Informazione

Union des Roms exilés d’Ex-Yougoslavie en Diaspora

1. RAPPORT D’ENQUETE SUR LA POPULATION ROM AU KOSOVO ET METOHIJA SUITE
AUX EVENEMENTS SURVENUS DU 17 AU 21 MARS 2004

2. PROJET DE CREATION A KOSOVSKA-MITROVICA D’UN BUREAU ET D’UN
ORGANISME DE DEFENSE DES DROITS DES ROMS

3. 5 années noires ont passées - Chanson composée à la mémoire des 5
années noires passées en exil par tout les Rroms du Kosovo


> Da: "U.R.Y.D." <diaspora_rroms @...>
> Data: Lun 21 Giu 2004 17:53:43 Europe/Rome
> A: "Coord. Naz. per la Jugoslavia"
> Oggetto: Re: [JUGOINFO] Kosmet (en francais)
>
> Postovana gospodo iz JUGOINFO
>  
> Hvala Vam na sve informacije i obavestenja  koje svakodnevno dobijam.
> Ja u ime URYD-a ( Unije Rroma iz bivse Jugoslavije u dijaspori) saljem
> Vam nas raport sa Kosova i Metohije , u kome opisujemo stanje rromskog
> naroda, a takodje i manipulacije koji pojedini rromi i ne-rromi
> koriste da bi ostvarili neko vestacko multietnicko Kosovo i Metohiju.


=== 1 ===


U.R.Y.D.
Union des Roms exilés d’Ex-Yougoslavie en Diaspora


RAPPORT D’ENQUETE SUR LA POPULATION ROM AU KOSOVO ET METOHIJA SUITE AUX
EVENEMENTS SURVENUS DU 17 AU 21 MARS 2004


Depuis 1999, quelques milliers de Roms vivent encore sur le territoire
de Kosovo-Metohija1. La grande majorité d’entre eux vivent à l’heure
actuelle dans des camps de réfugiés, d’autres vivent encore dans leurs
maisons. Tous aujourd’hui vivent dans des conditions dramatiques, ils
n’ont quasiment aucune liberté de mouvement et aucune protection face
aux nationalistes extrémistes albanais. Du 17 au 21 mars 2004 nous
avons assisté à une série de pogroms violents de la part de ces
nationalistes visant la population non-albanaise du Kosovo-Metohija,
ceci sous les yeux de la communauté internationale.

Suite à ces évènements et dans le cadre de nos activités relatives aux
questions des Roms d’Ex-Yougoslavie, nous avons décidé d’entreprendre
une enquête sur place afin de déterminer précisément les conséquences
qu’ils ont eues pour la population rom.

Notre enquête a été d’abord menée dans les villes et villages les plus
directement touchés par ces évènements puis en Serbie. Vous trouverez
ci-dessous les résultats de cette enquête. Malheureusement, faute de
temps et de moyens, notre enquête a été limitée. Elle ne prétend pas
constituer une enquête aboutie sur les conséquences des évènements
survenus du 17 au 21 mars. Elle permet néanmoins de dégager des
conclusions importantes, de démentir nombre d’informations inexactes
diffusées à ce sujet et laisse entrevoir la nécessité d’une enquête
plus approfondie.

OBILIC´

Suite aux évènements de juin 1999, tous les Roms anciennement présents
à Obilic´ ont été chassés. Vers la fin 1999, seulement 3 familles de
Roms Burgurdjie (environ 18 personnes) sont revenues habiter dans leurs
maisons. Ces maisons se situaient à proximité de maisons serbes, dans
la rue Kolonija.
Le 17 mars, sous la menace des extrémistes albanais et de la soudaine
vague de violence, ils ont dû, tout comme les Serbes, quitter leurs
maisons pour aller se réfugier au nord de Mitrovica, dans une école.
Toutes leurs maisons ont été pillées puis détruites.
Nous avons rencontré ces familles pour qu’ils nous racontent le
déroulement des évènements. Aujourd’hui elles se retrouvent dans des
conditions de vies déplorables et rejoignent la liste déjà immense des
familles roms réfugiées. Certains membres des familles sont très âgés
et à l’heure actuelle elles ne disposent d’aucune aide médicale.
Il est important de noter qu’à Obilic´ vivait encore seulement une
petite minorité rom de 3 familles. Aujourd’hui, il n’y à plus de rom à
Obilic´.

PEC´, LJIPLJAN, DJAKOVICA, UROSˇEVAC, PRVI-TUNEL, SRBICA, PODUJEVO et
RESNIK

Dans ces villes, depuis juin 1999 Il n’y a plus aucun rom, ils ont tous
été chassés ou tués. Il reste cependant des familles ashkalis qui
parfois se déclarent comme roms. (voir plus bas CONFUSIONS ENTRE LES
ROMS ET LES ASHKALIS)

PRISTINA

Dans cette ville, depuis juin 1999 Il n’y a plus aucun rom, ils ont
tous été chassés ou tués. Cependant il faut noter que récemment, au
début du mois d’avril 2004, certains représentants fantômes de la cause
rom ont déplacé des Roms depuis l’Albanie jusqu’à Pristina, environ 50
familles. Ces soit-disant représentants avaient pour projet, en
collaboration avec le ministre de l’éducation albanais de fonder une
école pour les Roms à Pristina. Ce projet avait également été approuvé
par l’OSCE/ODHIR. Ils ont ainsi déplacé ces familles car il n’y avait
plus de Roms à Pristina. Elles se sont installés dans des campements au
centre de la ville (à côté de l’église serbe et le local nommé Tri
Sesira). Cette action rentre dans le cadre, non seulement des actions
de certaines organistions totalement absurdes, injustes et
catastrophiques pour la population rom mais aussi, dans le cadre de la
politique extrémiste albanaise qui tend à conserver l’image
artificielle de multi-ethnicité au Kosovo-Metohija.

KOSOVO POLJE

Les seuls Roms qui restaient à Kosovo Polje sont ceux qui avaient
accepté, en juin 1999, de se rallier à la cause des nacionalistes
albanais (bien souvent malgré eux et de façon passive). Malgré tout,
ces mêmes roms ont été la cible des récentes attaques menées par les
extrémistes albanais et aujourd’hui, il n’y a plus personne à Kosovo
Polje pour les défendre.
Ils restent également à Kosovo Polje quelques familles issues d’un
sous-groupe rom et même eux aujourd’hui sont en grand danger.

GRACˇANICA

Nous avons recensé une centaine de Roms vivant encore à Gracˇanica,
dans une enclave serbe. Ici, grâce à l’action de la communauté
internationale, par le biais de l’UMNIK et de la KFOR, les pogroms ont
pu être évités, malgré les tentatives d’attaques des extrémistes
albanais. Les familles roms sont donc restées là-bas. Quelques familles
désirent cependant se rendre en Serbie par peur de nouvelles attaques.

CˇAGLAVICA

Les Roms vivant encore à Cˇaglavica ont réussi, avec l’aide d’autres
non-albanais, à s’opposer aux attaques violentes des extrémistes
albanais. Seuls les maisons situées en première ligne du quartier rom
ont été brûlées et pillées. Quelques Roms ont été blessés.

PRIZREN

Environ 5000 Roms et Ashalis vivent encore à Prizren depuis 1999 (il
est actuellment impossible de savoir précisément le nombre exact de
Roms et d’Ashkalis). Du 17 au 21 mars, ils n’ont subi aucune attaque
physique. Ils subissent cependant de très fortes pressions
psychologiques.
Il faut noter qu’à Prizren, les extrémistes albanais ont pratiqué du 17
au 21 mars des attaques organisées et très précises visant la
communauté serbe. Il apparaît que la communauté rom de Prizren soit
épargnée pour l’intérêt que porte les dirigeants extrémistes albanais à
conserver une illusion de multi-ethnicité au Kosovo-Metohija.
Aujourd’hui, les Roms de Prizren vivent dans une terreur quotidienne,
privés de toute liberté. Ils n’ont pas été attaqués lors des derniers
évènements mais le scénario auquel nous avons assisté pourrait se
réaliser à tout moment et, dans l’immédiat, cela ne tient uniquement
qu’à la volonté des dirigeants extrémistes albanais.

