Informazione

( This article in english:
"The Politics of the Srebrenica Massacre"
by Edward S. Herman; July 07, 2005
http://it.groups.yahoo.com/group/crj-mailinglist/message/4475
http://www.zmag.org/content/showarticle.cfm?SectionID=74&ItemID=8244 )


http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2006-01-20%2009:24:19&log=attentionm

Analyse des événements de Srebrenica

Ed Herman, etc.

Srebrenica. L'épisode est devenu le symbole du mal, particulièrement
du mal serbe. Il est décrit comme "une horreur sans égale dans
l'histoire de l'Europe depuis la Seconde guerre mondiale", qui a vu
l'exécution de sang-froid "d'au moins 8.000 hommes et jeunes gens
musulmans".


Les événements se sont déroulés à l'intérieur ou dans les environs de
la ville bosniaque de Srebrenica, entre le 10 et le 19 juillet 1995,
lorsque l'armée serbe bosniaque (ASB) l'a occupée, en combattant et en
tuant de nombreux musulmans bosniaques, dont un nombre inconnu sont
morts au cours des affrontements ou ont été exécutés. Il est hors de
doute qu'il y a eu des exécutions, et que beaucoup de musulmans
bosniaques ont péri au cours de l'évacuation de Srebrenica et de ses
suites. Mais bien qu'on en discute rarement, le problème majeur est de
savoir combien d'entre eux ont été exécutés, étant donné que bien des
corps retrouvés dans les tombeaux locaux sont ceux de victimes des
combats, et qu'une grande partie des musulmans bosniaques qui ont fui
la ville sont arrivés sans encombre en territoire bosniaque musulman.
Certains cadavres exhumés sont aussi ceux des nombreux Serbes tués au
cours des razzias effectuées par les musulmans bosniaques sortant de
Srebrenica dans les années précédant juillet 1995.
Le massacre de Srebrenica a joué un rôle particulier dans la politique
occidentale de restructuration de l'ex-Yougoslavie, et plus
généralement dans sa politique d'intervention. Il a suscité un regain
d'intérêt en raison de la commémoration de son dixième anniversaire en
juillet 2005. On le cite constamment comme preuve du mal serbe et des
intentions génocidaires de la Serbie. Il a servi à justifier la
punition des Serbes et de Milosevic, ainsi que la guerre de l'OTAN à
la Serbie en 1999. Il a aussi fourni un alibi moral aux futures
guerres occidentales de vengeance, de projection de pouvoir et de
"libération", en démontrant qu'il existe un mal que l'Occi-dent peut
et doit éradiquer.
Cependant, il y a trois éléments qui auraient du soulever de graves
questions à propos du massacre, à l'époque et aujourd'hui, et qui ne
l'ont pas fait.
Le premier est que le massacre a satisfait très opportunément les
besoins politiques du gouvernement Clinton, des musulmans bosniaques
et des Croates (première partie ci-dessous).
Le second est qu'on avait déjà fait état avant Srebrenica (et qu'on a
continué depuis) d'une série de prétendues atrocités serbes, révélées
régulièrement aux moments stratégiques où se préparait une
intervention violente des Etats-Unis et du bloc de l'OTAN et
nécessitant un solide soutien de relations publiques, atrocités dont
il a été démontré par la suite qu'elles n'ont pas existé (seconde
partie).
Le troisième est que les preuves d'un tel massacre, surtout de 8.000
hommes et jeunes gens, ont toujours été pour le moins sujettes à
caution (troisième et quatrième partie).

1). L'opportunité politique

Les événements de Srebrenica, et les révélations d'un énorme massacre,
ont beaucoup aidé le gouvernement Clinton, la direction bosniaque
musulmane et les autorités croates. Clinton, en 1995, était pressé à
la fois par les médias et par Bob Dole d'agir avec plus de force en
faveur des musulmans bosniaques, et son gouvernement recherchait
activement la justification d'une politique plus agressive. Les
autorités clintoniennes se sont précipitées sur la scène de Srebrenica
pour confirmer et rendre publiques les affirmations d'un massacre,
comme William Walker l'a fait plus tard, en janvier 1999. Le rapport
instantané de Walker à Madeleine Albright a fait exulter celle-ci, qui
s'est écriée : "Le printemps est apparu tôt cette année". Srebrenica a
permis à l'automne "d'apparaître tôt" à l'administration Clinton en
cet été de 1995.
Les leaders bosno-musulmans se battaient depuis des années pour
persuader les puissances de l'OTAN d'intervenir plus énergiquement en
leur faveur, et il y a de fortes indications qu'ils étaient préparés
non seulement à mentir, mais aussi à sacrifier leurs propres citoyens
et soldats pour obtenir l'intervention (questions traitées dans la
seconde partie). Des autorités musulmanes bosniaques ont déclaré que
leur chef, Alija Izetbegovic, leur avait dit que Clinton les avait
avertis que l'intervention n'aurait lieu que si les Serbes tuaient
plus de 5.000 personnes à Srebrenica. L'abandon de Srebrenica par une
force militaire bien plus considérable que celle des attaquants, et la
retraite rendant vulnérable cette force supérieure et entraînant de
nombreuses victimes de combats ou de règlements de comptes,
permettaient d'arriver à des chiffres correspondant plus ou moins au
critère de Clinton. Il y a des preuves que le retrait de Srebrenica ne
découlait d'aucune nécessité militaire, mais était une décision
stratégique selon laquelle les pertes encourues était un sacrifice
obligatoire à une cause plus importante.
Les autorités croates étaient ravies de voir révéler un massacre à
Srebrenica, car cela détournait l'attention de leur dévastateur
nettoyage ethnique antérieur des Serbes et Bosno-musulmans en Bosnie
de l'ouest (presque totalement ignoré par les médias occidentaux). Et
cela fournissait une justification à l'expulsion déjà planifiée de
plusieurs centaines de milliers de Serbes de la région de Krajina en
Croatie.
Cette opération de nettoyage ethnique massif a été menée avec
l'approbation des Etats-Unis et leur soutien logistique, à peine un
mois après les événements de Srebrenica, et elle a probablement
entraîné la mort de plus de civils serbes qu'il n'y a eu de civils
bosno-musulmans tués dans le secteur de Srebrenica en juillet. La
plupart des victimes bosno-musulmanes étaient des combattants, les
Bosno-serbes ayant mis les femmes et enfants en sûreté en les
convoyant par autobus, ce que les Croates n'ont pas fait, avec pour
résultat la mort de beaucoup de femmes, d'enfants et de vieillards
massacrés par eux dans la Krajina. Le cynisme des Croates était
impressionnant : "Les troupes des Nations Unies ont regardé horrifiées
les soldats croates traîner des cadavres serbes le long de la route
bordant le centre de l'ONU, les truffer de balles d'AK-47 et les
écraser ensuite sous les chenilles d'un tank." Mais on n'y a guère
fait attention dans l'explosion d'indignation et de propagande qui a
suivi Srebrenica, grâce aux grands médias dont le rôle belliciste dans
les guerres balkaniques était déjà solidement rodé.
Le Tribunal pénal international pour la Yougoslavie (TPIY) et les
Nations Unies ont aussi joué un rôle important dans la consolidation
du récit standard du massacre de Srebrenica. Depuis ses débuts, le TPI
a été le bras juridique des puissances de l'OTAN qui l'ont créé,
financé, utilisé comme instrument de police et d'information, et qui
ont bénéficié en retour des services qu'elles en attendaient. Le TPI
s'est fortement concentré sur Srebrenica et a rassemblé des
confirmations importantes et prétendument indépendantes de la réalité
du massacre avec des affirmations de "génocide" planifié "utilisables
en justice".
Les Nations Unies se sont moins impliquées dans les exigences des
puissances de l'OTAN, mais leur ont fait écho et, dans l'affaire de
Srebrenica, ont pris les positions voulues par les Etats-Unis et leurs
alliés.
L'intérêt politique du massacre de Srebrenica ne prouve pas forcément
que le récit de l'establishment soit erroné. Mais il implique la
nécessité d'être prudent et de se méfier des falsifications et des
affirmations exagérées. Cette vigilance a totalement fait défaut aux
comptes rendus de Srebrenica faits par les mass-médias.

2). Le mensonge incessant avant et après Srebrenica.

