Informazione

(english / italiano

see also: http://it.groups.yahoo.com/group/crj-mailinglist/message/
5644 )

La Serbia sul Kosovo ha il sostegno della Cina



Notizie Radioyu - 21.09.2007. - http://www.radioyu.org/

La Serbia stima molto la posizione principiale della Cina che devono
essere rispettati il diritto internazionale e la Carta dell’ONU, che
garantiscono la sovranità e l’integrità territoriale di stati
riconosciuti in modo internazionale, ha dichiarato il premier
Vojislav Kostunica durante il colloquio con il sostituto del capo
della diplomazia cinese, Ciao Konghai. Rilevando che determinati
paesi annunciano che riconosceranno fuori dal Consiglio di sicurezza
dell’ONU, dopo la scaduta del termine formale per i negoziati, la
proclamazione unilaterale dell’indipendenza del Kosovo, Kostunica ha
avvisato che questa sarebbe una grave trasgressione del diritto
internazionale e della Carta dell’ONU. Il premier della Serbia ha
ripetuto che Belgrado annullerà ogni atto illegittimo
sull’indipendenza unilaterale della sua regione meridionale, e che,
in conformità alla Carta dell’ONU, il Kosovo e Metochia sarà sempre
una parte integrante e inalienabile della Serbia. Kostunica ha
altrettanto fatto sapere che la Serbia appoggia la politica di
un’unica Cina. Il vice ministro cinese ha evidenziato che la Cina si
sta adoperando per i negoziati fra Belgrado e Pristina senza
limitazioni temporali. La soluzione per il Kosovo non può essere
imposta, perché questo potrebbe avere conseguenze serie, ha valutato
il funzionario cinese, ed ha rilevato che soltanto quella soluzione
che sarà accettata da ambedue le parti potrebbe essere la strada per
il raggiungimento della pace e della stabilità nella regione.



http://www.srbija.sr.gov.yu/vesti/vest.php?id=38695

Government of Serbia
September 21, 2007

Serbia appreciates China’s principled position on
necessity to respect international law, UN Charter

Belgrade – Serbian Prime Minister Vojislav Kostunica
said today in a meeting with Chinese Vice Foreign
Minister Qiao Zonghuai that Serbia highly appreciates
China’s principled position on the necessity to
respect international law and the UN Charter
guaranteeing the sovereignty and territorial integrity
of internationally recognised states.

The Serbian Prime Minister said that a certain number
of states are announcing they would, disrespecting the
UN Security Council and the formal deadline of
negotiations, unilaterally acknowledge the
independence of the province of Kosovo-Metohija.

Kostunica warned that potential acknowledgment of
Kosovo-Metohija’s unilateral proclamation of
independence by some states would be a most serious
violation of international law and the UN Charter.

The Prime Minister stressed that Serbia will annul any
illegitimate act on unilateral independence and that
Kosovo-Metohija will always be an integral and
inalienable part of Serbia’s territory in accordance
with the UN Charter.

Kostunica expressed the Serbian government’s support
to one-China policy.

The Chinese Vice Foreign Minister stressed that China
as a permanent member of the UN SC respects the UN
Charter.

He stressed that China supports Belgrade-Pristina
negotiations without time limitations and that the
solution must not be imposed, as it would have serious
consequences.

Only a solution accepted by both sides is a way to
solve the issue of Kosovo-Metohija and attain peace
and stability in the region, Zonghuai pointed out.

The two officials also reached a high level of
agreement concerning the Kosovo-Metohija status
settlement.

They also stressed that China and Serbia have
traditionally good and friendly relations and that the
two countries supported each other in crucial moments.

Kostunica and Zonghuai also discussed opportunities
for commercial and economic cooperation and agreed
that an intergovernmental joint committee should hold
a session in November.



La propagande, c’est les autres

Comment la structure rituelle du Journal télévisé formate nos esprits

par Pierre Mellet

Si le téléspectateur est de plus en plus attentif au traitement d’informations particulières par les journaux télévisés, il s’interroge rarement sur la structure même de cette émission. Or, pour Pierre Mellet, la forme est ici le fond : conçu comme un rite, le déroulement du journal télévisé est une pédagogie en soi, une propagande à part entière qui nous enseigne la soumission au monde que l’on nous montre et que l’on nous apprend, mais que l’on souhaite nous empêcher de comprendre et de penser.


18 SEPTEMBRE 2007


Le journal télévisé est le cœur de l’information contemporaine. Principale source d’information d’une grande partie des Français, il n’était pourtant, à ses débuts, en 1949 en France, que le sous-produit de ce que n’avaient pas voulu diffuser au cinéma la Gaumont et les Actualités Françaises. Défilé d’images sur lesquels était posé un commentaire, le « présentateur » ne s’est installé dans son fauteuil qu’en 1954, quand le journal a été fixé à 20h. Depuis lors, la mise en scène n’a fait qu’aller en s’accroissant, et l’information en a été écartée —si jamais elle était présente au départ— pour faire de ce théâtre non plus un journal, mais un spectacle ritualisé, une cérémonie liturgique. Le « 20h » n’a pas pour fonction d’informer, au sens de dégager une tentative de compréhension du monde, mais bien de divertir les téléspectateurs, tout en leur rappelant toujours ce qu’ils doivent savoir.

L’analyse qui suit se base sur les deux principaux journaux télévisés de 20h français, celui de TF1 et celui de France 2, mais peut, à bien des égards, trouver des correspondances avec les journaux télévisés d’autres pays, principalement en « Occident ».


Le contexte

Fixé à 20h, le journal télévisé est devenu, comme la messe à son époque, le rendez-vous où se retrouve (chacun chez soi) toute la société. C’est un lieu de socialisation essentiel, paradoxalement. Chacun découvre chaque soir le monde dans lequel il vit, et peut dès lors en faire le récit autour de lui, en discuter les thèmes du moment avec l’assurance de leur importance, puisqu’ils ont été montré au « jt ». Tout est mis en place comme dans un rituel religieux : l’horaire fixe, la durée (une quarantaine de minutes), le présentateur-prêtre inamovible, ou presque, qui entre ainsi d’autant mieux dans le quotidien de chacun, le ton emprunté, sérieux, distant, presque objectif, mais jamais véritablement neutre, les images choisies, la hiérarchie de l’information. Comme dans tout rituel, le même revient en permanence, et s’agrège autour d’un semblant d’évolution quotidienne. Les mêmes heures annoncent les mêmes histoires, racontées par les mêmes reportages, lancées et commentées par les mêmes mots, mettant en scène les mêmes personnages, illustrées par les mêmes images. C’est une boucle sans fin et sans fond.

En ouverture, le générique lance une musique abstraite où s’entend le mélange du temps qui passe, la précipitation des événements, et une façon d’intemporel nécessaire à toute cérémonie mystique. Sur la musique, un globe précède l’apparition du présentateur, ou un travelling vers ce dernier le fait passer de l’ombre à la lumière. Tout se passe comme si le monde allait nous être révélé.

