Informazione



La boîte de Pandore balkanique

Dick Marty : « L’indépendance du Kosovo n’a pas été décidée à Pristina »

par Silvia Cattori*


Le Kosovo, a proclamé son indépendance de manière unilatérale le 17 février 2008. Que sera le Kosovo de demain ? En reconnaissant l’indépendance du Kosovo -qui héberge actuellement la plus grande base militaire US du monde- les États-Unis, l’Allemagne, la France, la Suisse n’ont-ils pas enfreint le droit international, créé une nouvelle injustice à l’égard du peuple serbe, rallumé des feux mal éteints, préparant ainsi le terrain à de nouvelles confrontations violentes dans les Balkans ? Nous avons interrogé à ce sujet le sénateur (radical-démocratique) Dick Marty, en sa qualité de président de la Commission de politique extérieure du Conseil des États de la Confédération helvétique.

12 MARS 2008

Depuis
Berne (Suisse)


Silvia Cattori : La Suisse a tout de suite reconnu l’indépendance du Kosovo. Dans le cadre de la Commission de politique extérieure du Conseil des États de la Confédération helvétique dont vous assumez la présidence, vous n’étiez pas favorable à ce que la Suisse se précipite dans une reconnaissance rapide du Kosovo alors que, de son côté, la ministre suisse des Affaires étrangères, Madame Calmy-Rey, avait, dès 2006, clairement affirmé que le Kosovo avait droit à l’indépendance. Cette reconnaissance n’est-elle pas un précédent dangereux ?

Dick Marty : Je n’ai jamais compris la position de Madame Calmy-Rey ! Il eut été compréhensible qu’elle se réfère à une autonomie, à une solution confédérale s’apparentant au modèle suisse. Dans le cadre de la Commission de politique extérieure, où nous avions à donner notre avis, nous avons reçu une information incomplète. Le Département des Affaires étrangères nous a présenté un dossier pratiquement vide : la version du droit international, selon le point de vue du Département, tenait sur une page et demie. C’est tout. Beaucoup de commissaires n’étaient pas bien informés. Tous les socialistes ont voté l’indépendance du Kosovo, par simple réflexe, en défense de leur Conseillère fédérale.

Silvia Cattori : La précipitation de la Suisse dans ce dossier vous a donc surpris ?

Dick Marty : Je ne comprends pas que le Conseil fédéral n’ait pas attendu davantage. Il y a quelque chose qui m’échappe. L’indépendance du Kosovo n’a pas été décidée à Pristina. La majorité des pays n’ont pas reconnu le Kosovo et ne le reconnaîtront pas.

Silvia Cattori : En reconnaissant le Kosovo, pensez-vous que la Suisse, petit pays neutre, met le doigt dans un engrenage d’intérêts correspondant aux visées stratégiques de grandes puissances au sein de l’OTAN ?

Dick Marty : Je constate que le droit international et la neutralité, c’est un peu comme le parmesan. On le met sur les pâtes selon la sauce avec laquelle les pâtes sont cuites. On sait que, avec certaines sauces, on ne met pas de parmesan. Si c’est des pâtes avec des scampis, la cuisine italienne préconise de ne pas mettre de parmesan. S’il s’agit de pâtes avec de la bolognaise, le parmesan est bienvenu. Par cette image, je veux dire que, de plus en plus, on invoque la neutralité et le droit international quand ils nous rendent service et on les oublie quand ils nous dérangent.

Le droit international me paraît tout à fait clair dans la question du Kosovo, et la neutralité aussi. La résolution 1244 du Conseil de sécurité parle, à trois endroits, de l’intégrité du territoire serbe et dit que le Kosovo est une province serbe qui sera provisoirement administrée par la communauté internationale. La Russie n’aurait jamais accepté cette résolution si elle ne parlait pas de l’intégrité du territoire de la Serbie. Cette résolution est aujourd’hui encore en vigueur parce que seul le Conseil de sécurité peut la modifier ou l’annuler.

Quand, en 1999, les armées sous commandement de l’OTAN ont bombardé la Serbie, sans avoir obtenu l’autorisation de l’ONU, la Suisse avait interdit le survol de son territoire par les avions de l’OTAN. C’étaient là des actions d’agression illégales. Mais, lors de cette guerre, même en Suisse, les médias et nombre de politiciens ont justifié ces bombardements en disant qu’il fallait liquider Milosevic.

J’ai toujours été d’avis, qu’il y avait d’autres moyens de régler cette question. Car, en bombardant la Serbie, on a bombardé des civils et fait usage de munitions qui contenaient de l’uranium appauvri. Aujourd’hui, nous en connaissons les conséquences pour la santé. J’ai parlé à des cancérologues. Tous m’ont dit qu’il y a un développement anormal de tumeurs dans cette région depuis les bombardements de l’OTAN. Peu de gens osent parler de cette catastrophe. Les autorités serbes elles-mêmes n’ont pas intérêt à en parler. Cela mettrait la Serbie dans une position intenable, car cela reviendrait à devoir admettre que l’on ne peut plus consommer les produits agricoles contaminés.

Je constate que les gouvernements ne disent pas la vérité aux citoyens, que cela n’est pas digne d’une démocratie. Peut-être bien que, dans certains cas, l’OTAN peut avoir des raisons d’intervenir. Mais ce que je déplore, ce sont les mensonges, cette absence de transparence.

Silvia Cattori : Dans le cas de la reconnaissance du Kosovo, il y a donc bien eu violation du droit international et de la Résolution 1244 du Conseil de sécurité ?

Dick Marty : Oui. En droit international, l’autodétermination des peuples est soumise à toute une série de conditions. Il faut notamment qu’il y ait un peuple reconnu en tant que tel. Ce qui n’est manifestement pas le cas du Kosovo. Les Nations Unies n’ont jamais reconnu auparavant un pays qui s’est détaché d’un autre contre le gré du pays dont il faisait partie.

D’ailleurs, en Suisse, lorsque le Jura a voulu créer un nouveau canton en se détachant du canton de Berne, il y a eu toute une série de votations. Il a fallu que les gens soient d’accord, et le Canton de Berne a dû aussi voter. Toute la Suisse a dû voter.

Les autorités serbes ont accepté de renoncer au Monténégro en 2007. Elles ont voté, au Conseil de l’Europe, pour que le Monténégro soit admis comme nouveau membre. Ce n’est donc pas vrai que les Serbes ne veulent rien lâcher ; je les ai vus, à Strasbourg, voter sans gaité de cœur, mais ils ne se sont pas opposés. Les rapports entre la Serbie et le Kosovo sont d’un autre ordre qu’avec le Monténégro qui était déjà une république auparavant.

Mais on nous dit : « Le Kosovo, c’est différent, il a été victime d’exactions de la part de la Serbie ». Je constate que le Kosovo est administré depuis dix ans par la communauté internationale et que, après ces dix années, le Kosovo a une économie inexistante, qu’il est devenu un centre de criminalité organisée, de trafic de drogue, de trafic d’armes, de trafic d’êtres humains. Je constate qu’il n’y a pas une véritable société civile qui soit à même de faire fonctionner une véritable institution démocratique, et qu’il y a diverses minorités qui vivent protégées par des soldats internationaux.

Pendant ces années où le Kosovo était sous protectorat international, des monastères et des églises orthodoxes ont été brulés dans l’indifférence totale des médias internationaux. Depuis 1999, 250 000 Serbes ont dû quitter le Kosovo.

Je n’ai pas dit non à la reconnaissance de l’indépendance. J’ai dit : attendons de voir s’il s’agit vraiment d’un État indépendant qui est à même de protéger ses minorités. Pourquoi n’a-t-on pas attendu ? Je ne l’ai pas compris.

Quelqu’un m’a dit : « La Suisse, avec tous les problèmes qu’elle a déjà avec Bruxelles, et de fiscalité avec l’Allemagne, il ne fallait pas qu’elle contredise Bruxelles, et l’Allemagne qui a été le pays qui a poussé à l’indépendance du Kosovo ». C’est l’une des explications que l’on m’a données officieusement.

Il est clair qu’il y a, dans cette zone, une fracture entre les pays de l’OTAN et la Russie. On va créer un bastion, contre l’Iran qui n’est pas loin, mais surtout contre la Russie. Ces considérations auraient dû nous induire à plus de prudence. D’autres disent : « Il y a 10 % d’Albanais du Kosovo qui vivent en Suisse. Donc on a des intérêts particuliers ». Mais ce n’est pas un argument !

Ce qui me choque est que l’on ait cette attitude alors que la Serbie d’aujourd’hui n’a rien à voir avec la Serbie de Milosevic. En janvier 2008, il y eu, en Serbie, des élections que tous les observateurs internationaux ont reconnu comme libres et démocratiques. Les Serbes ont démontré une maturité et un courage remarquables : ils ont choisi d’élire le candidat qui était pro-européen, cela malgré le fait que ce n’était pas un choix facile pour eux, après 10 ans de blocus de la part de l’Europe. Et que fait l’Europe, que fait le monde occidental ? Ils incitent le Kosovo à l’indépendance juste après ce vote, en poussant la Serbie dans le camp russe et en l’humiliant. Je trouve cela absurde.

L’Union européenne, surtout, aurait pu faire une déclaration adressée à tous les pays de la région et leur dire : on vous propose à tous un contrat d’association à l’Union européenne et le Kosovo jouira d’une ample autonomie. Le président serbe, Tadic, est venu au Conseil de l’Europe et, bien que cela était difficile pour lui, il a déclaré devant les représentants de 47 pays : « Nous sommes d’accord de reconnaitre la plus ample autonomie possible au Kosovo ». On n’a pas voulu saisir cette occasion. Je ne le comprends pas.

Ce qui est inquiétant, aujourd’hui, c’est de voir que, en dépit des possibilités énormes que l’on a de s’informer - à travers Internet par exemple - jamais nous n’avons autant risqué d’être victimes d’intoxication. Sur ce qui s’est passé dans les Balkans, il y a eu une intoxication assez remarquable. On a présenté l’Armée de libération du Kosovo (UCK) comme si c’était une organisation de vierges de bienfaisance.


Journaliste suisse.


(français / italiano)


Veniva assassinato due anni fa nella galera dell'Aia Slobodan Milosevic, socialista serbo, ultimo leader jugoslavo.

Con la sua eliminazione, gli "sponsor" del "Tribunale ad hoc" impedivano tra l'altro che, nel contro-interrogatorio della fase della Difesa, importanti leader politici occidentali potessero chiarire davanti al mondo le proprie responsabilità per il bagno di sangue pianificato e realizzato sui territori della Repubblica Federativa Socialista di Jugoslavia.

Sulla figura di Milosevic, sulla sua detenzione e sulla sua eliminazione si veda ad esempio:

ARCHIVIO DOCUMENTAZIONE ICDSM-ITALIA

ARCHIVIO MILOSEVIC (in costruzione)


---


L'ULTIMA LETTERA DI MILOSEVIC 

Gentili signore e signori, 

Vi invio i miei ringraziamenti per la solidarietà che avete manifestato dichiarandovi pronti ad accettarmi per una cura medica. Vorrei informarvi della cosa seguente: credo che l'ostinazione con cui mi hanno rifiutato un trattamento in Russia sia motivata, in primo luogo, dal timore che in occasione di esami approfonditi, si scoprirebbe che sono stati effettuati interventi attivi e maliziosi allo scopo di nuocere alla mia salute. Questi interventi non possono restare nascosti a specialisti russi. 

Per giustificare le mie accuse, vi presento un semplice esempio che troverete in allegato. Questo documento, che ho ricevuto il 7 marzo, mostra che il 12 gennaio una medicina particolarmente forte fu individuata nel mio sangue e che, come dichiarano loro stessi, essa è utilizzata per trattare la tubercolosi e la lebbra, benché io non abbia preso, durante questi cinque anni nella loro prigione, alcun antibiotico. 

Durante tutto questo tempo, non ho mai avuto, a parte l'influenza, alcuna malattia contagiosa. Anche il fatto che i medici hanno impiegato due mesi (per informare sui risultati dell'esame, N.d.Red) può essere spiegato soltanto da una manipolazione. I responsabili di questi atti non possono realmente curare la mia malattia, e neppure quelli contro i quali ho difeso il mio paese in tempo di guerra e che hanno un interesse a farmi tacere. 

Cari signori, voi sapete che medici russi sono giunti alla conclusione che l'esame ed il trattamento dei problemi dei vasi sanguigni nella mia testa sono necessari ed urgenti. Ecco perché mi rivolgo a voi, nella speranza che mi aiutiate a difendere la mia salute contro le attività criminali in questa istituzione che lavora sotto l'egida dell'ONU, e che io riceva prima possibile un trattamento adeguato nel vostro ospedale dai medici in cui nutro fiducia totale, come nella Russia. 

Vi prego di accettare, signore e signori, l'espressione del mio rispetto profondo. 

Slobodan Milosevic 

(lettera inviata da Milošević l'8 marzo 2006, e ricevuta l'11 marzo all'Ambasciata russa in Olanda; traduzione originale: AP; fonte: quotidiano junge Welt (Germania) del 15 marzo 2006; versione italiana a cura di ICDSM-Italia)


--- francais (selezione di testi a cura di OJ) ---

SLOBODAN MILOSEVIC EST MORT

par Klaus Hartmann

/Vice-président et président du bureau directeur de l'ICDSM,
porte-parole de la section allemande/

Ce samedi 11 mars 2006, se répandait la nouvelle : Slobodan Milosevic a
été retrouvé mort dans sa cellule de prison à La Haye.

Dans les grands médias, la nouvelle a déclenché les réflexes
automatiques de défense : toute mise en doute à une cause naturelle du
décès devient pour eux une hypothèse farfelue. Cela, ils le savent déjà
avant que les résultats de l'autopsie n'aient été présentés et le
maintiennent dur comme fer, de la même manière que, pour eux, la
culpabilité de Slobodan Milosevic était déjà claire et nette, avant que
le show judiciaire ne s'ouvre à La Haye.

Cependant, c'est un fait que, la veille, lors de la séance de
préparation avec le prochain témoin, Momir Bulatovic, ex-président du
Monténégro, Milosevic faisait part de ses craintes à son conseiller
juridique, Zdenko Tomanovic, d'être empoisonné en prison et d'être
traité avec de mauvais médicaments. Milosevic appelait instamment à
l'aide le gouvernement russe dans une lettre que Tomanovic remettait le
même jour, 10 mars 2006, à l'ambassade russe aux Pays-Bas.

C'est aussi un fait avéré que, lors d'un examen sanguin, des traces
inexplicables de médicaments contre la lèpre et la tuberculose
neutralisant l'action des médicaments contre l'hypertension furent
détectées. Un fait supplémentaire est que Milosevic, il y a deux ans,
avait rapporté au tribunal que sa ration alimentaire en prison qui ne se
distinguait pas en apparence de celles des autres détenus avait été
brusquement échangée par un garde, ce qui fut ignoré par les juges et
qui n'intéressa pas les médias.

Indépendamment des résultats des examens, si ceux-ci sont conduits de
manière indépendante et objective, on peut constater la réalisation
tragique des craintes exprimées quant au calcul d'une solution
biologique à l'affaire Milosevic. Dans les conditions données, même une
cause naturelle au décès serait le résultat de sa liquidation
programmée. Les mots inhumains de Carla Del Ponte, procureur en chef,
dans le /Neue Zürcher Zeitung/ du 18 juillet 2003 parlent d'eux-mêmes :
« Il se porte très, très bien. Beaucoup de personnes de 60 ans et plus
souffrent d'hypertension. Nous ne le ménageons pas. J'espère que vous
n'avez pas cette impression ».

Ces mots montrent que derrière la fausse façade juridique, c'est un
tribunal d'exception aux ordres de l'OTAN qui agit et dans lequel
l'accusation joue le rôle de l'ange de la mort et des juges soudoyés
celui de bourreaux. Ils sont responsables non seulement de violation des
normes de l'ONU concernant le traitement des prisonniers, mais ils sont
aussi de lâches criminels sans scrupule. Eux et ceux qui se cachent
derrière doivent être jugés et leur institution doit être dissoute comme
Abou ghraïb et Guantanamo.

L'OTAN et leurs scribouilleurs se plaignent d'avoir été empêchés, par la
mort de Milosevic, de prononcer un jugement dans leur semblant de
tribunal. Ils cherchent à nier que l'accusation n'est pas parvenue,
jusqu'au dernier jour de procès, à présenter une seule preuve, alors que
l'accusé a réfuté jusqu'à présent toutes les accusations et que sa mort
est donc, pour ce faux tribunal, une issue salvatrice d'un dilemme
insoluble. Tous ceux à qui les médias ont caché pendant des années toute
information sur le déroulement des débats au procès, doivent continuer à
croire que bombardement signifie humanité et que la victime d'une guerre
d'agression est le responsable.

Les membres de la section allemande du Comité International pour la
Défense de Slobodan Milosevic (ICDSM) pleurent avec sa famille, avec les
Serbes, avec les progressistes du monde entier, la victime d'une
machinerie criminelle, le grand homme d'état et politicien,
l'internationaliste et anti-impérialiste. Nous ne permettrons pas que la
vérité sur la destruction de la Yougoslavie soit réduite au silence.

