Informazione


(The original version of this article, in english:
Manufacturing Failed States - by Edward S. Herman, Z Magazine, septembre 2012




9 septembre 2012

Pendant la Guerre du Vietnam, au-dessus de l’entrée d’une base américaine on pouvait lire : « Killing Is Our Business, and Business Is Good. » (« Tuer c’est notre affaire, et les affaires marchent fort »). Et en effet, les affaires marchaient vraiment très fort au Vietnam (de même qu’au Cambodge, au Laos ou en Corée), où on comptait par millions le nombre de civils tués. D’ailleurs elles se sont plutôt bien maintenues aussi après la Guerre du Vietnam.



Les massacres ont continué sur tous les continents, aussi bien directement que par l’entremise de « proxies » (1), partout où la « sécurité nationale » américaine avait besoin de bases, de garnisons, d’assassinats, d’invasions, de campagnes de bombardements, ou de sponsoriser des régimes assassins et d’authentiques réseaux et programmes terroristes trans-nationaux, pour répondre à la « menace terroriste » qui ne cesse de défier le pauvre « géant pitoyable » (2). Dans son excellent ouvrage sur l’ingérence des États-Unis au Brésil (United States Penetration of Brazil, Pennsylvania University Press, 1977), Jan Knippers Black montrait déjà il y a des années, combien l’acception merveilleusement élastique du concept de « sécurité nationale » peut être élargie, en fonction de ce qu’une nation, une classe sociale ou une institution estime qu’elle devrait pouvoir recouvrir. Au point que ce sont précisément « ceux dont la richesse et la puissance devraient en principe garantir la sécurité, qui sont en fait les plus paranoïaques et qui, par leurs efforts effrénés pour assurer leur sécurité, engendrent eux-mêmes leur propre [lot de] destruction ». (Son ouvrage traitait du risque d’apparition d’une démocratie sociale au Brésil dans les années 1960, et de son élimination grâce au soutien américain à une contre-révolution et à l’établissement d’une dictature militaire). Ajoutez à cela le besoin des entrepreneurs liés au complexe militaro-industriel, de favoriser des missions justifiant l’augmentation des budgets de défense, et la pleine et entière coopération des médias de masse à cette activité, et vous obtenez une terrifiante réalité.


En réalité ledit géant faussement paranoïaque s’est démené comme un beau diable pour produire des semblants de menaces à peu près crédibles, surtout depuis la chute de « l’empire du mal » que ce pays avait toujours prétendu « contenir ». Dieu merci, après quelques tentatives sporadiques de cristalliser l’attention sur le narco-terrorisme, puis sur les armes de destruction massive de Saddam Hussein, le terrorisme islamique tomba littéralement du ciel pour offrir à cette défunte menace un digne successeur, découlant tout naturellement de l’hostilité du monde arabe aux libertés américaines et de son refus de laisser à Israël la possibilité de négocier la paix et de régler pacifiquement ses désaccords avec les Palestiniens.


En plus d’optimiser les massacres et les ventes d’armes qui en découlent, les États-Unis devenaient ausside facto le premier producteur d’États ratés (3), à l’échelle industrielle. Par État raté, j’entends un État qui, après avoir été écrasé militairement ou rendu ingérable au moyen d’une déstabilisation économique ou politique et du chaos qui en résulte, a presque définitivement perdu la capacité (ou le droit) de se reconstruire et de répondre aux attentes légitimes de ses citoyens. Bien sûr, cette capacité de production des États-Unis ne date pas d’hier – comme le montre l’histoire d'Haïti, de la République Dominicaine, du Salvador, du Guatemala ou de ces États d’Indochine où les massacres marchaient si bien. On a d’ailleurs pu constater récemment une prodigieuse résurgence de cette production d’États ratés, occasionnellement sans hécatombes, comme par exemple dans les ex-républiques soviétiques et toute une kyrielle de pays d’Europe de l’Est, où la baisse des revenus et l’accroissement vertigineux du taux de mortalité découlent directement de la « thérapie de choc » et de la mise à sac généralisée et semi-légale de l’économie et des ressources, par une élite appuyée par l’Occident mais aussi plus ou moins organisée et soutenue localement (privatisation tous azimuts, dans des conditions de corruption optimales).


Une autre cascade d’États ratés découlait par ailleurs des « interventions humanitaires » et changements de régime menés par l’OTAN et les USA, plus agressivement que jamais depuis l’effondrement de l’Union Soviétique (c'est à dire depuis la disparition d’une « force d’endiguement » extrêmement importante bien que très limitée). Ici, l’intervention humanitaire en Yougoslavie a servi de modèle. La Bosnie, la Serbie et le Kosovo furent changés en États ratés, quelques autres s’en sortirent chancelants, tous assujettis à l’Occident ou à sa merci, avec en prime la création d’une base militaire US monumentale au Kosovo, le tout érigé sur les ruines de ce qui avait jadis été un État social démocrate indépendant. Cette belle démonstration des mérites d’une intervention impériale inaugura la production d’une nouvelle série d’États ratés : Afghanistan, Pakistan, Somalie, Irak, République Démocratique du Congo, Libye – avec un programme similaire déjà bien avancé aujourd’hui en Syrie et un autre visiblement en cours dans la gestion de la dite « menace iranienne », visant à renouer avec l’heureuse époque de la dictature pro-occidentale du Shah.


Ces échecs programmés ont généralement en commun les stigmates caractéristiques de la politique impériale et d’une projection de puissance de l’Empire. Ainsi par exemple l’émergence ou/et la légitimation (ou la reconnaissance officielle) d’une rébellion ethnique armée qui se pose en victime, mène contre les autorités de son pays des actions terroristes visant parfois ouvertement à provoquer une réaction violente des forces gouvernementales, et qui appelle systématiquement les forces de l’Empire à lui venir en aide. Des mercenaires étrangers sont généralement amenés à pied d’œuvre pour aider les rebelles ; rebelles indigènes et mercenaires étant généralement armés, entraînés et soutenus logistiquement par les puissances impériales. Ces dernières s’empressent bien sûr d’encourager et soutenir les initiatives des rebelles pour autant qu’elles leur paraissent propres à justifier la déstabilisation, le bombardement et finalement le renversement du régime cible.