Le présentateur y tient rôle de passeur et d’authentifiant. Personnage principale et transcendantal, il se trouve au cœur du dispositif de crédibilité du 20h. C’est par lui que l’information arrive, par lui qu’elle est légitimée, rendue importante et donnée comme « vraie ». Par lui également que le téléspectateur peut être rassuré : si le monde va mal et semble totalement inintelligible, il y a encore quelqu’un qui « sait » et qui peut nous l’expliquer.

(Dans d’autre cas, c’est un duo qui présente le journal télévisé. La relation avec le téléspectateur est du coup beaucoup moins professorale et paternaliste, mais plus de l’ordre de la conversation, et peut sembler plus frivole. Bien évidemment, on ne trouvera jamais deux présentateur, ou deux présentatrices, mais toujours un duo hétérosexuel. C’est qu’il s’agit de ne pas choquer la représentation de la famille bourgeoise chrétienne. Ce type de mise en scène étant rare en France, nous ne développerons pas ce point plus avant).


Crédibilité et information

« Madame, Monsieur, bonsoir, voici les titres de l’actualité de ce lundi 6 août », nous dit le présentateur au début de chaque journal. Il ne s’agit donc pas d’un sommaire, d’un tri de la rédaction dans l’information du jour, mais bien des « titres de l’actualité », c’est-à-dire précisément de ce qu’il faut savoir du monde du jour. Il n’y a rien à comprendre, le « journalisme » ne s’applique désormais plus qu’a nous apprendre le monde. Le présentateur ne donne pas de clé, il ne déchiffre rien, il dit ce qui est. Ce n’est pas une « vision » de l’actualité qui nous est présentée, mais bien l’Actualité.

Ce qui importe, dès lors, pour lui, c’est « d’avoir l’air ». Sa crédibilité n’est pas basé sur sa qualité de journaliste, mais sur son charisme, sur l’empathie qu’il sait créer, sa manière d’être rassurant, et sur son apparence d’homme honnête et intelligent. David Pujadas peut bien annoncer le retrait d’Alain Juppé de la vie politique, et Patrick Poivre d’Arvor montrer une fausse interview de Fidel Castro, ils sont tout de même maintenus à leur poste avec l’appui de leur direction, et n’en perdent pas pour autant leur statut de « journaliste » [1] et leur crédibilité auprès du public. Tout se passe comme si l’information délivrée n’avait finalement pas d’importance. Elle n’est là que pour justifier le rituel, comme la lecture des Évangiles à la messe, mais elle n’en est en aucun cas la raison centrale, le cœur, qui se trouve toujours ailleurs, dans le rappel constant des mots d’ordres moraux, politiques et économiques de l’époque. « Voici le Bien, voici le Mal », nous dit le présentateur.

La hiérarchie de l’information est donc inexistante. Alors que l’un des premiers travail effectués dans tout « journal » est de dégager les sujets qui semblent les plus essentiels pour tenter d’en ressortir un déroulé (propre à chaque rédaction) de l’information en ordre décroissant, de l’important vers l’insignifiant, ici, point. On passe de la dépouille du cardinal Lustiger à l’accident de la Fête des Loges, puis vient le dénouement dans l’affaire de l’enlèvement du petit Alexandre à la Réunion, suivit du suicide d’un agriculteur face aux menées des anti-OGM, à quoi font suite l’allocation de rentrée scolaire, les enfants qui ne partent pas en vacances, la hausse du prix de l’électricité, la spéléologue belge coincée dans une grotte, la campagne électorale états-unienne chez les démocrates, l’intervention de Reporters sans frontière pour dénoncer l’absence de liberté d’expression en Chine, la Chine comme destination touristique, le licenciement de Laure Manaudou, un accident lors d’une course aux États-Unis, le festival Fiesta de Sète, le décès du journaliste Henri Amouroux et enfin celui du baron Elie de Rothschild [2]. Il n’y a aucune cohérence, à aucun moment. Les sujets ne semblent choisis que pour leur insignifiance quasi-générale, ou leur semblant d’insignifiance. Tout y est mélangé, l’amour et la haine, les rires et les pleurs, l’empathie se mêle au pathos, les images spectaculaires ou risibles aux drames pathétiques, et l’omniprésence de la fatalité nous rappelle toujours la prédominance de la mort sur la vie.


Le reportage

Une fois les « titres » annoncés, le présentateur en vient au lancement du reportage. Le reportage est la démonstration par l’exemple de ce que nous dit le présentateur. En effet, tout ce qui va être dit et montré dans le reportage se trouve déjà dans son lancement. Le présentateur résume toujours au lieu précisément de présenter. Cela crée de la redondance. Ce qui est dit une fois en guise d’introduction est systématiquement répété ensuite dans le reportage. Ce sont les mêmes informations qui sont énoncées, la première fois résumées, et la seconde fois étendues pour l’élaboration de l’histoire contée. Le reportage ajoute très peu de chose à ce qu’à déjà dit le présentateur, tout juste développe-t-il les détails anodins qui contrebalancent « l’objectivité » du présentateur en créant de la « proximité ». Aux éléments de départ, trouvé dans le lancement, s’ajoute ensuite à l’histoire les petits détails romanesques nécessaire à son instruction ludique.

Le reportage est constitué de deux choses : l’image et son commentaire. Or, si l’on coupe le son, l’image ne signifie plus rien. Alors même que tout devrait reposer sur elle, c’est l’inverse précisément qui se produit à la télévision : le commentaire raconte ce que l’image ne fait qu’illustrer. Cette dernière n’est là que comme faire-valoir. C’est une succession de paysages semblables, de visages et de gestes interchangeables, collés les uns à côté des autres, et sans lien entre eux. À la télévision, l’image ne sert qu’à justifier le commentaire, à l’authentifier. Elle lui permet d’apparaître comme « vrai ». Et elle le lui permet précisément parce que ne disant rien par elle-même, le commentaire peut alors la transformer en ce qu’il veut, et c’est là le principal danger de ce media. L’image possédant une force de conviction très importante, le consentement est d’autant plus simple à obtenir une fois que vous avez dépouillée l’image de tout son sens et l’avez transformée en preuve authentifiant votre discours. Tout repose donc désormais sur le commentaire, et sur la vraisemblance de l’histoire qui va nous être racontée.

