Informazione

["L'Azerbaijan, avamposto coloniale": un eccezionale documento dal
portale di controinformazione Réseau Voltaire. Si veda la pagina
originale per le interessanti foto e piantine che illustrano la
posizione geopolitica del paese.]

http://www.reseauvoltaire.net/article14866.html

Pré carré de BP-Amoco

L'Azerbaïdjan, un poste colonial avancé

Pour tenir la Russie à l'écart des enjeux de la Caspienne, oligarques
et majors du pétrole ont favorisé l'enlisement tchétchène et
simultanément installé un régime fantoche en Azerbaïdjan, point de
départ du plus gros projet d'oléoduc de la région, avant de rééditer
l'opération en Géorgie. La première dynastie depuis la fin de l'empire
soviétique, celle des Aliyev, y règne aux côtés de BP-Amoco. En
repoussant les points de tension vers l'intérieur de la Russie, les
conflits caucasiens font le jeu des majors du pétrole qui sont engagées
dans une course à l'évacuation des ressources de la Caspienne vers les
marchés de l'Ouest.

10 septembre 2004

[PHOTO: La dynastie Aliyev. Ilham Aliyev applaudissant la statue de son
père Heidar.]


Donnant une conférence de presse à l'issue du massacre de Beslan, le
président Vladimir V. Poutine a dénoncé l'action d'une puissance
étrangère animée par une « mentalité de Guerre froide » [1]. Celle-ci
tenterait de tirer les ficelles du Caucase pour tenir la Russie à
l'écart des enjeux internationaux. Le « Grand jeu » est en effet
rouvert sur les rives de la mer Caspienne depuis l'effondrement de
l'URSS et l'apparition de nouveaux États indépendants. Comme au XIXe
siècle, les grandes puissances s'y affrontent par peuples interposés.
D'autant que la région est un véritable carrefour stratégique (au point
d'être parfois qualifiée de « pipelinistan ») qui, de plus, renferme 5%
des réserves mondiales de pétrole.


La partie en cours

Comme nous l'avons montré dans ces colonnes, les deux conflits
Tchétchènes [2] avaient pour enjeu principal de priver la Russie de son
accès à la Caspienne, car son économie dépend en grande partie des
exportations d'hydrocarbures. Nous avons également souligné le rôle
probable de l'oligarque Boris Berezovski
[http://www.reseauvoltaire.net/article13544.html%5d, actuellement réfugié
au Royaume-Uni, dans l'enlisement du conflit, ainsi que le soutien des
indépendantistes tchétchènes par Washington, via les États limitrophes.
Juste au sud de la Tchétchénie, la Géorgie a vécu, en novembre 2003,
une « révolution de velours » téléguidée par la CIA. L'ancien ministre
des Affaires étrangères soviétique et proche de Moscou, Edouard
Chevarnadze, a été écarté du pouvoir au profit de Mikhaïl Saakachvili.
Le nouveau gouvernement s'est aussitôt aligné sur Washington au point
d'envoyer des troupes en Irak [3]. Nous évoquions alors la pièce
maîtresse de la stratégie d'influence états-unienne dans la région :
l'oléoduc Bakou-Tblissi-Ceyhan (BTC).

Cet ouvrage, qui est le plus important à ce jour en matière de
transport de brut depuis les gisements de la mer Caspienne, part
d'Azerbaïjan, un autre « pion » du grand jeu de l'Asie centrale qui
oppose les influences russe et états-unienne. Avant 1922 et l'arrivée
de l'Armée rouge, sa capitale Bakou vivait déjà au rythme frénétique de
l'aventure pétrolière, au point que Churchill déclara un jour : « Si le
pétrole est roi, alors Bakou est son trône ».
Les problèmes d'instabilité politique dans la région et les difficultés
à évacuer le pétrole de la Mer Caspienne ont longtemps fait renoncer la
plupart des compagnies à s'aventurer dans la région, d'autant que les
investissements nécessaires sont très lourds. Depuis quelques années
sont venues s'ajouter à cela des déconvenues relatives à l'estimation
des réserves véritablement enfermées sous les fonds de la Caspienne.