MITROVICA – Leposavic´, camps de Cˇesˇmin Lug et de Zˇitkovac

Depuis juin 1999, il ne reste à Mitrovica que quelques familles roms,
réfugiées dans les camps de Leposavic´ , environ 15 familles, au camp
de Cˇesˇmin Lug(au Nord de Mitrovica),, 4 familles et à Zˇitkovac, 3
familles dont 2 nouvellement arrivée2. Il n’y a eu du 17 au 21 mars
aucune attaque des extrémistes albanais, toutes les maisons roms ayant
déjà été détruites depuis juin 1999.
Comme dans beaucoup d’autres villes, se trouvent également à Mitrovica
des Ashkalis qui se déclarent comme Roms. Au sud de Mitrovica, quelques
familles ashkalis sont rentrées des maisons du quartier Sitnicko
Naselje pour venir s’installer dans des maisons vides d’où les Roms
avaient été expulsés en 1999.

GNJILANE

Ils restent encore quelques Roms à Gnjilane. La majorité d’entre eux
soutiennent la politique albanaise. Malgré tout, ils ont quand même été
attaqués. D’après les témoignages, une grande catastrophe a été évitée
par la population rom notamment grâce à l’aide de la population
albanaise vivant avec eux en bon voisinage qui a empêché la foule des
extrémistes de tuer les Roms. Certaines maisons roms ont tout de même
été brûlées. Malgré le soutien de Hadji Merdan, beaucoup de Roms de
Gnjilane envisagent de partir face à l’insécurité croissante.

PRILUZˇJE

A Priluzˇje se trouve un village servant de camp de réfugiés à des
Roms, des Serbes et des Ashkalis. Il n’y a pas eu de pogroms. De
nombreuses familles, suites aux attaques dans d’autres villes sont
venues se réfugier ici.

VUCˇITRN

Depuis 1999, il n’y a plus aucun rom à Vucˇitrn. Il reste seulement une
femme rom mariée à un Ashkali.
Seulement, fin 1999, quelques familles Ashkalis sont revenues vivre
dans leurs maisons et dans des maisons d’où les Roms avaient été
expulsés. Ils vivaient auparavant en Serbie (à Belgrade et Novi Sad) et
sont rentrés suite aux promesses de l’assurance de leur sécurité.
Cependant, lors des derniers évènements, ces Ashkalis ont été également
les cibles des attaques extrémistes albanaises. Ils comptaient environ
270 personnes. Ces personnes se déclaraient soit ashkalis, soit roms.
Les attaques des groupes albanais ont été très violentes. Selon nos
sources, un grand conflit a eu lieu entre les Ashkalis et les Albanais,
les 2 camps ayant subi plusieurs blessés. 2 femmes d’une famille
ashkali ont été violées, une personne de cette même famille est portée
disparue et 2 Ashkalis ont été arrêtées par la KPS. Les Ashkalis ont
été emmenés à Smrakovnica, dans une ancienne prison puis ramenés dans
un lieu nommé « vieux moulin », où ils sont restés durant 2 jours.
Là-bas, ils ont tous été rackettés. En même temps, leurs maisons,
environ 70, ont été détruites. Aujourd’hui, toutes ces personnes, y
compris les vieux, les femmes et les enfants, se trouvent dans un camp
militaire de la KFOR à Nevo Selo. Les familles entreprennent à l’heure
actuelle une grève de la faim afin d’obtenir l’exil dans l’Union
Européenne et ne veulent plus revenir à Vucˇitrn.


EN SERBIE

Nous avons profité de notre présence sur le territoire de
l’Ex-Yougoslavie pour visiter les camps, plus semblables à des
bidonvilles, de Novi Pazar, Kursumlija et Belgrade.
A Bujanovac, les Roms exilés du Kosovo-Metohija ont été installés dans
des baraques. Cependant en 2003, plusieurs baraques ont brûlé.
Aujourd’hui ils ont été installé provisoirement dans des casernes
militaires et leur avenir reste tout à fait incertain.
Les conditions de vie pour les Roms dans les camps sont absolument
désastreuses. Une grande misère : manque de nourriture, pas d’eau
courante, pas d’électricité et aucune aide médicale. L’obtention
d’aides ou de papiers est de plus un véritable chemin de croix
insurmontable pour ces familles en détresse.
De plus, les Roms présents dans ces camps semblent également menacés,
étant considérés en général par les Serbes comme des alliers des
Albanais, à cause des leur noms et de leur confession musulmane.
D’autres confusions de ce genre mettent également en danger les
populations roms de Serbie. Par exemple, il est courrant que les
Serbes, notamment les plus jeunes, confondent les Ashkalis et les Roms,
or, les Ashkalis étant de langue albanaise, ils se retrouvent du même
coup assimilés à des alliers des albanais. Ce genre de confusions a
entraîné plusieurs accidents graves, qui ne cessent de se multiplier.
Il semble de toute nécessité que l’Etat de Serbie-Monténégro prennent
des mesures rapides et efficaces d’une part afin de venir en aide aux
personnes réfugiées et d’autre part afin de stopper les violences
commises contre les Roms.

Par la suite, nous avons rendu visite aux Roms de Nis, Kostolac,
Prokuplje et de quelques autres villes serbes. Dans ces villes, les
Roms sont laissés à eux-mêmes et même si certains ont réussi à trouver
des appartements ou des maisons, leurs conditions de vie restent très
misérables.

Il semble que la situation des Roms au Monténégro ne soit pas plus
brillante. Le sort des Roms semble le plus désastreux à Titograd
(Podgorica) et à Berane (Ivangrad).


CONFUSION ENTRE LES ROMS ET LES ASHKALIS

Une grande confusion s’est installée entre les Roms et les Ashkalis (ou
Egyptiens). Les Ashkalis sont un groupe ethnique qui, malgré une
origine rom, présente aujourd’hui une culture radicalement différente
(langue, coutumes, etc…) de celles des Roms. Il est par conséquent
important de bien séparer ces deux ethnies, au même titre que l’on fait
une distinction claire entre Roms et Gorans, ou Serbes et Turcs !
Cependant, dans la quasi-totalité des rapports et comptes-rendus que
nous avons pu lire depuis juin 1999 relatifs aux Roms de
Kosovo-Metohija, nous constatons une grande confusion entre les deux
groupes et l’accumulation des amalgames et, de ce fait, la diffusion
d’informations erronées.
Nous avons même constaté, dans certains rapports officiels relatifs aux
récents évènements – même de certains organismes chargés des questions
Roms - que les Roms étaient non seulement assimilés aux Ashkalis mais
aussi à des groupes tels que « divers nomades » ! C’est une aberration
totale quand on sait que les Roms vivent de façon sédentaire en
Kosovo-Metohija depuis près de 5 siècles.
Les conséquences de ces confusions, que nous dénonçons depuis plusieurs
années et pourtant toujours aussi récurrentes, se révèlent dramatiques
pour la communauté rom, aussi bien pour celle exilée que pour celle
encore présente en Kosovo-Metohija – et souvent pour la population
ashkali elle-même.
La première cause de cette confusion peut tenir à une connaissance
incomplète (voir méconnaissance totale) de la part des observateurs
internationaux au regard de ces deux groupes ethniques.
La deuxième cause provient du fait que nombreux sont les Ashkalis qui
se déclarent à l’occasion comme Roms, ceci soit de bonne foi (par
ignorance), soit par intérêt (en fonction de l’interlocuteur) ou même
parfois en accord avec la politique de leurs leaders. En effet, nous
avons constaté que certains leaders ashkalis, de connivences avec les
nationalistes albanais demandent à leur communauté encore présente en
Kosovo-Metohija de se déclarer soit comme Ashkalis soit comme Roms, de
manière à entretenir aux yeux des observateurs internationaux une image
(évidemment artificielle) de multi-ethnicité en Kosovo-Metohija.
Cependant, malgré ces accords et malgré le fait que la communauté
ashkali soit de langue albanaise, lors des derniers évènements, de
nombreuses familles Ashkalis ont été les victimes d’attaques des
nationalistes albanais et ont subi de nombreux dommages.