A chaque étape du démantèlement de la Yougoslavie et de son nettoyage
ethnique, comme avant et pendant la guerre de l'OTAN pour la province
serbe du Kosovo en 1999, les mensonges de propagande ont joué un rôle
très important dans le soutien du conflit et la justification des
intrerventions antiserbes. Il y a eu des mensonges par omission et des
mensonges qui ont propagé des informations et des impressions fausses.
Un des plus graves mensonges par omission a été la présentation
systématique du comportement criminel comme une spécificité serbe,
sans ajouter qu'il caractérisait aussi les musulmans et les Croates,
pour ne pas parler de l'ensemble du conflit. Cas après cas, les médias
ont décrit les offensives et les atrocités serbes, sans mentionner les
attaques préalables lancées contre les Serbes dans les mêmes villes,
faisant ainsi passer les ripostes serbes pour des actions non
provoquées d'agression et de barbarie.
Cela a été évident dès le début des affrontements sérieux en 1991,
dans la République de Croatie. Dans leur couverture de la ville de
Vukovar, par exemple, en Croatie orientale, les médias (et le TPI) se
sont exclusivement appesantis sur la prise de la ville, en automne
1991, par l'armée fédérale yougoslave, en ignorant totalement le
massacre, au cours du printemps et de l'été précédents, par les
troupes de la Garde nationale croate et des paramilitaires, de
centaines de Serbes qui vivaient dans le secteur. Selon Raymond K.
Kent, "une considérable population serbe de l'importante ville slavone
de Vukovar a disparu sans s'être enfuie, en laissant des traces de
tortures dans les vieilles catacombes autrichiennes sous la cité, avec
des preuves de viols et d'assassinats. Les médias occidentaux, déjà
fortement engagés dans la diabolisation des Serbes, a choisi d'ignorer
ces faits." Cette approche tendancieuse et trompeuse était la pratique
habituelle des grands médias et du TPI.
D'autres mensonges par omission ont été évidents dans la mise en
exergue de camps bosno-serbes de prisonniers comme Omarska, décrits en
détail et avec indignation, alors qu'en fait les musulmans et les
Croates avaient des camps similaires – à Celebici, Tarcin, Livno,
Bradina, Odzak et le camp Zetra à Sarajevo, entre autres – avec des
chiffres de prisonniers et des installations comparables, et un
traitement pire des prisonniers. Mais à la différence des Serbes, les
musulmans et les Croates ont eu recours à des firmes compétentes de
relations publiques et ont refusé de laisser inspecter leurs
installations – et l'édifice de partialité déjà mis en place faisait
que les médias ne s'intéressaient qu'aux camps serbes.
De folles allégations de conditions de détention à la Auschwitz dans
les "camps de concentration" serbes ont été reprises par les
journalistes de service qui avalaient la propagande diffusée par les
autorités musulmanes et croates et leurs employés de relations
publiques. Roy Gutman, qui a remporté le prix Pulitzer avec John Burns
pour ses reportages en Bosnie en 1993, se fiait presqu'uniquement aux
autorités musulmanes et croates, et à des témoins à la crédibilité
douteuse et aux affirmations invraisemblables, et il a été une source
majeure du bourrage de crâne exagéré, tendancieux et mensonger sur les
"camps de concentration". Le prix Pulitzer de John Burns était basé
sur une longue interview de Boris Herak, un prisonnier bosno-serbe qui
lui avait été fourni, ainsi qu'à un cinéaste financé par Soros, par
les musulmans bosniaques. Quelques années plus tard, Herak a avoué
qu'on l'avait forcé à faire sa confession hautement invraisembable et
qu'il avait du apprendre par cœur de nombreuses pages de mensonges.
Deux de ses prétendues victimes sont apparues plus tard bien vivantes.
Dans le reportage sur Herak, John Burns et le New York Times (ainsi
que le film financé par Soros) ont omis de mentionner un détail qui
aurait ruiné leur crédibilité : Herak accusait aussi l'ex-chef de
l'UNPROFOR, le général canadien Lewis MacKenzie, d'avoir violé une
jeune musulmane dans un bordel serbe. Ces deux scandaleux prix
Pulitzer témoignent de la partialité médiatique qui régnait en 1992 et
1993.
Dans un récent accès de curiosité, au cours d'une visite au mourant
Izetbegovic, Bernard Kouchner a interrogé l'ex-chef de l'Etat
bosniaque sur les camps de concentration bosno-serbes. Izetbegovic lui
a fait le surprenant aveu que l'information sur ces camps avait été
grossie dans le but d'obtenir de l'OTAN le bombardement des Serbes.
Cette importante confession n'a pas été mentionnée par les médias
américains ou anglais.
Un des plus spectaculaires mensonges des années 90 a été celui
concernant le camp serbe de Trnopolje, visité par les reporters
britanniques d'ITN en août 1992. Ces reporters ont photographié un
certain Fikret Alic, le montrant émacié et apparemment enfermé
derrière la barrière d'un camp de concentration. En fait, Fikret Alic
se trouvait dans un camp de transit, était malade de tuberculose bien
avant d'arriver au camp, ne représentait en aucune façon les autres
résidents du camp, et est parti peu de temps après en Suède. De plus,
la barrière entourait les photographes, pas le photographié. Mais
cette photo particulièrement malhonnête, qui a fait la une partout en
Occident comme preuve de l'existence d'un Auschwitz serbe, a été
dénoncée par les autorités de l'OTAN, et a fourni le fondement de la
création du TPI et de sa mission de combattre le mal serbe.
Dans le cas du siège de Sarajevo, comme dans ceux des conflits autour
des villes "protégées", le gouvernement musulman bosniaque s'est
engagé dans un programme régulier de provocation des Serbes, les
condamnant pour leur riposte, mentant sur le nombre de victimes et
tentant – la plupart du temps avec succès – de faire endosser aux
Serbes toutes les responsabilités. Comme le dit Tim Fenton : "Des
allégations de massacres de musulmans bosniaques suivait tout
affrontement comme la nuit suit le jour : le plus éloquent étant le
Premier ministre musulman Haris Silajdzic qui affirmait que les
Nations Unies étaient responsables de la mort de 70.000 personnes à
Bihac au début de 1995, alors qu'en fait il n'y avait pratiquement pas
eu de combats et que le nombre de victimes était très peu élevé."
Une remarquable caractéristique de la lutte des musulmans bosniaques
pour la diabolisation des Serbes, en vue d'obtenir de l'OTAN qu'elle
vienne à leur secours avec des bombes, a été leur propension à tuer
leurs propres concitoyens. L'exemple le plus notable a été le
bombardement de civils de Sarajevo au cours de trois massacres : en
1992, le "massacre de la boulangerie" ; en 1994, le "massacre du
marché" de Markalé ; et en 1995, le second "massacre du marché". Dans
la version officielle, les Serbes étaient responsables de ces
atrocités, et on peut admettre qu'il est difficile de croire que les
autorités musulmanes tuaient leurs propres gens pour obtenir un
avantage politique, même si les faits convergent en ce sens. Mais ces
massacres ont été l'objet d'un "timing" parfaitement mis au point pour
influer sur la décision imminente des Etats-Unis et de l'OTAN
d'intervenir en faveur des bosno-musulmans. Plus encore, de nombreuses
autorités de l'ONU et chefs militaires occidentaux ont affirmé qu'il y
avait de fortes présomptions pour que les trois actions aient été
planifiées et exécutées par les musulmans bosniaques. L'officier de
l'armée US John F. Sray, qui était sur place en Bosnie lors de ces
massacres et dirigeait la section du renseignement américain à
Sarajevo, a même considéré que les incidents, et la probable
implication des autorités bosno-musulmanes, "méritait une enquête
approfondie du tribunal pénal international." Inutile de dire
qu'aucune enquête n'a été entreprise. En un mot, cette analyse des
trois massacres ne relève pas de la théorie des complots, mais d'une
conclusion fondée sur de multiples et sérieuses constatations, qui n'a
même pas été évoquée dans les comptes rendus tendancieux de l'histoire
balkanique récente.
A la fois avant et après Srebrenica, la manipulation des chiffres a
été une pratique courante, contribuant à conforter le récit dominant.
Pour la Bosnie, en décembre 1992, le gouvernement musulman bosniaque a
fait état de 128.444 morts militaires et civiles, un nombre qui est
passé à 200.000 en juin 1993, puis à 250.000 en 1994. Ces chiffres ont
été avalés sans sourciller par les politiciens occidentaux, les médias
et les intellectuels prônant la guerre, avec Clinton lui-même citant
celui de 250.000 dans un discours de novembre 1995. L'ex-responsable
du Département d'Etat George Kenney s'est souvent référé à ces
chiffres, et s'est étonné de voir la crédulité avec laquelle les
médias les ont acceptés sans la moindre velléité de vérification. Sa
propre estimation s'est située entre 25.000 et 60.000. Plus récemment,
une étude parrainée par le gouvernement norvégien a fait une
estimation de 80.000, et une enquête du TPI lui-même a conclu à
102.000 victimes. Ni l'un ni l'autre de ces résultats n'a figuré dans
les médias US, qui avaient régulièrement abreuvé leurs lecteurs des
chiffres grossis.
Une inflation comparable a eu lieu pendant les 78 jours du
bombardement de l'OTAN en 1999, avec de hautes autorités américaines
mentionnant, à divers moments, 100.000, 250.000 et 500.000 meurtres
d'Albanais du Kosovo par les Serbes, et utilisant à tort et à travers
le terme "génocide" pour décrire les opérations serbes au Kosovo. Ces
chiffres ont peu à peu été ramenés à 11.000, et sont restés à ce
niveau bien qu'on n'ait trouvé que quelques 4.000 corps au cours d'une
des plus intenses recherches scientifiques de l'histoire, et qu'un
nombre indéfini de ces corps étaient des combattants, des Serbes, ou
des victimes du bombardement américain. Mais le chiffre de 11.000 doit
être juste parce que les membres de l'OTAN et le TPI l'ont déclaré
tel, et Michel Ignatieff a assuré les lecteurs du New York Times que
"la découverte de ces 11.334 cadavres dépendait du fait que l'armée et
la police serbes les avaient ou non déplacés."
Ce récital de désinformation systématique ne prouve pas nécessairement
la fausseté de la version officielle du massacre de Srebrenica. Mais
il évoque la nécessité d'examiner de plus près des allégations qui se
sont révélées si opportunes, un examen que les mass-médias se sont
toujours refusés à faire.

Les douteuses allégations de massacre.