/Traduit de l'allemand/

source : journal /junge Welt/ (Allemagne) du 13 mars 2006

_http://www.jungewelt.de/2006/03-13/020.php_

*»LES JUGES SONT UNE BANDE DE LÂCHES CRIMINELS«*

/Milosevic craignait d'être empoisonné. Il pria le gouvernement russe de
le protéger. Entretien avec Klaus Hartmann*./

Q: Samedi, l'ancien président yougoslave Slobodan Milosevic a été
retrouvé mort dans sa cellule de prison à Scheveningen, près de La Haye
aux Pays-Bas. Ses supporters craignaient le pire pour lui depuis
longtemps. Vous-même évoquiez déjà, il y a des années, le danger d'une
« solution biologique » avec laquelle le prétendu tribunal des criminels
de guerre de La Haye pourrait, au besoin, faire taire Milosevic pour
toujours.

KH: Déjà en 2002, il y avait de nombreux indices allant dans le sens
d'une « solution biologique ». Le point principal était la façon de
traiter les recommandations médicales face à l'état de santé critique de
Milosevic. Déjà à cette époque, un groupe de médecins allemands s'était
adressé au tribunal « soucieux de la vie et la santé de Slobodan
Milosevic », car les propositions médicales concernant le déroulement du
procès n'avaient pas été appliquées, car aucun contrôle médical ni
aucune thérapie n'était effectuée. À la réponse du tribunal qu'un « bon
suivi médical de haute qualité était effectué par le centre médical de
la prison », l'initiative des médecins répondait que ce centre ne
consiste que d'un médecin non-spécialiste et d'une infirmière et que la
« qualité réside en cela qu'à la place de médicaments contre
l'hypertension, des médicaments augmentant la tension furent
administrés ». Déjà à cette époque, il était question de recourir à un
avocat commis d'office contre la volonté de Milosevic, ce qui augmentait
le stress et les risques.

Q: Comment a réagit le tribunal aux appels des médecins ?

Un médecin néerlandais appelé par le tribunal lui-même constatait une
« hypertension primaire, des dommages secondaires d'organes et des
poussées d'hypertension ainsi qu'un risque d'apoplexie, d'infarctus et
de décès ». Ceci fut commenté par Carla Del Ponte, procureur en chef du
tribunal, dans le /Neue Zürcher Zeitung/ du 18 juillet 2003 en ces
termes : « Il se porte très, très bien. Beaucoup de personnes de 60 ans
et plus souffrent d'hypertension. Nous ne le ménageons pas. J'espère que
vous n'avez pas cette impression ». Des appels renouvelés des médecins
allemands restèrent inentendus. Un jour avant que la mort de Milosevic
ne soit découverte, des membres dirigeants de l'ICDSM s'adressèrent au
Conseil de sécurité de l'ONU pour protester contre le refus d'un
traitement cardiologique dans une clinique spécialisée de Moscou. Bien
que le gouvernement russe ait présenté la garantie requise pour son
retour, les bourreaux du tribunal se permirent l'affront diplomatique
inouï d'un refus, stigmatisant ainsi implicitement la Russie comme un
état voyou.

Q: Dans l'entourage de Milosevic, on parle de la possibilité d'un
empoisonnement.

Et pas sans raison. Ce même vendredi se déroula dans la prison de
Scheveningen une séance de préparation avec le prochain témoin, l'ancien
président du Monténégro, Momir Bulatovic. À cette occasion, Milosevic
exprimait à son conseiller juridique la crainte d'être empoisonné en
prison. Milosevic rédigea une lettre personnelle dans laquelle il
appelait instamment à l'aide le gouvernement russe. Tomanovic transmit
la lettre le jour même à l'ambassade russe aux Pays-Bas.

Il y a déjà deux ans, Milosevic avait fait remarquer que sa ration
alimentaire en prison, qui ne se distinguait pas en apparence de celle
des autres détenus, fut brusquement échangée par l'un des gardes. Cette
information sur l'événement alarmant ne fut pas entendu par les juges.
Tout cela montre que, derrière la fausse façade de justice, un tribunal
d'exception aux ordres de l'OTAN est à l'oeuvre et où l'accusation joue
le rôle d'ange de la mort et les juges soudoyés celui de bourreaux. Ils
sont responsables non seulement de la violation des normes de l'ONU
concernant le traitement des prisonniers, mais ils sont aussi de lâches
criminels sans scrupule. Leur institution avec un nombre surprenant de
morts doit être dissoute comme Abou ghraïb et Guantanamo.

Entretien: Anna Gutenberg

*Klaus Hartmann est vice-président du Comité International pour la
Défense de l'ancien président yougoslave Slobodan Milosevic (ICDSM).

source : journal /junge Welt/ (Allemagne) du 13 mars 2006

_http://www.jungewelt.de/2006/03-13/003.php_

*»DES CADAVRES JONCHENT LA ROUTE DU TRIBUNAL«*

Slobodan Milosevic n'est pas la première victime à mettre sur le compte
des enquêteurs de La Haye.

/par Jürgen Elsässer/

Le tribunal pénal pour l'ex-Yougoslavie (TPI) est couramment appelé
tribunal des Nations unies, ce qui est destiné à le doter d'un aspect
d'impartialité. Cependant, cela ne correspond pas à la réalité. La
décision de le mettre en place ne fut pas prise par l'assemblée générale
des Nations unies en 1993, mais par le Conseil de sécurité, comme si la
justice internationale faisait partie des tâches de maintien et
d'application de la paix, qui seules, d'après la charte de l'ONU,
entrent dans la compétence de cet organe suprême.

Contre l'impartialité du tribunal, on peut noter que, parmi les accusés,
il y a plus de Serbes que de représentants d'autres nationalités. Ainsi,
après la mort de Milosevic, ce sont encore deux autres chefs d'état
serbes qui sont en cellule : l'ex-présidente de la république serbe de
Bosnie (Republika Srpska), Biljana Plavsic, ainsi que le président serbe
Milan Milutinovic. Un autre ex-président des Serbes de Bosnie, Radovan
Karadzic, est également recherché comme son commandant en chef, Ratko
Mladic. De même le commandant en chef yougoslave du corps du Kosovo,
Nebojsa Pavkovic a, lui aussi, été livré. Parmi les présidents et
commandants en chef des adversaires des Serbes, seulement un seul est en
prison à Scheveningen : le commandant en chef croate Ante Gotovina. Les
têtes de l'armée clandestine albanaise UÇK, Hashim Thaçi et Agim Çeku,
exercent encore aujourd'hui les plus hautes fonctions politiques au
Kosovo. Ce dernier a été élu, vendredi dernier, premier ministre de la
province.

La pression des recherches et l'antipathie anti-Serbes manifeste de la
procureur en chef actuelle à La Haye, Carla Del Ponte (Suisse) et de
celle qui la précédait Louise Arbour (Canada) ont conduit à un grand
nombre de morts parmi les accusés et recherchés, évidemment seulement
chez ceux de nationalité serbe.

Un aperçu non-exhaustif :

Le 30 janvier 1996, Djordje Djukic était kidnappé par une troupe
musulmane lors d'un voyage conduit en accord avec la troupe d'occupation
IFOR en Bosnie centrale et transféré à La Haye en passant par Sarajevo,
bien qu'aucun mandat d'arrêt n'exista à l'époque. Djukic, atteint d'un
cancer, ne reçut pas de traitement médical approprié et décéda le 18 mai
1996.

Le 10 juillet 1997, des unités spéciales britanniques des SAS
appartenant aux troupes d'occupation en Bosnie SFOR tuèrent Simo
Drljaca. Le cadavre présentait trois traces de tirs à distance dans le
dos et celle d'un tir mortel final à courte distance.

Le 29 juin 1998, on prétend que Slavko Dokmanovic se serait pendu dans
sa cellule de La Haye, bien que le prétendu suicidé fut soumis à un
contrôle accru et que le jugement devait être prononcé une semaine plus
tard.

Le 3 août 1998, décéda Milan Kovacevic dans sa cellule de La Haye d'une
crise cardiaque. Ses avocats se plaignirent que ses problèmes de santé
étaient connus et qu'il aurait pu être sauvé si on s'était occupé de lui
à temps.

Le 9 janvier 1999, des unités de la SFOR abattirent Dragan Gagovic en
présence de cinq adolescents qui se trouvaient dans la voiture du
professeur de karaté.

Le 13 octobre 2000, Janko Janjic empêcha son arrestation, à laquelle
participaient entre autres des soldats allemands de la SFOR, en se
faisant sauter à l'aide d'une grenade.

Le 11 avril 2002, le parlement serbe, en violation de la constitution,
vota une loi permettant le transfert de suspects à La Haye. En marque de
protestation, le député socialiste Vlajko Stojiljkovic, qui figurait sur
la liste des recherchés de La Haye, se tira une balle dans la tête sur
les escaliers de la Chambre haute.

Le 5 janvier 2006, des soldats italiens des troupes d'occupation en
Bosnie EUFOR assassinèrent, lors de l'arrestation de Dragomir Abazovic,
sa femme Rada, qui aurait prétendument défendu son mari avec une
Kalachnikov. Du côté de l'EUFOR, il n'y avait bizarrement aucun blessé
tandis que la femme serbe fut tuée d'une seule balle.

Le 5 mars 2006, on prétend que Milan Babic, président de l'éphémère
république serbe de Krajina (1991-1995) ait mis fin à ses jours dans sa
cellule de La Haye. Babic s'était livré lui-même au tribunal en 2003.
Vuk Draskovic, ministre des Affaires étrangères de Serbie-Monténégro,
critiqua les responsables de la prison qui auraient pu, selon lui,
empêcher sa mort.

source : journal /junge Welt/ (Allemagne) du 13 mars 2006

_http://www.jungewelt.de/2006/03-13/004.php_

*COMMUNIQUÉ DE «SLOBODA» CONCERNANT LA MORT DE SLOBODAN MILOSEVIC*

Belgrade, le 11 mars 2006

Le président Slobodan Milosevic, le grand combattant pour la liberté et
la dignité du peuple serbe et dont le nom représente la lutte pour le
droit international dans le monde, a été tué ce matin dans la prison de
Scheveningen.

Le tribunal de La Haye est directement responsable de ce crime, car il
refusa au président Slobodan Milosevic un traitement à Moscou, malgré
son état de santé critique.

Nous appelons le secrétaire général des Nations unies à suspendre
immédiatement les travaux de cette institution criminelle et demandons
au Conseil de sécurité de l'ONU de l'abolir.

Nous exigeons du gouvernement serbe de cesser immédiatement toute
coopération avec le tribunal et le mettons en garde, d'empêcher le
peuple de témoigner son respect au président Milosevic. Dans le cas
contraire, le peuple en tirera les conséquences qui s'imposent.

Qui était Milosevic et ce pour quoi il a lutté, le peuple serbe le sait
mieux que quiconque, comme tous les hommes épris de liberté du monde
entier. Sa mort doit mettre fin à la politique renégate et de division,
qui entraîne le pays et ses habitants à la ruine.

Nous appelons le peuple à l'unité pour défendre, suivant l'exemple de
Milosevic, sa liberté et sa dignité.

Le livre de condoléances sera disposé à partir de dimanche 12 mars à 9
heures dans les locaux de l'organisation SLOBODA, 16 rue Rajiceva, à
Belgrade.

/SLOBODA - Comité national pour la libération de Slobodan Milosevic/

/Traduit de l'allemand/

source : journal /junge Welt/ (Allemagne) du 15 mars 2006

_http://www.jungewelt.de/2006/03-15/003.php_

*LA DERNIÈRE LETTRE DE MILOSEVIC*

Chers mesdames et messieurs,

Je vous transmets mes remerciements pour la solidarité que vous avez
manifesté en vous déclarant prêts à m'accepter pour un traitement médical.

Je voudrais vous informer de la chose suivante : je crois que la
persistance avec laquelle on m'a refusé un traitement en Russie est
motivée, en premier lieu, par la crainte que lors d'examens approfondis,
on découvrirait que des démarches actives et malicieuses ont été
entreprises dans le but de nuire à ma santé. Ces démarches ne sauraient
rester cachées à des spécialistes russes.

Afin de justifier mes accusations, je vous présente un simple exemple
que vous trouverez en annexe. Ce document, qui j'ai reçu le 7 mars,
montre que le 12 janvier un médicament particulièrement fort fut décelé
dans mon sang et qui, comme ils le déclarent eux-mêmes, est utilisé pour
traiter la tuberculose et la lèpre, bien que je n'ai pris, durant ces
cinq années dans leur prison, aucun antibiotique.

Pendant tout ce temps, je n'ai jamais eu, sinon une grippe, aucun
maladie contagieuse. Également le fait que les médecins aient pris deux
mois [pour informer des résultats de l'examen, N.d.Red] ne peut être
expliqué que par une manipulation. Les responsables de ces actes ne
peuvent vraiment pas traiter ma maladie, ni non plus ceux contre
lesquels j'ai défendu mon pays en temps de guerre et qui ont un intérêt
à me faire taire.

Cher messieurs, vous savez que des médecins russes sont parvenus à la
conclusion que l'examen et le traitement des problèmes des vaisseaux
sanguins dans ma tête sont nécessaires et urgents. C'est pourquoi, je
m'adresse à vous dans l'espoir que vous m'aidiez à défendre ma santé
contre les activités criminelles dans cette institution travaillant sous
l'égide de l'ONU et que je reçoive aussitôt que possible un traitement
adapté dans votre hôpital par les médecins en qui j'ai totale confiance
comme en la Russie.

Je vous prie d'agréer mesdames, messieurs, l'expression de mon respect
profond.

Slobodan Milosevic


(lettre envoyée le 8 mars; reçue le 11 mars à l'ambassade russe;

Traduction originale: AP)

/Traduit de l'allemand/





SLOVENIA: E' SCONTRO CHIESA-STATO SU ISOLOTTO BLED 


LUBIANA - La Chiesa cattolica slovena si e' rivolta alla Corte europea dei diritti dell'Uomo per ottenere la proprieta' dell'isolotto del famoso lago di Bled, uno dei piu' incantevoli parchi naturali della Slovenia. La decisione di ricorrere alla Corte europea e' stata presa dopo il rifiuto del governo di restituirla nell'ambito della procedura di privatizzazione dell'isolotto. Lo scrive oggi la stampa di Lubiana. ''Dopo che la Corte suprema ci ha negato il diritto di proprieta' sull'isolotto, abbiamo deciso di fare ricorso a Strasburgo poiche' riteniamo profondamente ingiusta la decisione del governo di non restituirci la nostra proprieta''', ha detto il parroco di Bled, Janez Ambrovich, spiegando la posizione della Chiesa cattolica. Il governo di centro destra dell'attuale premier Janez Jansa ha accelerato quattro anni fa il processo di restituzione dei beni della Chiesa cattolica confiscati e nazionalizzati dal regime comunista del maresciallo Tito dopo la sua salita al potere nel 1945. In tal senso la chiesetta sull'isolotto del famoso lago e' stata ridata dalla Chiesa alcuni anni fa. L'isolotto di Bled invece e' considerato patrimonio culturale e naturale di valore nazionale, che lo Stato in nessun caso puo' vendere o privarsi del diritto di proprieta'. Il problema e' nato dalla circostanza che la legge alla quale si e' appellato il governo risale al periodo socialista, mentre nel 1991, con la caduta del regime comunista, il nuovo governo sloveno aveva deciso la privatizzazione di tutti i beni confiscati. La chiesa ha pertanto chiesto alla Corte europea di sciogliere questo nodo legale. Dall'altra parte il sindaco di Bled Janez Fajfar si dice ''molto sorpreso da questa ostinazione legale della Chiesa'' perche' ritiene che la soluzione secondo la quale l'edificio sacro viene restituito alla Chiesa, mentre l'isolotto resta di proprieta' pubblica ''un buon compromesso''. 

10/03/2008 18:40



https://www.cnj.it/INIZIATIVE/bologna050408.htm
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KOSOVO: AUTODETERMINAZIONE
O ETERODETERMINAZIONE?

Dalle campagne mediatiche alla secessione, attraverso bombe e "desaparecidos".
Come nell'Europa contemporanea si disfano e si reinventano gli Stati.