« Dans le reportage, note l’anthropologue Stéphane Breton, le commentaire est soufflé depuis les coulisses, cet arrière-monde interdit au téléspectateur (…) et d’où jaillit, dans le mouvement d’une révélation, un sens imposé à l’image. La signification n’est pas à trouver dans la scène mais hors d’elle, prononcée par quelqu’un qui sait » [3]. Le journaliste n’apparaît que très rarement à la fin de son reportage. Nous entendons donc une voix sans énonciateur. C’est une parole divine qui s’impose à nous pour nous expliquer ce que nous ne pourrions comprendre en ne regardant que les images. Il n’y a pas d’interlocuteur, donc pas de contradiction. Le reportage est un fil qui se déroule suivant une logique propre, celle que le journaliste veut nous donner à apprendre, où les « témoins » ne se succèdent que pour accréditer la parole qui a de toute manière déjà dit ce qu’ils vont nous expliquer. Comme avec le lancement, la redondance est omniprésente dans le reportage. Tout « témoin » est présenté non pas selon sa fonction, ni dans le but de justifier sa place dans ce reportage à ce moment là, mais suivant ce qu’il va nous dire. Et la parole du « témoin » accrédite le commentaire en donnant un point de vue nécessairement « vrai ». « Puisqu’il le dit, c’est que c’est comme ça ». Et bien souvent, le « témoin » n’a strictement rien à dire, mais va le dire tout de même, le journaliste devant faire la preuve de son objectivité et de l’authenticité de son reportage, de son enquête, en démontrant qu’il s’est bien rendu sur place et qu’il peut donc nous donner à voir ce qui est.

Le reportage, au journal télévisé, n’est pas la réalisation d’une enquête qui explore différentes pistes, mais le récit d’un fait quelconque montré comme fondamental. C’est une vision du monde sans alternative, qui tente d’apparaître comme purement objective. Si le présentateur dit ce qui est, le reportage, lui, le montre. Et c’est précisément là que l’image pêche par son non-sens, et que le commentaire semble devenir parole divine. « Voici le monde », nous dit l’un, « et voilà la preuve », poursuit le reportage. Et comment contester la preuve alors qu’elle nous est présentée, là, sous nos yeux ébahis ? La réalité se construit sur l’anecdote, et non plus sur un ensemble de faits plus ou moins contradictoires qui permettent de regarder une situation dans une tentative de vision globale pour pouvoir ensuite en donner une analyse.


Les mots d’ordre

Tout cela se rapporte à la logique de diffusion de la morale. Le journal télévisé, comme la quasi-totalité des médias, est un organe de diffusion des mots d’ordre de l’époque. Il ne discute jamais le système, il ne semble d’ailleurs même pas connaître son existence, mais diffuse à flux tendus les ordres que la classe dominante édicte. Le journal télévisé fait partie de ce « service public », dont parle Guy Debord dans les Commentaires sur la société du spectacle, « qui [gère] avec un impartial "professionnalisme" la nouvelle richesse de la communication de tous par mass media, communication enfin parvenue à la pureté unilatérale, où se fait paisiblement admirer la décision déjà prise. Ce qui est communiqué, ce sont des ordres  ; et, fort harmonieusement, ceux qui les ont donnés sont également ceux qui diront ce qu’ils en pensent » [4] .

Le 20h, issu d’une société où la mémoire a été détruite, transmet les mots d’ordre, comme pour tout conditionnement, par la répétition permanente et quotidienne. Les histoires racontées semblent toutes différentes, quand bien même elles sont finalement toutes semblables. Tout y est répété, soir après soir, constamment, et à tous les niveaux. Seuls les noms et les visages changent, mais le film, lui, reste toujours identique. C’est un perpétuel présent qui est montré et qui permet d’occulter tous les mouvements du pouvoir. Les évolutions n’étant plus jamais mises en lumière, c’est bien qu’elles n’ont plus cours. Le journal télévisé diffuse donc la morale bourgeoise (chrétienne et capitaliste) en bloc compact. C’est un vomi long et lent qui s’écoule, dilué et disséminé tout au long du 20h. Ils connaissent plusieurs modes de diffusions :

- L’accusation. Elle est constante, et généralement dite par les « témoins », ce qui permet de faire croire au journaliste qu’il a donné à voir un « avis », et qu’il a donc rendu un regard objectif de la situation. Un incendie ravage une maison, et ce sont les pompiers qui auraient dû arriver plus tôt. Un violeur est sorti de prison parce qu’il avait droit à une remise de peine, et c’est la justice qui dysfonctionne. Un gouvernement refuse de se plier aux injonctions occidentales, et c’est une dictature, un pays sous-développé où la stupidité se mêle à la barbarie, et mieux encore, où la censure bâillonne tous les opposants, qui sont eux nécessairement d’accord avec le point de vue des occidentaux mais ne peuvent pas le dire. Il s’agit toujours de trouver quelqu’un à vouer aux gémonies pour rappeler ce qui est « bien » et ce qui est « mal », et où l’on retrouve toute la sémantique chrétienne du « pardon », de la « déchéance », etc.

- L’évidence. Particulièrement utilisée pour régler sans discussions les questions économiques, elle consiste à diffuser les dogmes ou les décisions gouvernementales sans jamais les remettre en question. C’est par exemple le cas de la « croissance », qui est toujours la voie nécessaire à la survie jamais remise en cause et dont le présentateur nous annonce les chiffres avec un air catastrophé : « la croissance ne sera que de 1,2 % cette année selon les experts »...

- L’hagiographie. Commme à la messe, le journal télévisé a ses saints à mettre en avant. C’est le portrait de quelqu’un qui a « réussi », soit qu’il vienne de mourir, soit qu’il ait « tout gagné », soit qu’il se soit « fait tout seul », etc. C’est le prisme de l’exception qui édicte le modèle à suivre en suscitant admiration et respect. « Voilà ce que vous n’êtes pas, que vous devriez être, mais ne pourrez jamais devenir, et que vous devez donc adorer », nous répète le journal télévisé en permanence.

- Le voisinage. Particulièrement efficace, il s’agit de dire que « la France est le dernier pays en Europe à aborder cette question ». C’est le mécanisme qui régit la sociabilité de base, l’appartenance au groupe par l’imitation, par la reproduction de ce qu’il semble faire ou être. Le présentateur nous dit alors « eux font comme cela, pourquoi faisons nous autrement ? », présupposant que notre manière de faire est nécessairement moins bonne. « Travailler après 65 ans, aux États-Unis ça n’est pas un problème ». Aucune analyse n’est jamais donnée des points positifs et négatifs du système voisin, seulement un regard « objectif », qui dit : « voilà comment ça se passe là, et pourquoi c’est mieux que chez nous ».

- Le folklore. Ici sont présentés, avec le sourire aux lèvres et l’indulgence pour l’artiste un peu fou mais qui ne fait finalement pas de mal, des gens qui vivent un peu autrement. C’est alors, et seulement dans ce genre de sujet, que le présentateur souligne le caractère « exceptionnel » des personnes qui vont nous être présentées, pour dissuader quiconque de suivre leur exemple.

Ce ne sont là que quelques exemples.


Anecdote et fatalité

Deux modes de représentation du monde bercent principalement le journal télévisé, et sont les deux principaux mouvements de diffusion des mots d’ordre : l’anecdote et la fatalité.