CONCLUSIONS

Au regard de notre enquête, la situation des Roms en Kosovo-Metohija se
révèle toujours aussi désastreuse. Non seulement du point de vue de
leurs conditions de vie qu’au niveau des dangers qu’ils encourent, les
derniers évènements ont prouvé que le problème des nationalistes
extrémistes agissant au Kosovo-Metohija n’est toujours pas résolu,
malgré la présence de forces armées internationales. Les groupes
extrémistes responsables sont toujours très actifs et actuellement rien
ni personne ne s'oppose à eux. Ils semblent fermement décidés à
poursuivre leurs actions jusqu’à l’obtention d’une purification
ethnique totale du Kosovo-Metohija – s’attaquant même aujourd’hui aux
communautés non-albanaises qui avaient déclaré soutenir leur cause.
Ce territoire se révèle ainsi encore extrêmement dangereux pour les
Roms, comme d'ailleurs pour les autres peuples2 non-albanais qui y sont
présents. Il est à noter que cette constatation avait déjà été
effectuée depuis 1999, ce qui n’a pas empêché de nouveaux incidents
dramatiques, malgré la présence des forces armées internationales et
malgré le fait que beaucoup d’Albanais eux-mêmes soient contre ce type
de violences.
En tout cas, il semble cependant clair que les récentes attaques des
nationalistes extrémistes albanais ont été menées de façon précises
avec l’intention de viser les communautés serbes du Kosovo-Metohija. Il
est vrai que la purification ethnique visant le peuple rom du
Kosovo-Metohija est déjà quasiment achevée. Aujourd’hui déjà plus de
90% des Roms vivant anciennement au Kosovo-Metohija ont été contraint
de fuir ce territoire sous la menace et la terreur. La plupart de ceux
qui sont restés vivent dans des camps de réfugiés, dans une précarité
extrême. Sur place, aucune organisation n’est réellement capable de
défendre leurs droits. Les organisations normalement officiellment en
charge de cette tâche se révèlent incompétentes. Aujourd’hui, aucun
leader rom ni aucun parti – politique ou non, n’est capable de défendre
les intérêts des Roms. Aujourd’hui l’avenir des Roms de Kosovo-Metohija
pose une multitude de questions inquiétantes à l’heure actuelle sans
aucune réponse !

Il nous est également apparu que personne, en comparaison des résultats
que nous avons obtenus sur place n’a été capable de fournir des
informations précises relatives aux derniers évènements et à la
population rom, aussi bien au niveau local qu’international, pas même
les organisations officielles en charge des ces questions. Toutes les
informations que nous avons pu obtenir de la part d’autres
organisations se sont révélées le plus souvent incomplètes voir
erronées.

Il est absolument clair que les évènements qui se sont déroulés du 19
au 21 mars sur ce territoire risquent de se reproduire en l’état actuel
des choses, risquant d’entraîner encore d’autres désastres humains. Il
semble urgent que des actions concrètes soient menées au niveau des
institutions internationales afin d’enrailler le processus macabre qui
se déroule aujourd’hui au Kosovo-Metohija.


Rapport publié par l’U.R.Y.D., le 18/04/2004

Notes :

1. Suite aux évènements survenus sur le territoire du Kosovo-Metohija
depuis 1999, une population rom importante (évaluée à 140000 personnes)
s'est retrouvée dans l'obligation de quitter ce même territoire, là
même où elle était établie et vivait depuis presque 5 siècles. Cette
population, outre les dommages moraux endurés, a perdu habitations,
mobilier, biens personnels, richesses patrimoniales et même des vies.
L'exil a également entraîné une dévalorisation des personnes, par la
perte du travail, du niveau d'étude, l'obligation d'intégrer nouvelle
société, une nouvelle langue, etc, en somme tous les problèmes liés à
l'exil.
A l'heure actuelle, plus de 90 % de la population rom qui vivait en
Kosovo-Metohija a quitté ce territoire et se retrouve aujourd'hui
disséminée à travers toute l'Europe - principalement en France, en
Allemagne, en Belgique, en Italie et dans la plupart des autres pays de
la Communauté Européenne. Certains ont également quitté l'Europe pour
se réfugier au Canada. Beaucoup ont été reconnus comme réfugiés en
France et ont vu leurs papiers régularisés, ce qui n'est pas le cas
dans tous les pays européens.
Les Roms n'ont pas choisi l'exil, celui-ci leur a été imposé, sous la
pression de groupes nacionalistes extrémistes albanais. Ni la KFOR, ni
les Nations-Unies, pourtant témoins de ces actions racistes, ne sont
intervenues. Aucun média n'a reporté ces faits aux yeux de la
communauté internationale. Rien n'a été fait pour empêcher cette
catastrophe humaine.
Aujourd'hui, de nombreuses questions se posent au regard de cette
population encore meurtrie par cette expérience douloureuse. Voilà
maintenant 5 ans qu'elle a quitté le territoire du Kosovo-Metohija et à
l'heure actuelle, aucune démarche et aucune action sérieuse n'ont
toujours pas été mise en œuvre pour lui venir en aide aussi bien niveau
au niveau des institutions européennes qu'au niveau des ONGs. La
majorité des rapports constitués autour de cette question sont non
seulement superficiels mais également bourrés d'erreurs, d'amalgames et
de confusions.

2. Ces 2 familles, les familles Tahiraj et Latifi, sont arrivées de
Serbie il y a deux mois. Elles ne pouvaient plus payer leur loyer
(environ 75 € par mois). Elles comptent 9 personnes qui vivent
aujourd’hui entassées dans une petite baraque dans des conditions
désastreuses.

3. Nous préférons utiliser le mot « peuple » à celui de « minorité ».
En effet, nous estimons que chaque peuple doit être considéré comme tel
et non comme la « minorité » d’un autre peuple, laissant ainsi la porte
ouverte à divers types d’abus. Nous aimerions d’ailleurs que cette
distinction soit reconnue officiellement sur le plan international.


CONTACT – INFORMATIONS

U.R.Y.D – France
Mr Neziri NEDZMEDIN
tél/fax : + (33) 3.25.75.69.30 / + (33) 6.74.27.41.08
e-mail: diaspora_rroms@ yahoo.fr


U.R.Y.D – Belgique
Association Romano Dzuvdipe
Mr Imer Kajtazi
tél/fax : + 32 3765 07 27
e-mail: romano.dzuvdipe@ skynet.be


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U.R.Y.D.
Union des Roms exilés d’Ex-Yougoslavie en Diaspora


PROJET DE CREATION A KOSOVSKA-MITROVICA D’UN BUREAU ET D’UN ORGANISME
DE DEFENSE DES DROITS DES ROMS -
CENTRE D’INFORMATION ET DE RESSOURCES SUR LES ROMS


Suite au rapport d’enquête (ci-joint) que nous avons établi concernant
les conséquences des évènements s’étant déroulés du 17 au 21 mars au
Kosovo-Metohija, nous avons – à nouveau - constater l’urgence de la
mise en place d’actions concrètes sur ce territoire afin d’enrailler le
processus macabre qui se déroule aujourd’hui au Kosovo-Metohija. En
effet, l’absence de tout travail concret depuis 1999 a malheureusement
eu des conséquences désastreuses pour la population rom. Les organismes
actuellement en place chargés officiellement des questions roms au
Kosovo-Metohija se sont de nouveau révélés totalement inefficaces,
aussi bien sur place qu’au niveau international.

Afin de pallier ce vide, nous avons pour projet (depuis 2001) la
création d’un bureau à Kosovska-Mitrovica, accueillant un organisme
chargé de la défense des Roms et de leurs droits, ayant également
vocation de centre d’information, de ressources et servant de lien
entre les diverses organisations, associations ou personnes chargées ou
intéressées par les questions Roms de Kosovo-Metohija. Malheureusement,
par manque de moyens, ce projet n’a toujours pas pu se mettre en place.

Nous avons fondé en février 2003 l’U.R.Y.D. – Union des Roms exilés
d’Ex-Yougoslavie en Diaspora – qui regroupe aujourd’hui la plupart des
associations de Roms exilés du Kosovo-Metohija au niveau international
ainsi que de nombreuses autres associations et organisations roms ou
non-roms, situées dans le monde entier et avec lesquelles nous
travaillons pour la plupart déjà depuis 1999. Plus récemment, European
Roma Information Office (Belgique) et European Roma Right
Center/Hongrie nous ont fait part, début avril 2004, de leur désir de
coopérer avec nous. Nous espérons également pouvoir entretenir une
collaboration sincère et durable avec la KFOR, l’UNMIK, l’UNHCR et la
Croix-Rouge Internationale.
Nous comptons ainsi derrière elles des dizaines de milliers de
personnes qui attendent après un travail concret sur les questions des
Roms de Kosovo-Metohija.

