Informazione

Le 'Tribunal' impose le silence à Milosevic

1. Nous sous-signés, juristes, professeurs de droit, et pénalistes...

2. Milosevic commence sa défense

3. Conclusion de la farce : Le 'Tribunal' impose le silence à Milosevic


=== 1 ===

L'imposition d'un conseil juridique à Slobodan Milosevic menace
l'avenir du droit international et l'existence même de l'accusé


A Son Excellence Monsieur Kofi Annan, Secrétaire Général des Nations
unies,
A Son Excellence Monsieur Julian Robert Hunte, Président de la 58e
Session de la Présidence roumaine (russe) du Conseil de sécurité de
l'Assemblée générale des Nations unies,
A tous les membres du Conseil de sécurité des Nations unies,
A tous les membres de la Cour criminelle internationale (sous l'égide
des Nations unies) pour l'ancienne Yougoslavie :

Nous les signataires de la présente, juristes, professeurs de droit et
avocats criminels internationaux, affirmons par la même occasion nos
soucis et inquiétudes du fait que la Cour criminelle internationale
pour l'ancienne Yougoslavie (ICTY) prépare l'imposition d'un conseil
juridique à un accusé qui n'en veut pas, Slobodan Milosevic.

Cette mesure apparemment punitive est contraire à la législation
internationale, incompatible avec le système à deux parties opposées de
justice criminelle adopté par le Conseil de sécurité dans la Résolution
808 et elle ignore l'obligation de la Cour de fournir des soins
médicaux adéquats et la remise en liberté provisoire de l'accusé. Au
lieu de prendre les mesures appropriées destinées à alléger les
problèmes médicaux de Slobodan Milosevic, problèmes qui se manifestent
depuis très longtemps déjà, l'ICTY a ignoré les requêtes répétées de
remise en liberté provisoire, à laquelle toute personne présumée
innocente a droit, elle a imposé à la défense des périodes de
préparation d'une brièveté totalement irréaliste et elle a permis
l'introduction d'une quantité anormale de preuves destinées à étayer
l'accusation, preuves dont la plupart étaient dénuées de la moindre
valeur en tant que telles, augmentant de la sorte le degré de stress de
Monsieur Milosevic, stress qui constitue le principal déclencheur de sa
maladie. La 3e Chambre a été informée de ce dernier problème par les
cardiologues qu'elle a elle-même choisis. L'accusé s'est vu refuser un
examen par son propre médecin, ce qui constitue une autre violation de
ses droits.

Aujourd'hui, après avoir occasionné l'extrême dégradation de l'état de
santé du président Milosevic, dont elle avait néanmoins été prévenue,
l'ICTY cherche à lui imposer un conseil juridique malgré ses
objections, plutôt que de lui accorder la liberté provisoire afin qu'il
reçoive les soins médicaux décents requis par son état, une mesure
raisonnable d'ailleurs reprise dans les lois et jurisprudences
domestiques et internationales. L'imposition envisagée d'un conseil
juridique constitue une violation flagrante des droits judiciaires
reconnus internationalement et elle ne servira qu'à aggraver la maladie
de Monsieur Milosevic, susceptible de lui coûter la vie, et à
discréditer encore plus ces méthodes.

La droit de se défendre contre des accusations criminelles se trouve au
centre à la fois des législations internationales et de la structure
même du système à deux parties opposées. Les droits minimaux et
fondamentaux accordés à un accusé conformément aux Statuts de Rome de
la Cour criminelle internationale et conformément aux Statuts des
Tribunaux criminels internationaux pour le Rwanda et la Yougoslavie,
comprennent le droit à se défendre soi-même. L'usage général de ces
provisions envisage chaque fois la réalité selon laquelle des droits
sont accordés à un accusé, non à un avocat. Le droit accordé est de se
représenter soi-même contre les accusations formulées par le procureur
et, subsidiairement à ce qui précède, de recevoir l'assistance d'un
conseil juridique, si un accusé exprime le vou de recevoir une telle
aide. Toutefois, si, comme dans le cas de Slobodan Milosevic, un accusé
exprime sans équivoque son objection à se faire représenter par un
conseil juridique, son droit à se représenter soi-même prévaut sur la
préférence du tribunal ou du procureur pour la désignation d'un conseil
de défense, comme l'a d'ailleurs stipulé la Cour suprême des
Etats-Unis, en ce qui concerne le Sixième Amendement de la Charte des
Droits, laquelle présente une similitude frappante avec l'Article 21
des Statuts de l'ICTY :

« Il parle de l''assistance' d'un conseil juridique, et un assistant a
beau être un expert, il demeure un assistant. Le langage et l'esprit du
Sixième Amendement envisage que ce conseil juridique, à l'instar de
tous les autres outils de la défense garantis par l'Amendement,
constituera une aide à un accusé qui en exprime le désir - et non un
organe de l'Etat interposé entre un accusé qui n'en veut pas et son
droit à se défendre personnellement. Imposer un conseil juridique à
l'accusé, contre sa volonté considérée, viole donc la logique de
l'Amendement. Dans une telle situation, le conseil juridique n'est
nullement un assistant, mais un maître, et le droit de préparer une
défense est privé de son caractère personnel sur lequel insiste
l'Amendement. » (Faretta v.California, 422 U.S. 806 (1975).)