L’anecdote se trouve au début de chaque sujet. Tout part du fait particulier, du fait divers du jour, et s’étend vers le problème plus vaste qu’il semble contenir en lui-même, ou que les journalistes font mine de croire qu’il contient. C’est une rhétorique particulière qui se retrouve aujourd’hui à la base de tous les discours politiques ou journalistiques, un renversement de la logique, du déroulement effectif de la démonstration et de l’analyse du monde : c’est l’exception qui explique désormais la règle, qui la construit. Tout part du fait particulier pour se prolonger, comme si ce dernier détenait en lui toutes les causes et toutes les conséquences qui ont fondé la situation plus générale qu’il est censé démontrer. Le 20h ne se préoccupe jamais de décrire des phénomènes endémiques, ou les sort toujours de la chaîne d’événements qui les a amené à la situation présente. C’est une nécessité dialectique logique pour qui veut transmettre les consignes sans se mettre en devoir de les expliquer, sans quoi il se trouve obligé d’apporter de la complication à sa démonstration et se rend compte que les choses sont moins simples qu’il ne voulait les faire paraître. Pour que les mots d’ordre soient diffusés efficacement, il ne faut pas donner la possibilité d’être contredit, donc il vaut mieux ne rien expliquer. De toute manière, nous l’avons dit, il ne s’agit jamais de donner à comprendre, mais toujours à apprendre.

La fatalité, elle, berce l’ensemble du journal télévisé. Les événements arrivent par un malheurs contingent, un hasard distrait qui touche malencontreusement toujours les mêmes (personnes, pays…). C’est une lamentation constante : « si les pompiers étaient arrivés plus tôt », « si le violeurs n’était pas sorti de prison », « si l’Afrique n’était pas un continent pauvre et corrompu », etc. Elle est la base de toute religion puisqu’elle permet de ne rien avoir jamais à justifier, et rappel le devoir de soumission face à la transcendance, puisque nous sommes toujours « dépassés ». La fatalité revient sonner en permanence comme une condamnation, et ajoute avec dépit (mais pas toujours) : « c’est comme ça ». Le système se régule tout seul et est « le meilleur des systèmes possibles », l’homme est un être « mauvais » et passe son temps à « chuter » et à « rechuter » malgré toutes les tentatives de lui « pardonner », le pauvre est responsable de sa situation parce qu’il est trop fainéant pour chercher des solutions et les mettre en application alors même qu’on les lui donne, etc. C’est un soupir constant, un appel permanent à l’impuissance et à la soumission face à la souffrance. Le monde va et nous n’y pouvons rien…

Une fois les mots d’ordre transmis, le messager divin peut nous donner congé, concluant le sermon du jour en n’omettant jamais de nous donner rendez-vous le lendemain à la même heure, puis disparaît, rangeant les papiers qui font foi de son sérieux, la caméra s’éloignant, l’ombre grandissant, et se fondant progressivement dans cette sorte de musique qui ouvrait déjà la cérémonie.





[1] Patrick Poivre d’Arvor, reconnnu comme la star du journalisme français, n’a pas de carte de presse car ses revenus principaux ne proviennent pas du journalisme, mais de ses activités de conseil et d’écriture.

[2] 20h de France 2, lundi 6 août 2007.

[3] Stéphane Breton, Télévision, Hachette Littérature, 2005.

[4] Guy Debord, Commentaires sur la société du spectacle, Gallimard, Folio, 1996.




(Opération Balkans : privatisation de la propagande et des armées: 


« Operazione Balcani» : privatizzazione della propaganda e degli eserciti 

di Jörg Becker, Mira Beham

(Traduzione dal francese di Curzio Bettio di Soccorso Popolare di Padova)

La nostra griglia di lettura dei conflitti contemporanei deve essere attualizzata con l’integrazione di numerosi attori non- statuali. Lo studio retrospettivo delle guerre nella Jugoslavia, ad opera di Jörg Becker e Mira Beham per la Deutschen Stiftung Friedensforschung (Fondazione Tedesca per le Ricerche sulla Pace), rende manifesta la privatizzazione della guerra : la propaganda di Stato lascia il posto alle «pubbliche relazioni» affidate a gabinetti di studi specializzati, e nel contempo le stesse operazioni militari sono subappaltate a società di mercenari.   

12 settembre 2007

Dopo la guerra del Kosovo del 1999, che ha fatto prendere coscienza ad una larghissima parte dell’opinione pubblica sul ruolo dei mezzi di informazione nel corso di una guerra e, in ordine generale, sul ruolo della comunicazione in periodi di crisi, è apparsa una quantità massiccia di letteratura, in aumento considerevole e in continuo sviluppo, che tratta dei media e della guerra. Sembra che nelle scienze della comunicazione la legge non scritta, secondo la quale ogni guerra porta con sé una crisi dei media, durante la qual crisi i produttori delle informazioni sono portati ad interrogarsi sul loro modo di comunicare in merito alla guerra, per poi passare subitamente alle contingenze del momento, traendo pochi insegnamenti, anzi nessuno, dalla guerra in corso per la guerra che verrà, abbia cessato di essere valida.     

L’interesse visibilmente crescente, e più o meno duraturo, diretto verso il modo con cui i media trattano attualmente delle guerre nasce verosimilmente soprattutto da due ragioni. In primo luogo, l’11 settembre 2001 e i suoi effetti ci hanno fatto piombare praticamente in uno stato di guerra permanente, cosa che ci induce ad una necessaria riflessione sui contenuti e sulle forme della comunicazione riguardanti la guerra. Secondariamente, la quantità e la qualità della comunicazione relativa alla guerra e alle crisi si modificano ad una velocità sorprendente.                                               

Per quel che concerne la ricerca sulla pace, si manifesta ugualmente su questo soggetto una sensibilità in espansione. Nondimeno, è sorprendente che, in generale, - e non solamente nella ricerca sulla pace – due aspetti importanti di questo problema non giochino che un ruolo minore. Si tratta di una parte delle guerre degli anni Novanta nei Balcani che, a parte la guerra del Kosovo, non suscitano molto interesse, benché la guerra della NATO contro la Jugoslavia sia stata per molti aspetti il loro prolungamento, in particolar modo sul piano dei media  [1]. L’altra questione concerne la misura in cui la comunicazione relativa alla guerra e alle crisi è tanto influenzata dai media, dalle dimensioni delle relazioni pubbliche. [2].


Propaganda e relazioni pubbliche 

Chi, nel XXI.esimo secolo, inizia ad interessarsi di propaganda troverà di grande utilità iniziare le sue letture con l’opera di Harold D. Lasswell. Alla fine degli anni Venti del secolo scorso, Lasswell ha pubblicato il suo libro Propaganda Technique in the World War I (Tecniche di propaganda durante la Prima Guerra Mondiale) [3], un classico sugli orrori perpetrati da tutti i belligeranti durante la Prima Guerra Mondiale. Secondo Lasswell, la propaganda di guerra ha quattro obiettivi : fomentare l’odio contro il nemico, rinforzare i legami di amicizia fra gli alleati, consolidare dei modelli di cooperazione amicale nei rapporti con le potenze neutre, e demoralizzare il nemico. Questi obiettivi della propaganda in tempo di guerra, fino ad oggigiorno, non sono affatto cambiati.  Nel suo articolo, « The Theory of Political Propaganda » (La teoria della propaganda politica) [4], Lasswell ha esposto in questo modo la sua concezione della comunicazione : “Le strategie della propaganda si spiegano meglio attraverso le terminologie di stimulus (azione) e di reazione. Un produttore di propaganda ha per compito quello di moltiplicare gli stimuli più suscettibili di conseguire lo scopo prefissato e di riassorbire quelli che con molta probabilità possono esercitare degli effetti indesiderabili.” Più avanti, Lasswell ha scritto che la propaganda consiste nella manipolazione di simboli intesa ad esercitare un’influenza su comportamenti relativi a temi controversi. La formazione teorica dei suoi paradigmi si poggiava sul fondamento seguente : se gli stimuli sono stati selezionati in modo tanto abile da non venire reiterati molto spesso, possiamo parlare di comunicazione riuscita e potremo attenderci una reazione unitaria della “massa amorfa”.  

