais il est important de comprendre que c’est cela que signifient concrètement tous les appels à la « solidarité » et au « soutien » aux mouvements sécessionnistes ou rebelles engagés dans des luttes armées. En effet, ces mouvements n’ont nul besoin de slogans criés dans des « manifestations de solidarité » à Bruxelles ou Paris, et ce n’est pas cela qu’ils demandent. Ils veulent des armes lourdes et le bombardement de leurs ennemis et, cela, seuls les Etats-Unis peuvent le leur fournir.

 

La gauche anti-anti-guerre devrait, si elle était honnête, assumer ce choix, et appeler ouvertement les Etats-Unis à bombarder là où les droits de l’homme sont violés ; mais elle devrait alors assumer ce choix jusqu’au bout. En effet, c’est la même classe politique et militaire qui est supposée sauver les populations « victimes de leur tyrans » et qui a fait la guerre du Vietnam, l’embargo et les guerres contre l’Irak, qui impose des sanctions arbitraires contre Cuba, l’Iran et tous les pays qui leur déplaisent, qui soutient à bout de bras Israël, qui s’oppose par tous les moyens, y compris les coups d’état, à tous les réformateurs en Amérique Latine, d’Arbenz à Chavez en passant par Allende, Goulart et d’autres, et qui exploite de façon éhontée les ressources et les travailleurs un peu partout dans le monde. Il faut beaucoup de bonne volonté pour voir dans cette classe politique et militaire l’instrument du salut des « victimes », mais c’est, en pratique, ce que la gauche anti-anti-guerre prône, parce que, étant donné les rapports de force dans le monde, il n’existe aucune autre instance capable d’imposer sa volonté par des moyens militaires.

 

Evidemment, le gouvernement américain sait à peine que la gauche anti-anti-guerre européenne existe ; les Etats-Unis décident de faire ou non la guerre en fonction de ses chances de succès, de leurs intérêts, de l’opposition interne et externe à celle-ci etc. Et, une fois la guerre déclenchée, ils veulent la gagner par tous les moyens. Cela n’a aucun sens de leur demander de ne faire que de bonnes interventions, seulement contre les vrais méchants, et avec des gentils moyens qui épargnent les civils et les innocents.

 

Ceux qui ont appelé l’OTAN à « maintenir les progrès pour les femmes afghanes », comme Amnesty International (USA) l’a fait lors du meeting de l’OTAN à Chicago (3), appellent de fait les EU à intervenir militairement et, entre autres, à bombarder des civils afghans et à envoyer des drones sur le Pakistan. Cela n’a aucun sens de leur demander de protéger et pas de bombarder, parce que c’est ainsi que les armées fonctionnent.

 

Un des thèmes favoris de la gauche anti-anti-guerre est d’appeler les opposants aux guerres à ne pas « soutenir le tyran », en tout cas pas celui dont le pays est attaqué. Le problème est que toute guerre nécessite un effort massif de propagande ; et que celle-ci repose sur la diabolisation de l’ennemi et, surtout, de son dirigeant. Pour s’opposer efficacement à cette propagande, il faut nécessairement dénoncer les mensonges de la propagande, contextualiser les crimes de l’ennemi, et les comparer à ceux de notre propre camp. Cette tâche est nécessaire mais ingrate et risquée : on vous reprochera éternellement la moindre erreur, alors que tous les mensonges de la propagande de guerre sont oubliés une fois les opérations terminées.

 

Bertrand Russell et les pacifistes britanniques étaient déjà, lors de la première Guerre mondiale, accusés de « soutenir l’ennemi » ; mais, s’ils démontaient la propagande des alliés, ce n’était pas par amour du Kaiser, mais par attachement à la paix. La gauche anti-anti-guerre adore dénoncer « les deux poids deux mesures » des pacifistes cohérents qui critiquent les crimes de leur propre camp mais contextualisent ou réfutent ceux qui sont attribués à l’ennemi du moment (Milosevic, Kadhafi, Assad etc.), mais ces « deux poids deux mesures » ne sont jamais que la conséquence d’un choix délibéré et légitime : contrer la propagande de guerre là où l’on se trouve (c’est-à-dire en Occident), propagande qui elle-même repose sur une diabolisation constante de l’ennemi attaqué ainsi que sur une idéalisation de ceux qui l’attaquent.