SABATO 5 APRILE ORE 15-18
Sala Zodiaco di Palazzo Malvezzi
via Zamboni 13, Bologna

Proiezione di materiali audiovisivi da:

KOSOVO. IL LUOGO DEL DELITTO (2001)
immagini della pulizia etnica scatenata sotto l'egida della KFOR

SEDÌCI PERSONE (C. Veneziano, 2005)
sul bombardamento della RTS, Belgrado 1999

interviene uno degli attivisti fiorentini del movimento contro la guerra
condannati a 7 anni di reclusione per avere contestato la partecipazione dell'Italia alla
aggressione contro la RF di Jugoslavia

Interventi di:

ROSA D'AMICO
Direttrice Storica dell'Arte presso la Soprintendenza per i Beni Storici e Artistici di Bologna:
L'arte serba tra '200 e '300: un patrimonio europeo in pericolo

UGO VILLANI
docente di Diritto Internazionale presso la LUISS di Roma
Il nuovo « Stato del Kosovo » : implicazioni di diritto internazionale


Presentazione del film:

PANCEVO CITTÀ MORTA (A. Martino, 2007)

sulla crisi ambientale nella zona del petrolchimico bombardato dalla NATO nel 1999
intervengono
ANTONIO MARTINO autore del film, regista indipendente
ALBERTO TAROZZI docente di Sociologia all'Università del Molise

PROMUOVONO:

DISARMIAMOLI - Nodo di Bologna - disarmiamoli.bologna @ tin.it
COORD. NAZ. PER LA JUGOSLAVIA - jugocoord @ tiscali.it


(Telegramma inviato all'indirizzo del Ministero degli Esteri)


ON. D’ALEMA
MINISTERO ESTERI
PIAZZALE FARNESINA 1
00194 ROMA

 

 

COME GIA’ 1999 PER AGGRESSIONE CONTRO JUGOSLAVIA PREGO MIN. D’ALEMA DINANZI RIPROVEVOLI ASSOLUTAMENTE ILLECITI COMPORTAMENTI STATI TRA CUI ITALIA CHE SOSTENGONO TUTELANO PROMUOVONO SECESSIONE KOSOVO CONTRO PRINCIPI DIRITTO INTERNAZIONALE CARTA NU ET ACCORDO DA ACCETTAZIONE JUGOSLAVA-SERBA RIS. 1244 CDS VOLER CORTESEMENTE SUGGERIRE AT SOTTOSCRITTO QUALE DIRITTO INTERNAZIONALE DEBBA INSEGNARE CORSO UNIVERSITARIO 2008

 

 

ALDO BERNARDINI
ORDINARIO DIRITTO INTERNAZIONALE
ET DECANO UNIVERSITA’ TERAMO
GIA’ RETTORE UNIVERSITA’ CHIETI

 

 

MITT.
ALDO BERNARDINI
(segue indirizzo)




TENC: In 1993, the Pope Openly Embraced Kosovo Secession

I. Comment by Jared Israel

II. Transcript of Ibrahim Rugova's News Conference in Albania after Meeting with Italian Leaders and Pope (BBC Summary of World Broadcasts, March 15, 1993)

III. News Service Report: Rugova Discusses Kosovo Issues with Italian Leaders and Pope (BBC Summary of World Broadcasts, March 15, 1993)

IV. Phony Kosovo 'Independence' (by Jared Israel - Feb. 29, 2008)


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In 1993, the Pope Openly Embraced Kosovo Secession

I. Comment by Jared Israel

II. Transcript of Ibrahim Rugova's News Conference in Albania after Meeting with Italian Leaders and Pope

III. News Service Report: Rugova Discusses Kosovo Issues with Italian Leaders and Pope

[Feb. 26, 2008]

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I. Comment by Jared Israel

The two media reports below refer to Ibrahim Rugova as  "President of the Republic of Kosovo," when in fact: a) no such republic existed; b) Kosovo was a province of the Republic of Serbia and c) Rugova was not any kind of government official, let alone a president. Rather, he was the leader of a faction, supported and sponsored by outside powers, which faction had already played a key role in launching the attack on Yugoslavia, and which was now boycotting all official Kosovo institutions as part of a strategy of creating a crisis to justify outside intervention against the Republic of Serbia.

For the pope to give this man a medal and what is described below as an "official" reception, as if Rugova were a head of state, supports my charge that the vatican was one of the 'outside powers' promoting the destruction of Yugoslavia. In promoting Rugova, the vatican compounded the felony of its previous open leadership of and public support for the Croatian secessionists. This was nation wrecking on a grand scale, in grand violation of the Helsinki Final Act.

In a parallel development, even as the pope was awarding Rugova a medal for his contribution to the ongoing destruction of Yugoslavia, the vatican was applying maximum pressure on Israel to accept the Palestine Liberation Organization as a 'peace partner.'  And a year after the pope embraced Mr. Rugova, the PLO was invited to open a special office in the vatican. So much for the vatican's much vaunted disinterest in earthly affairs.
(Regarding vatican manipulation of the Arab-Israel dispute, see
"How the Vatican Legitimized the PLO and Coerced Israel to Recognize it," The Emperor's New Clothes, July 17, 2006, at
http://emperors-clothes.com/vatican/pressure.htm )

- Jared Israel 
Emperor's Clothes

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 II. Transcript of Ibrahim Rugova's News Conference in Albania after Meeting with Italian Leaders and the Pope

BBC Summary of World Broadcasts, March 15, 1993, Monday, Part 2 Eastern Europe; C.1 SPECIAL SUPPLEMENT; OTHER REPORTS ON FEDERAL AFFAIRS; EE/1637/C1; , 1532 words, (c) Albanian Radio, Tirana 1830 gmt 12 Mar 93 

Text of recording of news conference by Rugova in Tirana on 12th March

[Announcer] President of the Republic of Kosovo Dr Ibrahim Rugova ended his visit in Italy. On his way back to Pristina, he made a short stopover in Tirana. On this occasion, Dr Rugova held a news conference at Rinas Airport with reporters of radio television, ATA and other press organisations, which you will hear now:

[Reporter] Mr President, will you give us a short summary of your recent activity concerning the main problems occurring in Kosovo?

[Rugova] We all know that the situation in Kosovo is very difficult, serious and dangerous. I recently paid a visit to Italy. It was a very successful visit. These are the first contacts at the highest level established between Kosovo and Italy. What was most important during my whole visit was the meeting with the Holy Father Pope John Paul II. The environment was official and special. Of course, I held other meetings with Italian Prime Minister Amato, Foreign Minister Emilio Colombo and the chairman of the foreign policy commission of the Italian Parliament Antonio Carrillo. In all the talks with the Italian officials, we discussed the question of establishing co-operation between Kosovo and Italy. We presented our demands that UN troops be stationed in Kosovo and investigate the possibility of establishing a protectorate over Kosovo. Another topic was the question of humanitarian aid at these moments. It is important that humanitarian aid enter Kosovo legally, because so far nothing is allowed to enter Kosovo legally. I can say that the Italian side supports Kosovo on many topics. It is particularly interested in preventing a conflict in Kosovo and will do its utmost to see that the Kosovo question is presented at an international level, that is, in the European and international institutions. I can say that Italy is among the first EC countries that has given an opportunity to Kosovo and to me to meet the prime minister of an EC country, Mr Amato. I am saying once again and I want to particularly stress the reception provided to me by the Holy Father. We talked about many topics involving Kosovo and the Albanian question. He showed understanding about the Kosovo issue and the Albanian question. We also talked about the visit that the Holy Father will soon make to Albania. Many Kosovars and Kosovo representatives will participate in this. Thank you.

[Reporter] Mr President, we are talking about your visit and the talks you held with the Holy Father. As we have been informed, the Holy Father is particularly interested in the harmony among religions in Albania. Especially in this situation of the democratic processes, is the motto of the Renaissance leaders that the religion of an Albanian is Albanian nationalism still necessary, and is it guidance for the Albanians?

[Rugova] Of course, this is true. We talked about the religious question of Albanians. It is clear that the Albanians have religious tendencies and have a great harmony and tolerance that is historically inherited. We should further cultivate this at these moments when religion is again free in Albania after a very long time. In Kosovo, this is being developed in a more gradual way. On this occasion, the contribution by the justice and peace French association of Catholics called (?Friday) that visited Kosovo some time ago should also be stressed. They assessed the relations between two Albanian religions, the Muslims and the Catholics, as being at the highest level, stressing, as you mentioned our Renaissance leaders, that we are brothers of the same flesh and blood and should allow a great tolerance and not induce tensions that have never separated but only united the Albanians.

[Reporter] Excuse me, as we are speaking about your talks with the Pope, can you tell us what was the Pope's message concerning the question of the Kosovo people and the Albanians living in their ethnic territories in former Yugoslavia, and especially on the conflict that is possible to spread there?

[Rugova] The Holy Father himself is interested in preventing something bad from happening in Kosovo. His message was that the question of Kosovo and other Albanian territories will be supported. Of course, the Holy Father has a great deal of knowledge about Albanians.

[Reporter] What is your opinion about the new initiative by Mitterrand?

[Rugova] It seems that it is a question that all efforts should be made to achieve something, perhaps through talks or something else. The last diplomatic talks that are being held will perhaps give hope to this. [Reporter] Do you have any hope? [Rugova] All means should be attempted for a solution.

[Reporter] Your visit to Italy immediately followed your meetings in France and the United States. In the United States you revealed for the first time a 10-point plan for a perfect solution to the Kosovo question. Do you think that this official tour of yours as head of state has given new dimensions to the question of Kosovo at an international level?

[Rugova] Of course, the question of Kosovo has been raised to a higher level, and with this visit and other contacts I hope that many of our demands will be examined and specific steps will be taken in Kosovo.

[Reporter] You participated in the conference held at the Carter Centre in Atlanta, Georgia. Was the Kosovo issue treated as a national question or as a human rights issue?

[Rugova] Considering the many crises in the world today, [words indistinct] of the crisis were discussed in Atlanta, including here in Kosovo and Macedonia. In a special session, the Kosovo question was examined as a national, official and human rights question, all of these together. It is important that this question was discussed at the level of the Carter Centre, which is among the most internationally well-known institutions of this kind.

[Reporter] Can you tell us what the present stance of Italy on Kosovo is after the talks you held with Italian Prime Minister Amato?

[Rugova] If you want me to say it concisely, it is positive. It is true that in Italy we had some contacts at other levels. Of course, the further integration of Albania into the international scene and the good relations that have been established between Albania and Italy have helped create a better understanding for the question of Kosovo.

[Reporter] I have another question. Will the Arbereshi [Albanians living in Calabria, Italy] element living there, making up a relative majority of the people, help the question of Kosovo to be well and fairly understood by the Italian political circles themselves?

[Rugova] This element can help even more. The Arbereshi people have contributed for many years, since 1981, on the question of Kosovo through their channels, people and rallies. Kosovo and Albania should better consider this aspect, to organise the Arbereshi people and further involve the well-known Arbereshi people who are living in Rome and elsewhere in Italy.

[Reporter] Did you talk in Italy about the problem of the deployment of UN and NATO peace-keeping forces in Kosovo to prevent the conflict, and what is the Italian position on this?

[Rugova] We talked about this question, and I hope that it will soon be examined.

[Reporter] How do you consider the pledge of the Albanian diplomacy on this?

[Rugova] Fortunately, I have repeated this several times, and I am saying it again now that the Albanian diplomacy is the new Albanian diplomacy that is closely involved in this. Of course, it is studying all opportunities it has at its disposal on the Kosovo question even through its own representatives. They are giving us Kosovars chances to have contacts in the world. It is important that among the first to be involved, Albania, as a state, has the right to establish and present this question as it is at the highest levels of the European institutions. We are never satisfied or rather self-satisfied with what we are doing. We will do more [words indistinct].

[Reporter] At the moment you came here, a part of the Albanian opposition represented in the parliament requested by a motion that the government present its resignation. How do you assess this?

[Rugova] Honestly, I think that we should give a government created some time ago a chance to function. So far it has proved itself as a government that has made good steps. The assessments by the competent international institutions are positive. If we want to become accustomed to a non-realistic life, with many parties and parliament, the people may ask the government to resign, but this should be done with strong reason. It is necessary that a pure opposition should understand the important moments for the nation and state at a certain time. That is why I appeal that every opposition should operate through reasonable arguments. Of course, at these important moments we often talk without arguments on the national question and other issues, but we should always work specifically, as the national question is very specific, and in certain situations we should maintain reasonable attitudes, that is, reasonable solutions.

(C) 1993 BBC * Posted for Fair Use Only

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III. Rugova Discusses Kosovo Issues With Italian Leaders And Pope

BBC Summary of World Broadcasts, March 15, 1993, Monday, Part 2 Eastern Europe; C.1 SPECIAL SUPPLEMENT; OTHER REPORTS ON FEDERAL AFFAIRS; EE/1637/C1; , 282 words, (a) Albanian Telegraph Agency in English 0923 gmt 13 Mar 93

Text of report datelined Tirana, 13th March

President [sic! - should be: racist, secessionist leader - J.I.] Rugova met with Pope John Paul II, who concerned himself in [sic] Kosovo and the Albanians. His Holiness also spoke of his coming visit to Albania. He gave Dr Rugova a medal, whereas the latter presented His Holiness with a memorial on the Albanian question.

After the meeting, Dr Rugova stated that Pope John Paul II was well informed of the situation in Kosovo and the Albanian question.

In the context of his visit to Italy, Mr Rugova met in Rome with the Premier of Italy Amato. In their cordial conversation they expressed understanding on Kosovo's question and devoted special attention to preventing the conflict extend to Kosovo [sic! should be ‘expanding in Kosovo’ – J.I.]. Dr Rugova demanded from the Italian Premier the international community's intervention and Italy's support to install peace-keeping forces in Kosovo as the first step to stabilise the situation and begin solving the question of Kosovo. Dr Rugova pointed to the grave social problems in Kosovo and demanded humanitarian aid from the Italian Government. Premier Amato said that his government will make greater efforts to internationalise Kosovo's question and send humanitarian aid to Kosovo. 

In the Italian Parliament, President Rugova met with Antonio Carrillo, chairman of the Italian Parliament's foreign policy commission. In this meeting they discussed the situation in the Balkan region and the situation in Kosovo due to the Serbia's policy of aggression. Dr Rugova presented his 10-point peaceful plan for solving the question of Kosovo and demanded understanding and aid from the Italian Parliament. Mr Carrillo expressed readiness to better engage in solving the problem of Kosovo.

(C) 1993 BBC * Posted for Fair Use Only



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IV.



Phony Kosovo 'Independence'

by Jared Israel

(A shorter version of this article was posted on Feb. 26, 2008 on Arutz Sheva)

[Feb. 29, 2008]

[Note: For mailing purposes we have not used diacritics (accents) for Serbian and Albanian names. For a list of affected words, with explanations, see footnote [12]. This article is posted with diacritics at http://tenc.net/phony.htm ]
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We are inundated with misinformation about Kosovo 'independence.' Case in point: "Kosovo Declares its Independence from Serbia," in the February 18th New York Times.
[1]  It should have a warning label: 'This article is harmful to the truth.'

The Times says Kosovo Albanians had "a long and bloody struggle for national self-determination," suggesting a people distinct from Albanians in Albania, acting independently. But the Times also describes Kosovo Albanians celebrating by waving not 'Kosovar,' but U.S. and Albanian flags: 

"The distinctive two-headed eagle of the red and black Albanian flag, reviled by Serbs, was everywhere Sunday, held by revelers, draped on horses, flapping out of car windows and hanging outside homes and storefronts across the territory."
-- See footnote
[1]

This supports the charge that 'independence' is part of a U.S. (and German and Vatican) strategy of absorbing Serbia's province of Kosovo into a Greater Albania that previously existed only under WWII Axis patronage. [2]

The Times says the Kosovo declaration of so-called independence is a response to a history of abuse of Kosovo Albanians, for example suppression of the Albanian language, by the Serbs. According to the Times:

"In the 1980s, Mr. Milosevic used Serbs' enormous sense of grievance that their ancestral heartland was now dominated by Muslim Albanians to come to power in Serbia."
-- See footnote
[1]

So, according to the Times, Serbs were stirred by nationalism compounded by religious jealousy.

This is wrong on two counts. First, Kosovo's constitutional status was changed in 1989 as part of an effort to curb long-ignored anti-Serb violence and fascist-led political separatism, not cultural autonomy. There was no repression of the Albanian language.
[3]

Second, regarding Islam, I have posted thirteen articles on Kosovo that the New York Times published between 1981 and 1987, describing problems leading up to the 1989 constitutional change. [4]

Searching these articles one finds no mention of Serbs being upset because their "ancestral heartland was now dominated by Muslim Albanians." Indeed, one can find no mention at all of the words 'Muslim' or 'Islam.' [5]  But one does find the relevant use of words such as 'rape' five times; 'murder' thrice; 'vandalize' once; 'mutilate' once, 'kill' twice; 'attack' on people or property five times; 'knifed' once; 'burn' twice; 'damage' five times; 'poison' twice; "splashed gasoline in the face" once; and 'harass' once, concerning Serbs who "have been harassed by Albanians and have packed up and left the region." In every case the Times was reporting terror by secessionist-organized Albanians against Serbs.

'Drive' appears three times, concerning not cars but Serbian fears that Albanian fascists were trying to drive them out of Kosovo. Now what could have made the Serbs think that?

The ugly term "ethnically clean" first appears in a 1982 New York Times article describing not some Serbian repression of Albanians, but the Albanian secessionist program of eliminating Serbs from Kosovo in order:

"to establish what they call an ethnically clean Albanian republic and then the merger with Albania to form a greater Albania." [6]

In modifying Kosovo autonomy in 1989, the Republic of Serbia was not repressing Islam; it was belatedly resisting a) racist violence against Serbs and b) an attempt to destroy Yugoslavia.

As for the secessionist apparatus, if, since the 1980s, it has been indoctrinating Albanians in hatred of Christianity and inciting violence on that basis, why has it left Catholic churches alone while destroying scores of Serbian Orthodox churches? Why has it never harassed Catholics as Catholics, while attacking anti-racist Albanians, whether Muslim, Catholic or atheist, just as it attacks Serbs?

[Excerpt from interview with Agim K. starts here]

[Note from Jared Israel: 'UCK' stands for Ushtria Clirimtare e Kosoves. In English: Kosovo Liberation Army or KLA - J.I.]

