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Kosovo : Milosevic ne refusait pas une solution diplomatique

David N. Gibbs

Un livre intéressant vient de paraître en juin 2009 aux Etats-Unis. Intitulé “First do no Harm : Humanitarian Intervention and the Destruction of Yugoslavia ” (Avant tout, ne faites pas de mal ; l’intervention humanitaire et la destruction de la Yougoslavie), il traite de la guerre de l’OTAN contre Belgrade en 1999 en prenant le contre-pied de toute la politique officielle. Il affirme – et démontre – que l’agression occidentale n’avait rien d’une “intervention humanitaire”, et réfute les versions mensongères des événements diffusées à l’époque par les grands médias.


Le sujet a déjà été traité par des auteurs aboutissant aux mêmes conclusions. Mais de façon marginale, sans grand écho dans l’opinion publique. A leur différence, l’ouvrage de David N. Gibbs risque d’avoir un certain retentissement, et de marquer une date. 
Pour plusieurs raisons. 
L’auteur est un universitaire respecté, professeur d’histoire et de science politique à l’université de l’Arizona. Son livre a été publié par l’université Vanderbilt, qui est une des plus prestigieuses institutions américaines, et servira donc de sujet d'études pour les futurs étudiants en sciences politiques et en relations internationales. Enfin, et surtout, le professeur Gibbs n’a aucune relation en Serbie et n’a jamais mis les pieds dans les Balkans. Ce qui signifie que sa démonstration n’est infléchie par aucun contact personnel ou penchant affectif, et ne repose que sur des sources fiables, des témoignages enregistrés et des documents réels. 
Le résultat est un réquisitoire solidement construit, qui condamne sans ambiguïté la politique occidentale, et auquel on ne peut reprocher que quelques faiblesses (comme l’acceptation des mensonges officiels concernant les soi-disant “massacres” de Racak et de Srebrenica), compréhensibles parce que sortant un peu du sujet de recherches. Pour donner une idée de l’argumentation développée par le Pr Gibbs, nous avons traduit un important extrait du chapitre VII de son livre, paru dans le journal belgradois Politika du 26 juillet 2009, qui figure ci-dessous.


Alors que la guerre de l’OTAN contre les Serbes en 1999 atteint son dixième anniversaire, elle est évoquée avec une certaine nostalgie. On se souvient de la guerre du Kosovo comme de la “bonne guerre” – une action militaire authentiquement morale, contrastant de façon rassurante avec le fiasco en Irak. La guerre du Kosovo n’a été entreprise (affirme-t-on) qu’en dernier ressort, pour contenir un déplaisant dictateur (Slobodan Milosevic) qui ne réagissait qu’à la force. Et la guerre a eu des résultats positifs, en ce sens que le Kosovo a été libéré de l’oppression serbe et que Milosevic a été vite renversé. Aujourd’hui, une décennie plus tard, on s’en rappelle comme d’un cas exemplaire d’intervention humanitaire, et elle est largement considérée comme le modèle d’interventions éventuelles au Darfour ou ailleurs. Certaines personnalités importantes du gouvernement Obama, en particulier Samantha Power, ont même conseillé de faire de “l’intervention humanitaire” du type Kosovo un thème de base de la politique américaine. 
Etant donnée l’importance du Kosovo comme modèle d’actions militaires futures, il est essentiel de mieux comprendre ce qui s’est réellement passé dans ce cas critique. De nouvelles informations sont devenues disponibles, au cours des dernières années, en provenance du procès de Milosevic pour crimes de guerre et d’autres sources fondamentales, informations qui éclairent la guerre d’un jour tout à fait différent (et pas tellement positif). Dans ce qui suit, je vais passer en revue ces révélations, et montrer comment elles discréditent des mythes largement acceptés concernant le caractère “bénin” de l’intervention au Kosovo. 
D’abord, un peu d’arrière-plan. Le Kosovo était depuis longtemps une “province autonome” de la république de Serbie, faisant partie à l’origine de la Yougoslavie communiste. Sa population était divisée en une majorité ethniquement albanaise et une relativement petite minorité serbe, qui représentait 10 à 15 % de l’ensemble. Le conflit ethnique entre ces deux groupes a peu à peu déstabilisé la province. En 1989, la République de Serbie a mis fin au statut autonome du Kosovo et y a établi une loi martiale de fait. Un système de forte répression a été imposé qui opprimait les Albanais de la province et favorisait les Serbes. Les efforts des Albanais d’y échapper ont été à la base de la révolte armée de la fin des années 90, dirigée par l’Armée de libération du Kosovo (UCK). Ces efforts ont finalement déclenché la campagne de bombardements de la Serbie par l’OTAN en 1999. Après la défaite serbe, une force internationale de paix a occupé le Kosovo. En sa présence, le Kosovo a fait sécession de la Serbie et a proclamé son indépendance en 2008. Peu après le bombardement, la plus grande partie de la population serbe a été ethniquement nettoyée et expulsée, laissant un petit nombre de Serbes disséminés dans la province.


Mythe n° 1 : L’OTAN n’a commencé sa campagne de bombardement qu’après avoir épuisé tous ses efforts d’éviter la guerre et d’atteindre ses buts au Kosovo par des moyens diplomatiques. La guerre a résulté de la dure résistance de Milosevic à toute solution négociée. 

En fait, Milosevic n’a refusé aucune solution diplomatique, et ce point est désormais solidement confirmé par les sources les plus fiables. En particulier, il a signé une série d’accords internationaux en octobre 1998 qui entérinaient le retrait de la plus grande partie des forces serbes du Kosovo et l’application d’un cessez-le-feu. Il a aussi accepté le déploiement de la Mission internationale de vérification du Kosovo, qui devait contrôler le retrait des troupes serbes. Ces accords ont été l’œuvre du diplomate américain Richard Holbrooke. 
Ils ont peu à peu été rompus ; les combats ont continué entre Serbes et Albanais et ont connu une escalade à la fin 1998. A l’époque, on considérait généralement que c’étaient les Serbes qui avaient rompu les accords. Aujourd’hui, nous savons que cela n’a pas été le cas. En fait, les Serbes ont respecté les accords de Holbrooke, et ce sont les Albanais qui les ont sabordés. 
La preuve que les Serbes ont respecté les accords est due au général Klaus Neumann, un officier allemand qui a joué un rôle important dans la diplomatie de l’époque (et qui ultérieurement a participé à la guerre de 1999 de l’OTAN). En 2002, Neumann a été cité au procès de Milosevic comme témoin capital de l’accusation et a déclaré : “Les autorités yougoslaves ont respecté l’accord (de Holbrooke)… Je considère que l’on doit rendre un réel hommage à ce qu’elles ont fait. Ce n’était pas une chose facile de retirer 6.000 officiers de police en 24 heures, mais elles y sont arrivées.” L’opinion du général Neumann est confirmée par la Commission internationale indépendante sur le Kosovo, qui note dans son rapport de 2000 que “la Serbie a mis en application l’accord (de Holbrooke) et a retiré ses forces en conséquence.” 
La rupture de l’accord Holbrooke a été en réalité le fait des guerillas de l’UCK, qui ont mis à profit le retrait serbe pour lancer une nouvelle offensive. Cette stratégie est décrite dans l’échange suivant entre un interviewer de la BBC et le général Neumann. L’interview cite des renseignements de l’OTAN et du directeur de la Mission de vérification du Kosovo, qui contrôlait l’application de l’accord.

BBC : Nous avons obtenu les minutes confidentielles du North Atlantic Council (NAC), l’organisme dirigeant de l’OTAN. On y parle de l’UCK comme “principal initiateur de la violence… Elle a déclenché ce qui apparaît comme une campagne délibérée de provocation (des Serbes)”. C’est ainsi que William Walker (chef de la Mission de vérification) a présenté lui-même la situation, en privé. 
Général Neumann : L’ambassadeur Walker a déclaré au NAC que la majorité des violations (de l’accord Holbrooke) était due à l’UCK. Cela a clarifié la situation : ce sont les guerillas albanaises, et non les Serbes, qui ont été responsables de la reprise des combats.

En février-mars 1999, les Etats-Unis et plusieurs alliés européens ont organisé une conférence de paix internationale – officiellement dans le but d’aboutir à un règlement d’ensemble du conflit du Kosovo – qui s’est tenue pour sa plus grande part à Rambouillet, en France, près de Paris. Les médiateurs occidentaux qui géraient la conférence cherchaient à mettre fin à l’oppression serbe au Kosovo, à redonner à la province son autonomie régionale (faisant toujours partie de la Serbie) et à créer une force de paix internationale armée chargée de contrôler l’application des décisions. On n’envisageait pas à ce moment-là l’indépendance du Kosovo. 
En fin de compte, la conférence a été un échec, qui a abouti directement à la campagne de bombardement de l’OTAN. A l’époque, il était généralement admis que les Serbes avaient refusé de négocier sérieusement et étaient déterminés à user de la force militaire contre les Albanais. Une lecture attentive des comptes rendus démontre que cette opinion officielle était fausse une fois de plus. En fait, les Serbes étaient ouverts à une solution négociée, et ils n’ont eu recours à la force que lorsque tout arrangement s’est révélé impossible. 
La plupart des participants de la conférence de Rambouillet ont admis que la délégation serbe avait en réalité accepté toutes (ou pratiquement toutes) les exigences des médiateurs américains et européens. Les Serbes “semblent avoir souscrit aux éléments politiques de l’accord, du moins en principe”, note Marc Weller, un juriste universitaire qui servait de conseiller à la délégation albanaise. Le porte-parole du Département d’Etat, James Rubin, déclare que les Serbes ont accepté “pratiquement tous les aspects de l’accord politique”. Le diplomate US Christopher Hill dit que “Milosevic était favorable à l’accord politique de Rambouillet” . Même Madeleine Albright, pourtant hypercritique de la délégation serbe, avoue que les Serbes ont accepté la plupart des clauses du règlement politique. En ce qui concerne les aspects plus contestables de leur application, Milosevic lui-même laisse entendre qu’il accepterait une force de paix au Kosovo pour les contrôler, dirigée par l’ONU ou l’OSCE. Il continue cependant à rejeter l’idée d’une force de l’OTAN, réclamée par les USA. 
L’information disponible suggère qu’un règlement d’ensemble du conflit du Kosovo était possible et pouvait intervenir à Rambouillet. Ce qui a fait échouer la conférence a été un nouveau développement intervenu tard dans le processus de négociation. Les médiateurs occidentaux ont proposé qu’une “annexe militaire” soit ajoutée à l’accord final. L’annexe prévoyait que les forces de paix de l’OTAN serait déployées et auraient “un passage libre et illimité et un accès sans contrainte à travers la RFY (République fédérale de Yougoslavie)”. 
Ce texte était tout à fait clair : il signifiait que la force de paix de l’OTAN occuperait non seulement le Kosovo, mais potentiellement la totalité de la Serbe et de ce qui restait de la Yougoslavie. A l’apparition de cette Annexe militaire, la délégation serbe a perdu toute confiance dans le processus de négociation, et les pourparlers de paix ont été interrompus. 
La formulation suspecte de l’Annexe militaire a été soulignée une première fois en 1999 par le journaliste britannique John Pilger, pendant le bombardement de l’OTAN. En réponse, les autorités US ont prétendu que l’annexe n’était qu’un détail inoffensif, et ont nié qu’il y ait eu une volonté quelconque de saboter les pourparlers de paix. 
La révélation de la vérité est revenue aux Britanniques. Au cours d’une audition parlementaire à la suite de la guerre, l’ex-secrétaire d’Etat à la Défense, John Gilbert, a affirmé que les principaux négociateurs cherchaient en réalité à saboter la conférence. Gilbert était le numéro deux du ministère britannique de la Défense, chargé spécifiquement du renseignement, et il était partisan de la guerre. Il est à coup sûr une source fiable. Se référant aux motivations des négociateurs, il observe : “Je pense qu’à l’époque certaines personnes voulaient une bataille pour l’OTAN… Nous en étions au point ou certaines personnes pensaient que quelque chose devait être fait (contre la Serbie), et qu’il fallait provoquer l’affrontement.” En ce qui concerne les clauses elles-mêmes, il ajoute : “Je considère que les exigences imposées à Milosevic à Rambouillet étaient absolument intolérables. Comment aurait-il pu imaginer de les accepter ? C’était parfaitement délibéré.” 
Lord Gilbert n’a pas explicitement mentionné l’Annexe militaire (et sa clause concernant l’accès de l’OTAN à toute la Yougoslavie), mais il est facile de voir qu’elle entre parfaitement dans le tableau de provocation qu’il a décrit. Et il est probable que les USA ont joué un rôle majeur dans l’élaboration de l’annexe, sabotant ainsi les négociations. Dans ses mémoires, le général Wesley Clark a admis qu’il avait personnellement participé à la rédaction. De toute façon, l’apparition de cette Annexe militaire a sapé toute possibilité de règlement pacifique. 
J’ai longuement traité ailleurs des motifs qui ont poussé le gouvernement Clinton à provoquer une guerre. Dans cet article, je vais proposer une explication raccourcie. Essentiellement, les Etats-Unis cherchaient une nouvelle justification de l’OTAN, qui semblait avoir perdu toute raison d’être après la chute du Mur de Berlin. L’intervention “réussie” au Kosovo jouait un rôle capital dans l’affirmation de l’importance de l’OTAN dans le monde de l’après-Guerre froide, et lui procurait une nouvelle fonction. 
Quels que soient les motifs, les documents montrent que le gouvernement Clinton cherchait un prétexte pour faire la guerre à la Serbie. L’échec des négociations de Rambouillet le lui a fourni.


Mythe n° 2 : Le conflit du Kosovo était un cas moral simple d’oppression serbe et de victimes albanaises. 

La guerre de 1999 a été largement décrite à l’époque comme une répétition à petite échelle de la Seconde guerre mondiale, avec les Serbes dans le rôle des agresseurs nazis et les Albanais dans celui des juifs, et cette image et au centre du livre influent de Samantha Power “A Problem from Hell, America and the Age of Genocide”. Il est sans doute vrai que les Serbes ont une vilaine histoire de violence et d’oppression du groupe ethnique albanais, et que Milosevic en est en grande partie responsable. Les accusations dans ce domaine sont pour la plupart fondées, et peu de documents ont émergé pour réfuter cette image. 
Le problème est que les groupes politiques soutenus dans la guerre par les Etats-Unis n’étaient pas meilleurs. Alors que certains d’entre eux s’étaient montrés relativement décents et non-violents dans les premières phases du conflit, l’ensemble qui a bénéficié du soutien américain direct – le même que celui qui a formé plus tard le gouvernement du Kosovo indépendant – était l’UCK. L’UCK avait une histoire de cruauté et de violence qui valait largement celle des forces de Milosevic. Attaquer les civils serbes par des attentats terroristes a toujours été un élément central de sa stratégie militaire. 
La nature terroriste de la stratégie de l’UCK était bien connue des autorités occidentales ; le fait a même été reconnu par un témoin de l’accusation au procès de Milosevic. Le parlementaire britannique Paddy Ashdown, très impliqué dans la diplomatie du Kosovo, a témoigné de la stratégie terroriste de l’UCK. La transcription de son contre-interrogatoire comprend l’échange suivant.

Milosevic : C’était bien connu que ces hommes (de l’UCK) étaient des terroristes, que c’était une organisation terroriste. 
Ashdown : Monsieur Milosevic, je n’ai jamais nié que l’UCK fût une organisation terroriste.

