L’Article 8bis du Statut de Rome, le statut régissant la Cour pénale internationale, stipule :
Aux fins du présent Statut, on entend par « crime d’agression » la planification, la préparation, le lancement ou l’exécution par une personne effectivement en mesure de contrôler ou de diriger l’action politique ou militaire d’un État, d’un acte d’agression qui, par sa nature, sa gravité et son ampleur, constitue une violation manifeste de la Charte des Nations Unies.
Le communiqué de l’OTAN publié à l’issue du congrès de Varsovie le 9 juillet est la preuve directe d’une telle planification et préparation et donc d’une conspiration par les dirigeants de l’OTAN pour commettre des actes d’agression contre la Russie. Cela ferait l’objet d’un acte d’accusation de la Cour pénale internationale contre les dirigeants de l’alliance militaire si la procureure de la CPI était effectivement indépendante, ce qu’elle n’est pas. Et bien sûr, si les articles relatifs aux crimes d’agression étaient en vigueur, ce qui ne se produira pas avant le 1er janvier 2017, le cas échéant, sous les articles du Statut de Rome.
Néanmoins, le problème technique de la juridiction qui empêche l’émission d’une inculpation contre les dirigeants de l’OTAN en ce moment, ne légitime pas la planification et la préparation d’actes d’agression contenus dans le communiqué de l’OTAN ni ne réduit le poids moral du crime d’agression défini dans le Statut et les principes de Nuremberg, parce que le crime d’agression est le crime de guerre suprême.
Selon leurs propres mots, imprimés en noir sur blanc dans leur communiqué du 9 juillet, les dirigeants de l’OTAN, chacun d’entre eux, et les états-majors entiers des forces armées de chacun des pays de l’OTAN, sont coupables du crime d’agression. Le fait qu’il n’y ait pas d’organe efficace devant lequel ils puissent être traduits en justice est sans rapport avec le fait du crime commis. Ils sont les ennemis de l’humanité et, inculpés ou non, ils sont des hors-la-loi internationaux qui doivent être identifiés en tant que tels et appelés à rendre des comptes à leurs propres peuples.
La preuve de leurs crimes est bien évidemment antérieure à ce communiqué et consiste en années d’actes commis par les puissances de l’OTAN depuis que l’Union soviétique s’est dissoute ainsi que le Pacte de Varsovie, en vertu de l’accord dit Acte fondateur OTAN–Russie de 1997, selon lequel l’OTAN ne s’étendrait dans aucun des pays formellement membres du Pacte de Varsovie ou de l’URSS, ni n’y installerait d’armes nucléaires. L’OTAN a continuellement brisé cet accord depuis lors et a commis, en tant qu’organisation ou par des groupes de ses États membres, des actes d’agression contre la Yougoslavie, l’Afghanistan, l’Irak, la Libye, la Russie (pendant l’attaque de la Géorgie contre l’Ossétie du Sud et en soutenant les groupes terroristes tchétchènes en Russie même), l’Ukraine et la Syrie, chaque acte d’agression étant appuyé par des campagnes de propagande massives pour tenter de justifier ces crimes en répandant cette propagande auprès des peuples qu’ils sont censés informer.
Ces mêmes puissances ont commis et commettent d’autres actes d’agression contre la République populaire démocratique de Corée, l’Iran et la Chine, et augmentent continuellement leur planification et leur préparation pour agresser ces pays. Ces plans sont aussi étalés dans le communiqué de l’OTAN, mais la plus grave menace pour l’humanité est la menace existentielle immédiate contre la Russie, contre laquelle la partie principale de ce communiqué est dirigée.
Le communiqué de l’OTAN est de fait une déclaration de guerre à la Russie. Il n’y a pas d’autre manière de l’interpréter.