À mesure que l'extraction du pétrole de la Caspienne s'est développée,
les anciens dispositifs russes qui acheminaient le brut vers le nord
via la Tchétchénie, ou vers l'ouest via le port géorgien de Supsa et le
Bosphore, n'étaient plus en mesure d'évacuer toute la production vers
les marchés. Le BTC est donc destiné à capter ce surplus et à le
diriger vers l'ouest avec les profits générés. Mais de sérieuses
négociations et quelques changements de régime étaient impératifs avant
que les plus grosses compagnies s'y aventurent, appuyées par leurs
puissances tutellaires.

Le tracé très politique de la liaison BTC révèle la répartition de
l'influence des deux vieilles puissances rivales : il contourne
soigneusement la Tchétchénie (territoire russe), l'Arménie (État sous
influence russe) et l'Iran (État classé dans « l'Axe du Mal ») en
traversant l'Azerbaïdjan, la Géorgie et la Turquie, où il alimentera
les navires de la Méditerranée, évitant par la même occasion le détroit
de Bosphore qui est saturé. L'alliance avec la Turquie s'en trouve
ainsi confortée, même si le tracé le plus économique aurait dû passer
par l'Iran. Il aura fallu que le consortium qui dirige le projet, dont
BP est majoritaire, demande des subventions étatiques plus élevées et
surtout, qu'en 1996, les États-Unis le déclarent « stratégique »,
c'est-à-dire devant être réalisé même si sa rentabilité n'est pas
assurée, pour que les travaux soient finalement lancés début 2003.
L'oléoduc devrait être opérationnel à la mi-2005 pour un coût total
d'environ 4 milliards de dollars. Il transportera jusqu'à 800 000
barils de brut par jour vers les marchés européens et américains.

Le cadre légal du BTC tient compte des fortes contraintes économiques
et politiques qui pèsent sur sa réalisation. Il ne provoquera donc que
très peu de retombés positives pour les populations vivant aux abords
de son tracé, bien au contraire. Toutes les mesures à venir qui
pourraient porter atteinte à la rentabilité du projet, qu'il s'agisse
de taxes prélevées par les pays traversés ou de dégâts
environnementaux, seront aux frais des États. Le consortium n'hésitera
pas à réclamer des indemnités à leurs gouvernements. Les accords
précisent d'ailleurs que l'oléoduc n'est pas destiné à opérer dans
l'intérêt public [4].

Récemment, l'échec de l'invasion de l'Irak à « noyer le marché du
pétrole » et la montée subséquente des prix, stimulée par une demande
effrénée et les difficultés à produire ailleurs, ont augmenté la
rentabilité à court terme du projet et certainement contribué à raviver
les tensions dans la région.

[PHOTO: Réunion d'affaire. Parmi les convives, Zbigniew Bzrezinski (2è
en partant de la droite droite), le théoricien du « grand jeu
caucasien » et le président Azéri Ilham Aliyev (à gauche).]


« Au nom du père, du fils et du contrat du siècle »

Le gouvernement azéri s'apprête à célébrer les 10 ans de la signature
du « contrat du siècle », ratifié en 1994, à la suite d'un coup d'État
financé par BP-Amoco [http://www.reseauvoltaire.net/article14167.html%5d
contre le dirigeant de l'époque, Abulfaz Elchibey. Cet épisode, qui
porta au pouvoir l'ancien responsable local du KGB, Heidar Aliyev,
permit à la compagnie pétrolière coalisée de doubler sa part dans
l'extraction, la transformation et le transport des réserves
nationales. Elle obtint ainsi un monopole de fait sur l'économie du
pays. Simultanément, la Grande-Bretagne et les États-Unis posaient un
pied sur les marches du vieil empire soviétique.

Il aura fallu attendre l'année 2000 pour qu'une fuite provenant des
services secrets turcs et relayée par le Sunday Times mette à jour des
éléments sur les modalités de ce discret changement de régime [5].
Un premier contrat avait été signé par le Front populaire d'Elchibey
début 1993, pour le plus grand malheur de la famille Aliyev qui y
voyait la fin de ses espoirs d'arriver un jour au pouvoir [6].
En juin 1993, un chef militaire proche de l'opposition dirigea une
colonne de soldats, tanks et armes lourdes vers Bakou et força le
président Elchibey à se retirer. Le 24 juin 1993, Heidar Aliyev était
déclaré président, puis « élu » en octobre de la même année.
Accusé d'avoir fourni un financement et des armes par des
intermédiaires en échange d'une promesse de renégociation de ses parts,
BP-Amoco a simplement admis avoir été sollicité pour verser 360
millions de dollars à un proche d'Aliyev, Marat Manafov. Pourtant le
rapport des services turcs transmis au Sunday Times était accompagné du
témoignage détaillé d'un ancien agent turc présent lors des
négociations d'armes. Par la suite Manafov disparut après avoir dénoncé
« les accords secrets entre la famille Aliyev et les compagnies
pétrolières ».

