Informazione

Kosovo-Metohija (en francais)


1. Les Damnées du Kosovo á la Fête de l'Huma - Paris, 11-12/9/2004

2. Voyage d'inspection citoyenne au Kosovo :
- 7e jour: Les Gorani
- Interview d'un responsable du camp de déplacés roms à Leposavic

3. Kosovo : "Le pire cauchemard de l'Europe"

4. FLASHBACK:
L'UÇK, une armée kosovare sous encadrement allemand
reseauvoltaire.net - 15 avril 1999

VOIR AUSSI:

*** Les Damnés du Kosovo
un film de Michel Collon et Vanessa Stojilkovic
http://lesdamnesdukosovo.chiffonrouge.org/

*** La liste de diffusion : Damnés du Kosovo
http://www.gael.ch/collectif/damnes/inscriptions.html

*** Le site du Comité pour la paix en Yougoslavie
http://www.gael.ch/collectif/

*** Le site du COURRIER DES BALKANS
http://www.balkans.eu.org
et notamment:

*** À la rencontre des Gorani du Kosovo
http://www.balkans.eu.org/article4540.html

Tanya Mangalakova a arpenté les montagnes du Sar, au-dessus de Prizren,
à la rencontre d’une des communautés les plus discrètes du Kosovo. Les
Gorani sont fortement attachés à leur culture et à leur identité, même
si les origines de cette communauté demeurent incertaines, et si elle
n’est pas officiellement reconnue comme une minorité nationale.

*** Kosovo : le jour où la MINUK vit que la lumière était une bonne
chose
http://www.balkans.eu.org/article4539.html


=== 1 ===

Á la fête de l'Huma de Paris
STAND CUBAIN "Ernesto Guevara"

http://fete.humanite.fr/fete04_accueil.html

LES DAMNÉS DU KOSOVO
un film de Michel Collon et Vanessa Stojilkovic

SAMEDI 17h30 et DIMANCHE 14h:

DEBAT:
1° partie: "LE COMBAT DU CHE TOUJOURS ACTUEL: la guerre impérialiste"
2° partie: " Yougoslavie, Irak, Cuba, cibles d'une même guerre globale"
avec :

vidéoprojection du film de :

Michel Collon  journaliste et écrivain

Vanessa Stojilkovic cinéaste

en présence des auteurs qui répondront à toutes les questions.

INTRODUCTION

Bill Clinton avait promis que l'occupation de l'OTAN amènerait la paix
et la protection de toutes les nationalités au Kosovo. Qu'en est-il
aujourd'hui ? vingt témoins parlent.

Un document essentiel pour tous les pays menacés de devenir un jour une
cible de l'impérialisme, particulièrement l'impérialisme des
Etats-Unis. La mondialisation nous mènent-t-elle vers des guerres de
plus en plus nombreuses ?

Chassée de son appartement à pristina, Maria n'a eu la vie sauve que
parce qu'elle parlait albanais. Son neveu, interprète pour l'ONU, a été
kidnappé en 1999, elle est toujours sans nouvelles. La maison de
Stanimir a été brûlée.

Qu'ont-ils en commun ? Ils sont Serbes et vivent, ou plutôt survivent,
au Kosovo.
Mais le « nettoyage » frappe aussi les autres minorités : Roms, Juifs,
Gorans, Musulmans.

Pourquoi les médias ne parlent-ils plus de cette région occupée par
l'OTAN ?
Le nouveau film de Michel Collon et Vanessa Stojilkovic brise le silence

Samedi à partir de  21h et dimanche à  partir de 17h, André Garand
répondra à vos questions.


=== 2 ===

Afin de se rendre compte de la situation vécue par les minorités au
Kosovo sous contrôle occidental et d'exprimer sa solidarité, le Comité
de surveillance OTAN (CSO), soutenu par des organisations de divers
pays a pris l'initiative d'organiser un voyage d'inspection citoyenne
au Kosovo, du 13 au 22 août 2004.

13 août 2004, une douzaine de personnes, originaires de Belgique,
France, Suisse et États-Unis, repartis dans 4 véhicules quittent
Belgrade. Première étape: la petite ville de Pozega, dans l'ouest de la
Serbie. Visite d'un camp de réfugiés serbes du Kosovo. Ce camp abrite,
depuis près de 5 ans, une bonne centaine de personnes, toutes provenant
du village de Drsnik, dans la commune de Klina, comptant alors
également une minorité d'Albanais catholiques avec lesquels les Serbes
se sont toujours bien entendu. Ils ont été expulsés le 17 juin 1999,
lors de l'arrivée des forces de l'OTAN...

Journal du voyage sur www.csotan.org

http://www.csotan.org/Kosovo2004/textes.php

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Source: alerte-otan -
http://fr.groups.yahoo.com/group/alerte_otan/messages

Voyage d'inspection citoyenne au Kosovo : 7e jour

Ceux d'en haut
19 août 2004

Les Goranci, littéralement "ceux d'en haut", vivent depuis des siècles
dans les montagnes de l'extrême sud du Kosovo, entre l'Albanie et la
Macédoine. Depuis 1999, leur exode s'est accéléré et ils se retrouvent
maintenant en minorité dans leur foyer de la Gora. Si Dragas compte des
membres des deux communautés, les villages au nord de la petite ville
sont habites par des Albanais et ceux au sud, souvent dépeuplés, par
des Goranci. Bien que la langue goran ou même le serbe soient souvent
entendus dans les rues de Dragas, les inscriptions, même officielles,
sont presque toujours uniquement en albanais.

Dans le petit village de Mlika, nous rencontrons Rustem Ibisi,
représentant au parlement de Pristina de l'Initiative citoyenne goran
(GIG). Selon une estimation de l'OSCE de l'an passe, la commune de
Dragas ne compterait plus que 6 à 7.000 Goranci, contre 18.500 avant la
guerre. Actuellement, la plus grande concentration de Goranci est à
Belgrade, qui en compterait près de 20.000. Depuis ce que Rustem
appelle "l invasion albanaise" de 1999, 11 Goranci ont été tués par des
extrémistes et 49 maisons ou commerces ont subi des attaques à
l'explosif. Il dénonce en particulier le comportement de la KFOR
allemande qui a toléré le nettoyage ethnique entrepris par l'UCK. Son
remplacement, quelques mois plus tard, par des unités turques a sans
aucun doute sauvé les Goranci et ramené un peu d'ordre dans la région.
Lors des pogroms de mars, les soldats turcs ont étouffé dans l'oeuf la
tentative de certains Albanais de s'en prendre aux Goranci.

Si depuis deux ans les Goranci n'ont plus subi d'attaque armée, leur
exode se poursuit lentement, principalement motive par l'absence
d'emplois et de perspectives économiques. La plupart des commerces sont
aux mains d'Albanais, parfois installes dans des locaux usurpés à leurs
propriétaires goran. Deux usines textiles fonctionnaient à Dragas
jusqu'en 1999 : la première a été détruite par les bombardements de
l'OTAN et la seconde a été fermée par les nouveaux occupants.

Mais un autre danger menaçant le peuple goran est la tentative
d'assimilation qu'ils subissent, non des Albanais, mais des Bosnjaci,
nouveau nom des Musulmans bosniaques. Le SDA, au pouvoir en
Bosnie-Herzégovine, multiplie les pressions pour que les Goranci se
déclarent Bosnjaci et optent pour l'enseignement en bosniaque plutôt
qu'en serbe (langues qui sont l'une et l'autre des variantes de la même
langue serbo-croate). Un accord unirait probablement les leaders de
Sarajevo et de Pristina à ce sujet et ferait partie, selon Rustem, du
plan de "transversale verte" visant à créer un territoire musulman
compact de la Turquie au nord de la Bosnie. Nous passons la soirée dans
le petit village de Lestane, où se déroule un concert de musique goran
marquant le début des festivités d'un mariage. Cela nous donne
l'occasion de découvrir la richesse culturelle de ce peuple, sa
musique, ses danses et les merveilleux costumes de ses femmes (voir les
photos).

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Source : http://fr.groups.yahoo.com/group/alerte_otan/messages

Retranscription de l'interview de G. S., responsable du camp de
déplacés roms à Leposavic (nord Kosovo)

14 août 2004

Interview par Georges Berghezan

Traduction par Nedzmedin Neziri

G. S. : C'est un camp de l'ancienne armée yougoslave, nous sommes là
depuis le 20 juin 1999. Tous les gens qui ont fui le quartier de la
Mahala Rom de Mitrovica sont arrivés ici pour se réfugier. Actuellement
il y a 36 familles ici. En juin 1999, quelques familles serbes avaient
aussi trouvé refuge ici, peu à peu les Serbes sont partis et les Roms
sont restés. Chaque famille a une chambre indépendamment du nombre de
personnes. Une famille de 10 a droit à une chambre, une famille de 3,
c'est également une chambre. Les conditions de vie sont misérables.
C'est un peuple qui ne vivait pas dans des caravanes, mais chacun
vivait dans sa propre maison. C'est un peuple qui vivait de son
travail. Ils étaient éduqués, ils suivaient l'école, ils avaient leur
culture. Ils vivaient comme tout le monde normalement. Tout ça s'est
passé à cause des Albanais, qui nous ont chassés de nos terres.

Ici, de quoi vivent les gens ?

N. N. : Ils touchent entre 30 et 60 euros par famille et par mois des
services sociaux de l'UNMIK[1]. Avant il y avait une association qui
s'appelait QUERY (?) qui nous aidait pour la nourriture, mais depuis
qu'ils sont partis, plus personne ne nous aide. Maintenant c'est
l'UNMIK qui a pris en charge l'assistance en versant 60 euros par
famille. Il y a deux catégories en fonction du nombre de personnes :
entre 30 et 60 euros. 60 euros c'est le maximum, même si tu as plus
d'enfants.

Pour les vêtements ?

G. S. : CARITAS-Belgique avait fait une distribution, ensuite, après
les événements de mars (2004), on a eu une aide du gouvernement serbe
qui nous a ramené des vêtements. Depuis personne d'autre.

Il y a des endroits où ils peuvent aller en dehors de ce périmètre ?

G. S. : Au départ il y a eu des tensions avec les Serbes, mais
maintenant, nos enfants sont scolarisés. Il y a 35 enfants ici qui vont
à l'école avec les Serbes et il y a un enfant qui va au gymnase en
troisième année.

Un enfant m'a dit qu'ils apprennent le serbe et le romani ?

N. N. : Oui, il y a une école maternelle et là ils apprennent la langue
maternelle. Ici c'est des Serbes, c'est la terre des Serbes. Maintenant
ils ont une grande liberté ici, il ont droit à leur langue maternelle
et ils ont une liberté large. Ils ont le droit de travailler... mais il
n'y a plus d'usine, donc plus de travail.

Il est possible de circuler en dehors du village ?

G. S. : Oui, on peut aller jusqu'au pont de Mitrovica, après on ne peut
pas aller. En Serbie on peut aller où on veut.

Quel sont les risques ?

G. S. : On ne peut pas aller là-bas parce qu'on va être tué. Ils
n'acceptent pas notre langue romani, ils acceptent les gens qui parlent
grammaticalement la langue albanaise. Nous en avons eu la preuve au
mois de mars. On a pensé que tout s'était calmé, mais ils ont chassé
des Serbes et aussi des Roms.

Mais vous parlez couramment l'albanais ?

G. S. : Non, on comprend un peu, mais on ne parle pas bien.

Comment est-ce qu'il explique qu'en mars les Ashkali[2] de Vucitrn qui
parlent albanais ont été chassés aussi ?

N. N. : Il dit que les Ashkali c'est des Roms qui prennent un autre nom
pour retourner là-bas chez eux.

Est-ce qu'on se marie facilement entre Roms et Ashkali ?

G. S. : Ce n'est pas très fréquent, mais ça arrive. Mes belles-filles
sont Ashkali.

N. N. : Ici vous avez des personnes qui se disent Roms, d'autres
Ashkali et d'autres Egyptiens, mais c'est le même peuple. Tout ceci est
artificiel, un jour ou l'autre même si on parle Albanais, on peut être
tué.

Vous qui n'êtes pas des "gadje" est-ce que vous pouvez voir des
différences ?

N. N.: En parlant avec une personne, on sait très vite mais sans
parler, il n'y a pas de différence.
[.........]
Nous, on a pas participé à la guerre, on est resté dans nos maisons.
Les Serbes n'ont pas confiance en nous. Les Roms, les Ashkalis et les
Egyptiens, nous avons des noms musulmans, les mêmes noms que les
Albanais. Au Kosovo, 95% des Roms sont musulmans, mais il a aussi des
Roms chrétiens, des Roms juifs.

La chronologie de l'expulsion des Roms de Fabricka Mahala

N. N. : Quand les militaires serbes sont partis, le 17 juin 1999, les
Albanais sont entrés, c'était une foule énorme, ils cassaient,
volaient, ils frappaient tous ceux qu'ils voyaient sur leur passage.
Mitrovica était sous commandement français, mais ils ne les ont pas
protégés. Ils n'ont même pas installé de sécurité pour protéger le
quartier de Fabricka Mahala qui comptait plus de 5000 habitants. Une
dame a été violée par les Albanais devant sa maison, en présence de
soldats français qui ne les ont pas arrêtés. Chacun s'est sauvé par ses
propres moyens de l'autre côté de la rivière Ibar. Lui, il est resté
jusqu'au 20 juin.

Je voulais leur expliquer que les Roms ne sont pas des criminels et
qu'ils puissent rester encore trois jours, mais des soldats de l'UCK en
uniforme sont entré chez lui et il lui ont donné 5 minutes pour quitter
sa maison (il cite les noms des témoins qui étaient avec lui). Un imam
rom a été brûlé vivant dans sa maison, c'est Azem AZIZ, il avait 79
ans. Ses trois nièces ont pris la fuite, de peur d'être violée, et il a
été battu et brûlé vivant dans sa maison. Si vous ne me croyez pas,
c'est écrit dans les archives françaises.