Il y a plusieurs mois, j’ai déclaré que nous pouvions considérer l’accumulation des forces de l’OTAN en Europe de l’Est, le coup d’État de l’OTAN qui a renversé le gouvernement de Ianoukovitch en Ukraine, la tentative de s’emparer de la base navale russe à Sébastopol, les attaques immédiates contre les civils ukrainiens dans les provinces orientales qui refusaient d’accepter le coup d’État de l’OTAN, la propagande constante contre la Russie en tant qu’agresseur et la guerre économique menée contre la Russie sous couvert de sanctions est l’équivalent d’une seconde Opération Barbarossa, le nom donné à l’invasion de l’Union soviétique par le Troisième Reich en 1941. J’hésitais à le décrire ainsi, mais les faits étaient là et d’autres ont reconnu maintenant que l’analogie est correcte. Et exactement comme les dirigeants du Troisième Reich ont été finalement tenus pour responsables de leurs crimes à Nuremberg, les dirigeants du nouveau Reich que les Américains et leurs États vassaux projettent d’imposer au reste d’entre nous devraient l’être aussi.
Au paragraphe 5 du communiqué et après, ils commettent la première partie de leur crime en définissant de prétendus actes agressifs de la Russie, dans lesquels, dans tous les cas, ils sont les véritables agresseurs.
Au paragraphe 15, ils déclarent, après quelques sornettes à propos du partenariat entre l’OTAN et la Russie :
« Nous regrettons que malgré des appels répétés des Alliés et de la communauté internationale depuis 2014 pour que la Russie change de cap, les conditions à cette relations n’existent pas actuellement. La nature des relations de l’Alliance avec la Russie et les aspirations à un partenariat seront subordonnées à un changement clair et constructif des actions de la Russie, qui doit démontrer son respect du droit international et de ses obligations et responsabilités internationales. Jusque là, nous ne pouvons pas revenir au business as usual. »
Ce qu’ils veulent dire en parlant du changement de cap de la Russie est, bien sûr, qu’elle fasse ce qu’ils ordonnent, et le « respect du droit international » ne signifie rien d’autre que de se plier aux diktats de l’OTAN. Le monde a vu ce qui est arrivé à la Yougoslavie quand le président Milosevic a eu le courage de lui dire d’aller se faire voir, alors que Madelaine Albright lui présentait sa longue liste de revendications, y compris l’occupation de la Yougoslavie par les forces de l’OTAN et le démantèlement du socialisme, suivi par le choix d’obéir ou d’être bombardé. Le gouvernement yougoslave avait le droit et, en plus, le courage, de la défier, et donc les dirigeants de l’OTAN ont activé les casseurs de jambes, les exécuteurs et les assassins qui servent dans leurs armées et ont commencé la destruction massive d’un membre fondateur du Mouvement des non-alignés.
Nous l’avons vu à nouveau en Afghanistan, envahi sous le prétexte juridique qu’il hébergeait un supposé criminel, Ben Laden, qui n’a jamais été accusé de crime [accusé, si. Reconnu coupable, jamais. NdT] et qui travaillait sous le commandement de l’armée étasunienne au Kosovo en 1998-1999, luttant contre le gouvernement yougoslave.
Nous l’avons vu avec l’Irak, sommé de remettre des armes qu’il n’a jamais eues, puis attaqué avec choc et effroi, une démonstration de puissance militaire conçue non seulement pour l’Irak mais pour le monde entier : voilà ce que nous vous ferons si vous ne jouez pas le jeu.
Nous l’avons vu avec le président Aristide à Haïti en 2004, lorsque des soldats américains et canadiens l’ont arrêté en pointant les fusils sur lui et l’ont exilé, l’ enchaînant en Afrique, pendant que le monde regardait ailleurs. Nous l’avons vu en 2010, lorsque le président Laurent Gbagbo a été arrêté par les Français et jeté dans les marécages de la Cour pénale internationale. Nous l’avons vu en 2011, lorsque l’OTAN a détruit la Libye socialiste et nous voyons aujourd’hui comment ils tentent la même chose contre la Syrie et l’Irak, l’Iran, la Corée du Nord, la Chine et, le plus important, contre la Russie.