[PHOTO: Signature du « contrat du siècle », 20 septembre 1994. Au
premier rang de gauche à droite : Tim Eggar, ministre de l'énergie
britannique ; John Browne, PDG de BP-Amoco ; le président Heydar
Aliyev ; Bill White, sous-secrétaire à l'énergie états-unien et Usam
Jafari de la Banque islamique du développement.]

Quelques mois après l'opération, au printemps 1994, le « contrat du
siècle » est signé, avec cette fois une part belle de 35 % à BP-Amoco,
qui a en réalité un contrôle plus étendu car la compagnie possède plus
ou moins directement 80% des infrastructures pétrolières du pays. Le
contrat, qui portait sur un montant de plus de 5 milliards de dollars,
a été décrié en Azerbaïdjan comme nettement défavorable au le
gouvernement azéri. Celui-ci va encore rembourser la mise de départ de
BP-Amoco pendant de nombreuses années et ne commencera à toucher une
part significative des bénéfices que lorsque la production approchera
de son déclin final. Alors que le confort de l'azéri moyen n'a toujours
pas rattrapé son niveau d'avant 91, la dynastie Aliyev se porte bien.
Quelques temps avant de mourir fin 2003, le père, Heidar Aliyev, a
légué le pouvoir à son fils Ilham [http://www.ilham-aliyev.org/%5d,
plutôt habitué des casinos de la capitale où il a la réputation d'avoir
perdu jusqu'à six millions de dollars en une seule nuit [7]. Il avait
auparavant pris soin de mettre les commandes du pays en « pilote
automatique » grâce aux revenus pétroliers et avait nommé des membres
de son clan aux postes importants.

Comme Karimov en Ouzbékistan, le régime d'Aliyev ne supporte pas la
contestation et recourt volontiers à la rhétorique de la « guerre au
terrorisme » pour faire enfermer les chefs religieux qui le
critiquent [8]. La liberté de la presse n'est pas non plus au mieux :
le journaliste Elmar Huseynov par exemple, qui a beaucoup critiqué
Aliyev et sa gestion des ressources du pays, a fait l'objet de
pressions judiciaires et financières qui l'ont conduit à renoncer à la
publication de sa revue Monitor [9].


La montée des cours réveille les acteurs locaux

La réaction de la Russie au coup de force azéri n'a pas été immédiate.
Encore une fois, tant que le prix du brut était faible, la Russie
jouait la carte de la rentabilité qui freinait l'expansion
états-unienne. Mais récemment, les choses ont sensiblement évolué, une
accélération sûrement liée par ailleurs à la « révolution de velours »
géorgienne.
Afin de répondre aux inquiétudes de ceux qui, en Turquie, privilégient
le BTC pour soulager le détroit de Bosphore, la compagnie russe
Transneft a trouvé un partenaire turc et propose de construire un
oléoduc à faible coût, long de 193 kilomètres (contre 1760 pour le
BTC). Il contournerait à la fois le Bosphore et le BTC [10]. En outre,
les accords avec l'Iran se multiplient : le volume devant être
transporté cette année entre le port russe d'Astrakhan en Caspienne
vers l'Iran devrait doubler. D'autant que la construction d'un nouvel
oléoduc iranien facilite le transport du pétrole russe vers le sud et
le Golfe arabo-persique. Avec la découverte du méga-gisement de
Kashagan, il y a quelques années, le Kazakhstan est devenu à son tour
une puissance pétrolière locale.

Des discussions ont récemment été engagées pour la signature d'un
partenariat militaire entre l'Azerbaïdjan et les États-Unis. Le général
Charles F. Wald, vice-commandant des forces états-uniennes stationnées
en Europe, s'est rendu à Bakou en juin 2004 pour évoquer un programme
d'entraînement des troupes azéries et la possibilité pour les forces US
d'utiliser des bases dans ce pays [11]. Le Pentagone a alors précisé
qu'il entendait aider l'Azebaïdjan à protéger ses gisements.