Une vielle dame de 65 ans a été violée. Elle s'est cachée dans un
tonneau et, après l'avoir violée, ils l'ont fait marcher sur du feu. On
a des images de ça. Ce sont les Français qui l'ont ramenée de ce
côté-là, des médecins français. Elle a été soignée est ensuite on ne
sait pas ce qu'elle est devenue. Je sais que cette dame est morte
quelques mois plus tard.

Il y aussi une personne qui s'appelle Diminjo NEDJAT (?), ils l'ont
attrapée dans sa maison. Il était tellement battu qu'il est anormal
aujourd'hui, il suit un traitement médical chez un psychiatre, il ne
voit même plus tellement il a été battu. Son neveu a été emmené dans le
poste de commandement de l'UCK, ils ont fait pression sur lui, mais ils
l'ont relâché et lui ont dit qu'il devait revenir. Ils disent que c'est
un miracle, ils n'arrivent pas à comprendre comment il a fait pour être
relâché.

G. S. lance un appel pour présenter une image de ce peuple qui vit
abandonné. Cela fait cinq ans qu'ils vivent dans un camp, alors que ce
n'est pas leur guerre et qu'ils ne sont que des victimes. Ils sont ici
comme des esclaves avec des souffrances comparables à celle que les
nazis leur ont fait subir (pendant la 2ème guerre mondiale).

Nous sommes en contact avec un groupe de retour à Mitrovica, mais ils
nous disent pour l'instant qu'il n'y a pas de retour. Les Albanais ne
nous condamnent pas, mais ils ne veulent pas que notre langue soit
entendue de leur côté (à Mitrovitca-sud). Il faudrait qu'on change de
langue, et ceux qui ont appris le serbe devraient apprendre
l'albanais...

La vie est très dure ici, il y a des restrictions d'électricité.
Certaines heures ça fonctionne mais il y a des coupure régulièrement.
Toutes les centrales sont de l'autre côté, à Obilic etc.

Pour l'instant, il n'y a aucun plan de retour pour les Roms de
Mitrovica ?

G. S. : Non, pour l'instant, il n'y a que des négociations.

N. N. : Il y a un plan qui leur avait été présenté avec un scénario,
mais tout ça a coulé et ils se sont fait avoir. On leur avait dit que
ce plan était bien et qu'il fallait l'accepter. Ils voulaient envoyer
les premiers Ashkalis construire 20 maisons. Mais il y avait plus 1000
maisons à reconstruire et ils (Fédération Luthérienne Mondiale ?)
voulaient reconstruire seulement 20 maisons, prendre des photos et dire
que le retour des Roms était en cours. Ensuite tout ça à coulé et je
pense que c'est bien.

(G. S. montre les documents)

N. N. : Il avait un budget de 2 369 700 euros pour 60 maisons. Ils
veulent manipuler ces gens ici, en leur disant « rentrez chez vous
là-bas », et ensuite on va montrer que tout se passe bien et on va
renvoyer ceux qui sont en Europe ! Mais ceux qui se trouveront de
l'autre côté, on va les tuer, parce qu'on avait déjà renvoyé des
réfugiés : grâce à ce projet "truqué", des réfugiés de 1999 qui se
trouvaient à Novi Sad, c'était 60 familles qui ont été renvoyées à
Vucitrn où elles ont vécus moins d'un an et en mars elles ont été
chassées. Ces gens se trouvent maintenant dans la base militaire
française "De Lattre de Tassigny" .

Depuis 5 ans qu'ils ont été chassés, expulsés ici au nord de l'Ibar,
parmi les centaines de personnes qu'il y a ici, est-ce qu'au fil du
temps un jeune ou une famille a pu se débrouiller tout seul pour partir
pour un autre pays, en Serbie, au Canada, je ne sais où, ... en
Bavière, chez des cousins ? Est-ce des gens qui sont parvenus,
individuellement, par chance, à s'en sortir ?

G. S. : Oui, ici au départ (en 1999), il y avait 3.000 Roms dans les
deux hangars plus des tentes. Au départ, les hangars étaient vides
(sans cloisons intérieures).

Qu'est-ce qui a permis à certains de se débrouiller ? Ceux qui étaient
musiciens, ceux qui avaient de l'argent ?

G. S. : Chacun se débrouillait à sa façon, souvenez-vous de l'image des
114 personnes qui se sont noyées dans l'Adriatique en voulant passer en
Italie. On sait aussi qu'il y a trois bateaux qui ont disparu en
Albanie. Ceux qui pouvaient partir sont partis. Avec les passeurs, il
faut prendre des risques. Certains passent aussi par la Hongrie,
maintenant par la Croatie. Ceux qui avaient beaucoup d'argent ont pris
la fuite. Certains ont laissé tous leurs bijoux là-bas, ceux qui
avaient de la famille, des frères, des amis, en Europe ont été aidés.

Est-ce que vous avez des titres de propriété de vos maisons à Mitrovica
?

N. N. : La plupart des gens n'ont pas eu le temps de prendre tous les
documents, d'autres ont perdu leurs documents lors du voyage, les
fouilles, etc. L'UNHCR a trouvé dans les archives 540 documents de
propriété de Roms de Mitrovica, certains datant de 1954 !

N. N.: Voici une partie de l'acte de propriété de M. G. S., il est daté
du 16 mai 1977 !

G. S. : C'est très important de dire aux nôtres qui vivent chez vous
comment nous vivons ici, comment la vie est difficile. Ils n'ont pas
une réelle idée (image) de notre vie misérable. La question principale,
c'est la sécurité. Nous vous demandons de montrer comment nous vivons
ici, et comment vivent nos enfants. Nous demandons que les Roms qui
sont chez vous ne soient pas renvoyés ici au Kosovo aussi longtemps que
la situation n'est pas meilleure.

N. N. : La question c'est de voir la vérité, on est pour la vérité.

Les gens avec lesquels j'ai parlé ici m'ont dit qu'ils souhaiteraient
quitter le pays. Est-ce exact ?

G. S. : Mon souhait personnel est de retourner à Mitrovica parce que
j'ai les documents de propriété de ma maison. C'est aussi la question
de vivre là où nous sommes reconnus, là où nos ancêtres ont vécu, mais
les conditions de vie ici, vous voyez ce qu'elles sont ! On ne peut pas
vivre 10 ans comme ça, avec 60 euros (par mois) ! La vie est chère, ce
n'est pas facile, j'ai 8 enfants qui sont scolarisés. On se débrouille.

N. N. : M. G. S. est membre du Réseau des Roms en Diaspora, c'est par
lui que j'ai des informations. J'ai aussi d'autres sources dans le même
réseau.

Des gens ici m'ont dit que des Serbes vous avaient lancé des pierres ?

G. S. : Il y a eu un tournoi, il y a trois jours, et c'est l'équipe de
nos enfants a gagné. C'est seulement quelques personnes saoules qui ont
jeté des pierres, ce ne sont pas des habitants "normaux" de Leposavic
et la police est intervenue. Mais sinon, on ne reçoit jamais de pierres.
[.........]


[1] Mission des Nations Unies au Kosovo (MINUK, ou UNMIK selon
l'acronyme anglais)

[2] les « Tsiganes » du Kosovo se réclament de trois groupes distincts
: les Roms, dont la langue maternelle est le romani, les Ashkali et les
Egyptiens, dont la langue maternelle est l'albanais.

ERRATUM

Georges Berghezan me signale que l'interview du responsable rom de
Leposavic qui vient d'être publiée, n'a pas été réalisée par lui seul,
mais bien de façon collective par les divers participants à la 'mission
d'inspection' au Kosovo. La retranscription est dûe à Philippe Scheller.
Pour rappel, l'ensemble des textes et reportages relatifs à cette
mission se trouve sur le site du CSO :
http://www.csotan.org/Kosovo2004/
RM


=== 3 ===

Source: alerte-otan -
http://fr.groups.yahoo.com/group/alerte_otan/messages

http://www.b92.net/english/news/
index.php?&nav_category=&nav_id=29585&order=priority&style=headlines

Beta (Serbia)
August 22, 2004

Kosovo : "Le pire cauchemard de l'Europe"

Un article publié dans un quotidien viennois à grand tirage déclare que
le Kosovo est 'le pire cauchemard de l'Europe', affirmant que toute
activité du crime organisé en Europe commence à partir du Kosovo, ou
bien conduit au Kosovo.

"Traffic de drogue, de cigarette, bordels clandestins, vol de voiture,
cambriolage... toutes les traces conduisent à des gangs kosovars",
selon cet article.

"Kosovo est le trou noir de l'Europe, où la loi et l'ordre sont absent.
L'Europe s'est mise elle-même dans cette situation lorsqu'ellle a
séparé le Kosovo de la Serbie, et en a fait un protectorat des l'ONU et
de l'OTAN. Les Nations Unies ne font montre d'aucune autorité dans la
région, et la KFOR s'enfuit lorsque les Albanais deviennent violents".


=== 4 ===

L'UÇK, une armée kosovare sous encadrement allemand

http://www.reseauvoltaire.net/article615.html

15 avril 1999

L'UÇK (Ushtria Clirimtare è Kosovès - Armée de libération du Kosovo)
aurait été créée au début 1996, c'est-à-dire consécutivement aux
accords de Dayton, par des militants du LPK. Les premières apparitions
de l'UÇK eurent lieu à l'occasion des obsèques de militants politiques
victimes de la répression serbe, à la manière des interventions de
l'IRA en Irlande du Nord. Ses premières actions étaient de type
terroriste classique : attentats contre des représentants du pouvoir
serbe. Il s'agissait de radicaliser la lutte et de s'opposer à la
stratégie non violente du LDK d'Ibrahim Rugova tout autant que de
combattre les Serbes.

À partir de mars 1998, ce mouvement groupusculaire a connu un
développement exponentiel en se nourrissant de la haine engendrée par
la spirale répression-attentats-répression. Son objectif affiché est
l'indépendance du Kosovo et la création de la Grande Albanie,
symbolisée par l'aigle à deux têtes. Néanmoins l'UÇK n'a jamais précisé
ses options politiques. On sait que ses dirigeants ont été formés au
maoïsme version Enver Hodja et qu'ils en ont conservé les méthodes
autoritaires, mais on ignore le type de régime politique qu'ils
souhaitent promouvoir dans un Kosovo indépendant ou dans la Grande
Albanie.

L'UÇK est dirigée par Hashim Thaçi, alias " le Serpent ", personnalité
charismatique de 29 ans ayant vécu en Suisse et en Allemagne, proche du
leader du LPK, Xhavit Haliti. Son porte-parole est Jakup Krasniqi.
Depuis le 13 août 1998, l'UÇK est formellement gouvernée par un Conseil
de six membres, contrôlé de fait par le LPK.

Le financement de l'UÇK a d'abord été assuré par le trafic de l'héroïne
dans la région, puis par l'association VT (Vendlindja Therret - La
patrie t'appelle). Celle-ci organise des collectes dans le monde
entier, notamment en Suisse et en Allemagne, auprès de la diaspora
kosovar.

En septembre 1998, la revue Raids consacrait un premier reportage à
l'UÇK. Quelques jours plus tard, The European révélait ses liens avec
les services secrets allemands. Le 1er octobre 1998, Le Monde du
renseignement détaillait ce dispositif.

On peut résumer ainsi les informations aujourd'hui disponibles: en mai
1996, Hansjörg Geiger, nouveau président du BND, a décidé du soutien
militaire aux indépendantistes kosovars. L'ambassade d'Allemagne à
Tirana est devenue la base régionale des opérations anti-serbes, tandis
qu'un gouvernement kosovar en exil était installé par le LDK à Bonn
sous l'autorité de Bujor Bukosi, numéro 2 de l'UÇK. Le BND et le MAD
ont assuré la formation et l'armement de l'UÇK. Des entraînements ont
été dispensés en Turquie, à Izmir, par le numéro 2 du BND, Rainer
Kesselring. D'autres entraînements ont eu lieu en Albanie sous
l'autorité du général Klaus Naumann, alors chef des KSK. Du matériel
d'écoute et de transmission, anciennement utilisé par la Stasi, a été
remis à l'UÇK par l'entremise des directeurs des services secrets
albanais, Arben Karkini et Fatos Klosi. L'essentiel de l'armement
initial a été fourni par les services albanais (AK-47, AKM, M-44, SKS,
mitrailleuses légères Ultimax 100, RPD, RPK, mitrailleuses lourdes
DSRK, lance-roquettes antichars RPG-2, RPG-7, Armbrust, mortiers de 81
et 82 mm). Évitant d'avoir à assumer cette aide devant la communauté
internationale, le gouvernement albanais avait maquillé ce transfert en
l'imputant à des " pillages " de ses arsenaux lors des émeutes de 1997.
De source officielle confirmée par les Nations Unies, ont alors "
disparu " 226 000 AK-47, 351000 fusils semi-automatiques Simonov, 38
000 pistolets, 25 000 mitrailleuses de tous types, 2 500
lance-grenades, 750 mortiers, 20 000 tonnes d'explosifs et 1,5 million
de munitions de 7,62 mm. Bien que quantitativement important, ce
matériel est qualitativement insuffisant.
L'UÇK manque cruellement d'armes anti-chars.

Ces arsenaux sont situés en Albanie et en Macédoine. Pour couper le
ravitaillement de l'UÇK, les forces serbes ont entrepris, au début de
l'année, de " nettoyer " les zones frontalières. Ils ont détruit les
habitations sur une bande de 14 km de large, faisant office de no man's
land, et l'ont minée. L'UÇK n'a donc plus d'accès direct à ses
arsenaux, ce qui implique soit des parachutages, soit des incursions à
l'intérieur du Kosovo par des unités spécialisées de l'OTAN. En outre,
si l'UÇK bénéficiait jusque-là du soutien des populations, l'exode
massif des Kosovars l'a placée à découvert. Elle doit donc se
transformer d'une armée de guerilla en une armée classique, ce qui
paraît difficile à court terme et l'expose à des revers importants.