De la même façon, les Statuts de l'ICTY (de même que ceux de l'ICTR et
de l'ICC) accordent « des outils de défense », tel le droit de se faire
représenter par un conseil juridique, ou le droit à ce que le conseil
juridique soit fourni sans le moindre frais au cas où l'accusé est
indigent. Le fondement du droit à se représenter soi-même est rendu
caduc quand le droit à un conseil juridique se mue en obligation. Comme
il est dit dans Faretta, déjà mentionné plus haut :

« Un conseil juridique non désiré ne 'représente' l'accusé qu'à travers
une fiction légale ténue et inacceptable. A moins que l'accusé ait
donné son consentement à se faire représenter de la sorte, la défense
présentée dans ce cas n'est pas la défense que lui garantit la
Constitution car, dans une acception on ne peut plus réaliste, il ne
s'agit tout simplement pas de sa propre défense. » (Id.)

Pareillement, la défense de Slobodan Milosevic ne serait pas la défense
que lui garantit la législation internationale s'il devait être flanqué
d'un conseil juridique qu'on lui imposerait contre son gré.

La structure générale de l'ICTY est celle d'un système de justice
criminelle à deux parties adverses. D'autres influences légales ont été
intégrées aux Réglementations en matière de procédure et de preuves,
mais la nature des procédures, qui implique un procureur et un accusé
en tant que parties présentant des preuves devant tout un panel dont la
fonction est d'arbitrer, est indubitablement d'une nature à deux
parties adverses. Dans ce système à deux parties adverses, l'histoire a
illustré avec éloquence que l'imposition d'un conseil juridique à un
accusé qui n'en veut pas constitue une pratique habituelle dans les
tribunaux politiques et qu'elle n'a pas sa place dans un système
démocratique de justice, et encore moins devant une institution qui va
engendrer un précédent pour une juridiction criminelle internationale
vraiment légitime, dont l'instauration aura été le fruit d'un
demi-siècle de lutte :

« Au cours de la longue histoire de la jurisprudence criminelle
britannique, il n'y a eu qu'un seul tribunal à avoir jamais adopté la
pratique du conseil juridique imposé contre son gré à un accusé dans
une procédure criminelle. Ce tribunal n'était autre que la Chambre
Etoilée. Cette curieuse institution, qui eut beaucoup de succès à la
fin du 16e et au début du 17e siècles, présentait un caractère mixte,
à la fois exécutif et judiciaire, et s'écartait de façon
caractéristique des traditions du droit commun. Pour ces raisons, et du
fait qu'elle s'était spécialisée dans le jugement des délits
'politiques', la Chambre Etoilée a, des siècles durant, symbolisé le
mépris envers les droits fondamentaux de l'individu. » (Faretta, id.)

Récemment, l'ICTY a commandé au procureur, et à lui seulement, de
fournir un avis à propos de l'imposition d'un conseil juridique dans
l'absence d'instructions ou de coopération de la part de Monsieur
Milosevic. La Chambre a fait référence à plusieurs reprises à son
obligation de mener un procès loyal et a prétendu, lorsqu'elle a
reconnu le droit à l'auto-représentation, en avril 2003, qu'elle « a
naturellement l'obligation de s'assurer qu'un procès soit loyal et
expéditif; qui plus est, lorsque la santé de l'accusé pose problème,
cette obligation revêt une signification particulière ». L'article 21
des Statuts de l'ICTY stipule que la Chambre doit exercer cette
obligation « avec le respect entier des droits de l'accusé ».
Toutefois, le caractère expéditif du procès est devenu apparemment un
souci incontournable pour la Chambre, puisque l'accusé est bien décidé
à présenter des preuves essentielles et potentiellement embarrassantes.