Le riflessioni di Lasswell si poggiano sul modello della reazione agli stimoli, caratteristico delle scienze sociali dominanti. In quanto ricerca sulla persuasione, vale a dire sulla comunicazione che fa in modo di indurre e di convincere, queste riflessioni stanno alla base di tutte le concezioni promosse nella ricerca attuale degli effetti pubblicitari, e nel segmento di operatività delle pubbliche relazioni. Visto che la nozione positiva di propaganda è stata discreditata dal suo utilizzo al tempo del nazional-socialismo, i rappresentanti e i fautori delle pubbliche relazioni se ne sono distanziati da molto tempo. Sul piano della definizione, la separazione della nozione di propaganda da quella di pubbliche relazioni resta tuttavia insoddisfacente. Non è più possibile distinguere in modo stretto l’« indurre » attraverso la propaganda dal « convincere » attraverso le relazioni pubbliche.                        

Il tentativo della distinzione effettuato da Günter Bentele, titolare della cattedra di Relazioni Pubbliche (RP) all’Università di Lipsia, dimostra che la nuova nozione di RP non è altro che la modernizzazione della vecchia nozione di propaganda : « Da un punto di vista logico sistematico, e tenuto conto dell’obiettivo di una teoria di RP differenziata, una assimilazione pura e semplice delle relazioni pubbliche alla propaganda è troppo semplice. Questa posizione crea dei problemi, in quanto deve fare astrazione dalle pesanti differenze fra la propaganda nazional-socialista o la propaganda politica della Repubblica Democratica della Germania e le pubbliche relazioni di tipo occidentale. » [5] Ora, il punto di vista di Bentele risulta poco attendibile per due ragioni. Per prima cosa, egli decanta i meriti di un modello di totalitarismo discutibile – in quanto troppo semplice sul piano delle scienze sociali – e la di cui dicotomia crea un nemico, che lascia perplessi : solo gli altri fanno della propaganda, mentre la propria azione stimola il dibattito e informa il pubblico. Secondariamente, il funzionalismo strutturale di Bentele, sprovvisto di contenuto, conduce a seri problemi empirici, dato che palesemente quello che non deve essere non può esserlo.    


L’impegno di agenzie di Pubbliche Relazioni RP nelle guerre nella ex Jugoslavia 

Nel frattempo, è il segreto di Pulcinella che alcuni governi hanno incaricato imprese di Pubbliche Relazioni per abbellire la loro immagine nei confronti di altri paesi. In compenso, è poco noto che era già da molto tempo che governi molto diversi fra loro avevano impegnato agenzie in campagne di Pubbliche Relazioni e che le avevano pagate per costruire una falsa immagine del nemico, per preparare le guerre o per abbellire l’idea che ci si era fatta su delle dittature. Nel sistema delle dipendenze reciproche « governi/agenzie di RP durante la guerra », noi abbiamo censito 157 contratti semestrali fra clienti che avevano fatto parte della ex Jugoslavia e 31 agenzie di RP diverse, come pure nuovi particolari, durante le guerre della ex Jugoslavia condotte fra il 1991 e il 1992.                                                                                                                                                     Nell’agosto 1991, all’agenzia di RP Ruder Finn era stato conferito un mandato da parte del governo Croato, nel maggio 1992 l’agenzia era stata incaricata dal governo Bosniaco e nell’autunno del medesimo anno dai capi Albanesi del Kosovo. Quindi, la Ruder Finn è la stessa e sola agenzia di RP che aveva lavorato per tre parti belligeranti non Serbe durante la guerra. 

Il lavoro che la Ruder Finn ha effettuato su ordine di queste tre entità belligeranti si caratterizza – fatto piuttosto inusitato in questa branca di servizi che si contraddistinguono per una certa meschinità - per la forte identificazione con gli obiettivi dei clienti, e di questo ne da prova molto bene sia David Finn che James Harff, entrambi soci nella Ruder Finn. In una intervista destinata al documentario per la televisione De Zaak Miloševic (L’affare Miloševic) , del quale noi disponiamo dell’esclusiva e di cui sono stati diffusi solamente alcuni estratti, Harff dichiara : « In seguito alle nostre esperienze personali e professionali, i Balcani stanno nel nostro sangue, noi abbiamo i Balcani nel sangue... [...] Il Kosovo ci ha dato tanta inquietudine. L’azione condotta nel 1999 da parte della NATO era con tutta evidenza appropriata, quantunque un po’ tardiva. [...] Devo dire che noi abbiamo stappato lo champagne quando la NATO ha attaccato nel 1999. » [6]


Le concezioni della comunicazione delle agenzie di Pubbliche Relazioni RP durante le guerre Balcaniche 

Le agenzie di RP impegnate dalle parti in conflitto hanno operato, essenzialmente, attraverso gli elementi seguenti,  che hanno elaborato nella forma e nel contenuto: propaganda politica, attività lobbistiche, comunicazione al momento delle crisi, comunicazione attraverso i media, gestione dell’informazione, gestione degli affari, affari pubblici (dunque comunicazione politica), attività di consulenza e di spionaggio.  

Le agenzie di RP, che hanno lavorato per clienti non Serbi, hanno individuato gli obiettivi seguenti delle loro attività :          

il riconoscimento da parte degli Stati Uniti dell’indipendenza della Croazia e della Slovenia,                    

la percezione della Slovenia e della Croazia come Stati progressisti della stessa natura di quelli dell’Europa occidentale, 

la rappresentazione dei Serbi come oppressori e aggressori,                                                                                 

l’equiparazione dei Serbi ai Nazisti, 

la formulazione di un programma politico degli Albanesi del Kosovo,                                                             

la rappresentazione dei Croati, dei musulmani di Bosnia e degli Albanesi del Kosovo unicamente come vittime innocenti,                                                                                                                                   

il reclutamento di ONG, di scienziati e di laboratori di strategia politica per il conseguimento dei propri obiettivi,  

l’intervento degli Stati Uniti negli avvenimenti dei Balcani,                                                                                    

la qualifica di “legittima e legale” alla conquista da parte dell’esercito Croato della Krajina occupata dai Serbi,                                                                                                                                                          

l’imposizione delle sanzioni da parte dell’ONU contro la Serbia,                                                                                      

una decisione favorevole, all’epoca dell’arbitrato relativo alla città Bosniaca di Brcko, 

l’accusa di genocidio formulata contro la Repubblica Federale di Jugoslavia davanti alla corte Internazionale di Giustizia dell’Aja,                                                                                                                                          

risultati favorevoli alla parte Albanese derivati dalla Trattativa di Rambouillet, 

la denuncia contro Slobodan Miloševic depositata presso il Tribunale Penale Internazionale dell’Aja,                                                                                                                                                           

lo stimolo agli investimenti Americani negli stati che erano succeduti alla Jugoslavia,                                 

la secessione del Montenegro.