Un conflit territorial au sujet des eaux de la Caspienne et donc la
répartition des gisements oppose notamment l'Azerbaïdjan à l'Iran
depuis plusieurs années. En juillet 2001, un navire militaire iranien
enjoignit un navire de prospection de la société BP-Amoco de s'éloigner
des eaux territoriales de l'Iran sous la menace de faire feu, ce qui
manqua de provoquer un incident diplomatique majeur [12].

La Chine s'intéresse désormais de près au pétrole de la Caspienne. Elle
envisage des partenariats avec la Russie pour s'approvisionner. Les
gouvernements russe et chinois ont décidé conjointement, l'année
passée, de mettre sur pied un projet d'oléoduc s'étirant de la ville
d'Angarsk au sud-est de la Russie jusqu'à Daqing au nord-ouest de la
Chine, pour moins de 3 milliards de dollars.

Dans ces conditions, l'objectif de Moscou est de tenir son bastion de
Tchétchénie à tout prix et ne pas se laisser dépasser par le siphon
états-unien. L'organisation et le financement par des intérêts
anglo-saxons de deux putschs à ses frontières immédiates, dans une zone
hautement stratégique et pour construire un projet qui fait de l'ombre
à sa première industrie n'a rien pour plaire à Moscou. S'il devait
d'avérer que les troubles en Ossétie du Nord étaient commandités de
l'extérieur pour forcer la Russie à se replier sur ses problèmes
internes et discréditer la politique de Poutine aux yeux du monde, il
faudrait s'attendre à de nouvelles démonstrations de force au détriment
des populations.

Arthur Lepic


[1] Vladimir Poutine s'est adressé à des journalistes mardi 7 septembre
pour évoquer ce qui est perçu à l'Ouest comme son échec à combattre le
terrorisme, à savoir la prose d'otage de Beslan qui s'est soldée par la
mort de plus de 300 personnes.
[2] « La première guerre de Tchétchénie »
[http://www.reseauvoltaire.net/imprimer13741.html%5d et « Le "domino
tchétchène" » [http://www.reseauvoltaire.net/article13834.html%5d, par
Paul Labarique, Voltaire, 4 et 11 mai 2004.
[3] « Les dessous du coup d'État en Géorgie »
[http://www.reseauvoltaire.net/article11807.html%5d et « Coups de maîtres
sur l'échiquier géorgien »
[http://www.reseauvoltaire.net/article12938.html%5d, par Paul Labarique,
Voltaire, 7 janvier 2004 et 19 mars 2004.
[4] « Un oléoduc contre les droits humains »
[http://www.lecourrier.ch/
modules.php?op=modload&name=NewsPaper&file=article&sid=3272], par Lara
Cataldi, Le Courrier de Genève, 6 janvier 2004.
[5] « BP accused of backing "arms for oil" coup », The Sunday Times,
Londres, 26 mars 2000.
[6] « Elmar Husseinov », hebdomadaire Monitor #30, 20 septembre 2003.
[7] Op. Cit.
[8] « L'islam au tapis », par Régis Genté, Le Temps, 27 avril 2004.
[9] CPJ concerned about journalist facing criminal prosecution
[http://www.cpj.org/protests/03ltrs/Azer27feb03pl.html%5d, Comittee to
Protect Journalists, février 2003.
[10] Putin's hands on the oil pumps
[http://www.axisoflogic.com/artman/article_11269.shtml%5d, par John
Helmer, AxisofLogic, 26 août 2004.
[11] "Top US general in Azerbaijan for military cooperation talks",
AFP, 10 juin 2004.
[12] "Azerbaijan, Iran disagree over sea border"
[http://www.eurasianet.org/resource/azerbaijan/hypermail/200107/
0053.html], Interfax, 24 juillet 2001.