L'imposition d'un conseil juridique, même un conseil juridique « de
réserve », comme il appert que l'ICTY envisage la question
actuellement, n'allègera aucune des difficultés auxquelles est
confrontée le procès : elle ne traitera, et encore moins soignera,
l'hypertension maligne de Slobodan Milosevic, elle ne procurera à
l'accusé ni le temps ni les conditions pour préparer sa défense, elle
ne redressera pas le grossier déséquilibre dans les ressources
accordées au procureur et à la défense, un rééquilibrage requis par le
principe de l'égalité des armes, que la Cour admet volontiers
reconnaître. Si un conseil juridique est imposé, le droit fondamental
de Slobodan Milosevic de se représenter lui-même sera bafoué et il
n'aura disposera plus que de 150 jours pour présenter sa défense,
c'est-à-dire la moitié seulement du temps qu'on a accordé à
l'accusation.

Il est absolument difficile de préciser quel rôle pourrait jouer un
conseil juridique imposé. Quel que ce rôle puisse être, il est certain
qu'il n'y a aucun bénéfice à tirer à aller de l'avant avec cette mesure
sans précédent. Les Statuts de l'ICTY assurent un droit minime à être
présent à son procès. Si l'état médical de Slobodan Milosevic ne lui
permet pas d'assister aux procédures et s'il ne renonce pas à son droit
à être présent, l'ICTY n'a pas la juridiction de tenir des audiences en
son absence. Les ajournements continueront aussi longtemps que des
mesures ne seront pas prises pour traiter l'hypertension maligne de
Monsieur Milosevic, une situation qui ne peut être traitée en
continuant à violer ses droits, en menaçant de l'éloigner du procès ou
en transférant sa défense à quelqu'un qui lui est complètement étranger.

L'ICTY a assigné trois conseils juridiques pour qu'ils agissent en tant
qu'amici curiae et dont le rôle déclaré est d'assurer, entre autres, un
procès équitable. Il est douteux qu'un conseil juridique imposé, même
s'il s'agit d'un conseil « de réserve » puisse fournir une aide
supplémentaire sans faire un enfant dans le dos de la défense de
Monsieur Milosevic ou sans simplement lui imposer le silence. En outre,
toute référence à un précédent en ce qui concerne l'imposition d'un
conseil juridique de réserve est inappropriée ici. Dans le cas du Dr
Seselj, un conseil juridique « de réserve » a été imposé, avant le
début du procès et de façon à empêcher les « trop fréquentes
interruptions » de la procédure.

Le président Slobodan Milosevic ne reconnaît pas l'ICTY. Il affirme son
innocence et critique en long et en large l'ICTY et l'Otan. Il est
innocent jusqu'à preuve du contraire et il a tous les droits de
s'opposer à la légitimité de cette institution. En imposant un conseil
juridique, l'ICTY violerait non seulement son droit à
l'auto-représentation, mais également son droit à présenter des preuves
pertinentes démontrant les violations répétées de la souveraineté
yougoslave durant une décennie entière. Ces violations ont débouché sur
la guerre d'agression illégale de l'Otan et les bombardements en
Yougoslavie - alors qu'au plus fort de cette guerre, des accusations
contre Slobodan Milosevic ont été confirmées par l'ICTY - dans une
tentative transparente de priver le peuple yougoslave d'une voix en vue
de négocier la paix et afin de justifier la continuation de cette
guerre d'agression.

Le procès de Slobodan Milosevic devant l'ICTY a été ajourné jusqu'au 31
août 2004. Le procureur a présenté 295 témoins en autant de jours, tous
ont été contre-interrogés par l'accusé en personne, puisqu'il ne
reconnaît pas l'ICTY en tant que corps juridique et qu'il signale cette
non-reconnaissance en refusant de désigner un conseil juridique.
Slobodan Milosevic est diplômé d'une école de droit, il a été élu trois
fois au poste le plus élevé de la Serbie et du Monténégro et il a, à
tous points de vue, contesté avec une grande compétence l'affaire
intentée contre lui par le procureur. Il est hors de question de mettre
en doute ses compétences mentales et son droit à refuser le droit à un
conseil juridique. L'ICTY peut ne pas apprécier l'attitude critique du
président Milosevic. Néanmoins, les bénéfices publics émanant du
respect de son droit à l'auto-représentation dépassent de loin tout
embarras qui pourrait frapper l'ICTY. La justice exige que Slobodan
Milosevic se voie accorder le droit de prouver que l'institution du
Conseil de sécurité qui le tient emprisonné constitue une arme
politique contre la souveraineté et l'autodétermination du peuple de
Serbie et de tous les peuples de la Yougoslavie.