 

La gauche anti-anti-guerre n’a aucune influence sur la politique américaine, mais cela ne veut pas dire qu’elle n’a pas d’effets. D’une part, sa rhétorique insidieuse a permis de neutraliser tout mouvement pacifiste ou anti-guerre, mais elle a aussi rendu impossible toute position indépendante d’un pays européen, comme ce fut le cas pour la France sous De Gaulle, et même, dans une moindre mesure, sous Chirac, ou pour la Suède d’Olof Palme. Aujourd’hui, une telle position serait immédiatement attaquée par la gauche anti-anti-guerre, qui possède une caisse de résonance médiatique considérable, comme un « soutien au tyran », une politique « munichoise », coupable du « crime d’indifférence ».

 

Ce que la gauche anti-anti-guerre a accompli, c’est de détruire la souveraineté des Européens face aux Etats-Unis et d’éliminer toute position de gauche indépendante face aux guerres et à l’impérialisme. Elle a aussi mené la majorité de la gauche européenne à adopter des positions en totale contradiction avec celles de la gauche latino-américaine et à s’ériger en adversaires de pays comme la Chine ou la Russie qui cherchent à défendre le droit international (et ont parfaitement raison de le faire).

 

Un aspect bizarre de la gauche anti-anti-guerre c’est qu’elle est la première à dénoncer les révolutions du passé comme ayant mené au totalitarisme (Staline, Mao, Pol Pot etc.) et qu’elle nous met sans cesse en garde contre la répétition des « erreurs » du soutien aux dictateurs faite par la gauche de l’époque. Mais maintenant que la révolution est menée par des islamistes nous sommes supposés croire que tout va aller bien et applaudir. Et si la « leçon à tirer du passé » était que les révolutions violentes, la militarisation et les ingérences étrangères n’étaient pas la seule ou la meilleure façon de réaliser des changements sociaux ?

 

On nous répond parfois qu’il faut agir « dans l’urgence » (pour sauver les victimes). Même si on admettait ce point de vue, le fait est qu’après chaque crise, aucune réflexion n’est menée à gauche sur ce que pourrait être une politique autre que l’appui aux interventions militaires. Une telle politique devrait opérer un virage à 180° par rapport à celle qui est prônée actuellement par la gauche anti-anti-guerre. Au lieu de demander plus d’interventions, nous devrions exiger de nos gouvernements le strict respect du droit international, la non ingérence dans les affaires intérieures des autres états et le remplacement des confrontations par la coopération. La non ingérence n’est pas seulement la non intervention sur le plan militaire, mais aussi sur les plans diplomatique et économique : pas de sanctions unilatérales, pas de menaces lors de négociations et le traitement de tous les états sur un pied d’égalité. Au lieu de « dénoncer » sans arrêt les méchants dirigeants de pays comme la Russie, la Chine, l’Iran, Cuba, au nom des droits de l’homme, ce que la gauche anti-anti-guerre adore faire, nous devrions les écouter, dialoguer avec eux, et faire comprendre leurs points de vue politiques à nos concitoyens.

 

Evidemment, une telle politique ne résoudrait pas les problèmes des droits de l’homme, en Syrie, ou Libye ou ailleurs. Mais qu’est-ce qui les résout ? La politique d’ingérence augmente les tensions et la militarisation dans le monde. Les pays qui se sentent visés par cette politique, et ils sont nombreux, se défendent comme ils peuvent ; les campagnes de diabolisation empêchent les relations pacifiques entre états, les échanges culturels entre leurs citoyens et, indirectement, le développement des idées libérales que les partisans de l’ingérence prétendent promouvoir. A partir du moment où la gauche anti-anti-guerre a abandonné tout programme alternatif face à cette politique, elle a de fait renoncé à avoir la moindre influence sur les affaires du monde. Il n’est pas vrai qu’elle « aide les victimes » comme elle le prétend. A part détruire toute résistance ici à l’impérialisme et à la guerre, elle ne fait rien, les seuls qui agissent réellement étant, en fin de compte, les gouvernements américains. Leur confier le bien-être des peuples est une attitude de désespoir absolu.