Selon le journaliste Stacey Sullivan, qui a interviewé de nombreuses personnalités de l’UCK, les guérillas “frappaient les quartiers d’habitation serbes, et se sont vantés d’avoir descendu un avion civil et d’avoir placé une bombe dans la voiture d’un recteur d’université. Par définition, ce sont des actes terroristes.” 
Le but était de provoquer la riposte serbe, ce qui alimentait le cycle de violence. Cette stratégie était bien connue. Même Madeleine Albright, dont les mémoires se focalisent presque exclusivement sur la sauvagerie serbe, avoue brièvement que l’UCK “semblait déterminé à provoquer une riposte serbe massive de façon à rendre l’intervention internationale inévitable.” Inutile de dire que cette stratégie – d’appâter les Serbes pour qu’ils attaquent des civils albanais, et d’accroître ainsi la pression pour une intervention extérieure – a bien réussi. C’est précisément le scénario qui s’est déroulé pendant la période 1998-1999, aboutissant à l’intervention de l’OTAN et à la victoire de l’UCK. 
Il a longtemps été admis que, pendant tout le conflit, c’étaient les Serbes qui avaient perpétré le plus de violences. En fait, il y a eu de longues périodes pendant lesquelles les Albanais étaient les principaux criminels. Ce fait a été noté par le ministre britannique de la Défense George Robertson durant les auditions parlementaires après la fin de la guerre. Lord Robertson a déclaré que jusqu’en janvier 1999, “l’UCK était responsable de plus de morts au Kosovo que les autorités yougoslaves.” 
Au cours des phases ultérieures de la guerre, ce sont les Serbes qui ont été les principaux responsables de violences. A partir de janvier 1999, il y a eu un accroissement substantiel d’attaques serbes, avec un vilain massacre dans le village albanais de Racak et d’autres exactions durant les dernières semaines de cette première phase de la guerre. Et les atrocités serbes se sont grandement multipliées pendant le bombardement de l’OTAN, une escalade qui a produit d’horribles résultats. Néanmoins, Lord Robertson dit qu’au début ce sont les Albanais, et non les Serbes, qui ont été les auteurs des pires violences. L’agenda du porte-parole de Tony Blair pour la presse, Alistair Campbell, souligne le caractère amoral de l’UCK, et que ce fait était bien connu des autorités britanniques. Selon Campbell, Blair et son ministre des Affaires étrangères Robin Cook considéraient tous les deux que “l’UCK ne valait pas beaucoup plus que les Serbes”. 
Le crime le plus grave dont on peut accuser l’UCK est peut-être la façon dont elle s’est comportée après la défaite des forces serbes en juin 1999. A la suite de cette défaite, l’OTAN et les pacificateurs de l’ONU ont mis l’UCK à la tête de la plus grande partie du Kosovo, et les guérillas ont aussitôt mis à profit leur nouveau pouvoir pour nettoyer ethniquement les Serbes à travers une campagne de violence et d’intimidation. 
La campagne de terreur a été suivie par l’OSCE et a été décrite dans les mémoires des ex-responsables de l’ONU Iain King et Whit Mason. 
L’été de 1999 a été une saison de vengeances et de pillages à l’état pur. L’OSCE a ressemblé des douzaines d’histoires horribles. Un Rom sourd-muet a été kidnappé parce que sa famille avait soi-disant coopéré avec les ex-autorités serbes. Un Serbe de 44 ans “a été battu à mort avec des barres de métal par une bande d’Albanais”. Des Serbes ont été tués alors qu’ils travaillaient dans leurs champs. Ces agressions et des douzaines d’autres ont été rapportées par le personnel travaillant avec l’OSCE sur le terrain. Elles ont toutes eu lieu pendant que les pacificateurs de l’OTAN étaient responsables de la sécurité au Kosovo. 
De 400 à 700 Serbes ont été assassinés au cours des huit premiers mois suivant la victoire de l’OTAN, selon des estimations publiées dans le London Sunday Times. Les morts comprenaient des Serbes et des Roms. A cause de ces attaques – que les forces de l‘OTAN n’ont pas fait grand’chose pour arrêter – un quart de million de Serbes, de Roms et de membres d’autres groupes ethniques détestés ont fui le Kosovo. Le but de longue date des Albanais – un Kosovo ethniquement “pur”, débarrassé des Serbes – a été largement atteint. 
C’est donc un mythe de voir cette guerre comme un simple cas d’agresseurs serbes et de victimes albanaises. En réalité, les deux côtés ont commis des crimes. Il est sans doute vrai que les Serbes ont perpétré plus d’atrocités et ethniquement nettoyé plus de populations que les Albanais. Et inutile de dire que les armées serbes ont commis beaucoup de crimes horribles ailleurs dans les Balkans, comme le massacre de Srebrenica en 1995. Mais cela n’excuse pas les crimes de l’UCK, ou le fait que les USA s’en sont rendus complices par leur soutien. Aujourd’hui, dix ans après, nous ne devons blanchir ni les uns ni les autres. 
Quand les combats ont cessé en 1999, les enquêteurs du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie ont fait des recherches sur les crimes commis des deux côtés. L’ex-procureure en chef du tribunal, l’avocate suisse Carla del Ponte, a décrit dans ses mémoires récemment publiées les défis auxquels elle a été confrontée. Selon elle, toute personne coopérant avec les enquêtes internationales sur les atrocités de l’UCK était l’objet d’attaques ou de menaces de violences. Il est évident que Del Ponte elle-même a été intimidée : “Des compatriotes suisses m’ont avertie de ne pas traiter de certains sujets relatifs aux Albanais dans ces mémoires, et je n’en discute ici qu’avec beaucoup de précautions.” 
L’UCK a beaucoup d’autres aspects désagréables, y compris des associations avec Al Qaeda (qui avaient des membres au Kosovo) et les réseaux internationaux de trafic de drogue. En un mot, on peut dire que l’UCK a une histoire épouvantable.


Mythe n° 3 : Les frappes aériennes de l’OTAN ont empêché d’encore plus grandes atrocités serbes, et donc ont eu un effet positif sur la situation des droits de l’homme au Kosovo. 

En fait, la campagne de bombardements n’a fait que multiplier les atrocités serbes. Jusqu’à son début, le nombre total de tués au cours de la guerre – comprenant Serbes et Albanais, civils et militaires – se montait à 2.000. Le nombre de civils albanais tués par le forces serbes n’a jamais été correctement estimé, mais il ne devait pas dépasser quelques centaines. Pendant les bombardements, il y a eu une escalade de la violence serbe. Les Serbes ne pouvaient pas faire grand’chose pour se protéger de l’attaque de l’OTAN, ils ont compensé leurs frustrations aux dépens des Albanais relativement sans défense. 
Reprenons la chronologie. A la mi-mars 1999, il est devenu évident que le processus de négociation était irrémédiablement interrompu et que l’OTAN se préparait à bombarder. Le 19 mars, la Force de vérification du Kosovo a commencé à quitter la province – un signe que le bombardement état imminent. Le lendemain, le 20 mars, les forces serbes ont entamé une offensive à grande échelle au Kosovo, entraînant de vilaines atrocités. Et le 24 mars, l’OTAN a commencé sa campagne aérienne de dix semaines, qui en a provoqué de nouvelles. Cette chronologie montre que l’action de l’OTAN elle-même a été la cause principale de cette montée de la violence. Il faut aussi noter que les chefs d’états-majors ont averti le président Clinton que toute campagne de bombardement entraînerait probablement une recrudescence de vengeances et d’exactions serbes. Celles-ci ont donc été prévues à l’avance. 
Quand le bombardement a eu lieu, les forces serbes ont en effet perpétré des atrocités, tuant environ 10.000 personnes durant la campagne. A la fin de la guerre, près de 90 % de la population albanaise avait été déplacée. La principale responsabilité morale incombe aux forces serbes qui ont commis les crimes et à Milosevic, qui était aux commandes. Cependant l’OTAN porte la responsabilité d’avoir imprudemment créé une situation qui les a provoqués. 
La campagne de l’OTAN a eu d’autres résultats désastreux. Le bombardement lui-même a tué de 500 à 2.000 civils, selon Tim Judah, de la BBC. Même si l’on accepte le chiffre le plus bas, l’action de l’OTAN a causé la mort d’à peu près autant de civils que toutes les opérations des Serbes avant le bombardement. La stratégie de l’OTAN était de “frapper l‘infrastructure civile”, selon les mémoires du général Rupert Smith, qui a servi comme chef-adjoint de l’OTAN durant la guerre. Et quand la guerre s’est achevée, les Albanais ont lancé une vague de représailles et de nettoyages ethniques, qui ont eu pour résultat des atrocités encore plus nombreuses. 
Si l’opération de l’OTAN visait à prouver que le nettoyage ethnique n’est pas un moyen admissible de régler des conflits, elle a été un spectaculaire échec.


Conclusion

L’aspect le plus troublant de l’affaire du Kosovo est que l’intervention prétendument humanitaire n’a servi qu’à augmenter l’échelle des atrocités. De ce point de vue, la guerre du Kosovo ressemble beaucoup à l’invasion de l’Irak en 2003, qui, elle aussi, a été vendue au public comme un effort humanitaire de “libérer” le peuple irakien d’un violent dictateur. Rétrospectivement, on se rend pourtant compte que l’invasion a probablement causé autant, et sans doute plus de morts que le nombre total de victimes de Saddam Hussein. La leçon principale des expériences du Kosovo et de l’Irak est que les actions militaires – qu’on les qualifie “d’humanitaires” ou non – ont toujours la capacité d’accroître la misère humaine. Les partisans des interventions humanitaires ne font pas suffisamment attention à ce danger. 
Il peut être utile de rappeler le principe médical : “First do no harm” (Avant tout, ne pas faire de mal). Parmi les médecins, on a depuis reconnu qu’une intervention pouvait empirer l’état du patient. Le fait que le patient souffre n’est pas, en lui-même, une raison suffisante d’opérer, car l’opération elle-même court le risque d’augmenter la souffrance. La même prudence devrait être de mise dans les interventions militaires. On éviterait ainsi des actions risquées qui ont toutes les chances d’augmenter le nombre de morts (comme cela s’est produit au Kosovo). Avant tout, ne pas faire de mal.  




(srpskohrvatski / italiano)

CALPESTARE GLI ACCORDI

Proprio mentre sulla questione degli esuli ricatta la Croazia ( http://it.groups.yahoo.com/group/jugoinfo/message/2090 ) l'Austria ribadisce che non considera che tutti gli Stati creatisi dopo la RFSJ siano automaticamente anche i suoi successori legali legittimi. Questa posizione ha conseguenze rilevantissime dal punto di vista diplomatico, spec. sulla validità degli accordi bilaterali pregressi: non a caso essa è stata esplicitata nella risposta al premier sloveno Borut Pahor che aveva affermato che la Slovenia è un successore legittimo della RFSJ, e come tale va considerata per quanto riguarda L'Accordo interstatale con cui l'Austria si obbligò ad una neutralità permanente ed al rispetto delle minoranze etniche. La firma di questo Accordo potè avviare il ritiro delle truppe degli Alleati nel 1955...

http://www.tanjug.rs/RssSlika.aspx?30312

BEČ, 31. avgusta (Tanjug) - Ministar inostranih poslova Austrije Mihael Špindeleger odbacio je tvrdnje slovenačkog premijera Boruta Pahora da je Slovenija pravni naslednik bivše SFRJ po pitanju Državnog sporazuma kojim se Austrija obavezala na trajnu neutralnost i poštovanje nacionalnih manjina, a čije potpisivanje je omogućilo povlačenje savezničkih snaga 1955. godine. 'Po tom pitanju smo sasvim drugačijeg mišljenja. Ne odgovara našem pravnom shavatnju da su sve države bivše SFRJ automatski pravne naslednice. To nije pravno održivo', poručio je austrijski ministar u intervjuu bečkom dnevniku 'Prese'. (Kraj)



(deutsch / francais / english.

Il governo austriaco ricatta la Croazia - "indipendente" e dunque oramai indebolita e davvero ricattabile rispetto ai tempi dello Stato unitario jugoslavo - sulla questione degli esuli di lingua tedesca... 
Sullo stesso tema si veda anche: 
Austrian and German Balkans [JUGOINFO 19 ottobre 2005]:
e i link ivi contenuti. Sulle rivendicazioni che vengono da parte della Germania federale ritorneremo in un prossimo invio di questa newsletter. )


Compensation of Austrian resettlers

1en) Lying in Wait
The Austrian government is pushing the government of Croatia to compensate the Nazi profiteers...
1de) Auf der Lauer
Die Regierung Österreichs drängt Kroatien zur Entschädigung nach dem Zweiten Weltkrieg umgesiedelter NS-Profiteure...
2) FLASHBACK: Le précédent croate (2005)


=== 1 : ENGLISH ===


Lying in Wait
 
2009/08/20
VIENNA/ZAGREB/BERLIN
 
(Own report) - The Austrian government is pushing the government of Croatia to compensate the Nazi profiteers resettled in the aftermath of the Second World War. This was reported by an association of resettled persons in Vienna. According to a letter written by the Austrian President to the Danube Swabian Working Group, Austria's foreign minister will "raise the issue of restitution time and again" with the Croatian government. The president himself is strongly supporting the ratification of an accord negotiated in 2005. The accord provides for restitution or compensation of Danube Swabians, who, after the war, had had their property confiscated and had been resettled because of their collaboration with the Nazi occupying power, or at least had profited from the German occupation. Its ratification was halted in the last minute by the Croatian Parliament. Already years ago, Berlin had declared its wish to have Germans benefit from these restitution regulations, which currently apply only to Austrian citizens. This operation also pertains to Serbia and serves as precedence for demands posed by resettled Germans to the Czech Republic and Poland.
On the Agenda

As Austrian President, Heinz Fischer, expressed in his letter to the organization of the resettled Danube Swabian Working Group, the Austrian Government is pressuring Croatia to compensate "Danube Swabians," who had been expropriated and resettled after the Second World War. "The issue of restitution" is being raised by the foreign minister "time and time again" explained the president. It will "remain an important issue on the bilateral agenda" in the future.[1] Furthermore, Austria is demanding "an indiscriminate procedure" in the question of compensation and restitution, which refers to the fact that it is prohibited under EU law, to discriminate against foreigners. Since Zagreb overturned the Yugoslav government's expropriations of Croatian citizens, according to Vienna, it must now do the same for Austrian citizens, who at the time were living on today's Croatian territory. This has been confirmed by a decision handed down in February 2009 by the Croat Superior Administrative Court, according to the Austrian government.
Revision

The Austrian demand of an alleged "non-discrimination" is, in effect, including numerous Nazi profiteers and collaborators. Like the Beneš Decrees of Czechoslovakia, the laws of the Yugoslav Anti-fascist Council for the Popular Liberation of Yugoslavia (AVNOY), regulating the resettlement of the ethnic Germans ("Danube Swabians") from the re-established Yugoslavia, were limited to the expropriation and resettlement of former profiteers of the German occupation. Numerous members of the "Prinz Eugen" SS Division, responsible for serious war crimes, including those committed against the Yugoslav liberation fighters, had been among the Nazi-enthused German language minority in Yugoslavia, who had been expropriated and resettled.[2] Equal treatment of the resettled "Danube Swabians" and the Croatian citizens would be tantamount to a rehabilitation of Nazi culprits and profiteers of the Nazi occupation, and would signify a revision of the post-war anti-Nazi order.
In the Last Minute