Nelson Mandela s'était représenté lui-même durant ses infâmes procès de
Rivonia durant les années 60. Mandela construisit une défense politique
contre l'apartheid, et pourtant, le système judiciaire sud-africain
n'alla même pas jusqu'à lui imposer un conseil juridique en vue de le
faire taire. L'ICTY est tout à fait disposé à menacer l'avenir des lois
internationales en faisant ce que même les juges de l'époque de
l'apartheid n'avaient pas osé faire : bâillonner un accusé et réduire
sa capacité à répondre à un procès. Un procès, convient-il de noter,
rendu improductif, inintelligible et inexplicablement long par le
procureur, avec le consentement de la Chambre, et non par Slobodan
Milosevic. En effet, la plupart des observateurs du procès ont noté que
le procureur n'est pas parvenu à présenter des preuves irréfutables en
vue de soutenir la moindre des accusations; plutôt que de mettre un
terme aux procédures, l'ICTY a permis au procureur de présenter des
témoins additionnels, tout en désespérant apparemment d'arriver à
prouver quoi que ce soit.

Le droit de se défendre personnellement figure au cour même de la
Charte internationale des droits civiques et politiques. Les Nations
unies ne devraient pas tolérer ces violations incessantes des lois
internationales au nom de la rapidité des procédures. Se servir de la
maladie improprement traitée d'une personne détenue comme d'une excuse
pour enfreindre ses droits et la réduire au silence, puis s'embarquer
dans une « réforme radicale » des procédures - comme la Chambre
envisage désormais de la faire, en changeant les règles au beau milieu
du procès et au détriment de l'accusé - voilà bien une perversion à la
fois de la lettre et de l'esprit des lois internationales.

En tant que juristes, nous sommes profondément inquiets de ce que
l'imposition prévue d'un conseil juridique constitue un précédent
irrévocable et qu'elle prive potentiellement toute personne accusée du
droit de présenter une défense sensée à l'avenir. Dans le cas de
Slobodan Milosevic, cette mesure ne fera qu'accroître son hypertension
et mettra sa vie en danger.

L'ICTY et le Conseil de sécurité seront tenus pour responsables des
conséquences tragiquement prévisibles de leurs actes.

(Traduction Jean-Marie Flémal.
Voir le signataires à: http://www.icdsm.org/Lawappeal.htm )


=== 2 ===

Source:  http://fr.groups.yahoo.com/group/alerte_otan/messages

   Date : Wed, 1 Sep 2004 23:53:28 +0200
     De : "Roland Marounek"
  Objet : Le 'Tribunal' de la Haye : Milosevic commence sa défense

En attendant un éventuelle retranscription complètes de ses propos, on
doit se contenter de dépêches et d'articles éberlués, dans le ton
'Milosevic réécrit l'histoire', puisqu'il a l'outrecuidance de ne pas
accepter les fables qui nous ont été assénées pendant une décénie.
R.M.

AFP
AP
Reuters
Revue de presse du Courrier International
Figaro

LA HAYE, 1er sept (AFP)
Milosevic nie les crimes dont l'accuse le TPI

L'ancien président yougoslave Slobodan Milosevic, combatif, a terminé
mercredi la présentation de sa défense devant le Tribunal pénal
international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie en niant les crimes dont il
est accusé.

"Vous parlez de crimes que nous (les Serbes et lui-même, ndlr) n'avons
pas commis, vous les expliquez par des projets que nous n'avons pas
eu", a déclaré M. Milosevic en terminant la déclaration liminaire de
sa défense.

"Cet acte d'accusation est une addition de mensonge sans scrupules et
de manipulations", a-t-il encore lancé.

Parlant sans notes et s'adressant directement à la cour, il a estimé
que l'accusation avait "collationné mécaniquement une série d'actes,
dont certains sont bien entendus criminels, sans la moindre preuve".

"Cette prétendue accusation a fabriqué ce concept unique en son genre
d'+entreprise criminelle conjointe+ parce qu'elle n'arrive pas à
prouver la culpabilité. C'est une construction nébuleuse", a-t-il lancé.

"Ceci fut conçu pour pouvoir mettre en accusation des innocents sans
prouver leur culpabilité", a-t-il ajouté.

Le principe du "plaidé coupable" est selon lui "un exemple de
fabrication de faux témoins".

"Messieurs, vous ne pouvez pas imaginer le privilège, même avec les
conditions que vous m'imposez, d'avoir la vérité et la justice de mon
côté", a-t-il dit aux juges en conclusion de sa présentation. Devant
ses demandes pressantes, la cour lui avait accordé 90 minutes
supplémentaires, mais il lui a tout de même reproché mercredi d'être
"chiche avec le temps". [pour rappel, l'accusation avait eu droit à 3
jours pour présenter les charges]

M. Milosevic avait entamé la présentation de sa défense mardi après
des mois de retard dû à sa mauvaise santé, brossant en quatre heures
une vaste fresque historique sur les Balkans victimes selon lui d'un
complot animé principalement par l'Allemagne et le Vatican.

Il va maintenant disposer de 150 jours pour présenter ses témoins .

Comme la veille, il a assuré que "le plus cher désir (des Serbes) est
la paix".