Actuellement, l'UÇK compterait environ 500 hommes aguerris, 10 000
hommes au combat, et 20 000 nouvelles recrues en formation en Albanie.
Jusqu'à présent, leurs actions n'ont pas eu d'impact militaire
significatif.

Lorsque le gouvernement fantôme d'Ibrahim Rugova a envisagé
d'abandonner la stratégie non violente et de créer la Fark (Force armée
du Kosovo), l'UÇK a immédiatement éliminé l'homme chargé de la
constituer (assassinat le 18 septembre 1998, à Tirana même).

De manière fort surprenante, l'UÇK n'est pas intervenue, en avril 1999,
pour s'opposer à la déportation des Kosovars par la police serbe.

Il importe de souligner que Klaus Kinkel, ministre des Affaires
étrangères des gouvernements Köhl, fut président du BND du 1er janvier
1979 au 31 décembre 1982. Et que le général Klaus Naumann est l'actuel
président du Comité militaire de l'OTAN, d'où il dirige les troupes de
l'UÇK qu'il a lui-même formées.

La tentation est grande pour l'Allemagne et l'OTAN d'effacer les traces
de cette manipulation en laissant l'UÇK seule, exposée et sans armement
adapté, à l'intérieur du Kosovo. Aussi, les Émirats arabes unis
examinent actuellement le secours qu'ils pourraient apporter aux
combattants musulmans.

(english / italiano)

L'eroica resistenza del popolo iracheno (4)

1. «Ho visto i nostri bruciare le case». Tornati dall'Iraq, gli uomini
della Brigata Garibaldi raccontano di violenze, abusi e furti compiuti
da loro commilitoni contro la popolazione civile.

2. Dichiarazione di Anundhati Roy in difesa della Resistenza irachena

3. Il comico Luttwak e la resa vittoriosa (A. Robecchi)


Vedi anche, in lingua inglese / SEE ALSO:

*** The slaughter of Iraq's intellectuals ***

...Since the occupation began, some 200 leading Iraqi academics, most
of them in the humanities and social sciences, have been killed. Is the
CIA responsible?

by ANDREW RUBIN
http://www.newstatesman.com/site.php3?newTemplate=
NSArticle_NS&newDisplayURN=200409060018

http://www.uruknet.info/?s1=1&p=5278&s2=03

*** Demonize to Colonize ***

...The complete demonization of Saddam Hussein threatens to determine
every decision and action affecting not only his future but that of
Iraq as well...

by RAMSEY CLARK
http://www.covertactionquarterly.org/demonize.html

http://www.uruknet.info/?s1=1&p=5224&s2=31


=== 1 ===

MILITARI ITALIANI IN IRAQ

«Ho visto i nostri bruciare le case»

Le testimonianze dei bersaglieri. Tornati dall'Iraq, gli uomini della
Brigata Garibaldi raccontano di violenze, abusi e furti compiuti da
loro commilitoni contro la popolazione civile. «L'abbiamo riferito ai
nostri superiori, ma non potevamo fare denunce formali. Se lo avessimo
fatto, la nostra carriera sarebbe finita»

Il manifesto, 3/9/2004

ROBERTO SAVIANO
CASERTA
«In Iraq i nostri commilitoni si divertivano a circoscrivere le
abitazioni di alcuni sospetti con la benzina, accendevano e guardavano
il fuoco avvolgere la casa di quei poveri cristi che urlavano. Poi
spegnevano e arrestavano questa gente. Ma nella maggior parte dei casi
risultavano del tutto innocenti». Questi i racconti dei soldati appena
tornati dopo oltre sei mesi passati in Iraq alla caserma Garibaldi nel
cuore di Caserta. Gli uomini della Brigata Garibaldi hanno battuto ogni
terreno di guerra: Somalia, Kosovo, Mozambico ed adesso l'Iraq.
Incontriamo un gruppo di «reduci» in un bar dove quasi sempre si
raccolgono i bersaglieri in libera uscita. Hanno finito il loro primo
ciclo in Iraq. Torneranno li giù molto presto. Il caporale G.M. è il
primo che vuole raccontare della sua esperienza. Parla con un
espressione a metà tra la stanchezza e il disgusto: «Non dimenticheremo
mai cosa abbiamo visto. Miseria totale, ragazzini che ti si attaccavano
agli anfibi per una bottiglietta d'acqua, donne anziane che dormivano
per terra con piaghe dappertutto». I militari sono stanchi ma anche
sconvolti. Chiedono di non citare il loro nome ed aggiungono che «non è
la prima volta che un bersagliere viene punito e messo sotto inchiesta
perché parla con i giornali». Tutti hanno un ricordo terribile, ognuno
ha assistito a scene di fame e malattia. Lo raccontano come se qui le
persone non ne sapessero nulla. «Ai tg noi vediamo un altro Iraq.
Quando racconto cosa ho visto mia madre mi dice, ma sei sicuro che sei
stato in Iraq? Non capisco perché la televisione non dice niente, non
fa vedere niente». «E' vero - aggiunge P.L. è l'unico in abiti borghesi
- ai telegiornali non ho mai visto immagini di uomini che si muoiono di
fame e di bambini che scavano per cercare di rompere qualche tubatura
dell'acqua e bere. In Iraq ogni volta che ero di pattuglia ne vedevo
centinaia di scene così».

Chiediamo se gli aiuti del volontariato internazionale riescono ad
arrivare, se c'è una capillarità di distribuzione se gli Usa permettono
che i pacchi umanitari arrivino ovunque. «Altro che aiuti - interviene
F.L. - ho visto i marines entrare in case di sole donne. Mettevano i
mitra in faccia alle donne e stringevano le manette ai polsi di
ragazzini che non avevano più di 5 o 6 anni. Io ho foto di bambini
messi faccia al muro come criminali, fatti inginocchiare,
schiaffeggiati». Sulla combriccola cala silenzio. Non ha tutti
evidentemente piace ricordare questi episodi, soprattutto davanti a un
giornalista. F.L. è un maresciallo appena uscito dall'accademia di
Modena. Vota a sinistra «forse sono l'unico bersagliere che vota a
sinistra della caserma» dice sorridendo mentre i commilitoni lo
prendono in giro. «E gli italiani?» «Degli italiani preferirei lasciar
perdere...».

I bersaglieri invece vogliono parlare, basta poco per tirare il tappo e
far uscire ciò che ingorga le loro coscienze da tempo. Gli altri
ragazzi tacciono. F.L. e C.L. caporale maggiore iniziano a raccontare
un episodio visto con i loro occhi. «Alcuni nostri commilitoni si
divertivano a circondare le case di alcuni sospetti, dargli fuoco e
guardare bruciare la casa. Poi spegnevano e arrestavano questa gente
che risultava la maggior parte delle volte del tutto innocente». Gli
domandiamo se hanno denunciato quanto hanno visto «In modo informale»
risponde F.L. Che significa? «Che non risulta una mia denuncia formale
- continua- ne ho parlato con i superiori e basta. Se avessi denunciato
formalmente, la mia carriera sarebbe finita lì. Preferisco cambiare le
cose da dentro e senza clamore. Ci tengo all'Esercito, io sono un
bersagliere». P.E. dice che lui non ha visto mai violenze degli
italiani e racconta: «Gli americani appena entrano in una casa pensano
ad accanirsi su chi ci abita, gli italiani invece al massimo prendono
tutto ciò che c'è da prendere. Un amico è riuscito a fregarsi due
orologi e quattro spille d'oro». Eppure si vedono solo immagini di
arresti in case di fango, in stamberghe, arresti di individui che non
hanno altro che il proprio rinsecchito corpo. «Io dice C.L. ho fatto
perquisizioni in case di ex dirigenti di polizia e di due imprenditori
vicini a Saddam. Avevano in casa di tutto, orologi d'oro, dvd,
televisori, lampadari di cristallo, un parco macchine da paura. Durante
la caduta di Saddam avevano le guardie private che non facevano entrare
i disperati e gli Usa non li arrestarono, i dirigenti non li
arrestarono sperando che passassero dalla loro parte. Qualcuno l'ha
fatto ma a suon di calci in pancia e sberle...». Anche gli italiani
hanno pestato? «Io - risponde P.E.- non ho mai visto picchiare come ho
visto fare ai marines nessun italiano. Mai». E aggiunge scherzando:
«Neanche in Italia».


=== 2 ===

RESISTENZA IRACHENA

Dichiarazione di Anundhati Roy in difesa della Resistenza irachena

Nata nel 1961 nella regione del Kerala, è la più famosa scrittrice
indiana contemporanea. Vive a New Delhi. Nel 1997 ha vinto il
prestigioso Booker Prize con Il dio delle piccole cose (Guanda 1997).

“E’ assurdo condannare la Resistenza all’occupazione USA in Iraq con la
scusa che essa sarebbe guidata da terroristi o seguaci di Saddam
Hussein. Se gli Usa fossero invasi e occupati, si direbbe forse che
chiunque insorgesse per liberare il suo paese sarebbe un terrorista o
bushiano? La Resistenza irachena sta lottando sulla prima linea della
battaglia contro l’Impero. Per questo la loro battaglia e’ la nostra
battaglia. Come molti movimenti di Resistenza, esso combina un gran
numero di frazioni. Ex baathisti, liberali, islamisti, comunisti,
ex-collaborazionisti. Naturalmente essa incontra l’opportunismo, le
rivalita’ locali, i demagoghi, e anche i criminali. Ma se noi volessimo
sostenere soltanto i movimenti puri e incorrotti, allora nessuna
Resistenza sara’ peggiore della nostra candida e impotente purezza.
Questo non significa che noi non dobbiamo criticare i movimenti di
Resistenza. Molti di loro soffrono di mancanza di democrazia,
idolatrano i loro leader, non conoscono la trasparenza, non hanno
chiarezza e direzione. Ma la maggior parte di loro soffrono perche’
vengono demonizzati e denigrati, subiscono la repressione, mancano di
risorse.
Prima di prescrivere come una pura Resistenza irachena dovrebbe
condurre la sua battaglia, ovvero in modo secolare, femminista,
democratico e nonviolento, noi dovremmo sostenere fino in fondo la
Resistenza obbligando gli USA e i suoi alleati a ritirarsi dall’Iraq.
Dopotutto, dal momento che gli USA hanno invaso e occupato l’Iraq cosi
come e’ stato fatto, con tale superiorita’ di forza militare, potevamo
aspettarci che la Resistenza sarebbe stata convenzionale? (naturalmente
anche se fosse stata convenzionale, essa sarebbe stata definita
terrorista!). In un certo senso, gli arsenali e la potenza di fuoco
senza rivali degli USA rendono il terrorismo quasi invevitabile. Quando
la gente non ha ne’ ricchezza ne’ potere, si vendica con l’astuzia e
la strategia”


=== 3 ===

http://www.uruknet.info/?s1=1&p=5173&s2=30

Il comico Luttwak e la resa vittoriosa

ALESSANDRO ROBECCHI
il manifesto, 30 agosto 2004

Ho chiuso coi cartoni animati, non guardo più nemmeno Will Coyote. Però
non si può rinunciare a tutto, dio bono, si vive una volta sola, e
allora cerco di non perdermi nemmeno un pezzo, un'intervista,
un'apparizione televisiva del signor Edward Luttwak. Non è questione di
americanismo o antiamericanismo, sia chiaro: è soltanto passione per i
grandi comici. Quando il gioco si fa duro, quando Bruno Vespa vuole
l'ospite illustre, quando si cercano lumi sulle strategie americane ma
serve un tocco di umorismo, ecco comparire Luttwak. E' vero che la
cifra umoristica dei grandi comici americani ha preso negli ultimi
tempi una china più fisica, direi del genere gonzo-trash, come nel caso
di Paul Wolfowitz che scaracchia sul pettine prima di rifarsi il look.
Ma resta il fatto che in Italia Luttwak rimane il talento più in vista.
Ha portamento, parla un italiano da allenatore di basket, ha sorrisi
minacciosi che spiegano tutto, molto più delle sue analisi. Se
abitualmente uno vedendo la tivù pensa che un americano è un europeo di
otto anni, vedendo Luttwak cambia idea: un americano è un europeo di
otto anni che può menarti quando vuole e farti uscire il sangue dal
naso. Questo cambia un pò le cose. Ma siccome Luttwak è pur sempre un
analista (?) eccoci di fronte alla sua nuova analisi, la ricetta finale
americana per vincere la guerra in Iraq: tornarsene a casa. In effetti
sarebbe una vittoria per tutti scoprire che il più grande esercito del
mondo ha a disposizione, come arma migliore, la ritirata, ma non è così
semplice. Dopo aver incendiato l'Iraq - è il ragionamento - gli stati
dell'area (Iran, Arabia saudita, Turchia, Siria, Kuwait) avranno ancora
più problemi se gli americani se ne vanno. Dunque l'America dovrebbe
«minacciare di andarsene» in modo da costringere questi stati a
colloqui bilaterali per poi attuare un «disengagement» strategico.

Traduco in italiano: insomma, gente, abbiamo capito che a Falluja non
avremo mai casette bianche con il prato, il garage, il ballo al college
e l'acquedotto con le orecchie di Topolino, quindi noi ce ne andremmo a
casa e vedetevela un pò voi. E' una tesi che non fa una grinza,
pubblicata sul New York Times a metà agosto. Ammette che la guerra era
una cazzata, che è stata condotta male, persa peggio e che è meglio
disimpegnarsi all'inglese, prendendo cappello mentre gli altri sono
ancora al caffè.

Luttwak non è di quei giovani o vecchi neocon che sputano sul pettine,
non è molto ascoltato tra quei simil-mistici del nuovo secolo americano
che sparerebbero a chiunque anche in un saloon. Appartiene, per così
dire, alla mafia perdente, è più dottor Stranamore, come genere, un pò
démodé. Ma fa notizia che se ne esca con le mani alzate, urlando:
«ritirata!». Qualcuno lo nota, infatti, ma lui non ci sta: "E'
strabiliante che la mia proposta sia stata interpretata da alcuni in
Italia come un'ammissione di resa". E giù a rispiegare, su Panorama
questa volta, che ritirarsi sarebbe una vittoria. Cosa che dicono, del
resto, tutti quelli che si ritirano.