Au moment des événements de Srebrenica en juillet 1995, le décor avait
été bien planté pour que les allégations de massacre paraissent
crédibles. Pratiquement personne n'avait démenti l'incessante série de
mensonges des médias, le processus de diabolisation et de manichéisme
bien-contre-mal était parfaitement rodé, le TPI et les dirigeants de
l'ONU suivaient à la lettre le programme des USA et de leurs alliés,
et les médias leur emboîtaient le pas dans leur bellicisme.
Il était pourtant facile de déceler les failles du contexte. Un
élément en était que la notion de "zone protégée" n'était qu'une
fraude, ces zones étant supposées désarmées. Or il n'en était rien,
avec la connivence de l'ONU . Les musulmans bosniaques les
utilisaient, à Srebrenica et ailleurs, comme rampes de lancement
d'attaques des villages serbes environnants. Au cours des trois années
précédant le massacre, plus de mille civils serbes ont été tués par
les forces musulmanes dans un grand nombre de villages dévastés. Bien
avant juillet 1995, le commandant musulman de Srebrenica Naser Oric a
fièrement fait voir à des reporters occidentaux des vidéos montrant
quelques unes de ses victimes serbes décapitées, et s'est vanté de ses
assassinats. Témoignant devant le TPI le 12 février 2004, le
commandant militaire des Nations Unies en Bosnie en 1992 et 1993, le
général Philippe Morillon, a affirmé sa conviction que l'attaque de
Srebrenica avait été une "réaction directe" aux massacres de Serbes
par Naser Oric et ses forces en 1992 et 1993, massacres que Morillon
connaissait parfaitement. Le témoignage de Morillon n'a pas intéressé
les médias occidentaux, et quand le TPI s'est finalement résolu à
inculper Naser Oric le 28 mars 2003, probablement pour se forger une
image d'impartialité juridique, ce dernier n'a été accusé que du
meurtre de sept Serbes qui avaient été torturés et battus à mort après
leur capture, et d'avoir détruit au hasard des villages environnants.
Bien qu'il se soit vanté ouvertement devant des reporters occidentaux
d'avoir massacré des civils serbes, le TPI "n'a trouvé aucune preuve
de victimes civiles des attaques de villages serbes dans son théâtre
d'opérations".
Quand les Serbes de Bosnie se sont emparés de Srebrenica en juillet
1995, il a été rapporté que le 28e régiment de l'armée musulmane
bosniaque (AMB), comprenant plusieurs milliers d'hommes, avait fui la
ville. Les médias ne se sont pas demandés comment une force aussi
importante pouvait se trouver dans une "zone protégée" désarmée. Ayant
aussi ignoré les exactions perpétrées précédemment à partir de la zone
protégée, ils pouvaient ainsi adopter la version officielle d'un
"génocide" et d'une inexplicable cruauté, plutôt que celle d'une
revanche admise par les médias pour excuser en partie la violence de
victimes "agréées" (comme celle des Albanais expulsant et tuant les
Serbes et les Roms après la l'occupation du Kosovo par l'OTAN).
Un second élément du contexte a été la possible raison politique de la
livraison de Srebrenica par une force en bonne position défensive,
supérieure en nombre à l'attaquante ar-mée serbe bosniaque (ASB) dans
la proportion de six ou huit contre un, mais battant en retraite avant
l'assaut, ses chefs ayant été retirés au préalable par le gouvernement
musulman bosniaque. Cette retraite a laissé la population sans
protection, et a rendu les cadres de l'AMB vulnérables au moment où
ils refluaient en désordre vers les lignes bosno-musulmanes. Etait-ce
une nouvelle manœuvre d'auto-sacrifice des leaders en vue de produire
des victimes, peut-être pour atteindre la cible des 5.000 fixée par
Clinton et pousser à une intervention plus énergique de l'OTAN ? La
question n'a jamais été posée par les grands médias.
Les événements de Srebrenica présentaient bien des aspects rendant
plausible la version des 8.000 "hommes et jeunes gens" exécutés.
L'un d'entre eux était la confusion et l'incertitude quant au sort des
militaires bosno-musulmans en fuite, certains réussissant à gagner
Tuzla en sécurité, d'autres finissant tués dans les combats, d'autres
ayant été faits prisonniers. Le chiffre de 8.000 a été de prime abord
donné par la Croix Rouge, basé sur l'estimation brute que l'ASB avait
capturé 3.000 hommes et que 5.000 étaient portés "disparus". Il est
bien établi que des milliers de "disparus" sont arrivés à Tuzla ou ont
été tués dans les combats. Mais dans une extraordinaire transformation
qui témoigne de l'ardeur à situer le mal du côté des Serbes et à faire
des musulmans des victimes, les catégories d'"arrivées en sécurité" ou
de "morts au combat" des manquants à l'appel ont été ignorées, et tous
les disparus ont été considérés comme exécutés ! Cette trompeuse
conclusion a été renforcée par la Croix Rouge se référant aux 5.000
comme "simplement disparus", et le fait qu'elle n'ait pas corrigé
cette qualification politiquement tendancieuse et précisé, bien
qu'elle l'ait elle-même reconnu, que "plusieurs milliers" de réfugiés
étaient arrivés en Bosnie centrale.
Elle a aussi été renforcée par le refus des autorités bosno-musulmanes
de donner les noms et le nombre des gens sauvés sans encombre. Mais il
y avait une remarquable propension dans l'establishment occidental non
seulement à ne tenir aucun compte de ceux arrivés à bon port, mais
aussi à ignorer les morts au combat et à considérer tous les cadavres
comme des victimes d'exécutions. La foi aveugle est ici sans limites :
le reporter David Rohde a vu un os emergeant d'un site de tombeaux
près de Srebrenica, et il a su d'instinct que c'était le vestige d'une
exécution et la preuve sérieuse d'un "massacre". La pratique courante
des médias a été de passer de la constatation avérée de milliers de
disparus, ou de la nouvelle d'une exhumation de corps sur un site, à
la conclusion que l'exécution de 8.000 personnes était ainsi démontrée.
Avec 8.000 exécutions et des milliers de morts dans les combats, on
aurait du trouver d'énormes sites d'enterrements, et amasser par
satellites des preuves des exécutions, des enterrements et
éventuellement des déplacements de corps. Mais les recherches dans le
secteur de Srebrenica se sont avérées douloureusement décevantes, avec
la découverte pour toute l'année 1999 de seulement quelques 2.000
corps, comprenant des combattants et même des Serbes, certains datant
d`avant juillet 1995. La maigreur de ces résultats a conduit à l'idée
que les corps avaient été déplacés et remis en terre ailleurs, mais il
était très difficile d'en être convaincu car les Serbes ont été soumis
à une intense pression militaire après juillet 1995. C'était la
période où l'OTAN bombardait les positions serbes et où les armées
croate et musulmane développaient une offensive en direction de Banja
Luka. L'ASB était sur la défensive et manquait sérieusement
d'équipement et de ressources, y compris d'essence. Monter une
opération de la taille de l'exhumation, du transport et du nouvel
enterrement de milliers de cadavres dépassait de loin les moyens dont
elle disposait à l'époque. De plus, en exécutant un programme de cette
envergure, elle ne pouvait espérer passer inaperçue du personnel de
l'OSCE, des civils locaux et des observations par satellite.
Le 10 octobre 1995, Madeleine Albright a montré des photos par
satellite à une session à huis clos du Conseil de sécurité, comme
faisant partie du dossier d'accusation des Serbes de Bosnie. L'une
d'entre elles montrait des personnes – données comme des musulmans
bosniaques près de Srebrenica – rassemblées dans un stade, et une
autre, prétendument prise peu après, un champ à proximité avec un sol
"remué". Ces photos n'ont jamais été rendues publiques, mais même si
elles étaient authentiques, elles ne prouveraient ni exécutions ni
enterrements. En outre, bien que le TPI fasse état d'une "tentative
organisée et globale" de dissimuler les cadavres et que David Rohde
parle d'un "gigantesque effort serbe de cacher les corps", ni Albright
ni qui que ce soit d'autre n'a jamais montré la moindre photo
satellite de gens exécutés, enterrés ou déterrés pour être déplacés,
ou de camions transportant ailleurs des milliers de cadavres. Soit un
manque flagrant de documentation, malgré l'avertissement de Madeleine
Albright aux Serbes – "Nous vous surveillons" – et au moment où les
satellites faisaient au moins huit passages quotidiens et où les
drones géostationnaires pouvaient se placer au-dessus de la Bosnie et
prendre des photos à haute définition, pendant l'été de 1995. Les
grands médias ont considéré que cette lacune n'avait aucun intérêt.
Un grand nombre de corps ont été rassemblés à Tuzla, quelques 7.500 ou
plus, beaucoup en très mauvais état ou en fragments, leur ramassage et
leur manipulation incompatibles avec les normes scientifiques
professionnelles, leur origine incertaine, leur lien avec les
événements de juillet 1995 à Srebrenica loin d'être prouvé et même
improbable, et la cause de la mort en général indéfinie. Il est
intéressant de noter, alors que les Serbes étaient sans cesse accusés
de cacher les corps, qu'on n'a jamais suggéré que les musulmans
bosniaques, chargés pendant longtemps de la recherche des cadavres, et
pourtant coutumiers de falsifications, pouvaient déplacer des corps et
manipuler les informations. Une tentative d'utiliser l'ADN pour
rattacher les vestiges à Srebrenica est en cours, mais elle soulève de
nombreux problèmes : à part ceux des procédés d'investigation et de
l'intégrité des sujets d'examen, elle ne résoudra pas celui de la
différenciation entre une exécution et une mort au combat. Il y a
aussi des listes de disparus, mais elles sont remplies d'erreurs, avec
des doublons, des noms de personnes décédées avant juillet 1995, qui
ont pris la fuite pour éviter de servir dans l'ASB ou qui se sont
inscrites sur les listes électorales en 1997, et elles comprennent des
morts au combat, des rescapés qui se sont réfugiés en sécurité ou qui
ont été faits prisonniers, et qui ont entamé une nouvelle existence
ailleurs.
Le chiffre de 8.000 est aussi incompatible avec l'arithmétique
élémentaire relative à Srebrenica avant et après juillet 1995. Les
personnes déplacées de Srebrenica – c'est-à-dire les survivants du
massacre – qui se sont fait enregistrer au début d'août 1995 par
l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et le gouvernement
bosniaque, atteignaient un total de 35.632. Les musulmans qui ont pu
gagner les lignes musulmanes "sans que leurs familles soient
informées" étaient au moins 2.000, et environ 2.000 ont été tués dans
les combats. Soit un total de 37.632 rescapés, plus les 2.000 morts au
combat, qui, avec les 8.000 exécutés, porterait la population
d'avant-guerre de Srebrenica à 47.000 habitants, alors qu'elle était
en réalité plus proche de 37 à 40.000 (La juge du TPI Patricia Wald
l'a estimée à 37.000). Les chiffres ne concordent pas.
Il y a eu des témoins de tueries à Srebrenica, ou des gens qui ont
affirmé avoir été des témoins. En petit nombre, certains ayant
manifestement des comptes politiques à régler ou se révélant peu
crédibles.46 Cependant plusieurs étaient sérieux et décrivaient sans
doute des événements horribles et réels. Mais nous parlons ici de
quelques centaines d'exécutions, pas de 8.000 ou de quoi que ce soit
d'approchant.
Le seul témoin qui ait prétendu avoir directement participé à un
nombre dépassant le millier a été Drazen Erdemovic, un Croate associé
à un groupe de tueurs mercenaires qui avaient reçu 12 kilos d'or pour
leur service en Bosnie (selon Erde-movic lui-même) et avaient fini par
travailler au Congo pour le renseignement français. Son témoignage a
été accepté, malgré son inconsistence et ses contradictions, et le
fait qu'il souffrait de troubles mentaux au point d'avoir été exonéré
de son propre procès, à peine deux semaines avant d'être admis comme
témoin dispensé de contre-interrogatoire. Les dépositions de ce témoin
et d'autres ont beaucoup souffert du procédé de marchandage préalable
selon lequel les prévenus peuvent négocier une réduction de peine en
échange de leur collaboration avec le tribunal.47
Il est également important de souligner le nombre d'observateurs
relativement impartiaux qui n'ont pas vu le moindre signe de massacre,
y compris les membres des forces hollandaises présentes dans la "zone
protégée" et des gens comme Henry Wieland, le chef enquêteur de l'ONU
pour les abus de droits de l'homme, qui n'a trouvé aucun témoin
oculaire d'atrocités après cinq jours d'interviews au sein des 20.000
survivants de Srebrenica rassemblés dans le camp de réfugiés de
l'aéroport de Tuzla.48