L’ERRC (European Roma Right Center/Strasbourg) a été également invité à
nous rejoindre. En ce qui concerne l’IRU (International Romani Union)
et Romano Forum, nous sommes contraints de constater que leur mutisme
et leur immobilisme face aux questions des Roms du Kosovo-Metohija sont
assez déroutant, malgré pourtant leur position officiellement
importante au niveau des questions roms internationales.
Toutes les associations et organisations regroupées autour de nos
projets sont désireuses de travailler concrètement et efficacement sur
les questions des Roms de Kosovo-Metohija car de nombreux travaux très
urgents et indispensables n’ont toujours pas été entrepris :
- recensement des roms encore présents en Kosovo-Metohija,
- recensement des personnes exilées (principalement en Serbie-Montégro
et sur l’ensemble du territoire de la Communauté européenne),
- recherche de personnes disparues,
- recensement des personnes tuées (beaucoup de Roms tués ont été
enregistrés comme victimes civiles serbes ou comme albanaises),
- gestion des biens immobiliers et du patrimoine (d’une part celui qui
a été perdu et d’autre part celui qui peut encore être préserver),
- aide aux victimes,
- mise en place d’aide aux réfugiés, santé, éducation, protection,
- regroupement et analyse de la documentation et des enquêtes,
- établissement d'une source de documentation,
- création d’un lieu de ressource pour les personnes désirant
travailler sur les questions des Roms de Kosovo-Metohija,
- création d’un lien entre les divers organismes, associations et
personnes travaillant sur les questions des Roms de Kosovo-Metohija,
- diffusion d’informations justes,
- préparation de l’avenir en Kosovo-Metohija et dans la Communauté
Européenne.

En parallèle, l’U.R.Y.D. travaille sur de nombreux autres points
relatifs aux Roms exilés aujourd’hui présents dans tous les pays de la
Communauté Européenne et sur d’autres continents et dont les conditions
de vie sont actuellement très fragiles. Malheureusement, nous manquons
cruellement de moyens et nos travaux n’avancent pas à la mesure des
problèmes actuellement posés.

Nos démarches sont entreprises depuis 1999 et depuis, les organismes
officiels tels que OSCE/ODHIR ou le Conseil de l’Europe n’ont jamais
pris contact avec nous afin d’utiliser nos compétences (et étonnement,
malgré que nous représentions quasiment la totalité des Roms de
Kosovo-Metohija). En effet, pour travailler de façon efficace et
concrète sur les questions des Roms en Kosovo-Metohija, un personnel
d’experts compétents et sur place est absolument nécessaire1. Pour cela
nous avons besoin d’une reconnaissance officielle de la Commission
Européenne ainsi que des moyens d’action. Trop d’argent est déjà parti
en fumée.


1. à titre d’exemple, voici l’extrait d’un rapport que nous avions
publié en 2000 :
« On ne peut pas savoir le nombre exact de Roms au Kosovo-Metohija.
L’OSCE, Les Nations-Unies et les différentes ONGs qui se trouvent
actuellement en place au Kosovo-Metohija ne connaissent pas assez la
population rom. Ils font une grande confusion entre les Roms et les
Ashkalis (ou Egyptiens), qui a pour conséquence une désinformation
massive des médias mondiaux.
Il sera possible de connaître le nombre exact de Roms se trouvant
aujourd’hui au Kosovo-Metohija, uniquement si les différentes ONGs
travaillent avec les experts roms eux-mêmes sur cette question, qu’ils
soient originaires du Kosovo-Metohija ou du reste de la Serbie. Seuls
les Roms connaissent bien les 3 langues de ces régions (romani, serbe
et albanais), et ont une profonde connaissance des différentes ethnies.
Lorsque nous sommes en conversation directe, nous pouvons savoir
immédiatement à quel groupe ethnique appartient notre interlocuteur.
Si le travail continue de la façon dont il est effectué actuellement,
il en résultera des statistiques erronées ne correspondant pas à la
réalité. Ce type de manipulations imprécises peut avoir des
conséquences catastrophiques. De plus, les groupes terroristes
responsables sont toujours très actifs et actuellement rien ni personne
ne s'oppose à eux. Le territoire du Kosovo-Metohija se révèle encore
aujourd’hui très dangereux pour les Roms – comme d'ailleurs pour les
autres minorités ethniques présentes sur ce territoire ».

Toutes les propositions de projets, de collaboration et d'aides
soumises à l'OSCE depuis 1999, principalement par le biais de Nicolae
Gheorghe n'ont trouvé aucune réponse.
Parallèlement, aucun résultat concret n'est constaté en comparaison aux
innombrables rapports publiés, pourtant prometteurs. Aucune véritable
action sur le terrain n'a été engagée par la ROMANI CRISS qui semble à
l'heure actuelle, au niveau officiel, détenir le monopole des débats
sur les questions de la population rom du Kosovo-Metohija.

Nous souhaitons être entendus afin de pouvoir prendre notre destin et
nos problématiques en main et que les actions qui nous concernent ne
soient pas reléguées à des organismes et des personnes inaptes et
incompétentes.

Nous lançons ainsi un appel à toutes les personnes, associations ou
organismes, roms ou non-roms intéressés par notre projet et qui
souhaiteraient collaborer avec nous afin de nous soutenir dans nos
actions. Il est à noter que notre but est uniquement de travailler sur
les questions des Roms, nous nous présentons en dehors d’une quelconque
étiquette politique et nous ne prenons pas part aux conflits
Serbe-Albanais. Ce qui nous intéresse est de pouvoir améliorer les
conditions de vies de milliers de personnes aujourd’hui dans une
situation dramatique, instable et contraire aux fondements des droits
humains.


Document publié par l’U.R.Y.D., le 18/04/2004

CONTACT – INFORMATIONS

U.R.Y.D – France
Mr Neziri NEDZMEDIN
tél/fax : + (33) 3.25.75.69.30 / + (33) 6.74.27.41.08
e-mail: diaspora_rroms@yahoo .fr


U.R.Y.D – Belgique
Association Romano Dzuvdipe
Mr Imer Kajtazi
67 Hazewindstraat
9100 SINT-NIKLAAS
tél/fax : + 32 3765 07 27
e-mail: romano. dzuvdipe@...


=== 3 ===


5 années noires ont passées
5 black years have past
5 kale bersha nakhle


Cette chanson à été composée à la mémoire des 5 années noires passées
en exil par tout les Rroms du Kosovo.

This song have been composed in the memory of the five black years
past in exil by all the Rroma from Kosovo.

Kaja gili si kerdi sa e nasaldenge katar o Kosovo kaj vi adive pale 5
bers si ano exili.



Dur gelem me kherestar

Dur gelem me kherestar
Dur gelem me datar me dadestar
Dur gelem me amalendar me phralendar

Muklem mi jag pe savi tatilem
Mo mangro savo gothe xalem
Muklem me da voj tu rovol

Nashlem e kale legiatar
Nashlem lenge churatar
E chaven katar i dej ulaven
E murshen pi phuv mule muken

I legija i kali i bibaxtali
dji e rati amenca voj barili

O rromalen aven tumen saste
Ke amaro cher te iri amen palem
Te na meka amari phuv i kali
Voj amenge kaj sa’ but gugli

Jek dive baxtale ka ava
Amare chaven ivil te barava

I legija kali i bibaxtali
dji e rati amende kerda buti
I legija kali buten mudarda
e rromenge khera phabarda

jek dive amen khere ka dja
ka dja o prago amaro ka cumida
o rrom djanol so si o barvalipe
o rrom djanol so si o kamlipe

Baxtale te aven tuman Rromalen
I asvin tumen pi phuv ma choren
Upre shoreca tumen te achen
Tumare murshengo shoro arakhlen



Neziri Nedzmedin - Nedzo



MA BISTREN !
DJIVESA LIPARNE - E NASALDE RROMENGE THAJ SA E VIKTIMENGE KATAR O KOSOVO
16 THAJ 17 BAREDIVAJ E 2004 BERSESQO

N’OUBLIEZ PAS !

JOURNEES COMMEMORATIVES DES RROMS DU KOSOVO
16 ET 17 JUIN 2004

Da: Klaus von Raussendorff


Liebe Leute,

zum Kampf für die Abschaffung des internationalen „Tribunals“ der NATO
in Den Haag und für die Freiheit von Slobodan Milosevic dokumentiere
ich:

AUFRUF ZUR INTERNATIONALEN DEMO GEGEN DAS „TRIBUNAL“ DER NATO IN DEN
HAAG, SAMSTAG, DEN 26. JUNI 2004
[ 1 ]

ANSCHULDIGUNG WEGEN VÖLKERMORD BLEIBT BESTEHEN
NEUER RICHTER BRINGT EINWAND VON KWON ZUM FALLEN - KEINE VERLÄNGERUNG
DER
VORBEREITUNGSZEIT FÜR MILOŠEVIC IN SICHT
Von Anna Gutenberg, Den Haag
Quelle: http://www.free-slobo.de/
[ 2 ]

KANN DIE WAHRHEIT GETÖTET WERDEN?
Erklärung von Professor Velko Valkanov, Gründer und Ko-Präsident des
Internationalen Komitees für die Verteidigung von Slobodan Milosevic
(ICDSM)
Quelle: www.free-slobo.de
[ 3 ]

Mit internationalistischen Grüßen
Klaus von Raussendorff

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Anti-Imperialistische Korrespondenz (AIKor) -
Informationsdienst der Vereinigung für Internationale Solidarität (VIS)
e.V.,
Redaktion: Klaus von Raussendorff
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Webmaster: Dieter Vogel

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Wer die AIKor-mails nicht empfangen möchte, schicke uns bitte eine Mail
mit dem Betreff "unsubscribe"


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[ 1 ]

AUFRUF ZUR INTERNATIONALEN DEMO GEGEN DAS „TRIBUNAL“ DER NATO
IN DEN HAAG, SAMSTAG, DEN 26. JUNI 2004

Der „Strafgerichtshof für das frühere Jugoslawien“ wurde unter Bruch
der UN-Charta geschaffen vom UN-Sicherheitsrat, der sich damit ein der
UN-Vollversammlung vorbehaltenes Recht anmaßte.