But an accord had already been reached four years ago providing for restitution or rather compensation for resettled "Danube Swabians."[3] In late 2005, the governments of Austria and Croatia agreed on an accord providing for the equal treatment of the resettled with the Croatian citizens in the questions of restitution - without even checking whether they were among the profiteers of the Nazi occupation. Ratification of this accord was stopped in the last minute by the Croatian parliament, after it had already been passed by the Croatian president and all Austrian instances. "As far as Austria is concerned," explained President Fischer fours years after refusal by the parliament, "the contents of the signed treaty should take complete effect."[4]
A Veto, if Necessary

At the time the signed treaty was first up for the ratification vote in the fall of 2005, experts were already calculating the scope of the pending restitutions and compensations. According to their calculations, it would be a matter of nearly 20,500 pieces of real estate, approx. 25,000 houses and 20,000 commercial buildings. According to these experts, the "Danube Swabians" must also be compensated for their loss of 50,000 head of livestock and 70,000 machines.[5] The "Danube Swabian Working Group" in Austria is hoping to be able to achieve the necessary pressure through Croatian demands to join the EU. "If necessary Austria should also threaten to veto Croatia's joining the European Union" declared the chairman of the "Working Group."[6]
Concrete Developments

Austria is seeking to achieve a similar restitution law with Serbia, from where numerous "Danube Swabians" had also been resettled after the Second World War. According to the president's letter to the "Danube Swabian Working Group," the resolution, which has already been transmitted to Belgrade, "has reached a deadlock, due to domestic policy discrepancies."[7] In spite of this, Vienna will lend its support to "bi-lateral efforts to get the bill passed" and sees "good opportunities" in light of Serbia's inevitable cooperation with the EU. Fischer wrote that "it is to be hoped that on this issue, in the near future, concrete developments can be achieved."
German Interests

The "Süddeutsche Zeitung" in a recent issue reported with great interest from Munich on the developments on the restitution issue. It is taken for granted that through a restitution treaty with Croatia, the restitution demands of "Sudeten Germans" to the Czech Republic will gain new impetus. The development in Zagreb is considered a precedent. Compensation demands to Poland will also benefit from a treaty with Croatia. In 2005, State Secretary in the German Foreign Ministry, Georg Boomgarden made known that "the German government had informed the Croatian government of the German citizens' compensation interests." Berlin has never thwarted similar demands to the Czech Republic or Poland by resettled Germans.[8] Whereas Vienna is actively promoting these restitution demands, Berlin seems to be cautiously lying in wait - for the right moment to intervene, when the situation allows.


[1] Österreich für Restitutionsagenda mit Kroatien und Serbien. Bundespräsident Heinz Fischer auf Linie mit Außenministerium in Wien; Pressedienst der Altösterreicher 21.07.2009
[2] Thomas Casagrande: Die Volksdeutsche SS-Division "Prinz Eugen". Die Banater Schwaben und die nationalsozialistischen Kriegsverbrechen, Frankfurt am Main 2003
[3] see also Präzedenzfall Kroatien
[4] Österreich für Restitutionsagenda mit Kroatien und Serbien. Bundespräsident Heinz Fischer auf Linie mit Außenministerium in Wien; Pressedienst der Altösterreicher 21.07.2009
[5] Entschädigung für deutsche Vertriebene; www.n-ost.de 06.12.2005
[6] Interview mit Dipl.-Ing. Rudolf Reimann, Vorsitzender der Donauschwäbischen Arbeitsgemeinschaft in Österreich (DAG); www.donauschwaben.at
[7] Österreich für Restitutionsagenda mit Kroatien und Serbien. Bundespräsident Heinz Fischer auf Linie mit Außenministerium in Wien; Pressedienst der Altösterreicher 21.07.2009
[8] Entschädigungs-Abkommen mit Kroatien; Deutscher Ostdienst 10/2005. See also Umfassende AnsprücheHeute ist es das GleichePflichtthema "Vertreibung" and An Educational Venue

=== 1 = DEUTSCH ===


Auf der Lauer
 
20.08.2009
WIEN/ZAGREB/BERLIN
 
(Eigener Bericht) - Die Regierung Österreichs drängt Kroatien zur Entschädigung nach dem Zweiten Weltkrieg umgesiedelter NS-Profiteure. Dies berichtet ein Umgesiedeltenverband in Wien. Wie es in einem Schreiben des österreichischen Bundespräsidenten an die Donauschwäbische Arbeitsgemeinschaft heißt, wird "das Restitutionsthema" vom österreichischen Außenminister gegenüber der Regierung Kroatiens "immer wieder angesprochen". Auch der Bundespräsident selbst macht sich für die Ratifizierung eines 2005 ausgehandelten Abkommens stark. Das Abkommen, dessen Umsetzung damals in letzter Sekunde vom kroatischen Parlament gestoppt worden ist, sieht Restitution oder Entschädigung von Donauschwaben vor, die nach dem Zweiten Weltkrieg enteignet und umgesiedelt worden waren, da sie mit den NS-Besatzern kollaboriert oder zumindest von der deutschen Okkupation profitiert hatten. Berlin hat bereits vor Jahren erklärt, an den Restitutionsbestimmungen, die zunächst nur für Staatsbürger Österreichs gelten, auch Deutsche teilhaben lassen zu wollen. Der Vorgang betrifft auch Serbien und gilt als Präzedenzfall für Forderungen deutscher Umgesiedelter gegenüber der Tschechischen Republik und Polen.
Auf der Agenda

Wie der Bundespräsident Österreichs, Heinz Fischer, in einem Schreiben an die Umgesiedeltenorganisation Donauschwäbische Arbeitsgemeinschaft mitteilt, drängt die österreichische Regierung Kroatien, nach dem Zweiten Weltkrieg enteignete und umgesiedelte "Donauschwaben" zu entschädigen. Vom Wiener Außenminister werde "das Restitutionsthema" "immer wieder angesprochen", erklärt der Bundespräsident; es werde auch in Zukunft "ein wichtiger Punkt auf der bilateralen Agenda bleiben".[1] Österreich verlange weiterhin "eine nichtdiskriminierende Vorgangsweise" in Sachen Entschädigung und Restitution. Die Äußerung bezieht sich darauf, dass laut EU-Recht Gesetze unzulässig sind, die Ausländer benachteiligen. Da Zagreb Enteignungen kroatischer Staatsbürger durch den jugoslawischen Staat rückgängig gemacht habe, müsse es dasselbe jetzt auch österreichischen Staatsbürgern widerfahren lassen, die einst auf dem Gebiet des heutigen Kroatien gelebt hatten, heißt es in Wien. Die österreichische Regierung verweist auf ein Urteil des kroatischen Verwaltungsgerichtshofs vom Februar 2009, das diese Vorgabe bestätigt.

Revision

Tatsächlich bezieht die österreichische Forderung nach angeblicher "Nichtdiskriminierung" zahlreiche NS-Profiteure und NS-Kollaborateure ein. Wie die tschechoslowakischen Beneš-Gesetze beschränkten auch die jugoslawischen AVNOJ-Gesetze, die die Umsiedlung der Deutschen ("Donauschwaben") aus dem wiedererstandenen Jugoslawien regelten, Enteignung und Umsiedlung auf einstige Nutznießer der deutschen Besatzung. Angehörige der NS-begeisterten deutschsprachigen Minderheit Jugoslawiens, die enteignet und umgesiedelt wurden, hatten zudem zahlreiche Mitglieder der SS-Division "Prinz Eugen" gestellt, die schwere Kriegsverbrechen begangen hat, unter anderem an jugoslawischen Befreiungskämpfern.[2] Eine Gleichbehandlung der umgesiedelten "Donauschwaben" mit kroatischen Staatsbürgern liefe daher auf eine Rehabilitierung von NS-Tätern und Besatzungsprofiteuren hinaus und bedeutete eine Revision der gegen die Nazis gerichteten Nachkriegsordnung.

In letzter Sekunde

Dabei ist ein Abkommen, das Restitution respektive Entschädigung für umgesiedelte "Donauschwaben" vorsieht, schon seit vier Jahren unter Dach und Fach.[3] Bereits Ende 2005 hatten die Regierungen Österreichs und Kroatiens einen Vertragstext vereinbart, der den Umgesiedelten "Gleichbehandlung" mit kroatischen Staatsbürgern in der Restitutionsfrage gewährte - ohne auch nur zu prüfen, ob sie zu den Profiteuren der NS-Besatzung gehörten. Die Ratifizierung des Abkommens scheiterte in letzter Sekunde, nachdem der Staatspräsident Kroatiens und sämtliche österreichischen Stellen es gebilligt hatten, am kroatischen Parlament. "Aus österreichischer Sicht", erklärt Bundespräsident Fischer nun, "sollte der Inhalt des paraphierten Abkommens" vier Jahre nach seiner parlamentarischen Ablehnung "vollständig umgesetzt werden."[4]

Notfalls ein Veto

Den Umfang der bevorstehenden Restitutionen und Entschädigungen berechneten Experten bereits, als das paraphierte Abkommen im Herbst 2005 zum ersten Mal zur Abstimmung stand. Demnach geht es um insgesamt fast 20.500 Grundstücke, rund 25.000 Häuser und 20.000 Wirtschaftsgebäude. Entschädigt werden müssten umgesiedelte "Donauschwaben" laut den Experten auch für 50.000 Stück Vieh und für 70.000 Maschinen.[5] Den nötigen Druck hofft die "Donauschwäbische Arbeitsgemeinschaft" in Österreich über das kroatische Verlangen, der EU beizutreten, erzielen zu können. "Notfalls müsste Österreich auch mit einem Veto gegen den Beitritt Kroatiens zur Europäischen Union drohen", erklärt der Vorsitzende der "Arbeitsgemeinschaft".[6]

Konkrete Entwicklungen

Ein gleichgerichtetes Restitutionsgesetz strebt Österreich auch mit Serbien an, von wo nach dem Zweiten Weltkrieg ebenfalls zahlreiche "Donauschwaben" umgesiedelt wurden. Der Gesetzesentwurf, der inzwischen in Belgrad vorliegt, sei "auf Grund innenpolitischer Diskrepanzen vorerst zum Stillstand gekommen", ist dem Schreiben des österreichischen Bundespräsidenten an die "Donauschwäbische Arbeitsgemeinschaft" zu entnehmen.[7] Wien werde sich jedoch zukünftig "bilateral für das Zustandekommen eines solchen Gesetzes" stark machen und sehe wegen der für Serbien unvermeidbaren Kooperation mit der EU "gute Möglichkeiten". "Es ist zu hoffen", schreibt Fischer, "dass es in den angesprochenen Themenbereichen in näherer Zukunft auch zu konkreten Entwicklungen kommen kann."

Deutsche Interessen

Mit großem Interesse berichtet die "Sudetendeutsche Zeitung" aus München in einer aktuellen Ausgabe über die Entwicklung in Sachen Restitution. Es gilt als ausgemacht, dass die Forderung der "Sudetendeutschen" nach Entschädigung durch die Tschechische Republik durch ein Restitutionsabkommen in Kroatien Aufschwung nähme - die Entwicklung in Zagreb gilt als Präzedenzfall. Auch Entschädigungsforderungen gegenüber Polen würden durch ein Abkommen mit Kroatien begünstigt. "Die Bundesregierung hat die kroatische Regierung auf die Entschädigungsinteressen deutscher Staatsangehöriger hingewiesen", berichtete der Staatssekretär im Auswärtigen Amt Georg Boomgarden im Jahr 2005. Gleichartige Forderungen deutscher Umgesiedelter gegenüber Tschechien und Polen hat Berlin nie unterbunden.[8] Während Wien das Restitutionsverlangen aktiv vorantreibt, liegt Berlin nur scheinbar zurückhaltend auf der Lauer - um im richtigen Zeitpunkt, sollten die Umstände es erlauben, einzugreifen.

[1] Österreich für Restitutionsagenda mit Kroatien und Serbien. Bundespräsident Heinz Fischer auf Linie mit Außenministerium in Wien; Pressedienst der Altösterreicher 21.07.2009
[2] Thomas Casagrande: Die Volksdeutsche SS-Division "Prinz Eugen". Die Banater Schwaben und die nationalsozialistischen Kriegsverbrechen, Frankfurt am Main 2003
[3] s. dazu Präzedenzfall Kroatien
[4] Österreich für Restitutionsagenda mit Kroatien und Serbien. Bundespräsident Heinz Fischer auf Linie mit Außenministerium in Wien; Pressedienst der Altösterreicher 21.07.2009
[5] Entschädigung für deutsche Vertriebene; www.n-ost.de 06.12.2005
[6] Interview mit Dipl.-Ing. Rudolf Reimann, Vorsitzender der Donauschwäbischen Arbeitsgemeinschaft in Österreich (DAG); www.donauschwaben.at
[7] Österreich für Restitutionsagenda mit Kroatien und Serbien. Bundespräsident Heinz Fischer auf Linie mit Außenministerium in Wien; Pressedienst der Altösterreicher 21.07.2009
[8] Entschädigungs-Abkommen mit Kroatien; Deutscher Ostdienst 10/2005. S. auch Umfassende AnsprücheHeute ist es das GleichePflichtthema "Vertreibung" und Ein Lernort

=== 2 ===
Le précédent croate
 
19/10/2005
ZAGREB/VIENNE/BERLIN
 
(Compte-rendu de la rédaction) – La Croatie accordera à partir de l’année prochaine des réparations aux "Allemands de souche" pour les propriétés saisies en raison d’une collaboration avec les Nazis. C’est le contenu d’un accord entre Vienne et Zagreb qui vient d’être rendu public, accord que les parlements des deux pays devraient ratifier bientôt. Il profite à ces migrants qui ont été privés de leurs biens sur le territoire qui appartient aujourd’hui à la Croatie et qui se sont établis en Autriche. Une loi dans le même sens, prévoyant des réparations, est actuellement examinée à Belgrade et elle devrait rendre possible aux migrants autrichiens aussi une mainmise sur le territoire serbe. Berlin profite du succès des négociations autrichiennes. Déjà au mois de juin de l’année dernière le gouvernement fédéral avait "signalé au gouvernement croate son intérêt quant aux réparations pour les réfugiés allemands".
Comme le confirme Nikola Mak, le représentant des minorités de langue allemande au parlement croate, les députés de Zagreb souhaitent approuver l’accord austro-croate avant la fin de cette année.[1] La Croatie avait dans un premier temps appliqué à la seule Croatie la loi sur les réparations du 11 octobre 1996 qui revenait sur les expropriations prononcées dans l’après-guerre par le gouvernement socialiste. Une décision de la Cour constitutionnelle du pays du 21 avril 1999 a toutefois établi que cette loi doit s’appliquer également aux citoyens d’autres États. Après la nouvelle mouture de la loi (5 juillet 2002), les gouvernements de Zagreb et de Vienne ont commencé le travail pour aboutir à un accord bilatéral pour son application, accord qui est techniquement chose faite depuis le mois d’avril. Le gouvernement croate a déjà donné sa bénédiction à cet accord, et la ratification par le parlement autrichien est une pure formalité.