"The threats started again in July, I think. First only by telephone; later they began to come to our house, at night - four or five people usually, sometimes more, in UCK uniforms. They had guns, knives. First they wanted me to work for them; I am an engineer and they needed qualified people. They wanted me to make diversions on power stations and phone lines. I refused. Then they started to break in our house several times a week, to beat us up: me, my father. My mother and younger sisters had to watch them do it, at gun point.  We had no more sleep at night. This was a thousand times worse than anything Serbs did, or didn't do, or could have done: our own people were torturing us because we wouldn't be cut-throats."

-- Agim K., an Albanian whose family fled Kosovo after refusing to assist in anti-Serb violence. [7]

[Excerpt from interview with Agim K. ends here]

If Kosovo is a battleground of Christianity vs. Islam, why in 1993 did Pope John Paul II - was he a Muslim? - give Kosovo Albanian secessionist leader Ibrahim Rugova an audience and a medal? [8]  The pope's message was clear: the Vatican backed secession. This had a big effect on Catholic Europe, just like the pope's endorsement of Yasser Arafat. (The PLO got its own office in the Vatican in 1994!) [9]  But it also politically strengthened the secessionists among Albanians, since everyone knows the pope spells power.

A related myth, generally pushed in the Western media, although not in this particular Times article, is that, motivated by mythical anti-Muslim hate, Serbs drove Albanians from Kosovo in 1999, thus provoking NATO bombing.

But a) Albanian flight began a week after the onset of NATO bombing, so how could it have caused it? And b) Albanian flight was staged by the NATO-controlled Kosovo Liberation Army (KLA) to mislead Western audiences; staged, as we shall see, through calculated terror. The Yugoslav army tried to organize Albanians to stay in Kosovo and fight the KLA, but the KLA strategy of terror prevailed, and so the pro-NATO media was able to broadcast TV images, falsely presented as Albanians fleeing Serbian violence.

In 1999 and 2000 my website interviewed Cedomir Prlincevic, president of the Jewish community and chief archivist in Pristina, capital of Kosovo province.

In the first interview,
[10] Mr. Prlincevic described how, after the victory of NATO's 1999 bombing war against Yugoslavia, the KLA marched into Kosovo alongside KFOR. (KFOR stands for 'Kosovo Force,' NATO's name for its troops in Kosovo.)

KFOR watched and refused to intervene as the KLA attacked Yugoslav loyalists (Serb, Albanian, Roma, Jewish and Slavic Muslim) in Pristina. Mr. Prlincevic described how terrorists invaded the section of Pristina where he lived, killing some people and driving 30,000 from their homes, including Albanians loyal to Yugoslavia. Here is an excerpt:

[Excerpt from first Prlincevic interview starts here]

Jared Israel: Did you try to go to KFOR?

Cedomir Prlincevic: KFOR was in my house when they came there.

Israel: What?

Prlincevic: When the Albanians started to destroy apartments, someone called KFOR and a KFOR officer came inside the house; he was there with his squad. There was a whole bunch [of terrorists - J.I.] going up and down the stairs, a 24 hours pressure of people going up and down the stairs, banging, entering, demolishing. They break down the door and pour in tear gas in some places; and they were robbing -

Israel: Excuse me?

Prlincevic: Robbing, robbing.

Israel: Now, you said the KFOR men were there? Did they actually witness it?

Prlincevic: Yes.

Israel: What did they say?

Prlincevic: They didn't react at all. They didn't protect anybody.

Israel: For God's sake, what did they say?

Prlincevic: They said it is for the civil authorities to regulate the problem. They were only concerned with killings.

Israel: Who were the civil authorities?

Prlincevic: They were not formed yet. There were none.

Israel: How did you know whether you were going to get murdered when someone banged down the door? I guess after you were murdered, you would know?

Prlincevic: Yes. They were just there to draw up documents if you were murdered.

-- See footnote [10]

[Excerpt from first Prlincevic interview ends here]

Obviously, the KLA was a NATO proxy force whose job was to do the dirty work, following which Western officials could lament the understandable excesses of Albanian 'revenge.'

In the second interview,
[11] Mr. Prlincevic explained that before NATO bombed Serbia in 1999, it reorganized the KLA - one of whose top leaders, Hashim Thaci, now heads the so-called 'Kosovo government' - under NATO command.

I asked Mr. Prlincevic whether ethnic Albanians in Pristina, an intellectual center, were pro-KLA when NATO bombed.

Here is his reply, shortened:

[Excerpt from second Prlincevic interview starts here]

Cedomir Prlincevic: Not at first, but later even in Pristina the Albanians were sucked into the secessionist camp. This could happen because of certain cultural traits, deeply rooted in their history. An example: my Albanian neighbor was a professor, very much integrated into Yugoslav life. Without warning he packed up and started to leave Kosovo. I said, "Why are you leaving, neighbor?" He said, "I have to." I said, "Why? We're safe here. Nobody's bothering you." And he said, "I was ordered to leave."

Jared Israel: Who ordered him to leave?

Prlincevic: The leader of his clan. [Note: Earlier in the interview, Mr. Prlincevic explained that Kosovo Albanian culture has clans with powerful leaders.]

Israel: Why?

Prlincevic: To prove obedience to the KLA. This was the KLA's national plan. All loyal Albanians were to leave during the bombing and go to Albania or Macedonia to show the world how terrible the Serbs were; this exodus was staged; it was a performance, Hollywood in Kosovo. What is Hollywood without actors? A large number of Albanians had to perform, had to actually leave Kosovo. This was not so different from what they had been doing for ten years, you see, pretending they had been locked out of the schools when actually it was an organized boycott, and so on.

Moreover, once they were in the refugee camps, the Albanians would be under the direct leadership of the KLA, which could intensively indoctrinate them.

Israel: But why would his clan leader agree to this crazy plan?

Prlincevic: You think it was crazy? This gets us to the heart of the matter. Between the attacks from the KLA on Albanians who cooperated with the Yugoslav government and the continuous bombing by NATO, especially of Albanians who disobeyed the KLA, the KLA had gotten their message across to the clan leaders. So now the clan leaders ordered their people to pack up and leave.

Israel: During the bombing, NATO said the Albanians were fleeing atrocities. Western opponents of NATO said they were fleeing the bombing. But you're saying we were wrong.

Prlincevic: The bombing isn't a sufficient explanation. If they were just fleeing bombs, why did they have to go to Albania and Macedonia? Why not inner Serbia?

But the bombing did play an important role. The KLA served as [plane] spotters; they could direct NATO [bombing raid] attacks against hostile Albanians [that is, who were resisting the KLA orders to leave or who were going to inner Serbia or returning home - JI] and this confirmed for the clan leaders that the KLA had serious power. It was psychological warfare, intended to reinforce the psychological crisis among Albanians, a crisis rooted in fear.

The KLA and NATO were telling Albanians: NATO supports the KLA. After NATO takes over, the KLA will be in charge and if you don't leave now you will be in big trouble later. There will be no safe refuge.

That's what I meant when I said you need to know something about Albanian culture in order to understand why Albanians left. You have to know about blood feud. One book has a great hold over Albanians. It's called the Canon of Leke Dukagjinii. It's a 15th-century text. It goes into great detail on how to carry out blood feuds, when and whom it is proper to kill. Rules and regulations.

This is an intensely tradition-oriented culture. Blood feud is a constant threat for Albanians. Thousands in Albania and Kosovo cannot leave their houses because they are being hunted. It is for this reason that Kosovo Albanian
houses are often built surrounded by high walls and with gun slits instead of windows.

By methodically killing those who refused to support them, the KLA was striking a deep fear among Albanians: the refusal of one clan member to obey could lead to revenge against his entire clan. And now the KLA had NATO bombers to enforce blood feud.

-- See footnote [11]

[Excerpt from second Prlincevic interview ends here]

My conclusion? The first target of Western-fostered Kosovo "independence" has been Albanians independent of racism.

-- Jared Israel
Editor, Emperor's Clothes


Footnotes

[1] "Kosovo Declares Its Independence From Serbia,"
by Dan Bilefsky, Warren Hoge, C. J. Chivers and Nicholas Kulish, The New York Times, February 18, 2008

[2] See, "The roots of Kosovo fascism," by George Thompson, The Emperor's New Clothes, February 19, 2000, at http://tenc.net/articles/thompson/rootsof.htm

[3] Regarding the change in Kosovo's constitutional status in 1989, see "The Other Side of the Story,"
by Dusan Vilic and Bosko Todorovic, The Emperor's New Clothes, February 16, 2002, at
http://emperors-clothes.com/book/other.htm#3  and http://emperors-clothes.com/book/other.htm#11

[4] See "Thirteen NY Times Articles on Kosovo, from 1981 to 1987," The Emperor's New Clothes, February 26, 2008, at http://emperors-clothes.com/a/13.htm

[5] As I stated, if one does a word search on the page where the New York Times articles are posted
http://emperors-clothes.com/a/13.htm
one will not find the words 'Muslim' or 'Islam.' The word 'Moslem' (spelled with an 'o' rather than a 'u') does appear once, but that is regarding a Muslim clan which was entrusted with protecting the Serbian Orthodox Patriarchate of Pec. See "Sacred Serbian Site Damaged By Blaze," by Marvine Howe, The New York Times, April 21, 1981, at
http://emperors-clothes.com/a/13.htm#2 

If the Times has discovered that its reporting from 1981 to 1987 on Kosovo was wrong, let it say so and say why. By failing to refute its earlier reporting - indeed, by failing even to mention that at the time it attributed Kosovo's problems to systematic anti-Serb violence - the Times lends credibility to my charge that the 'Serbian religious jealousy' explanation was invented to provide a plausible reason for Serbs to have supposedly abused Albanians.

[6] See "Exodus of Serbians Stirs Province in Yugoslavia," by Marvine Howe, The New York Times, July 12, 1982, at
http://emperors-clothes.com/a/13.htm#7

The phrase "ethnically clean" appears in the article at
http://emperors-clothes.com/a/13.htm#clean

[7] "An Albanian Tragedy: A stranger in Belgrade. Interview with Agim K."
Interviewed by Tanya Djurovic, The Emperor's New Clothes, March 6, 2000, at
http://www.tenc.net/interviews/albanian.htm

[8] See "In 1993, the Pope Openly Embraced Kosovo  Secession ," The Emperor's New Clothes, February 26, 2008, at http://emperors-clothes.com/medal.htm

[9] See "How the Vatican Legitimized the PLO and Coerced Israel to Recognize it," The Emperor's New Clothes, July 17, 2006, at
http://emperors-clothes.com/vatican/pressure.htm#VII

[10] "Driven from Kosovo!" Interview with Cedomir Prlincevic, Chief Archivist and leader of the Jewish Community in Pristina, capital of Kosovo province (Serbia).
Interviewed by Jared Israel and Nancy Gust, The Emperor's New Clothes, September 9, 1999, at
http://emperors-clothes.com/interviews/prlincevic.htm

[11] "Why Albanians Fled Kosovo During the 1999 NATO Bombing - Interview with Cedomir Prlincevic," interviewed by Jared Israel, The Emperor's New Clothes, December 3, 2000, at http://emperors-clothes.com/interviews/keys.htm

[12] Serbo-Croatian and Albanian have diacritics (accent marks), which are not present in English, and which some email services cannot decipher.
In emailing this article we have therefore decided to remove all diacritics. The affected words are listed below, with explanations. (The present article is posted with diacritics at http://tenc.net/phony.htm )

- 'Cedomir' has a caron (an inverted circumflex accent mark, i.e., a wedge) on 'C'

- 'Clirimtare' has a cedilla (a hook sign) under 'C'

- 'Kosoves' is written with a diaeresis (a pair of dots) on 'e'

- 'Leke' has a diaeresis on the second 'e'

- 'Pec' has an acute accent on 'c'

- 'Pristina' has a caron on 's'

- 'Prlincevic' is written with a caron on the first 'c' and an acute accent on the second 'c'

- 'Thaci,' and 'UCK' have a cedilla under 'c'

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Further Reading

A partial collection of Emperor's Clothes articles on Kosovo is posted at http://emperors-clothes.com/yugo.htm

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Please send this link to a friend. You may post any TENC article on the internet as long as you credit TENC and the author(s).
http://emperors-clothes.com/phony.htm





PROLETERI SVIH ZEMALJA UJEDINITE SE! - MANIFEST ZA XXI VEK 

160 GODINA MANIFESTA KOMUNISTICKE PARTIJE

Manifest komunističke partije, prvi put objavljen 21. februara 1848., predstavlja jedan od najuticajnijih svetskih političkih traktata. Iniciran od strane Komunističkog saveza i napisan od strane osnivača teorije komunizma Karla Marksa i Fridriha Engelsa, postavio je ciljeve i program Saveza. Bio je to početak svetskog komunističkog pokreta koji vodi stalnu i nepokolebljivu borbu za izgradnju besklasnog socijalističkog društva. 

Veličina Manifesta KP i drugih genijalnih dela klasika marksizma-lenjinizma leži u tome što oni nikada ne gube svoju savremenost i aktuelnost, što oni daju borbeno oružje koje nikada ne otupljuje, nikada ne rđa i ne gubi snagu svog udarca. Manifest KP, poput drugih genijalnih dela klasika marksizma-lenjinizma, je velika zbirka humanističkih ideja i stalni poziv svim ljudima za aktivno učešće u projektovanju i građenju društva bez klasa i ekspoatacije, ovde i sada! Klasična dela Marksa, Englesa, Lenjina, Staljina, dopunjena i nadograđena delima Mao Ce Tunga, Kim Il Sunga, Ho Ši Mina i Fidela Kastra predstvaljau ne samo veliko nasleđe već daju i mnoge praktične i teorijske lekcije svim komunistima. 

Komunizam izaziva gnev antikomunističkog zapada nemilosrdnim razgolićavanjem suštine kapitalističkog poretka-eksploatacije čoveka od stane čoveka i otktivanjem jednostavne istine: da čovek koji radi za drugoga i zavisi od drugoga ne može biti slobodan i ravnopravan, pa ma šta o slobodi i ljudskim pravima pisalo u ustavima i zakonima kapitalistièkih zemalja. To što se u kapitalizmu vremenom uz more prolivene krvi mnogo toga izmenilo, što je manje zloupotrebe dečije radne snege, što je nekadašnje ropsko 18-časovno radno vreme skraćeno i što su uslovi života poboljšani ne znaèi da je kapitalizam izmenio svoju eksloatatorsku prirodu. Antikomunistima, braniocima kapitalizma, bilo bi znatno lakše da je Marks i njegovi nastavljači oklevetali kapitalizam. Njima probleme zadaje to što su oni osvetlili anatomiju anatomiju i fizionomiju kapitalističke eksploatacije.

Uprkos svim naporima njegovih protivnika, marksizam je danas očuvao svoju punu validnost, i kao precizna analiza današnjeg društva i kao borbeni program za njegovu promenu. Može biti samo da se ovaj ili onaj detalj promenio, ali fundamentalne ideje Manifesta Komunističke Partije su i danas relevantne kao što su bile kada su prvi put napisane. Veliki talas revolucija koji je proizašao iz Oktobarske Revolucije 1917. uticao je na čitavu planetu. Danas socijalizam izgrađuje milijarda i po ljudi a progresivna rukovodstva preuzimaju vlast u Latiinskoj Americi. Talasi nove revolucije uskoro će zahvatiti planetu. Pobeda radničke klase u bilo kojoj značajnoj zemlji brzo vodi zbacivanju kapitalizma u jednoj za drugom zemljom, postavljajući temelje uspostavljanju novog sveta. 

"Komunisti odbijaju s prezirom da kriju svoje poglede i namere. Oni izjavljuju otvoreno da se njihovi ciljevi mogu postići samo nasilnim rušenjem čitavog dosadašnjeg društvenog poretka. Neka vladajuće klase drhte pred komunističkom revolucijom. U njoj proleteri nemaju šta da izgube sem svojih okova, a dobice čitav svet." (Manifest KP) 

Sekretarijat SKOJ-a 
21. februar 2008.godine

____________________________________________________________________________ 
Savez komunisticke omladine Jugoslavije SKOJ - The League of Yugoslav Communist Youth SKOJ 
Nemanjina 34/III , 11000 Beograd - Nemanjina 34/III, 11000 Belgrade, Serbia 



(the original text, in english:
Independence in the Brave New World Order. NATO's Kosovo Colony
By DIANA JOHNSTONE - February 18, 2008



Quand les médias oublient complètement ce qu'ils avaient dit du Kosovo

Diana Johnstone

 
Titre original : Le Kosovo : une Colonie de l’Otan dans le Nouvel Ordre Mondial 


On se croirait dans le Meilleur des mondes. La machine de propagande occidentale a tourné à plein rendement pour célébrer le dernier miracle de l'Otan : la transformation du Kosovo serbe en Kosova albanais.
 
Par le pouvoir des médias, le fait que les États-Unis se sont emparés sans vergogne d’un territoire d'importance stratégique qui ne leur appartient pas, pour y installer une base militaire gigantesque (Camp Bondsteel), a été transformé en une édifiante légende de « libération nationale ». 