Ma c'è di più: consigliere per mestiere, Luttwak dà consigli anche
agli italiani (Silvio prenda appunti): voi ci avete guadagnato in
prestigio ecc. ecc., non fate cazzate adesso, non andatevene come gli
spagnoli, ma piuttosto dovete "assecondare l'America in una strategia
di disimpegno graduale". Ri-tradotto in italiano: portiamo via il culo
di qui, ma facciamolo con calma. Amici italiani non lasciateci qui a
fare una figuraccia come l'altra volta che si saltava al volo
sull'ultimo elicottero sotto il fuoco dei musi gialli. Luttwak,
insomma, vorrebbe andarsene tra i fumogeni delle trattative, da
perdente ma fingendo di vincere, un trucchetto che il nostro Silvio
conosce alla perfezione: affinità tra comici.

Ma alla fine della performance (c'è da giurare che Luttwak verrà
chiamato a illustrare la sua tesi sugli schermi al più presto) la zuppa
è quella, e la domanda è sempre la stessa: come si fa a perdere una
guerra da 20.000 morti e decine di miliardi di dollari, che ha
raddoppiato il prezzo del petrolio, che ha ucciso mille ragazzotti
americani, fingendo di aver fatto una cosa buona e giusta e
democratica? Temo che non lo sappia bene nemmeno Luttwak, ma vedrete,
qualcosa gli verrà in mente. I grandi talenti sanno improvvisare.

ANOTHER CASE OF MASS DECEPTION

1. WEAK CASE AGAINST MILOSEVIC HAS HAGUE IN 'A PANIC' Massacres in
Kosovo never happened, say Canadians who investigated mass graves
(Bruce Garvey)
2. ANOTHER CASE OF MASS DECEPTION? In Iraq, it's the missing mass
weapons of destruction. In Kosovo, it's the missing mass graves
(Lawrence Martin)


=== 1 ===

The Ottawa Citizen
August 29, 2004

WEAK CASE AGAINST MILOSEVIC HAS HAGUE IN 'A PANIC'

Massacres in Kosovo never happened, say Canadians who investigated mass
graves

Bruce Garvey

The war crimes tribunal in The Hague is "beginning to panic" over its
case against former Serbian president Slobodan Milosevic according to a
Vancouver detective sent to unearth mass graves in Kosovo and a
Canadian filmmaker who documented the exhumations.
"I would think they'll have a tough time with the charge of genocide
with only 5,000 bodies," said retired Vancouver detective sergeant
Brian Honeybourn. "It seems as though The Hague is beginning to panic."
Mr. Milosevic's trial is to resume next week with the former Serbian
dictator defending himself against charges of genocide and crimes
against humanity. Former Canadian Supreme Court justice Louise Arbour
made history when she laid the charges -- the first against a head of
state -- as the tribunal's special prosecutor.
Calgary filmmaker Garth Pritchard and Sgt. Honeybourn are critical of
Ms. Arbour, now UN High Commissioner for Human Rights, and her claims
that the Serbs, directed by Mr. Milosevic, murdered as many as 200,000
civilians during its ethnic cleansing of Kosovo.
The alleged massacres were used by U.S. Secretary of State Madeleine
Albright and Western leaders as justification for their bombing
campaign and intervention in Kosovo, and were regularly and routinely
reported as fact on television networks such as the CBC and CNN, as the
West backed the Albanian Kosovo Liberation Army (KLA) against the Serbs.
"This was a massacre that never happened," Mr. Pritchard maintains.
"I was standing there when the forensic teams were telling Louise
Arbour there were no 200,000 bodies and she didn't want to know."
Mr. Pritchard, who has produced more than a dozen documentaries on the
Balkan and Afghan wars, said yesterday he has been approached by Hague
prosecutors to testify in their case against Mr. Milosevic after
turning down a request to appear as a defence witness for the former
president.
"I was telephoned by an RCMP officer seconded to the Hague tribunal's
investigative unit, a corporal named Tom Steenvoorden, who told me the
total number of bodies they have recovered amounts to 5,080, which is a
far cry from 200,000," he told the Citizen.
"I want someone like Peter Mansbridge or Ms. Arbour to tell me where
the other 195,000 bodies are. This is a massacre that never happened."
Mr. Pritchard said he refused to co-operate with the Hague prosecutors,
just as he had with representatives of Mr. Milosevic.
Other Canadians who have been named as potential defence witnesses
include Citizen reporter David Pugliese and retired Maj.-Gen Lewis
MacKenzie, who have both said they will refuse, and war correspondent
and magazine publisher Scott Taylor, who has agreed to defend articles
he wrote for the Citizen from Kosovo.
Sgt. Honeybourn and forensic team leader Brian Strongman echoed Mr.
Pritchard's doubts that the genocidal massacre by the Serbs ever took
place.
"I can't say that there weren't 200,000 bodies because I wasn't
covering the entire country," said Sgt. Honeybourn.
"But I never saw any sign of anything like 200,000. If there were that
many, then why did they have us exhuming single graves? The biggest
mass grave we examined contained about 20 and there was another one of
11. But mostly our nine-member team worked on single graves."
Mr. Strongman said he recalls that exhumations by the Canadian group
and 11 other international teams never matched the "rumours" of mass
graves holding the bodies of many thousands.
"We only spent 45 days there," he said, "but I believe the largest mass
grave we investigated held 20 bodies. I was in Bosnia and remember one
mass grave that held 200 -- certainly we never saw anything like that
in Kosovo. Of course, Louise Arbour and people had to talk about
figures like 200,000 to justify bringing in NATO."
Sgt. Honeybourn, a veteran of more than 30 years of police work, was a
member of the first Canadian forensic specialist team that joined units
from several western countries in the search for the alleged 200,000
buried victims.
Now he maintains that the Hague staff under Ms. Arbour was confused and
incompetent.
"Our resources were not maximized, simple as that," he said. "There
seemed to be a pronounced lack of co-ordination, which was extremely
frustrating. I don't think we were deployed properly."
In the six weeks Sgt. Honeybourn spent digging up fetid graves in
Kosovo during the sweltering summer of 1999, the Canadian team exhumed
86 bodies.
Outside of being able to give information to family members of bodies
they exhumed and identified, he regarded the mission, which cost Canada
more than $1.2 million, as an investigative failure and "a waste of
time."


=== 2 ===

http://www.commondreams.org/views04/0902-02.htm

http://www.theglobeandmail.com/servlet/ArticleNews/TPStory/LAC/
20040902/COMA
RTIN02/TPComment/TopStories

Globe&Mail
TODAY'S PAPER

Another case of mass deception?

By LAWRENCE MARTIN
Thursday, September 2, 2004 - Page A17

Where are the bodies? Was the other big war of the last decade, Kosovo
in 1999, triggered by bogus allegations as well? Another case of mass
deception?

In Iraq, it's the missing mass weapons of destruction. In Kosovo, it's
the missing mass graves.

In alleged ethnic cleansing exercises by Serbian leader Slobodan
Milosevic, as many as 100,000 to 200,000 civilians were said to have
gone missing or been killed in Kosovo, many of them buried in mass
graves. Members of a Canadian forensic team to the Serbian province
have come forward to label the numbers nonsense. No mass graves, they
say, and, on both the Albanian and Serb sides, only a few thousand
dead. A mockery of the numbers used to justify the war.

In The Hague this week, the war-crimes tribunal reopened with Mr.
Milosevic's calling the genocide charges against him a lie and a
treacherous distortion of history. He may well be the treacherous
distorter. If his Serb armies weren't guilty as charged in Kosovo,
there was his past record of bloodshed to consider. As someone wrote,
Kosovo for Mr. Milosevic was like tax evasion for Al Capone: something
they could nail him on.

But that doesn't excuse going to war on the basis of flim-flam. The
Kosovo story has etchings of Iraq all over it. The United States (the
Democrats this time) and Britain (Tony Blair again) demonize an enemy
with fraudulent accusations. They play the gullible media, Canada's
included, like a violin.

The latest person to debunk the genocide numbers is retired Vancouver
homicide detective Brian Honeybourn, a member of the forensic team. He
told The Ottawa Citizen this week that his nine-member group found
mainly single graves, with a couple of exceptions being one of 20
bodies and another 11. He wonders how genocide charges against Mr.
Milosevic can stand up. "It seems as though The Hague is beginning to
panic."

Garth Pritchard, a Canadian filmmaker, accompanied the forensic team to
Kosovo. "This was a massacre that never happened." He joined mission
leader Brian Strongman in lambasting Canadian Louise Arbour, the
special prosecutor for the tribunal that brought the charges against
Mr. Milosevic. Ms. Arbour, now the United Nations High Commissioner for
Human Rights, was used as a pawn by war-hungry Washington and London,
they said. "I was standing there when the forensic teams were telling
Louise Arbour there were no 200,000 bodies and she didn't want to
know," Mr. Pritchard told the Citizen.

Ms. Arbour's career path lit up after her war-crimes work. She was
appointed to the Supreme Court of Canada, then to her UN post.

The findings, or non-findings, of the Canadian forensic team are
consistent with those of other teams of experts sent over since the war
ended. At the time of the conflict, James Bissett, a former Canadian
ambassador to Yugoslavia, and Lewis MacKenzie, a major-general with a
wealth of experience in the Balkan theatre, took issue with the tales
being spun. But they, as well as some voices in the media, were drowned
out by the drumbeat of war.
U.S. defence secretary William Cohen was alleging that as many as
100,000 Albanian Kosovars had gone missing. Mr. Blair, in a preview of
his comportment on Iraq, was crying horror upon horror. President Bill
Clinton wanted to shift the focus off his domestic problems -- Monica
Lewinsky etc. -- and was gung-ho for a NATO invasion.

Looking back a couple of years after the conflict, defence minister Art
Eggleton acknowledged that the propaganda coming out of the Pentagon
was extraordinary. But the Chrétien Liberals, on close terms with the
Clinton Democrats, weren't about to buck the White House on Kosovo, as
they would on Iraq. The allies were all on board for an attack, making
it extremely unlikely that Canada would be the odd one out.

But having everybody in the wagon doesn't excuse what happened. If the
forensic teams' stories are correct, the missing dead in Kosovo is
indeed a scandal comparable to the absence of WMD in Iraq. In a
five-year period, political leaders twice duped their populations into
going to war.

NATO - Kriegsopfer klagen gegen die Bundesrepublik Deutschland (Fall
Varvarin)


[ L'avvocato Ulrich Dost, che cura gli interessi dei familiari delle
vittime del bombardamento della NATO sul ponte di Varvarin, ci ha
trasmesso la memoria d'appello redatta il 30 agosto 2004 ed indirizzata
alla Corte Suprema di Colonia.

La causa - lo ricordiamo - contrappone 35 parenti delle vittime e
feriti sopravvissuti al raid, al governo federale tedesco. Essi
richiedono in totale 3,5 milioni di euro di risarcimento. Nel
bombardamento di un ponte a Varvarin, il 30 maggio 1999, dieci persone
rimasero uccise, 17 riportarono ferite gravi e altre 30 rimasero ferite
lievemente. Il ponte non era un obiettivo militare - furono centinaia
gli obiettivi civili colpiti, e 1.500 le vittime civili.
Gli aerei Nato colpirono il ponte di Varvarin in due attacchi
consecutivi: la maggior parte delle vittime erano abitanti accorsi per
soccorrere i feriti del primo raid.

E' noto che tutte le altre denunce, presentate a numerose istanze, di
vari paesi e sovranazionali, sui crimini di guerra della Nato in
Jugoslavia sono state insabbiate, tranne (per ora) quella presentata
dalla Jugoslavia alla Corte Internazionale dell'Aia (da non confondere
con il "Tribunale ad hoc", che pure ha sede all'Aia ma che si rifiuta
di procedere contro la Nato): ma e' noto che la stessa Nato ha chiesto
alla nuova leadership filoatlantica di Belgrado che, se vuole
diventare partner, deve ritirare anche quella.

Sulla causa intentata in Germania per il bombardamento di Varvarin vedi
anche, ad esempio:

Primo processo per i raid del 1999 (16 Ott 2003)
http://it.groups.yahoo.com/group/crj-mailinglist/message/2867
Varvarin 30/5/1999 (30 Ott 2003)
http://it.groups.yahoo.com/group/crj-mailinglist/message/2910
Varvarin-Bürger gegen Deutschland (9 Dic 2003)
http://it.groups.yahoo.com/group/crj-mailinglist/message/3000
Varvarin/Germania: sancito il diritto di ammazzare i civili ?
(11 Dic 2003)
http://it.groups.yahoo.com/group/crj-mailinglist/message/3009
Varvarin citizens to appeal to Higher Court in Cologne
(19 Dic 2003)
http://it.groups.yahoo.com/group/crj-mailinglist/message/3037
Projekt "NATO-Kriegsopfer klagen auf Schadenersatz"
(13 Feb 2004)
http://it.groups.yahoo.com/group/crj-mailinglist/message/3192

nonche' larga parte del libro di Jürgen Elsässer
Kriegslügen ("Menzogne di guerra"),
specialmente nell'edizione aggiornata tedesca (2004):
https://www.cnj.it/documentazione/sanja.htm
L’ultimo giorno di Sanja - Cosa racconterebbe della guerra una ragazza
serba perita nel bombardamento di Varvarin ]


> Da: Ulrich Dost
> Data: Gio 2 Set 2004 19:43:35 Europe/Rome
> A: "'Coord. Naz. per la Jugoslavia'"
> Oggetto: NATO - Kriegsopfer klagen gegen die Bundesrepublik
> Deutschland (Fall Varvarin)
>
> Sehr geehrte Damen und Herren,
> gerne übersende ich Ihnen den Berufungsbegründungsschriftsatz vom 30.
> August 2004 an das OLG Köln in dem Schadenersatzprozeß jugoslawischer
> Staatsbürger aus der Kleinstadt Varvarin gegen die Bundesrepublik
> Deutschland. Sie wurden Opfer eines völkerrechtswidrigen Luftangriffs
> der NATO am 30. Mai 1999.
>
> Mit freundlichen Grüßen
>
> Ulrich Dost
> Rechtsanwalt

---

An das
Oberlandesgericht Köln

Vorab zwecks Fristwahrung per Fax unter der Faxnummer:...