 

Cette attitude est un aspect de la façon dont la majorité de la gauche a réagi à la « chute du communisme », en soutenant l’exact contrepied des politiques suivies par les communistes, en particulier dans les affaires internationales, où toute opposition à l’impérialisme et toute défense de la souveraineté nationale est vue à gauche comme une forme d’archéo-stalinisme.

 

La politique d’ingérence, comme d’ailleurs la construction européenne, autre attaque majeure contre la souveraineté nationale, sont deux politiques de droite, l’une appuyant les tentatives américaines d’hégémonie, l’autre le néo-libéralisme et la destruction des droits sociaux, qui ont été justifiées en grande partie par des discours « de gauche » : les droits de l’homme, l’internationalisme, l’antiracisme et l’anti-nationalisme. Dans les deux cas, une gauche désorientée par la fin du communisme a cherché une bouée de secours dans un discours « humanitaire » et « généreux », auquel manquait totalement une analyse réaliste des rapports de force dans le monde. Avec une gauche pareille, la droite n’a presque plus besoin d’idéologie, celle des droits de l’homme lui suffit.

 

Néanmoins, ces deux politiques, l’ingérence et la construction européenne, se trouvent aujourd’hui dans une impasse : l’impérialisme américain fait face à des difficultés énormes, à la fois sur le plan économique et diplomatique ; la politique d’ingérence a réussi à unir une bonne partie du monde contre elle. Presque plus personne ne croit à une autre Europe, à une Europe sociale, et l’Europe réellement existante, néo-libérale (la seule possible) ne suscite pas beaucoup d’enthousiasme parmi les travailleurs. Bien sûr, ces échecs profitent à la droite et à l’extrême-droite, mais cela uniquement parce que le plus gros de la gauche a abandonné la défense de la paix, du droit international et de la souveraineté nationale, comme condition de possibilité de la démocratie.

 

Jean Bricmont

 

version française du texte publié sur Counterpunch http://www.counterpunch.org/2012/12/04/beware-the-anti-anti-war-left/


(1) Sur cette organisation, voir Ahmed Halfaoui, Colonialiste d’« extrême gauche » ? Voir http://www.legrandsoir.info/colonialiste-d-extreme-gauche.html .

(2) Par exemple, en février 2011, un tract distribué à Toulouse demandait, à propos de la Libye et des menaces de “génocide” de la part de Kadhafi : “Où est l’Europe ? Où est la France ? Où est l’Amérique ? Où sont les ONG ? » et : « Est-ce que la valeur du pétrole et de l’uranium est plus importante que le peuple libyen ? ». C’est-à-dire que les auteurs du tract, signé entre autres par Alternative Libertaire, Europe Écologie-Les Verts, Gauche Unitaire, LDH, Lutte Ouvrière, Mouvement de la Paix (Comité 31), MRAP, NPA31, OCML-Voie Prolétarienne Toulouse, PCF31, Parti Communiste Tunisien, Parti de Gauche31, reprochaient aux Occidentaux de ne pas intervenir, en raison d’intérêts économiques. On se demande ce qu’ont du penser ces auteurs lorsque le CNT libyen a promis de vendre 35% du pétrole libyen à la France (et cela, indépendamment du fait que cette promesse soit ou non tenue ou que le pétrole soit ou non la cause de la guerre).

(3) Voir par exemple : Jodie Evans, Why I Had to Challenge Amnesty International-USA’s Claim That NATO’s Presence Benefits Afghan Women. http://www.alternet.org/story/156303/why_i_had_to_challenge_amnesty_international-usa&#8217 .






SRETNA NOVA GODINA! 
SREČNO NOVO LETO!
BUON ANNO NUOVO! 