Anomalies

Une anomalie concernant Srebrenica consiste en la stabilité du chiffre
de victimes bosno-musulmanes – 8.000 en juillet 1995 et 8.000
aujourd'hui, malgré le caractère brut de la première estimation, la
preuve que beaucoup ou la plupart des 5.000 "disparus" ont rejoint le
territoire bosno-musulman ou ont été tués dans les combats, et
l'incapacité de produire des témoignages probants en dépit d'un effort
massif. Dans d'autres cas, comme l'estimation relative aux attentats
du 11 septembre, ou même celles des morts en Bosnie ou des victimes
des bombardements au Kosovo, les chiffres ont été revus à la baisse au
fur et à mesure que les relevés de corps rendaient indéfendables les
premières évaluations exagérées.49 Mais en raison de son rôle
politique primordial pour les Etats-Unis, les musulmans bosniaques et
les Croates, et de la foi quasi-religieuse en l'existence de
l'atrocité qui s'y serait déroulée, Srebrenica s'est révélée étanche à
toute réalité. Depuis le premier jour jusqu'à aujourd'hui, le chiffre
de 8.000 a été considéré comme une vérité intangible, dont la mise en
doute serait une hérésie et une apologie du démon.
Une autre anomalie qui illustre le caractère sacré, intouchable et
politisé du massacre dans l'idéologie occidentale, a été sa rapide
qualification de "génocide". Le tribunal a joué ici un grand rôle,
avec l'exceptionnelle crédulité, le psychologisme débridé et
l'incompétence des raisonnements juridiques que les juges ont
manifestés exclusivement dans les cas concernant les Serbes. En
matière de crédulité, un juge a entériné comme un fait l'affirmation
d'un témoin que les soldats serbes ont forcé un vieillard musulman à
manger le foie de son petit-fils 50 et les magistrats ont sans arrêt
évoqué comme un fait établi l'exécution de 7 à 8.000 musulmans, tout
en reconnaissant en même temps que leurs informations "suggéraient"
qu'une "majorité" des 7-8.000 disparus n'avaient pas été tués au
combat, ce qui diminuait sensiblement le chiffre accepté.51
Le tribunal a résolu l'embarrassant problème des Serbes génocidaires
transportant par bus en zone sûre les femmes et les enfants musulmans
bosniaques, en disant qu'ils l'avaient fait pour des raisons de
relations publiques, mais comme le fait remarquer Michael Mandel, ne
pas commettre un acte criminel malgré son désir de le faire s'appelle
un "acte criminel non commis."52 Le tribunal ne s'est jamais demandé
pourquoi les Serbes génocidaires n'avaient pas encerclé la ville avant
de la prendre pour empêcher des milliers d'hommes de s'échapper, ni
pourquoi les soldats musulmans bosniaques avaient laissé leur femmes
et enfants, avec de nombreux camarades blessés, à la merci des
Serbes,53 et il n'a jamais relevé le fait que 10.000 habitants de
Zvornik, principalement musulmans, s'étaient mis à l'abri de la guerre
civile en se réfugiant en Serbie même, comme l'a attesté le témoin de
l'accusation Borislav Jovic.54
Parmi les autres incohérences des arguments des magistrats du
tribunal, figure la notion qu'il s'agit d'un génocide lorsque vous
tuez les hommes d'un groupe dans le but d'en réduire la population
future, rendant ainsi le groupe inviable dans le secteur. Vous
pourriez simplement vouloir les tuer pour éviter qu'ils ne vous tuent
plus tard, mais la cour connaît mieux la psychologie serbe – cela ne
pouvait être la seule raison, il fallait qu'il y ait un but plus
sinistre. Le raisonnement du tribunal est qu'avec un peu de
psychologie favorable à l'accusation, n'importe quel cas d'élimination
d'un adversaire peut être considéré comme un génocide.
Il y a aussi le problème de la définition du groupe. Les Serbes
cherchaient-ils à éliminer tous les musulmans de Bosnie, ou les
musulmans en général ? Ou seulement les musulmans de Sarajevo ? Les
juges ont considéré que leur expulsion de Sarajevo était en lui-même
un génocide, et ils ont en gros assimilé le génocide au nettoyage
ethnique.55 Il est cependant important de souligner que le TPI n'a
jamais qualifié de "génocide" le nettoyage ethnique de 250.000 Serbes
de la Krajina, bien que dans ce cas beaucoup de femmes et d'enfants
aient été tués, et que ce nettoyage se fut déroulé sur un plus vaste
territoire et eut entraîné plus de victimes civiles qu'à Srebrenica.56
Le 10 août 1995, Madeleine Albright s'est écriée au Conseil de
sécurité que "jusqu'à 13.000 hommes, femmes et enfants ont été chassés
de leurs foyers" à Srebrenica.57 Peut-être le tribunal a-t-il fait
sienne l'impayable formule de Richard Holbrooke qualifiant la Krajina
d'un cas d'"expulsions involontaires" !58 La partialité est éclatante,
la politisation de l'instance juridique extrême.
La couverture médiatique des événements à Srebrenica et en Krajina a
suivi le même schéma et illustre comment les médias ont différencié
les bonnes et les mauvaises victimes selon la prise de position
politique. Les Serbes étant la cible du gouvernement, et le
gouvernement soutenant massivement le programme croate de nettoyage
ethnique dans la Krajina, les médias ont gratifié Srebrenica d'un
traitement énorme et indigné, avec un langage haineux, des appels à
l'action et peu d'évocation du contexte. La Krajina, elle, n`a eu
droit qu'à une attention faible et passagère, dépourvue d'indignation
; la description détaillée du sort des victimes était réduite au
minimum, le langage des comptes rendus était neutre, et le contexte
évoqué rendait les événements compréhensibles. Le contraste a été si
grossier qu'il en devenait risible : l'attaque de Srebrenica était
"glaçante", "meurtrière", "sauvage", "criminellement perpétrée de
sang-froid", "génocidaire", qualifiée d'"agression" et bien entendu de
"nettoyage ethnique". Avec la Krajina, rien de comparable, même
"nettoyage ethnique" était de trop. L'agression croate n'était qu'un
gros "soulèvement" qui "affaiblissait l'ennemi", une "offensive
éclair", expliquée comme une "riposte à Srebrenica" et un résultat des
"excès" des leaders serbes. Le Washington Post a même cité
l'ambassadeur US en Croatie Peter Galbraith disant "l'exode serbe
n'est pas un nettoyage ethnique".59 Le journal ne permettait aucune
mise en doute de ce jugement. En fait, les opérations croates en
Krajina ont fait de la Croatie le plus ethniquement pur de tous les
composants de l'ex-Yougoslavie, bien que l'occupation du Kosovo par
l'OTAN ait permis un nettoyage qui rivalise avec la purification
ethnique de la Croatie.
Une autre anomalie de l'affaire de Srebrenica est l'insistance mise à
poursuivre devant le tribunal tous les criminels (serbes), et à
obtenir des bourreaux volontaires (serbes) qu'ils reconnaissent leur
culpabilité, leur aveu étant une nécessité de la justice et la
condition de la réconciliation. Le problème est que la justice ne peut
être partiale, ou alors elle cesse d'être la justice, et elle révèle
son vrai visage de vengeance et de justification de buts politiques.
Le nettoyage ethnique en Bosnie n'était en aucune façon le fait d'un
seul côté, et les morts par nationalité ne sont pas loin de
correspondre aux proportions de la population.60 Les Serbes affirment,
documents à l'appui, qu'ils ont eu des milliers de morts dûs aux
musulmans bosniaques et à leurs cadres moudjahidin importés, ainsi
qu'aux Croates, et ils ont leur propre groupe d'enquête cherchant à
identifier les corps d'un nombre de charniers estimé à 73.61 Ces
victimes n'ont pas retenu l'attention des médias occidentaux ou du
TPI. Le distingué scientifique yougoslave, le Dr Zoran Stankovic, a
observé en 1996 que "le fait que son équipe avait précédemment
identifié les corps de 1.000 Serbes de Bosnie dans la région (de
Srebrenica) n'avait pas intéressé le procureur Richard Goldstone."62 A
la place, on entonne sans cesse le refrain sur la tendance à se
plaindre et à gémir des Serbes, alors que les plaintes des musulmans
bosniaques sont considérées comme celles de vraies victimes et ne sont
jamais comparées à des gémissements.
Loin de contribuer à la réconciliation, l'insistance sur les victimes
et les meurtriers de Srebrenica stimule la haine et le nationalisme,
comme la guerre et la violence au Kosovo y ont exacerbé les haines et
les tensions, et démontré que le but affiché de Clinton d'un Kosovo
tolérant et multiethnique était une farce. Au Kosovo, la propagande
partiale et l'occupation de l'OTAN ont dechaîné une incontrôlable
violence antiserbe – et antirom, antiturque et anti-dissidents
albanais – aidée par la complaisance des autorités de l'OTAN qui
détournent les yeux pendant que leurs alliés – les prétendues victimes
– prennent leur revanche et poursuivent leur sempiternel objectif de
purification ethnique.63 En Bosnie et en Serbie, les Serbes ont été
incessamment dénoncés et humiliés, et leurs leaders et chefs
militaires punis, alors que les criminels parmi les musulmans
bosniaques, les Croates et les puissances de l'OTAN (Clinton, Blair,
Albright, Holbrooke…) ne sont l'objet d'aucune sanction64 et, pour
certains (Clinton et al.), sont présentés comme des champions de la
justice.
Il est évident que le but de ceux qui exigent le châtiment des Serbes
n'est pas la justice ou la réconciliation. Il est d'unifier et de
consolider la position des musulmans bosniaques, d'écraser la
Republika Srpska et même peut-être de l'éliminer complètement comme
entité indépendante en Bosnie, de maintenir la Serbie dans un état de
désorganisation, de faiblesse et de dépendance de l'Occident, et de
continuer à présenter sous un jour favorable l'agression des USA et de
l'OTAN et le démantèlement de la Yougoslavie.
Ce dernier objectif requiert de détourner l'attention du rôle de
Clinton et des musulmans bosniaques dans l'établissement d'une tête de
pont d'Al Qaeda dans les Balkans, de l'alliance étroite d'Izetbegovic
avec Osama bin Laden, de sa Déclaration islamique exprimant son
hostilité à l'Etat multiethnique,65 et de l'importation de 4.000
mudjahidin pour mener une guerre sainte en Bosnie avec l'aide active
du gouvernement Clinton et de l'association UCK-Al Qaeda.
Cet aspect de la prise de position en faveur des musulmans bosniaques
a toujours embarrassé les propagandistes de guerre, et l'embarras
s'est accru après les attentats du 9 septembre. Le US 9/11 Commission
report affirme que deux des onze pirates de l'air, Nawaf al Hazmi et
Khalid al Mindhar, ainsi qu'un des cerveaux de l'attaque, Khalid
Sheikh Mohammed, ont "combattu" en Bosnie, et que Bin Laden avait des
"bureaux" à Zagreb et Sarajevo.66 Malgré l'énorme couverture
médiatique du 9 septemebre et d'Al Qaeda, ces liens n'ont pas été
mentionnés par les grands médias et n'ont eu aucun effet sur le
proconsul en Bosnie Paddy Ashdown, qui a assisté aux funérailles
d'Izetbegovic et continue à prendre le parti des musulmans bosniaques.
Les Serbes s'étaient bien sûr déjà plaints des cruautés (et des
décapitations) des moudjahidin en 1993, mais les médias et le TPI ne
s'y sont pas intéressés à l'époque et ne s'y intéressent toujours pas.
Il ne faut parler que de Srebrenica, des musulmans bosniaques comme
uniques victimes, et du secours généreux quoiqu'un peu tardif apporté
par Clinton et l'Occident à ces malheureux opprimés.
Mais les Serbes de Bosnie n'ont-ils pas "avoué" avoir assassiné 8.000
civils ? Les médias occidentaux se sont emparés de cet "aveu",
démontrant une fois de plus leur soumission à l'agenda politique de
leurs leaders. Les Serbes ont en effet publié un rapport sur
Srebrenica en septembre 2002,67 mais ce rapport a été rejeté par Paddy
Ashdown pour n'avoir pas abouti aux conclusions appropriées. Le
proconsul a exigé un nouveau rapport en renvoyant une charrette de
politiciens et d'analystes de la Republika Srpska, menaces au
gouvernement à l'appui, et a fini par faire rédiger un texte par des
gens acceptant les conclusions officiellement approuvées.68 Ce
rapport, publié le 11 juin 2004, a alors été accueilli par les médias
occidentaux comme une confirmation significative de la version
officielle. Le refrain a été que les Serbes avaient "admis" le
massacre et que la question était désormais réglée. L'amusant est que
ce rapport imposé de force est loin de reconnaître 8.000 exécutions
(il ne parle que de "plusieurs milliers"). La seule chose que "prouve"
cet épisode est que la campagne occidentale destinée à faire ramper
les Serbes vaincus n'est pas terminée, pas plus que la crédulité des
médias et leur assujettissement à la propagande.