MOST ZA BEOGRAD 
Associazione culturale di solidarietà con la popolazione jugoslava
via Abbrescia 97 - 70121 - BARI
tel. 0805562663 - most.za.beograd @...
conto corrente postale n. 13087754

 --------

Bari

Liceo scientifico “Scacchi”

Progetto biblioteca “Incontro con l’autore”

 
mercoledì 15 dicembre  ore 16

Aula Magna

 
Presentazione del libro-reportage di Uberto Tommasi e Mariella Cataldo

Kosovo Buco nero d’Europa

Edizioni Achab, euro 11,00


Intervengono

Emanuele Stellacci Preside del Liceo

Enrica Simonetti giornalista

Giuseppe Palomba “Il Kosovo l’ho visto così…”

Mariella Cataldo Coautrice del libro


Il ricavato della vendita del libro è finalizzato al progetto di
adozioni a distanza degli orfani del Kosovo vittime della più recente
pulizia etnica contro le minoranze non albanesi

 -----------

 Monopoli

Venerdì 17 Dicembre

ore 20.00

Chiesa Santi Pietro e Paolo

Centro Storico

 
La SINISTRA GIOVANILE di MONOPOLI  presenta l’incontro:


ADRIATICO:

PONTE DI CIVILTA’

Le guerre balcaniche nel dramma della popolazione civile

e le prospettive di una fratellanza ritrovata

 

 interverranno:

dott. SAVA SAVICEVIC  (consolato generale di Serbia e Montenegro)

prof. ANDREA CATONE  (associazione “Most za Beograd”)

dott. ANTONIO MASSARI  (giornalista “La Repubblica”)

dott. PASQUALE GIORDANO (Società Italiana protezione Beni Culturali)

 
durante la serata verrà proiettato il filmato:

LE ALTRE VERITA’ DEL KOSOVO (P. Giordano, Aprile 2003)

 
progetto
In media stat virtus?
Il ruolo e l’uso dei mezzi d’informazione nelle guerre

 
-----------

Canosa di Puglia

Lunedì 20 dicembre - ore 19.30

pressol’Oasi “Arcivescovo Minerva”

 

Most za Beograd

associazione culturale di solidarietà con la popolazione jugoslava

Il Campanile, periodico cittadino

 

presentano il libro-reportage di Uberto Tommasi e Mariella Cataldo

Kosovo Buco nero d’Europa

Edizioni Achab, euro 11,00

 

Intervengono

 
Prof. Mariella Cataldo, co-autrice del libro

prof. Donato Metta, redazione de “Il campanile”

Dott. Giuseppe Palomba, “Il Kosovo l’ho visto così…”

Prof. Antonio Piglionica, Liceo “Fermi”

 
Coordina

dott. Emanuela D’Evand

associazione Most za Beograd

 
Nel corso della serata saranno presentate diapositive sulla situazione
in Kosovo

 
-------------

Col ricavato della vendita del libro aiuteremo gli orfani del Kosovo,
vittime della più recente pulizia etnica.

(srpskohrvatski / italiano)

Bravar je bio bolji

1. Premessa + link (I. Slavo)
2. Bravar je bio bolji (komunist.free.fr)


=== 1 ===

Premessa

Come riportiamo più sotto, il libro su Tito "Bravar je bio bolji", di
Stevan Mirkovic, appena uscito a Belgrado, è già praticamente esaurito.
È questo l'ennesimo segno rivelatore di una convinzione che non muore,
di una speranza che è viva in tutte le repubbliche jugoslave
ex-federate, nonostante la guerra e nonostante gli sforzi incessanti
per cancellare ed infangare il passato.

In particolare in Serbia, dopo il golpe del 5 ottobre 2000, che ha
portato al potere le destre liberiste, vengono alimentate oggi con
vigore operazioni giornalistiche e culturali di matrice revisionista,
tese a falsificare la Storia. L'intenzione è quella di distruggere i
valori multinazionali e progressivi del titoismo, per costruire una
memoria fittizia, di comodo: Tito sarebbe un "dittatore" oppure un
"profittatore", mentre il capo dei "cetnici" monarchici, Draza
Mihajlovic, sarebbe stato il vero "resistente" contro il nazifascismo.
Eppure è documentato che gran parte delle milizie cetniche passarono
con i nazisti in funzione anticomunista, e che lo stesso Draza ebbe
gravi responsabilità per questo. Agli interessati possiamo fornire in
proposito documentazione originale, su richiesta.

Nonostante questi squallidi tentativi, alimentati da un Occidente che
oramai di fatto controlla tutti i canali mediatici e culturali della
Serbia, e che desidera solamente invertire gli esiti della II Guerra
Mondiale e fare piazza pulita di conquiste e valori del socialismo, in
Serbia un recente sondaggio ha dimostrato che Tito è tuttora il
personaggio storico più stimato e rimpianto dai cittadini.