Le paragraphe 15 n’est rien d’autre qu’un diktat, « obéis-nous ou nous ne pourrons pas retourner au statu quo » ce qui signifie, en fin de compte, la guerre.
Suit alors une longue série de paragraphes pleins de mensonges et de distorsions sur des événements tous imputés à la Russie. Ils savent que ce sont des mensonges et des distorsions, bien sûr, mais le principe est que ces communiqués sont générés à Washington comme outils de propagande destinés à être cités encore et encore dans les médias occidentaux et mentionnés par leurs diplomates et leurs politiciens dans tous les discours.
Au paragraphe 15 et ensuite, ils se réfèrent à leurs plans pour leur nouvelle Opération Barbarossa, l’accumulation des forces de l’OTAN en Europe de l’Est. Ils l’appellent le Plan de préparation à l’action. En d’autres termes, tous ces paragraphes exposent leurs plans pour préparer leur capacité logistique et stratégique dans le but d’attaquer la Russie. Qu’ils aient l’intention de le faire est maintenant clair, avec le placement de systèmes anti-missiles en Pologne et en Roumanie et bientôt sur le flanc sud-est de la Russie en Corée, des missiles destinés à garantir le succès d’une première frappe atomique sur la Russie par les forces nucléaires de l’OTAN. Les systèmes anti-missiles sont conçus pour intercepter tous les missiles de représailles lancés par les survivants en Russie. Mais, comme le président Poutine l’a relevé, ils peuvent aussi être utilisés directement de manière offensive.
Ils soulignent ensuite que les armes nucléaires sont une partie importante de leur stratégie, et déclarent dans le paragraphe 53 :
« La position de l’OTAN en matière de dissuasion nucléaire repose aussi, en partie, sur les armes nucléaires déployées en avant par les États-Unis en Europe et sur les capacités et l’infrastructure fournies par les Alliés concernés. » La crainte est qu’avec les récents exercices en Pologne et dans l’Arctique − dans lesquels l’usage de frappes aériennes pour lancer des armes nucléaires telles que des missiles de croisière nucléaires pointés sur la Russie − a joué un rôle important − les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN projettent et préparent une attaque nucléaire sur la Russie. C’est la seule conclusion possible, puisqu’il est clair que la Russie n’a aucune intention d’attaquer aucun pays en Europe de l’Est ou ailleurs. Donc l’excuse donnée que la présence d’armes nucléaires en Europe est une dissuasion contre l’agression russe est clairement un mensonge et, par conséquent, leur présence ne peut avoir qu’un seul but : être utilisées pour une attaque.
La preuve est devant nous, le dossier est complet. Il est posé sur un bureau, il prend la poussière, il n’est d’aucune utilité pour personne, excepté le tribunal de l’opinion publique, et qu’est-ce que ça vaut, ces jours ci ? Mais peut-être que quelqu’un, là-bas, le prendra, le mettra au point et le donnera à un tribunal, peut-être quelqu’un du peuple, pour le peuple, mis en place par le peuple, pour juger ceux qui projettent de détruire le peuple, qui peut agir rapidement avant que le crime d’agression final soit commis contre la Russie ; contre nous tous.
Christopher Black est un juriste pénaliste international basé à Toronto, il est membre du Barreau du Haut-Canada et il est connu pour un grand nombre de cas très médiatisés portant sur les droits humains et les crimes de guerre, en particulier pour le magazine en ligne New Eastern Outlook.