Pour les rares infortunés qui connaissent la vérité – compliquée – sur le Kosovo, ce sont les mots d'Aldous Huxley qui semblent convenir le mieux : « Tu connaîtras la vérité et la vérité te rendra fou. » 

À propos du Kosovo, la vérité ressemble à des lettres écrites dans le sable au fur et à mesure que le tusnami de la propagande arrive en rugissant. La vérité est disponible – par exemple, dans l'article instructif de George Szamuely publié récemment ici, dans CounterPunch. Des fragments de la vérité apparaissent parfois dans les grands médias, surtout dans des lettres de lecteurs. Mais aussi dénuée d'espoir que soit toute tentative de s'y opposer, permettez-moi néanmoins d'examiner une seule goutte de cette irrésistible marée de propagande : une chronique signée Roger Cohen, intitulée « Un nouvel État en Europe » et publiée le jour de la Saint-Valentin dans l'International Herald Tribune. 

L'édito de Cohen est assez typique de la façon cavalière dont on traite Milosevic, la Russie et les Serbes. Cohen écrit : « Slobodan Milosevic, le dictateur disparu, a mis en mouvement la marée nationaliste et meurtrière de la Serbie le 24 avril 1987, lorsqu'il s'est rendu au Kosovo pour déclarer que 'les ancêtres des Serbes seraient humiliés' si les Albanais ethniques obtenaient gain de cause. » 

Je ne sais pas où Roger Cohen est allé pêcher cette citation, mais on ne peut la retrouver dans le discours que Milosevic prononça ce jour-là au Kosovo. Et il est certain que Milosevic ne se rendit pas au Kosovo pour y tenir de tels propos, mais bien pour consulter les officiels de la Ligue communiste locale de la ville de Kosovo Polje au sujet des graves problèmes économiques et sociaux qui touchaient la province. Outre la pauvreté chronique de la province, le chômage et la gestion déplorable des fonds de développement fournis par le reste de la Yougoslavie, le principal problème social consistait en l'exode permanent d'habitants serbes et monténégrins sous la pression des Albanais ethniques. À l'époque, il fut fait état de ce problème dans les principaux médias occidentaux. 

Par exemple, aussi loin que le 12 juillet 1982, Marvine Howe écrivait dans le New York Times que des Serbes quittaient le Kosovo par dizaines de milliers en raison de discriminations et d'intimidations de la part des Albanais ethniques, qui étaient majoritaires : 

« Les nationalistes [albanais] ont une plate-forme en deux points », affirme Beci Hoti, un secrétaire exécutif du parti communiste du Kosovo, « d'abord, établir ce qu'ils appellent une république albanaise ethniquement pure et, ensuite, fusionner avec l'Albanie afin de constituer une Albanie plus grande. » 

Monsieur Hoti, un Albanais, exprimait des inquiétudes à propos des pressions politiques forçant des Serbes à quitter le Kosovo. « Ce qui importe aujourd'hui », disait-il, « c'est d'établir un climat de sécurité et de créer la confiance. » 

Et, sept mois après la visite de Milosevic au Kosovo, David Binder rapportait à son tour dans le New York Times (1er novembre 1987) : 

« Les Albanais ethniques au sein du gouvernement [du Kosovo] ont manipulé les fonds publics et les réglementations pour reprendre des terres appartenant à des Serbes. Des églises orthodoxes slaves ont été attaquées et des drapeaux ont été jetés par terre et déchirés. Des puits ont été empoisonnés, des récoltes incendiées. Des adolescents slaves ont été poignardés et certains jeunes Albanais ethniques ont été encouragés par leurs aînés à violer des jeunes filles serbes. 

« Le but des nationalistes radicaux parmi ces Albanais ethniques, déclara l'un deux lors d'une interview, est 'une Albanie ethnique comprenant la Macédoine occidentale, le Monténégro méridional, une partie de la Serbie méridionale, le Kosovo et l'Albanie même'. 

« Au fur et à mesure que les Slaves fuient les violences prolongées, le Kosovo se mue en ce que les nationalistes albanais ethniques réclament depuis des années et, avec une insistance particulière, depuis 1981 et l'émeute sanglante déclenchée par les Albanais ethniques à Pristina – une région albanaise 'ethniquement pure'. » 

Ce fut en fait le premier exemple de « purification ethnique » dans la Yougoslavie d'après la Seconde Guerre mondiale. C'est en tant que telle que la chose fut présentée dans le New York Times et d'autres médias occidentaux et les victimes en furent les Serbes. Le culte du « souvenir » est devenu une religion contemporaine mais certains souvenirs sont plus égaux que d'autres. Dans les années 1990, il est évident que le New York Times oublia complètement ce qu'il avait dit du Kosovo dans les années 1980. Pourquoi ? Peut-être parce que, dans l'intervalle, le bloc soviétique s'était effondré et que l'unité de la Yougoslavie indépendante et non alignée ne correspondait plus aux intérêts stratégiques des États-Unis. 

Revenons à la présence de Milosevic à Kosovo Polje, le 24 avril 1987. Un incident se produisit lorsque la police locale (sous le gouvernement de la Ligue communiste, dominée par les Albanais) attaqua des Serbes qui s'étaient rassemblés afin de protester contre l'absence de protection légale. La phrase spontanée de Milosevic devint célèbre : « Personne ne devrait plus vous battre ! » S'il s'agit là de « nationalisme extrême », il devrait peut-être y en avoir davantage. 

Mais nulle part je ne retrouve la trace des propos prêtés à Milosevic par Cohen. Dans son discours aux délégués locaux du parti qui suivit – et qui est disponible au public – Milosevic fit allusion à cet « incident regrettable » et promit une enquête. Il poursuivit en insistant sur le fait que « nous ne devrions pas permettre que les malheurs des gens soient exploités par des nationalistes que toute personne honnête est censée combattre. Nous ne devons pas diviser les gens en Serbes et en Albanais mais nous devrions plutôt séparer, d'une part, les personnes décentes qui luttent pour la fraternité, l'unité et l'égalité ethnique et, d'autre part, les contre-révolutionnaires et les nationalistes ». 

Je me tourne une fois de plus vers Aldous Huxley : « Les faits ne cessent d'exister parce qu'on les ignore. » 

Mais Huxley dit également : « Grande est la vérité mais, d'un point de vue pratique, plus grand encore est le silence à propos de la vérité. Simplement par le fait de ne pas mentionner certains sujets (…), les propagandistes totalitaires ont influencé l'opinion bien plus efficacement qu'ils n'auraient pu le faire en recourant aux dénonciations les plus éloquentes. » 

Le 12 février, à Genève, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a tenté de transmettre aux journalistes ses graves inquiétudes à propos de la façon dont les États-Unis traitaient le problème du Kosovo. 

« Nous parlons ici de la subversion à l'encontre de tous les fondements et principes des lois internationales qui, en tant que piliers de l'existence de l'Europe, ont été obtenues et instaurées au prix d'énormes efforts et dans la douleur, le sacrifice et le sang », a dit le ministre russe. 

« Personne ne peut proposer de plan précis ou d'action dans le cas d'une réaction en chaîne [celles des futures déclarations d'indépendance unilatérale]. Il s'avère qu'ils [les États-Unis et leurs alliés de l'Otan] ont l'intention d'agir d’une façon désinvolte dans une question d'une importance primordiale. C'est tout simplement inadmissible et irresponsable », a déclaré le diplomate russe. « Sincèrement, je ne parviens pas à comprendre les principes qui guident nos collègues américains, ni ces Européens qui ont adopté cette position », a-t-il encore ajouté. 

Roger Cohen évacue de telles considérations en quelques mots : « L'ours russe va gronder. » 

La Russie, ajoute-t-il, « va pousser les hauts cris. Mais elle a misé sur le mauvais cheval. » Il n'y a pas de questions graves, ici, pas de principes. Rien que des grondements et le jeu. « Milosevic a jeté les dés du nationalisme génocidaire et il a perdu », écrit Cohen. 

Cette affirmation n'est pas seulement fausse, c’est une métaphore grotesque. Milosevic a tenté de supprimer un mouvement sécessionniste armé, soutenu en secret mais de façon efficace par l'Albanie voisine, les États-Unis et l'Allemagne, qui a délibérément provoqué la répression en assassinant et des Serbes et des Albanais fidèles au gouvernement. À l'instar des Américains dans pareilles circonstances, Milosevic s’est trop fié à la supériorité militaire en négligeant la finesse politique. Mais même le Tribunal pénal international de la Haye pour l'ancienne Yougoslavie, sponsorisé par l'Otan, a dû abandonner toutes les accusations de « génocide » contre Milosevic au Kosovo, pour la simple raison qu'il n'y a jamais eu l'ombre d'une preuve pour étayer ce genre d'accusations. 

Milosevic n'est plus de ce monde et la Russie est très éloignée. Mais que dire des Serbes qui vivent toujours dans la partie historique de la Serbie appelée Kosovo ? Cohen se charge de ce problème en quelques mots : « Bon nombre des 120.000 Serbes au Kosovo peuvent plier bagages. » 

Comme le faisait remarquer Aldous Huxley, « le but du propagandiste est de faire oublier à un groupe de personnes que certains autres groupes de personnes sont des êtres humains ». 

Et, après cela, vous pouvez leur dire de plier bagages. 

Un cas « unique » 

La Russie a mis en garde contre le fait que l'indépendance du Kosovo allait créer un précédent dangereux en encourageant d'autres minorités ethniques à suivre l'exemple des Albanais et à réclamer la sécession et un État indépendant. Les États-Unis ont fait fi de ces inquiétudes en affirmant tout net que le Kosovo était un cas « unique ». Eh bien, oui, le Kosovo est un cas unique et c'est même le seul reconnu par les États-Unis, jusqu'au moment où le prochain « cas unique » se présentera. Lorsqu'on a mis au rebut les critères du droit international, on n'est plus confronté qu'à des « cas uniques », les uns après les autres. 

Cette « unicité » mise en exergue par les États-Unis n'est rien d'autre qu'un montage de propagande. Elle repose sur la prétendue « unicité » de la répression par Milosevic du mouvement sécessionniste armé qui, en fait, n'avait absolument rien d'unique. Il s'agissait de la procédure à suivre habituelle tout au long de l'histoire et partout dans le monde, dans de telles circonstances. Déplorable, certes, mais pas unique. Elle fut même mineure si on la compare aux opérations de contre-insurrection interminables et bien plus sanglantes poursuivies en Colombie, au Sri Lanka et en Tchétchénie, sans parler de l'Irlande du Nord, de la Thaïlande ou des Philippines. Et, au contraire des opérations anti-insurrectionnelles en Iraq et en Afghanistan, qui tuent incomparablement plus de civils, elle a été menée par le gouvernement légal, démocratiquement élu du pays, et non par une puissance étrangère. 

Ce caractère « unique » est une abstraction de propagande. Comme tout endroit du monde, le Kosovo est en effet unique. Mais pour des raisons qui n'ont rien à voir avec le prétexte avancé par les Américains pour s'en emparer et le transformer en un poste avancé de l'Empire. 

Pour savoir ce qui rend un endroit unique, il faut s'y intéresser. 

Je ne me suis plus rendue au Kosovo depuis la guerre de l'Otan, en 1999. En une occasion, en août 1997, j'ai parcouru la province à mes propres frais, dans une Skoda défaillante, juste pour voir. Parcourir le Kosovo en voiture était quelque peu risqué, en partie à cause du nombre de chiens morts qui encombraient les routes et, surtout, à cause de la sale habitude des conducteurs locaux qui consistait à dépasser les véhicules plus lents dans les côtes et dans les virages. Dans le nord du Kosovo, juste à la sortie de la ville de Zubin Potok, cette manie se solda par l'une de ses inévitables conséquences : une collision frontale – avec des blessés graves – qui bloqua l'autoroute à deux bandes durant des heures pendant que les ambulances et la police tentaient de remédier à la situation. 

Dans l'impossibilité de poursuivre ma route vers Pristina, je retournai à Zubin Potok pour tuer le temps à la terrasse ombragée d'un restaurant du bord de route. J'étais la seule cliente et l'unique garçon, un grand et élégant jeune homme appelé Milomir, accepta avec plaisir mon invitation à s'asseoir et à bavarder pendant que je sirotais un verre après l'autre d'un délicieux jus de fraise. 
Milomir était heureux de bavarder avec quelqu'un qui connaissait bien la ville française de Metz, qu'il avait visitée lorsqu'il était étudiant et dont il se souvenait non sans tendresse. Il aimait lire et voyager mais, en 1991, il s'était marié et avait désormais deux petites filles à élever. Les perspectives d'emploi étaient restreintes, même s'il était allé à l'université, de sorte qu'il n'avait d'autre choix que de rester à Zubin Potok. Quant à l'Europe, même s'il parvenait à obtenir un visa (ce qui était de toute façon impossible pour les Serbes), il ne parlait pas de langue plus occidentale que sa langue maternelle, le serbo-croate. Il avait étudié le russe (il aimait la littérature russe) et l'albanais comme seules langues étrangères. Il avait étudié l'albanais afin d'être en mesure de communiquer avec la majorité des habitants du Kosovo. 

Mais cette communication était malaisée. Milomir était très partisan d'une société bilingue et estimait que tout le monde au Kosovo devait apprendre et le serbe et l'albanais, ce qui n'était pas le cas, malheureusement. La toute jeune génération des Albanais refusait d'apprendre le serbe, lui préférant l'anglais. 

La ville de Zubin Potok était située à proximité du barrage construit sur la rivière Ibar, à la fin des années 1970, afin de créer de l'énergie hydraulique. Je venais de Novi Pazar et j'avais longé le lac artificiel créé par le barrage et long de 35 km, en cherchant en vain un endroit agréable pour m'arrêter. Il me semblait qu’il aurait dû y avoir des villages le long de l'Ibar, avant la construction du barrage, et je demandai à Milomir des informations à ce sujet. Oui, me dit-il, le lac artificiel avait inondé une vingtaine d'anciens villages dont la population était ethniquement mélangée, mais à majorité serbe. Les autorités communistes albanaises de Pristina avaient réinstallé les Serbes en dehors du Kosovo, autour de la ville de Kraljevo. Ils étaient environ dix mille. 

Il s'agissait d'un petit exemple des mesures administratives prises pour réduire la population serbe durant la période d'avant Milosevic, lorsque les Albanais dirigeaient la province par le biais de la Ligue communiste locale. 

Milomir ne se plaignait pas mais répondait tout simplement à mes questions. Il ne se rendait pas trop souvent (en prenant le bus, puisqu'il n'avait pas de voiture) dans la ville importante la plus proche, Mitrovica, par crainte de se faire tabasser par des Albanais. Cela faisait tout simplement partie de l'existence, à une époque où, selon les médias occidentaux, les Albanais du Kosovo étaient terrorisés par la répression serbe. 

Alors que nous bavardions, un ami à lui se pointa et la conversation dévia sur la politique. Une campagne présidentielle était en cours. Les deux jeunes hommes voulurent savoir quel candidat j'estimais comme le meilleur pour la Serbie, aux yeux du monde. Milomir penchait pour Vuk Draskovic et son ami pour Vojislav Kostunica. Aucun n'aurait imaginé de voter pour Milosevic ou Seselj, le dirigeant nationaliste du Parti radical. 

Zubin Potok aujourd'hui 

Je n'ai aucune idée de ce que sont devenus Milomir, sa femme, ses deux filles ou encore son ami. Zubin Potok est la municipalité la plus à l'ouest du nord du Kosovo, à forte population serbe. Sur Internet, j'ai appris que la population de la municipalité de Zubin Potok (y compris les villages avoisinants) avait presque doublé depuis mon passage. Elle avoisine actuellement les 14.900 habitants, y compris les 3.000 Serbes déplacés internes (originaires d'autres régions du Kosovo, d'où la majorité albanaise les a chassés depuis l’arrivée de l’Otan), 220 réfugiés serbes provenant de Croatie et 800 Albanais. L'assemblée locale est dominée à une majorité écrasante par le Parti démocratique de Serbie, de Kostunica, mais elle comprend également deux représentants des Albanais du Kosovo. 

Jusqu'à présent, les écoles, les hôpitaux et les autres services publics, de même que l'économie locale, ont continué à fonctionner grâce en grande partie aux subsides de Belgrade. La déclaration albanaise de l'indépendance du Kosovo va créer une crise en exigeant qu'il soit mis un terme à l'octroi vital de ces subsides, bien qu'un « Kosovo indépendant » soit incapable de les remplacer. De plus, des groupes de nationalistes albanais déclarent que Zubin Potok « est albanais » et qu'il doit être « libéré des Serbes ». On peut les voir sur You Tube, utilisant la statue de la Liberté comme symbole et menaçant les Serbes dans des musiques de rap en albanais. 

L'Union européenne va intervenir pour apporter la loi et l'ordre. Mais l'« ordre » qu'elle prétend protéger est celui-là même que définissent les nationalistes albanais. Qu'est-ce que cela peut vouloir dire pour des gens comme Milomir et sa petite famille ? 

Pour Roger Cohen, la réponse est facile : « Pliez bagages ! » 

La Serbie, quoi qu'il en soit, héberge déjà le nombre le plus important de réfugiés en Europe, les victimes des « épurations ethniques » en Croatie et au Kosovo. Et les Serbes ne peuvent obtenir de visas ni de statuts de réfugiés en Europe occidentale. On les a étiquetés comme « mauvais sujets ». Seuls leurs ennemis peuvent être des « victimes ». 