Le procédé était flagrant durant toute la période du démantèlement de la Yougoslavie et dans la production des États ratés qui en sont issus. Les puissances de l’OTAN ayant alors pour objectif l’éclatement de la Yougoslavie et l’écrasement de sa composante la plus importante et la plus indépendante, à savoir la Serbie, elles encouragèrent à la rébellion les éléments nationalistes des autres républiques de la fédération, pour lesquelles le soutien voire l’engagement militaire de l’OTAN sur le terrain était naturellement acquis. Le conflit n’en fut que plus long et vira au nettoyage ethnique, mais pour ce qui est de la destruction de la Yougoslavie et de la production d’États ratés, ce fut une réussite (Cf. Herman et Peterson, « The Dismantling of Yugoslavia  », [Le démantèlement de la Yougoslavie], Monthly Review, octobre 2007). Assez curieusement, c’est avec l’aval et la coopération de l’administration Clinton et de l’Iran qu’on importa entre autres mercenaires, des éléments d’Al-Qaïda en Bosnie puis au Kosovo, pour aider à combattre le pays cible : la République Serbe (4). Mais Al-Qaïda comptait aussi parmi les rangs des « combattants de la liberté » engagés dans la campagne de Libye, et elle est aussi une composante notoire (même le New York Times le reconnaît désormais, fut-ce avec un peu de retard) du changement de régime programmé en Syrie (Rod Nordland, « Al Qaeda Taking Deadly New Role in Syria Conflict  », New York Times, 24 juillet 2012). Bien sûr, Al-Qaïda avait aussi été auparavant une pièce maîtresse du changement de régime [de 1996] (5) en Afghanistan, puis un élément clé du retournement de situation du 11 septembre (Ben Laden, leader rebelle saoudien de premier rang, d'abord sponsorisé par les États-Unis, puis lâché par ses sponsors, se serait ensuite retourné contre eux avant d’être diabolisé puis éliminé par ces derniers).


Ces programmes impliquent toujours une habile gestion des atrocités commises, qui permet de pouvoir accuser le gouvernement agressé d’avoir commis des actes de violence graves à l’encontre des rebelles et de leurs partisans, et ainsi de le diaboliser efficacement afin de pouvoir justifier une intervention plus massive. Cette méthode a joué un rôle clé pendant les guerres de démantèlement de la Yougoslavie, et probablement bien davantage encore dans la campagne de Libye et dans celle de Syrie. Elle doit d’ailleurs beaucoup à la mobilisation d’organisations internationales, qui prennent activement part à cette diabolisation en dénonçant les atrocités imputables au dirigeant visé, voire en le poursuivant et condamnant d’office au pénal. Dans le cas de la Yougoslavie, le Tribunal Pénal International pour l’ex Yougoslavie (TPIY), mis en place par l’ONU, travailla main dans main avec les puissances de l’OTAN pour s’assurer que la seule mise en accusation des autorités serbes suffirait à justifier toute action que les USA et l’OTAN décideraient d’entreprendre. Magnifique illustration cette mécanique, la mise en examen de Milosevic par le Procureur du TPIY fut lancée précisément au moment où (en mai 1999) l’OTAN décidait de bombarder délibérément les infrastructures civiles serbes pour accélérer la reddition de la Serbie – alors que ces bombardements mêmes étaient des crimes de guerre caractérisés menés en totale violation de la Charte des Nations Unies. Or c’est précisément le procès de Milosevic qui permit aux médias de détourner l’attention du public des exactions désobligeantes et illégales de l’OTAN.


De même, à la veille de l’agression de la Libye par l’OTAN, le procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI) s’empressa de lancer des poursuites contre Mouammar Kadhafi sans même avoir jamais demandé le lancement d’une investigation indépendante, et alors qu’il était notoire que la CPI n’avait jusqu’ici jamais poursuivi personne d’autre que des chefs d’États africains non alignés sur l’Occident. Ce curieux mode de « gestion de la légalité » est un atout inestimable pour les puissances impériales et s’avère extrêmement utile dans la perspective d’un changement de régime comme dans la production d’États ratés.


Interviennent aussi des organisations humanitaires ou de « promotion de la démocratie », soi-disant indépendantes, à l’instar de Human Rights Watch, de l’International Crisis Group ou de l’Open Society Institute, qui régulièrement se joignent au cortège impérial en dressant l’inventaire des seuls crimes possiblement imputables au régime cible et à ses dirigeants, ce qui contribue notablement à radicaliser la polarisation des médias. L’ensemble permet la production d’un environnement moral favorable à une intervention plus agressive au nom de la défense des victimes.


S’ajoute ensuite le fait que, dans les pays occidentaux, les dénonciations ou allégations d’atrocités commises – que viennent renforcer les images de veuves éplorées et de réfugiés démunis, les preuves apparemment patentes d’exactions odieuses et l’émergence d’un consensus sur la « responsabilité de protéger » les populations victimes du conflit – émeuvent profondément une bonne partie des milieux libertaires et de gauche. Nombre d'entre eux en viennent alors à hurler avec les loups et à s’en prendre eux aussi au régime cible, pour exiger une intervention humanitaire. Les autres s’enfoncent généralement dans le mutisme, rendus perplexes, certes, mais craignant surtout de se voir accusés de « soutenir des dictateurs ». L’argument des interventionnistes est que, au risque de sembler soutenir l’expansion de l’impérialisme, on se doit de faire exception lorsque des choses particulièrement graves ont lieu et que tout le monde chez nous s’indigne et demande qu’on intervienne. Mais on se doit aussi, pour se montrer authentiquement de gauche, de tenter une micro-gestion de l’intervention pour contenir l’attaque impériale – en exigeant par exemple qu’on s’en tienne à une interdiction de survol en Libye (6).