Traduit par Diane, vérifié par Wayan, relu par Catherine pour le Saker francophone
=== 2 ===http://www.marx21.it/index.php/internazionale/pace-e-guerra/27059-la-nato-accerchia-la-russiaLa NATO accerchia la Russia15 Luglio 2016da “Avante!”, settimanale del Partito Comunista Portoghese
Traduzione di Marx21.it
Le esercitazioni militari della NATO Sea Breeze 2016, nel Mar Nero, sono iniziate l'11 luglio, dopo il vertice di Varsavia a cui hanno partecipato delegazioni di 28 paesi dell'Alleanza.
Le esercitazioni, che coinvolgono 25 navi e circa 1.700 militari di Bulgaria, Grecia, Romania, Turchia e USA, dureranno una settimana e rappresentano un altro passo nella scalata del confronto con la Russia. Non è stato certo un caso che il segretario generale della NATO, Jens Stoltenberg, abbia annunciato al vertice di Varsavia che la decisione di ampliare la presenza aerea e marittima dell'Alleanza nella regione del Mar Nero sarà presa in autunno.
La stampa russa, a sua volta, ha informato che la Russia potrebbe rispondere con l'installazione nel Mar Baltico e nel Mar Nero di due nuovi radar “Girasole”, con la capacità di monitorare la zona costiera fino a circa 200 miglia nautiche, mentre il Cremlino ribadiva che “è assurdo parlare di una minaccia da parte della Russia”, mettendo in chiaro che il rafforzamento della presenza della NATO nel Mar Nero costringerà il paese ad assumere misure per garantire la sicurezza nazionale.
La “questione russa” è al centro della strategia degli Stati Uniti per la NATO, ma è ben lontana dal generare unanimità tra i partners dell'organizzazione, ha sottolineato il giornale nordamericano The New York Times. Secondo il giornale, paesi come Germania, Francia e Italia si dimostrano riluttanti sia verso le sanzioni economiche nei confronti di Mosca che in relazione alle iniziative militari che si sostiene essere indirizzate a “contenere la Russia”. Il primo ministro italiano Matteo Renzi ha partecipato recentemente al Forum Economico Internazionale di San Pietroburgo, il presidente della Francia François Hollande ha riconosciuto la necessità della cooperazione con la Russia e il ministro degli Affari Esteri della Germania Frank-Walter Steinmeier ha criticato le esercitazioni militari della NATO in Polonia, osserva il The New York Times.
Secondo l'ex rappresentante permanente degli USA presso la NATO, Nicholas Burns, la “questione russa” potrebbe portare a divisioni tra i paesi dell'Alleanza. “Sono rimasto impressionato da tanta divergenza all'interno della leadership europea”, ha detto, citato da Sputnik.
La cooperazione tra Atene e Mosca in settori quali l'energia, il turismo e la difesa, e in particolare il progetto congiunto per produrre Kalashnikov in Grecia, è un'altra pietra nella scarpa della NATO, che potrebbe “pregiudicare seriamente la capacità dell'Alleanza di presentare un fronte unito in grado di impedire una possibile aggressione russa”, come ha dichiarato una fonte dell'Alleanza al The Telegraph.
Tali contraddizioni, a cui si aggiunge la recente ripresa delle relazioni commerciali tra la Russia e la Turchia, un altro membro dell'Alleanza Atlantica, non ha tuttavia impedito a Jens Stoltenberg di dichiarare, l'8 luglio, che la NATO dislocherà quattro battaglioni nei paesi Baltici e in Polonia nel 2017, con truppe di USA, Canada, Germania e Regno Unito, e di garantire che le relazioni con la Russia continueranno ad essere basate sulla “difesa” e sul “dialogo”.