In dem Rechtsstreit

Radmila Ristic u.a. ./. Bundesrepublik Deutschland

AZ I. Instanz: I O 361/02
AZ II. Instanz: 7 U 8/04

wird nachfolgend die mit Schriftsatz vom 5. Februar 2004 eingelegte
Berufung der Klägerin und Berufungsklägerin zu 11) (im weiteren als
Berufungsklägerin bezeichnet), Frau Radmila Ristic, innerhalb der bis
einschließlich zum 30. August 2004 gewährten Berufungsbegründungsfrist
nachfolgend begründet.
In der mündlichen Verhandlung wird beantragt werden, wie folgt für
Recht zu erkennen:

Unter Aufhebung des am 12. Dezember 2003 verkündeten Urteils des
Landgerichts Bonn - AZ: I O 361/02 - wird die Beklagte verurteilt, an
die Klägerin eine angemessene Geldentschädigung, deren Höhe in das
Ermessen des Gerichts gestellt wird, aber 102.258,38 € (= 200.000 DM)
nicht unterschreitet, zuzüglich 5% Zinsen über dem Basiszinssatz nach §
1DÜG seit Rechtshängigkeit zu zahlen.


B e g r ü n d u ng

Das Landgericht Bonn (im weiteren als Vorinstanz bezeichnet) hat zu
Unrecht den Klageantrag abgewiesen, den die Berufungsklägerin mit ihrer
Berufung vollumfänglich weiterverfolgt. Das Urteil wird daher in vollem
Umfang zur Überprüfung durch das Berufungsgericht gestellt.

I. Einführung

Das angegriffene Urteil wird von durchgreifenden Rechtsfehlern
getragen, die sich im Kern wie folgt zusammenfassen lassen:

1. Das Urteil verletzt in gravierender Weise geltendes
Verfassungsrecht. Es beruht auf der Nichtbeachtung von geltenden
Grundrechten der Berufungskläger. Insgesamt wird das Urteil durch eine
unrichtige Anschauung von der Bedeutung des Grundrechts auf
Menschenwürde und des Rechts auf Leben (Art. 1 Abs. 1 und Art. 2 Abs. 2
Grundgesetz) getragen und mißachtet den Umfang und die Reichweite des
den Grundrechtsträgern zu gewährenden Schutzes.
So ist in dem Urteil zwar zunächst richtig davon ausgegangen worden,
daß die Berufungskläger Grundrechtsträger der vorgenannten Grundrechte
sind. Jedoch kam die Vorinstanz rechtsirrig zu der Auffassung, die
Berufungskläger könnten ihre Schadenersatzansprüche nicht auf die
Verletzung der Grundrechte stützen, weil sie keinen
Schadenersatzanspruch als Rechtsfolge vorsehen würden.
Diese Beurteilung ist mit der heutigen Bedeutung und Tragweite der
vorgenannten Grundrechte schlicht unvereinbar.

2. Die Vorinstanz verkannte den sich unmittelbar aus den vorgenannten
Grundrechten ableitenden umfassenden Schutzauftrag der
Berufungsbeklagten gegenüber den Berufungsklägern und ignorierte
letztlich die schadenersatzbegründenden Rechtsfolgen bei Verletzung der
Schutzpflichten. .

3. Sie hat ebenfalls nicht zu erkennen vermocht, daß die
Berufungsbeklagte die sich aus ihrem Schutzauftrag ergebenden
Schutzpflichten gröblichst verletzt hat, die Berufungskläger deshalb
ursächlich zu Schaden kamen und sie ihnen gegenüber letztlich
schadenersatzpflichtig ist.

4. Das angegriffene Urteil verkennt weiter, daß ausweislich der
Rechtsprechung des Bundesgerichtshofs sehr wohl Schadenersatzansprüche
unmittelbar aus der Verletzung der Art. 1 und 2 des Grundgesetzes
hergeleitet werden.

5. Die Vorinstanz ist rechtsirrig und unter Ignorierung der
Weiterentwicklung des Völkerrechts nach dem II. Weltkrieg von einer
Exklusivität für völkerrechtliche Ansprüche ausgegangen.
5.1 Sie hat insbesondere verkannt, daß der Krieg nach der universellen
Anerkennung des Gewaltverbots nicht mehr als ein Ausnahmezustand
betrachtet und deshalb das im Frieden geltende Völkerrecht und das
Amtshaftungsrecht auch nicht »suspendiert« wird.
5.2 Sie stellt sich gegen die vom BVerfG in seiner Entscheidung vom
13.05.1996 nachdrücklich vertretene Auffassung, wonach bei
Völkerrechtsdelikten neben die völkerrechtlichen Ansprüche des
(geschädigten) Staates nationale, zivilrechtliche Ansprüche des
geschädigten Individuums treten und durchsetzbar sein können.
5.3. Die in diesem Zusammenhang vom BVerfG vertretene Auffassung,
wonach es einen Grundsatz der Exklusivität für völkerrechtliche
Ansprüche definitiv nicht gibt, ignorierte die Vorinstanz und ging ohne
jede Begründung vom Gegenteil aus.

6. Die Vorinstanz entzog sich einer erforderlichen Bewertung der
Entwicklung des Völkerrechts nach dem II. Weltkrieg und erkannte somit
weder die völkerrechtliche Pflichtenlage noch die Pflichtverletzungen
der Berufungsbeklagten, die sich insbesondere auch aus der Allgemeinen
Erklärung der Menschenrechte und des Internationalen Pakts über
bürgerliche und politische Rechte im Hinblick auf das Recht auf Leben
und körperliche Unversehrtheit i. V. m. den Schutzregeln für die
Zivilbevölkerung in einem bewaffneten Konflikt (Zusatzprotokoll I zu
den Genfer Abkommen) gegenüber den Berufungsklägern ergeben.

7. Insgesamt hat die Vorinstanz nicht erkannt, daß die aus Zeiten vor
dem II. Weltkrieg stammende althergebrachte Rechtsauffassung, eine
darauf beruhende und auch von ihr angewandte Rechtsprechung, mit der
die individuelle Geltendmachung und Durchsetzung der durch
rechtswidrige staatliche Kriegshandlungen verursachten Schäden selbst
bei schwersten Menschenrechtsverletzungen ausgeschlossen wird und so
Kriegsverbrechen geschützt werden, heute schon deshalb keine Anwendung
mehr finden kann, weil sie gegen elementare Gebote der Gerechtigkeit
und gegen völkerrechtlich geschützte Menschenrechte verstößt.
Eine Rechtsprechung, die denjenigen schützt, der sich gegen das Recht
auf Leben und körperliche Unversehrtheit vergeht und die Opfer
schutzlos stellt, ist nicht mehr hinzunehmen.
Ein solcher Verstoß wiegt - wie hier - so schwer, daß er die allen
Völkern gemeinsamen, auf Wert und Würde des Menschen bezogenen
Rechtsüberzeugungen verletzt. Der Vorinstanz blieb verborgen, daß in
einem solchen Fall das positive Recht der Gerechtigkeit weichen muß.

II. Fehlerhafte Rechtsanwendung

II. 1 Bedeutung und Tragweite des Grundrechts auf Menschenwürde u. des
Grundrechts auf Leben gem. Art. 1 Abs. 1 und Art. 2 Abs. 2 GG – ihre
Ignorierung durch das angegriffene Urteil

1. Die ausdrückliche Aufnahme des an sich selbstverständlichen Rechts
auf Leben in das Grundgesetz - anders als etwa in der Weimarer
Verfassung - erklärt sich hauptsächlich als Reaktion auf die
"Vernichtung lebensunwerten Lebens", auf "Endlösung" und
"Liquidierung", die vom nationalsozialistischen Regime als staatliche
Maßnahmen durchgeführt wurden. Art. 2 Abs. 2 Satz 1 GG enthält ebenso
wie die Abschaffung der Todesstrafe durch Art. 102 GG
"ein Bekenntnis zum grundsätzlichen Wert des Menschenlebens und zu
einer Staatsauffassung, die sich in betonten Gegensatz zu den
Anschauungen eines politischen Regimes stellt, dem das einzelne Leben
wenig bedeutete und das deshalb mit dem angemaßten Recht über Leben und
Tod des Bürgers schrankenlosen Mißbrauch trieb" (BVerfGE 18, 112 [117]).

2. Bei der Auslegung des Art. 2 Abs. 2 Satz 1 GG ist von seinem
tatsächlichen Wortlaut auszugehen:
"Jeder hat das Recht auf Leben ... ".
»Jeder« im Sinne des Rechts auf Leben ist heute jedes menschliche
Individuum, unabhängig seiner Herkunft und Nationalität. Das Recht auf
Leben wird deshalb auch als »Jedermannsrecht« bezeichnet. In seinen
Schutzbereich fallen somit auch die Berufungskläger. Sie sind
Grundrechtsträger i. S. der Art. 1 und 2 des Grundgesetzes.

3. Bei den vorgenannten Grundrechten handelt es sich zweifellos um
subjektive Rechte der Berufungskläger.

4. Außer Frage steht auch, daß das Grundgesetz als solches und somit
auch die Art. 1 Abs. 1 und 2 Abs. 2 GG jederzeit zur Anwendung kommen.
Demnach sind diese Grundrechte insbesondere auch während der Dauer
eines bewaffneten Konflikts durchgängig und vorbehaltlos zu
gewährleisten.
Soweit die Vorinstanz - schon rechtsfehlerhaft, weil von der Rechtslage
des Jahres 1944 (!) ausgehend - im Urteil die von ihr nicht näher
begründete Behauptung aufstellt, es käme das deutsche
Staatshaftungsrecht in Fällen bewaffneter Konflikte auch heute nicht
zur Anwendung, weil es durch die Regelungen des internationalen
Kriegsrechts »überlagert« werde, ist das unter keinem nur denkbaren
Gesichtspunkt mehr zutreffend.

4.1 Diese Auffassung ist schon deshalb unzutreffend, weil die Frage, ob
jemand eine bestimmte Rechtsposition hat und ihm ein bestimmter
Rechtsanspruch zusteht, nur im Blick auf eine konkrete, nämlich die zum
relevanten Zeitpunkt geltende Rechtsordnung zu beantworten ist. Auf die
Rechtslage im Jahre 1944 kommt es demzufolge nicht an. Zu diesem
Zeitpunkt war an das Grundgesetz noch nicht einmal zu denken. Es
existierte nicht.
Der im vorliegenden Fall relevante Zeitpunkt ist der 30. Mai 1999.
Demzufolge hätte die Vorinstanz die Prüfung der Ansprüche und
Rechtsposition der Berufungsklägerin unter Berücksichtigung der Geltung
des Grundgesetzes und der übrigen zu diesem Zeitpunkt geltenden
Rechtsordnung der Bundesrepublik Deutschland, einschließlich unter
Berücksichtigung der völkerrechtlichen Pflichtenlage vornehmen müssen.
Das aber ist ausweislich des angegriffenen Urteils unterblieben.

4.2. Die vorgenannte Rechtsauffassung der Vorinstanz steht auch im
krassen Widerspruch zu den Art. 2 und 34 des Grundgesetzes, die das
Recht auf Leben und den ordentlichen Rechtsweg für einen
Schadenersatzanspruch im Falle seiner Verletzung durch Amtsträger als
geltendes Recht garantieren.

4.3 Die nicht näher begründete Behauptung in dem angegriffenen Urteil,
wonach bewaffnete Auseinandersetzungen auch nach Beendigung des II.
Weltkrieges »als völkerrechtlicher Ausnahmezustand anzusehen (seien),
der die im Frieden geltende Rechtsordnung weitgehend suspendiere« (vgl.
Urteilsbegründung, Seite 27), verkennt gröblichst den heutigen
Entwicklungsstand des Völkerrechts und - darüberhinaus - die
Verfassungslage.

4.3.1 Das in Art. 1 Abs. 3 GG enthaltene Bekenntnis zu unverletzlichen
und unveräußerlichen Menschenrechten als Grundlage der menschlichen
Gemeinschaft, des Friedens und der Gerechtigkeit erlangt in diesem
Zusammenhang Relevanz. In Verbindung mit der in Art. 1 Abs. 3 GG
enthaltenen Verweisung auf die nachfolgenden Grundrechte sind deren
Verbürgungen insoweit einer Einschränkung grundsätzlich entzogen, als
sie zur Aufrechterhaltung einer dem Art. 1 Abs. 1 und 2 GG
entsprechenden Ordnung unverzichtbar sind. Ebenso wie der originäre
Verfassungsgeber (vgl. BVerfGE 3, 225 (232) = NJW 1954, 65; BVerfGE 23,
98 (106)) darf auch der verfassungsändernde Gesetzgeber danach
grundlegende Gerechtigkeitspostulate nicht außer acht lassen. Nichts
anderes gilt selbstverständlich für die Staatsgewalt.
Dazu gehören der Grundsatz der Rechtsgleichheit und das Willkürverbot
(vgl. BVerfGE 1, 208 (233); 23, 98 (106 f.) = NJW 1968, 1036). Ebenso
sind grundlegende Elemente des Rechts- und des Sozialstaatsprinzips,
die in Art. 20 Abs. 1 und 3 GG zum Ausdruck kommen, zu achten.