2013

Stenski koledar 2013 Tito:




La vocazione assassina e stragista della NATO è bene nota agli jugoslavi, che la hanno sperimentata sulla propria pelle e nella propria carne. La assoluta mancanza di professionalità e buona fede dei nostri giornalisti, anche.
Per approfondire il caso delle stragi di Markale a Sarajevo si vedano ad esempio: 
https://www.cnj.it/documentazione/Markale/index.htm
https://www.cnj.it/documentazione/DOSSIER96/Pages/29.html

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http://www.sibialiria.org/wordpress/?p=1240

La “strage del pane a Natale”: contraddizioni e mancanza di prove nei video dell’opposizione 

di Marinella Correggia
25 dicembre 2012
 
E’ troppo chiedere ai media di analizzare le denunce e i materiali video che ricevono, facendosi le classiche domande: chi, come, se, perché, cui prodest eccetera? Non lo hanno fatto, né in Italia né all’estero, di fronte alla cosiddetta “strage del pane” ad Halfaya, Siria, 23 dicembre: “Mig di Assad uccidono trecento persone mentre in mille facevano la fila per il pane”. 
Gli oppositori dell’Osservatorio siriano per i diritti umani basato a Londra e dei Comitati di coordinamento locali hanno diffuso video che proverebbero un bombardamento dell'aviazione siriana (Mig russi) contro mille civili in coda per il pane ad Halfaya. Perché? Per ritorsione contro l’avanzata dell’opposizione armata, sostengono i media.  
Mandare un aereo a massacrare per ritorsione persone inermi affamate e per di più intorno a Natale, sarebbe non solo un atto diabolico ma anche suicida. Quel che ci vuole per tirarsi addosso l’ira armata del mondo, alienandosi anche chi continua a sostenere il negoziato anziché interventi militari. 
Tanto più che in Siria e dunque nel mondo infuria quel che l'emittente Russia Today  ha definito guerra chimica delle parole (con governo e gruppi armati a reciprocamente accusarsi dell’uso di armi vietate; ma solo le accuse dei gruppi armati sono tenute per buone). E tanto più che nello stesso giorno arrivava a Damasco l’inviato dell’Onu Lakdar Brahimi per parlare con il presidente Assad.
Eppure le notizie e i video sul 23 dicembre sono ripresi da tutti i media internazionali – e italiani – esattamente nella versione proposta dall’opposizione, senza avanzare dubbi di natura giornalistica sulle “prove video” le quali mostrano molte contraddizioni e nulla rivelano sui colpevoli, né sulla dinamica. 
L’unica cosa certa, come per tantissime immagini e notizie su questa orrenda guerra fomentata, è che ci sono morti. 

LA GUERRA MEDIATICA NON SI CHIEDE “CHI COSA COME PERCHE’”

Madrina della “notizia” è stata la tivù satellitare saudita al Arabiya, con la cifra di 300 uccisi che ha rotto ogni argine nella diffusione della notizia. La tivù saudita non è nuova agli exploit: nel febbraio 2001 un suo twitter lanciò la enorme e tragica bufala dei “diecimila morti in Libia”, una strada senza ritorno. Nel poco tempo in cui l' Ansa ha dato per certo il numero di 300 morti la notizia – poi ridimensionata, questa è stata posta in testa alla home page del sito, dopo il ridimensionamento è tornata in una posizione meno visibile. Poche ore dopo, l’emittente qatariana al Jazeera metteva in evidenza la denuncia di “attivisti” di Homs per i quali sette persone sarebbero morte per aver inalato un gas sconosciuto.
 