Le agenzie di RP che lavoravano per conto di clienti Serbi hanno individuato gli obiettivi seguenti delle loro attività :                                                                                                                                            

il miglioramento in generale di un’immagine negativa,                                                                               

il miglioramento dell’immagine della Repubblica Serba di Bosnia, 

il reclutamento di ONG, di scienziati e di laboratori di strategia politica per il conseguimento dei propri obiettivi,    

lo stimolo agli investimenti Americani in Serbia,                                                                                           

il miglioramento delle relazioni con gli Stati Uniti, dopo la destituzione di Miloševic, 

l’abrogazione delle sanzioni dell’ONU.  

Riassumendo, possiamo dire che i clienti Balcanici desideravano raggiungere due obiettivi attraverso le loro attività di RP: in primo luogo, si trattava di farsi conoscere dagli ambienti politici, dalla società e dall’opinione pubblica degli Stati Uniti, lo scopo era quello di presentarsi in maniera positiva, quindi si dava luogo ad attività diplomatiche; secondariamente ci si sforzava di conseguire obiettivi bellici molto concreti. Spesso, i due aspetti erano mescolati. « Bad guys » e « good guys », « Cattivi figuri» e « Bei tipi » - ecco la semplificazione dei conflitti armati.                                                 

Durante le guerre Balcaniche, i governi in conflitto hanno potuto trasformare la loro propaganda in messaggi credibili grazie alle agenzie di RP e alle loro numerose vie di comunicazione. Il risultato è stata una forte omogeneizzazione dell’opinione pubblica negli Stati Uniti ed in generale nelle società occidentali. Il governo degli Stati Uniti, Amnesty International, Human Rights Watch, Freedom House, l’Istituto Statunitense per la Pace, la Fondazione Soros, gli intellettuali liberali e molti conservatori, le Nazioni Unite, i giornalisti, ed inoltre il governo di Zagabria, il governo di Sarajevo, la classe dirigente Albanese del Kosovo, l’UCK (l’Esercito di Liberazione del Kosovo) – tutti, con differenze minime, hanno fornito la medesima interpretazione delle guerre nei Balcani. In una versione stringata, leggermente spigolosa, questa interpretazione così si può riassumere : i Serbi hanno soggiaciuto ad una follia nazionalista e volevano costruire una Grande Serbia. Slobodan Miloševic, un comunista incorreggibile, si è imposto come loro dirigente ed ha attaccato con l’esercito popolare Jugoslavo le repubbliche e i popoli non Serbi, e quindi ha permesso delle violenze collettive, le epurazioni etniche ed atti di genocidio; le altre nazioni dell’ex Jugoslavia – Sloveni, Croati, Bosniaci, Albanesi, Macedoni – erano popoli pacifici e democratici ( i Montenegrini avevano un’immagine duplice, quando erano solidali con Belgrado naturalmente passavano per aggressivi, ma quando ruppero con Belgrado si sono trasformati in popolo pacifico). Ci troviamo esattamente di fronte all’immagine che le agenzie di RP avevano propagandato. E questa immagine è coerente con la propaganda delle parti in guerra ex Jugoslave non Serbe.  


Pubbliche Relazioni e società militari private 

Il governo Croato aveva preso a servizio praticamente in via permanente dal 1991 al 2002 molte grandi agenzie di RP che si sono impegnate negli USA a promuovere i suoi interessi politici, economici e culturali e che hanno diffuso un’immagine positiva dello Stato Croato. Dopo il riconoscimento coronato da successo dell’indipendenza della Croazia da parte degli USA, esisteva ancora un problema politico-militare particolarmente critico da risolvere – la questione dei Serbi della Krajina. Ed è a questo momento che per la prima volta si crea una combinazione comprovata di attività fra una agenzia di RP e una società militare privata. 

Nel marzo 1993, il gabinetto del Presidente Croato Franjo Tudjman aveva assunto l’agenzia di RP Jefferson Waterman International (Waterman Associates), e nel settembre 1994 il governo Croato aveva sottoscritto un contratto con la società militare privata Statunitense MPRI (Military Professional Resources Inc.). La MPRI è una delle molte società militari private, tutte uguali, che realizzano l’addestramento militare e i relativi servizi ausiliari associati per governi stranieri. Secondo un ex collaboratore di grado superiore dei servizi segreti, questi programmi privati di addestramento hanno come scopo « quello di promuovere gli obiettivi di politica estera degli Stati Uniti » e non possono essere messi in realizzazione senza il consenso esplicito del Ministero per gli Affari Esteri degli USA. A sostegno di questa industria di guerra privata in piena fioritura, il governo degli Stati Uniti può accordare qualsiasi forma di aiuto militare, non importa in quali paesi, senza essere costretto a sollecitare il consenso del Congresso e senza rendere conto di questo intervento all’opinione pubblica. [7].

All’inizio del 1995, undici mesi dopo la firma sul contratto con la MPRI, l’esercito Croato aveva scatenato l’« Operazione Tempesta » e preso d’assalto in soli quattro giorni le zone UNPA nella  Krajina tenuta dai Serbi.  Questa era esattamente l’azione alla quale l’opinione pubblica degli USA doveva essere positivamente preparata dalla società di RP Jefferson Waterman International. Mentre la MPRI negava di avere a che fare per qualsiasi cosa con l’« Operazione Tempesta », gli esperti dichiaravano che questo attacco portava senza ombra di dubbio il « marchio » degli USA. Non si trattava solamente del nome « Operazione Tempesta », che scientemente aveva preso a prestito elementi dall’« Operazione Tempesta del deserto », quindi dalla guerra del Golfo del 1991, ma alcune azioni si erano svolte in maniera esemplare « come uscite da un manuale » dell’esercito degli Stati Uniti.  

La MPRI non è stata attiva solamente in Croazia, e la Croazia non è stata la sola parte in guerra nei Balcani ad essersi servita di una società militare privata: infatti la MPRI ha fatto formazione presso l’UCK, in Kosovo e in Macedonia, e, nello stesso tempo, era ufficialmente attiva presso l’esercito della Repubblica di Macedonia. Quando, nella primavera del 2001, è scoppiato un conflitto fra l’esercito Macedone e l’UCK, e a Arainovo, ad est di Skopje, l’esercito aveva messo con le spalle al muro l’UCK, la Nato interveniva, mettendo a disposizione 15 bus con aria condizionata per evacuare i combattenti Albanesi con le loro armi. Fra costoro si trovavano 17 istruttori della  MPRI [8].