Sonderbehandlung und Sondergerichte bedeuten nicht Rechtspflege,
sondern faschistischen Rechtsbruch, führen zum „System Guantanamo“.

Deshalb fordern wir:

SCHLIESST DAS VÖLKERRECHTSWIDRIGE SONDERGERICHT IN DEN HAAG!

FREIHEIT FÜR SLOBODAN MILOŠEVI? UND ALLE POLITISCHEN GEFANGENEN DER
NATO!

Seinen Charakter machte das „Tribunal“ unmissverständlich klar, als es
auf dem Höhepunkt der Bombardierung Jugoslawiens durch die NATO seine
Anklage erhob – gegen Slobodan Miloševi? und die politische Führung des
angegriffenen Landes – statt gegen die Aggressoren: Dieses Tribunal ist
kein Instrument des Rechts, sondern zur Zerstörung des Rechts, zum
fortgesetzten Bruch des Völkerrechts.

Am Vidovdan, dem höchsten serbischen Feiertag, am 28. Juni 2001
lieferte eine Marionettenregierung in Belgrad Slobodan Miloševi? an das
„Tribunal“ der Aggressoren aus – für eine Handvoll Dollar.

Die Angreifer wollen über die Angegriffenen zu Gericht sitzen. Sie
wollen aller Welt zeigen: Widerstand gegen die „Neue Weltordnung“ ist
strafbar.

Der NATO dient ihr Haager „Tribunal“ zur permanenten politischen
Erpressung und zur kolonialen Beherrschung des Balkan.

Dazu wollen sie die Geschichte umschreiben – jedoch:

WIR GEBEN UNSERE GESCHICHTE NICHT HER!

Deshalb rufen wir auf zur

D E M O N S T R A T I O N

in Den Haag am Samstag, dem 26. Juni 2004, 14 Uhr Kundgebung am “Plein”,
Protestmarsch zum Gefängnis, ab 16 Uhr Kundgebung

WIDERSTAND GEGEN DAS ILLEGALE HAAGER „TRIBUNAL“ IST WIDERSTAND GEGEN DIE
GLOBALISIERUNG DER BARBAREI!

NedaIst – Serbisches Diaspora-Komitee „Nedamo Istoriju“ in
Zusammenarbeit mit dem ICDSM – Internationales Komitee zur Verteidigung
von Slobodan Miloševi?
ViSdP: Klaus Hartmann, Schillstr. 7, 63067 Offenbach am Main, E-Mail:


*****************************************************************
[ 2 ]

Quelle: http://www.free-slobo.de/

ANSCHULDIGUNG WEGEN VÖLKERMORD BLEIBT BESTEHEN

NEUER RICHTER BRINGT EINWAND VON KWON ZUM FALLEN - KEINE VERLÄNGERUNG
DER
VORBEREITUNGSZEIT FÜR MILOŠEVIC IN SICHT

Von Anna Gutenberg, Den Haag

Am gestrigen Donnerstag, den 17. Juni, 2004, wurde vor dem
Jugoslawien-Tribunal (ICTY) in den Haag die Vorbereitungskonferenz der
Verteidigung im Fall Slobodan Miloševic abgehalten, die deutlich zu
dessen Ungunsten verlief. Man werde dem ehemaligen jugoslawischen
Staatschef keine zahlenmäßige Begrenzung seiner Zeugen auferlegen, so
die Richter, sondern Zeugen nach ihrer Relevanz zulassen oder ablehnen.
Die Zeit wird 150
Sitzungstage betragen und damit, so die Kritik Miloševics, nur etwa
halb so lange wie die Anklagehalbzeit, was die Zahl der Zeugen
naturgemäß begrenzt.
Miloševic kritisierte scharf die kurze Zeit, die ihm zur Vorbereitung
zur Verfügung steht, die keine adäquate Vorbereitung erlaube. Die
Richter hatten ihm dafür schon urprünglich nur drei Monate gestattet.
Nun beantragte
Miloševic eine Verlängerung, weil es nicht einmal zu diesen drei
Monaten gekommen sei. Für 41 Tage sei ihm vom Arzt das Arbeiten
verboten worden und er durfte auch seine Assistenten nicht sehen. Seit
er seine Arbeit wieder aufgenommen habe, dürfe er nur drei Tage die
Woche arbeiten. Doch der leitende Richter, Patrick Robertson, schien
den 5. Juli als Beginn der
Verteidigung beibehalten zu wollen, ohne sich endgültig festzulegen.
Miloševic sieht die Entscheidung der Richter als Verletzung seiner
elementarsten Rechte. Wie er die Auflagen der Richter erfüllen solle,
bleibe dahingestellt. Obwohl er jeden Arbeitstag voll nutze, habe er
erst um die zehn Zeugen treffen können und halte es für unmöglich,
unter diesen Umständen die Forderung zu erfüllen, die ersten 50 Zeugen
innerhalb der
nächsten Tage nennen zu können.

Miloševic hob hervor, dass er nur einen Krieg im ehemaligen Jugoslawien
sehe, den eine Dekade andauernden Krieg GEGEN Jugoslawien. Daher lehne
er es strikt ab, die Verteidigung an Hand der drei Anklagen (Kroatien,
Bosnien und Kosovo) nach und nach abzuhandeln. Auch diese Einwände
wurden jedoch von den Richtern abgeschmettert. Um Clinton, Schröder und
andere, wie es Miloševic nennt "feindliche Zeugen" gerichtlich zum
Erscheinen zu zwingen, wurde Miloševic auferlegt, schriftliche Anträge
zu stellen, was von ihm direkt abgelehnt wurde, da er das Gericht nicht
anerkenne. Das ICTY sei ein Mittel der Kriegführung gegen sein Land.
Auffällig war das Verhalten von Robertson, der den Vorsitz von Richard
May nach dessen Rücktritt übernahm. Ganz wie May verfolgte Robertson
gestern eine harte Linie gegenüber Miloševic und entzog ihm mehrfach
das Wort.

Schon einen Tag zuvor hatten die Richter ihrem Ruf als parteiische
NATO-Vassallen alle Ehre gemacht. Kritiker des rechtlich fragwürdigen
ICTY wurden einmal mehr bestätigt, als die Antwort der Richter auf den
Antrag der Amici Curiae am Mittwoch veröffentlicht wurde. Die Amici
("Freunde des Gerichts"), die dem sich selbst verteidigenden Miloševic
vom ICTY gegen seinen Willen zur Seite gestellt sind und auf einen
fairen Prozess achten sollen, hatten den Richtern zum Ende der
Anklagehalbzeit im März ein Schriftstück vorgelegt, in dem sie
forderten, bestimmte Anklagepunkte zu streichen. Neben maßgeblichen
Veränderungen in der Kosovo-Anklage forderten sie die Streichung der
Verbrechen in Kroatien, die begangen worden sein sollen, als noch kein
internationaler Konflikt vorlag.