Exemptés des sanctions

L’expropriation des biens des "Allemands de souche" pour lesquels l’accord austro-croate prévoit désormais des réparations remonte aux lois dites d’AVNOJ (l’AVNOJ est le Conseil anti-fasciste pour la libération de la Yougoslavie, ndt), l’équivalent des lois proclamées par Benes en Tchécoslovaquie. Comme celles-ci, les lois d’AVNOJ frappent les collaborateurs et les profiteurs du régime nazi, excluant de l’expropriation et de l’exil ceux qui s’étaient solidarisés avec les populations opprimées dans les territoires occupés par les Allemands, ou participé activement à la résistance. Ainsi, une loi yougoslave du 8 juin 1945 précise: "Sont exclus des mesures d’expropriation les citoyens et les propriétés des citoyens yougoslaves d’appartenance ethnique ou d’origine allemande, ou ayant de noms allemands" qui "ont participé au mouvement de libération nationale". Etaient à l’abri des sanctions également les personnes qui "en dépit de leur appartenance ethnique allemande se sont mariés avec une personne de l’une des nationalités yougoslaves ou juive (...) ou d’une autre nationalité reconnue", tout comme ceux qui "pendant l’occupation ont refusé de se déclarer (...) comme membre du groupe ethnique allemand".[2]

Les intérêts allemands

Les réparations profitent uniquement à ceux qui à l’époque n’ont pas été exemptés des mesures d’expropriation et d’exil. Si les termes exacts de l’accord sont encore tenus secrets, les représentants des unions autrichiennes des réfugiés encouragent leurs membres à "préparer d’ores et déjà les documents et les papiers nécessaires".[3] Peuvent faire valoir leurs droits aussi les descendants des réfugiés qui sont entre-temps décédés. On estime qu’il y aura environ 10 000 demandes de réparation. Ce chiffre ne concerne que les demandeurs autrichiens. L’Italie aussi, qui après la fin de la guerre a également accueilli de nombreux collaborateurs des occupants ("esuli"), est en train de négocier avec la Croatie à propos des réparations. Mais c’est l’Allemagne qui profite le plus du succès des négociations autrichiennes.[4] Le secrétaire d’État aux affaires étrangères, Jürgen Chrobog, a déclaré déjà au mois de juin de l’année dernière à propos des négociations entre Vienne et Zagreb sur les réparations: "Le gouvernement de la république fédérale a signalé au gouvernement croate son intérêt quant aux réparations pour les réfugiés allemands".[5]

Problèmes d’application pratique

La Serbie aussi prépare une loi sur les réparations, très proche pour l’essentiel du modèle croate, et comme elle, n’exclut pas des revendications extérieures. Le gouvernement de Belgrade a déjà fait passer une "loi sur la déclaration et les preuves des propriétés expropriées" qui est entrée en vigueur début juin. Cette loi exige que les demandes de réparation soient effectuées avant le 30 juin 2006, et elle sert à déterminer la somme totale des requêtes. Quant au montant effectif des réparations, il sera fixé par une loi à venir, qui est actuellement à l’examen dans la capitale serbe. Avec la Serbie, un troisième pays né de la division de l’ancienne Yougoslavie s’ouvre ainsi à l’emprise des anciens collaborateurs et profiteurs du régime nazi. Comme le confirme le porte-parole du ministère des affaires étrangères autrichien à la demande de german-foreign-policy.com, il y a d’ores et déjà les conditions juridiques pour des réparations en Slovénie aussi: "Le seul problème est ici leur application pratique".

Un précédent

Comme l’affirment les protagonistes autrichiens de ces négociations révisionnistes, l’accord entre Vienne et Zagreb peut servir comme précédent pour d’autres pays européens. Le texte de l’accord serait "un exemple pour beaucoup d’autres États", déclare le parlementaire autrichien Norbert Kapeller (ÖVP): la république tchèque en particulier devrait se consacrer dans un futur proche aux "chapitres obscurs" de son passé.[6] Les exigences autrichiennes sont encore une fois le fer de lance pour affirmer les positions de droit allemandes. "Le gouvernement actuel de la République fédérale, comme les précédents", peut-on lire dans une déclaration du gouvernement rouge-vert qui vient de céder la place, "ont toujours considéré l’expropriation sans indemnité et l’expulsion des Allemands de l’ancienne Tchécoslovaquie sur la base des décrets de Benes comme une injustice contraire aux lois internationales" [7]. Rien ne laisse supposer que le nouvel gouvernement fédéral s’éloignera de ces positions de droit.

[1] Kroatien will nach Österreich geflüchtete Donauschwaben entschädigen; Der Standard 18.10.2005
[2] Auslegung vom 8. Juni 1945 zu Art. 1, Pkt. 2, des am 21. Novemher 1944 erlassenen AVNOJ-Beschlusses. Sl. List DFJ I/1945, Nr.39, Pos. 347
[3] Entschädigungsabkommen mit Kroatien in Reichweite gerückt; Pressemitteilung des Verbands der Volksdeutschen Landsmannschaften Österreichs 18.05.2005
[4] s. dazu Zangenbewegung
[5] Presseerklärung der Präsidentin des Bundes der Vertriebenen (BdV), Erika Steinbach; 06.08.2004
[6] Kroatien will nach Österreich geflüchtete Donauschwaben entschädigen; Der Standard 18.10.2005
[7] Bury, Hans Martin: Antwort der Bundesregierung auf die schriftlichen Fragen des Abgeordneten Erwin Marschewski, 26.11.2002

s. auch / voir aussi Revisionsachse und Déja vu sowie Großer Irrtum



(In Afghanistan, anche nei più "insospettabili" ambienti islamisti, di fronte allo sfascio del regime coloniale di oggi cresce la nostalgia per i tempi della occupazione sovietica...)

GOLDEN TIMES

... When I visit Afghanistan now, I do so freely, without concealing the fact I’m Russian, and I associate with our former enemies. And do you know what they tell me?
“The best president for us would be Dr Najibullah. And your best president was Brezhnev.” That’s what former guerrillas say. I can’t believe my ears.
... They give you a lecture on the fact that they were the unwitting tools of the Americans, who had treacherously lured the Soviets into the country. They tell you the USSR left them with roads, tunnels, factories, colleges, farms, hydro-electric power stations and housing estates, and that the Soviets left almost the whole Afghan economy intact. And what help did the Americans give? Nothing.
... Memories of tunnels we built, flour and kerosene, free study in the USSR, our beautiful girls and our generous hospitality all remain, warming hearts and nourishing dreams. Of course, it’s not Brezhnev they idolise, but that former life, which now seems completely happy. They’re not dreaming of Communism, but they want to play a real part in their own destiny - the way the Soviet Union once allowed them to. This is a very important point when it comes to understanding the Afghan situation...

(Vladimir Snegiryov, Russia Now Dossier - http://www.telegraph.co.uk/sponsored/russianow/6094700/Lessons-from-the-Soviet-Unions-war-in-Afghanistan---Russia-Now.html )



Lo stiamo dicendo da circa 15 anni, e da tempo è sotto agli occhi di tutti: il progetto politico - per il quale è stata tra l'altro bombardata la Jugoslavia nel 1999 e foraggiato il terrorismo razzista-secessionista dell'UCK - è la annessione all'Albania del Kosovo e degli altri territori balcanici con forte presenza albanese.
L'attuale premier di Tirana rivendica tale progetto pan-albanese, con esplicito riferimento sia al Kosovo che alle aree albanofone del Montenegro - "Tetova" e "Ciameria" seguiranno, con calma... Ma Osservatorio Balcani, che ce ne riferisce nell'articolo che riportiamo di seguito, minimizza: "E' difficile cogliere il senso razionale delle dichiarazioni di Berisha ... mai esistito un programma comune [di Albania e Kosovo; e comunque esso] non trova alcun sostegno internazionale ... l'unificazione non è mai stata presa sul serio". E così via.
In realtà non c'è niente di "difficile da capire", tutto è chiarissimo: lo era già ai tempi del secessionista-razzista Rugova, le attuali dichiarazioni di Berisha sono esplicite e pubbliche, gli appoggi internazionali sono anch'essi palesi - basti guardare a chi ha voluto riconoscere a tutti i costi questa "indipendenza kosovara" fondata su stragi ed apartheid. 
Perciò, a non capire è solamente colui il quale non vuole capire oppure non vuole che gli altri capiscano: non capisce solamente chi è connivente, chi ha lavorato in tutti questi anni a massacrare i Balcani, demonizzando e vezzeggiando gli uni o gli altri secondo precise finalità di distruzione e di dominio. Ma i lettori di Osservatorio Balcani non sono degli sciocchi, ed il dibattito si è subito aperto sulla questione reale, cioè la questione della Grande Albania: 
(commento a cura di Italo Slavo)

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L'unificazione

24.08.2009    Da Tirana, scrive Marjola Rukaj 
Il premier albanese Berisha in un'intervista in Kosovo rilancia l'idea dell'unificazione tra tutti gli albanesi. Ma pochi gli prestano attenzione in patria, ritenendo si sia spinto troppo in là assecondando quelli che in Albania vengono considerati come i cliché del patriottismo kosovaro
“L'unificazione della nazione è una priorità per i politici del Kosovo e dell'Albania, non importa chi stia al potere” ha dichiarato Sali Berisha in un'intervista a Tv Klan Kosova. Le posizioni espresse nel corso dell'intervista - per quanto ambigue - potrebbero ora far sorgere forti dubbi sulla coerenza politica dell'Albania e sulla pretesa del premier albanese nel voler proclamare il paese un fattore di pace e stabilità nei Balcani. 

L'intervista è stata rilasciata a metà agosto, presso la sede kosovara dell'albanese TV Klan, e in seguito è stata pubblicata dal quotidiano di Tirana “Koha Jone”, entrambi media fedelissimi al PD di Berisha. L'intervista in cui il premier parlava con evidente pathos dell'unificazione nazionale, è stata pronunciata dopo che il premier albanese si è visto protagonista di una polemica che ha avuto luogo in Kosovo, animata principalmente da diversi analisti di Pristina, che accusavano Berisha di intromettersi nella politica kosovara. Negli ultimi mesi, anche per scopi elettorali, i rapporti politici tra i due paesi si sono intensificati notevolmente, e il premier albanese ha organizzato numerosi incontri sia con il suo omologo kosovaro Hashim Thaçi, sia con con il leader dell'opposizione Ramush Haradinaj. 

La goccia che ha fatto traboccare il vaso nei rapporti tra Tirana e Pristina è stata una dichiarazione di Berisha a favore del leader dell'LDK, Hashim Thaçi, riguardo le prossime elezioni kosovare previste per il 14 novembre. 

Il fatto che Berisha si sia schierato pubblicamente a fianco di una delle forze politiche kosovare non passa senza conseguenze in Kosovo, dato che Berisha è un leader molto amato e influente presso i kosovari. La dichiarazione in seguito è stata corretta, eliminando la parte della preferenza per il partito di Thaçi, e soprattutto dall'atteggiamento successivo di Berisha: gli incontri molto affettuosi con Ramush Haradinaj hanno infatti riportato alla ribalta la mentalità pragmatica del premier e l'obiettivo di mantenere invariati i rapporti attuali tra i due paesi. Sembrerebbe questo il motivo principale dell'intervista. 

Ma probabilmente il premier si è spinto troppo in là assecondando quelli che in Albania vengono considerati come i cliché del patriottismo kosovaro da rispettare quando si interloquisce con gli albanesi d'oltre confine. 

“Dopo l'indipendenza del Kosovo, e dopo l'integrazione alla Nato dell'Albania, l'obiettivo comune di Tirana e di Pristina è l'unificazione della nazione, nel senso dell'abolizione dei confini, e dell'incentivazione degli scambi economici” ha affermato Berisha. “L'unificazione della nazione è un progetto comune, ed una priorità sia dei politici di Tirana sia di quelli di Pristina. Far alterare tale obiettivo dalla rotazione del potere è qualcosa di molto primitivo” ha continuato il premier, sottolineando che i rapporti tra lui e tutti i leader kosovari sono “ottimi, e fraterni”. 

E' difficile cogliere il senso razionale delle dichiarazioni di Berisha, al di là della retorica patriottica che domina da mesi nei discorsi pubblici del premier. “Io e il premier Hashim Thaçi faremo in modo che gli albanesi si sentano uguali, in Albania e in Kosovo, che i kosovari che vengono in Albania in vacanza non si sentano diversi, dobbiamo superare le differenze che si sono create da una così lunga separazione” ha continuato Berisha. 

Definendo l'unificazione nazionale come un “progetto comune” e una “priorità”, ma allo stesso tempo premettendo che “non si tratta di ledere alla sovranità né del Kosovo, né dell'Albania” il discorso di Berisha è stato molto ambiguo, lasciando ampio spazio alle interpretazioni. E' stato poco chiaro innanzitutto cosa intendesse il premier con “unificazione nazionale”, mentre allo stesso tempo parlava del concetto europeo di abolizione dei confini, da chiedere anche al Montenegro. 

Probabilmente perché pronunciato in piena estate, sono state pressoché nulle le reazioni degli analisti e dei politici di Tirana e di Pristina. Sono arrivate invece due note di protesta dalle cancellerie di Belgrado e di Podgorica, che considerano quanto pronunciato da Berisha una provocazione, che minaccia la sovranità e l'integrità territoriale dei due vicini. Altrettanto tempestive sono state le reazioni della Tirana ufficiale, che diversamente dalle dichiarazioni patriottiche ed emotive del premier, sembrava aver recuperato la posizione ufficiale dell'Albania che vuole garantire la pace e la stabilità nei Balcani, in favore dell'integrazione all'Ue di tutta la regione. 

L'intervista di Berisha è stato il primo caso in cui un leader albanese abbia menzionato così esplicitamente l'unificazione nazionale, in termini di progetti e priorità nazionale, mentre dalla proclamazione dell'indipendenza del Kosovo i leader albanesi da entrambe le parti del confine si sono adoperati a smentire ogni ipotesi che si avvicinasse a qualsiasi forma di unificazione tra Kosovo e Albania, definendo l' “Albania etnica” e l'unificazione “un fantasma inventato da Belgrado a fini propagandistici”. Tanto meno è mai esistito un programma comune, e non è chiaro a cosa aspiri il premier albanese con le sue dichiarazioni. 

La sorprendente mancanza di reazioni in Albania, mentre l'argomento merita dibattito, potrebbe far pensare che gli albanesi abbiano considerato le posizioni espresse da Berisha, una delle sue gaffe poco riflettute che poi lasciano il tempo che trovano. Mentre l'unificazione nazionale sia in Kosovo che in Albania rimane una convinzione di una minoranza irrisoria che non viene tradotta nelle posizioni ufficiali di Tirana o di Pristina, e che soprattutto non trova alcun sostegno internazionale. 

Lo stesso premier in una dichiarazione di pochi mesi fa considerava irrealistica l'unificazione panalbanese, considerandola possibile solo da un punto di vista europeista, di abbattimento di barriere burocratiche e di intensificazione degli scambi economici. Dopo la proclamazione dell'indipendenza del Kosovo, sono stati fatti enormi passi avanti in questo senso. Il Kosovo è diventato parte del discorso politico interno albanese in occasione dell'inaugurazione dell'autostrada Durrës-Kukës, definita anche come la strada dell'unificazione nazionale. 