Sans rentrer dans le détail des charges qui pèsent contre lui, il a
assuré à propos du massacre de Srebrenica que la lumière sera faite,
plutôt que "le mythe", et a promis des documents qui "jetteront des
doutes sérieux sur votre construction des événements".

La cour examinait en milieu de journée la question de sa santé et
l'éventuelle imposition d'un avocat, ce que M. Milosevic a toujours
refusé. Le procureur Carla Del Ponte a à nouveau demandé une telle
mesure si M. Milosevic refusait d'autoriser ses conseillers juridiques
à le rejoindre dans le prétoire pour présenter sa défense.

"Ce procès a besoin d'un avocat commis d'office comme garde-fou",
a-t-elle souligné. "L'évolution de ce procès dans les douze derniers
mois a rendu ce besoin encore plus évident".

Le procès de Slobodan Milosevic a été interrompu 14 fois en raison des
problèmes de santé de l'accusé, notamment son hypertension artérielle.
Les juges ont indiqué en juillet qu'ils estimaient nécessaire "une
révision radicale" du procès.

L'ancien chef d'Etat, 63 ans, est accusé d'être un des principaux
responsables des trois conflits qui ont fait plus de 200.000 morts
dans les Balkans: la Croatie (1991-1995), la Bosnie-Herzégovine
(1992-1995) et le Kosovo (1998-1999).

Il doit répondre de 66 chefs d'accusation de génocide, crimes contre
l'humanité et crimes de guerre et risque la prison à vie.

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Milosevic rejette en bloc les accusations du TPIY
AP

LA HAYE (AP) - L'ancien président serbe Slobodan Milosevic a rejeté
mercredi la théorie de l'accusation selon laquelle son projet
politique consistait en la création d'une "grande Serbie" ethniquement
pure.

Deux ans et demi après l'ouverture de son procès devant le tribunal
pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), l'ancien maître de
Belgrade a terminé son argumentaire entamé mardi, dans lequel il a
exposé une série de conspirations contre le peuple serbe, impliquant
en vrac et de manière non exhaustive l'Armée de libération du Kosovo,
le Vatican, les "oustachis" (néo-nazis croates), Oussama ben Laden ou
la CIA.

L'accusé, qui est âgé de 63 ans, a qualifié son procès de "farce pure
et simple". Les procureurs n'ayant, selon lui, apporté aucune preuve
de leurs accusations, il a estimé que les charges étaient "une pure
mutilation de la justice.

Après sa conclusion, le tribunal a précisé qu'il annoncerait jeudi
s'il lui imposait un avocat pour sa défense. L'ancien président a en
effet refusé de renoncer au droit d'assurer sa défense seul malgré des
périodes répétées d'interruption du procès du fait d'une santé
déficiente.

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Milosevic se dit victime d'une "déformation de l'histoire"
Reuters

Tue August 31, 2004 12:30 PM CEST
par Paul Gallagher et Emma Thomasson

LA HAYE (Reuters) - Au premier jour de sa défense, l'ancien président
yougoslave Slobodan Milosevic s'est présenté devant le Tribunal pénal
international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) de La Haye comme victime
d'une "déformation de l'histoire".

Le début de la défense de Milosevic a été reporté de plusieurs mois du
fait de ses problèmes de santé. L'ancien président yougoslave, accusé
de génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité en Croatie,
en Bosnie et au Kosovo dans les années 1990, assure lui-même sa
défense depuis le début de son procès en février 2002.

Milosevic, vêtu d'un costume et portant une cravate et un cartable en
cuir, s'est présenté mardi matin devant le tribunal comme un
pacificateur et s'est montré tout de suite très offensif envers ses
juges.

"Les accusations portées contre moi sont un mensonge sans scrupule et
une déformation sans fin de l'histoire", a-t-il dit devant la cour.
"Tout a été présenté de manière partiale afin de protéger les
véritables responsables."

Visiblement à l'aise devant son auditoire, l'ancien homme fort de
Belgrade, qui est âgé de 63 ans, a ouvert sa défense par un rappel
chronologique de la "violente destruction" de la Yougoslavie.

"Un Etat multiethnique et multiconfessionnel a été détruit (...) cela
constitue le pire crime contre l'humanité", a-t-il affirmé.

"Des centaines de milliers de personnes ont été blessées et mutilées.
Des centaines de personnes, pour la plupart des Serbes, ont fui leurs
maisons."

COMPLOT ANTI-SERBE

Milosevic a accusé les pays occidentaux mais aussi l'Otan, la pègre
albanaise au Kosovo, les fondamentalistes musulmans et le Vatican
d'avoir avivé les tensions séparatistes en Yougoslavie après la fin de
la guerre froide.