Schlagzeilen machte ihre Forderung, den Anklagepunkt des Völkermordes
aufzuheben. Chefanklägerin Del Pontes Team hätte nicht bewiesen, dass
Miloševic an der Planung oder Durchführung von Völkermord teilgenommen
hätte. Die internationale Presse hatte sich damit abgefunden, dass
dieser
Anklagepunkt gestrichen würde und auch aus ihren Reihen hieß es fast
einhellig, es wären keine Beweise für Völkermord vorgelegt worden.
Selbst Del Ponte widersprach in diesem Punkt nicht. Nicht die Ablehnung
so gut wie aller Einwände der Amici kam daher überraschend, doch mit
dem Beibehalten der Völkermordanklage ließen die Richter eine Bombe
platzen. Es gebe ausreichende Beweise, dass in sechs bosnischen Orten,
darunter Srebrenica, Völkermord begangen wurde. Richter Robinson und
Ian Bonomy überstimmten nicht nur die Meinung der Presse und
Prozessbeobachter, sondern auch ihres Kollegen O-Gon Kwon, als sie
feststellten, dass es Beweise gebe, dass Miloševic gemeinsam mit der
bosnisch-serbischen Führung einen kriminellen Plan verfolgte mit dem
Ziel, einen Teil der bosnischen Muslime als Gruppe zu zerstören.
Besonders verwundern darf, dass Bonomy die Entscheidung von Kwon mit
seiner Stimme zum Fallen brachte, obwohl er erst kürzlich als
Nachfolger Mays ernannt wurde. Man darf bezweifeln, dass er sich in den
zwei Monaten seit seiner Ernennung mit dem Fall, dessen Protokolle und
Beweismittel hunderttausende Seiten betragen, schon im Detail vertraut
gemacht hat, ja den Fall so gut kennt, um Kwon, der dem Prozess seit
Beginn beisitzt, zu überstimmen.


*******************************************************************
[ 3 ]

Quelle: www.free-slobo.de

KANN DIE WAHRHEIT GETÖTET WERDEN?

Erklärung von Professor Velko Valkanov, Gründer und Ko-Präsident des
Internationalen Komitees für die Verteidigung von Slobodan Milosevic
(ICDSM)

An die Organisationen der Vereinten Nationen
An die internationale Öffentlichkeit

Gestern haben die Richter des so genannten Internationalen
Strafgerichtshofs für das ehemalige Jugoslawien unmissverständlich
demonstriert, dass für sie ihre politischen Aufgaben und Ziele
wichtiger sind als Wahrheit, Gerechtigkeit und Gesetz.

In der Vorverhandlung zu Slobodan Milosevics Verteidigungsphase im
Verfahren, die voraussichtlich im Juli diesen Jahres beginnt, haben sie
sich hartnäckig geweigert, die ungerecht kurz festgelegte Frist von
drei Monaten zur Vorbereitung der Verteidigungsphase zu verlängern,
obgleich die Ärzte Präsident Milosevic verboten haben, mehr als die
Hälfte der Zeit zu arbeiten. Die Richter haben wiederum ohne Diskussion
den Antrag auf vorübergehende Entlassung von Präsident Milosevic zum
Zwecke medizinischer Behandlung, Genesung und angemessener Vorbereitung
der verbleibenden Verhandlungen im Prozess abgelehnt. Für die Darlegung
der Sicht der Verteidigung haben sie 150 Arbeitstage angesetzt,
ungeachtet der Tatsache, dass die Anklage doppelt so viel Zeit hatte.
Die Richter behielten sich vor, jeden Zeugen der Verteidigung für
irrelevant zu erklären, und dies auch während seiner Zeugenaussage. Sie
weigerten sich, über die Anträge von Präsident Milosevic zu
diskutieren, die Führer der NATO-Aggression gegen Jugoslawien als
Zeugen vorzuladen und die Nachrichtendienste der führenden
NATO-Länder und von Serbien-Montenegro anzuweisen, einschlägige
Dokumente freizugeben, wobei sie ihre Ablehnung mit inakzeptablen
Verfahrensgründen rechtfertigten. Ohne jede Rücksicht auf die Tatsache,
dass Slobodan Milosevic bei ernstlich angeschlagener Gesundheit seine
eigene Verteidigung übernimmt, während er sich in illegaler Haft
befindet und über keinerlei angemessene materielle, finanzielle oder
zeitliche Möglichkeiten verfügt, haben die Richter eine ganze Reihe von
verfahrensmäßigen Beschränkungen oder Hindernisse im Bezug auf die
Reihenfolge der Zeugen, die zu den Zeugen einzureichenden Informationen
und den Inhalt ihrer Zeugenaussage angeordnet
oder versucht anzuordnen. Besonders irritierend war die Art und Weise,
in der die gestrige Verhandlung von dem Vorsitzenden Richter Patrick
Robinson geführt wurde, der in derselben Art wie sein Vorgänger Richard
May Präsident Milosevic das Mikrofon abdrehte und versuchte, die
Befassung mit der Darlegung der Verteidigung in eine Diskussion
zwischen Richterbank, Anklagevertretung und den „Freunden des Gerichts“
zu verwandeln, ohne den Ausführungen von Slobodan Milosevic zu den für
ihn wichtigsten und vordringlichsten Sachverhalten Gehör zu schenken.

Nur einen Tag zuvor, gab das neu gewählte Mitglied der Kammer, Richter
Ian Bonomy aus Großbritannien mit seiner Stimme den Ausschlag zu
ungunsten von Slobodan Milosevic in einer Situation, wo die Ansichten
der beiden anderen Richter im Widerspruch zu einander standen
hinsichtlich Freispruchs in punkto Völkermord. Damit bestätigte Ian
Bonomy, dass er es in nur zwei Monaten geschafft hatte, sich mit einer
Million Seiten relevantem Prozessmaterial vertraut zu machen - ein
unglaublich schändliches Beispiel von richterlicher Willkür.

Das Haager Tribunal unternimmt den Versuch, die Wahrheit zu töten.
Niemand auf der Welt braucht ein solches falsches Gericht, ausgenommen
jene in der NATO, die für die schwersten Verbrechen gegen den Frieden,
gegen Jugoslawien und gegen das serbische Volk verantwortlich sind.

In diesem Augenblick, wo die ganze Welt sich gegen Aggression und
Terror aber auch gegen die damit verbundenen Manipulationen des Rechts
erhebt, und wo das Volk von Serbien mit immer mehr Mut in den Kampf für
die Wahrheit eintritt, der von Slobodan Milosevic geführt wird, müssen
die Verbrechen gegen die Wahrheit, das Recht und elementare
Menschenrechte, die in Den Haag begangen werden, unverzüglich gestoppt
werden.

Das ICDSM und seine nationalen Sektionen werden nunmehr in ihren
Erklärungen und Aktivitäten den Kampf gegen die Verbrechen in Den Haag
intensivieren.

Die Kämpfer für die Wahrheit und die Freiheit von Slobodan Milosevic
werden zahlreicher. Kürzlich haben die Parlamente der Russischen
Föderation und der Republik Belarus eindrucksvolle Erklärungen
abgegeben. Gleiches geschah durch den Weltfriedensrat. Auf Initiative
des kanadischen Dichters Robert Dickson haben international bekannte
Künstler wie Harold Pinter, Peter Handke, Alexander Zinoviev, Rolf
Becker, Valentin Rasputin, Dimitri Analis, Nikolai Petev und viele
andere die Petition unterzeichnet, die fordert, dass
dieses Verbrechen, die letzte verzweifelte Phase des NATO-Krieges gegen
Jugoslawien, gestoppt wird - im Interesse der Menschheit und im
Interesse des Friedens.

Die Wahrheit kann nicht getötet werden.
Freiheit für Slobodan Milosevic!
Freiheit für Serbien!

Sofia, den 18 Jun1 2004

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E N D E

Non conoscevo Tom Benetollo, o forse si. Per avergli parlato 5 minuti a
Padova poco tempo fa, dopo un convegno in cui gli avevo sentito
esprimere la sua rabbia, la sua indignazione, perche noi, italiani, nel
99, avevamo bombardato Pancevo, lui che aveva visto da vicino le fiamme
alte trecento metri su quel petrolchimico jugoslavo, cosi simile a
Porto Marghera. ''È
stata una vergogna, qualcosa di cui, come italiani dobbiamo chiedere
scusa'' aveva detto in pubblico e altro ancora mi aveva aggiunto a
quattr'occhi. Un dialogo finito troppo presto.
Al ricordo di tanti che lo conoscevamo bene e che lo hanno ricordato
sento il dovere di aggiungere il mio ricordo e la mia rabbia per la
morte di una persona che non censurava la sua intelligenza.

Alberto Tarozzi

BEOGRADSKI FORUM: Saopstenje o Haskom tribunalu

http://www.artel.co.yu/sr/reakcije_citalaca/2004-06-21_1.html

BEOGRADSKI FORUM ZA SVET RAVNOPRAVNIH
Beograd, 19.06. 2004.