Riassumendo, possiamo affermare che si tratta di strutture nelle quali le attività tipiche delle agenzie di RP, che si presentano sotto le vesti di imprese economiche private, e le attività delle società militari, che ugualmente si presentano come imprese economiche private, sono complementari, a sostegno di obiettivi politico-militari delle parti in conflitto. Dunque, non è solamente la propaganda di guerra ad avere una natura privatistica, innanzitutto è la conduzione della guerra stessa che è stata privatizzata. 



Note :

[1] Alexander S. Neu ha pubblicato una delle rare ricerche scientifiche relative alla comunicazione in materia di guerra e di crisi nella ex Jugoslavia dal 1991 al 1995 : Die Jugoslawien-Kriegsberichterstattung der « Times » und der « Frankfurter Allgemeinen Zeitung ». Ein Vergleich (La copertura giornalistica della guerra di Jugoslavia da parte del « Times » e dalla « Frankfurter Allgemeinen Zeitung ». Analisi comparata), Baden-Baden 2004.

[2] Il presente contributo fa riferimento ad aspetti importanti del libro apparso di recente Operation Balkan. Werbung für Krieg und Tod (Operazione Balcani. Propaganda per la guerra e la morte) (Baden-Baden 2006). Il libro tenta non solamente di rievocare, ma anche di mettere insieme due aspetti trascurati dalla ricerca sulla pace imperniata sulla comunicazione, ossia le guerre dei Balcani piuttosto che la comunicazione relativa alle guerre e alle crisi. Il libro è stato redatto nel quadro del progetto, della durata di un biennio dal titolo « Die Informationskriege um den Balkan seit 1991 (Le guerre dell’informazione a proposito dei Balcani dal 1991), che noi abbiamo potuto realizzare grazie al sostegno continuo del direttore e fondatore della Deutschen Stiftung Friedensforschung (DSF) (Fondazione Tedesca per le Ricerche sulla Pace) , Dieter S. Lutz, nel frattempo deceduto tragicamente. 

[3] Propaganda Technique in the World War, (Tecniche di Propaganda nella Guerra Mondiale), di Harold D. Lasswell (Paul Kegan, Londra, 1927). L’opera è stata riedita nel 1986 dall’università di Hawaï.

[4] « The Theory of Political Propaganda », (La teoria della propaganda politica), di Harold D. Lasswell, in The American Political Science Review, XXI.esimo, 1927.

[5] Citazione secondo Public Relations. Konzepte und Theorien, di Michael Kunczik, IV edizione, Colonia 2002, p. 36.

[6] James Harff in De Zaak Miloševic (L’Affare Miloševic). Sceneggiatura : Jos de Putter, Paesi Bassi 2003 (materiale del film, in parte non pubblicato). 

[7] « Privatizing War. How affairs of state are outsourced to corporations beyond public control » (La privatizzazione della Guerra. Come gli affari di stato vengono esternalizzati verso imprese, evitando il controllo pubblico), di Ken Silverstein, in The Nation, 28 luglio 1997.

[8] « Mazedonien als Opfer internationaler Ignoranz ? » (La Macedonia, vittima dell’ignoranza internazionale ?), Wolf Oschlies, in Blätter für deutsche und internationale Politik, (Fogli per una politica tedesca ed internazionale), quaderno 8/2001.


(Sull'importante saggio di J. Becker e M. Beham, pubblicato nel 2006 in Germania, si vedano anche:

Le Livre : Operation Balkan : Werbung für Krieg und Tod de Becker et Beham



(english / italiano)

Sul processo ai comunisti in Ungheria

1) Interrogazione parlamentare in Italia
2) Tomorrow (21 September) Hungarian Communist leaders go to the court
3) Process against Hungarian Communist started / Processo aggiornato
al 6 novembre prossimo


See also / vedi anche:

Hungary: Communists under attack
http://it.groups.yahoo.com/group/crj-mailinglist/message/5645

Hungarian Communist Workers Party
http://www.munkaspart.hu

Per esprimere solidarietà:
mp200 @ t-online.hu


=== 1 ===

Interrogazione parlamentare a risposta orale
19 settembre 2007

Al Presidente del Consiglio
Al Ministro degli Esteri

Premesso che:
il 12 marzo 2005, il Comitato Centrale del Partito Comunista dei
Lavoratori Ungherese decise l’espulsione (per ragioni relative al
dibattito interno al partito) di Attila Vajnai, ex vicepresidente del
partito, e dei suoi sostenitori, e che alcune settimane più tardi,
il 2 aprile 2005, il Comitato Centrale convocò il 21° Congresso del
partito per il 4 giugno 2007, allo scopo di risolvere la crisi politica;
l’opposizione interna, capeggiata da Attila Vajnai, si appellò al
Tribunale di Budapest, chiedendo l’invalidazione delle risoluzioni
del Comitato Centrale del Partito Comunista dei Lavoratori Ungherese;
il Tribunale di Budapest invalidò le risoluzioni del Comitato
Centrale l’8 giugno 2005, riconfermando l’appartenenza di Vajnai e
dei suoi sostenitori al partito e a tutti gli incarichi dirigenti
ricoperti in precedenza e annullando così tutte le decisioni prese
dal partito nel 21° Congresso;
il Presidium del Partito Comunista dei Lavoratori Ungherese ha
espresso la propria opinione affermando che la sentenza è stata una
sentenza politica, che non ha precedenti nella storia legale degli
ultimi due decenni, affermando, inoltre, che essa rappresenta una
risposta vendicativa al referendum promosso dal partito contro la
privatizzazione degli ospedali, svoltosi nel 2004 con la
partecipazione di circa due milioni di elettori che hanno votato
contro la privatizzazione del sistema sanitario;
il Tribunale di Budapest ha richiesto al Presidium del partito di
ritirare immediatamente la propria opinione e di dichiarare che la
sentenza non aveva niente a che fare con la politica.
la leadership del partito ha rifiutato di farlo;
il presidente del Tribunale di Budapest ha poi deciso di chiamare
in giudizio l’intera dirigenza del partito, incriminando il Presidium
per “diffamazione pubblica”;
Considerato che:
il Partito Comunista dei Lavoratori Ungherese è convinto che
questa sentenza violi la Costituzione ungherese, precisamente
l’articolo 61 della Costituzione che concede a chiunque la libertà di
esprimere la propria opinione;
il Presidente Gyula Thurmer ed altri sei membri del Presidium,
secondo il Codice Penale Ungherese, potrebbero essere condannati ad
un massimo di due anni di carcere;
Si chiede di sapere:
se il Governo non ritenga l’accusa di “diffamazione pubblica”
rivolta al Partito Comunista dei Lavoratori Ungherese un grave atto
di violazione delle libertà e dei diritti civili e democratici in un
paese dell’Unione europea;
quali iniziative il Governo intenda adottare nei confronti del
governo ungherese affinché vengano garantiti i diritti civili e
democratici, a tutti i cittadini, internazionalmente riconosciuti.