In questi giorni, è una coincidenza?, i paesi del Golfo si sono incontrati e hanno parlato anche di Siria. Inoltre, nei giorni festivi o prefestivi ci sono meno notizie, addirittura mancano i quotidiani (a ferragosto e natale), le agenzie staccano almeno per qualche ora completamente. Quindi le notizie hanno una "persistenza" molto maggiore. Insomma una notizia in un giorno del tipo ferragosto, Natale, capodanno, può avere un impatto molto superiore a una notizia analoga uscita in un giorno feriale qualsiasi.
Oltre a ciò i media, non solo italiani, prendono per buone le denunce dell’opposizione senza cercarne le prove. 
Per il Tg3: “Novanta morti secondo fonti ufficiali, oltre 300 secondo il canale satellitare al Arabiya”. Per il Tg3, dunque, “ufficiale” è la fonte dell’Osservatorio siriano di Londra.
Surreale anche il Fatto quotidiano (versione stampata) del giorno 24 dicembre: “Nessuno si aspettava che lo spietato regime siriano avrebbe fermato i suoi jet carichi di bombe e il lancio di scud, per concedere ai cittadini siriani di fede cristiana di prepararsi al Natale” (eppure, come tutti sanno, i cristiani in Siria sono nel mirino non dei Mig e degli Scud ma dei gruppi armati dell’opposizione islamista). Il Fatto online cita l’emittente saudita, con le sue fonti: testimoni oculari e attivisti anti-regime dei comitati locali (Lcc) e dall'Osservatorio per i diritti umani. 
Qualche richiamo internazionale. Dall’agenzia Reuters: “Decine di persone uccise e molte altre ferite in un attacco aereo governativo contro una panetteria, domenica, secondo gli attivisti” (…); “se confermato, l’attacco ad Halfaya, presa dai ribelli la settimana scorsa, sarebbe no egli attacchi aerei più mortali nella guerra civile in Siria”. Come prova si citano i video e un “attivista” locale: “Quando sono arrivato sul posto c’erano pile di corpi a terra, e fra questi donne e bambini” (NB. L’attivista non parla di aerei) (…) “I residenti di Halfaya parlano di 90 morti, l’Osservatorio di Londra di 60”.  
Cifre in libertà anche sulla Cnn (che almeno fin dal titolo precisa che è una denuncia dell’opposizione): secondo i Comitati di coordinamento locale – che riforniscono di notizie l’Osservatorio a Londra – “sono state uccise oltre 100 persone ma il numero è destinato a salire; un attivista ha visto la sepoltura di almeno 109 persone”. (…) L’attivista locale – sono sempre chiamati attivisti anche gli armati – spiega che “gli addetti dell’ospedale hanno dichiarato che l’area del panificio non era raggiungibile” (NB. Come mai se Halfaya è nelle mani dei gruppi armati?). Subito dopo lo stesso attivista sostiene che “gli ospedali non riescono a curare tutti i feriti”. 
Ma le contraddizioni sarebbero state molto maggiori se i media si fossero dati la briga di analizzare per bene i video portati come prova…

LE SMENTITE IGNORATE

Naturalmente quasi nessuno riporta la smentita del governo di Damasco, veicolata dalla agenzia Sana. Eccola, per un po’ di par condicio: “Gruppi terroristi hanno attaccato la cittadina di Hilfaya e commesso crimini contro la popolazione (…) per poi girare video in modo da accusare l’esercito siriano di questi crimini. Residenti di Hilfaya hanno accusato i gruppi armati di aver attaccato il dispensario e la municipalità” (NB. Un video mostra armati trionfanti sui tetti di questi edifici). “Gli abitanti hanno detto di aver chiamato l’esercito il quale ha affrontato i terroristi eliminandone un gran numero”. La Syrian Tv ha analizzato i video sottolineando le incongruità nelle denunce verbali che accompagnavano le immagini e le non corrispondenze fra lo stato e il numero dei corpi (e l’essere questi tutti uomini) e la denuncia di un massacro per via aerea su una folla enorme di donne e bambini. 

ANALISI DEI VIDEO. COSA E’ SUCCESSO DAVVERO AD HALFAYA, E NON SOLO?