- Stavovi sa javne tribine održane 19. juna 2004.
na Pravnom fakultetu u Beogradu -

Na široko posecenoj Javnoj tribini o Medjunarodnom krivicnom sudu za
bivšu Jugoslaviju u Hagu (Haški tribunal), održanoj 19. juna 2004. na
Pravnom fakultetu u Beogradu, u organizaciji Beogradskog foruma za svet
ravnopravnih, govorili su istaknuti profesori univerziteta, drugi
afirmisani pravni strucnjaci, i javne licnosti medu kojima i: akademik
prof. Dr Kosta Cavoški, prof. Dr Jelena Guskova, direktor Balkanološkog
instituta u Moskvi; prof. Dr Ljubiša Lazarevic, prof. Dr Oliver Antic,
Vladislav Jovanovic, advokat mr Goran Cvetic, prof. Dr Mirko Zurovac,
Dr Milan Bulajic i drugi.
U autorskim saopštenjima i diskusiji iznete su ocene o prirodi,
karakteru, mestu i ulozi ad hoc Haškog tribunala. Konstatovano je da je
Haški tribunal osnovan odlukom Saveta bezbednosti UN 25. maja 1993.
godine, u vreme produbljivanja jugoslovenske krize, izazvane
jednostranim nasilnim secesijama Slovenije, Hrvatske i Bosne i
Hercegovine. Povelja UN, medjutim, ne ovlašcuje Savet bezbednosti, kao
izvršni organ, da osniva bilo kakav, pa ni medjunarodni krivicni sud.
Uz to, Savet bezbednosti nije mogao da prenosi na drugo telo više
ovlašcenja nego što sam po Povelji ima. Jezik Povelje je sasvim jasan.
Da je, kojim slucajem, 1945. bilo ucena da se takvo ovlašcenje stavi u
tekst Povelje, onda zasigurno danas ne bi ni bilo Ujedinjenih nacija.
Zbog toga osnivanje Haškog tribunala odlukom Saveta bezbednosti
predstavlja prekoracenje nadležnosti, kršenje Povelje i pokušaj njene
revizije.
Haški tribunal, prema tome, nije legalan. Po medjunarodnom pravu,
medjunarodni krivicni sud može se osnovati na osnovu konvencija,
multilateralnih ugovora suverenih država. To potvrduje i postupak
osnivanja stalnog Medjunarodnog krivicnog suda na medunarodnoj
konferenciji 17. jula 1998. godine u Rimu. Sam sud je postao pravno
operativan 1. jula 2002. godine kada je završena ratifikacija Statuta
od strane predvidjenog broja zemalja.
Finansiranje Haškog tribunala takodje je nelegalno. Predvidjeno je da
Tribunal finansiraju UN. Medjutim, UN obezbedjuju samo deo sredstava,
dok veliki deo direktno Tribunalu placaju odredjene zemlje i mocne
nevladine organizacije ciji ciljevi, a narocito praksa, nisu u skladu
sa principima Povelje UN. Tu su zemlje direktno ili indirektno
odgovorne za izazivanje i produbljivanje jugoslovenske krize, za
svrstavanje iza nosilaca nasilne secesije, za sankcije i izolaciju, kao
i za agresiju NATO na SR Jugoslaviju. Najvažniji finansijeri Tribunala
su SAD, Saudi Arabija i neke druge zemlje, zatim, fondacije Džordža
Soroša i drugi. Postavlja se pitanje zašto ti finansijeri zaobilaze UN,
zašto ne poštuju predviden nacin finansiranja i nije li to nacin da se
utice na rad Tribunala. Najveci deo eksperata Tribunala i zaposlenih u
njemu regrutovan je iz zemalja koje su izvršile agresiju na SR
Jugoslaviju i njihovih obaveštajnih službi. Iako je osnovan 25. maja
1993, nadležnost Haškog tribunala je ustanovljena retroaktivno od 1.
januara 1991. godine. Haški tribunal, dakle, sudi za period pre
njegovog osnivanja, što je suprotno osnovnim nacelima krivicnog prava.
Sadržina podignutih optužnica pokazuje da se Tribunal oslanja na
poznati izveštaj CIA s pocetka 90-ih godina o navodnoj krivici Srba za
u izazivanje jugoslovenske krize, a posebno za gradanske sukobe u
Hrvatskoj i BiH. U tim procenama CIA je odmerila da Srbi nose 70 odsto
krivice, Hrvati 20, a muslimani 10 odsto. Ta montirana "procena" je
iskorišcena u pripremi optužbi Haškog tribunala protiv najviših
predstavnika Srba. Preko dve trecine ukupnog broja Haških pritvorenika
cine Srbi. Jedino su najviši lideri srpskog naroda optuženi i
zatvoreni- Lideri drugih naroda su poštedeni. Pojedinci iz drugih
naroda su tamo samo da se ublaži, kad vec ne može da se sakrije, više
nego jasan antisrpski karakter Tribunala.
Osnivanje Haškog tribunala, suprotno Povelji UN i medunarodnom pravu
uopšte, ocigledna pristrasnost i njegova usmerenost prvenstveno protiv
Srbije i srpskog naroda, pokazuju da je taj sud instrument pravnog
nasilja. Njegova praksa jasno pokazuje da Tribunal ima zadati cilj - da
krivicu za sva zla - od razbijanja SFRJ, preko izazivanja gradanskih
ratova, do agresije 1999. pripiše Srbima. Optužbe i sudenja najvišim
državnim, vojnim i policijskim rukovodiocima srpskog naroda, uvodenje
komandne odgovornosti, manipulacije srpskim nacionalizmom, navodnim
konceptom Velike Srbije koji se pripisuje, kako državnom rukovodstvu
tako i najvišim naucnim, kulturnim i duhovnim institucijama (SANU, SPC)
vode ka nametanju kolektivne odgovornosti srpskom narodu. U svetlosti
takvog prilaza i dosadašnji proces Tribunala - retorika o
individualizaciji krivice služi samo odvracanju pažnje javnosti od
suštine. Kazne nisu samo dugorocni zatvori za srpske lidere - vec se
preko toga traži osnova i opravdanje za reviziju Dejtona i rezolucije
SB 1244 (1999), za ukidanje Republike Srpske, za otcepljnje Kosova i
Metohije, za nastavljanje fragmentacije Srbije.
Osnovni uzroci jugoslovenske krize su nasilna secesija Slovenije,
Hrvatske, i Bosne i Hercegovine, kao i nasilno oduzimanje srpskom
narodu u Hrvatskoj i BiH prava konstitutivnog naroda. To je dovelo do
gradjanskog rata. Dokumenta UN takode svedoce da nije bilo agresije.
Srbi na Kosovu i Metohiji su najvece žrtve zlocina i višedecenisjkog
etnickog cišcenja od strane albanskih separatista i teroristicke OVK.
Tribunal to ignoriše. Lideri teroristicke OVK nisu na optužnicama
Haškog tribunala. Bivši lideri SAD i NATO zemalja, koji su odgovorni za
agresiju na SR Jugoslaviju i zlocine protiv mira i covecnosti, umesto
da odgovaraju, postali su svedoci tužbe.
Tribunal nije pokazao interesovanje da utvrduje odgovornost onih koji
su grubo prekršili Povelju UN, primenjujuci silu bez odluke SB UN, onih
koji su naredivali razaranje civilnih ciljeva, koji su obucavali,
naoružavali i tako ohrabrivali teroristicku "OVK" na zlocine protiv
Srba i drugih nealbanaca.
Nigde u demokratiji sudije ne donose niti menjaju zakone, ni pravila
procedure. Haški tribunal, medjutim, sam, po svom nahodjenju, donosi i
menja pravila procedure, od prilike do prilike. Uglavnom da bi dalje
olakšao poziciju tužilaštva. Tako je do sad, Tribunal po svom nahodenju
preko 30 puta menjao procedure. Tribunal ima sedište na Evropskom
kontinentu, optuženi i dela koja im se pripisuju vezani su za
kontinent, ali procedura, pravila, organizacija nisu uredeni po
kontinentalnom, vec po anglosaksonskom precedentnom pravu. Sama ta
cinjenica stavlja optužene i njihovu odbranu u podredeni položaj u
odnosu na zastupnike tužbe. U tim uslovima postavljaju se mnoga
pitanja, kao na primer: šta je sa pravnom sigurnošcu, sa pravilom -
nula pena, nula crimen, sine lege - sa neprihvatljivošcu svedocenja iz
druge ruke, sa pravilom o jednakosti strana, sa ljudskim pravima Srba u
Ševeningenu? Nigde u demokratiji optuženi ne ostaju neograniceno u
pritvoru. Bivši predsednik Republike Srpske , Momcilo Krajišnik, nalazi
se u pritvoru Haškog tribunala više od cetiri godine!
Tribunal je sredstvo odmazde protiv srpskog naroda zbog otpora
razbijanju prethodne Jugoslavije i odbrane od agresije 1999. godine.
Cilj Tribunala je preusmeravanje odgovornosti za agresiju NATO i
terorizam OVK sa vinovnika na žrtvu.
Optužba protiv bivšeg predsednika Srbije i SR Jugoslavije Slobodana
Miloševica za navodne zlocine na Kosovu i Metohiji podignuta je 24.
maja 1999, u jeku agresije NATO-a na Jugoslaviju. To je usledilo nakon
tužbe koju je Vlada SRJ podnela Medunarodnom sudu pravde protiv zemalja
clanica NATO zbog agresije i zlocina protiv mira i covecnosti. Tužba za
navodne zlocine u Hrvatskoj i BiH podignuta je tek posle njegovog
izrucivanja Tribunalu, na zahtev tadašnje administracije SAD.
Tokom hapšenja i izrucenja Slobodana Miloševica Haškom tribunalu,
prekršeni su Ustav SRJ i Ustav Srbije. I jedan i drugi Ustav izricito
zabranjuju ekstradiciju naših državljana. Slobodan Miloševic je uhapšen
i izrucen Haškom tribunalu, bez odluke nadležnog suda. Savezni Ustavni
sud i Ustavni sud Srbije proglasili su neustavnim uredbe Savezne i
Republicke vlade o izrucivanju naših državljana Tribunalu. Zakon o
saradnji sa Haškim tribunalom, donet 1992, takode je protivustavan.
Druge zemlje menjale su svoje ustave da bi mogle da prihvate tu
srardnju (Hrvatska, Nemacka i dr.), vlasti u Beogradu su prekršili
svoje ustave.
Pre pet godina izvršena je agresija NATO na SR Jugoslaviju, nazvana
''Milosrdni andjeo''. Prekršena je Povelja UN, ženevske i druge
medunarodne konvencije ukljucujuci i osnivacki akt NATO. Ubijeno je
hiljade ljudi, korišceno zabranjeno oružje kao što su projektili sa
osiromašenim uranijumom, kasetne i grafitne bombe, sa posledicama koje
se ni prostorno, ni vremenski ne mogu kontrolisati. Razoreni su
mostovi, putevi, pruge, škole, bolnice, manastiri. Ciljane su kolone
izbeglica, ljudi u vozovima, na pijacama i putevima. Na delu je bila
saradnja NATO sa teroristickom OVK. To što je teroristicka OVK bila
tesno povezana sa mudžahedinima i Al Kaidom nije bilo nepoznato NATO,
ali tada im nije smetalo. Samo od dolaska UNMIK i KFOR-a, na Kosovu i
Metohiji je ubijeno ili nestalo više hiljada Srba, proterano 300.000
Srba i drugih nealbanaca, porušeno i spaljeno preko 150 srpskih crkava
i sredjevekovnih manastira, spaljeno desetine hiljada srpskih kuca,
izvršeno preko 4.000 zlocina protiv Srba. Niko za te zlocine nije
pozvan na odgovornost. Tribunal je, i pored svega navedenog, zakljucio
da NATO nije pocinio nikakve zlocine tokom agresije. Tribunal optužuje
najviše državne i vojne rukovodioce srpskog naroda po osnovu komandne
odgovornosti, što je suprotno osnovnom nacelu krivicnog prava -
subjektivne krivice. Posledica - zlocini albanskih terorista protiv
Srba i etnicko cišcenje nastavljaju se i danas u prisustvu NATO trupa
na Kosovu (KFOR).
Prekrajanje istorije Srbije i srpskog naroda, nametanje koletivne
odgovornosti je, takodje, cilj Haškog tribunala, što može da utice na
sudbinu srpskog naroda u buducnosti.
Državni i politicki rukovodioci srpskog naroda nikada nisu zagovarali
niti ucestvovali u vršenju zlocina na prostoru bivše Jugoslavije.
Naprotiv. Poznato je, na primer, da se predsednik Slobodan Miloševic se
zalagao za ocuvanje Jugoslavije kao multietnicke, multikulturne i
multikonfesionalne evropske države ravnopravnih naroda, za sprecavanje
gradanskog rata, za postizanje mirnog, politickog rešenja jugoslovenske
krize, za priznavanje otcepljenih bivših jugoslovenskih republika, za
normalizaciju odnosa, za mir i saradnju na Balkanu. Za takvu ulogu i
doprinos dobijao je priznanja Evrope, Amerike, Rusije.
Tokom gradanskih ratova koji su usledili nakon nasilnog razbijanja
prethodne Jugoslavije, pocinjeno je mnogo zlocina i to na svim
stzranama, ali najviše protiv srpskog naroda. Zato pred lice pravde
treba svakako izvesti sve stvarne zlocince, odnosno izvršioce zlocina,
ukljucujuci odgovorne za agresiju na SR Jugoslaviju 1999. i teroriste
OVK, njihove organizatore i podstrekace.
Tokom svog desetogodišnjeg postojanja, Haški tribunal se potvrdio kao
sredstvo ucena, kao politicka, a ne institucija pravde. Postao je
simbol selektivne pravde i diskriminacije i pravnog nasilja.
Ucesnici javne tribine isticu:
(1) Pravo i pravda imaju smisla samo ako se univerzalno primenjuju.
Institucije selektivne pravde, kakav je Haški tribunal, ne služe pravdi
i pravu, vec politici sile i dominacije.
(2) Optužbe, hapšenje i izrucenje najviših izabranih državnih lidera
srpskog naroda nemaju osnova, izvršeni su ilegalno i sa predubedenjem o
navodnoj krivici. To predstavlja presedan u Evropi, koji legitimiše
secesiju, terorizam, prekrajanje medunarodnih granica i upotrebu sile,
suprotno Povelji UN.
(3) sticu se uslovi da demokratske zemlje, koje su privržene Povelji UN
i medjunarodnom pravu, zatraže ukidanje Haškog tribunala i puštanje na
slobodu politickih zatvorenika srpskog naroda u Šavaningenu. Prilika za
to ukazuje se na ovogodišnjem jesenjem zasedanju Generalne skupštine UN.
(4) daje se podrška Stalnom medjunarodnom krivicnom sudu i osuduju
pokušaji umanjivanja njegove uloge i znacaja. Nedopustivo je izuzimanje
gradjana pojedinih zemalja iz jurisdikcije tog Suda;
(5) da se oslobodi bivši predsednik Srbije i SR Jugoslavije, Slobodan
Miloševic i da mu se omoguci hitno lecenje u specijalizovanoj
zdravstvenoj instituciji.