Fosco Giannini
senatore Prc-Se, capogruppo Commissione Difesa al Senato

Giovanni Russo Spena
capogruppo Prc-Se al Senato

Milziade Caprili
senatore Prc-Se, vicepresidente del Senato

Manuela Palermi
capogruppo PdCI-Verdi al Senato, segreteria nazionale PdCI

Franca Rame
senatrice Italia dei Valori

Josè Luiz Del Roio
senatore Prc-Se, membro del Consiglio europeo

Rina Gagliardi
senatrice Prc-Se, vice-capogruppo al Senato

Adelaide Gaggio Giuliani
senatrice Prc-Se

Lidia Menapace
senatrice Prc-Se, commissione Difesa al Senato

Silvana Pisa
senatrice Sinistra Democratica, capogruppo Commissione Difesa al
Senato

Silvana Amati
senatrice, Gruppo dell’Ulivo

Mauro Bulgarelli
senatore PdCI-Verdi

Piero Di Siena
senatore Sinistra Democratica

Tommaso Sodano
senatore Prc-Se, vice-capogruppo al Senato


Francesco Martone
senatore Prc-Se, commissione Affari Esteri al Senato

Dino Tibaldi
senatore PdCI-Verdi

Maria Agostina Pelagatta
senatrice PdCI-Verdi

Erminia Emprin Gilardini
senatrice Prc-Se

Franco Turigliatto
senatore Sinistra Critica

Tiziana Valpiana
senatrice Prc-Se

Anna Maria Palermo
senatrice Prc-Se

Olimpia Vano
senatrice Prc-Se

Salvatore Allocca
senatore Prc-Se

Raffaele Tecce
senatore Prc-Se

Martino Albonetti
senatore Prc-Se


Salvatore Bonadonna
senatore Prc-Se

Giovanna Capelli
senatrice Prc-se

Giovanni Gonfalonieri
senatore Prc-Se

Celeste Nardini
senatrice Prc-Se

Fernando Rossi
senatore Guppo Misto

Daniela Alfonzi
senatrice Prc-Se


=== 2 ===

Tomorrow Hungarian Communist leaders go to the court

Tomorrow, 21 September, Friday at 09.00 the trial against the whole
leadership of the Hungarian Communist Workers’ Party begins in the
Hungarian City Szekesfehervar. The Hungarian communists leaders are
accused in libel made in public place because the characterised a
decision of the Budapest Court in 2005 as a political sentence.
The leaders of the Hungarian communists confirmed 20 September in a
public statement they had not violated the Hungarian Constitution or
any Hungarian laws. According to the Constitution all citizens have
the right to express their opinion freely.
They underlined that different Hungarian organisations, political
parties and individuals made similar public statements about the
Hungarian courts in recent years but nobody, no other party have been
accused and taken to the court.
The Presidium of the HCWP emphasized that this process will take in
such a situation when extreme-right organisations have no obstacle to
organise demonstrative meetings in Hungary, and when the extreme-
right Hungarian Guard marches in its SS-like uniforms in Buda Castle.
The Hungarian government speaks about extreme-right and fascist
danger but it is the Communist Party to be accused.
The Presidium of the HCWP confirmed that now the Hungarian state is
attempting to use these fallacious grounds to cripple and potentially
liquidate the HCWP precisely at a time when the left and Communist
movement is growing once again in Hungary.
Gyula Thurmer, president of HCWP emphasized that the Hungarian
communists continue their fight against capitalism, for the rights of
working people and no political and financial pressure, no legal
processes can force them to give their struggle.
Gyula Thurmer, president of the HCWP informed that a lot of communist
and workers’ parties expressed their solidarity, among others the
communists of Italy, Belarus, Austria, Czech Republic, Russian
Federation, Cuba, Laos, Germany, Argentina, Chile, Romania, Spain,
Italy, Slovakia, Greece, Ukraine, Sweden, Denmark, Finland. Many
youth organisations joined the protests, including the Communist
Youth Organisation of the Czech Republic, many youths organisation
from Canada, Britain. The representatives of the World Federation of
Democratic Youth will join the solidarity meeting in front of the
Szekesfehervar Court.
There will be demonstration in front of the Hungarian embassies among
others in London, Berlin. Many parties and organisations informed
that they are going to organise protest meetings after 21 September.
Some parties organise international press conferences in their
capitals, and invite the representatives of the Hungarian communists
to be present there. The legal cause against the Hungarian communists
is a part of the anticommunist campaign in Europe and we should fight
together.
All communist parties condemned this transparent manoeuvre of the
Hungarian authorities as a vengeful assault against the Hungarian
Communists, and called for international solidarity in defence of the
legal and political rights of the HWCP. They demanded the Hungarian
authorities to guarantee the constitutional rights of all citizens,
in this case to guarantee the freedom of opinion and expression and
the freedom of association and to organize.
The HCWP will inform all communist and workers’ parties about the
coming events.

Presidium
Hungarian Communist Workers’ Party


=== 3 ===

Processo aggiornato al 6 novembre prossimo:

_____

Da: new02
Inviato: venerdì 21 settembre 2007 14.39
Oggetto: Information about the beginning of process agains Hungarian
Communists


Process against Hungarian Communist started


In the Szekesfehervar City Court (Hungary, 68 km from Budapest) the
process
against the whole leadership of the Hungarian Communist Workers’ Party
started 21 September, Friday. The Court led by judge Mrs. Ilona Sarkozi
gathered to discuss the cause of Gyula Thürmer, President of the
HCWP, Magda
Karacs and Janos Vajda, vice-presidents of the HCWP, Peter Szekely,
Laszlo
Kerezsi, Sandor Urban, members of the presidium of HCWP and Pal Kollat,
former member of the presidium of HCWP.

The public prosecutor read the official indictment. According to the
indictment the members of the leadership of the HCWP are accused “in
libel
made in public place” because they characterised a decision of the
Budapest
Court in 2005 as a political sentence.

The members of the leadership of the HCWP were questioned by the
judge. The
Hungarian communist leaders declared that it is their right
guaranteed by
the Hungarian Constitution to express their opinion freely. They used
this
right when they characterised the decision of the Budapest City Court
as a
political one. They asked the Court to finish the legal process and
to clear
them of the charge because no crime was committed.

The judge decided to postpone the session of the Court on the 6 November
2007.

In front of the City Court hundreds of communists and inhabitants of
Szekesfehervar had a meeting of protest and solidarity. The Hungarian
media
paid great attention to the event.

We have fulfilled the mission the party has sent us to the court. –
Gyula
Thürmer declared on the press-conference after the process. We
defended our
rights and unveiled that the ruling capitalist forces try to destroy the
communist party before the new referendum and parliamentary elections
which
can take place in the near future. He declared that it rather
embarrassing
that the second session will take place 6 November, just on the eve
of the
great day of the Hungarian and the international communist movement, the
90th Anniversary of the October Revolution.


Hungarian Communist Workers’ Party