Avant et après 

Avant la guerre et l'occupation par l'Otan, le Kosovo était pourtant une société multiethnique. L'accusation d'« apartheid » était tout simplement un élément de la propagande albanaise, puisque les dirigeants nationalistes albanais avaient choisi d'utiliser ce terme lourd de sens pour décrire leur propre boycott des Serbes et des institutions serbes. Toute action de la police contre un Albanais et pour quelque raison que ce fût, qu'il se fût agi d'une rébellion armée et d'un délit ordinaire, était décrite comme une « violation des droits de l'homme » par le réseau albanais des droits de l'homme, financé par le gouvernement des États-Unis. 

C'était une situation extraordinaire : les gouvernements serbe et yougoslave permettaient à un « gouvernement du Kosovo », séparatiste et illégal, dirigé par Ibrahim Rugova, de tenir boutique dans le centre de Pristina et de recevoir régulièrement des journalistes étrangers pour les régaler de racontars sur la façon dont le Kosovo était opprimé par ces horribles Serbes. 

Mais les lois étaient les mêmes pour tous les citoyens, il y avait des Albanais au sein du gouvernement local et dans la police et, s'il y avait des cas de brutalités policières (et dans quel pays n'y en a-t-il pas ?), les Albanais au moins n'avaient rien à craindre de leurs voisins serbes. 

Même à cette époque, c'étaient les Serbes qui avaient peur des Albanais. Il fallait être hors du Kosovo pour croire sérieusement que c'étaient les Albanais qui vivaient sous la menace d'une « épuration ethnique » (encore moins d'un « génocide »). Un tel projet était tout simplement et manifestement hors de propos. C'étaient les Serbes qui avaient peur, qui parlaient d'envoyer leurs gosses dans des endroits sûrs, en admettant qu'ils en eussent les moyens, ou qui envisageaient courageusement de rester, « quoi qu'il advînt ». 

Plus tard, en mars 1999, lorsque l'Otan se mit à bombarder le Kosovo, les Albanais fuirent par centaines de milliers et leur fuite temporaire du théâtre de la guerre fut présentée comme la justification des bombardements qui l'avaient provoquée. La presse ne se soucia pas le moins du monde de parler des Serbes et des autres qui avaient également fui les bombardements, à cette époque. 

Au Kosovo, en 1987, et en particulier à Pristina et Pec, j'observai un comportement de groupe curieux que je ne me souviens d'avoir vu que dans les cours de récréation des écoles du Maryland de mon enfance. Une bande de gosses se rassemblent et, à l'aide de signes divers et d'un minimum de mots, font savoir à d'autres, de l'extérieur, qu'ils sont exclus et méprisés. J'ai vu des Albanais agir de la sorte avec des Serbes isolés, et spécialement avec des femmes âgées. Cette variété de brimade se pratiquait sans violence, en 1987, mais ce ne fut plus le cas dès l'occupation du territoire par l'Otan. Elle fut encouragée lorsque l'Otan scella officiellement son approbation de la haine des Albanais à l'égard des Serbes, et cette officialisation, ce furent précisément les bombes de l'Otan qui la fournirent au printemps 1999. 

Bien sûr, il a dû y avoir des Serbes qui haïssaient les Albanais. Mais, dans mon expérience limitée et due au hasard, ce qui me frappa, ce fut l'absence de haine des Albanais chez les Serbes que je rencontrai. De la crainte, oui, mais pas de la haine. Et une bonne part de perplexité. Sœur Fotina, au monastère de Gracanica, avait une explication très chrétienne de la chose. Nous tentions d'aider les Albanais à s'occuper de leurs nombreux enfants, dit-elle, et pourtant ils se retournent contre nous. Ce doit être la manière dont Dieu nous punit pour nous être détournés du christianisme à l'époque du communisme, conclut-elle. Elle blâmait ses concitoyens serbes plutôt que les Albanais. 

Le châtiment divin ne s'est pas limité aux chrétiens, toutefois. Dans le coin le plus méridional du Kosovo vit une ancienne population appelée les Gorani (« les montagnards »), qui se sont convertis à l'islam sous l'Empire ottoman, comme la plupart des Albanais, d'ailleurs. Mais leur langue est serbe et, pour les Albanais, c'est inacceptable. Les estimations varient mais on est d'accord pour dire qu'au moins deux tiers des Gorani ont fui depuis la « libération » du Kosovo par l'Otan. Les pressions et les intimidations ont revêtu des formes diverses. Des Albanais se sont installés dans les maisons temporairement vacantes de Gorani qui se sont rendus en Autriche et en Allemagne afin de gagner l'argent qui assurerait leur retraite. Les autorités albanaises, protégées par l'Otan, ont inventé des moyens de priver les enfants gorani d'un enseignement en langue serbe. Dans la principale ville gorani de Dragash, une bande d'Albanais a attaqué le centre de soins de santé et a obligé les travailleurs médicaux à s'enfuir. Puis, le 5 janvier dernier, une puissante explosion a détruit la banque de Dragash. C'était la dernière banque serbe encore autorisée à opérer dans le sud du Kosovo et elle servait surtout à transférer les pensions permettant aux Gorani de l'endroit de survivre. 

Comme d'habitude, le crime est demeuré impuni. 

En novembre dernier, David Binder, qui écrivait sur la Yougoslavie pour le New York Times, avant de se faire éjecter parce qu'il en savait trop, a fait un article (*) sur une longue enquête commanditée par la Bundeswehr (armée) allemande sur les conditions au Kosovo. L'existence de ce rapport prouve que, tout en prétendant publiquement que le Kosovo est « prêt pour l'indépendance », les gouvernements occidentaux savent très bien que ce n'est pas le cas. Entre autres choses, Binder écrit: 

« Les auteurs officiels, Mathias Jopp et Sammi Sandawi, ont passé six mois à interviewer 70 experts et à piocher la littérature actuellement disponible sur le Kosovo pour préparer leur étude. Selon leur analyse, les troubles politiques et les combats de guérilla des années 1990 ont débouché sur des changements fondamentaux qu'ils appellent un 'revirement dans les structures sociales des Albanais du Kosovo'. Il en est sorti une 'société de guerre civile dans lequelle les gens enclins à la violence, sans grande éducation et aisément influençables, ont pu faire d'énormes bonds sociaux au sein d'une soldatesque rapidement mise sur pied. » 

« C'est une société mafieuse » reposant sur « la mainmise sur l'État » par des éléments criminels. 

Selon la définition des auteurs, le crime organisé au Kosovo « consiste en des organisations bâties à coups de paquets de millions d'euros et dotées d'une expérience de la guérilla et d'un savoir-faire sur le plan de l'espionnage ». Ils citent un rapport des services de renseignements allemands faisant état des « liens très étroits entre les décideurs politiques de pointe et la classe criminelle dirigeante » et ils citent Ramush Haradinaj, Hashim Thaci et Xhavit Haliti en tant que dirigeants compromis « protégés sur le plan interne par l'immunité parlementaire et à l'étranger par les législations internationales ». 

Ils citent non sans mépris le chef de l'UNMIK de 2004 à 2006, Søren Jessen-Petersen, parlant de Haradinaj comme d'un « ami proche et personnel ». L'étude critique sévèrement les États-Unis parce qu'ils « encouragent l'évasion de criminels » au Kosovo et qu'ils « empêchent les enquêteurs européens de travailler ». 

Elle fait également état des « centres de détention secrets de la CIA » à Camp Bondsteel et dénonce l'entraînement militaire à l'américaine que Dyncorp fait subir à la police (albanaise) du Kosovo, avec l'autorisation du Pentagone. 

Dans une note annexe, elle cite un officiel non identifié qui aurait dit du chef adjoint (américain) de l'UNMIK : « La tâche principale de Steve Schook consiste à se soûler une fois par semaine avec Ramusj Haradinaj. » 

Qui s'en va et qui reste 

Schook a été viré par l'UNMIK, la mission des Nations unies, dont les tâches vont toutefois être reprises arbitrairement par l'Union européenne. La « mission » de l'UE consiste en une sorte de gouvernement colonial qui, en compagnie de l'Otan, prévoit de gouverner un territoire albanais en fait ingouvernable. Toutefois, des mouvements de patriotes albanais armés préparent déjà leur prochaine « guerre de libération » contre les Européens. 

Ainsi, après les Serbes, les Rom, les Gorani, les Européens vont-ils être obligés, eux aussi, de « plier bagages » ? Seuls les Américains semblent sûrs de rester. Confortement installés dans leur gigantesque « Camp Bondsteel », ils contrôlent les routes stratégiques de la Serbie à la Grèce et, incidemment, proposent à la masse des Albanais sans travail du Kosovo des opportunités d'emploi, notamment, des tâches subalternes et dangereuses au service des forces américaines en Irak ou en Afghanistan. 

La réalité de cette mainmise éhontée sur un territoire est à la portée de tout le monde. J'ai écrit sur le sujet, Binder l'a fait, Szamuely l'a fait et bien des Allemands l'ont fait également. Les Russes, les Grecs, les Roumains, les Slovaques et bien d'autres savent aussi de quoi il retourne. Mais, dans ce meilleur des mondes tel qu'il est proposé par le nouvel ordre mondial, cette réalité n'existe pas. Les gens ne savent pas. 

Je laisse le dernier mot à Aldous Huxley : 
« Très souvent, il est possible de venir à bout de l'ignorance. Nous ne savons pas, parce que nous ne voulons pas savoir. » 


Counterpunch, 18/02/2008 
Traduction et adaptation par Jean-Marie Flémal pour Investig'Action 


(* On peut lire le compte rendu de Binder sur http://www.balkanalysis.com/) 
Diana Johnstone est l'auteur de La croisade des fous : la Yougoslavie, première guerre de la mondialisation, Le Temps des Cerises.


(The original english text:
Washington gets a new colony in the Balkans
By Sara Flounders - Feb 21, 2008 
http://www.workers.org/2008/world/kosovo_0228/
http://it.groups.yahoo.com/group/crj-mailinglist/message/5923)


In Serbia: resistenza di massa contro il ruolo sostenuto dagli USA/NATO

di Sara Flounders

articolo pubblicato il 28 febbraio 2008 in
http://www.workers.org/2008/world/serbia_0306/ dal titolo “Washington gets a new colony in the Balkans”
Washington impone una nuova colonia nei Balcani

(Traduzione di Curzio Bettio di Soccorso Popolare di Padova)

In ultima analisi, la storia non è mai decisa da risoluzioni, leggi o proclami. 
Viene decisa da esplosivi movimenti di massa che creano sconvolgimenti dal basso in risposta a intollerabili condizioni e ad eventi che suscitano sdegno. 
Il 24 febbraio, centinaia di persone si sono radunate davanti alla Casa Bianca per manifestare la loro opposizione all’ultima aggressione degli USA contro la Serbia. La manifestazione era stata organizzata da STOP alla Coalizione (STOP, Stop Terrorizing Orthodox Peoples, acronimo per Stop a Terrorizzare i Popoli Ortodossi
). Importanti manifestazioni di protesta si sono tenute a Ginevra e a Zurigo, in Svizzera; a Vienna, Austria; ad Atene, Grecia; a Vicenza, Italia; a Montreal e a Toronto; a Cleveland e a Chicago. Altre dimostrazioni avverranno questa settimana, come la importantissima manifestazione del 2 marzo, dalle ore 2 alle ore 4 del pomeriggio, davanti alle Nazioni Unite.

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Il 21 febbraio, una enorme ed infiammata dimostrazione, con una partecipazione stimata dal mezzo milione a ben oltre un milione di persone, a Belgrado, capitale della Serbia, ha cambiato i termini del dibattito sul Kosovo.  
A seguito di questa colossale manifestazione in opposizione al furto da parte di Washington della provincia Serba del Kosovo, migliaia di persone hanno assediato l’Ambasciata USA di Belgrado e l’hanno incendiata. Sono state attaccate anche le Ambasciate di Gran Bretagna, Germania, Croazia, Belgio e Turchia. Sono state prese come bersaglio da giovani infuriati concessionarie e punti vendita Occidentali, 10 McDonalds, negozi della Nike, e sportelli bancari. Sono avvenuti scontri nella notte con le forze di polizia antisommossa. 
In migliaia hanno manifestato contro i posti di confine fra la Serbia e il Kosovo. Due postazioni doganali sono state distrutte, una incendiata, l’altra fatta saltare in aria.  Tutte queste azioni hanno mandato un inequivocabile messaggio, che la decisione USA di insediare direttamente una colonia in Kosovo riconoscendone l “indipendenza” sarebbe stata sfidata da un movimento esplosivo che sarebbe andato ben oltre la sola dichiarazione di opposizione ufficiale da parte del governo Serbo.
In un articolo del New York Times del 25 febbraio veniva rivelata la preoccupazione che Washington potesse avere sottovalutato la risposta Serba. Veniva considerato che gli artefici della politica a  Washington e a Brussels stanno temendo che una opposizione rabbiosa possa “destabilizzare l’intera regione”. L’articolo, dal titolo “Il furore Serbo per il Kosovo: ultimo sussulto o primo soffio di vita?”, rifletteva molti altri nuovi commenti: “Il mondo è in attesa di vedere se i tumulti di giovedì sono stati in Serbia un accesso di collera o la prima scossa di un nuovo terremoto nei Balcani.” 
Naturalmente, è il pericolo di un nuovo terremoto Balcanico che il potere delle grandi imprese USA temono. È evidente con certezza che il governo USA, ancora una volta, ha sottovalutato l’opposizione alla sua politica criminale. Washington aveva considerato che la sua decisione da tanto tempo annunciata di riconoscere un nuovo mini-stato nei Balcani non avrebbe ricevuto contrasti. L’“indipendenza” era da considerarsi un fatto compiuto. Anche se per un certo periodo di tempo il Kosovo non poteva ricevere l’approvazione ufficiale da parte delle Nazioni Unite, comunque si era ritenuto che l’immediato riconoscimento da parte degli USA e dell’Unione Europea, accompagnato da finanziamenti e dalla continua presenza di forze internazionali, avrebbe schiacciato l’opposizione dei Serbi. 
Gli USA sono così abituati ad avere un atteggiamento arrogante e a violare gli accordi internazionali, perfino le clausole dettate da loro stessi a Washington relative all’espansione della NATO, ai confini e alla sovranità nazionale, da rimanere sconvolti di trovarsi di fronte ad una seria opposizione.
Sicuramente, molti uomini politici in Serbia, smaniosi di un ingresso della Serbia nell’Unione Europea, erano disposti a manifestare non più che una simbolica opposizione! Ma la risposta densa di collera dell’intera popolazione Serba ha veramente buttato all’aria le fondamenta di quest’ultimo tentativo imperialista di impadronirsi di territori. 

Si anima la lotta

Attualmente, il personale dell’Unione Europea e le altre forze si stanno ritirando dalle zone settentrionali del Kosovo, attorno alla città di Mitrovica, che è stata divisa in due aree, una occupata prevalentemente dall’etnia Serba, l’altra dall’etnia Albanese. Comunque, in Kosovo vivono altri raggruppamenti nazionali. Storicamente, tutti sono stati oppressi, di recente dagli imperialisti dell’Europa Occidentale e degli USA, in precedenza da imperi feudali. 
Sul ponte di Mitrovica che scavalca il fiume Ibar, per tutta la settimana, tra il Servizio di Polizia del Kosovo (KPS), una forza multi-etnica, e la polizia delle Nazioni Unite si è venuta a creare una situazione di stallo. La polizia KPS si era rifiutata di entrare al servizio di un nuovo Kosovo, dichiarato stato. Moltissimi mezzi che trasportavano manifestanti si sono diretti al confine della Provincia per partecipare a dimostrazioni contro la separazione del Kosovo. Nel frattempo le forze USA/NATO, cioè la KFOR, si sono mosse per sbarrare il confine con veicoli corazzati e carri armati per arrestare l’affluenza di potenziali contestatori.  
Una volta ancora, in Europa, la sfida al peso schiacciante dell’imperialismo arretrato USA, le cui minacce e pressioni hanno disfatto tanti stati socialisti, compresa la Jugoslavia, è venuta dal movimento di massa dei Serbi. 
Il 24 febbraio, si sono tenute manifestazioni di solidarietà in tutta Europa, in Canada e negli Stati Uniti, che sono continuate per tutta la settimana.
Per molti, è la situazione veramente ipocrita in cui si trovano gli USA che li ha messi in stato di allarme, dato che sono spinti da motivazioni ben più rovinose che desiderare di garantire l’indipendenza del Kosovo. Dopo tutto, gli Stati Uniti hanno rifiutato di concedere l’indipendenza a Porto Rico, malgrado 100 anni e più di tentativi, ed ora sono stati i primi a riconoscere l’indipendenza del Kosovo dalla Serbia, nello stesso giorno in cui è avvenuta la dichiarazione unilaterale. 