Državnim organima Srbije i državne zajednice SCG, ucesnici tribine
porucuju:
(1) da poštuju i striktno primenjuju Ustav Srbije koji zabranjuje
ekstradiciju i da prekinu protivustavna izrucenja naših državljana;
(2) da se pri Ministarstvu za ljudska i manjinska prava SCG formira
telo koje ce se starati o pružanju organizovane pravne i druge pomoci
našim državljanima kojima se sudi pred Haškim tribunalom, na slican
nacin kako to cine druge države kada se njihovi državljani nadu u
stranim zatvorima, ili pred stranim sudovima;
(3) da pokrenu sudske procese protiv izvršilaca i lidera teroristicke
OVK za zlocine protiv srpskog naroda na Kosovu i Metohiji i obnove
poternice preko INTERPOL-a i EUROPOL -a;
(4) da zamole vlade zapadnih zemalja, posebno SAD, Nemacke i
Švajcarske, za pomoc i saradnju u kompletiranju raspoloživog dokaznog
materijala o teroristickoj tzv. OVK, finansiranju, naoružavanju i obuci
za terorizam, o vezama lidera OVK sa Al Kaidom i drugim ekstremistickim
islamskim organizacijama, o povezanosti sa organizovanim medunarodnim
kriminalom i, posebno, o zlocinima protiv Srba i drugih nealbanaca na
Kosovu i Metohiji od 10. juna 1999. do danas;
(5) da ne povlace tužbu protiv NATO zemalja za agresiju 1999. za
zlocine protiv mira i covecnosti i da otvore dijalog sa vladama zemalja
clanica o naknadi ratne štete ;
(6) da aktiviraju protivtužbe prema Hrvatskoj i Bosni i Hercegovini,
koje su pred Medunarodnim sudom pravde neosnovano optužile SRJ (SCG) za
navodnu agresiju i druge zlocine;
(7) daje se podrška uglednim naucnicima i javnim licnostima iz zemlje i
inostranstva, spremnim da svojim znanjem i cinjenicama podrže odbranu
Slobodana Miloševica i drugih naših državljana optuženih od strane
Haškog tribunala.


Ucesnici javne tribine
o Haškom tribunalu


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