Mais les États-Unis eux-mêmes ne sont pas l’une des moindres réussites de cette production d’États ratés. A l’évidence, aucune puissance étrangère ne les a jamais écrasés militairement, mais la base même de leur propre population a payé un tribut extrêmement lourd à leur système de guerre permanente. Ici, l’élite militaire, de même que ses alliés du monde de l’industrie, de la politique, de la finance, des médias et de l’intelligentsia, a très largement contribué à l’aggravation de la pauvreté et de la détresse généralisée, à la désintégration des services publics et à l’appauvrissement du pays, en maintenant la classe dirigeante, paralysée et compromise, dans l’incapacité de répondre correctement aux besoins et attentes de ses citoyens ordinaires, malgré l’augmentation constante de la productivité par tête et du PNB. Les excédents y sont intégralement captés par le système de guerre permanente et par la consommation et l’enrichissement d’une petite minorité qui – dans ce que Steven Pinker dans Better Angels of Our Nature appelle une période de « recivilisation » – combat agressivement pour pouvoir mener sa captation bien au-delà de la simple monopolisation des excédents, jusqu’au transfert direct des revenus, biens et droits publics de la vaste majorité de ses concitoyens (qui se démènent). En tant qu'État raté comme dans bien d’autres domaines, les États-Unis sont incontestablement une nation d’exception !



Traduit de l’Anglais par Dominique Arias pour Investigaction.

 

Notes :

(1) Ndt : Proxies, groupes paramilitaires ou mercenaires formés, armés, financés et soutenus ou dirigés par une ou plusieurs Grandes puissances pour déstabiliser un pays cible. Les conflits dits « de basse intensité » ou « dissymétriques » menés ainsi indirectement sont appelés « proxy wars  ». bien que souvent présentée comme telle, une proxy war est tout sauf une guerre civile.

(2) Ndt : Dans les médias et le cinéma américain, les États-Unis sont fréquemment représentés comme un pauvre « géant pitoyable », malhabile et balourd. Cette représentation permet de minorer les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis délibérément et sciemment par ce pays, en les faisant passer pour autant de bourdes et de maladresses parfaitement involontaires. Le terme « casualties »(négligences) désigne par exemple les victimes civiles d’exactions militaires, lorsque celles-ci sont commises par les USA ou leurs alliés.

(3) Ndt : États ratés (failed states), terme de diplomatie internationale qui désigne les États incapables de maintenir ou développer une économie saine, fait écho à « rogue states » (États voyous) et à « smartstates » (États malins : en l’occurrence ceux qui, à l’instar des États-Unis, évitent de déclencher et de mener officiellement eux-mêmes les guerres qui leur profitent.

(4) Cf. : Unholy Terror [terreur impie ou invraisemblable ou contre nature, l'acception de Unholy étant très large], de John Schindler, article particulièrement démonstratif sur ce sujet et qui, de fait, n’apparaît plus nulle part, sauf sur Z-Magazine ! Voir ici mon « Safari Journalism : Schindler’s Unholy Terror versus the Sarajevo Safari’s Mythical Multi-Ethnic Project  »Z Magazine, avril 2008.

(5) Ndt : Afghanistan :

  • Renversement de la monarchie 1978
  • Invasion soviétique en soutien au nouveau régime : 1979-1989
  • Guerre civile pro/anti-islamistes :1990-1996
  • Coup d’État et prise de pouvoir des Talibans : 1996
  • Début de l'intervention de Ben Laden dans le conflit : 1984
  • Création d’Al-Qaïda : 1987

(6) Cf. Gilbert Achcar, « A legitimate and necessary debate from an anti-imperialist perspective » [Un débat légitime et nécessaire à partir d’une perspective anti-impérialiste], ZNet, 25 mars 2011 ; et ma réponse dans « Gilbert Achcar’s Defense of Humanitarian Intervention  » [Gilbert Achar prenant la défense d’une intervention humanitaire], MRZine, 8 avril 2011, concernant « les finasseries de la gauche impérialiste ».

 

Edward S. Herman est Professeur Émérite de Finance à la Wharton School, Université de Pennsylvanie. Économiste et analyste des médias de renommée internationale, il est l’auteur de nombreux ouvrages dont : Corporate Control, Corporate Power (1981), Demonstration Elections (1984, avec Frank Brodhead),The Real Terror Network (1982), Triumph of the Market (1995), The Global Media (1997, avec Robert McChesney), The Myth of The Liberal Media : an Edward Herman Reader (1999) et Degraded Capability : The Media and the Kosovo Crisis (2000). Son ouvrage le plus connu, Manufacturing Consent (avec Noam Chomsky), paru en 1988, a été réédité 2002 aux USA puis en 2008 au Royaume Uni.

 

Source : Z Magazine, septembre 2012.