Conclusion

Le "massacre de Srebrenica" est le plus grand triomphe du bourrage de
crâne dans les guerres des Balkans. D'autres assertions et mensonges
ont joué leur rôle dans les conflits balkaniques, mais alors qu'ils
n'ont occupé qu'un rang modeste dans le répertoire de la propagande
malgré la concurrence (Racak, le massacre de Markalé, le refus serbe
de négocier à Rambouillet, les 250.000 morts de Bosnie, la conquête de
la Grande Serbie comme élément moteur des guerres balkaniques),69 le
massacre de Srebrenica les dépasse tous par son pouvoir symbolique.
C'est le symbole de la malfaisance serbe et de la souffrance des
musulmans bosniaques, comme du bien-fondé du démantèlement de la
Yougoslavie et des interventions occidentales, comprenant un
bombardement et l'occupation de la Bosnie et du Kosovo.
Malheureusement, il n'y a aucun lien entre ce triomphe de la
propagande, et la vérité et la justice. La négation de la vérité
s'incarne dans le fait que la première estimation de 8.000, incluant
5.000 "disparus" – qui avaient quitté Srebrenica pour rejoindre les
lignes bosno-musulmanes – a été maintenue après qu'il ait été
rapidement établi que plusieurs milliers avaient gagné ces lignes et
que des milliers d'autres étaient morts dans les combats. Ce beau
chiffre rond reste intangible aujourd'hui, face à l'incapacité de
trouver des corps d'exécutés et malgré l'absence de la moindre photo
par satellite montrant des exécutions, des cadavres, des gens qui
creusent, ou des camions transportant des corps pour les réenterrer.
Les médias se sont bien gardés de poser des questions à ce sujet, en
dépit de la promesse de Madeleine Albright d'août 1995 : "Nous vous
surveillons".
La déclaration d'Albright, et les photos qu'elle a montrées à
l'époque, ont détourné l'attention du "massacre de la Krajina" qui se
déroulait dans la Krajina croate, un nettoyage ethnique d'une grande
cruauté plus important qu'à Srebrenica, comportant moins de combats
réels qu'à Srebrenica, fait d'attaques, d'assassinats et d'expulsions
de civils sans défense. A Srebrenica, les Serbes de Bosnie ont mis les
femmes et les enfants en sécurité et il n'existe aucune preuve qu'ils
en aient tués,70 alors que dans la Krajina n'a été organisée aucune
séparation de ce genre et qu'on estime à 368 le nombre de femmes et
d'enfants tués, avec de nombreux malheureux trop âgés ou infirmes pour
s'enfuir.71 Le succès de la propagande peut se mesurer au fait que les
médias n'ont jamais évoqué la possibilité que l'attention intense
portée au massacre de Srebrenica ait servi à masquer le "massacre de
la Krajina" qui l'a immédiatement suivi, et qui avait l'appui des
Etats-Unis. Pour les médias, Srebrenica a contribué à provoquer la
Krajina, et les Serbes méritaient ce qui leur est arrivé.72
Les médias ont joué un rôle important dans le triomphe de propagande
qu'a été le massacre de Srebrenica. Comme il a été dit précédemment,
ils sont devenus les complices du bellicisme en 1991, et toutes les
normes d'objectivité ont disparu dans leur soutien servile de la
politique pro-bosnomusulmane et anti-serbe. Décrivant les reportages
de Christine Amanpour et d'autres sur les combats autour de Gorazde,
le lieutenant-colonel de l'armée US John Sray a écrit déjà en octobre
1995 que les informations "était dépourvues de tout semblant de
vérité", que les Américains souffraient d'un "monument de
désinformation", que "l'Amérique n'a pas été aussi lamentablement
trompée" depuis la guerre du Vietnam, et que la perception populaire
de la Bosnie "avait été forgée par une prolifique machine de
propagande qui a réussi à manipuler des illusions pour soutenir les
buts musulmans."73
La machine de propagande a conquis les libéraux et une grande partie
de la gauche aux USA, qui ont avalé la version dominante des méchants
Serbes recherchant l'hégémonie, n'ayant recours qu'à des stratégies
brutales et génocidaires et ruinant le havre multiethnique qui
existait auparavant en Bosnie – un havre dirigé par Osama bin Laden et
son ami et allié Alija Izetbegovic et, selon une correction apportée
tardivement par Clinton, Holbrooke et Albright, étroitement lié à
l'Iran, la Turquie et l'Arabie Saoudite ! La coalition belliciste
libérale-gauche devait diaboliser les Serbes pour justifier la guerre
impériale et ils l'ont fait en s'imprégnant de l'ensemble de mensonges
et de mythes qui composait la version officielle.74 Cet amalgame du
missile de croisière de la gauche (MCG) et des libéraux a beaucoup
contribué à développer la thèse de l'"intervention humanitaire"
consistant à attaquer les Serbes au profit de l'armée de liberation du
Kosovo, et en fait à préparer le terrain pour les guerres de
"liberation" de Bush.75 Le massacre de Srebrenica a aidé à faire
croire les libéraux et le MCG à la croisade dans les Balkans et a
fourni la justification morale à leur soutien de l'expansion impériale
de leur pays et de ses alliés.
L'ex-responsable de l'ONU Cedric Thornberry, dans un texte de 1996, a
noté : "Mise en évidence dans un certain nombre de médias
internationaux libéraux", la position prise est que "Les Serbes sont
les seuls vilains". Déjà au quartier général des Nations Unies en
1993, il avait été averti en ces termes : "Garez vous, le trucage est
en route"76 La manipulation était en effet en route, même si elle
n'était que tacite et infiltrée dans les relations entre le
gouvernement, les médias et le tribunal. Elle a contribué à faire du
massacre de Srebrenica le symbole du mal et, avec l'aide de la
"justice" du tribunal et le soutien des libéraux et du MCG, à fournir
une justification de l'agression US-OTAN et du démantèlement de la
Yougoslavie, et plus largement, de l'"intervention humanitaire". Que
peut-on demander de plus à un système de propagande ?


Texte traduit par les éditions Le Verjus et publié dans le livre : Le
dossier caché de Srebrenica
http://www.b-i-infos.com/dossier_srebrenica.php

Voir aussi :
http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2006-01-18%2015:44:08&log=attentionm



NOTE: THE FOLLOWING FOOTNOTES ARE WRONGLY NUMBERED. PLEASE CFR. THE
ORIGINAL ENGLISH VERSION AT
http://it.groups.yahoo.com/group/crj-mailinglist/message/4475
http://www.zmag.org/content/showarticle.cfm?SectionID=74&ItemID=8244
FOT THE PROPER NUMBERING (CNJ)