Il fondatore della Jugoslavia socialista Josip Broz Tito è stato colui
che più ha contribuito al buon nome della Serbia negli ultimi 200 anni:
è questo il risultato di un sondaggio condotto a marzo dall'agenzia
Martin per conto del settimanale 'Reporter'.
Alla domanda su quale personaggio abbia dato al mondo la migliore
immagine della Serbia, il 18,1% degli intervistati ha risposto Tito, il
14,2% lo scienziato Nikola Tesla, autore di importanti studi sull'alta
tensione, l'8,4% il defunto premier serbo Zoran Djindjic, ucciso un
anno fa a Belgrado. (Fonte: ANSA 09/03/2004 13:22,
http://www.ansa.it/balcani/)

Si noti bene che un analogo sondaggio, solo pochi mesi prima, aveva
dato lo stesso esito in Croazia! In Croazia, tredici anni di regime
nazionalista ed anticomunista non sono riusciti a scalfire la memoria e
l'immagine di Tito. Tito diventa però "il più grande tra i croati",
benchè sia simbolo di tutti i popoli jugoslavi, non solo di quello
croato: Tito non poteva definirsi semplicemente "croato", essendo
peraltro di origini famigliari miste. Si sarebbe definito piuttosto
"jugoslavo".

Lo stesso vale per Nikola Tesla: serbo delle Krajne, non può essere
definito altro che "jugoslavo".

Non potendo negare l'evidenza, la stampa occidentale si sforza di fare
del sarcasmo e di mettere alla berlina la "jugonostalgia". L'ANSA, ad
esempio, nel riferire gli esiti del suddetto sondaggio in Serbia, non
manca di aggiungere delle note, che vorrebbero essere umoristiche,
facendo un parallelo tra Tito e Superman. Allo stesso modo, solo pochi
giorni fa, la stessa ANSA cercava di insultare ed umiliare il
sentimento jugoslavista ridicolizzando la festa nazionale di tutti gli
jugoslavi (vedi JUGOINFO, Mar Nov 30, 2004, Visnjica broj 459): festa
che, su pressione occidentale, è stata cancellata dai calendari
ufficiali delle nuove repubbliche "democratiche" dei Balcani (e delle
banane).

Tutto ciò purtroppo non sorprende noi italiani, che siamo oramai
circondati dal revisionismo storico, dal fango gettato sulla memoria
dell'antifascismo e della lotta partigiana.

(A cura di Italo Slavo)

Si veda anche:

The 'Greatest Croat'

http://balkanreport.tol.cz/look/BRR/
article.tpl?IdLanguage=1&IdPublication=9&NrIssue=1&NrSection=1&NrArticle
=11440

NOSTALGIA GROWS FOR TITO’S LOST WORLD

http://www.iwpr.net/index.pl?archive/bcr3/bcr3_200405_500_4_eng.txt

La jugo-nostalgia dei Croati

http://it.groups.yahoo.com/group/crj-mailinglist/message/3606

Nostalgija za Titovim izgubljenim svetom

http://www.iwpr.net/index.pl?archive/bcr3/bcr3_200405_500_4_ser.txt

Dan Mladosti od Kumrovca do Crne Gore

http://it.groups.yahoo.com/group/crj-mailinglist/message/3590

Tito's comeback. "Revolution Is a Process, the Struggle Continues"

http://it.groups.yahoo.com/group/crj-mailinglist/message/2531


=== 2 ===

http://komunist.free.fr/arhiva/dec2004/bravar.html
Arhiva : : Decembar 2004.

Promocija knjige "Bravar je bio bolji"

U beogradskom klubu "Pavle Korčagin" 30. novembra 2004. održana je
promocija knjige generala Stevana Mirkovića "Bravar je bio bolji". O
knjizi su govorili Lekić Siniša, tehnički urednik "Komunista", prof.
dr. Ranko Orlić i autor.

Njihova je zajdnička ocena da je "socijalistička Jugoslavija, uprkos
nekim svojim manama i nedorečenostima, predstavljala za većinu ljudi
najveći domet boljeg života".