4.3.2 Bei alledem gebietet Art. 79 Abs. 3 GG, daß die genannten
Grundsätze nicht berührt werden.
Die Regelung stünde einer vollständigen oder teilweisen, einer
zeitlichen und etwa auf einen bewaffneten Konflikt begrenzten
»Suspendierung« oder »Überlagerung« des Grundgesetzes entgegen. Mit
dieser Regelung werden bestimmte Wesenszüge des Grundgesetzes für alle
Zeiten vor einer »Berührung« geschützt. Demnach ist das Antasten eines
der in Absatz 3 genannten Schutzgüter untersagt. Zu diesen
unantastbaren Schutzgütern gehören auch die in Art. 1 des Grundgesetzes
niedergelegten Grundsätze. Was den Inhalt des Art. 1 Abs. 1 Satz 1
angeht, so legt bereits Art. 1 Abs. 1 Satz 2 die »Verpflichtung aller
staatlichen Gewalt« fest, die Menschenwürde »zu achten (und zu
schützen)«. Daraus folgt zugleich, daß der Verfassungsgesetzgeber - sei
es Kraft des Art. 1 Abs. 1 Satz 2 oder sei es aufgrund des Art. 79 Abs.
3 - gehalten ist, die Menschenwürde jederzeit und insoweit zu
respektieren, als sie an sonstiger Stelle des Grundgesetzes zum
Vorschein kommt. Sogenannte Menschenwürdegehalte finden sich
insbesondere in den Grundrechten. Somit besteht ein absolutes Verbot,
das Grundrecht der Menschenwürde überhaupt und die sonstigen
Grundrechte in irgendeiner Weise zu beeinträchtigen.

4.3.2 Ungeachtet der vorgenannten Rechtslage gab es auch keine
tatsächlichen Gründe, die es notwendig gemacht haben könnten oder
hätten machen können, zur Aufrechterhaltung einer Ordnung gem. Art. 1
und 2 GG die Grundrechte während der Luftoperationen der NATO-Staaten
gegen die ehemalige Bundesrepublik Jugoslawien einzuschränken.

4.4 Damit steht fest, daß weder das Grundgesetz noch die übrige
Rechtsordnung der Bundesrepublik Deutschland während der
Luftoperationen der NATO unter Beteiligung von Streitkräften der
Berufungsbeklagten in der ehemaligen Bundesrepublik Jugoslawien im
Jahre 1999 in irgendeiner Weise »überlagert« oder sonstwie von seiner
Wirkung »suspendiert« war.
Schon mangels gegenteiliger Anhaltspunkte tatsächlicher und rechtlicher
Art kann keineswegs von der Suspendierung deutschen Rechts während der
Zeit der Luftangriffe der NATO-Staaten auf die ehemalige Bundesrepublik
Jugoslawien zwischen 24. März und 10. Juni 1999 ausgegangen werden.

Folgerichtig konnte, schon allein wegen der uneingeschränkten Bindung
staatlichen Handelns an das Grundgesetz, entgegen der Auffassung der
Vorinstanz auch das deutsche Staatshaftungsrecht während der
Luftangriffe gegen die ehemalige Bundesrepublik Jugoslawien nicht
suspendiert sein (werden).

4.5 Aber auch aufgrund der veränderten Rechtslage durch die Entwicklung
im Völkerrecht nach dem II. Weltkrieg wird - nach der universellen
Anerkennung des Gewaltverbots - der Krieg nicht mehr als ein
Ausnahmezustand betrachtet, der das im Frieden geltende Völkerrecht und
das Amtshaftungsrecht suspendiert. Insbesondere wird die universelle
Geltung der Menschenrechte nicht aufgehoben. Das Recht auf Leben ist
heute ein allgemein anerkanntes Menschenrecht, ein „ Jedermannsrecht “
(vgl. dazu weitergehende Ausführungen unter Ziff. II. 2.1).
Der Staat haftet, ist schadenersatzpflichtig, wenn das Recht auf Leben
und körperliche Unversehrtheit durch seine Organe verletzt wird, auch
dann, wenn dies im Ausland geschieht und ausländische Staatsbürger wie
die Berufungsklägerin geschädigt werden. Opfer und Hinterbliebene
solcher Schädigungshandlungen können solche Ansprüche vor deutschen
Gerichten geltend machen.

In der althergebrachten Rechtsprechung wurde bisher verneint, daß das
auch dann Geltung habe, wenn die Schädigungshandlung im Rahmen eines
bewaffneten Konflikts durch eine am Konflikt beteiligte Partei begangen
wurde und selbige unter das Kriegsrecht fiel.
Es wurde zu Unrecht behauptet, daß Art. 3 des IV. Haager Abkommens,
später Art. 91 des Zusatzprotokolls I, keine Schadenersatzansprüche von
Einzelpersonen zuließen.

Diese Konzeption kann heute, angesichts der Tatsache, daß
Menschenrechte wie das Recht auf Leben und körperliche Unversehrtheit
universell geltende Rechte sind, nicht mehr aufrechterhalten werden.
Ausdrücklich wird in den Menschenrechtskonventionen ausgeschlossen, daß
der Staat das Recht auf Leben in Notstandssituationen einschränken oder
aufheben kann. Kriegsbedingte Tötungen werden auch nach der
europäischen Menschenrechtskonvention nur dann hingenommen, wenn die

"Todesfälle auf rechtmäßige Kriegshandlungen zurückzuführen sind."

Das bedeutet, daß eine Tötung im Kriegsfall, die unter Verletzung des
Kriegsrechts, z. B. der Haager Landkriegsordnung, der Genfer
Konventionen oder des Zusatzprotokolls I geschieht, nicht unter
Berufung auf den Krieg als Ausnahmezustand gerechtfertigt werden kann.
Der BGH hat ganz offensichtlich gerade deshalb in seiner sogenannten
»Distomo-Entscheidung« vom 26. Juni 2003 - AZ: III ZR 245/98 –
(Urteilsbegründung, Seite 24) so nachdrücklich immer wieder auf den
Zeitpunkt des Kriegsverbrechens (1944!) verwiesen, weil nach heutiger
Rechtslage die Position nicht mehr aufrechterhalten werden kann, daß
nicht dem geschädigten Individuum, sondern nur der betroffenen
Kriegspartei ein subjektives Klagerecht auf Schadenersatz zustehe und
infolge des Krieges " eine innerstaatliche Verantwortlichkeit des
Staates " nach dem "Amtshaftungstatbestand des § 839 BGB...ausgenommen
" war.

Nach heutiger Völkerrechtslage kann eine unter Verletzung des geltenden
Kriegsrechts begangene rechtswidrige Tötung nicht mehr unter Berufung
darauf, daß durch den Krieg ein Ausnahmerecht oder ein Staatsnotstand
eingetreten sei, gerechtfertigt oder von der Amtshaftung ausgeschlossen
werden. Sie bleibt schlicht eine Menschenrechtsverletzung für die der
Staat, wenn sie ihm zuzurechnen ist, einzustehen hat und auf Grund
dieser die Opfer bzw. Hinterbliebenen mit einem eigenen Klagerecht auf
dem ordentlichen Rechtsweg vorgehen und Schadenersatz- sowie
Schmerzensgeldansprüche geltend machen können. Die Staaten sind durch
die Menschenrechtskonventionen verpflichtet, ihnen dafür einen
Rechtsweg zur Verfügung zu stellen.

Die Vorinstanz hat die Entwicklung der Menschenrechte im Völkerrecht
seit 1945 schlichtweg ignoriert, indem sie es unterlassen hat, sie in
die rechtliche Bewertung einzubeziehen und schon dadurch die
dargelegten Veränderungen der Rechtslage, insbesondere der heutigen
Rechtsposition des Individuums, nicht erkannte.

Soweit in dem angegriffenen Urteil ein subjektives Klagerecht der
geschädigten Individuen nur dann angenommen wird, wenn sie in einzelnen
Menschenrechtskonventionen als spezielle vertragliche »Schutzsysteme«
extra geregelt sind, so ist das eine nicht haltbare Rechtsauffassung.
Die Vorinstanz übersah dabei nämlich, daß diese speziellen
Rechtsschutzmechanismen der Menschenrechtskonventionen kein Ersatz für
nationale Rechtsmittel und nicht die einzige Möglichkeit der
Betroffenen sind, ihre Ansprüche geltend zu machen. Tatsächlich sind
sie und können sie nur ein Korrektiv zu den innerstaatlichen
Rechtsmittelmöglichkeiten sein. Nationale Rechtsmittel zur
Geltendmachung von Menschenrechtsverletzungen werden nicht nur
vorausgesetzt, die Mitgliedstaaten der Konventionen werden
ausdrücklich verpflichtet, sie bereitzustellen, was im deutschen Recht
durch die Artikel 19 Abs. 4 und 34 des Grundgesetzes gewährleistet
wird.

Der Angriff auf die Brücke von Varvarin verletzte eindeutig die
Bestimmungen der Art. 48, 51, 52, und 57 des Zusatzprotokolls I zu den
Genfer Konventionen, die dem Schutz der Zivilbevölkerung dienen. Er
stellt deshalb keine rechtmäßige Kriegshandlung dar, die die
Berufungsbeklagte in Übereinstimmung mit Art. 15, Abs. 2 der
europäischen Menschenrechtskonvention als Ausnahme bei
Menschenrechtsverletzungen geltend machen könnte. Damit ist die
Rechtswidrigkeit der Tötungshandlung gegeben und die geschädigten
Berufungskläger können ihre Schadenersatzansprüche unmittelbar auf
deutsches Recht, nämlich die Verletzung ihrer Grundrechte aus den Art.
1 und 2 Grundgesetz, stützen.
Ihre Anspruchsgrundlage ist also nicht allein das Völkerrecht, sondern
parallel dazu das nationale Recht. Da sie eine Menschenrechtsverletzung
nach deutschem Recht geltend machen, sind alle Erörterungen über die
Völkerrechtssubjektivität von Individuen und darüber, daß das
humanitäre Völkerrecht angeblich keine Schadenersatzansprüche für
Individuen vorsieht, unbeachtlich.

II. 2. Die Ignorierung der sich aus den Grundrechten ergebenden
Schutzpflicht des Staates durch die Vorinstanz

Die Pflicht des Staates, jedes menschliche Leben zu schützen, läßt sich
aus den vorgenannten Gründen bereits unmittelbar aus Art. 2 Abs. 2 Satz
1 GG ableiten. Sie ergibt sich darüber hinaus auch aus der
ausdrücklichen Vorschrift des Art. 1 Abs. 1 Satz 2 GG. Denn das Recht
auf Leben und körperliche Unversehrtheit nimmt selbstredend auch an dem
Schutz teil, den Art. 1 Abs. 1 GG der Menschenwürde gewährt. Wo
menschliches Leben existiert, kommt ihm Menschenwürde zu. Die Tatsache
menschlicher Existenz (= menschlichen Lebens) genügt, um die
Menschenwürde zu begründen.
Unter anderem auch in seiner Entscheidung vom 13.05.1996 hat das
BVerfG die herausragende Stellung der hier entscheidungserheblich zur
Debatte stehenden Rechtsgüter nach Art. 1 und Art. 2 des Grundgesetzes
wie folgt hervorgehoben. Danach habe das Grundgesetz
»... eine wertgebundene Ordnung aufgerichtet, die den einzelnen
Menschen und seine Würde in den Mittelpunkt aller seiner Regelungen
stellt. Dem liegt, wie das Bundesverfassungsgericht bereits früh
ausgesprochen hat (BVerfGE 2, 1 [12]), die Vorstellung zugrunde, daß
der Mensch in der Schöpfungsordnung einen eigenen selbständigen Wert
besitzt, der die unbedingte Achtung vor dem Leben jedes einzelnen
Menschen, auch dem scheinbar sozial "wertlosen", unabdingbar fordert
und der es deshalb ausschließt, solches Leben ohne rechtfertigenden
Grund zu vernichten. Diese Grundentscheidung der Verfassung bestimmt
Gestaltung und Auslegung der gesamten Rechtsordnung.« (Vgl. Urteil vom
25. Februar 1975, BVerfGE 39, 1 - Schwangerschaftsabbruch I, dort unter
Ziff. II)

Das Grundgesetz verpflichtet den Staat, menschliches Leben zu schützen.
Auch ihm gebührt der Schutz des Staates. Die Verfassung untersagt nicht
nur unmittelbare staatliche Eingriffe in das Leben, sie gebietet dem
Staat auch, sich schützend und fördernd vor dieses Leben zu stellen, d.
h. vor allem, es auch vor rechtswidrigen Eingriffen von seiten Dritter
zu bewahren (vgl. BVerfGE 39, 1 (42) = NJW 1975, 573 (575)). Ihren
Grund hat diese Schutzpflicht in Art. 1 I GG, der den Staat
ausdrücklich zur Achtung und zum Schutz der Menschenwürde verpflichtet.
Ihr Gegenstand und - von ihm her - ihr Maß werden durch Art. 2 II GG
näher bestimmt.

Die Vorinstanz hat in diesem Zusammenhang schon gar nicht erkannt, daß
die Berufungsbeklagte gegenüber den Berufungsklägern schon einen
solchen grundgesetzlichen Schutzauftrag gerade auch durch den von ihr
im NATO-Rat mitbeschlossenen Militäreinsatz, an dem sie sich auch mit
eigenen Truppenverbänden beteiligte, hatte. Ebenso hat die Vorinstanz
die weitere konkrete Pflichtenlage, die sich für die Berufungsbeklagte
aus völkerrechtlichen Verträgen und nationalem Recht zur Gewährleistung
einer pflichtgemäßen bzw. völkerrechtskonformen Beteiligung an einem
bewaffneten Konflikt im Rahmen eines NATO-Militäreinsatzes ergibt,
nicht erkannt.
Aufgrund der Verkennung der Pflichtenlage der Berufungsbeklagten kann
es letztlich nicht verwundern (und ist fast " folgerichtig"), daß die
Vorinstanz zu dem schlußendlich rechtsfehlerhaften Ergebnis gekommen
ist, wonach es für die Berufungsklägerin weder im Völkerrecht noch im
nationalen (deutschen) Recht eine Anspruchsgrundlage für die geltend
gemachten Forderungen gäbe.