RITORNO SUL LUOGO DEL DELITTO

08-SET-12 20:05 

ANSA/ S.EGIDIO: DA DOMANI A SARAJEVO MEETING RELIGIONI, APRE MONTI

MINISTRO RICCARDI E VERTICI COMUNITA' OGGI RICEVUTI DAL PAPA (dell'inviato Fausto Gasparroni) (ANSA) - SARAJEVO, 8 SET - A due decenni dall'inizio dell' assedio che in quasi quattro anni, tra il 1992 e il 1996, lascio' oltre 12 mila morti e provoco' ferite non ancora rimarginate nel cuore dei Balcani, Sarajevo si propone come citta' della pace e del dialogo tra culture e religioni diverse. Si svolge da domani a martedi' nella capitale bosniaca, infatti, il meeting internazionale per la pace ''Vivere insieme e' il futuro - Religioni e culture in dialogo'', ''il piu' grande avvenimento di dialogo religioso e politico dalla guerra ad oggi'', promosso dalla Comunita' di Sant'Egidio in stretta collaborazione con l'arcidiocesi di Sarajevo, col patriarcato serbo ortodosso e con le locali comunita' islamica ed ebraica. E quanto l'incontro internazionale tocchi nodi cruciali del futuro europeo e dell'integrazione sociale e politica del continente nel delicato momento della crisi economica, e' sottolineato anche dal fatto che alla giornata di apertura interverranno personalita' della politica come il premier Mario Monti e il presidente del Consiglio europeo Herman Van Rompuy. Nel pomeriggio di domani, dopo l'assemblea di apertura e dopo l'introduzione del ministro della cooperazione internazionale e dell'integrazione Andrea Riccardi, fondatore della Comunita' di Sant'Egidio, Monti, proveniente dal Forum di Cernobbio, interverra' su ''Crisi e speranza nel mondo della globalizzazione''. Van Rompuy, invece, su ''La civilta' europea del vivere insieme''. Partecipazioni, quelle di Monti e Van Rompuy, che dimostrano che questa ''non e' solo l'Europa dell' euro, ma l'Europa della cultura''. Oggi intanto, alla vigilia dell'incontro che rinnova lo ''spirito di Assisi'' proprio nella citta' martire della guerra dei Balcani, Riccardi, con mons. Vincenzo Paglia, presidente del Pontificio della Famiglia e assistente spirituale di Sant' Egidio, e il presidente della Comunita' Marco Impagliazzo, e' stato ricevuto a Castel Gandolfo da Benedetto XVI: un'udienza in cui si e' potuto parlare col Papa - peraltro in partenza la prossima settimana per il Libano - dei temi del Meeting, voluto ogni anno da Sant'Egidio sull'onda della storica preghiera di Assisi del 1986 di Giovanni Paolo II con i leader di tutte le religioni mondiali. ''Il dialogo tra i credenti e le religioni - ha detto al Sir Mario Marazziti, portavoce della Comunita' di Sant'Egidio - non ha paura di confrontarsi con il conflitto e con le difficolta' ma si chiede in maniera profonda come le religioni possono contribuire a cambiare il profondo della storia dell'uomo. Siamo in un momento nel Mediterraneo e nei Balcani dove il vivere insieme non sembra possibile ma e' la necessita' di tutti i giorni. Anche se ci sono difficolta', qui da Sarajevo le religioni si prendono la responsabilita' di lanciare un segnale di riconciliazione che in questo momento le classi politiche fanno fatica a fare''. L'incontro di Sarajevo, insomma, vuole riaffermare la cultura del vivere insieme come valore europeo e proposta dell'Europa al mondo intero. Gia' oggi, un evento di valore storico e' stata la partecipazione del patriarca della Chiesa serba ortodossa Irinej alla messa celebrata in cattedrale dal cardinale arcivescovo Vinko Puljic. Irinej, primo rappresentante serbo ortodosso in Bosnia dal periodo della guerra, ha anche pronunciato un saluto. Domani, inoltre, nel primo dei tre giorni che prevedono 30 tavole rotonde sui temi principali del dialogo ecumenico ed interreligioso, della convivenza e della ricerca di pace nelle societa' contemporanee, un atto altamente simbolico sara' la consegna di una copia della celebre Haggadah di Sarajevo (tipo di narrazione del Talmud e di parte della liturgia ebraica, salvato dai musulmani dalla distruzione) da parte della comunita' islamica di Bosnia Erzegovina agli inviati del Gran Rabbinato di Israele e ai rappresentanti della comunita' ebraica mondiale. (ANSA). 

(segnalato da Claudia C.
Sul ruolo delle religioni nello squartamento della Jugoslavia si veda anche la vignetta di Milena Čubraković:



Inizio messaggio inoltrato:

Da: Alessandro Di Meo <alessandro.di.meo  @  uniroma2.it>
Data: 07 settembre 2012 11.01.41 GMT+02.00
A: Recipient list suppressed:;
Oggetto: viaggio Serbia e Kosovo e Metohija


cari tutti, vi allego il report del secondo viaggio in Serbia e in Kosovo e Metohija, dello scorso agosto. Su:  http://unsorrisoperognilacrima.blogspot.it/ lo stesso report, dal titolo: Oceani di speranza, è corredato di foto. ciao Alessandro  

----------------------- ooooooooOOOOOOOOoooooooo -----------------------

            visita: http://unsorrisoperognilacrima.blogspot.com/

               "Deve esserci, lo sento, in terra o in cielo un posto
                      dove non soffriremo e tutto sarà giusto...
"
                             (francesco guccini - cyrano)

Un ponte per... associazione di volontariato per la solidarietà internazionale
                        Piazza Vittorio Emanuele II, 132 - 00185 - Roma
    tel 06-44702906  e-mail:
posta@... web: www.unponteper.it



 (26 agosto-1 settembre 2012)

Viaggio di rientro per i tre ragazzi ospitati a casa mia, Beba, Saša, Andjela. In meno di 15 ore, dall’Umbria a Kraljevo, per circa 1400 chilometri con la macchina. A fine agosto ne avrei percorsi più di 8 mila. Nel bagagliaio, oltre valigie e regali vari, 2 televisori vecchi ma funzionanti per la famiglia di Novka Milanović, a Kraljevo. Ci saranno problemi, risolvibili, di sintonizzazione dei canali.

Il 27 agosto mattina, dopo aver sentito per telefono padre Ilarion del monastero di Draganac, parto per il Kosovo e Metohija, con l’obiettivo di:

incontrare alcune della famiglie che manderanno i figli il 3 settembre in Italia, al mare ad Anzio, in una vacanza organizzata da Un Ponte per...; visitare il monastero di Draganac dove svolge la sua opera padre Ilarion, col quale è iniziata una valida collaborazione e che si sta occupando proprio dei ragazzi che verranno in Italia e di molte famiglie da noi sostenute o sostenibili in futuro...; verificare, con il monastero di Dečani, lo stato dei lavori per la costruzione di pozzi artesiani in alcune zone abitate dai serbi in Kosovo e Metohija...; visitare la zona di Velika Hoča.