Posebno su zanimljivi podaci koji jasno pokazuju da ovo mišljenje dele
i građani svih šest novonastalih država. Prema anketi zagrebačkog
Nacionala iz 2003. godine (izvršenoj na uzorku od 7000 ispitanika) Tito
je najznačajnija ličnost u hrvatskoj istoriji - ispred Tesle, Ruđera
Boškovića i Franje Tuđmana. U aprilu 2004. "Martin Board International"
je u 38 opština Srbije sproveo istraživanje o tome "koja je ličnost u
poslednjih 200 godina najviše doprinela ugledu Srbije". Tito je opet na
prvom mestu sa 18.1% glasova, a za njim slede Nikola Tesla (14.2%),
Zoran Đinđić (8.4%) i Karađorđe (5.5%).

Reafirmacija vrednosti socijalističke Jugoslavije zato je najvažniji
zadatak komunista na ovim prostorima, a promocije knjige "Bravar je bio
bolji" su "tribine koje treba da je dopune i stvore organizacije
titoista u mestima gde se održavaju, da bi, kada njihov broj naraste,
obrazovale mrežu kojom bi prekrile celu zemlju".

Od 49. Međunarodnog sajma knjiga (19-25. oktobar 2004.), na kome je
"Bravar" prvi put predstavljen široj javnosti, sa velikim uspehom
održane su promocije u Beogradu (Kafe "Radio Moskva"), Subotici,
Bajmoku, Rumi i Velikoj Plani. Prvo izdanje je gotovo u potpunosti
rasprodato, u planu je drugo izdanje koje će izaći iz štampe pred
Novogodišnji sajam knjiga u beogradskom Domu sindikata, a najavljene su
i promocije u Vršcu, Čačku i Skoplju. Sasvim smo sigurni da će
zaključak i na njima biti kao i u "Korčaginu": "BRAVAR NIJE BOLJI,
BRAVAR JE NAJBOLJI".

S.M.L.

http://www.resistenze.org/sito/te/cu/an/cuan4n01.htm
www.resistenze.org - cultura e memoria resistenti - antifascismo -
01-12-04


Commemorazione in onore di Jurizza Pietro

4 novembre 2004


Jurizza Pietro nasce a Zara nel 1920 e si chiama  Jurica Petar (pr.
Juriza)
E’ da poco finita la grande guerra, la vita non è facile e la Croazia
poco dopo passa sotto l’occupazione fascista dell’Italia.
Pietro cresce in una famiglia semplice e modesta, con l’ottimismo,
l’animosità e l’impeto tipici della gioventù vissuta nelle città di
mare croate come Zara, ricche di storia, cultura e desiderio di libertà
dalle varie occupazioni subite.

Dopo aver convissuto per anni con le ingiustizie dell’occupazione
italiana, all’età di vent’anni, viene messo di fronte agli  orrori
della seconda guerra mondiale.
Vede la sua città distrutta dai bombardamenti e deturpata dalle atroci
violenze dei fascisti italiani, perde parenti ed amici, e si sente così
obbligato a scegliere: e  Pietro scelse di diventare un partigiano
ancor prima che Tito organizzasse la resistenza a Zara.
E’ un ragazzo convinto, ha paura, non è felice d’aver scelto
d’imbracciare le armi ma non sopporta le ingiustizie.
Pietro diventa presto un partigiano coraggioso ed intelligente:
militerà prima nella resistenza partigiana jugoslava organizzata da
Josip Tito e poi anche in Italia nella lotta di liberazione nazionale
dal nazifascismo .

Durante la guerra dimostrò tutto il suo impeto, la sua abilità e la
sua arguzia riuscendo a combattere i nazifascisti sulle montagne
jugoslave ed anche nelle città del nord Italia da Padova a Trieste
esposto qui a rischi forse maggiori.
Numerosi sono gli episodi in cui si distinse, come ad esempio la
cattura di 400 soldati tedeschi in un’imboscata organizzata da lui con
soli 5 partigiani.
Dimostrò anche il suo equilibrio e la sua umanità aiutando ad esempio
gli ebrei jugoslavi a fuggire dai nazisti ed aiutando la popolazione
italiana di Padova a sopravvivere alla fame con la distribuzione presso
la Chiesa di San Carlo di viveri da lui sottratti ai convogli tedeschi.
Dimostrò equilibrio anche non negando il suo aiuto a quei soldati
tedeschi che in guerra si rifiutarono di obbedire agli atroci ordini
che venivano loro impartiti dai diretti superiori contro la popolazione
civile.