II. 2.1 Pflichten der Berufungsbeklagten im Zusammenhang mit der
Teilnahme an dem NATO-Einsatz gegen die ehemalige Bundesrepublik
Jugoslawien

Die Berufungsbeklagte war in ihrer Eigenschaft als eine an einem
bewaffneten Konflikt teilnehmende Partei zum Schutz von Leben und
körperlicher Unversehrtheit gegenüber der jugoslawischen
Zivilbevölkerung verpflichtet.
Das ergibt sich wie bereits dargelegt schon aus den Art. 1 und 2 des
Grundgesetzes und ergänzend aus Art. 6 I und Art. 12 I und II des
Internationalen Pakts über bürgerliche und politische Rechte von 1966
und der Allgemeinen Erklärung der Menschenrechte von 1948. Danach ist
der Schutz des Lebens und der körperlichen Unversehrtheit garantiert.
Der Internationale Pakt über bürgerliche und politische Rechte vom 19.
12. 1966 (BGBl II 1973, 1534; DDR-GBl II, 1974, 57 - IPBPR -), bietet
konkrete Anhaltspunkte dafür, wann der Staat nach der Überzeugung der
weltweiten Rechtsgemeinschaft Menschenrechte verletzt. Hierbei ist Art.
6 IPBPR relevant, wonach niemand seines angeborenen Rechts auf Leben
willkürlich beraubt werden darf (BGHSt 39, 1 (20 ff.) = NJW 1993, 141).
Der Pakt ist für die Berufungsbeklagte am 23. 3. 1976 in Kraft getreten
(BGBl II, 1068).

Der Internationale Pakt über bürgerliche und politische Rechte, der
seit 1966 zur Unterzeichnung auflag (Art. 48), hat seine Grundlage in
der Allgemeinen Erklärung der Menschenrechte (Resolution der
Generalversammlung der Vereinten Nationen vom 10. 12. 1948; deutsche
Übersetzung u. a. bei Sartorius II Nr. 19). Nach Art. 3 der Allgemeinen
Erklärung der Menschenrechte hat jeder Mensch das Recht auf Leben.
Nach Art. 29 Nr. 2 der Allgemeinen Erklärung der Menschenrechte ist der
Mensch
„in Ausübung seiner Rechte und Freiheiten nur Beschränkungen
unterworfen, die das Gesetz ausschließlich zu dem Zweck vorsieht, um
die Anerkennung und Achtung der Rechte und Freiheiten anderer zu
gewährleisten und den gerechten Anforderungen der Moral, der
öffentlichen Ordnung und der allgemeinen Wohlfahrt in einer
demokratischen Gesellschaft zu genügen“.

Hiernach stimmen die Gewährleistungstatbestände der Allgemeinen
Erklärung der Menschenrechte und des Internationalen Pakts über
bürgerliche und politische Rechte im Hinblick auf das Recht auf Leben
überein.

Die Allgemeine Erklärung der Menschenrechte dient dazu, die Bezugnahme
der Charta der Vereinten Nationen vom 26. 6. 1945 (BGBl II 1973, 431;
II 1974, 770) auf die Menschenrechte zu konkretisieren (Buergenthal/
Doehring/Kokott/Maier, Grundzüge des VölkerR, 1988, S. 111). Hinweise
auf die Menschenrechte finden sich in Art. 1 Nr. 3, Art. 13 Abs. 1 lit.
b, Art. 55, 62, 68 der Charta.
Nach Art. 56 der Charta sind alle Mitgliedstaaten verpflichtet, in
Zusammenarbeit mit den Vereinten Nationen die in Art. 55 der Charta
genannten Ziele, zu denen die Verwirklichung der Menschenrechte (Art.
55 lit. c) gehört, anzustreben. In der Beschlußpraxis der
Generalversammlung der Vereinten Nationen und ihrer Untergliederungen
ist demgemäß seit Verabschiedung der Allgemeinen Erklärung der
Menschenrechte wiederholt und in vielfältiger Form auf diese Erklärung
hingewiesen worden.

Zwar ist die Allgemeine Erklärung der Menschenrechte vom 10. 12. 1948
kein Vertragsrecht. In diesem Sinne hieß es 1973 in der Denkschrift der
Bundesregierung zum Internationalen Pakt über bürgerliche und
politische Rechte (BT-Drs. 7/660, S. 27), daß die Allgemeine Erklärung
der Menschenrechte zwar grundsätzlich bedeutend, jedoch nicht formell
rechtsverbindlich sei (vgl. auch BVerfGE 41, 88 (106) = NJW 1976, 952).

Ob die Allgemeine Erklärung der Menschenrechte als bloß programmatische
Grundersatzerklärung aufgefaßt werden darf (BVerwGE 3, 171 (175); 5,
153 (160); K. Ipsen, VölkerR 3. Aufl. (1990), § 7 Rdnr. 11), mag
dahinstehen. Jedenfalls ist ihr von vornherein der Zweck beigemessen
worden, die Praxis der Vereinten Nationen sowie die Rechtsentwicklung
in den Mitgliedstaaten und darüber hinaus in allen Staaten der Welt zu
beeinflussen und zwar in dem Sinne, daß sie überall als Maßstab für die
Anerkennung und Durchsetzung der Menschenrechte verstanden werden soll
(vgl. Partsch, in: Simma, Charta der Vereinten Nationen, 1991 Art. 55
Rdnr. 23 ff.; Verdross/Simma, Universelles VölkerR, 3. Aufl. (1984), S.
822 f.; Henkin, in: Henkin (Hrsg.), The Interantional Bill of Rights,
1981, S. 1 (8 f.); T. Meron, Human Rights and Humanitarian Norms as
Customary Law, 1989, S. 82 ff. m. w. Nachw.).

Zum hier relevanten Tatzeitraum (30. Mai 1999) lag bereits lange die
Entscheidung des IGH aus dem Jahre 1970 in der Sache Barcelona Traction
Light and Power vor, in der die „basic rights of the human person" als
Rechtsgüter bezeichnet wurden, die mit Wirkung gegen jedermann, auch
gegen jeden Staat, zu schützen seien (ICJ Reports 1970, 3 (32 f.). Der
IGH hat in einer späteren Entscheidung aus dem Jahre 1980 (Teheraner
Botschaftsfall) ausdrücklich auf die Rechte und Freiheiten Bezug
genommen, wie sie in der Allgemeinen Erklärung der Menschenrechte
niedergelegt sind (ICP Reports, 1980, 3 (42); vgl. hierzu auch Frowein,
in: Festschr. f. Hermann Mosler, 1983, S. 241 ff.; Dinstein, ArchVölkR
30 (1992) 16 ff. und Hobe/Tietje, ArchVölkR 32 (1994) 130, 139).
In der Literatur mehren sich die Stimmen, die der Erklärung eine
Bindungswirkung für alle Mitgliedstaaten oder überhaupt für alle
Staaten beimessen (Verdross/Simma, S. 882 f.; Meron, S. 81 ff. m. w.
Nachw.; Lillich, in: T. Meron (Hrsg.), Human Rights in International
Law, 1984, S. 115 f.).
Fundamentale Menschenrechte im Sinne der UN-Charta werden zum Teil als
ius cogens i. S. des Art. 53 des Wiener Übereinkommens über das Recht
der Verträge vom 23. 5. 1969 (BGBl II 1985, 925) verstanden (Frowein,
EPIL, Lieferung 7 (1984), S. 327, 329; Hobe/Tietje, aaO; vgl. auch
Kadelbach, Zwingendes VölkerR, 1992, S. 284 ff.; abw. Klenner,
Marxismus und Menschenrechte, 1982, S. 191 (193)). Andere Autoren
sprechen von Völkergewohnheitsrecht (Pechota, in: Henkin (Hrsg.), S. 32
(38, 408); T. Meron, Human Rights and Humanitarian Norms as Customary
Law, 1989, S. 79 ff. (246 ff.) m. w. Nachw.). Die Zuordnung ist im
vorliegenden Fall jedoch nicht relevant.
Denn auch wenn die Bindungswirkung der Allgemeinen Erklärung der
Menschenrechte im allgemeinen wie auch im Hinblick auf die einzelnen
Menschenrechte nicht voll erklärt sein mag, so kommt doch der
Allgemeinen Erklärung der Menschenrechte jedenfalls insofern ein hohes
Maß an rechtlicher Bedeutung zu, als sie den Willen der
Völkerrechtsgemeinschaft, Menschenrechte zu verwirklichen und den
ungefähren Inhalt dieser Menschenrechte zum Ausdruck bringt. In diesem
Sinne hat auch das BVerfG auf die Allgemeine Erklärung Bezug genommen
(BVerfGE 31, 58 (68) = NJW 1971, 1509).
Angesichts der Exaktheit, mit der die Allgemeine Erklärung der
Menschenrechte das fundamentale Recht auf Leben definiert hat, kann die
Allgemeine Erklärung der Menschenrechte, nicht anders als der
Internationale Pakt über bürgerliche und politische Rechte, als eine
Konkretisierung dessen aufgefaßt werden, was als die allen Völkern
gemeinsame, auf Wert und Würde des Menschen bezogene Rechtsüberzeugung
verstanden wird (BGHSt 39, 1 (15 f.) = NJW 1993, 141).

II. 2.2 Pflichtverletzungen der Berufungsbeklagten im Zusammenhang mit
der Teilnahme an dem NATO-Einsatz gegen die ehemalige Bundesrepublik
Jugoslawien

Die Berufungsbeklagte war verpflichtet, ihr gesamtes Verhalten während
der Planung, Beschlußfassung und insbesondere in der Durchführungsphase
des Militäreinsatzes der NATO in der ehemaligen Bundesrepublik
Jugoslawien strengstens den Anforderungen zu unterwerfen, die ihr durch
die Pflicht zum Schutz von Leben und körperlicher Unversehrtheit
entsprechend den Schutzregeln für die Zivilbevölkerung in bewaffneten
Konflikten nach dem Zusatzprotokoll I konkret auferlegt sind.
Danach war sie verpflichtet als vollwertiger Mitgliedstaat der NATO,
beginnend im NATO-Rat über alle weiteren Strukturebenen hinaus, in
denen sie auch sämtlichst mit deutschem Personal vertreten war, darauf
hinzuwirken, daß bei allen militärischen Luftoperationen im
Einsatzgebiet das Leben und die körperliche Unversehrtheit der
Zivilbevölkerung gewahrt und die konkreten und strengen Regeln des
Zusatzprotokoll I eingehalten werden.
Schon nach ihrem eigenen erstinstanzlichen Vortrag steht fest, daß sie
dieser Verpflichtung nicht entsprochen hat. Denn danach habe sie selbst
angeblich keinen Einfluß auf die Zielplanung gehabt und auch nicht
genommen. Selbige sei allein der NATO überlassen worden.

Ganz unabhängig davon, daß die Berufungsbeklagte schon wegen der
gesamtschuldnerischen Haftung für das rechtswidrige Handeln der NATO
für die Schäden der Berufungsklägerin einzustehen hat, ergibt sich ihre
Verantwortung zusätzlich aber auch aus einem pflichtwidrigen
Unterlassen der ständigen Kontrolle der NATO-Einsätze auf die
Einhaltung der Schutzregeln des Zusatzprotokolls I.
Es liegt auf der Hand, daß die Schutzpflicht hinsichtlich der Wahrung
des Rechts auf Leben und der körperlichen Unversehrtheit der
Zivilbevölkerung bei militärischen Angriffen untrennbar mit einer
Kontrollpflicht bzw. Überwachungspflicht der NATO durch die
Berufungsbeklagte einherging. Die Schutzpflicht gegenüber der
Zivilbevölkerung kann ohne Ausübung dieser Überwachungspflicht nicht
wahrgenommen werden.
Nach den materiellen Kriterien für die Bestimmung einer
Garantenstellung war die Berufungsbeklagte unter zweierlei
Gesichtspunkten garantenpflichtig:
Es wird unterschieden zwischen solchen Garantenpflichten einerseits,
die daraus resultieren, daß der Garant eine Schutzpflicht für bestimmte
Rechtsgüter hat, und andererseits solchen Garantenpflichten, die sich
aus der Pflicht zur Überwachung bestimmter Gefahrenquellen ergeben
(Jescheck, in: LK-StGB, § 13 Rdnrn. 19ff.; Stree, in: Schönke/Schröder,
§ 13 Rdnrn. 9ff.; Tröndle/Fischer, § 13 Rdnrn. 5b, 5c;
Maurach/Gössel/Zipf, StrafR, AT, Teilbd. 2, S. 197ff.; ähnlich Jakobs,
StrafR, AT, 2. Aufl., S. 800ff.).
Beide Aspekte kommen hier zum Tragen. Die Berufungsbeklagte war sowohl
„Überwachungsgarant“ als auch „Beschützergarant“. Als Mitgliedstaat der
NATO war sie verpflichtet, insbesondere die Vorbereitung und
Durchführung der konkreten Luftoperationen, von denen schon naturgemäß
akute Lebensgefahr für die Zivilbevölkerung ausging, in der Weise zu
überwachen, zu kontrollieren und zu steuern, daß eine rechtswidrige
Tötung unterblieb und die körperliche Unversehrtheit der
Zivilbevölkerung gewahrt wird.
Zum anderen war die Berufungsbeklagte verpflichtet, das Leben und die
körperliche Unversehrtheit der Zivilbevölkerung zu schützen und das
gegebenenfalls auch, indem sie innerhalb der NATO gegen nicht durch das
Zusatzprotokoll I gedeckte Luftoperationen intervenierte,
gegebenenfalls den Entzug ihrer generellen Zustimmung zu weiteren
Kampfhandlungen androhte oder sie - in letzter Konsequenz - tatsächlich
entzogen hätte, wenn die Einhaltung der Regeln des Zusatzprotokoll I
nicht zu gewährleisten war.