Mi accompagna Vesna, amica serba già una volta con me in Metohija per i sostegni, disponibile ad aiutarmi anche in questo tour.

La prima volta che sono stato a Draganac pensavo sarebbe stato impossibile tornarci. Adesso ho imparato e, anche se le strade restano impervie, il luogo lontano e isolato, ce la posso fare da solo. Quando si viaggia soli e con i propri mezzi è più semplice, dopo, ricordare la strada.

Abbiamo appuntamento con Ilarion a Gračanica, splendido monastero, perla dell’architettura medievale e patrimonio dell’Unesco. Il monastero è davvero troppo vicino alla strada e il rumore del quotidiano andirivieni ne mina fortemente l’atmosfera. Nel pomeriggio avverrà una cerimonia che vedrà una novizia prendere i voti come suor Melania. A celebrarla il vescovo Teodosije, che resterà al monastero per la festa della Dormizione di Maria del giorno dopo, 28 agosto (corrisponde all’Assunzione cattolica del 15 agosto).

Ilarion si farà attendere, noi assisteremo a tutta la funzione, prima di incontrarlo. Ma un contrattempo ci costringerà a tornare a Mitrovica, per ritornare poi a Gračanica a notte inoltrata.

Il giorno dopo si va a Draganac dove pure si celebra la Dormizione di Maria. Molti serbi vengono in visita e assistono alla funzione del mattino. Finito tutto, con Ilarion visitiamo una famiglia, quella di Maja Stanojković che sostituirà un’altra ragazzina che non ha ottenuto il passaporto.

C’è da dire che le cose sono molto confuse riguardo i passaporti e, spesso, si creano situazioni in cui è davvero difficile per le famiglie di queste zone ottenerlo. Per le spese, per i viaggi e per le troppo complicate, a volte, pratiche burocratiche da espletare.

Siamo a Šilovo, piccolo villaggio della zona di Gnjilane. Aspettiamo Maja e sua mamma presso la casa di Ivan, detto “Talijan”, perché da piccolo acchiappava le rane (gli italiani erano considerati dei mangia rane!). Ha aperto questo locale dove si mangia e si beve. Prenderemo delle pizze che la moglie prepara nel suo forno, “vera pizza italiana” ci dice (smentita, ovviamente, dal risultato!). Ma la pizza si lascia mangiare, Ilarion la prende per gli altri 3 monaci del monastero e per gli amici Carabinieri che, nel pomeriggio, verranno a consegnargli banchi e sedie per la scuola. Ilarion inizierà presto lezioni di religione presso le scuole dei villaggi per due volte la settimana, per 10 ore al giorno. Ma, intanto, oltre a svolgere la sua funzione, cerca di attivarsi per dare una grossa mano alla comunità. Questo mi piace di questo giovane monaco e questo ci accomuna, perché credo sia anche nello spirito di Un Ponte per..., se qualcosa ho capito in questi anni, proprio l’abbinamento “bene immateriale (preghiera, funzioni, contro-informazione)-bene materiale (le attività concrete a sostegno degli esclusi)”.

Dopo aver inviato dal computer di Ilarion la lista aggiornata dei ragazzi (c’è stata una sostituzione), mentre eravamo nel magazzino a scegliere lenzuola che mi sarei portato dietro per i ragazzi da ospitare ad Anzio, Ilarion se ne esce con un improvviso: “Arrivano i Carabinieri!”, che mi fa sobbalzare, apprensione subito sedata dal suo più rassicurante: “Portano banchi e sedie per la scuola...”. L’episodio, raccontato agli stessi Carabinieri, avrebbe suscitato in loro un certo divertimento...

E così, eccomi a dare una mano, con Ilarion occupato in altro, scaricando banchi e sedie e facendo gli onori di casa fra i Carabinieri Kfor del gruppo MSU di Pristina (Multinational Specialized Unit, Unità Specializzata Multinazionale), che gradiranno cibo, vino e rakija, con Vesna che fungerà da graditissima cameriera.

Partiti i carabinieri, raggiungiamo Bostane, piccolo villaggio dove c’è la chiesa anch’essa medievale di Sveta Bogorodica. C’è la festa e fa effetto sentire musica serba ad alto volume, tanti ragazzini e ragazzi serbi dei villaggi restare a festeggiare in un posto così piccolo, circondato da albanesi. Ma qui il conflitto è arrivato poco o, comunque, se ne è andato presto. Troppi isolati questi villaggi per suscitare interessi nella malavita che detiene il potere reale di questo neoNato narcostato! Ma ci tengono, le istituzioni locali (e ce ne accorgeremo presto), a far sapere che ora è tutto diverso, che non c’è più Jugoslavia, che non c’è più Serbia, che esiste solo la “Kosova” (anche se ci sarebbe da discutere sulla semantica di tante parole che vanno a sostituire le originali serbe. Parole e nomi senza una reale e accertata derivazione storica che, in realtà, trovano la loro origine nella terminologia serbo-croata. Per fare un esempio, il villaggio Petrovka, da sveti Petar, san Pietro, viene mutato in Petrove, giustificandone la derivazione dalla parola: pietra!).

A Bostane incontriamo Ivana e due sue amiche che verranno in Italia. Ivana vive ancora nella vecchia casa fatiscente a Gornje Kušce. Molte delle case di questi ragazzi andrebbero risistemate per meglio affrontare l’inverno. Stufe con un minimo di radiatori nelle stanze, sistemazione dei tetti, eliminazione di infiltrazioni... ma un altro inverno li attende. Speriamo non sia terribile come quello dello scorso anno.