Inoltre negli ultimi mesi sono state diverse le iniziative mosse da parte del governo albanese all'insegna dell'avvicinamento dei due paesi, tra cui l'eliminazione dei dazi doganali, e anche la promessa ufficiale della costruzione di un porto sulla costa adriatica di Velipojë nell'Albania settentrionale, per poi concederlo al Kosovo. Numerose televisioni di Tirana hanno aperto le loro sedi a Pristina, e sempre più spesso i kosovari affermano che “non c'è ditta di Tirana che non abbia un ufficio a Pristina”. 

Ma l'unificazione non è mai stata presa sul serio, e nella fase in cui si trova attualmente la regione, tutti i leader albanesi concordano sul fatto che una tale ipotesi sembra a dir poco irrealistica. D'altronde lo stesso premier affermava in un'intervista precedente: “I kosovari hanno lottato per ottenere uno stato indipendente, non per unificarsi con l'Albania”. Rimane da verificare nei prossimi mesi se nel frattempo abbia cambiato idea. 



CONSTITUTION OF THE SOCIALIST FEDERAL REPUBLIC OF YUGOSLAVIA (1963): 

https://www.cnj.it/documentazione/Cost63.htm

(vedi anche: Costituzione della Repubblica Federativa Socialista di Jugoslavia, 1974:
https://www.cnj.it/documentazione/Cost74_1.pdf
https://www.cnj.it/documentazione/Cost74_2.pdf )



(srpskohrvatski / italiano / english)
 
Gorazdevac e Belacevac, due di tante stragi impunite dell'UCKFOR

1) Ricordato il sesto anniversario dall’uccisione dei ragazzi serbi a Gorazdevac / Obeležena šesta godišnjica ubistva srpskih dečaka u Goraždevcu (dispacci GlasSrbije)

2) Rinviata di nuovo l’esumazione a Belacevac
FLASHBACK: "No political will to investigate Kosovo missing" (June 2008)

3) Kosovo. Viaggio nel paese che non c’è
Report di Marco Santopadre da Gorazdevac - 12 aprile 2009


Sulla strage di Gorazdevac vedi anche:

Ricordato il sesto anniversario dall’uccisione dei ragazzi serbi a Gorazdevac

13. agosto 2009.

La commemorazione per i ragazzi, 12-enne Pantelija Dakic e 19-enne Ivan Jovovic, uccisi da armi da fuoco sul fiume Bistrica sei anni fa, è stata organizzata nella chiesa della Santissima Madonna a Gorazdevac, vicino a Pec. La liturgia è stata servita dall’arcivescovo di Raska e Prizren Artemije, il quale ha sottolineato che la ferita causata allora ai loro famigliari non si risanerà mai e che i serbi non dimenticheranno mai queste vittime innocenti. Il segretario statale nel Ministero per il Kosovo e Metochia Oliver Ivanovic cha evidenziato che tutti i crimini commessi sui serbi in Kosovo, soprattutto l’uccisione dei ragazzi a Gorazdevac, della famiglia Stolic a Obilic, dei passeggeri dell’autobus “Nis ekspres” nei pressi di Podujevo e dei mietitori a Staro Gracko – devono essere risolti. Nel caso contrario non potremmo mai avere fiducia nella comunità internazionale, ha fatto sapere Ivanovic.

Bukumiric: presenterò la denuncia davanti al Tribunale a Strasburgo

13 agosto 2009

Bogdan Bukumiric di Gorazdevac, ferito gravemente sei anni fa nell’attacco dei terroristi albanesi contro un gruppo di ragazzi serbi, ha annunciato che presenterà la denuncia davanti al Tribunale a Strasburgo contro la giustizia internazionale in Kosovo, rammaricato per il fatto che non è stato raggiunto alcun progresso nell’inchiesta su questo crimine. Non smetterò mai di lottare affinché gli assassini dei ragazzi vengano portati davanti alla giustizia, ha detto Bukumiric, sei anni dopo l’attacco in cui sono stati uccisi due ragazzi e feriti altri quattro. Bukumuric, che il giorno dell’attacco aveva 15 anni, ritiene che sia inaccettabile che in sei anni non è stato possibile scoprire i criminali che quel giorno avevano sparato 90 pallottole contro i ragazzi soltanto perché sono di nazionalità serba.

M. Beciri: le elezioni a Gorazdevac e Gracanica sono illegittime

16. agosto 2009.

Il portavoce del presidente del Kosovo Javit Beciri ha dichiarato al quotidiano “Koha ditore” che le elezioni per i comuni di Pristina e Pec, che si tengono oggi a Gracanica e Gorazdevac, sono illegittime e che i loro risultati non saranno validi. I rappresentanti dell’opposizione e della società civile valutano che queste elezioni rappresentino “l’aggressione dello stato serbo verso il Kosovo e la trasgressione della sovranità del Kosovo”. La polizia kosovara ha comunicato qualche giorno fa che non userà la forza per ostacolare le elezioni per i comuni Pec e Pristina, spostati a Gorazdeva e Gracanica. Le elezioni sono state indette perché il governo serbo ha sciolto all’inizio di aprile queste due assemblee locali per, come è stato rilevato allora, la trasgressione delle leggi e l’abuso del potere.


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Obeležena šesta godišnjica ubistva srpskih dečaka u Goraždevcu

U Crkvi Presvete Bogorodice u Goraždevcu održan je pomen srpskim dečacima Panteliji Dakiću (13) i Ivanu Jovoviću (19), koji su ubijeni iz vatrenog oružja na reci Bistrici pre šest godina. Nepoznati napadači su 13. avgusta 2003. ispalili 90 metaka na grupu srpske dece, ubili dvoje i ranili četvoro

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Ivanović : Rasvetljavanje zločina - test za Euleks

13. avgust 2009. 18:27    (izvor : Tanjug)
 
Vlada Srbije od dolaska Civilne misije EU na Kosmet insistira i zahteva da svi zločini počinjeni nad Srbima budu rasvetljeni – izjavio je državni sekretar u Ministarstvu za Kosovo i Metohiju Oliver Ivanović u kosovskom mestu Goraždevac. Posle parastosa dvojici srpskih dečaka ubijenih na obali reke Bistrice 2003. godine, Ivanović je ukazao da je za vlasti u Beogradu i kosovke Srbe apsolutno neprihvatljiva činjenica da ni šest godina posle tog monstruoznog zločina još nema nikakvih informacija o napadačima na srpsku decu. Neverovatno je da se zločin dogodio usred bela dana na obali reke, a da su  ubice ostale neotkrivene - rekao je Ivanović i dodao da je od početka bilo jasno da je reč o etnički motivisanom činu.Takva i slična zlodela izazivaju porast nepoverenja i strepnje kod Srba i pripadnika drugih nealbanskih zajednica na Kosmetu, zbog čega međunarodna zajednica mora da izvrši pritisak na lokalne kosovske institucije i od njih zatraži saradnju - naznačio je Ivanović. On je napomenuo da rasvetljavanje zločina nad srpskim civilima predstavlja ozbiljan test za Euleks koji bi na takvim primerima morao da ubedi Beograd i kosovske Srbe da li je sposoban da obavlja svoju misiju u Pokrajini.


=== 2 ===
Rinviata di nuovo l’esumazione a Belacevac
 
17. agosto 2009.

L’esumazione sul territorio della miniera Belacevac, nei pressi di Pristina, dove, secondo alcuni testimoni si trovano i corpi di 14 minatori e di una decina di civili serbi e non albanesi, rapiti dai terroristi albanesi nel 1998, è stata rinviata di nuovo –  all’estate 2010, ha comunicato l’Associazione delle famiglie di persone rapite ed uccise in Kosovo. L’Associazione ha informato di questo la missione dell’Unione europea a Pristina – EULEX – con la spiegazione che nessuno dei 30 stati ai quali si sono rivolti ha espresso la prontezza ad aiutare questo progetto che richiede grandi mezzi finanziari. L’Associazione ha chiesto recentemente all’EULEX la risposta alla domanda sul perché si è fermato con l’esumazione vicino alla miniera Belacevac, iniziata l’anno scorso. Le famiglie di oltre 2.500 vittime serbe in Kosovo, di cui 540 non conoscono ancora il destino dei loro cari, hanno ricevuto  la spiegazione dell’EULEX con disaprovazione. Nel comunicato è stato evidenziato che l’agonia e il trauma delle famiglie delle vittime serbe continuano proprio per l’inaccettabile e l’incomprensibile irresponsabilità ed indolenza dei rappresentanti della comunità internazionale in Kosovo e Metochia.

--- FLASHBACK ---

http://www.b92.net/eng/news/crimes-article.php?yyyy=2008&mm=06&dd=03&nav_id=50753

Tanjug News Agency - June 3, 2008

"No political will to investigate Kosovo missing" 

KOSOVSKA MITROVICA - Senior DSS official Milos
Aligrudic believes that any serious investigation into
the fate of kidnapped Kosovo Serbs has been blocked.

Aligrudic, who is also Parliamentary Assembly of the
Council of Europe (PACE) vice-president, made the
comments while speaking in Kosovska Mitrovica to
family members of kidnapped or missing Serbs, adding
that there was no political will to resolve this
issue.

He was particularly critical of U.S. policy, which, he
said, was hampering resolution of this matter. 

Quoting information in former Hague Chief Prosecutor
Carla Del Ponte’s book, the senior Democratic Party of
Serbia (DSS) official said that "American policy
helped block investigations into crimes committed by
members of the so-called Kosovo Liberation Army
(KLA)." 

"That is probably at the root of the entire matter,
but it is essential for us to see that this thing is
resolved also through the Parliamentary Assembly of
the Council of Europe, which deals with the issue of
human rights," he said. 

Meanwhile, representatives of the Association of
Families of Kidnapped and Missing Persons in Kosovo
appealed yesterday to international public and courts
to establish the criminal responsibility of KFOR and
UNMIK representatives, as, during their mandate, a
large number of Serbs had been kidnapped and their
fate was still unknown. 

Association Coordinator Milorad Trifunovic said that
they should insist on extracting the truth from one
former KFOR commander about what he knew of the fate
of missing Serbs. 

"We should also ask UNMIK representatives,
particularly Malcolm Stark, who has confirmed that
there were 144 camps in Kosovo in which Serbs were
held prisoner, to tell us what happened to those
missing persons," said Trifunovic. 

He stressed that Stark should say who had been
responsible for holding those people prisoner in those
camps, the exact location of the camps, as well as the
identity of the people responsible for the
disappearance of camp prisoners. 

Trifunovic, whose brother Miroslav disappeared
together with ten of his colleagues from the Belacevac
mine in 1998, said that former UNMIK Chief and current
French Foreign Minister Bernard Kouchner should reveal
all he knows about kidnapped and missing persons,
"because as a doctor and member of Medicins Sans
Frontieres, Kouchner knows something about those
events." 

He added that Del Ponte should tell the truth, "which
she is turning into money by writing her books." 

Representatives of kidnapped and missing Serbs in
Kosovo insist on opening up Hague Tribunal archives as
well as those of KFOR, because, as they say, there are
grounds to believe that those archives contain the
truth about the missing Serbs from Kosovo. 


=== 3 ===

Kosovo. Viaggio nel paese che non c’è: “Gorazdevac”
 
Marco Santopadre

Gorazdevac 12 aprile 2009 --- Solo alcune settimane fa, il 17 febbraio, i nostri tg mostravano distrattamente poche immagini dei caroselli di macchine addobbate con le bandiere albanesi e kosovare che percorrevano le strade di Pristina. Era passato un anno esatto dalla dichiarazione di indipendenza che il parlamento kosovaro aveva pronunciato sotto l’occhio vigile di migliaia di soldati europei e statunitensi, ma anche russi e turchi, argentini e indiani. Poi niente più approfondimenti, niente immagini, niente notizie su un territorio che è ritornato nell’oblio per una opinione pubblica che si è velocemente dimenticata di quando i bombardieri italiani, insieme a quelli degli altri paesi della Nato, sganciavano tonnellate di bombe sulle città della Serbia e anche di quella provincia ribelle: era per salvare la popolazione kosovara che i nostri caccia si levavano in volo dalle base di Aviano, per evitare il “genocidio” e la “pulizia etnica” si disse allora.

Il 23 marzo del 1999, Javier Solana, allora segretario generale della Nato, autorizzò l’operazione Allied Force che dava il via all’aggressione militare contro la Federazione Jugoslava: si riteneva che, in due o tre giorni di raid, il Governo di Belgrado avrebbe ceduto alle richieste capestro della ‘comunità internazionale’. Gli attacchi cominciarono la sera del 24 marzo, e colpirono bersagli strategici, sia civili che militari: stazioni radiotelevisive, impianti industriali, ponti… mano a mano che l’offensiva andava avanti, il numero dei morti e dei feriti cresceva. Ma i giorni passavano e la posizione dei governi aderenti alla Nato si faceva sempre più difficile: ma in assenza di un forte movimento di massa contro la guerra – in Italia il centrosinistra al governo giustificava l’operazione militare come inevitabile portandosi dietro sindacati e associazioni cosiddette pacifiste - l’intensificarsi delle azioni militari e l’aumento dei bersagli possibili fecero sì che gli aerei dell’alleanza non utilizzassero più soltanto le cosiddette "bombe intelligenti" a guida laser o satellitare, che poi tanto intelligenti non erano, ma anche carichi convenzionali, assai meno chirurgici nell’uso, con un pesante tributo di sangue innocente. Il 6 aprile, un missile uccise 17 civili ad Aleksinac; il 12 fu colpito un treno passeggeri, causando 55 morti; il 14 a Decani una colonna di profughi albanesi fu scambiata per truppe jugoslave (75 morti), nella stazione televisiva di Belgrado morirono, il 23 aprile, 16 persone che stavano lavorando ai notiziari, il 1 maggio fu centrato un autobus di linea vicino a Pristina (23 morti) e due giorni dopo avvenne lo stesso a Pec (20 morti), il 14 maggio furono uccise da una bomba altre 87 persone: alla fine, i danni ‘collaterali’ si sarebbero quantificati in almeno altre 500 nuove tombe! Il 27 maggio, gli aerei Nato fecero il record: 741 incursioni... A sorpresa, il 2 giugno, Milosevic accettava l’ennesimo ultimatum di Washington. Ormai, la Nato copriva militarmente dall’alto le milizie dell’Uck che, invece di sciogliersi come concordato, cominciarono una lunga serie di assalti contro le comunità serbe della provincia. In uno degli ultimi episodi dell’aggressione, il 7 giugno, sul monte Pastnik, truppe di Belgrado che si stavano scontrando coi guerriglieri furono letteralmente "polverizzate" dai B52 statunitensi; sparirono sotto le bombe 225 soldati di Belgrado. Il 10 giugno, dopo 79 giorni d’inferno, i bombardamenti Nato furono sospesi: sulla Serbia erano state lanciate 23.164 bombe. Due giorni dopo, cominciavano ad affluire il Kosovo 14.000 soldati del Kfor; ma, nonostante ciò, l’Uck continuò ad occupare città e territori e a perpetrare ogni sorta di angheria verso le minoranze non albanesi (Rom e serbi, soprattutto) passando poi alle rappresaglie contro quei movimenti albanesi che rifiutavano di sottomettersi ai comandanti delle milizie.

Sono passati esattamente dieci anni, una delle tante guerre giuste e umanitarie da appuntare come una medaglia al petto di premier e ministri. Ma una volta salvati, i kosovari non interessano più. Non fanno più notizia. 