S'estimant victime d'un complot anti-serbe, il a mis en cause le
tribunal de la Haye qui, selon lui, couvre les agissements de l'Otan,
soutenue par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, au Kosovo.

Avant d'entamer sa défense, Milosevic a demandé au président du
tribunal, Patrick Robinson, qu'une journée supplémentaire lui soit
accordée pour sa déclaration préliminaire, faisant valoir que
l'accusation avait bénéficié de trois jours.

Mais le président du tribunal lui a alors demandé de poursuivre son
exposé.

Milosevic a d'ores et déjà annoncé qu'il comptait appeler plus d'un
millier de témoins à la barre, dont le Premier ministre britannique
Tony Blair et l'ancien président américain Bill Clinton. Il dispose de
150 jours pour sa défense.

Echaudé par de nombreux reports d'audience, le tribunal examinera à la
fin de la déclaration préliminaire de Milosevic la possibilité de lui
adjoindre un ou plusieurs avocats en raison de ses problèmes de santé.

Les juges espèrent que le procès pourra s'achever d'ici octobre 2005.
L'accusation a bouclé son travail en février. En deux ans, elle a fait
témoigner 290 témoins.

Milosevic devrait appeler son premier témoin à la barre la semaine
prochaine.


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JUSTICE INTERNATIONALE - Place à la défense pour Slobodan Milosevic

http://www.courrierinternational.com/
article.asp?obj_id=26214&provenance=europe&bloc=06

"L'ancien président serbe Slobodan Milosevic est devenu, mardi 31
août, le premier chef d'Etat accusé de crimes de guerre à présenter
lui-même sa défense devant un tribunal pénal international", signale
le quotidien canadien The Globe and Mail. Après vingt-quatre mois
d'instruction, M. Milosevic doit désormais répondre de 66 chefs
d'accusation, dont génocide, crimes contre l'humanité et crimes de
guerre. Il dispose en tout de cent cinquante jours pour présenter ses
témoins.

L'ex-dirigeant politique a entamé sa défense par un discours de plus
de quatre heures. Retraçant cent ans d'histoire serbe, il a développé
la thèse que la guerre dans l'ex-Yougoslavie avait été conduite par
une coalition des puissances occidentales, avec en tête l'Allemagne,
les Etats-Unis et le Vatican. Comme le souligne The New York Times,
tout son plaidoyer a consisté à nier son implication dans les faits
qui lui sont reprochés. "Les accusations retenues contre moi sont un
pur mensonge et une déformation de l'Histoire. Tout a été présenté de
manière partiale pour protéger les véritables coupables."

Slobodan Milosevic a décidé d'assurer seul sa défense dans le
prétoire. Son procès a déjà a été interrompu quatorze fois en raison
de ses problèmes de santé, notamment de son hypertension artérielle.
La cour devrait examiner mercredi 1er septembre les limites que
représente l'état de santé de Slobodan Milosevic, pour décider ensuite
de l'éventualité de lui imposer un avocat, ce que M. Milosevic a
toujours refusé. Selon le procureur Geoffrey Nice, "l'opinion unanime
des experts est que l'accusé ne peut pas conduire le procès lui-même",
faisant référence à plusieurs rapports médicaux remis aux juges dans
le courant du mois d'août.

L'accusation soupçonne toutefois l'ancien président yougoslave de ne
pas suivre correctement le traitement médical qui lui a été prescrit
et de tenter ainsi de faire obstruction à la bonne marche de son procès.


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http://www.lefigaro.fr/international/20040901.FIG0040.html

TPI L'ancien président yougoslave a entamé hier sa défense à La Haye
Slobodan Milosevic accuse les puissances occidentales

Isabelle Lasserre
[01 septembre 2004]

Vêtu de son éternel costume bleu marine, celui des grands jours, d'une
chemise bleu pâle et de sa cravate aux couleurs de la Yougoslavie,
Milosevic a entamé hier sa défense en accusant l'Occident d'être à
l'origine de la désintégration de la Yougoslavie. Comme s'il vivait
encore dans les années 90, comme si personne n'avait témoigné contre
lui pendant la première partie de son procès, comme s'il n'avait pas
perdu la guerre, et le pouvoir en Serbie.

Principal responsable des guerres qui ont ensanglanté les Balkans au
début des années 90, l'ancien président yougoslave est inculpé pour
génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité dans les
conflits de Croatie, de Bosnie et du Kosovo (plus de 200 000 morts).
Il est le premier chef d'Etat à être jugé par la justice
internationale. Son procès est le plus important en Europe depuis le
jugement des dirigeants nazis à Nuremberg, après la Seconde Guerre
mondiale.