Prima di arrivare a Bostane, con Ilarion siamo andati a visitare la chiesa di Ranilug, a Kosovska Kamenica. Qui Ilarion sta sperimentando con dei ragazzi la posa in opera di un intonaco speciale che riproduce l’effetto del marmo, all’interno della chiesa. Tre prove sono state eseguite sul muro all’interno, ne scelgono una. La chiesa deve essere completamente intonacata all’interno, mentre fuori marmo tipo travertino ricorre con file di mattoncini rossi. Un vecchio, dal terreno vicino, ci chiede acqua perché non ne ha. Ne prendiamo una bottiglia da una vicina fontana privata. La beve, contento.

Torniamo a Gračanica, c’è tanta gente nella strada. Le persone passeggiano, mangiano, bevono nei bar aperti fino a tardi, la festa è molto sentita. Nel monastero incontro suor Irina. Ci mostra le stanze dove dormire. Ma le funzioni e le visite continuano fino a notte fonda, anche se disturbate dalla musica esterna che arriva ad alto volume. Sembra che le autorità albanesi finanzino giovani serbi per organizzare feste in determinate date, come ad esempio quella di oggi. C’è una sfilata da qualche parte, si eleggerà miss Gračanica e si canta, si beve, si balla. E allora, la ricorrenza religiosa viene in qualche modo profanata.

Il giorno dopo, alle 4 e 30, una monaca chiama alla funzione battendo ritmicamente il Klepalo (Toaca). Questa pratica viene dal periodo di dominazione turca quando le campane era vietato suonarle perché infastidivano gli invasori. Ma le campane risuoneranno più tardi, dalle 5 in poi. Ho appuntamento con un certo Siniša che cura le pratiche di richiesta visti per i ragazzi. Alle 10 arriva, ma dobbiamo aspettare comunicazioni per andare in ambasciata. Tardando ad arrivare, decido di andare comunque. Siniša torna e mi lascia tutte le pratiche compresi i passaporti del gruppo. Incontro padre Andrej, del monastero di Dečani, che è in giro a raccogliere anche lui banchi e sedie dai carabinieri di Priština. Mi fissa un appuntamento con padre Isaja per andare a vedere come procede il lavoro di scavo dei pozzi. Ma mi sarà impossibile andare. Perché una volta a Priština, chiedendo di essere ricevuti perché Francesco dell’ass. Amici di Decani ha fissato un appuntamento, ci dicono che non c’è nessun appuntamento e che, se vogliamo parlare con loro, dobbiamo aspettare le 15!

Alle 15 siamo ricevuti dal signor Petani, dell’ufficio visti che, nel vedere quel che è stato prodotto, dice che sarà impossibile ottenere i visti. Siamo al 29 agosto, mercoledì, i ragazzi hanno il biglietto per lunedì 3 settembre. Che fare? Cerco di scusarmi per il disguido, forse qualcuno non si è occupato della cosa nel modo migliore, dico, cercando di ammorbidire il responsabile dell’ufficio, molto freddo e distaccato. Dovremo compilare i formulari, produrre gli atti di assenso, i certificati di nascita, 2 foto per ciascuno dei richiedenti, l’assicurazione per tutto il gruppo. Ma il tutto per domani, giovedì 30 agosto, entro le 15! Altrimenti niente vacanza per i ragazzi e soldi dei biglietti aerei buttati! Non ci voglio neppure pensare...

Noi siamo a conoscenza delle procedure ma pensavamo che si fosse preparato tutto, al monastero, con l’aiuto di chi aveva garantito a Ilarion la collaborazione. Ma è tardi per fare elenco di responsabilità e fraintendimenti, dobbiamo accelerare i tempi, abbiamo solo una sera, una notte, una mattina. Per cui inizia la spola fra Gračanica, con l’incantevole lago Gračaničko jezero ad accompagnarci, Draganac e Bostane, fino nella casa di Emir Ferković, prete ortodosso Rom, parroco della chiesa di Sveta Bogorodica, dove iniziano ad arrivare le famiglie subito avvisate da Ilarion per compilare formulari, produrre le foto (Ilarion ha convocato un ragazzo fotografo che fa foto a chi ne è sprovvisto), portare certificati ( per fortuna tutti li hanno, avendo appena preso il passaporto), firmare atti. Entrando, nel vedere le palačinke preparate da Nada, la figlia del parroco, che verrà in Italia, Ilarion se ne mangia un paio, apprezzando molto e facendo contenta Nada!

La sera, andiamo a casa delle famiglie che non sono state raggiunte telefonicamente o che non sono potute arrivare a Bostane. E così, si piomba in case dove la gente dorme, la si sveglia suonando il clacson della vecchia jeep che Ilarion ha avuto in dono dal comandante Kfor (la mia auto, dopo varie peripezie, l’ho dovuta lasciare perché davvero avrei spaccato tutto proseguendo per quelle strade dissestate e sterrate di campagna), si ottengono firme e si riparte. Andiamo a Makreš, da Aleksandra Trajković, da Andjela Aleksić, da Dragana Antić. Poi, ci dividiamo. Ilarion e il fotografo vanno in altri villaggi, io e Vesna andiamo con un serbo del posto a casa di due famiglie più facilmente (eufemismo!) raggiungibili. Siamo a Koretište dalle famiglie Kovacević, un prete ortodosso e Stojković.

Torniamo e aspetto Ilarion davanti una casa buia e isolata dove, al piano superiore, c’è una specie di bar dove prendo un succo. Un ragazzo si presenta, gli hanno detto che sono italiano. Vive a Schio, è serbo e torna ad agosto nel villaggio di Straža, qui vicino, da parenti e amici. E’ fantastico sentirlo parlare in veneto e poi in serbo, con gli amici. Si chiama Nemanja e mi chiede cose. Al solito, che ci fai qui e perché e com’è... gli racconto e lui pure mi dice del suo lavoro in una falegnameria del Veneto e del padre, tornato perché al contrario, sempre in Veneto, la sua falegnameria ha chiuso. E della situazione dei villaggi.