Gruppi di persone sparse in diversi paesi (Siria inclusa) si sono permesse il lusso di ignorare entrambe le versioni (essendo esse di parte) e di studiare i video. Tutte le loro versioni – e il buon senso – concordano nel dire che a) i video non sono credibili perché sono contraddittori, b) i video non portano alcuna prova sul colpevole e sulle circostanze.   
Ci soffermiamo su questi due link:
http://www.youtube.com/watch?v=-wO9fGIQdqA#t=09m41s;
e
https://www.youtube.com/watch?v=SpFyiom7Nog
Rileviamo quanto segue. 
- Non c’è traccia di passaggio di aerei e nessun segno che possa indicare chi ha sparato e in quale circostanza e contro chi. 
- Non ci sono donne e bambini fra gli uccisi, i quali ultimi sembrano meno numerosi di quanto denunciato.
- Nessun indizio per capire che si tratti di un panificio, anzi… un particolare mostrerebbe la messinscena: nel video un uomo depone per terra un pane tondo tradizionale, sul sangue. Per mostrare al mondo che si trattava di una panetteria? Poco dopo un’altra mano raccoglie il pane. Ma come ha tradotto il Tg1 della Rai sul suo sito? "Uno scatto fra gli altri testimonia la strage, quello di un ribelle che raccoglie una tradizionale pita, il pane siriano, da una pozza di sangue". A conclusioni simili sono arrivati anche gli attivisti europei di Mediawerkgroep Syrië
Ed ecco
http://www.syriatruth.org/news/tabid/93/Article/8848/Default.aspx
l’analisi del sito siriano Syriatruth che non è governativo né sostiene l’opposizione armata: “Anche volendo trascurare la solita "coincidenza" tra la strage e l'arrivo di Brahimi a Damasco, da una prima analisi dei filmati emergono alcune incongruenze rispetto alle notizie poi diffuse: 
- non si vedono donne o bambini, eccetto una donna e un ragazzo, forse solo dei passanti; e tutte le vittime sono uomini adulti.
- Il numero massimo delle vittime dovrebbe essere tra i 20 e i 30 (cifra ben distante dai 90 di cui si parla, figuriamoci dai 300!).
Se i primi due elementi possono ridimensionare la tragedia, ma non diminuirne la gravità, il terzo sembra più significativo: 
- dalle immagini non risultano macerie tali da far pensare a un bombardamento aereo, non ci sono tracce dell'impatto della bomba o missile lanciato dal presunto Mig, ma solo un foro sull'edificio e rovine di piccola entità, più facilmente riconducibili a un ordigno di modesta portata. Questo particolare genera un altro quesito: da dove arrivano le macerie visibili sotto l'edificio? Non certo dall'unico foro che sembra visibile.
- Ulteriore interrogativo: se, come si racconta, sono state colpite delle persone in fila per il pane, perché si vedono solo corpi al di fuori della struttura e l'interno non è quasi inquadrato? E come mai è ancora quasi perfettamente integro?
- Un altro particolare riguarda la data: in un video più volte si ribadisce che è sabato 21 dicembre; mentre in un altro si parla del 23 dicembre.
- Il luogo, poi, è pieno di gruppi armati, alcuni in uniforme, altri in abiti civili, ma comunque armati (in una scena è chiaramente visibile che uno di loro toglie un kalashnikov dalle mani di un cadavere)”.
Non si sa dunque cosa sia successo. Le ipotesi sono diverse e nessuna per ora verificabile, ma la più assurda è proprio che un Mig bombardi sotto gli occhi del mondo mille persone in fila per il pane. Le vittime potrebbero essere come in altri casi (ad esempio il “massacro di Tremsheh”), membri di gruppi armati utilizzati per creare un altro possibile casus belli contro il governo siriano. Il sito potrebbe in effetti essere stato bombardato dall’esercito, negli scontri che avvengono quotidianamente con l’opposizione armata, in ambito anche urbano, là dove la guerra è stata portata. Poiché non ci sono prove che fosse un centro per la distribuzione del pane al momento della tragedia, potrebbe essere stato uno spazio preso dai gruppi armati pe r fabbricare esplosivi ed essere esploso. C’è poi chi (come la radio Irib) sostiene che potrebbe essersi trattato di un colpo portato da una delle fazioni dell’opposizione all’altra, piazzando un ordigno in piena città. 
Non si sa. Quel che è certo è che a causa della guerra, delle sanzioni, dei furti il pane scarseggia. 
Abbondano invece le “notizie” di bombardamenti aerei su file per il pane e panifici: il Consiglio nazionale siriano, un po’ detronizzato dalla neonata Coalizione di Doha, denuncia alla tivù satellitare saudita un attacco a Homs con dieci bambini morti; e i Comitati di coordinamento di Homs parlano di un bombardamento aereo a Talbise, anche lì colpito un panificio (e un ospedale da campo)  con vari morti fra cui bambini e donne. Anche lì, sul “chi, come, se, perché” non ci sono prove. 
La disinformazione legittima l’ingerenza anche militare e quest’ultima aumenta la guerra e i morti, in un perfetto circolo vizioso. 