Opposizione internazionale

Sia la Russia che la Cina, che detengono il potere di veto presso il Consiglio di Sicurezza dell’ONU, hanno pubblicamente dichiarato che non avrebbero permesso che l’ONU confermi il furto illegale e violento del Kosovo arrecato alla Serbia.
Russia e Cina hanno espresso gravi preoccupazioni che questo pericoloso precedente apra la strada nel mondo ad ulteriori spaccature di stati nazione, fatti bersaglio dall’intervento imperialista. 
La dichiarazione unilaterale è stata una diretta violazione della Carta delle Nazioni Unite, del diritto internazionale ed anche dei termini della Risoluzione 1244 del Consiglio di Sicurezza dell’ONU, disegnata dagli Stati Uniti dopo i 78 giorni di bombardamenti sulla Serbia nel 1999.                             
Malgrado la mancata approvazione dell’ONU, gli USA, la Germania, la Francia e la Gran Bretagna  sprezzantemente hanno continuato sulla strada del riconoscimento del Kosovo.
Si sono opposte al riconoscimento la Serbia, Russia, Cina, Spagna, Grecia, Venezuela, Bolivia,
Portogallo, Slovacchia, Malta, Bulgaria, Romania, Cipro, Sri Lanka e Armenia. Inoltre, tante altre nazioni non hanno ancora preso la decisione, anche se sottoposte ad un’intensa pressione da parte Statunitense. 
Il Presidente Hugo Chávez ha affermato che il Venezuela si propone di coagulare altri paesi nella condanna della dichiarazione. “Questa non può essere accettata. Costituisce un pericoloso precedente per il mondo intero”. 
Anche la Bolivia si è rifiutata di riconoscere l’indipendenza del Kosovo. Il Presidente Evo Morales  ha paragonato i separatisti Kosovari ai dirigenti delle quattro Province Boliviane orientali ricche di materie prime, che ricevono l’appoggio incoraggiante degli USA nell’esigere una più larga autonomia, in un tentativo di rottura e per arrestare riforme di progresso emanate dal governo federale.  
Il 22 febbraio, l’ambasciatore Russo presso la NATO Dmitry Rogozin ha dichiarato alla rete televisiva Vesti-24 che la separazione del Kosovo dalla Serbia era il risultato di un “tentativo imperialista Americano di divide et impera.”  Rogozin lanciava un avvertimento di cattivo augurio, che difficilmente poteva essere ignorato. Egli affermava che l’esercito Russo poteva venire coinvolto, se tutti i paesi Europei riconoscevano l’indipendenza del Kosovo all’interno di un accordo ONU. Se succedesse questo, la Russia “ne deriverà il presupposto che per essere rispettati bisogna fare uso brutale della forza militare”. 
Il 24 febbraio, il Ministro degli Esteri Russo Sergei Lavrov si trovava a Belgrado con l’attuale Primo Ministro Dmitri Medvedev, che è diventato il successore del Presidente Vladimir Putin, per rendere chiara la posizione della Russia.
Medvedev dichiarava che, “è inaccettabile che, per la prima volta nella storia del dopo-guerra, un paese membro delle Nazioni Unite sia stato diviso in violazione di tutti i principi da osservare per risolvere i conflitti territoriali. Noi continuiamo a considerare la Serbia come uno stato unitario con la sua giurisdizione estesa sull’intero territorio, ancora integro come in precedenza, e terremo ferma questa posizione di principio anche per il futuro. Risulta assolutamente evidente che la situazione di crisi che si è ingenerata ricade sulla responsabilità di coloro che hanno preso la decisione illegittima, e che avrà sfortunatamente per lungo tempo conseguenze per la pace sul continente Europeo.”  
Medvedev firmava un accordo per la costruzione di un tratto del gasdotto “Corrente del Sud” attraverso la Serbia. Il gasdotto trasporterà il gas Russo attraverso i Balcani al Mar Mediterraneo. Inoltre si è consolidato un accordo commerciale tra la compagnia statale Serba per il petrolio, la NIS, e OAO Gazprom, il gigante Russo per l’energia. 

Il Kosovo non è indipendente 

È essenziale spiegare ogni volta che si discute del problema del riconoscimento della “indipendenza” del Kosovo che il Kosovo non ha conseguito uno straccio di auto-determinazione e tanto meno di auto-governo, nemmeno sulla carta. 
Se questo non viene di continuo chiarito e ripetuto, molti attivisti politici, che difendono il principio di auto-determinazione per le nazioni oppresse, possono ingenuamente appoggiare l’“indipendenza” del Kosovo. 
Il piano secondo cui il Kosovo è divenuto “indipendente” insedia una struttura coloniale vecchio-stile nella sua forma più cruda. In effetti, il Kosovo verrà gestito da un Alto Rappresentante e da istituzioni amministrative imposti dagli USA, dall’Unione Europea e dalla NATO, l’alleanza militare sotto Comando statunitense.    
Gli amministratori imperialisti avranno il diretto controllo su ciascun aspetto della politica interna ed estera. Eserciteranno il controllo sui dipartimenti delle Dogane, delle Imposte, del Tesoro e del Sistema Bancario; controlleranno la politica estera, la sicurezza, la polizia, il sistema giudiziario, i tribunali e le prigioni. Questi funzionari imposti dall’Occidente in Kosovo potranno revocare ogni provvedimento, annullare le leggi e rimuovere qualsiasi persona dal suo incarico.
Diversi possibili progetti stanno alla radice di quest’ultima flagrante violazione del diritto internazionale da parte degli USA. L’aver separato il Kosovo dalla Serbia induce a successive scomposizioni dell’intera regione Balcanica. Questa è stata la politica degli USA nei riguardi dei Balcani, dell’Europa dell’Est e delle ex Repubbliche Sovietiche, dal momento del collasso dell’Unione Sovietica, nel 1991. I mini-stati deboli, divisi, in preda a forti contrasti potranno opporsi con maggiore difficoltà al dominio delle imprese e del mercato Statunitensi.
Quindi, il riconoscimento del Kosovo divide e logora relazioni nell’Unione Europea; certamente Washington non fa nulla per placare il dissenso seminato fra le forze che al contempo sono alleati, ma anche concorrenti imperialiste. Gli USA sono riusciti a spaccare l’Europa su questa “indipendenza”, visto che un terzo dei suoi 27 membri sono contro questo proclama.
L’aver imposto un governo in Kosovo, dove gli USA hanno la piena autorità di scrivere le leggi e gli accordi, rafforza la continuità della presa di potere da parte del Pentagono attraverso la nuova e formidabile base militare presente in Kosovo, Camp Bondsteel.                                                                      
Inoltre, cosa più importante, fornisce l’accesso senza limiti e il trasferimento delle ricche materie prime della regione, come il petrolio e il gas naturale che sono stati proprio adesso scoperti. 

Camp Bondsteel

Una nuova ed immensa base militare Statunitense, Camp Bondsteel, costruita dalla Halliburton, costituisce il punto di ancoraggio del pentagono nella regione. Situata nelle vicinanze del confine con la Macedonia, occupa più di 1.000 acri di terreno, (un acro equivale a 4.047 m2
), e comprende più di 300 edifici. La base schiaccia il piccolo Kosovo, una provincia più piccola dello stato del Connecticut.
L’insediamento è stato scelto per le sue potenzialità di espansione. Esistono proposte che la base potrebbe sostituire la base dell’Air Force USA ad Aviano, in Italia. 
Nella base possono essere accasermati in modo confortevole migliaia di soldati delle truppe USA/NATO. La base può dare facilmente alloggio a 7.000 militari dell’esercito USA, insieme a migliaia di contractors, mercenari privati. Il personale militare USA esce da Bondsteel in elicottero o in grossi convogli dotati di armi pesanti. 
Il campo è situato nei pressi di oleodotti e corridoi di energia di capitale importanza, attualmente in costruzione, come l’oleodotto Trans-Balcanico finanziato dagli Stati Uniti e quello che è noto come Corridoio di Energia 8. 
Gli Stati Uniti avevano cominciato a pianificare la costruzione di Camp Bondsteel molto prima dei loro bombardamenti sulla Jugoslavia nel 1999, come riferisce il Col. Robert L. McClure in un documento su “Engineer”, il Bollettino Professionale per i reparti del Genio dell’Esercito. Un altro documento, “U.S. Army Engineers in the Balkans 1995–2000 – Le Unità del Genio dell’Esercito USA nei Balcani, 1995-2000
,” è disponibile on-line, e contiene foto e descrizioni dei progetti per la base. (web.mst.edu)
Presso Camp Bondsteel si trova l’ospedale più all’avanguardia in Europa, ci sono teatri, ristoranti, un impianto per la depurazione dell’acqua, lavanderie e negozi per fare acquisti, e sono possibili collegamenti via satellite ed antenne per le comunicazioni, e ...minacciosi elicotteri d’assalto.  
La gente che vive nelle zone circostanti il campo soffre di una disoccupazione all’80%. La Halliburton, consociata alla Kellogg Brown and Root, paga ai lavoratori Kosovari, quando li assume, un misero salario da 1 dollaro ($1) fino a 3 dollari ($3) all’ora. Più del 25% della popolazione Albanese del Kosovo è stata costretta ad emigrare all’estero in modo da mandare a casa delle rimesse alle loro famiglie. 
Sotto l’occupazione degli Stati Uniti, più di 250.000 Serbi, Rom, Turchi, Gorani e altre popolazioni di questa ricca Provincia multi-etnica sono stati costretti ad andarsene dal Kosovo, e a questi è stato negato il ritorno.

La ricchezza di risorse in Kosovo

Le grandi imprese Statunitensi sono ben informate sulla ricchezza di risorse del Kosovo. Vi sono miniere ancora ampiamente da sfruttare di piombo, zinco, cadmio, lignite, oro ed argento a Stari Trg, per non parlare di circa 17 miliardi di tonnellate di riserve di carbone. L’unico complesso minerario di proprietà statale di Trepca è stato descritto dal New York Times dell’8 luglio 1998 come “il pezzo di terra nei Balcani più autenticamente prezioso”. Il complesso comprende depositi, impianti per fonderie, impianti di raffinazione, aree per il trattamento dei metalli, linee ferroviarie e scali merci, centrali elettriche. Prima dei bombardamenti della NATO/USA del 1999, seguiti dall’occupazione del Kosovo, era in modo incontestabile la più produttiva fonte di ricchezza nell’Europa dell’Est, non ancora nelle mani dei capitalisti USA o Europei. E attualmente, costoro si stanno battendo per vedere chi di loro riuscirà a sfruttare queste ricchezze.
Dal momento che le forze della NATO hanno occupato il Kosovo, quasi tutto il complesso minerario e i centri di raffinazione sono stati chiusi. Tutto questo sta inutilizzato, mentre le maestranze di tante nazionalità che vi hanno operato sono state disperse.
Ora, le grandi imprese Occidentali hanno scoperto il Kosovo come una ancora più grande fonte di ricchezza e sono bramose di ottenere un incontrastato dominio sulla Provincia.
Infatti, il 10 gennaio 2008, la agenzia di notizie Reuters riportava che la compagnia Svizzera Manas Petroleum Corp. aveva annunciato che la Gustavson Associates LLC's Resource Evaluation aveva identificato estesi giacimenti di petrolio e riserve di gas naturale in Albania, nelle vicinanze del Kosovo. Le stime assegnate si aggirano intorno ai 2.987 miliardi di barili di petrolio e ai 3.014 bilioni di piedi cubici di gas naturale (un piede cubico corrisponde a 28,318 m3).
Chiaramente, le corporations USA sentono che devono giocarsi una bella scommessa nella regione, e quindi, dietro alle quinte, hanno messo in piedi operazioni commerciali segrete e hanno assicurato alla Germania, Francia e Gran Bretagna di ottenere il loro consenso su tutti questi affari.    
Ma questo è proprio il tempo giusto per ricordare quanto maturo per la raccolta era stato visto l’Iraq dall’Halliburton e dalla Exxon nel 2003. Sembrava facile ricevere la condiscendenza di tanti paesi, anche se Washington non poteva dirsi sicura dell’approvazione del Consiglio di Sicurezza dell’ONU, malgrado le sue menzogne rivolte a quell’Assemblea.  
Gli Stati Uniti sono forse il primo impero a sottovalutare la potenza di un movimento di massa che si eccita a rovesciare i suoi piani. L’arroganza imperialista e la menzogna possono portare a giudizi severamente sbagliati.
I popoli in lotta per la pienezza dei diritti e per la sovranità nazionale considerano di grande importanza dimostrare solidarietà e difendere la resistenza eroica che il popolo Serbo ha evidenziato nella settimana scorsa. Queste lotte potranno aprire un giorno nuovo di resistenza al dominio che le grandi imprese degli Stati Uniti vogliono imporre all’Europa dell’Est e ai Balcani. 


Sara Flounders
si trovava in Jugoslavia nel 1999 durante i bombardamenti USA/NATO per testimoniare sugli attacchi devastanti contro le popolazioni civili. La Flounders è co-autrice ed editrice di "NATO in the Balkans" e "Hidden Agenda: U.S./NATO Takeover of Yugoslavia – Un programma segreto: la presa di possesso della Jugoslavia da parte di USA/NATO" disponibili a Leftbooks.com.

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Kosovo: Unter deutscher Aufsicht

1) Klare Fronten in Südamerika (B. Schett)
Ablehnung der Kosovo-Sezession bei den fortschrittlichen Bewegungen in Mittel - und Südamerika / L'America Latina progressista rifiuta la secessione kosovara
2) Unter deutscher Aufsicht (GFP)
Handel mit Mädchen und Frauen im Kosovo stark augestiegen /  Il Kosovo è da 9 anni paradiso degli sfruttatori della prostituzione
3) Der Kosovo-Effekt (GFP)
Parzellierung Serbiens lässt weitere Sezessions- konflikte auflodern. Die ersten Toten werden gemeldet: in Nagornyi Karabach / L'effetto-Kosovo, voluto in primis dalla Germania, sta già causando morti altrove: è il caso del Nagorno-Karabach


===  1 ===

Kosovo: klare Fronten in Südamerika

Benjamin Schett

CH-Vorwärts online, 26.02.2008

Während der Protest gegen die durch die Achse Washington-Brüssel herbeigeführte Abspaltung der serbischen Provinz Kosovo in Westeuropa vor allem von der serbischen Diaspora organisiert wird und die meisten Linken sich bedeckt geben (mit potentiellen "Nationalisten" will man nichts zu tun haben), scheint die Ablehnung dieses völkerrechtswidrigen Aktes bei den fortschrittlichen Bewegungen in Mittel - und Südamerika selbstverständlich zu sein.

So lies der venezolanische Präsident Hugo Chavez verlauten, Venezuela werde Kosovo nicht als unabhängigen Staat anerkennen und stellte sich gegen die "Auflösung eines souveränen Staates in der Balkanregion". Ausserdem provoziere eine solche Aktion weitere bewaffnete Auseinandersetzungen im Balkan. Hierzu passt auch, dass bereits Kontakte zwischen venezolanischen, studentischen Anti-Chavez-Bewegungen und früheren Otpor-Kämpfern bestehen. Letztere spielten eine herausragende Rolle beim CIA-gesteuerten Putsch gegen Präsident Slobodan Milosevic im Jahr 2000. Auch Boliviens Präsident Evo Morales steht der westlichen Balkanpolitik kritisch gegenüber und verweist auf die wohlhabende bolivianische Region Santa Cruz, wo ebenfalls separatistische Kräfte am Werk sind. Dort streben rechte Kreise eine möglichst weitreichende Autonomie (zum Teil auch eine Abspaltung) des öl-und erdgasreichen Gebietes an. Reaktionen aus Kuba sind bisher keine erfolgt, Fidel Castros Stellungnahmen der letzten Jahre sind allerdings eindeutig: In einem Artikel über Kosovo vom Oktober 2007 schrieb der, kürzlich von allen Ämtern zurückgetrene Comandante en Jefe, ein unabhängiges Kosovo diene ausschließlich den amerikanischen Interessen und Serbien verliere "Fabriken, Gebiete und Besitztum." Dem Land verbleibe somit "nur die Verpflichtung, die vor 1998 für die Investitionen in Kosovo gemachte Auslandsschuld zu zahlen." Auch aus lateinamerikanischen Staaten, wie Brasilien, Chile oder Argentinien sind kritische Stellungnahmen erfolgt. Einzig die Regierung des US-Satellitenstaates Costa Rica zeigt sich erfreut. Die Unabhängigkeitserklärung der kosovoalbanischen Behörden sei verständlich aufgrund der (angeblichen) serbischen Gräueltaten aus der Milosevic-Zeit. Auf dem amerikanischen Kontinent scheinen die Fronten noch geklärt zu sein. Nicht so im deutschsprachigen Raum, wo das Thema leider durch rechte Rattenfänger instrumentalisiert wird, während sich die Linke in Apathie übt. Ausgerechnet der österreichische FPÖ-Chef, Hans Christian Strache stellte sich klar gegen den albanischen Separatismus. In der Schweiz wird die geplante Anerkennung am meisten von Seiten der rechten "Schweizerischen Volkspartei", SVP, kritisiert, während die Sozialdemokraten die stärksten Befürworter eines "Kosova-Staates" sind. Wo bleibt eine Anti-Kriegsbewegung, die klarstellt, dass es bei der Solidarität mit Serbien nicht um Stimmungsmache gegen den Islam geht (dies dürfte wohl den Hauptgrund rechter Sympathien für die Serben darstellen), sondern schlicht und einfach um Widerstand gegen einen amerikanischen (und leider auch europäischen) Imperialismus, dessen Opfer sowohl Serben als auch Muslime sind?