E men che meno interessa la minoranza serba del Kosovo, 100 mila persone che da dieci anni – e anche da prima che iniziasse la guerra, quando già dal maggio del 1996 le bande dell’UCK uccidevano militari e poliziotti, ma anche giornalisti, sindaci e giovani serbi nei caffè - hanno dovuto fare i conti con quella che in molti chiamano ‘contropulizia etnica’. Dando così per buona la versione degli eccessi di una pulizia etnica precedente ai danni degli albanesi da parte delle autorità serbe che avrebbe scatenato la reazione – per alcuni eccessiva e inaccettabile, per altri giustificabile o quanto meno comprensibile – contro gente che in Kosovo ci vive da secoli e che però viene considerata un corpo estraneo da eliminare in una nuova nazione che si fonda sul mito della Grande Albania e su una identità di tipo etnico che non lascia spazio alla diversità.

A migliaia hanno dovuto lasciare le loro case bruciate e distrutte dai ribelli dell’UCK, tornati dall’Albania e dalla Macedonia dove si erano rifugiati per sfuggire agli attacchi e ai rastrellamenti dei paramilitari e dell’esercito di Belgrado – ma soprattutto agli intensi bombardamenti della NATO che non facevano differenze di etnia. A decine di migliaia i serbi si sono rifugiati nei territori vicini, in Serbia, ma anche in Montenegro, mentre decine tra chiese e monasteri vecchi di secoli saltavano in aria, le loro case bruciavano, campi coltivati venivano distrutti e animali di allevamento uccisi. I nuovi vincitori, spalleggiati dagli eserciti dei paesi tra i più potenti al mondo, mettevano in atto la loro vendetta: l’obiettivo era ripulire il nuovo stato dai serbi, ma anche dalle altre minoranze che per secoli hanno convissuto in uno dei territori più multietnici dei Balcani: i rom, i gorani, i turchi, i bosniaci, gli egiziani, gli ashkalia, i montenegrini...

Chi non è scappato altrove ha comunque abbandonato le proprie case a Pristina, a Peia, a Prizren, e ha cercato riparo nella maggiore città a maggioranza serba dell’ex provincia poi diventata indipendente: a Mitrovica un ponte segna il confine virtuale tra la parte albanese e quella serba. Di qua un nuovo paese che si considera un pezzo ancora troppo piccolo della grande Albania, di là un irriducibile comunità governata da Belgrado, che al posto dell’euro usa il dinaro, che parla e vive in serbo e vede la tv di Belgrado, che beve una birra diversa e che usa una compagnia telefonica diversa da quelle che usano gli albanesi poche centinaia di metri, pochi km più a sud. Una comunità che si sente, ed è, assediata, accerchiata, ferita nell’orgoglio e che cova una rabbia e una disperazione che è impossibile descrivere a parole.

Ma alcuni hanno deciso di restare nelle loro case anche nel resto del Kosovo, di non scappare. Come a Gorazdevac, un piccolo villaggio in cui vivono assediati meno di mille serbi. Altrettanti se ne sono andati altrove, sono emigrati. A proteggere e a controllare chi è rimasto, ci sono i militari della KFOR. Oggi sono romeni, fino a poco tempo fa erano italiani. È un paradosso, essere protetti oggi da chi nel ’99 li ha bombardati e bersagliati. Le poche case, per lo più ricostruite o rattoppate, visto che molte sono state distrutte o danneggiate dagli attacchi dei miliziani albanesi, sono circondate da una specie di perimetro, chiuso a valle e a monte da due checkpoint sorvegliati dai militari della NATO. ‘Fino a poco tempo fa erano presidiati 24 ore su 24, ora invece i militari romeni percorrono il perimetro di tanto in tanto, la situazione è più tranquilla’, ci spiega Domenico di “Operazione Colomba”, che da parecchi mesi vive in una casa di Gorazdevac assieme ad altri italiani che lavorano ad un progetto dell’associazione che mira alla riconciliazione tra serbi e albanesi, al mutuo riconoscimento di comunità che continuano a odiarsi e a sognare un futuro diverso, opposto, inconciliabile.

Vivere assediati dai soldati senza poter uscire liberamente dal recinto è come vivere in un tempo sospeso. Ad vicino villaggio di Belo Polje, poco distante da ‘Villaggio Italia’, la principale base militare del contingente italiano in Kosovo, è andata molto peggio. Qui le bande dell’UCK arrivarono nel 1999, distrussero le case, la chiesa, la scuola. Gli abitanti tornarono presto, e ricostruirono, fidandosi degli inviti rivolti pressantemente dall’ONU a rientrare nei territori abbandonati durante il conflitto. Ma nel 2004 i paramilitari albanesi tornarono, e distrussero tutto di nuovo, compresa un’antica chiesa ortodossa dove si erano rifugiati alcuni preti, donne e bambini.

“I 7 soldati italiani del contingente della NATO che dovevano difendere il villaggio quando videro avvicinarsi gli aggressori fuggirono lasciando ai poliziotti albanesi l’arduo compito. Questi provarono anche a resistere, spararono anche sulla folla inferocita aizzata dall’UCK che aveva già iniziato la distruzione delle case, ma poi anche loro scapparono” ci racconta ancora Domenico mentre in automobile passiamo vicino alle case sventrate e annerite dal fumo per andare a vedere, da fuori, la base militare italiana. Oggi a Belo Polje della maggior parte dei mille abitanti di un tempo ne rimangono poche decine. E’ un paese fantasma, un simbolo di un Kosovo serbo che non c’è più, rimosso a forza dalla mappa geografica.

A prima vista, quindi, alla piccola e vicina comunità di Gorazdevac è andata meglio. C’è una atmosfera apparentemente tranquilla, rilassata. Anzi, quando entriamo in paese accompagnati dai ragazzi di Operazione Colomba vicino alla chiesa e alle piccole giostre c’è animazione: nel campetto locale è appena finita una partita di calcio – valida per il campionato nazionale, serbo naturalmente - e parecchia gente, per lo più giovani, stanno sciamando fuori dal campo di gioco mentre altri salgono sul vecchio autobus che li ha portati qui da un paese vicino.

L’allegria però cessa immediatamente quando a piedi cominciamo ad esplorare il paese accompagnati da Sanya, una ragazza che ci ospita a casa sua insieme ai genitori e ai piccoli e biondissimi Milos e Philip. Poco lontano dalla loro bella e accogliente casa, accanto a una fontana in un piccolo recinto adornato da fiori, c’è una lapide: sopra c’è scolpito un lungo elenco dei nomi degli abitanti del villaggio morti negli attacchi dal ’99 in poi, e ai lati della stele due foto. Sono quelle di Ivan e Pantelja, uccisi nel 2003 dai colpi di kalashnikov sparati dalla boscaglia. Erano due ragazzi, assassinati mentre con alcuni loro coetanei facevano il bagno nella Bistrica, un torrente che scorre ai margini di Gorazdevac. Era agosto e faceva caldo, e anche se gli abitanti del villaggio evitavano accuratamente di andare a Pec-Peia (ormai solo Peia...) o di fermarsi troppo a lungo nei vicini villaggi albanesi dei dintorni nessuno avrebbe mai pensato che qualcuno potesse prendere di mira, a freddo, due ragazzini.

Ai funerali di Ivan Jovović, di 19 anni, e di Panteljia Dakić, di 11 anni, il 13 agosto del 2003 parteciparono tutti gli abitanti del villaggio e molti altri, compresi centinaia di soldati della Nato e dell’ONU: quegli stessi che non hanno saputo e voluto proteggerli, quegli stessi che non hanno saputo e voluto trovare e punire i responsabili di quell’orrendo crimine.

Da quel giorno i pochi serbi che grazie al lavoro di Operazione Colomba e di Intersos avevano ricominciato ad uscire dall’enclave sono stati costretti nuovamente a rinchiudersi in quella loro piccola prigione. Qua non c’è lavoro, non c’è niente da fare. E molti continuano ad andarsene, nonostante gli incentivi economici di Belgrado ai serbi del Kosovo; i genitori di Sanya, con cui tentiamo di praticare qualche parola di serbo che abbiamo imparato durante i precedenti viaggi nei Balcani, è da tanti anni che non lavorano, che se ne stanno in casa, frustrati. Lui lavorava nello stabilimento di Pec della Zastava, quello che sfornava automobili per conto della Fiat. Ora nello stabilimento non ci lavora più nessuno degli 800 serbi che vi erano impiegati fino al ’99. Magra consolazione deve essere stata per quelle centinaia di operai albanesi che sono stati cacciati nel corso del processo di privatizzazione di quella che adesso si chiama ‘Kosova Steel’. Operai albanesi cacciati dai nuovi padroni altrettanto albanesi. Contraddizioni del nazionalismo.

Cerchiamo di spiegare all’ex operaio della Zastava che ci ospita in casa che i comitati dei lavoratori dell’altro stabilimento dell’ex azienda automobilistica jugoslava, quello di Kragujevac, a sud di Belgrado, qualche giorno prima che arrivassimo a Pristina avevano offerto il loro aiuto alla popolazione del terremoto, organizzando una donazione di sangue per gli abruzzesi. Qualche anno fa, mentre i bombardieri anche italiani sganciavano sulla loro fabbrica bombe da mezza tonnellata che facevano scempio delle macchine e delle infrastrutture, alcune organizzazioni di lavoratori italiani avevano organizzato una raccolta di fondi per i loro compagni della Zastava. Non sappiamo quanto di quello che abbiamo detto sia stato compreso dal padrone di casa, che comunque esprime il suo dolore e la sua solidarietà per chi ha perso la vita o la casa all’Aquila. Poi ci offre un bicchierino di Rakja, la grappa che hanno fatto in casa durante l’inverno con le prugne dell’albero nel giardino. Lui non beve, mancano pochi giorni alla Pasqua ortodossa e per una settimana si mangiano solo verdure, non si usa l’olio e non si bevono alcolici. La sera della vigilia c’è la cerimonia più importante per tutta la comunità... Decani è a pochi chilometri di distanza, chi sa se gli abitanti di Gorazdevac riusciranno a raggiungere il Monastero per la messa.

Mentre cerchiamo di spiegarci e di comprenderci, se ne va la corrente… Jagoda accende le candele, che sono a portata di mano. I blackout sono normali, qui la luce da anni se ne va due, tre, quattro volte al giorno. Certe volte per pochi minuti, certe volte parecchie ore. ‘Niente lavorare, niente pagare’ recita Jagoda nel suo italiano incerto. Suona come una sentenza. I serbi non pagano le bollette della luce che gli arrivano dalla nuova compagnia elettrica kosovara, la KEK. E quindi la compagnia gli stacca la corrente, raccontano, per ritorsione. All’inizio di marzo a Silovo, in un villaggio serbo nel centro del Kosovo, la popolazione è scesa in piazza per protestare contro i distacchi di elettricità da parte della compagnia KEK: ci sono stati scontri violenti durante i quali sono rimasti feriti una cinquantina di serbi e cinque poliziotti. Anche gli albanesi non pagano le bollette... il caos postconflitto per certe cose dura ancora. Ma a loro la luce non la staccano, se non quando la vetusta e puzzolente centrale a carbone di Obilic non ha qualche problema.“Tako”, “è così”, commenta scuotendo la testa Jogoda mentre infila altri ciocchi di legna nella stufa che riscalda la stanza. Sanya mette a letto Milos e Philip, è tardi e domani mattina presto devono andare a scuola. Non dovranno fare molta strada, in effetti: l’edificio bianco che ospita i bambini dai 6 ai 18 anni è a poche centinaia di metri da casa. I libri sono gli stessi che si studiano a Belgrado, si studia la storia della Serbia e della Jugoslavia. Sui testi scolastici si raccontano gli albori della cultura serba, quando gli antenati di Milos e Philip costruirono i monasteri di Decani, quello di Pec, quello di Gracanica, e poi difesero i loro villaggi contro l’invasione turca nella battaglia di Kosovo Polje. Una battaglia persa, ma per i serbi una sorta di atto di fondazione di una civiltà che sentono viva e minacciata dall’espansione nei Balcani dell’Islam e degli Albanesi che li hanno accerchiati, messi all’angolo. I partiti di Belgrado continuano a fare promesse che non potranno e forse presto non vorranno più mantenere: continuano a dire che presto la situazione migliorerà, che i serbi del Kosovo riavranno presto la libertà di movimento, che potranno tornare a lavorare, e a vivere normalmente. Anche i partiti albanesi di Pristina stanno al gioco: la nuova costituzione kosovara concede ai serbi una delle sei stelle che campeggiano sulla bandiera ufficiale della nuova repubblica, in nome di una società multietnica che non esiste più e che nessuno vuole. Ognuno vive nel suo mondo separato, nella sua realtà, non c’è collaborazione o contatto tra albanesi e serbi. E quando qualcuno sconfina è facile che diventi un target: i leader e gli attivisti politici kosovari che abbiamo incontrato, e i giornalisti, negano risolutamente che i serbi vengano discriminati o addirittura minacciati. “sono loro che si isolano, che si appartano, che non vogliono riconoscere la nuova realtà” è la spiegazione che ci sentiamo ripetere. Ma noi prima di partire abbiamo fatto una ricerca sulle agenzie di stampa, e abbiamo trovato almeno quattro aggressioni gravi contro cittadini serbi solo nell’ultimo mese e mezzo.  D’altronde i kosovari si sentono albanesi, e considerano la nuova bandiera blu appena sfornata dopo un concorso pubblico qualcosa di imposto, di improprio. Infatti tutti usano quella rossa con l’aquila nera bicipite, e quelle sei stelle messe accanto alla mappa del Kosovo a rappresentare le sei etnie che popolano il territorio sono solo una concessione fatta agli amici della Nato. Se non fosse per i militari italiani o svedesi in assetto da guerra che proteggono Decani o il Patriarcato serbo di Pec da dietro le loro postazioni blindate, questi gioielli della cultura medievale sarebbero cancellati, bruciati, distrutti, come è capitato a più di 100 monumenti serbi in tutta la ex provincia Jugoslava. La stessa memoria della loro presenza storica deve essere rimossa. Ed è a quella memoria, ingigantita e amplificata, che si attaccano i serbi per resistere in un territorio ostile. Nel pomeriggio Sanya ci aveva mostrato orgogliosa una piccola chiesa di legno che è sopravvissuta dal 1200, salvata dalle invasioni dei turchi e dalle razzie dei soldati delle diverse nazioni che hanno attraversato nei secoli questo territorio, smontata e spostata di volta in volta per evitarne la distruzione. Siamo in una regione che i serbi chiamano Metohija, ‘la terra dei monasteri’. Belgrado la considera la culla della civiltà serba, e afferma che mai e poi mai cederà la sovranità sui luoghi sacri e sul patrimonio culturale disseminato sui monti e nelle valli intorno a Pec. Ma la real politik e la necessità di una integrazione economica e politica delle elite di Belgrado nell’Unione Europea e nella Nato potrebbe consigliare una soluzione di compromesso: creare un cantone serbo a Mitrovica dove concentrare tutti i serbi del Kosovo, una sorta di repubblica Serpska come in Bosnia. Per ora tutti lo negano, a Belgrado perché ai serbi suonerebbe come un tradimento e a Pristina perché agli albanesi suonerebbe come una indebita pretesa territoriale all’interno della nuova repubblica indipendente. Ma qualche analista giura che è la proposta con più probabilità di essere attuata nel prossimo futuro. Che fine farebbero, a quel punto, i serbi di Gorazdevac? Passeggiando arriviamo al check point e ci fermiamo: più in là non si può andare, c’è un altro villaggio. E’ albanese: con la sua lingua, la sua religione, la sua cucina, la sua musica, i suoi simboli. I suoi martiri e i suoi lutti. 