Milosevic, qui assure sa défense seul, juge pourtant que les
accusations portées contre lui par le TPI sont «des mensonges éhontés»
ainsi qu'une «distorsion permanente de l'histoire». La communauté
internationale, qui se dépense pourtant sans compter depuis plus de
dix ans pour préserver le caractère multiethnique des Balkans, a selon
Milosevic «agi comme la principale force précipitant la destruction
d'un Etat multiculturel, multiconfessionnel et multiethnique». Avant
d'ajouter : «Le projet de faire éclater la Yougoslavie existait grâce
à l'alliance entre l'Allemagne, le Vatican, le reste de la communauté
européenne et les Etats-Unis.»

Jugée pour avoir la première reconnu l'indépendance de la Croatie,
l'Allemagne fait figure de principale accusée. «Durant des années, les
Allemands ont travaillé à la destruction de la Yougoslavie»,
affirme-t-il. Quant aux Etats-Unis, ils sont montrés du doigt pour
avoir soutenu l'Armée de libération du Kosovo (UCK), créée en réaction
à l'oppression de Belgrade par d'anciens marxistes qui n'ont sans
doute jamais mis les pieds dans une mosquée mais que Milosevic
s'acharne à présenter comme des «terroristes islamistes».

L'ancien président yougoslave, qui a exacerbé le nationalisme pour
accéder au pouvoir à la fin des années 80 et qui est considéré comme
le principal responsable de l'épuration ethnique menée par les forces
serbes dans les Balkans, a défendu la lutte du peuple serbe et
justifié ce qu'il considère toujours comme une «guerre juste».
Silencieux sur son projet de Grande Serbie, il s'est attaché à décrire
les Serbes comme des victimes et non des agresseurs.

Très combatif, comme toujours lorsqu'il tient le rôle principal,
Slobodan Milosevic, qui ne reconnaît pas la légalité du Tribunal pénal
international, a aussi longuement refait l'histoire du XXe siècle,
citant Hitler, Gorbatchev et Bill Clinton. Comme les Russes en
Tchétchénie, l'ancien président yougoslave n'a pas omis de s'emparer
de l'épouvantail islamiste, sujet sensible s'il en est depuis le 11
septembre 2001, afin de justifier le combat des forces serbes, une
«légitime défense» contre les attaques de combattants étrangers. A
l'en croire, la désintégration de la Yougoslavie n'aurait d'ailleurs
été qu'un complot financé par l'Arabie saoudite pour créer un Etat
islamique dans les Balkans...


=== 3 ===

Source:  http://fr.groups.yahoo.com/group/alerte_otan/messages

Date : Thu, 2 Sep 2004 13:22:17 +0200
De : "Roland Marounek"
Objet : Conclusion de la farce : Le 'Tribunal' impose le silence à
Milosevic


jeudi 2 septembre 2004, 10h36
Milosevic se voit imposer un avocat

LA HAYE (AP) - Le tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie
(TPIY) a décidé jeudi qu'il allait imposer un avocat à l'ancien
président serbe Slobodan Milosevic dont les médecins estiment qu'il est
trop malade pour assurer lui-même sa défense. [Il ne s'agit pas des
"médecins de Milosevic", et on précise après que les "juges" refusent
curieusement qu'il soit examiné par des médecins indépendants.]

Le TPIY n'a pas donné le nom de l'avocat qui va assurer la défense de
Milosevic ni quand il serait désigné.

"Il est clair au vu des rapports médicaux que l'accusé n'est pas
suffisamment en bonne santé pour assurer lui-même sa défense", A dit le
président du TPIY Patrick Robinson.

Le tribunal a également rejeté la demande de Milosevic, qui souffre
d'hypertension, de subir de nouveaux examens médicaux réalisés par des
médecins indépendants.

L'accusation a également cité des rapports médicaux selon lesquels
Slobodan Milosevic a refusé de prendre le traitement qui lui a été
prescrit pour sa tension, ce qui a poussé les médecins à le déclarer
inapte à assurer sa défense. Ce à quoi il a rétorqué que les
médicaments l'assommaient trop pour travailler et qu'il prenait un
autre traitement prescrit par son médecin.

Milosevic, 63 ans, qui a largement utilisé les deux ans et demie de
procès comme plateforme pour diffuser ses vues politiques, a refusé
d'accepter le concours d'un avocat qui le remplacerait pour interroger
les témoins.

Deux ans et demi après l'ouverture de son procès devant le tribunal
pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), l'ancien maître de
Belgrade a terminé son argumentaire entamé mardi, dans lequel il a
exposé une série de conspirations contre le peuple serbe, impliquant en
vrac et de manière non exhaustive l'Armée de libération du Kosovo, le
Vatican, les "oustachis" (néo-nazis croates), Oussama ben Laden ou la
CIA.