=== 2 ===
 

Unter deutscher Aufsicht 

07.03.2008

PRISTINA/BERLIN (Eigener Bericht) - Anlässlich des Internationalen Frauentags (8. März) protestieren Menschenrechtsorganisationen gegen den unter deutsch-europäischer Aufsicht erstarkten Handel mit Mädchen und Frauen im Kosovo. Wie aus einem Bericht von amnesty international hervorgeht, reicht die Macht der Menschenhändler in der Sezessionsprovinz nach über acht Jahren westlicher Besatzung so weit, dass Eltern ihren Töchtern den Schulbesuch verbieten - weil immer wieder Mädchen verschleppt werden. Zahlreiche Frauen aus dem Kosovo werden zur Prostitution gezwungen und dazu entweder in der Region festgehalten oder in die reicheren Staaten der EU verbracht, vorzugsweise nach Deutschland. Analysen zufolge begann der Aufschwung von Frauenhandel und Zwangsprostitution im Kosovo gleichzeitig mit dem von der Bundesrepublik forcierten Einmarsch der westlichen Besatzer im Sommer 1999 und machte die Provinz innerhalb weniger Jahre zu einem "Zentrum des internationalen Frauenhandels". Dem Bundesnachrichtendienst zufolge steht ein Mitglied des Pristinaer Parlamentspräsidiums mit "Frauenhandel und dem Prostitutionsgeschäft" in Verbindung. Der deutsche UNMIK-Chef schreitet nicht ein, Berlin belohnt die kosovarischen Clanstrukturen mit der raschen Anerkennung ihrer Eigenstaatlichkeit.

Anlässlich des diesjährigen Internationalen Frauentags weist amnesty international auf die weltweite Gewalt gegen Mädchen in ihrem Schulalltag hin. Dies betrifft auch das Kosovo. Dort verbieten amnesty zufolge immer wieder Eltern ihren Töchtern, zur Schule zu gehen, weil ihnen die Verschleppung durch Menschenhändler droht. So berichtet etwa ein Mädchen, das von Kriminellen in ein Fahrzeug gelockt worden war: "Das Auto fuhr in eine mir unbekannte Gegend".[1] "Als ich wissen wollte, wohin wir führen, sagten sie mir, dass wir eine alte Stadt besuchen würden, in der ich noch nie gewesen sei. Dort wurde ich drei Wochen lang in einem Motel festgehalten. Ich wurde von vielen Männern vergewaltigt." Das Verbrechen ist im Kosovo kein Einzelfall.

Binnen Monaten

Der Aufschwung von Frauenhandel und Zwangsprostitution im Kosovo begann gleichzeitig mit dem Einmarsch der westlichen Besatzer im Sommer 1999. Zuvor gab es in der südserbischen Provinz nur einen "örtlichen Prostitutionsmarkt in kleinem Maßstab", heißt es in einem Bericht, den amnesty international bereits im Jahr 2004 veröffentlichte.[2] Ohne UNMIK und KFOR wäre das Kosovo demnach vermutlich "ein unbedeutender Nebenarm im Menschenhandelsgeschäft auf dem Balkan" geblieben. Mit dem Eintreffen der KFOR wurde das Gebiet jedoch "binnen Monaten" zu einem "Hauptzielland" für Frauenhandel zum Zwecke der Zwangsprostitution. Zwar sank der Anteil der "Internationalen" unter den Kunden der Zwangsprostituierten von rund 80 Prozent in den Jahren 1999 und 2000 bis auf angeblich 20 Prozent im Jahr 2004; amnesty weist jedoch darauf hin, dass das KFOR- und UNMIK-Personal nur rund zwei Prozent der kosovarischen Bevölkerung ausmacht. Berichten zufolge nutzten damals auch deutsche Soldaten die erzwungenen Dienste von Frauen, die Opfer von Menschenhandel waren.[3]

Kriegsfolgen

Wie die jüngsten Hinweise von amnesty belegen, existiert die geschäftsmäßig betriebene Gewalt gegen Frauen im Kosovo ungebrochen fort. Sie hat denselben Entstehungsgrund wie der Sextourismus in Thailand - ausländische Militärs. In Thailand waren es US-Soldaten, die im Urlaub von der vietnamesischen Front die Prostitution in riesige Dimensionen schnellen ließen; die boomende Sexindustrie bezog Kinderprostitution sowie andere Formen sexueller Gewalt ein und besteht seit dem Abzug der amerikanischen Truppen bis heute auf der Basis des anhaltenden Sextourismus' fort.[4] Im Kosovo hingegen war es der von Berlin forcierte Krieg, der die Besatzer aus dem reichen Westen in Scharen ins Land brachte und Bordelle sowie andere Einrichtungen aus dem Rotlicht-Milieu wie Pilze aus dem Boden schießen ließ.

Alleinige Autorität

Dabei setzte die Bundesrepublik im Kosovo noch eine zweite dramatische Entwicklung mit in Gang, die mit dem Boom von Frauenhandel und Zwangsprostitution einherging: der rasche Aufstieg der Organisierten Kriminalität. Bereits Anfang der 1990er Jahre hatte in der südserbischen Provinz ein gesellschaftlicher Prozess eingesetzt, den eine in Berlin erstellte Studie als "schleichende Renaissance informeller, seit Jahrhunderten in der albanischen Kultur verwurzelter archaischer Traditionen" beschreibt.[5] In diesem Zusammenhang verfestigte sich "der heute virulente Einfluss der Großfamilien" - der kosovarischen Clans und ihres "auf den Grundprinzipien patriarchaler Altersautorität fußenden Herrschaftssystems". Zu diesen Clans, von denen die gewalttätigeren unter der Bezeichnung UCK die Sezession von Serbien betrieben, nahm in der zweiten Hälfte der 1990er Jahre die deutsche Auslandsspionage Kontakte auf - ein Bündnis, das nur wenig später in den gemeinsamen Krieg gegen Belgrad mündete. Das Clansystem erfuhr mit dem Krieg "einen exponentiellen Machtzuwachs" und avancierte dann "nach dem Zusammenbruch der jugoslawischen Ordnung zur alleinigen gesellschaftlichen Autorität", die mit UNMIK und KFOR zu einem modus vivendi fand. Die Clans bilden dabei - dies bestätigt die Studie - "in der Mehrzahl Keimzellen des Organisierten Verbrechens".

Blutrache

Dabei ist der Anstieg des kosovarischen Menschenhandels nicht nur vor Ort, sondern auch in Deutschland erkennbar. Wie Mitarbeiterinnen von Frauenberatungsstellen berichten, ist die Zahl nach Hilfe suchender Kosovarinnen, die von Frauenhandel und Zwangsprostitution betroffen sind, seit Jahren unverändert hoch. Dies gilt, sagt die Gründerin der Beratungsstelle SOLWODI, Schwester Dr. Lea Ackermann, im Gespräch mit dieser Redaktion, auch für die Zahl der Kosovarinnen, die von Zwangsverheiratung betroffen sind.[6] Ursache ist auch hier die Renaissance archaischer Traditionen, gestützt durch das Clansystem, das seine Macht im Kampf gegen Belgrad konsolidieren konnte - mit Berliner Hilfe. Das tradierte Gewohnheitsrecht der Clans ist der sogenannte "Kanun". Er schreibt "nicht nur die Vorherrschaft des Mannes fest, sondern baut darüber hinaus auf einem gewaltlegitimierenden Ehrkonzept auf, welches die Begriffe Besa (Ehre) und Gjakmaria (Blutrache) in den Mittelpunkt eines pseudojuristischen Ordnungssystems stellt", schreiben die Autoren der Berliner Studie.[7] "Vor allem im ländlichen Raum" des Kosovo werden demnach "die Regeln des Kanun als maßgebliche gesellschaftliche Handlungsgrundlage aufgefasst".

Kriminell

Dass die Clans tatsächlich die Führungspositionen im Kosovo okkupiert haben - unter westlicher Aufsicht -, das belegen Analysen verschiedener Geheimdienste über die Organisierte Kriminalität. Sie offenbaren den sozialen Charakter der herrschenden Cliquen in Pristina, die mit deutscher Unterstützung im Krieg gegen Belgrad an die Macht gelangten, ihre Stellung unter der Herrschaft der UNMIK-Chefs (sämtlich aus EU-Staaten, zwei aus Deutschland) festigen konnten und sich heute staatliche Hoheitsrechte anmaßen - wieder mit maßgeblicher Unterstützung aus Berlin. Über Lageanalysen deutscher und anderer Geheimdienste, denen zufolge der aktuelle "Staatspräsident" Hashim Thaci und der ehemalige "Ministerpräsident" Ramush Haradinaj in schwerwiegende kriminelle Machenschaften verwickelt waren oder sogar noch sind, berichtete german-foreign-policy.com bereits.[8]

Kooperationspartner

Ausführliche Hinweise, die trotz der achtjährigen westlichen Oberaufsicht über das Kosovo immer noch keinerlei gerichtlicher Prüfung unterzogen wurden, liegen auch über einen gewissen Xhavit Haliti vor. Haliti, der lange Zeit in der Schweiz lebte, soll laut einem Dossier der KFOR Spenden und Waffen für die UCK organisiert und sich nach dem Krieg "in großem Stil der organisierten Kriminalität" zugewandt haben. Ebenfalls laut KFOR sei er eine "bekannte kriminelle Figur, involviert in den Waffen- und Drogenhandel". Der Bundesnachrichtendienst (BND) bringt ihn nicht nur mit dem Schmuggel dinglicher Waren in Verbindung, sondern auch mit einem Bereich, den Menschenrechtsorganisationen zum morgigen Internationalen Frauentag besonders anprangern: mit "Frauenhandel und dem Prostitutionsgeschäft".[9] Haliti gehört der Partei des kosovarischen "Staatspräsidenten" Thaci an. Er ist Präsidiumsmitglied des kosovarischen Parlaments. Als stellvertretender Vorsitzender des Auswärtigen Parlamentsausschusses ist der vom BND unwidersprochen schwer Beschuldigte mit den internationalen Aktivitäten der vom Westen zum "Staat" erklärten Provinz befasst und ein potenzieller Kooperationspartner auch deutscher Politiker und Verwaltungsbeamter.


Bitte lesen Sie auch unser Interview mit Schwester Dr. Lea Ackermann sowie weitere Texte zum Verhältnis von Frauenhandel, Zwangsprostitution und Außenpolitik: Soldatenleben, Profiteure und Paten, Kein Bedarf, Frauenhandel in Sachsen und Wirtschaftssystem.

[1] Kosovo. Frauenhandel und Zwangsprostitution; amnesty international 2004
[2] Kosovo (Serbia and Montenegro): "So does it mean that we have the rights?" Protecting the human rights of women and girls trafficked for forced prostitution in Kosovo; amnesty international 2004
[3] ARD-Weltspiegel 17.12.2000. S. auch Soldatenleben
[4] s. dazu Wirtschaftssystem
[5] Operationalisierung von Security Sector Reform (SSR) auf dem Westlichen Balkan; Institut für Europäische Politik 09.01.2007
[6] s. dazu Enorme Gewalt
[7] Operationalisierung von Security Sector Reform (SSR) auf dem Westlichen Balkan; Institut für Europäische Politik 09.01.2007
[9] Jürgen Roth: Rechtsstaat? Lieber nicht!; Weltwoche 43/2005


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Der Kosovo-Effekt 

07.03.2008

Die von Berlin forcierte Parzellierung Serbiens lässt weitere Sezessions- konflikte auflodern. Die ersten Toten werden gemeldet.

Ort der jüngsten Gefechte ist die Waffenstillstandslinie um das aserbaidschanische Sezessionsgebiet Nagornyi Karabach.

Dort kamen Berichten zufolge bei Kämpfen in den vergangenen Tagen 16 Menschen zu Tode, zahlreiche weitere wurden verletzt. Die Spannungen eskalieren nicht zuletzt wegen der Sezession des Kosovo. Erst am Dienstag hatte das Parlament in Baku beschlossen, die aserbaidschanischen Truppen aus der südserbischen Provinz abzuziehen. Als Grund wurde die unilaterale Unabhängigkeitserklärung in Pristina angegeben; sie sei illegal, sagte ein Sprecher des Außenministeriums. Aserbaidschan sieht sich selbst mit Separatisten im von Armenien besetzten Nagornyi Karabach konfrontiert. Ebenfalls am Dienstag verlautete in Baku, Aserbaidschan habe "Militärtechnik, Flugzeuge und Munition gekauft" und sei bereit, "die besetzten Gebiete zu befreien." (Die Karte http://www.german-foreign-policy.com/pics/kaukasusklein.jpg zeigt den Kaukasus mit ausgewählten nach Unabhängigkeit und Autonomie strebenden Regionen. Eine Fassung in Vollgröße finden Sie hier.)

Hintergrund der Eskalation sind wechselseitige Befürchtungen bzw. Hoffnungen, die Entwicklung im Kosovo dürfe als Präzedenzfall für die Sezession Nagornyi Karabachs verstanden werden. Die Berliner Politik hat damit zum ersten Mal in einem anderen Sezessionskonflikt den Anlass für Kampfhandlungen geliefert.


Quellen:
Azerbaijani Parliament Makes Decision to Withdraw Peacekeepers from Kosovo; Trend News Agency 04.03.2008
Aserbaidschan zieht Truppen aus dem Kosovo ab; Der Standard 04.03.2008
Azerbaijan may use force in Karabakh after Kosovo; Reuters 04.03.2008
Fatal Armenian-Azeri border clash; BBC News 05.03.2008
Ewig verfeindet; Der Tagesspiegel 07.03.2008




(italiano / srpskohrvatski)

Mira Alečković: Nezvani gost / Ospite non invitato


La nota poetessa Mira Alečković è stata sepolta ieri, 3 marzo 2008, a Belgrado. 
A nome dell'Associazione degli Scrittori letterari, l'ultimo saluto le è stato rivolto dal  poeta Pero Zubac (autore delle Mostarske kiše - Le Pioggie di Mostar) con le parole:


"se  ne  va  uno degli  ultimi  monumenti  viventi  dell'epoca  in  cui

crescemmo,  apprendendo la mansuetudine e la comprensione, il patriottismo

e l'internazionalismo, l'amicizia, la tenerezza, il perdono e la tolleranza".


Mira Alečković: Nezvani gost  


Zašto si došao, 

a ja te nisam zvala. 

Ja nikada ne zovem ljubav, 

ona mi dodje sama. 

Nezvani gost donese 

ponekad više radosti. 

Zašto si došao, 

a ja te nisam zvala. 

I kad te ne zovem, 

na tebe ipak cekam. 

Udji, meni su uvek 

snovi dragi gosti. 

Žena je uvek nekog 

željna, i sama. 

I žena uvek sanja. 

Udji; reci ce sanjari. 

Udji; reci ce lude. 

A ima ih koji ce reci 

da smo starinska deca 

što namerniku s puta 

iznose hleb i so... 

A sve je novo u meni... 

u ove dane snova 

ja ništa nemam 

sem želje da život bude 

dolinom topline ljudske 

put njihov respleteni 

kojim dolaziš i ti, 

nezvani gost.



Mira Alečković: Ospite non invitato



Perché sei venuto, quando

non ti ho invitato.

Non imploro mai amore,

viene a me da solo.

Un ospite non invitato

talvolta porta più gioia.

Perché sei venuto, quando

non ti ho invitato.

E sebbene non ti invochi,

sempre ti attendo.

Entra, per me i sogni sono

sempre ospiti cari.

Sempre una donna desidera

qualcuno, ed è sola.

Sempre una donna sogna.

Entra, direbbero i sognatori.

Entra, direbbero i folli.

E ci sono quelli che direbbero

che siamo i bambini di una volta

che portano al visitatore

pane e sale...

Mentre in questi giorni di sogni

tutto in me si rinnova...

non ho niente

tranne il desiderio che la vita sia

una valle, popolata di calore umano,

intrecciata di sentieri

da cui arrivi anche tu,

ospite non invitato.



KNU:BEOGRAD-ALECKOVIC-SAHRANA  

Na Novom groblju sahranjena pesnikinja Mira Alečković 

BEOGRAD, 3. marta (Tanjug) - Naša istaknuta književnica Mira  Alečković sahranjena je danas uz vojne pocasti u Aleji zaslužnih gradana  na  Novom  groblju.  U  ime  Udruženja  književnika Srbije od Aleckoviceve  se  oprostio  pesnik  Pero Zubac recima da od nas odlazi 'jedan  od  poslednjih  živih  spomenika  vremena  u  kome smo rasli i stasali,  ucili  se  dobroti  i  razumevanju,  patriotizmu i internacionalizmu,  prijateljstvu,  blagosti,  opraštanju i trpeljivosti'. 

http://www.tanjug.co.yu:86/RssSlika.aspx?10630


(a cura di D. Kovačević )




Roma, venerdì 7 marzo ore 17.30

presso la Casa della Memoria e della Storia

via Francesco di Sales 5 (Trastevere)

 presentazione di


L'occupazione italiana dei Balcani. 

Tra crimini di guerra e mito della "brava gente" (1940-1943) 

di Davide Conti

Odradek, Roma 2008 - ISBN 88-86973-92-6
278 pagine, 18 euro
con documentazione inedita proveniente dall'Archivio di Stato e dal Ministero degli Esteri


intervengono:

Massimo Rendina, Presidente dell'Anpi di Roma e Lazio

Pierluigi Pallante, storico, autore de La tragedia delle Foibe

Maro Clementi
, storico dell'Europa orientale

Davide Conti, dottorando di ricerca Università La Sapienza