Negli ultimi anni, la NATO ha costruito diverse nuove basi militari e ha rafforzato i suoi contingenti nell'Europa dell'Est. Secondo Jens Stoltenberg, l'organizzazione è ora più forte che mai dai tempi della Guerra Fredda.=== 3 ===http://www.marx21.it/index.php/internazionale/pace-e-guerra/27078-la-nato-e-la-maggiore-minaccia-per-leuropaLa NATO è la maggiore minaccia per l’Europa27 Luglio 2016di António Abreu | da resistencia.cc
Traduzione di Marx21.it
Con le sue ultime decisioni, la NATO pone sull’orlo del conflitto nucleare una serie di paesi dell’est europeo con circa un centinaio di milioni di abitanti. La guida della NATO, gli Stati Uniti, è lontana dal luogo del conflitto, ancora una volta nella storia, e mostra disprezzo per la vita di tante persone innocenti!
Al vertice dell’8 e 9 luglio a Varsavia, e con le più grandi esercitazioni militari mai realizzate in Europa, che erano cominciate giorni prima, diverse sono state le decisioni gravi, come riferito da molti commentatori come Eric Draitser*.
Particolarmente grave è l’espansione della presenza militare della NATO, con basi permanenti e sistemi di scudo anti-missile lungo le frontiere della Russia, particolarmente in Polonia e nei paesi baltici, Estonia, Lettonia e Lituania. Sulla base di una presunta minaccia russa che si sarebbe manifestata quando questo paese ha accettato l’integrazione nel territorio della Federazione Russa della Crimea, decisa a stragrande maggioranza dalla sua popolazione in un referendum, o quando la Russia ha appoggiato le popolazioni russe del Donbass, aggredite, come in Crimea, dalle orde fasciste che gli USA avevano scatenato a sostegno del golpe in Ucraina.
I sistemi anti-missile includono la presenza di soldati nordamericani e, “per non molestare” la popolazione di questi paesi, la NATO “concede” loro la rotazione dei battaglioni corazzati e che siano essi (e non gli USA) ad avere il comando - il che è un’ipocrisia, dal momento che il comandante generale della NATO è sempre uno statunitense.
Per impedire qualsiasi interpretazione positiva della ripresa delle riunioni del Consiglio Russia/NATO, un cacciatorpediniere dotato di un sistema di missili teleguidato, USS Ross, equipaggiato con l’avanzato sistema di difesa missilistica Aegis, è entrato in azione nel Mar Nero e si è diretto verso il porto della città ucraina di Odessa, per unirsi alle esercitazioni marittime internazionali Sea Breeze 2016.
La NATO conosce bene la posizione della Russia in merito a questo atto provocatorio. “Distruggeremo queste armi. La Russia non tornerà mai a combattere sul proprio territorio”, ha dichiarato lo scorso 13 luglio a Der Spiegel Serghey Karaganov, del Ministero degli Affari Esteri russo.
Putin si è affrettato a rispondere alla provocazione, dando l’indicazione di procedere all’ispezione dello stato di preparazione al combattimento delle forze russe e dei loro arsenali. Il nuovo segretario generale della NATO, Stoltenberg, ha reagito dicendo che non si sta provocando il ritorno alla “guerra fredda” e che nessun paese membro della NATO si trova sotto minaccia.
Tuttavia, la decisione è stata presa e l’installazione in Polonia e Romania, fin da ora, di sistemi anti-missile non è rimasta senza risposta. Un arsenale russo è stato installato a Kaliningrad, enclave russa tra Polonia e Lituania, abitata da 400.000 persone.
La NATO, comunque, è chiaramente indebolita sul piano dell’opinione pubblica. Ed è per questo che, prima e dopo il vertice, essa continua con una narrazione relativa agli interventi in Iraq e Afghanistan che omette le tragedie che le popolazioni di questi due paesi hanno sofferto a causa loro. E che, ancora una volta, non ha avviato una riflessione in merito alla fallita previsione sul fatto che la fine dei paesi socialisti dell’est europeo avrebbe fatto cessare le tensioni internazionali e promosso i diritti umani, la pace e la prosperità. Oggi è chiaro alla maggioranza di coloro che avevano creduto a tali aspettative che la NATO, ormai a briglia sciolta, è stata solo una macchina da guerra che paesi dell’Europa, del Medio Oriente e del Nord Africa hanno pagato ben caro.