50. "Bosnia : 2 Officials Dismissed for Obstructing Srebrenica
Inqui-ry" (Bosnie : deux officiels renvoyés pour avoir fait
obstruction à l'enquête sur Srebrenica), Depêche d'AP, New York Times,
17 avril 2004.
Marlise Simons, "Bosnian Serb Leader taken before War Crimes Tribunal"
(Un leader serbe de Bosnie amené au tribunal pour crimes de guerre),
New York Times, 8 avril 2000.
Nations Unies, "The Fall of Srebrenica" (La chute de Srebrebnica)
(A/54/549), Rapport du Secrétaire général suite à la résolution 53/35
de l'Assemblée générale, 15 novembre 1999, § 506.
(http://www.un.org/News/ossg/srebrenica.pdf)
51. Cf. Ivo Pukanic : "US Role in Storm : Thrilled with Operation
Flash, President Clinton gave the Go Ahead to Operation Storm" (Le
rôle des Etats-Unis dans Tempête : enthousiasmé par l'opération Flash
(Eclair), le président Clinton a donné le feu vert à l'opération
Tempête), Nacional (Zagreb), 24 mai 2003.
52. Barton Bellman, "The Path to Crisis : How the US and its Allies
Went to War" (Le chemin de la crise : comment les Etats-Unis et leurs
alliés sont entrés en guerre), Washington Post, 18 avril 1999.
53. "Des survivants appartenant à la délégation de Srebrenica ont
affirmé que le président Izetbegovic avait aussi dit qu'il avait
appris qu'une intervention de l'OTAN en Bosnie-Herzégovine était
possible, mais n'aurait lieu que si les Serbes entraient dans
Srebrenica et tuaient au moins 5.000 de ses habitants. Le président
Izetbegovic a nié catégoriquement avoir fait une telle déclaration."
The Fall of Srebrenica (La chute de Srebrenica), (A/54/549), Rapport
du Secrétaire général suite à la résolution de l'Assemblée générale
53/35, 15 novembre 1999, § 115.
(http://www.haverford.edu/relg/sells/reports/Unsrebrenicareport.htm).
Le rapport des Nations Unies ne mentionne pas que neuf autres
personnes étaient présentes à cette réunion, et que l'une d'entre
elles, Hakija Meholijic, ex-chef de la police de Srebrenica, avait
déclaré que huit d'entre elles (tous les survivants) "pouvaient
confirmer" la suggestion de Clinton. (Dani, 22 juin 1998)
(http://edsp.neu.edu/info/students/marko/dani/dani2.html).
54. "Politics of War Crimes" (La politique des crimes de guerre),
Bogdanich, chapitre 2, "Prelude to Capture" (Prélude à la capture) et
Fenton, chapitre 3, "Military Context" (Contexte militaire). Voir
aussi Tim Ripley, "Operation Deliberate Force" (Opération force
délibérée), Centre d'études de défense et de sécurité, 1999, p. 145.
55. Dans son Balkan Odyssey, Lord David Owen dit "qu'en avalisant la
prise de la Slavonie occidentale par le gouvernement croate, le Groupe
de contact a en fait donné le feu vert aux Bosno-Serbes pour attaquer
Srebrenica et Zepa." (pp. 199-200). Owen se trompe : le Groupe de
contact ne soutenait qu'un côté, et le fait que les médias n'aient ni
rendu compte ni critiqué l'agression ainsi avalisée a permis de
présenter la prise de Srebrenica comme exceptionnelle et non provoquée.
56. Veritas a estimé que 1.205 civils avaient été tués au cours de
l'opération Storm (Tempête), dont 358 femmes et 10 enfants. Voir
"Croatian Serb Exodus Commemorated" (Commémoration de l'exode des
Serbes de Croatie), Agence France Presse, 4 août 2004, et aussi
Veritas à www.veritas.org.yu. Dans les tombes autour de Srebrenica
fouilléees au cours de l'année 2000, on n'a identifié comme féminin
qu'un seul des 1.883 cadavres exhumés (Cf. la note 70 pour la source).
57. Ripley, "Operation Deliberate Force" (Operation force délibérée),
p. 192. Voir aussi les notes 56 et 70.
58. Ce rôle belliciste a été décrit par Peter Brock dans "Dateline
Yugoslavia : the Partisan Press" ( Yougoslavie : la presse partisane),
Foreign Policy, hiver 1993-1994. Un livre à paraître de Brock traitant
du "Media Cleansing, Uncovering Yugoslavia's Civil Wars" (nettoyage
médiatique : révélations sur les guerres civiles yougoslaves) donne de
plus abondants détails sur cette partialité. Dans son autobiographie,
le secrétaire d'Etat James Baker écrit qu'il avait donné à son
attachée de presse Margaret Tutweiler des instructions de soutenir la
cause des musulmans de Bosnie, notant qu'il lui "avait enjoint
d'utiliser ses contacts dans les quatre chaînes de télévision, le
Washington Post et le New York Times." (James A. Baker, "The Politics
of Diplomacy" (La politique de la diplomatie), Putnam 1995, pp. 643-644.)
59. Lorsqu'on a interrogé le porte parole de l'OTAN Jamie Shea, le 16
mai 1999, sur la possibilité de voir l'OTAN relever de certaines
accusations du tribunal, il a déclaré qu'il n'éprouvait aucune
inquiétude. La procureure, a-t-il dit, commencera ses investigations
"parce que nous lui donnerons l'autorisation de le faire". De plus,
"les pays de l'OTAN ont fourni le financement" et quant à la nécessité
d'établir une seconde chambre "de façon à accélérer les réquisitoires…
nous sommes totalement avec le tribunal sur ce point, nous voulons
voir jugés les criminels de guerre."
http://www.nato.int/kosovo/press/p990516b.htm
Voir aussi Michael Mandel, "How America Gets Away with Murder"
(Comment l'Amérique se blanchit de ses crimes), Pluto, Londres 2004,
chap. 4-5 et Edward Herman, "The Milosevic Trial, Part 1" (Le procès
Milosevic, première partie), Z Magazine, avril 2002
60. 11 Cf. Bogdanich, "Politics of War Crimes" (La politique des
cri-mes de guerre), chap. 7 : "UN Report on Srebrenica : a distorted
Picture of Events" (Le rapport de l'ONU sur Srebrenica – une image
faussée des événements).
61. Raymond K. Kent, "Contextualizing Hate, the Hague Tribunal, the
Clinton Administration and the Serbes" (Le contexte de la haine : le
tribunal de La Haye, le gouvernement Clinton et les Serbes), Dialogue,
Paris, décembre 1996, v. 5, n° 20 (figurant sur le site in-ternet
d'Emperor's Clothes, www.emperorsclothes.com/misc/kent.htm
62. Carl Savich, "Celebici",
http://www.serbianna.com/columns/savich/047.shtml
63. Il serait difficile de dépasser la sauvagerie des musulmans
bosniaques du camp de Celebici, décrite dans le texte de Savich. Cf.
aussi Diana Johnstone, "La croisade des fous", Le temps des cerises,
Paris 2005, pp. 140-141.
64. Cf. les deux ouvrages de Peter Brock (note 9 ci-dessus) et
John-stone, "La croisade des fous", p. 146.
65. Pour les détails et les citations, voir l'article et le livre de
Peter Brock (note 9 ci-dessus).
66. Bernard Kouchner, "Les guerriers de la paix", Paris, Grasset 2004,
pp. 372-374.
67. Johnstone, "La croisade des fous", pp. 133-135. Thomas Deich-mann,
"Misinformation : TV Coverage of a Bosnian Camp" (Dé-sinformation : la
couverture TV d'un camp bosniaque), Covert Action Quarterly, automne
1998, pp. 52-55.
68. Communication privée en date du 21 novembre 2003.
69. Pour un excellent résumé de ces affaires d'"d'atrocités
auto-infligées" avec d'autres références, voir le Rapport du personnel
du Sénat de janvier 1997 sur "Clinton Approved Iranian Arms Trans-fers
Help Turn Bosnia into Militant Islamic Base" (l'approbation par
Clinton du transfert d'armes iraniennes transforme la Bosnie en une
base islamique militante),
http://www.senate.gov/%7erpc/releases/1997/iran.htm//top
Voir aussi Cees Wiebes, "Intelligence and the War in Bosnia" (Le
renseignement et la guerre en Bosnie), 1992-1995", Londres, Lit.
Verlag 2003, pp. 68-69.
http://213.222.3.5/srebrenica/toc/p6_c02_s004_b01.html
70. John E. Sray, "Selling the Bosnian Myth to America : Buyer beware"
(Vendre le mythe bosniaque à l'Amérique : acheteur, attention !),
Foreign Military Studies, Fort Leavenworth, Kansas, octobre 1995.
http://fmso.leavenworth.army.mil/documents/bosnia2.htm
71. Quelques exceptions à cette règle : Leonard Doyle, "Muslims
Slaughter their own People" (Les musulmans massacrent leurs propres
gens), The Independant, 22 août 1992 ; Hugh Manners, "Serbs not Guilty
of Massacre" (Les Serbes pas coupables du massacre), The Sunday Times
(Londres), Ier octobre 1995. David Binder n'a pas pu obtenir de son
propre journal, The New York Times, qu'il publie ses analyses d'une
possible implication des musulmans dans les massacres de Sarajevo, et
il a du les faire paraître ailleurs. Voir David Binder, "The Balkan
Tragedy : Anatomy of a Massacre" (La tragédie balkanique : anatomie
d'un massacre), Foreign Policy, n° 97, hiver 1994-1995 et David
Binder, "Bosnia's Bombers" (Les lanceurs de bombes bosniaques), The
Nation, 2 octobre 1995.
72. Pour un bon résumé, voir Srdja Trifkovic, "Une spectaculaire
révision de chiffres", B. I. (Balkans-Infos), février 2005.
73. Georges Kenney, "The Bosnian Calculation" (Le calcul bosnia-que),
New York Times Magazine, 23 avril 1995
74. Cf. Trifkovic, supra, note 23, et aussi
http://grayfalcon.blogspot.com/2004/12/deathtolls-part-3.html.
75. Cf. Edward Herman et David Peterson, "The NATO-Media Lie Machine :
`Genocide' in Kosovo" (La machine à mensonges de l'OTAN et des médias
: le `génocide' au Kosovo), Z Magazine, mai 2000.
http://www.zmag.org/Zmag/articles/hermanmay2000.htm
76. Michael Ignatieff, "Counting bodies in Kosovo" (Le compte des
corps au Kosovo), New York Times, 21 novembre 1999.
77. Bogdanich, "Politics of War Crimes" (La politique des crimes de
guerre), chap. 2, "Prelude to capture" (prélude de la capture).
78. L'ambassadeur de Yougoslavie à l'ONU a présenté aux Nations Unies
les preuves de "Crimes de guerre et de génocide en Bosnie orientale
(communes de Bratunac, Skelane et Srebrenica) perpétrés sur la
population serbe d'avril 1992 à avril 1993". Voir aussi Milivoje
Ivanisevic, "Expulsion of Serbes from Bosnia and Herzegovina,
1992-1995" (L'expulsion des Serbes de Bosnie-Herzégovine, 1992-1995),
Edition WARS Book II, 2000, et Joan Phillips, "Victims and Villains in
Bosnia's War (Les victimes et les malfaiteurs dans la guerre de
Bosnie), Southern Slav Journal, printemps-été 1992.
79. Bill Schiller, "Muslim Hero vows he'll Fight to the Last Man" (Le
héros des musulmans jure qu'il combattra jusqu'au dernier homme),
Toronto Star, 31 janvier 1994, et John Pomfret, "Weapons, Cash and
Chaos lend Clout to Srebrenica's Tough Guy" (Les armes, l'argent et le
chaos renforcent le dur de Srebrenica), Washington Post, 16 février 1994.
80. Carl Savich, "Srebrenica and Naser Oric : an Analysis of General
Philippe Morillon's Testimony at the ICTY" (Srebrenica et Naser Oric :
une analyse du témoignage du général Philippe Morillon au TPI),
http://www.serbianna.co
81. "No Evidence of Civilian Casualties in Operations by Bosnian
Commander" (Pas de preuves de victimes civiles au cours des opérations
du chef bosniaque), Revue BBC des informations internationales, 11
avril 2003. Pour un compte rendu des opérations d'Oric et une analyse
critique de la décision du TPI, voir Carl Savich, "Srebrenica, the
Untold Story" (Srebrenica, l'histoire qu'on n'a pas racontée),
http://www.serbianna.com/columns/savich/o51.html
82. "Politics of War Crimes" (La politique des crimes de guerre),
chap. 2-3. L'ONU a estimé que de 3 à 4.000 soldats musulmans se
trouvaient à Srebrenica juste avant sa chute.
83. Ibid.
84. "Politics of War Crimes", chap. 2
85. "Conflict in the Balkans, 8.000 Muslims Missing" (Conflit dans les
Balkans, 8.000 musulmans disparus), AP, New York Times, 15 septembre
1995.
86. Un responsable de la Croix Rouge a dit à un interviewer allemand
que les musulmans arrivés en sécurité "ne pouvaient pas être retirés
de la liste des disparus… parce que nous n'avons pas reçu leurs noms",
cité par Pumphrey, "Srebrenica Three Years Later, and still Searching"
(Srebrenica trois ans après : les recherches continuent). Voir aussi
"Former Yugoslavia, Srebrenica : Help for Families still awaiting
News" (Ex-Yougoslavie, Srebrenica : le secours aux familles qui
attendent encore d'être informées), Comité international de la Croix
Rouge, 15 septembre 1995.
http://www.icrc.org/Web/Eng/siteeng0.nsf/iwpList74/7609D560283849CPC1256B6600595006

87. Ibid.
88. Johnstone, "La croisade des fous", p. 147.
89. Ce saut de quelques corps à 8.000 exécutés a été récemment
illustré par le commentaire de Tim Judah et Daniel Sunter, dans
l'Observer de Londres, de la vidéo du meurtre de six bosno-musulmans,
qui a bénéficié d'une énorme publicité en juin 2005. C'est
"l'évidence, la preuve finale et irréfutable de la participation serbe
aux massacres de Srebrenica, où plus de 7.500 hommes et jeunes gens
bosno-musulmans ont été assassinés". "How the Video that put Serbs in
Dock was brought to Light" (Comment a émergé la video qui met les
Serbes au banc des accusés), 5 juin 2005.
90. ICTY, Amended Joinder Indictment (TPI, inculpation annexe
amendée), 27 mai 2002, § 51.
http://www.un.org/icty/indictment/english/nik-ai020527c.htm et David
Rohde, "The World Five Years Later : the Battle of Srebrenica is now
over the Truth" (Le monde cinq ans après : la bataille de Srebrenica
est maintenant pour la vérité), New York Times, 9 juillet 2000.
91. Steven Lee Meyers, "Making Sure War Crimes are'nt Forgotten"
(S'assurer que les crimes de guerre ne sont pas oubliés), New York
Times, 22 septembre 1997. En fait, un responsable américain a reconnu,
en fin juillet 1995, que "les satellites n'avaient rien montré". Paul
Quinn-Judge, "Reports on Atrocities Unconfirmed so Far : US Aerial
Surveillance Reveals Little" (Les rapports sur des atrocités non
confirmés jusqu'ici : la surveillance aérienne US révèle peu de
choses), Boston Globe, 27 juillet 1995.
92. Le site internet de la Commission internationale des personnes
manquantes en ex-Yougoslavie reconnaît que les corps "ont été exhumés
dans divers sites de Bosnie-Herzégovine du nord-est", pas seulement
dans la région de Srebrenica. Cité en 2003 dans un "Statement by ICMP
Chief of Staff Concerning Persons Reported Missing from Srebrenica in
July 1995" (Déclaration du directeur du personnel d'ICMP concernant
les personnes disparues de Srebrenica en juillet 1995), Gordon Bacon.
93. "Politics of War Crimes", Rooper, chap. 4, "The Numbers Game" (Le
jeu des chiffres).
Ibid.
46 Ibid. Cf. aussi "Politics of War Crimes", Szamuely, chap. 5,
"Witness Evidence" (Les témoignages).
47 Szamuely "Witness Evidence".
48 Butcher, "Serb Atrocities in Srebrenica are Unproven" (Les
atrocités serbes à Srebrenica ne sont pas prouvées), The Daily
Tele-graph, 24 juillet 1995.
49 "Politics of War Crimes", Rooper, chap. 4, "The Numbers Game".