(srpskohrvatski / italiano)

BUONE VACANZE


LA "JUGOSLAVIA" A CRKVICKO POLJE

L’ eco-villaggio e’ situato a 1000 metri s.l.m., inaugurato il 25 maggio nella giornata della Gioventu.

(Politika, 27.5.2008)

(foto: per ogni Repubblica una casa prefabbricata)

Pluzine- Nella localita’ di Crkvicko Polje, 11 km da Scepan Polje, nel comune di Pluzine, nelle vicinanze del passaggio di frontiera tra il Montenegro e la Federazione della Bosnia-Erzegovina, a mille metri sopra il livello del mare, in occasione della ex Giornata della Gioventu’ e’ stato inaugurato l’eco-villaggio dal nome simbolico “Jugoslavia” . Questo villaggio si trova in un bellissimo luogo, tra la gola del fiume Tara e Piveniklo. La costruzione si deve a Jovan Nisic che ha investito 100.000 euro in questo progetto.

Desideroso di contraccambiare il suo paese natale e i suoi avi, a questo giovane e’ venuta l'idea di costruire il villaggio, ritenendo che molti ritorneranno, se non a vivere almeno a soggiornare in questo luogo di estrema bellezza.

“Lo Stato del quale andavamo fieri non c'è piu’. Perche’ rimanga nel ricordo di tutti quelli che lo hanno amato e di quelli cui stava a cuore. Quello Stato non andava stretto a nessuno. Per la molteplicita’ di nazioni e nazionalita’ [minoranze] esso rappresentava una piccola Europa. Che sia questo il simbolo anche di questo eco-villaggio in cui nessuno si dovrà trovare "fuori luogo" e dove ci sara’ posto per chiunque.

Ad alcune centinaia di metri si trova una Casa-ricordo costruita in nome di tutti quelli che hanno dato la vita per la Jugoslavia. Questo e’ un luogo storico, percio’ anche il nome di questo villaggio deve ricordare il tempo che fu”, ha detto Jovan Nisic.

La pensione completa nel villaggio costa 25 euro, con un supplemento di 17 euro per il rafting (col gommone) lungo il fiume Tara. Un weekend di soggiorno viene 50 euro, mentre il soggiorno di 5 giorni viene a costare 125 euro con il supplemento per il rafting, l'escursione sul monte Zabljak, la navigazione sul lago Piva, la visita dei monasteri e della città di Soko. Per i turisti c'è la possibilità di andare a cavallo, in bicicletta...

L’eco- villaggio “Jugoslavia” ha 7 camere completamente arredate, a due e quattro letti (in tutto 20 posti letto), spazio per il campeggio, ristorante con ricca offerta di specialita’ nazionali con prodotti agricoli del luogo, miniterreni sportivi e un proprio parcheggio.  (R. Vukicevic)  


--- http://www.politika.rs/rubrike/exyu/index.1.sr.html ---


POLITIKA ONLINE

За понедељак 10. август 2009.

ex YU

 
„Југославија” у Црквичком Пољу

Еко-село смештено на хиљаду метара надоморске висине отворено 25. маја, на некадашњи Дан младости


За сваку републику по једна брвнара (Фото Р. Вукићевић)

Плужинe – У месту Црквичко Поље, једанаест километара од Шћепан Поља, у плужинској општини, недалеко од граничног прелаза између Црне Горе и Федерације БиХ, на хиљаду метара надморске висине, 25. маја, на некадашњи Дан младости, отворено је еко-село симболичног имена „Југославија”. Између кањона река Таре и Пивеникло је прелепо село захваљујући Јовану Нишићу који је у овај пројекат уложио око 100.000 евра.

Желећи да се одужи родном крају и прецима, овај млади човек дошао је на идеју да изгради село, верујући да ће се многи вратити, ако не да живе оно бар да бораве у овом месту предивне лепоте.

– Државе са којом смо се поносили и у којој смо уживали више нема. Нека остане у сећању оних који су је волели, којима је била на срцу. У тој држави ником није било тесно. По броју народа и народности представљала је малу Европу. Нека то буде симболика и овог еко-села у коме никоме неће бити тесно и где ће за све бити места. На неколико стотина метара од еко-села налази се спомен-дом направљен у славу оних који су животе дали за Југославију. Ово је историјско место па нека и име еко-села подсећа на то време, рекао је Јован Нишић.

Једнодневни аранжман у селу на бази пуног пансиона кошта 25 евра уз доплату од 17 евра за рафтинг Таром. Цена викенд аранжмана је 50 евра, док петодневни пун пансион стаје 125 евра уз доплату за рафтинг, излет на Жабљаку, крстарење Пивским језером, обилазак манастира, Соко града За туристе је организовано и јахање коња, вожња бициклом...

Еко-село „Југославија” има седам комплетно опремљених двокреветних и четворокреветних брвнара са купатилима (укупно 20 лежаја), простор за камповање, ресторан са богатом понудом националних јела и природно узгајаним производима из тог краја, мини спортске терене и сопствени паркинг.

 

Р. Вукићевић

[објављено: 27/05/2008]

погледајте коментаре (2): http://www.politika.rs/index.php?lid=sr&show=rubrike&part=list_reviews&int_itemID=43443





REPORTERS SANS FRONTIERES DEMONIZZA IL "CHE"


Un'interessante notizia tratta da un sito "fascista" (indirizzo: http://ricordare.wordpress.com/perche-ricordare/113-che-guevara-incrocio-tra-beria-e-himmler/ ). In Francia lo straordinario gruppo Reporter senza Frontiere ha preso un’immagine molto nota in quel paese: un poliziotto che brandisce un manganello e uno scudo. Ma, al posto della faccia del poliziotto, c’è quella di Guevara con sotto la scritta: «Benvenuti a Cuba, la più grande prigione per giornalisti del mondo». Una donna, Diane Díaz Lopez, si è opposta: è la figlia di “Korda”, il defunto fotografo cubano che scattò “l’immagine iconica” del Che. Pare che sia una marxista a oltranza. Ha portato in tribunale Reporter senza Frontiere e ha vinto. Così hanno dovuto abbandonare quella particolare tattica.
 
Complimenti alla "marxista ad oltranza" che è riuscita a dare una lezione ai Reporters.
 
Claudia Cernigoi (Trieste)


[ Sull'accanimento di RSF contro Cuba vedi anche, ad esempio:

Riecco quelli di RSF… con l’ossessione di Cuba e la memoria corta (05/2008)
La propagande de RSF contre Cuba (01/2008)

Sull'odio di RSF contro il Venezuela bolivariano vedi ad esempio:
Reporters sans frontières contre la démocratie vénézuélienne (07/2009)
Les mensonges de Reporters sans frontières sur le Venezuela (06/2009)

Più in generale, sulle attività di disinformazione strategica che RSF svolge a sostegno delle politiche imperialiste degli USA si vedano i numerosi articoli raccolti nel nostro archivio:


(Le politiche antisociali praticate dagli attuali regimi dei paesi balcanici si assomigliano tutte. Per quanto riguarda la Serbia, si vedano anche le pressioni esercitate dalla Banca Centrale per diminuire pure i salari minimi: JUGOINFO 11 agosto 2009, Visnjica broj 794 - http://it.groups.yahoo.com/group/crj-mailinglist/message/6489 )


Balkan governments introduce harsh austerity measures

By Markus Salzmann 
19 August 2009

In Europe, the economic crisis has plunged a number of states into crisis. Without assistance from the International Monetary Fund, Iceland, the Baltic states and Hungary would already be bankrupt. The Balkan states have also been hit especially hard.

The already weak economies of these countries in the southeast of Europe have collapsed dramatically in recent months. The flood of foreign capital out of these countries has intensified the social crisis and led to a rapid increase in unemployment. Irrespective of the political composition of the governments of these states they are uniformly reacting to the crisis by shifting the entire burden onto the backs of the broad masses of the population.

In so doing these governments are relying on ever-closer cooperation with the European Union, which links any financial assistance to increasingly harsh austerity measures and savings programs.

The situation is further exacerbated by the precarious conditions that prevail. Wages have remained low in these countries for years and they lack any sort of adequate social welfare protection. Corruption is pervasive and extends to the highest levels of government. In addition, there is no political force that represents the interests of the population and is seriously intent on challenging the ruling elites.

Croatia

The first official act of the new center-right government headed by the Croatian Democratic Union (HDZ), which took power in July, was to announce huge tax increases. Head of government Jadranka Kosor (HDZ) declared she had prepared the introduction of this “crisis tax” in collaboration with EU Commission President José Manuel Barroso.

In the coming months the already meager wages of all public service workers will be cut. According to Vladimir Gligorov from the Viennese Institute for International Economic Comparisons (WIIW), “Kosor wants to probably use the 10 percent rule,” i.e., salaries and other public expenditures will be cut by 10 percent.

An additional tax of 3 percent will be levied in future on salaries, pensions and other incomes. These measures will especially affect pensioners and those dependent on low incomes. Only incomes under €400 per month will not be subject to the new tax. The average pension in Croatia is around €450, and the average monthly wage approximately €700. Expenditure cuts also mean that the country’s most recent social programs will be radically trimmed.

The indebtedness of this small state, with 4.5 million inhabitants, has risen rapidly in the past few years. The gross domestic product in Croatia is expected to shrink this year by around 4 percent, although the government in Zagreb had predicted a drop of just 2 percent.

The government is planning to raise a sum of €270 million through its additional tax revenues. But it is impossible for the government to overcome its €2 billion deficit with such cuts to salaries and public expenditure. This means that drastic new austerity programs are inevitable.

In implementing the cuts the Kosor government does not have to reckon with any serious opposition from the country’s trade unions or opposition parties. The head of government had no problem reaching an agreement over its proposed tax increases with social federations, according to media reports. The country’s trade unions have neither participated in these negotiations, nor conducted any sort of protest against them. They are also unlikely to oppose the imminent salary reductions.

The trade unions of Croatia played a key role in the privatization of the economy following the country’s independence. At the time of the separation of Croatia from Yugoslavia they worked to nip any sort of resistance in the bud.

The federation of autonomous trade unions (SSSH), which emerged in 1990 from the Socialist Trade Union Federation and has the largest number of members, was responsible for backing the government’s privatization of the economy and new orientation towards Western markets. During the period in which war reigned in Croatia the federation stirred up Croatian nationalism.

The only other significant trade union body in the country is the HUS, which was created in 1991 by the right-wing conservative HDZ, with the aim of replacing the SSSH. The HUS is even more right-wing than the SSSH. The leadership of the federation is dominated by fervent nationalists and supporters of the free market.

It was the free-market policies introduced in the 1990s, together with huge economic destruction arising from the war, which contributed to the current precarious situation of the Croatian economy where a number of sources of tax revenues have dried up. Numerous formerly flourishing industries have been shut down in the meantime. In their place a number of free trade zones were set up that are subsidized by the government and offer tax exemptions and special location advantages (i.e., low wages) to foreign enterprises and investors.

Serbia

In the former Yugoslav republic of Serbia, the government is also feverishly working on an additional savings package. Serbia must impose policies favored by the IMF in order to receive further debt relief. The Central Bank President Radovan Jelasic has just announced a series of further cuts to public expenditure while the Serbian Finance Minister Diana Dragutinovic has declared that the government soon intends to introduce a 20 percent tax increase for all incomes over €400.

Cuts to the state’s social safety net and education had already been agreed at the start of the year, combined with increases in taxes and public user fees. At the same time wages have continued to sink in value.

As in Croatia, the economic crisis has revealed the truly catastrophic social situation prevailing in Serbia. In 2008 gross domestic product was around 20 percent less than the total of 20 years earlier. Prices for basic foodstuffs have risen on average by 80 percent during the past five years while wages have generally stagnated. Some 500,000 Serbs already live below the poverty line.

The population confronts an alliance consisting of the country’s entire political and business elite. The conservative party of President Boris Tadic formed a coalition last year with the Socialist Party of Serbia (SBS) of former Yugoslav president Slobodan Milosevic. This means that together the pro-European conservatives and the socialists have a majority in parliament.

Representatives from the banks, business circles and the trade unions were present at the presentation of the government’s new “economic measures” by Prime Minister Mirko Cvetkovic. All those in attendance welcomed his proposals.

Romania

Following a meeting with IMF representatives, Romanian Prime Minister Emil Boc announced on August 5 that his cabinet intended to introduce further radical budget cuts. At the center of the cuts is the axing of least 9,200 jobs in public service.

The government had already agreed a package of cuts and savings at the start of the year that included a 20 percent reduction in the budget for public servants. Pensioners, who because of their low pensions are forced to work in public service, have to decide between their job or a pension. For thousands of pensioners the combination of pension and earned income was the only way to make ends meet.

Wage increases promised last year have been cancelled by the government. Following significant protests and strikes last year, the preceding government was forced to concede salary increases, including a 50 percent wage rise for teachers. Now Boc has swept aside such pledges with the remark, “Wages are out of control.”

Indirect taxes, such as those levied on tobacco and alcohol, are also to be increased in order to fill the country’s empty coffers. Such measures will affect both low-income and middle-income earners.

The planned dismissals in public service are so devastating because they coincide with mass redundancies in Romanian industry. Automakers are particularly hit, e.g., the Renault subsidiary Dacia and its suppliers. But there have also been job cuts in other sectors.

Bulgaria

In Bulgaria the newly elected conservative government led by Bojko Borissov (Citizens for a European Development of Bulgaria—GERB) has decided in light of the economic crisis to cut its expenditures by no less than 46 percent. This means cuts amounting to approximately €600 million in the second half of the year. Excluded from the cuts is the country’s Interior Ministry, which has in fact a larger budget for the provision of equipment for police and security forces. The Justice Department is also exempted from the cuts program.

The government also plans tax increases. Finance Minister Simeon Djankov is seeking to rake in €600 million. In order not to endanger future investment, Djankov, who comes from business circles, has announced that domestic and foreign enterprises will be exempt from tax increases.

Borissov’s victory in the parliamentary elections resulted purely from the weakness of his political opponents. In the election campaign the GERB had promised to break with the neo-liberal policy of the socialists (BSP). Borissov posed as an honest, energetic politician and was able, in the eyes many Bulgarians, to elevate himself to a certain extent above the corrupt circles dominating official politics. In the course of the election campaign he promised to prosecute corrupt officials and bring leading underworld figures behind bars.

The speed and ruthlessness with which Borissow now implements his attacks on the population reveals the basic problem prevailing in eastern and southeast European states. All of the political camps, including the so-called socialists and trade unions, are on the side of the economic elite and represent their interests.


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(srpskohrvatski / italiano)

L'operazione Tempesta ebbe le caratteristiche dell'etnocidio

1) SAVO ŠTRBAC ("Veritas"): L'operazione Oluja ("Tempesta") ebbe le caratteristiche dell'etnocidio / „OLUJA“ JE IMALA OBELEŽJA ETNOCIDA

2) STIPE ŠUVAR: "Oluja" - vec mit, a još zbilja


=== 1 ===

SAVO ŠTRBAC: L'operazione Oluja ("Tempesta") ebbe le caratteristiche dell'etnocidio 

5 agosto 2009 

In Croazia il 5 agosto si celebra come una festa nazionale, mentre in Serbia si tengono liturgie per le numerose vittime dell'azione militare-poliziesca "Oluja" (Tempesta) con cui, 14 anni fa, in pochissimi giorni sono stati espulsi più di 220.000 Serbi dalla Croazia. Savo Štrbac, direttore del centro "Veritas" per le informazioni e documentazioni, da Belgrado, nella sua dichiarazione per la Radio Internazionale della Serbia, ribadisce che quest’azione non è stata soltanto un genocidio, ma ha avuto anche tutte le caratteristiche di un etnocidio. Ne riferisce il giornalista Mladen Bijelić.