Arriva Ilarion, ha completato il giro ma bisogna sviluppare le foto. E’ mezzanotte, raggiungiamo lo studio dove lavora il ragazzo, Marko. Il padrone dello studio raccoglie le foto e le manda in stampa. Nel frattempo saliamo nella bella casa di Marko, che ci vive col fratello, Miloš e con i genitori. Ilaron si addormenta. Al risveglio, sono arrivate le foto... mangia le cioccolate messe sul tavolo da Marko. E ne chiede altre da portarsi. “E’ finito il digiuno per la Dormizione di Maria!”, ci dice con aria allegra.

Arriviamo a Draganac a notte fonda. Ci si arrangia per dormire, la stanza migliore viene data a Vesna, la cavalleria non è solo roba per laici. Il giorno dopo, alle 7, ci si sveglia per ripartire. Ilarion mi invita nella chiesa per una breve visita e, dopo una breve colazione con Justine, monaco da poco tempo, dopo una vita molto movimentata..., Petar, un giovane monaco e Kiril, l’anziano predecessore di Ilarion, andiamo dal sindaco di Novo Brdo dove, ci dice Ilarion, ci firmeranno gli atti di assenso, scritti in italiano ma non timbrati e ritenuti inaccettabili dall’ufficio visti di Priština.

Entriamo in questo palazzetto di 3 piani, fra gente che guarda Ilarion di traverso e gente che lo saluta amichevolmente. Cerca di parlare albanese, Ilarion e la cosa, ovviamente, è apprezzata. Entriamo, dopo breve trafila, nella stanza del sindaco, un uomo ben vestito e apparentemente cortese, dove spicca un bandierone americano alle sue spalle, con stelle e strisce nei quadri alle pareti.

“Sembra de sta n’er Kansas city!” direbbe Alberto Sordi. Invece siamo solo nel Kosovo orientale, in uno sperduto villaggio. E questo sindaco, che crede di appartenere alla 51.a stella degli USA non crede, però, alla parola di Ilarion, perché questo timbro non arriva. Ilarion compila una richiesta che poi non potrà stampare. Ne compilano una loro, con l’elenco dei ragazzini, la timbrano, la firmano, ci allegano le fotocopie degli assensi, salvo perderne tre originali che mai più saranno ritrovati! La solerte segretaria del sindaco li ha fotocopiati tutti ma ne ha perso tre originali. Così, usciamo da questo posto assurdo senza tre originali degli assensi, senza i timbri, con tre ore in meno da poter utilizzare! Abbiamo perso tempo, nonostante l’ottimismo, forse ingenuo o forse rassegnato, di Ilarion.

Ma qualcosa di positivo ci sta guidando. Ci sono gli assensi in serbo, forse andranno bene. Sono tutti, gli ultimi li prendiamo a Gračanica dove ripassiamo. Sono firmati, sono timbrati, sono ufficiali. E abbiamo tutto il resto. Andiamo in fretta a Priština, sono le 13. Ma i funzionari sono appena andati in pausa pranzo... Aspettiamo davanti l’ambasciata lo scorrere lento del tempo, non curandoci delle occhiatacce che ci mandano gli albanesi che passano per la stretta via davanti l’ambasciata. Io a volte rispondo con sguardo altrettanto torvo, mi viene spontaneo, a difesa della tonaca di Ilarion, ovviamente malvista. Ma nessuno farà commenti o altro e così, verso le 14,30, finita questa lunga pausa pranzo, ecco che arriva il signor Petani che accoglie tutta la documentazione. Sembra tutto a posto, stavolta e ci dice che per domani alle 16 ci saranno i visti. Non per tutti, perché 3 passaporti sono serbi e non hanno bisogno di visto. Ma ci dice pure che l’ambasciatore non è stato contento di tutta questa approssimazione. Umilmente mi scuso, do ragione all’ambasciatore e assicuro che le prossime volte saremo più corretti. Ma i ragazzi partiranno...

Sulla strada del ritorno non posso non fermarmi, dopo un semaforo, a riprendere con la videocamera la statua bronzea di Bill Clinton, il “padre della Patria kosovara-albanese”, all’ingresso della Bill Clinton boulevard! Davanti a spettacoli così, come davanti alla statua della libertà su un lussuoso hotel di Priština, non sai mai se ridere o piangere. Forse tutte e due, come sempre si fa in Serbia. Sorrisi e lacrime, matrimoni e funerali. Questo sa più di funerale... e non sembra esserci più molta Serbia, qui.

Dormiamo ancora a Gračanica, dopo aver mangiato e bevuto qualcosa, rilassandoci dopo lo stress, presso una famiglia di amici di Ilarion. Il giorno dopo lo lasciamo e rientriamo a Kraljevo. Ilarion mi avrebbe chiamato alle 17 per dirmi che tutti i visti li aveva con se. Io ero stato poco prima a Gazimestan e, dall’alto della torre che ricorda la battaglia del 26 giugno del 1389, dove l’esercito del principe Lazar fu sconfitto dai turchi, un silenzio glaciale rotto dal vento e una vista magnifica mi riportavano a emozioni lontane. Davvero quell’esercito difendeva il suolo sacro dei monasteri, ma anche la nostra “beneamata, civile, democratica Europa”. Che oggi, sembra aver dimenticato che anche questi serbi umiliati e disprezzati, sono figli suoi.

Il primo settembre, un nuovo ritorno in Italia. Alle 5,30 di mattina si parte. Arriveremo per le 20. Con me, altri tre ragazzi serbi, anche loro nati in Kosovo e Metohija. Ceca e Sonja ospitate per anni presso le nostre case, d’estate e Miloš, in vacanza in Italia solo lo scorso anno, con il primo gruppo dai villaggi della Metohija. Vengono in Italia per studiare. Altre piccole gocce, nell’oceano della speranza.