50 Cette affirmation apparaît dans les inculpations de novembre 1995
de Radovan Karadzic et Ratko Mladic. Elle a été reprise par le
policier français Jean-René Ruez, et a été citée au TPI pour la
première fois au début de juillet 1996, lors d'une audition de sept
jours des charges pesant sur Karadzic et Mladic, organisée comme un
"coup" publicitaire
A l'époque Associated Press a rendu compte en ces termes du témoignage
hépatophage de Ruez (Jennifer Chao, 3 juillet 1996) : "Au sein du
fébrile massacre, on trouvait un sadisme à vous étrangler d'horreur.
Ruez a cité un incident où un soldat a forcé un homme à ouvrir au
couteau le ventre de son petit-fils et à manger son foie. Il s'est
emparé du vieillard et a mis un couteau dans sa main… et a ouvert le
ventre du petit garçon et avec la pointe du couteau a sorti l'organe
et a forcé l'homme à le manger, a déclaré Ruez à la cour."
51 "Politics of War Crimes", Mandel, chap. 6, "The ICTY calls it
Genocide" (Le TPI l'appellent génocide).
52 Ibid.
53 Chris Hedges, "Bosnian Troups Cite Gassing at Zepa" (Des troupes
bosniaques parlent de gaz à Zepa), New York Times, 27 juillet 1995.
54 Jovic a témoigné au procès de Milosevic le 18 novembre 2003,
www.slobodanmilosevic,org, 18 novembre 2003.
55 "Politics of War Crimes", Mandel, chap. 6. Voir aussi Michael
Mandel, "How America Gets Away with Murder", Pluto 2004, pp. 157-158
56 Carlos Martin Branco, un ex-observateur militaire de l'ONU en
Bosnie, considère que c'est beaucoup plus en Krajina qu'à Srebrenica
qu'on peut identifier un processus de génocide prémédité, "quand
l'arm<br/><br/>(Message over 64 KB, truncated)

(La SKOJ - Lega della Gioventù Comunista di Jugoslavia, organizzazione
giovanile del NKPJ, Nuovo Partito Comunista di Jugoslavia - ha emesso
il comunicato che segue sulla vicenda della risoluzione anticomunista
recentemente votata al Consiglio d'Europa - senza conseguenze visto il
non raggiungimento del numero legale.
Sulle posizioni del NKPJ si veda il Programma Elettorale, formulato
nel maggio 2004, ed integralmente tradotto in italiano, alla pagina:
https://www.cnj.it/POLITICA/nkpj2004.htm )


Saopstenje SKOJ-a

Usvajanje sramnog predloga Rezolucije pred Savetom Evrope kojom se
demonizuje i izjednačava sa fašizmom socijalizam koji je postojao na
prostoru bivšeg SSSR-a, Istočne i Srednje Evrope zaslužuje svaku
osudu. Ova rezolucija vređa milionske žrtve pale za slobodu
čovečanstva, za oslobođenje od kolonijalnog ropstva i ravnopravnost.

Ova rezolucija predstavlja novu hajku na evropske komuniste koji su
zastupljeni u parlamentima gotovo svih evropskih zemalja i najavljuje
novu antikomunističku histeriju po ugledu na Mekartijev „lov na
crvene veštice" u SAD.

Rezolucija direktno napada i postojece socijalisticke drzave i
potpuno neargumentovano i ideoloski pristrasno definise ih kao
direktne nosioce "masovnog krsenja ljudskih prava" i poziva na rusenje
„totalitarlnih komunističkih režima koji su i dalje aktivni" čime se u
najmanju ruku vrši mešanje u unutrašnje stvari postojećih
socijalističkih zemalja i krši pravo naroda da same određuju svoj put
ravzvoja.

Prema deklaraciji Ujedinjenih nacija o ljudskim pravima najvažnije je
ljudsko pravo je pravo na život. Medjutim nigde u svetu život nije
ugroženiji nego u SAD i najrazvijenijim kapitalističkim zemljama. U
SAD i vodećim kapitalističkim zemljama ima najviše ubistava,
narkomanije, prostitucije, zatvorenika... Nikada u SSSR-u i bivšim
socijalističkim zemljama nije bilo toliko zatvorenika koliko godišnje
prođe kroz zatvore SAD.

Pravo na rad koje proklamuje deklaracija UN deluje kao farsa ako
društvo nije obavezno da svakom članu obezbedi radno mesto. To nije
ostvarila ni jedna buržoaska država , ali su ostvarile socijalističke
zemlje.

Donosenje rezolucije Skupštine Saveta Evrope predstavlja jos jedan
dokaz straha od obnove socijalizma u Evropi i svetu i uspostavljanja
novih, marocito ako se ima u vidu sve vei rast uticaja komunisticke
levice u Evropi, ali i na drugim kontinentima, posebno Latinskoj
Americi. Ni malo ne treba da čudi da se na predlog najkonzervativnije
poslaničke frakcije u Skupštini Saveta Evrope (grupe Narodnih partija
Evrope) koje su najdosledniji pobornici eksploatatorskih interesa
vladajuće klase kapitalista usvaja antikomunistička rezolucija i to
baš u trenutku kada je antiglobalistički pokret u svetu sve jači,kada
su organizovani protesti radničke klase sve učestaliji i kada u
Latinskoj Americi u državama kao što su Venecuela i Bolivija na vlast
parlamentarnim putem dolaze autentični marksisti. Sramna rezolucija
predstavlja samo goli strah buržoaskih partija od povratka crvenih do
koga ce neminovno i doći zbog nepravde koje proizvodi njihovo
eksploatatorsko društvo.

Istina je da meta antikomunista nikada nije bila diktatura ili kršenje
ljudskih prava. Meta je oduvek bila i sada je levica, radnički pokreti
i svako ko preispituje kapitalizam i imperijalizam.

Decenijama je Sovjetski Savez oličavao večitu noćnu moru vladajućih
klasa - strah od toga da bi radnici mogli imati moć.

Ovim aktom SE želi da menja istoriju, da je falsifikuje i izjednači
žrtve i đelate, komuniste i naciste. Turbokapitalizam koji je nametnut
rušenjem Berlinskog zida traži svoje istorijsko utemeljenje i
opravdanje stoga mu je potrebna slika demonizovanog socijalizma „koji
je kriv za sve". To nastoji da ostavri ovom sramnom Rezolucijom.

Kapitalizam je u proteklom veku porodio dva svetska rata i niz manjih
i većih vojnih sukoba. Od preko 326 ratova i većih oružanih sukoba
posle Drugog svetskog rata SAD su učestovale, organizovale ili
podstakle 311 masovnih krvoprolića u kojima je ubijeno preko 30
muliona ljudi, a ranjeno ili obogaljeno više od 100 miliona ljudi. Gde
je pravda i osuda zločina potčinjenih nad decom Vijetnama, DNR Koreje,
Jugoslavije, Iraka... Gde je osuda žrtvava rasizma i kolonijalnog
ugnjetavanja?

Prećutkuje se vesto i prikriva činjenica da je počev od prve buržoaska
revolucije , tokom kolonijalnih ratova, u 500 većih oružanih sukoba
koje je vodila i izazvala buržoazija, u dva svetska rata i brojnim
oružanim sukobima posle Drugog svetskog rata i kroz nasilje i teror u
vlastitim državama ubijeno oko 200 miliona ljudi i trajno obogaljeno
znatno više.

Poslanici Skupštine SE treba da preispitaju svoju savest. Ko je ginuo
u Španiji braneći demokratsku republiku tokom 1930-ih? Ko je
organizovao otpor protiv nacističke okupacije? Ko se borio protiv
posleratnog fašizma u Španiji, Portugalu, Grčkoj, Rodeziji i Južnoj
Africi, režima koje su Sjedinjene Američke Države podržavale u ime
antikomunizma.

Treba da se zapitaju zbog čega danas milioni ljudi umiru svakodnevno
od HIV-a, malarije, tuberkuloze, tifusa, gladi... širom Azije, Afrike,
Južne Amerike dok imperijalističke sile troše bilione dolara na
naoružanje.

Antikomunisti trebaju da znaju da marksiste-lenjiniste nisu uništili
ni fašisti ni Makarti pa to neće poći za rukom ni ovima koji to sada
pokušavaju!


3. februar 2006.
Beograd

Drugi sekretar SKOJ-a
Marijan Kubik

### eventuali ulteriori aggiornamenti alla pagina:
https://www.cnj.it/INIZIATIVE/ricordo2006.htm ###

Martedì 7 febbraio ore 17.30

Circolo della stampa – Corso Italia 13

Trieste

presentazione del libro
"Scampati o no. I racconti di chi `uscì vivo' dalla foibe" di Pol Vice

Intervengono
Alessandra Kersevan (Resistenzastorica)
Claudia Cernigoi (storica, autrice del volume "Operazione Foibe. Tra
storia e mito")

---

Giovedì 9 febbraio ore 20.30

presso la sala dello Zodiaco
in via Zamboni 13

Bologna

Il Parlamento Italiano nel 2004, istituì il 10 febbraio come "Giorno
del ricordo", al fine di conservare e rinnovare la memoria della
tragedia degli Italiani e di tutte le vittime delle foibe. Noi come
partiti votammo contro quella istituzione perché pensavamo e pensiamo
che nascesse monca di quel pezzo di storia, che precedette quella
tragedia, che nessuno vuole negare, ma che occorre collocare nella sua
corretta dimensione storica. Il fascismo italiano, con i drammi che
provocò al nostro paese, fu protagonista e non vittima di quei fatti.
La storia del confine orientale non comincia con l'8 settembre 1943,
ma con la fine della prima guerra mondiale nel 1918 e con l'annessione
all'Italia di zone con popolazione slovena, come la zona di Caporetto,
o zone con popolazioni miste slavo/italiane come l'Istria. Il regno
d'Italia prima e il fascismo subito dopo ebbero nei confronti delle
popolazioni non italiane (sloveno/croate), un atteggiamento
discriminatorio tendente alla snazionalizzazione e repressivo nei
confronti delle loro istituzioni culturali, sociali e religiose.
Nell'aprile del 1941, l'Italia fascista, aggredì la Jugoslavia
annettendosi la Slovenia, creando la "Provincia di Lubiana". Questo
portò ad un crescendo di violenze e sopraffazioni, all'esportazione
del fascismo di frontiera con il suo corollario di esecuzioni di
massa, incendi di paesi, deportazioni in campi di concentramento di
migliaia di Slavi. Inoltre, da parte slava, l'opposizione al fascismo
nella Venezia Giulia, si saldò con la ribellione degli Sloveni della
neo annessa provincia di Lubiana.
Non si tratta di occultare l'esistenza delle foibe, ma di riportare il
discorso alle radici storiche che le hanno determinate.