La NATO fu creata nel 1949, per corrispondere militarmente al Piano Marshall e più tardi alla Comunità Economica Europea (CEE), per essere uno strumento di minaccia nei confronti dei sovietici e per dissuaderli dall’appoggiare i comunisti occidentali, usciti dalla guerra con il prestigio del loro ruolo eroico, e a volte decisivo, nella liberazione dal nazi-fascismo. Ha cercato di essere sempre, nella pratica, il braccio armato dell’Unione Europea.
Di fronte all’aggressività della NATO, il paesi socialisti crearono nel 1955 il Patto di Varsavia e in seguito il Comecon, con somiglianze, ma non coercitiva come la CEE. I due patti militari posero fuori dalla sfera di influenza della Carta delle Nazioni Unite le loro forze armate accettando, in entrambi i patti, di collocare le proprie truppe, in pratica, sotto il comando, degli USA e dell’URSS.
Nel 1998, la NATO ha condotto la sua prima guerra. E soprattutto contro un paese europeo e piccolo, dopo lo smembramento sanguinoso della Jugoslavia, la Serbia (ho avuto la possibilità di stare a Belgrado sotto i bombardamenti della NATO). Gli USA hanno creato la mafia terrorista kosovara che hanno formato nella base turca di Incirlik, che ora ha avuto un ruolo di rilievo nel golpe in Turchia della settimana scorsa.
Sebbene la maggior parte delle persone abbia considerato naturale che la NATO potesse estinguersi dopo la fine del Patto di Varsavia e della “minaccia sovietica”, dopo l’11 settembre 2001 l’alleanza è stata rilanciata per combattere il terrorismo. Ma, una volta ancora, al vertice di Varsavia la questione del terrorismo non ha richiamato che retorica. Il fermo coordinamento internazionale della lotta contro il terrorismo, che sta intensamente frequentando l’Europa, è passato in secondo piano.
Nel 2011, la NATO ha coordinato la caduta del regime libico e l’uccisione selvaggia di Muammar Gheddafi (come già era stato fatto con Saddam Hussein). Nel 2012, ha coordinato lo scatenamento degli interventi contro la Siria, a partire dal Comando Alleato di Terra di Smirne, pure in Turchia. E dato che la NATO ha cominciato ad agire fuori dall’Europa, presto sono stati integrati nell’Alleanza altri paesi di questa area: Kuwait, Qatar, Giordania, Israele e Bahrein.
Al vertice di Varsavia, gli USA hanno dovuto ascoltare la voce del presidente francese, mentre l’Inghilterra ha rifiutato di aumentare il suo contributo finanziario. Ma sono solo noccioline rispetto a ciò che sarebbe richiesto ai dirigenti europei per fermare la bestia.
Già mesi fa, il Dipartimento di Stato aveva reclamato la quadruplicazione del bilancio destinato a finanziare le citate misure di rafforzamento della NATO. L’amministrazione degli Stati Uniti desidera che i partner della NATO rafforzino le loro contribuzioni, questione che è oggetto di discussione.
Attualmente, ogni membro deve pagare il 2% del suo PIL per acquistare armi in linea con le norme della NATO…che si trovano solo presso i fornitori degli USA!!!...Le industrie nazionali di armamento, nel frattempo, sono state messe da parte. Tuttavia, mentre la Russia ha già ricostruito e modernizzato la sua industria degli armamenti e la Cina è in procinto di raggiungere gli stessi livelli di qualità e produzione, gli Stati Uniti e la NATO stanno gradualmente marcando ritardi.
Sono proprio le debolezze degli USA, che si estendono a diversi settori, che possono scatenare azioni con gravi conseguenze per l’umanità.
Fonte: AbrilAbril
*Eric Draitser è fondatore di StopImperialism.org e commentatore di CounterPunch Radio. ericdraitser@...