Es kommt unter den dargelegten Aspekten für die Verantwortlichkeit der
Berufungsbeklagten hinsichtlich rechtswidriger Tötungshandlungen
deshalb auch nicht darauf an, ob und wenn in welcher Weise sie selbst
unmittelbar an der Vorbereitung, Planung und Durchführung des
rechtswidrigen Angriffs auf die Stadt Varvarin am 30. Mai 1999
beteiligt war. Entscheidend für ihre Verantwortlichkeit und die
Kausalität ist, daß sie durch ihr Verhalten den rechtswidrigen Angriff
tatsächlich ermöglicht oder zumindest erleichtert hat.
Beide Alternativen sind im vorliegenden Fall erfüllt:
a) den Angriff hat sie unbestreitbar schon deshalb ermöglicht, weil sie
im NATO-Rat dem Militäreinsatz gegen die ehemalige Bundesrepublik
Jugoslawien zugestimmt und ihn aufgrund des Einstimmigkeitsprinzips
somit möglich gemacht hat;
b) den rechtswidrigen Angriff auf die Berufungsklägerin hat die
Berufungsbeklagte schon dadurch mindestens erleichtert, daß sie der
oben dargelegten Überwachungspflicht – und zwar während des gesamten
Zeitraums der Luftangriffe - nicht nachgekommen ist.

II. 3 Die Herleitung des Ersatzes des immateriellen Schadens nicht aus
§ 847 BGB analog, sondern unmittelbar aus Art. 2 Abs. 1,
Art. 1 Abs. 1 GG

Die in dem angegriffenen Urteil enthaltene Auffassung, wonach die
Berufungskläger Schadenersatzansprüche auf die Grundrechte des
Grundgesetzes deshalb nicht stützen könnten, weil diese Garantien
keinen Schadenersatzanspruch als Rechtsfolge vorsehen (vgl.
Urteilsbegründung, dort Seite 27,3. Abs.), wird durch die
Rechtsprechung des Bundesgerichtshofs widerlegt.

So stellt der Bundesgerichtshof (vgl. BGHZ 128,1 ff.) zunächst einmal
fest, daß es sich bei einer Entschädigung wegen einer Verletzung des
allgemeinen Persönlichkeitsrechts im eigentlichen Sinn nicht um ein
Schmerzensgeld nach § 847 BGB handelt, sondern um einen Rechtsbehelf,
der auf den Schutzauftrag aus Art. 1 und 2 Abs. 1 Grundgesetz
zurückgeht (vgl. BVerfGE 34,2 169,2 182/292 = NJW 1973, 1221,
1223/1226).
Die Zubilligung einer Geldentschädigung beruhe - so der
Bundesgerichtshof weiter - auf dem Gedanken, daß ohne einen solchen
Anspruch Verletzungen der Würde und Ehre des Menschen häufig ohne
Sanktion blieben mit der Folge, daß der Rechtsschutz der Persönlichkeit
verkümmern würde. Anders als beim Schmerzensgeldanspruch steht bei dem
Anspruch auf eine Geldentschädigung wegen einer Verletzung des
allgemeinen Persönlichkeitsrechts der Gesichtspunkt der Genugtuung des
Opfers im Vordergrund (Senat BGHZ 35,3 163,3 169; 39,1 124,133).
Außerdem solle nach Auffassung des Bundesgerichtshofs der unmittelbar
aus den Art. 1 Abs. 1 und 2 Abs. 1 Grundgesetz folgende Rechtsbehelf
der Prävention dienen (vgl. Senatsurteil vom 92. Januar 1995 - AZ: VI
ZR 28/83; vgl. auch NJW 1980,1 1724, 1727;Erman/Ehmann,BGB, 9. Aufl.
Anh. zu § 12 Rdnr. 482;), weil sonst kein zureichender Schutz der
Grundrechte und der Grundrechtsträger zu erreichen sei.
Der BGH geht hier sogar noch einen Schritt weiter: er leitet den
Geldentschädigungsanspruch nicht nur dem Grunde, sondern auch der Höhe
nach unmittelbar aus den vorgenannten Grundrechten her, indem er
wesentlich höhere Geldentschädigungsbeträge als sonst bei üblichen
Schmerzensgeldforderungen nach § 847 BGB für erforderlich hält und
begründet das überzeugend damit, daß sonst dem geforderten
Präventionszweck nicht entsprochen werden könne.
Nebenbei weist der Unterzeichner in diesem Zusammenhang darauf hin, daß
sich daraus auch die Höhe des Geldentschädigungsanspruchs der von ihm
vertretenen Berufungsklägerin begründet, der sich nach der hier
vertretenen Auffassung schon am untersten Rand bewegt. Auf die
diesbezüglichen umfangreichen Ausführungen in der Klageschrift wird
Bezug genommen.

II. 4 Die Ignorierung der Rechtsprechung des Bundesverfassungsgerichts
durch die Vorinstanz

Selbst wenn es für die Berufungskläger nicht möglich wäre, einen
Schadenersatzanspruch unmittelbar aus der Verletzung des humanitären
Völkerrechts geltend zu machen, so schlösse jedenfalls das Völkerrecht
nicht das Bestehen und die Geltendmachung eines parallelen
Schadenersatzanspruchs aus nationalem (deutschen) Recht aus. Darauf hat
das BVerfG in seinem Beschluß vom 13.05.1996 ausdrücklich hingewiesen
(vgl. NJW 1996, 2717,2718).

Das Bundesverfassungsgericht hat in seinem Beschluß sehr nachdrücklich
auf die Veränderung der Rechtslage nach 1945 und die Bedeutung der
Parallelität von Ansprüchen aus dem Völkerrecht und dem nationalen
Recht insbesondere bei Menschenrechtsverletzungen aufmerksam gemacht.
In der entscheidenden Passage führt das BVerfG aus:
"aa) Die traditionelle Konzeption des Völkerrechts als eines
zwischenstaatlichen Rechts versteht den Einzelnen nicht als
Völkerrechtssubjekt, sondern gewährt ihm nur mittelbaren
internationalen Schutz: Bei völkerrechtlichen Delikten durch Handlungen
gegenüber fremden Staatsbürgern steht ein Anspruch nicht dem
Betroffenen selbst, sondern nur seinem Heimatstaat zu....
Dieses Prinzip einer ausschließlichen Staatenberechtigung galt in den
Jahren 1943 bis 1945 auch für die Verletzung von Menschenrechten. Der
Einzelne konnte grundsätzlich weder die Feststellung des Unrechts noch
einen Unrechtsausgleich verlangen....Erst in der neueren Entwicklung
eines erweiterten Schutzes der Menschenrechte gewährt das Völkerrecht
dem Einzelnen ein eigenes Recht, berechtigt andere Völkerrechtssubjekte
auf der Grundlage von Resolutionen des Sicherheitsrates der Vereinten
Nationen zur Intervention bei gravierenden Verstößen und entwickelt
vertragliche Schutzsysteme, in denen der Einzelne seinen Anspruch auch
selbst verfolgen kann...
bb) Das Grundprinzip des diplomatischen Schutzes schließt aber einen
Anspruch nicht aus, den das nationale Recht des verletzenden Staates
dem Verletzten außerhalb völkerrechtlicher Verpflichtungen gewährt und
der neben die völkerrechtlichen Ansprüche des Heimatstaates tritt. Dies
zeigt sich bereits an dem Grundsatz, daß der Staat den diplomatischen
Schutz erst ausüben darf, wenn der betroffene Staatsangehörige den
innerstaatlichen Rechtsweg erschöpft hat....Damit wird die Möglichkeit
eines eigenen Anspruchs des betroffenen Individuums auch nach
nationalem Recht vorausgesetzt....Das gilt insbesondere dann, wenn in
der staatlichen Verletzungshandlung sowohl ein Bruch des Völkerrechts
als auch des nationalen Rechts liegt....
Im übrigen besteht auch eine solche Regel des Völkergewohnheitsrechts
über die "Exklusivität" nicht, nach der Entschädigungsregelungen im
Zusammenhang mit Kriegsfolgen nur im Rahmen von völkerrechtlichen
Verträgen, insbesondere von Friedensverträgen getroffen werden könnten
oder bestehende Verträge über solche Entschädigungen abschließend
wären." (fette Hervorhebg. d. d. Unterz.)

Die Vorinstanz hätte es nicht unterlassen dürfen, diese
Rechtsauffassung des Bundesverfassungsgerichts in ihre
Entscheidungsfindung einzubeziehen, sondern hätte sie statt dessen zum
Gegenstand der Prüfung der Ansprüche der Berufungsklägerin machen
müssen.

II. 5 Ergebnis

1. Würde man der Rechtsauffassung der Vorinstanz folgen, würde das
bedeuten, daß trotz aller nationalen und internationalen
Menschenrechtsbestimmungen alles so geblieben ist, wie es vor dem II.
Weltkrieg war.
Im Falle eines bewaffneten Konfliktes stünde auch heute den Opfern
einer Verletzung des Kriegsrechts mangels (beschränkter)
Völkerrechtssubjektivität und insbesondere fehlender Klagebefugnis kein
individuell durchsetzbarer Schadenersatzanspruch zu. Eine furchtbare
Bilanz, ein entlarvendes Ergebnis: Für den Einzelnen hört das Recht
auf Leben auf, wenn der (ein) Staat rechtswidrige Luftangriffe gegen
die Zivilbevölkerung in einem bewaffneten Konflikt anordnet, billigt
oder nicht verhindert. Das ganze Gebäude der Menschenrechte,
einschließlich des grundlegenden Rechts auf Leben, würde sich in einem
solchen Fall in Schall und Rauch auflösen.
Das jedoch widerspricht ganz offensichtlich nicht nur dem geltenden
Völkerrecht, sondern steht im krassen Widerspruch zur Werteordnung des
Grundgesetzes. Der Luftangriff am 30. Mai 1999 auf die Stadt Varvarin,
bei der die Berufungskläger bzw. ihre Angehörigen getötet und
schwerverletzt worden sind, ist als derart menschenverachtend
einzustufen, daß er nur als rechtswidrig zu werten ist. Es bedarf auch
deshalb nicht einmal der Vertiefung, daß der Gesamteinsatz der
NATO-Streitkräfte gegen die Bundesrepublik Jugoslawien hinsichtlich
seiner Rechtmäßigkeit grundlegend in Frage zu stellen ist.

2. Würde Opfern, die unter Umständen wie die Berufungskläger, Leben und
Gesundheit verloren bzw. schwerste Verletzungen erlitten haben, eine
unmittelbar aus den Artikeln 1 und 2 Grundgesetz hergeleitete
Geldentschädigung verwehrt werden, bliebe die Zivilbevölkerung in
künftigen bewaffneten Konflikten rücksichtslosen, staatlich zu
verantwortenden Tötungs- und Verletzungshandlungen weitestgehend
schutzlos ausgeliefert. Daher ist auch unter dem Gesichtspunkt der
Prävention ein Anspruch auf Geldentschädigung geboten.

3. Der entscheidende Rechtsgedanke, der im vorliegenden Fall zwingend
zur Bejahung der Schadenersatzforderungen führen muß, ist - wie bereits
in der Einführung (Ziff.I.7) dargelegt und hier wegen seiner Bedeutung
nochmals wiederholt - in folgendem zu sehen:
Eine althergebrachte Rechtsauffassung und eine darauf beruhende
Rechtsprechung, die bei rechtswidrigen staatlichen Kriegshandlungen
selbst bei schwersten Menschenrechtsverletzungen die individuelle
Geltendmachung und Durchsetzung von Schäden ausschloß und so
Kriegsverbrechen schützte, kann heute schon deshalb keine Anwendung
mehr finden, weil sie gegen elementare Gebote der Gerechtigkeit und
gegen völkerrechtlich geschützte Menschenrechte verstößt.
Eine solche Rechtsprechung, die diejenigen schützt, die sich gegen das
Recht auf Leben und körperliche Unversehrtheit vergehen und die Opfer
schutzlos stellt, ist nicht mehr hinzunehmen. Solche Verstöße - wie
auch der vorliegende Fall - wiegen so schwer, daß sie die allen Völkern
gemeinsamen, auf Wert und Würde des Menschen bezogenen
Rechtsüberzeugungen verletzt. In einem solchen Falle muß das positive
Recht zwingend der Gerechtigkeit weichen.

3.1 Die gegen jeden menschlichen Sinn und Verstand erfolgte Tötung und
Verwundung unbewaffneter Zivilpersonen durch Jagdflugzeuge in 2
Angriffswellen unter Abschuß von 4 Raketen, die zudem wegen ihrer
gewaltigen Sprengkraft den Opfern keine reale Chance des Entkommens
ließ, ein Beschuß außerhalb von Kampfgebieten, innerhalb einer
unverteidigten Stadt und ohne jede Vorwarnung auf Menschen, die nichts
anderes wollten als einen friedlichen Sonntag verleben, stellt ein
derart heimtückisches, schreckliches, menschenverachtendes und jeder
Rechtfertigung entzogenes Tun dar, daß der so verübte Verstoß gegen das
elementare Tötungsverbot keinem Gericht die Möglichkeit zur Abweisung
von Schadenersatzforderungen läßt.

4. Auf den vorliegenden Rechtsstreit angewendet, kommt der
Unterzeichner zwangsläufig zu dem Ergebnis, daß die Versagung einer
Geldentschädigung für die am 30. Mai 1999 verübten Kriegsverbrechen –
somit die gerichtliche Entscheidung selbst - die Menschenwürde der
Berufungsklägerin verletzen würde. Eine solche Versagung wäre unter den
konkreten Umständen mit den Grundwerten des Grundgesetzes und der
Gerechtigkeit unvereinbar.

III. Bezugnahme auf den erstinstanzlichen Vortrag

Auf das gesamte erstinstanzliche Vorbringen der Berufungsklägerin,
insbesondere in den Schriftsätzen vom 24. Dezember 2001 und vom 07.
Oktober 2003 einschließlich der dortigen Beweisantritte, wird ergänzend
Bezug genommen.
Sollte das Berufungsgericht in der einen oder anderen Frage Ergänzungen
für erforderlich halten, wird um einen richterlichen Hinweis gemäß den
§§ 139, 278 Abs. 2 ZPO gebeten.


Ich stelle direkt zu.


Ulrich Dost
Rechtsanwalt