Štrbac ci ricorda che l'esercito e la polizia croata, con l'aiuto generoso della NATO e di parte della comunità internazionale, con l'operazione "Tempesta" hanno compiuto un atto d’aggressione contro la Srpska Krajina nonostante questa fosse sotto la "protezione" ONU. Questa operazione, egli valuta, non ebbe soltanto le caratteristiche del genocidio, ma si trattò di un etnocidio teso non soltanto all'uccisione ed espulsione di un popolo, ma alla cancellazione di tutte le tracce della sua esistenza in quelle zone, mediante la distruzione della sua eredità storica, culturale e spirituale, linguistica...

Durante l'operazione "Tempesta", la Croazia ha inviato più di 200.000 militari contro 230.000 Serbi, cita Šrbac. Durante la massiccia pulizia etnica dei Serbi dai loro focolari secolari, sono stati uccise o sono scomparse 1.922 persone, di cui 1.192 erano civili inermi (il 62 per cento, addirittura). Tra loro, circa la metà erano di età oltre sessant'anni. Tra le persone uccise 534 erano donne e 19 bambini, di cui nove più giovani di 14 anni, sottolinea Štrbac. Egli afferma che di tutte queste persone disperse, è noto il destino di sole 813, mentre 1.109 risultano ancora come scomparse.

Štrbac, che fa parte del team giuridico serbo che sta preparando la contro-accusa contro la citazione della Croazia contro la Serbia per un presunto genocidio, sottolinea che proprio l'operazione "Tempesta" di cui la Croazia va tanto fiera sarà alla base della contro-accusa della Serbia, "così come tutte altre operazioni effettuate dalla Croazia dal 1991 in poi, che hanno contribuito a che i Serbi in Krajina praticamente non esistono più". Egli spera che entro la data della prossima celebrazione della operazione "Tempesta" sarà chiuso il processo contro i generali croati incriminati dal Tribunale d’Aia per la pulizia etnica contro i Serbi della Krajina. Štrbac è convinto che nel corso del processo sarà stabilito che questa operazione, pianificata da parte della dirigenza politico-militare croata di allora, coordinata da Franjo Tuđman, è stata il risultato di una associazione criminale, e che i generali imputati saranno condannati con pene severissime. Una tale condanna, valuta Štrbac, "sarà di grande importanza per i Serbi della Krajina. Avremo la possibilità di farci restituire i beni e di concretizzare gli altri diritti che ci spettano, e perfino di chiedere l'autonomia politica", ha sottolineato Savo Štrbac, direttore del Centro di documentazione "Veritas" a Belgrado, nella sua dichiarazione per "Radio Internazionale Serbia".

Inoltre, in Serbia molte altre persone, così come le associazioni non-governative, sottolineano che la comunità internazionale ha l'obbligo di riferirsi agli eventi con la descrizione che essi meritano, condannando i colpevoli adeguatamente. Ci fanno notare che un notevole numero di persone fuggite dalla Croazia durante l'operazione "Tempesta", dopo 14 anni vivono ancora come profughi, in completa povertà e indigenza. D'altro canto, la Croazia crea continui ostacoli al suo adempimento agli obblighi presi a livello internazionale, riguardanti il ritorno di queste persone, la restituzione di beni e abitazioni, mentre essa è sempre vicina all'adesione all'UE. In questo modo, risulta che la "Tempesta" non si è ancora conclusa: essa continua davanti agli sguardi di tutta la comunità internazionale. Queste sono le dichiarazioni dei rappresentanti delle associazioni dei Serbi espulsi dalla Croazia, nell'occasione di questa poco gloriosa celebrazione croata.




SAVO ŠTRBAC: „OLUJA“ JE IMALA OBELEŽJA ETNOCIDA

05. avgust 2009.

U Hrvatskoj se 5. avgust slavi kao državnik praznik, dok se u Srbiji i Republici Srpskoj održavaju parastosi brojnim žrtvama vojno-policijske akcije „Oluja“, tokom koje je, pre 14 godina, za samo nekoliko dana iz Hrvatske proterano više od 220.000 Srba. Savo Štrbac, direktor Informativno-dokumentacionog centra „Veritas“ iz Beograda, u izjavi za Međunarodni radio Srbija ocenjuje da ovo nije bila samo genocidna akcija, već je imala i sva obeležja etnocida. Razgovarao Mladen Bijelić.

Štrbac podseća da su hrvatska vojska i policija, uz svesrdnu pomoć NATO-a i dela međunarodne zajednice, „Olujom“ izvršile agresiju na Srpsku Krajinu, uprkos tome što je ova zona bila pod "zaštitom" UN. Ova akcija, ocenjuje on, nije imala samo obeležje genocida, već je reč o etnocidu, koji je  usmeren ne samo na ubijanje ili proterivanje jednog naroda, već i na sistematsko zatiranje svih tragova njegovog postojanja na tim prostorima, uništavanjem njegove istorijske, kulturne i duhovne baštine, jezika, pisma... 

Tokom operacije „Oluja“, Hrvatska je protiv 230.000 Srba angažovala više od 200.000 vojnika, navodi Šrbac. Tokom masovnog etničkog čišćenja Srba sa njihovih vekovnih ognjišta, ubijeno je ili nestalo njih 1.922, od čega 1.192 civila (čak 62 odsto). Od tog broja, oko polovina je bila starija od 60 godina. Među ubijenima su bile 534 žene i 19 dece, od kojih je devetoro bilo mlađe od 14 godina, ističe Štrbac. On navodi da je od ukupnog broja nestalih rešena sudbina njih 813, dok se 1.109 još vodi kao nestalo. 

Štrbac, koji je član srpskog pravnog tima koji priprema protivtužbu po tužbi Hrvatske protiv Srbije za navodni genocid, ističe da će upravo „Oluja“ kojom se hrvatska država diči, biti osnov protivtužbe Srbije, „ali i sve druge akcije Hrvatske od 1991, koje su doprinele da Srba u Krajini gotovo da više nema“. On očekuje i da će do sledeće godišnjice „Oluje“ biti završen proces  protiv trojice hrvatskih generala koje Haški tribunal tereti za etničko čišćenje Srba u Krajini. Štrbac je uveren da će u postupku biti utvrđeno da je ova akcija, koju je planiralo tadašnje hrvatsko političko i vojno rukovodstvo predvođeno Franjom Tuđmanom, predstavljala rezultat zločinačkog udruživanja i da će osumnjičeni generali biti najstrože kažnjeni. Takva presuda, ocenjuje Štrbac, „imaće i veliki značaj za Krajiške Srbe. To bi nam pružilo mogućnost da povratimo imovinu i ostvarimo sva druga prava, pa i da tražimo političku autonomiju“, istakao je direktor Dokumentarnog centra „Veritas“ iz Beograda Savo Štrbac, u izjavi za „Međunarodni radio Srbija“. 

I mnogi drugi pojedinci, kao i udruženja iz nevladinog sektora u Srbiji ističu da međunarodna zajednica ima obavezu da stvari konačno nazove pravim imenom i krivce adekvatno kazni. Podsećaju takođe da značajan broj onih koji su u „Oluji“ izbegli iz Hrvatske i posle 14 godina žive u krajnjoj bedi i oskudici u izbeglištvu. S druge strane, Hrvatska uporno opstruira izvršenje međunarodno preuzetih obaveza u pogledu njihovog povratka, ili povratka imovine i stanarskih prava, a istovremeno je sve bliža članstvu u EU. Na taj način, „Oluja“ i dalje traje, pred očima cele međunarodne zajednice, istakli su  povodom neslavne godišnjice predstavnici udruženja Srba prognanih iz Hrvatske.  


=== 2 ===

DR STIPE ŠUVAR 

Hrvacki karusel 

"Oluja" - vec mit, a još zbilja 


Franjo Tudman uspešniji od Ante Pavelica 

Franjo Tudman je u govoru polaznicima Ratne škole "Ban Josip Jelacic", koji mjesec prije smrti, izjavio da je srpsko pitanje riješeno jer da u Hrvatskoj više nikada nece biti više od 3 do 5 posto Srba. Dakle, on je znao unaprijed podatak koji je utvrden, ako je utvrden, popisom 2001. godine! 
Srba je u Hrvatskoj i Slavoniji (tadašnjoj banovini Hrvatskoj) u vrijeme posljednjeg austrougarskog popisa stanovništva 1910. godine bilo više od 25 posto, a u Dalmaciji s Bokom 17 posto. Snage hrvatskog nacionalizma u toku 20. stoljeca, a posebno 1941-1945. i 1991-1995. godine, uspjele su, eto, u tome, da Srbi više nisu "remetilacki faktor" hrvatske države, pa ma kakva da je ona. Poznato geslo: ili se pokori ili se ukloni! uspješnije je proveo Franjo Tudman nego Ante Pavelic! 

Nacelnik glavnog stožera Hrvatske vojske general-pukovnik Zvonimir Cervenko izjavio je, govoreci u Karlovcu o operaciji "Oluja", da u trinaest stoljeca svoje povijesti hrvatski narod nije imao vece pobjede, a njegov neprijatelj veceg poraza! Lider hrvatskih liberala Dražen Budiša "Oluju" je, u svojoj cestitki Tudmanu, oznacio "najznacajnijom vojnom i politickom pobjedom nad našim neprijateljima u novijoj povijesti hrvatskog naroda". "Ovo su dani za povijest, ne samo za Hrvatsku, nego i za Evropu i svijet", uzviknuo je pateticno nacelnik Politicke uprave hrvatskog Ministarstva obrane general-bojnik Ivan Tolj, na konferenciji za novinare. Slicnih smo se euforicnih izjava u ovih mjesec dana od pocetka "Oluje" (a euforija se još nije posve smirila) naslušali napretek, a one ce nedvojbeno i ubuduce pljuštati. 
Od "Oluje" je, sudeci po tim izjavama i po svemu što sada obilježava hrvatski politicki i javni život, vec stvoren tipicno hrvatski mit. A što je ona doista bila, kako je izvedena, kakve je neposredne tragove ostavila i koje ce joj biti dugorocne posljedice malo se tko pita na sadašnjem vašaru hrvatske taštine i nimalo suzdržanih zanosa. 
Prvo, zar Hrvati u tinaest stoljeca doista nisu imali vece pobjede? Ako je tako, onda nam je povijest prilicno siromašna pobjedonosnim pothvatima. 
Drugo, teško bi se moglo reci da je "Oluja" bila samo hrvatska, kada nije tajna da su znacajnu ulogu i njezinoj pripremi i logistici igrali u ovom casu mocni hrvatski više pokrovitelji nego saveznici. Neku su ulogu valjda odigrali i umirovljeni americki oficiri (koji hrvatsku vojsku instruiraju, kako je izjavio sam hrvatski ministar obrane Gojko Šušak, sa znanjem i odobrenjem americke vlade). "Oluju" su prethodno blagoslovile, i valjda nisu ostale samo na tome, dvije najmocnije zemlje Zapada, SAD i Njemacka. Ne samo da je Hrvatska vojska imala avio-snimke i detaljne podatke o svim položajima i naoružanju krajinskih Srba, vec su joj avioni NATO-a na pocetku operacije "Oluja" pritekli u pomoc, kada su bombardirali i uništili glavni radarski centar kod Knina. 
Trece, Hrvatska se upustila u "Oluju" sa pouzadnim saznanjem da ce to biti obracun samo sa Srbima iz Krajine, da se Srbija, odnosno SR Jugoslavija nece umiješati, a da ce eventualnu manju pomoc krajinskim Srbima pružiti bosanski Srbi. Da je Tudman znao, da Miloševc nece ratovati za hrvatske Srbe i da ce ih ipak prepustiti Tudmanovoj volji i milosti moglo se zakljuciti po njegovim, Tudmanovim izjavama o tome kako je i što razgovarao sa Miloševicem, u vremenu dok su se sastajali. Uostalom, i general Tolj je na konferenciji za novinare na vrhuncu "Oluje" izjavio da je predsjednik Tudman "ovo što se sada odvija predvidio i prije pet godina". Znao je da se Srbija nece umiješati. "Povijesno iskustvo govori da su oni (Srbi iz Krajine) uvijek ostavljeni i da su moneta za potkusurivanje", rekao je Tolj i "pojasnio" da je "potpuno prirodno da su ostavljeni, jer su ovo prostori Republike Hrvatske, koje hrvatski narod nastanjuje od 7. stoljeca i doista nemaju ni politicku, ni civilizacijsku, ni kulturološku, niti bilo koju vezu i svezu sa Srbijom". Prema tome, ne radi se o "najvecoj hrvatskoj pobjedi" nad Srbima i Srbijom vec o pobjedi nad Srbima u Hrvatskoj i njihovoj tragediji. 
Cetvrto, radilo se o odviše velikom nsrazmjeru snaga, oružja i logistike strane koje je napala (hrvatske) i strane koja se trebala braniti (krajinskosrpske).
General Cervenko je (u intervjuu HTV 9.8.1995) iznio podatak da je "cjelokupna vojska tzv. Republike Srpske krajine brojila 37.000 do 41.000 ljudi pod oružjem,onda je realno uzeti da je najmanje 15.000 njih bilo (i ostalo) u sektoru Istok, odnosno na podrucju istocne Slavonije, zapadnog Srijema i Baranje, a gdje su "linije razdvajanja" duge 120 kilometara. "Oluji" se, dakle, moglo suprotstaviti oko 25.000 krajinskih vojnika. Kako je u "Vjesniku" (13. kolovoza 1995) pisao (p)ovlašteni vojni komentator Fran Višnar, Hrvatska ima 80.000 profesionalnih vojnika, a za "Oluju" je mobilizirala još 120.000 ljudi u jedinice domobranskog sastava. A sudjelovalo je i nekoliko tisuca pripadnika specijalnih jedinica Ministarstva unutarnjih poslova. U bosanskom zaledu Knina nalazile su se i snage HVO, a u borbe se ukljucio i Peti korpus Armije BIH, koji se na Uni spojio sa jedinicama Hrvatske vojske. 

Samo se nekolicina hrvatskih intelektualaca od formata usudila izreci svoju sumnju i u doseg "Oluje" i u namjere službene hrvatske politike. I samo su se na stranicma nekih novina ("Feral Tribune", "Arkzin", "Novi list") pojavile rijeci osude. Samo jedna politicka stranka, SDU, nije pružila bezrezervnu podršku. Oglasilo se, u zajednickom saopcenju, i desetak antiratnih i humanitarnih grupa, a koje ionako imaju tretman podrivackih i nedomoljubnih. 

(S. Suvar, bivsi direktor magazina "Hrvatska Ljevica", umro je juna 2004. godine. / S. Suvar, ex direttore della rivista "Sinistra Croata", moriva nel giugno 2004: http://it.groups.yahoo.com/group/crj-mailinglist/message/3647

Riportando questo suo articolo intendiamo ricordarlo a cinque anni dalla scomparsa.)