CASI PRECEDENTI: GLI AEREI DI GHEDDAFI E IL MERCATO DI SARAJEVO

Ricordiamo en passant che la guerra Nato in Libia dovette molto, nella fase di preparazione anche mediatica, alle denunce senza prove circa i Mig governativi che massacravano  manifestanti pacifici. Tutto falso, si è scoperto. Ben presto, ma troppo tardi.
Ricordiamo anche alcuni episodi a Sarajevo negli anni 1990. Citando Michel Collon, giornalista belga da tempo attivo sulle “menzogne di guerra”: 
“Il 27 maggio 1992 una bomba uccide almeno sedici persone che facevano la coda davanti a una panetteria a Sarajevo; un centinaio i feriti. Subito vengono accusati gli assedianti serbi. Il Consiglio di Sicurezza Onu decreta sanzioni economiche contro  quel che rimane della Jugoslavia, ovvero Serbia e Montenegro, accusata di appoggiare i serbi di Bosnia. Un’inchiesta sui responsabili, effettuata in seguito all’Onu, non verrà mai pubblicata. Il giornale britannico The Independent spiegò in seguito: ‘I responsabili delle Nazioni Unite e alti funzionari occidentali ritengono che alcuni dei peggiori massacri a Sarajevo, e anche la strage del pane, siano stati compiuti dai musulmani, difensori della città, e non dagli assedianti, per forzare un intervento militare occidentale’.  (…) I due attentati che colpirono il mercato di Sarajevo nel febbraio 1994 e nell’agosto 1995 si possono far risalire alla stessa strategia. Il primo arrivò giusto per far fallire il piano di pace proposto dagli europei di fronte all’intransigenza degli Usa e del leader musulmano della Bosnia, Izetbegovic (la percentuale degli statunitensi favorevoli a un attacco armato contro i serbi passò d’un colpo da un terzo a oltre la metà). Il secondo legittimò i massicci attacchi contro le postazioni serbe intorno a Sarajevo”. Aggiungiamo che mesi dopo la prima strage di Markale, 5 febbraio 1994, Jasushi Akashi, delegato speciale ONU per la Bosnia, dichiarò  alla Deutsche Presse Agentur che un rapporto segreto Onu aveva attribuito da subito ai musulmani la paternità della strage, ma che il Segretario Generale Butrous Ghali non ne aveva parlato per ragioni di opportunità politica. Poco tempo dopo Akashi venne rimosso dall'incarico. 




CHRISTMAS PRESENTS FROM C.I.A.

La CIA - anzi ad essere più precisi: direttamente il Dipartimento di Stato attraverso la propria agenzia ad hoc NED - rinnova il bando per contributi a fondo perduto alle ONG che garantiscano l'aderenza delle proprie attività all'agenda di politica estera degli USA. 
Che generosità!
Per maggiori informazioni sulla NED si veda sul loro sito:
http://www.ned.org/democracy-stories/forward-or-backward-in-the-balkans
http://www.ned.org/where-we-work/central-and-eastern-europe
o al nostro:

FUNDING

NED Grants Program: Direct Funding to NGOs

18/12/2012 - The National Endowment for Democracy (NED) is one of the major international grantmaking organizations providing direct funding to NGOsworldwide working to advance democratic goals and strengthen democratic institutions. In 2012 alone, NED funded an average grant of of $50,000 to eachorganization and more than thousand projects across 92 countries were supported by is funding. NED provides funding to NGOs including civic organizations, associations, independent media, and other similar organizations. It encourages applications from organizations working in diverse environments including newly established democracies, semi-authoritarian countries, highly repressive societies and countries undergoing democratic transitions.

The next upcoming deadline to submit proposals is 18 January 2013.

For more information visit this link: http://www.fundsforngos.org/ned/unofficial-guide-apply-grants-ned/