A quei soldati diede rifugio e dieci anni dopo la fine della guerra
vennero a ringraziarlo facendogli visita a Padova.
Jurizza Pietro durante la guerra conobbe la famiglia Perin che a causa
della guerra si trovava in una difficile situazione e ad essa egli
diede tutto il suo sostegno.
Si innamorò di Nella Perin, decise di sposarla e di vivere con lei a
Padova rinunciando poi alla cittadinanza juogoslava.
Al termine della guerra ricevette la medaglia Garibaldina e
l’attestato di Patriota per la libertà dei popoli dal maresciallo
Alexander di encomio in riconoscimento del suo impegno e dei risultati
raggiunti nella lotta contro il nazi-fascismo e spinto da grande
passione sociale e senso civico continuò a distribuire viveri anche
presso le scuole di Padova.

Purtroppo il coraggio che tanto gli era servito in guerra gli creò non
pochi problemi in pace: basti pensare ai due anni di confino cui fu
condannato senza processo per avere osato, a guerra finita, ribadire ad
un comizio pubblico il mancato arrivo a Padova degli aiuti promessi,
con il piano Marshall, alla popolazione civile.
Il coraggio di ribadire i suoi ideali di giustizia sociale assieme
alla sua origine slava hanno alimentato non pochi pregiudizi nei suoi
confronti e proprio nel paese per lui straniero ma per cui tanto aveva
fatto durante la  guerra.
Nell’Italia del dopo guerra non trovò nessuna forma di riconoscimento
per quanto fatto per la liberazione e per la popolazione civile.

A causa delle sue origini slave e degli ideali di cui andava sempre
fiero senza mai nasconderli, per molti anni gli vennero offerti solo i
lavori più faticosi e precari che egli fu costretto ad accettare: ma
lui non si perse mai d’animo e lottò con la stessa determinazione
dimostrata in passato ma questa volta nel lavoro e per la famiglia che
andava costruendosi con sua moglie Nella Perin.
Si dedicò molto alla famiglia: ebbe due figlie Cristina e Antonella.
Burbero nel carattere ha sempre dimostrato nei fatti tutto il suo
amore per sua moglie e per la sua famiglia.
Portava un affetto rispettoso anche per la madre di sua moglie che
aiutò nei momenti difficili e con la quale si dimostrò sempre
disponibile e paziente.
Fu sempre disponibile anche con i familiari della moglie.
Con i suoi quattro nipoti, Emiliano, Miriam, Elisa e Silvia fu sempre
allegro, tenero ed affettuoso, un vero nonno.

Mantenne sempre vivo il suo interesse per la società, trovando sempre
il tempo di informarsi sui fatti e gli avvenimenti della politica
leggendo libri e giornali, e la sua capacità di ragionare e
confrontarsi criticamente con le persone senza perdere mai in questo
una vitalità davvero invidiabile.
La sua vita da pensionato gli permise di dedicare il tempo libero ai
suoi nipoti e all’approfondimento delle sue letture preferite,
conferendogli sempre un animo giovane e dinamico a dispetto dei suoi
crescenti problemi di salute.

Jurizza Pietro passò 60 anni in Italia, che divenne così la sua
seconda terra, ma non dimenticò mai la sua terra madre.
Sempre felice di andare a trovare ogni estate tutti i suoi parenti di
Zara ha permesso alle sue figlie ed alle loro rispettive famiglie di
scoprire, conoscere ed amare la sua terra e la sua gente.
E’ di sole tre settimane fa la triste scomparsa di suo nipote Tonci
Sikic al quale voleva molto bene.
A tutti noi piace pensare che ora si siano ritrovati a discutere,
litigare e scherzare come erano soliti fare.

Questo è Jurizza Pietro: una persona su cui non si possono fare
commenti ma di cui si possono e si devono ricordare le cose fatte, che
tutto dicono della sua anima.
Una persona straordinaria, di poche parole, vissuta sempre lottando e
guidata da tre profondi e grandi ideali: l’eguaglianza, la famiglia e
la giustizia sociale.
Basterà ricordare di lui le grandi cose che ha fatto in vita per
sapere chi era e cosa ci ha insegnato ad essere.
Pietro i tuoi ideali non sono morti, continuano in noi e di questo te
ne saremo eternamente grati.


commemorazione pronunciata dal nipote Emiliano al funerale