Ne parliamo con:

Alessandra Kersevan - coord. Resistenza Storica
Filippo Pangallo - Coordinamento Gc - Bologna
Carlos Venturi - Resp. Fgci città di Bologna

Giovani Comunisti e Federazione Giovanile Comunisti Italiani

---

Venerdi 10 febbraio ore 20:30

Sala Rosa della Regione, Piazza Dante

Trento

I CRIMINI FASCISTI IN JUGOSLAVIA

Oltre la retorica revisionista, un'analisi storica documentata

Intervengono:

Giacomo Scotti
scrittore, Unione degli Italiani di Slovenia e Croazia

Igor Canciani
capogruppo PRC Regione Friuli Venezia Giulia

Piero Purini
storico dei movimenti migratori

organizza il Circolo "Mario Pasi" di Rifondazione Comunista - Trento
con il contributo del Gruppo Consiliare provinciale PRC

scarica la locandina, in formato PDF:
https://www.cnj.it/INIZIATIVE/trento100206.pdf

(srpskohrvatski/italiano)

Licio Gelli ed il furto del tesoro della Banca Nazionale jugoslava (1941)


Sulla vicenda del trafugamento del Tesoro della Banca Nazionale di
Jugoslavia nel 1941 ad opera dei fascisti italiani guidati da un
giovanissimo Licio Gelli si veda anche:

Gianfranco Piazzesi
La caverna dei sette ladri
Baldini&Castoldi editore

---

Fonte: http://it.groups.yahoo.com/group/tera_de_confin/message/9279

--- In tera_de_confin @yahoogroups.com, "alberto cernaz" ha scritto:

Sul Vecernji list di Zagabria trovo casualmente un articolo
legato alla storia dell'oro che durante la II guerra mondiale
sarebbe stato trafugato a Cattaro da Licio Gelli.
Qualcuno ne aveva sentito parlare?


OPERACIJA KOTOR

Netragom nestalo 20 tona zlata

Prica o prebacivanju jugoslavenskog blaga u Italiju u organizaciji
Licia Gellija nije nova. Evo sto je o tome napisano u knjizi "Italija
loze P2", koja je objavljena 1981. godine. "Kotor je mala luka koja je
cuvala veliku tajnu: blago Jugoslavenske nacionalne banke.
Trazili su ga engleski specijalni agenti, pripadnici jugoslavenskog
pokreta otpora, njemacki informatori, a cuvali i branili casnici SIMA,
talijanske tajne sluzbe, koji su godinu dana prije i uzeli blago iz
podzemnih beogradskih trezora. Njemacke su saveznike uvjeravali da je
blago ukrao kralj Petar prije nego sto pobjegao, a takve su
informacije podmetali i neprijateljskim spijunima.

Medjutim, ukrali su ga oni te ga, utovarivvi ga u 57 kamiona,
prebacili do Kotora namjeravaju´ci ga potom brodom prevesti do Rima.
No, spijuni engleskog obavjestajne sluzbe SOE (Special Operations
Excutive) nisu zagrizli u taj mamac iako je Corriere della Sera kao
istinu objavljivao glasine koje su lansirali Talijani. Iz opreza su
zatvorili sve izlaske iz luke.
Trajalo je to godinu dana sve je to vrijeme jugoslavensko blago
skrivano u Kotoru, a onda je kopnenim putem prebaceno u Italiju. U toj
klimi intriga Gelli je stigao u Crnu Goru. O tom razdoblju, o onome
sto je radio u Kotoru, o svome djelovanju na celu fasista u tom gradu,
susretima koje je imao nikad ni s kim nije razgovarao.

Nikada nista o tome nije napisao premda je skriboman. Ni o lingotima
kralja Petra nikad nista nije rekao. Pa ni 1947. kada je blago vraceno
marsalu Josipu Brozu Titu te kada je otkriveno da je nestalo gotovo
20 tona zlata te najmanje milijun funti, o cemu vise nitko nista nije
doznao", pise u knjizi o Italiji i polumasonskoj lozi P2, odnosno o
Liciu Gelliju.

--- Fine messaggio inoltrato ---


http://old.lapadania.com/1998/luglio/12/120898p15a3.htm

Un giornalista: è il tesoro rubato alla Jugoslavia

Il grande potere di Gelli
da 20 tonnellate d'oro

Roma - Il misterioso potere di Licio Gelli, che gli ha consentito di
intrecciare rapporti e intrighi internazionali negli ultimi 50 anni,
affonda le radici in una vicenda ancora oscura: la sparizione del
tesoro rubato alla Jugoslavia, durante la seconda guerra mondiale, dai
fascisti. Di quell'ingente bottino, l'allora giovane "camicia nera"
Gelli ne avrebbe trattenuta una parte consistente (sparirono almeno 20
tonnellate d'oro), trasportandola in Argentina, dove fece ben presto
la conoscenza del generale Juan Domingo Peron. Anni più tardi Peron
avrebbe concesso a Gelli la gran croce dell'Ordine del liberatore San
Martin «per gli importanti servizi prestati alla nazione».A
coinvolgere il latitante Gelli nella vicenda della sparizione dell'oro
jugoslavo è il giornalista argentino Jorge Camarasa, consulente del
Centro Simon Wiesenthal di Los Angeles, che con le sue indagini ha
permesso di individuare molti ex ufficiali nazisti. Nel libro
"Organizzazione Odessa", uscito in questi giorni Italia dalla casa
editrice Mursia, Camarasa sostiene che la prima presenza in Argentina
del noto massone italiano risale al 1946, dove rimase per due anni.
Quel primo soggiorno a Buenos Aires sarebbe però stato turbato da un
incidente. Gelli fu costretto a fuggire "in tutta fretta" quando
giunsero nella capitale argentina due agenti segreti inglesi dello
Special Operation Service (Soe), che erano sulle tracce del tesoro
rubato alla Jugoslavia. Nel 1942 il futuro gran maestro della P2 -
racconta Camarasa - giunse a Cattaro, un piccolo porto jugoslavo
occupato dall'Italia. Qui era conservata una parte del tesoro che i
fascisti avevano accumulato in Jugoslavia e il compito di sorvegliarlo
fu affidato al giovane Gelli. «Fu come mettere Dracula a custodire una
banca del sangue», commenta il consulente del Centro Simon Wiesenthal,
uno dei più accaniti indagatori delle attività finanziarie dei
nazi-fascisti rifugiatisi in Argentina.Un inventario del 1945 indicava
che il tesoro jugoslavo era composto da 60 tonnellate di lingotti
d'oro, 2 tonnellate di monete antiche, 6 milioni di dollari, 2 milioni
di sterline e un migliaio di cassette di sicurezza bancarie contenenti
gioielli. Nel '47, quando l'Italia dovette restituire quei beni al
maresciallo Tito, mancavano 20 tonnellate d'oro, 1 milione di
sterline, 1 milione di dollari e la metà delle cassette di sicurezza.
Quando fu scoperta la sorte di quei beni smarriti, gli agenti segreti
inglesi del Soe «capirono chi era l'uomo che poteva averne il possesso
e inviarono due dei loro migliori investigatori a Buenos Aires per
cercare Gelli, il quale riuscì a scappare». Il capo della P2 ci
sarebbe tornato «molti anni dopo, come passeggero illustre del charter
che portò dall'Europa Peron, sua moglie e Milo de Bogetic».

---

Dalla deposizione del giornalista Ennio Remondino dinanzi alla
Commissione parlamentare d'inchiesta sul terrorismo in Italia e sulle
cause della mancata individuazione dei responsabili delle stragi

72a SEDUTA - MARTEDI 4 LUGLIO 2000

http://www.parlamento.it/parlam/bicam/terror/stenografici/steno72.htm

...REMONDINO. Tanto per iniziare, penso di poter affermare che Gelli
fosse, nella fase precedente, uomo "organicamente" della CIA e, nella
fase italiana, forse di altri tipi di strutture di intelligence. Penso
di poterlo affermare perché feci una richiesta sulla base del Freedom
of Information Act agli archivi della CIA per chiedere notizie di
Gelli. Mi fu risposto che non potevano darle; feci appello, che è
l'anticipo di una causa (in quella fase di solito "mollano" qualcosa
in più nella procedura) e mi dissero che non potevano rispondermi
motivando il diniego sulla base di alcuni paragrafi di una legge, che
mi allegarono puntualmente dal punto di vista burocratico. Quei
paragrafi recitavano che non potevano essere fornite informazioni che
riguardavano gli informatori del Servizio. Nella sostanza, non mi
diedero informazioni su Gelli, tuttavia indirettamente ammettevano che
era una fonte o un agente che andava tutelato. Da quel punto di vista,
fu già una risposta.

PRESIDENTE. Una regola quasi uguale l'abbiamo anche in Italia. E' uno
dei pochi settori dove resiste il segreto di Stato.

REMONDINO. Però credo che a noi comunque manchi un Freedom of
Information Act. Se Gelli può essere uno snodo e la P2 l'involucro
organizzativo attraverso il quale operare, mi viene in mente che Gelli
ha sempre storicamente avuto intensi rapporti con l'Est. Poteva essere
davvero quella la sede di snodo per i rapporti tra i due settori.
Sugli atti della P2 ricordo di rapporti tra Gelli e la Romania, se non
sbaglio. Vorrei aggiungere un altro aspetto che forse ci è sfuggito:
Gelli e la massoneria jugoslava e i rapporti recenti tra Gelli e la
Jugoslavia. Credo risulti ormai accertato e confermato che, come
rivelai, Gelli all'inizio della sua più recente latitanza trovò
rifugio in Jugoslavia. Ci sono dei dati direi ormai quasi provati; ho
anche una fotocopia di una fotografia, di cui purtroppo non ho
acquisito l'originale che mostrava Gelli con un amico nel cortile
dell'ospedale militare di Belgrado. Comunque, sulla base di
accertamenti svolti dalla nostra ambasciata a Belgrado, questo sembra
confermato. Ovviamente c'è sempre un margine di dubbio.

PRESIDENTE. Gelli aveva grossi affari a Belgrado.

REMONDINO. Esatto. E' un luogo di riferimento per amicizie consolidate
che Gelli impostò a Cattaro nel corso della seconda guerra mondiale.
C'è anche la leggenda sul tesoro jugoslavo; credo che questa sia una
banalità, ma sicuramente lì godeva di appoggi e riferimenti. Ad una
domanda così complessa posso dare solo una risposta "a naso".
Ragionando sulla figura di Gelli e su cosa può essere stata la P2,
forse una sorta di camera di compensazione, tra interessi strategici
apparentemente opposti. Se andiamo a scavare all'interno delle
contraddizioni (vedi Ustascia) emerse nel conflitto, i problemi
etnici, gli interessi contraddittori anche in seno all'Occidente su
certe aree dell'Europa vicina, qualcosa si potrebbe spiegare. Però
siamo su un fronte di analisi sul quale non oserei neanche fare un
"pezzo" al telegiornale, peggio ancora rispondere in questa sede...