(italiano / english)

Ancora ricatti in stile mafioso sul Kosovo / More mafia-style blackmails on Kosovo

La crisi economica è stata usata da qualche paese per cercare di imporre alla Grecia il riconoscimento dello "Stato" kosovaro, ma il governo greco non ha ceduto al ricatto mafioso. Contro la Serbia, la questione kosovara è utilizzata come discriminante per lo stesso accesso nella Unione... Ma come pretendono, questi mafiosi, di rappresentare la UE nelle loro richieste alla Serbia, quando viceversa nemmeno all'interno della stessa Unione c'è unanimità sullo status del Kosovo?? Dopo la Grecia, useranno forse il ricatto economico anche contro la Spagna, che è un altro dei cinque paesi UE che non hanno riconosciuto il Kosovo "indipendente"? (a cura di IS)

1) "Crisis used to pressure Greece to recognize Kosovo"
2) ''La Serbia nell’UE se riconosce il Kosovo''


=== 1 ===

http://www.b92.net/eng/news/politics-article.php?yyyy=2012&mm=09&dd=06&nav_id=82117

Beta News Agency - September 6, 2012


"Crisis used to pressure Greece to recognize Kosovo"


BELGRADE: Greece will not recognize Kosovo, Greek Ambassador to Belgrade Dimosthenis Stoidis told Serbian Parliament Speaker Nebojša Stefanović on Thursday in Belgrade.
This, the Greek diplomat explained, is true despite the fact that the economic crisis affecting Greece "was used in order to pressure Athens to recognize the authorities in Priština", Beta news agency is reporting.
Serbia rejected as illegal the unilateral declaration of independence of its southern province, made in early 2008 by Kosovo's ethnic Albanians. Five out of EU's 27 member-states, Greece included, have also not recognized it. 
During the meeting in Belgrade today, Stoidis told Stefanović that his country "would do everything in order for Serbia's remaining path toward full EU integration to be as successful as possible". 
A statement issued by the Serbian parliament also said that the ambassador noted that Greece "still supports Serbia's road toward the EU", and that this country's stance not to recognize Kosovo will not change "although the economic crisis was used to pressure Athens" to do otherwise. 
Stoidis further stated that Greece "encouraged Serbia to continue its dialogue with Priština" - although, as he noted, the term "normalization of relations" was being interpreted differently within the EU itself. 
Stefanović told the ambassador that Serbia will also not change its policy toward Kosovo and Metohija - and "will never recognize it", although it remains "open to negotiations wishing to secure the lives and existence of Serbs in Kosovo". 
The speaker added that Serbia recognized agreements reached thus far in the EU-sponsored Kosovo dialogue, and expressed his expectation that Greece "will continue to have a firm position, and offer assistance in the fight to respect international law". 
Stefanović accepted an invitation relayed by Stoidis to visit the Greek parliament in Athens, it was announced on Thursday.


=== 2 ===

''La Serbia nell’UE se riconosce il Kosovo''

di Stefano Giantin
su Il Piccolo del 5 settembre 2012

Una dichiarazione di facciata, che ribadisce concetti risaputi. Un’altra, assai meno diplomatica, che ha almeno il pregio di essere onesta e diretta. È iniziata ieri la storica visita a Bruxelles del premier serbo, Ivica Dacic. Una visita storica perché suggella il coronamento di una lunga e travagliata carriera, quella del leader socialista, che l’ha portato a trasformarsi da portavoce di Miloševic in premier pro-Europa. Ma storica anche perché, per la prima volta così apertamente, l’Ue ha messo Belgrado davanti a un “aut aut” pubblico, non più sussurrato nel chiuso delle stanze del potere. Un “aut aut” pronunciato dal presidente del Parlamento europeo, Martin Schulz, dopo una «molto franca» conversazione con Dacic. 
Schulz che ha spiegato di aver illustrato alla controparte serba che «le relazioni tra Serbia e Kosovo», nel cammino verso «uno sviluppo pacifico, devono concludersi col mutuo riconoscimento». È questa la principale «pre-condizione», ha detto Schulz, che si para tra Belgrado e l’entrata nell’Ue. Un’entrata che avverrà solo «soddisfacendo tutti i criteri» definiti da Bruxelles e «stabilendo relazioni pacifiche tra i due Paesi», ha specificato il politico tedesco. Ma come aspettarsi che la Serbia riconosca il Kosovo? Si tratta di un obiettivo «fra i più delicati, ma non impossibile», richiesto dall’Ue «nella sua interezza», malgrado le diverse posizioni di alcuni Stati membri, ha suggerito Schulz. La dichiarazione più di facciata, con il ricorso al tradizionale “bastone e carota”, era arrivata invece, in mattinata, dal presidente del Consiglio europeo, Herman Van Rompuy. Il «futuro» di Belgrado «è in Europa». Ma, alla fine, «la velocità dell’avanzamento» di Belgrado verso la piena integrazione europea è tutta «nelle mani della Serbia». 
Poi, il consueto ammonimento. Bruxelles si attende di «vedere la Serbia fare progressi nel suo percorso verso l’Ue diventando un suo membro». Non prima, naturalmente, che «le ben conosciute e necessarie condizioni siano soddisfatte». Quali? Belgrado dovrà continuare a impegnarsi nel campo delle «riforme politiche, del sistema giudiziario», nella «lotta contro corruzione e crimine organizzato», nel rispetto «dei media e delle minoranze». Non solo. Tenuto conto della grave situazione economica, va migliorato «il business environment», un altro fattore su cui lavorare «per attirare investimenti, migliorare le esportazioni e alleviare la disoccupazione». Senza dimenticare il nodo Kosovo. Ma sul tema valgono le successive e più dirette affermazioni di Schulz. Da parte sua, un accigliato Dacic ha ribadito che i criteri Ue saranno soddisfatti e che il suo governo «vuole fortemente rimanere sulla strada verso l’Ue». Una strada che includerà, ha promesso Dacic, un più intenso dialogo con Pristina, «anche su temi politici e non solo tecnici». Ma del riconoscimento del Kosovo non se ne parla.