L'ancien chef d'Etat est jugé pour 66 chefs d'accusation de crimes de
guerre pour son rôle dans les guerres des Balkans dans les années 1990,
qui ont fait plus de 200.000 morts. AP


TPI: un avocat commis d'office pour assister Slobodan Milosevic

LA HAYE (AFP) - Les juges du Tribunal pénal international (TPI) pour
l'ex-Yougoslavie ont décidé jeudi qu'un avocat commis d'office
assisterait l'ancien président yougoslave Slobodan Milosevic dans sa
défense, à la suite de rapports médicaux démontrant qu'il n'est pas en
état de se défendre lui-même.

"Les rapports médicaux montrent que l'accusé n'est pas en état de se
représenter lui-même (...). La Cour estime que le droit d'un accusé de
se représenter n'est pas absolu et qu'il est fondé en droit et légitime
de lui commettre un conseil, c'est pourquoi nous avons décidé de le
faire", a déclaré le juge Patrick Robinson, qui préside la Chambre,
lors de l'audience.

Slobodan Milosevic, 63 ans, comparaît devant le TPI pour répondre de
plus de 60 charges de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de
guerre pour les trois conflits majeurs qui ont déchiré les Balkans dans
les années 1990: la Croatie, la Bosnie et le Kosovo. Il avait décidé de
présenter lui-même sa défense dans le prétoire, refusant de prendre un
avocat devant une cour qu'il juge ilégale.

Les juges ont cependant souligné que les "problèmes de santé de
l'accusé ont constitué un problème majeur" pour le procès. M. Milosevic
souffre "d'hypertension grave" et les débats ont été interrompus à plus
de dix reprises en raison de ses problèmes de santé. "Il existe un
danger réel que le procès se proroge dans des délais qui ne seraient
pas raisonnables ou même ce qui est pire ne se conclue pas" si un
avocat n'est pas commis d'office, a souligné la Chambre.

Selon les rapports médicaux remis récemment à la Chambre, une des
raisons à l'origine des problèmes de santé de l'ancien président est
"qu'il ne suit pas les traitements prescrits", a déclaré le juge
Robinson. M. Milosevic avait contesté les conclusions de ces rapports
mais les juges ont rejeté à deux voix contre une, celle de Patrick
Robinson, la demande d'expertise médicale supplémentaire formulée par
l'accusé.

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intestato ad Adolfo Amoroso, ROMA
causale: DIFESA MILOSEVIC

sito internet:
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1. Ian Johnson: The Hague - A Family Affair

2. Ramsey Clark: Tribunal destroys its last claim to legality

3. Neboisa  Malic: The Hague Showdown


---( 1 )---

THE ICTY AND THE DECIMATION OF YUGOSLAVIA - A FAMILY AFFAIR

"Gentlemen, you cannot imagine what a privilege it is, even under the
conditions you imposed on me, to have truth and justice on my side."

Slobodan Milosevic 1st September 2004.

It's a family affair, and it's a big family. It includes the Nato
powers that bombed Yugoslavia, and The Hague tribunal that puts the
victims of that bombing on trial.

The Western governments, not content with erasing the sovereign state
of Yugoslavia from the map of the world, even created, funded and
staffed an illegal court to finish things off. The Chief prosecutor at
the International Criminal Tribunal for the former Yugoslavia (ICTY)
is from North America, as was her predecessor. The so-called `mother'
of the tribunal is American, the leading judge in the case against
Slobodan Milosevic is British, as was his predecessor, the prosecutor
in the case against Slobodan Milosevic is British, the tribunal's 1300
staff are overwhelmingly British and American and it is Nato
governments and their intelligence services who are charged with
collecting `evidence' and finding `witnesses' to satisfy the court.

Given the above and the fact that the powers behind the creation of
this tribunal have a direct stake in the outcome of proceedings, who
in their right mind, could possible state that the defendants will
receive a fair trial?

The Guardian newspaper in December 2001 asked a British lawyer if the
Hague tribunal provides a system of justice which correctly convicts
the guilty and acquits the innocent?

The lawyer responded, "… if one was to stand back and look at it, the
judgment of any impartial observer would be that it is a forum that
provides a fair trial."

That British lawyer was Stephen Kay.

Mr Stephen Kay, with his chambers in London's Grays Inn, has just been
appointed as defence counsel for Slobodan Milosevic, against the
express wishes of the former Yugoslav president.

Mr Kay became so favoured by the Hague tribunal that he was also
selected as defence counsel for its crucial showpiece first trial
against Dusko Tadic in 1996. After Mr Kay's defence the court issued a
20-year sentence on Mr Tadic.

Mr Kay has also been active at the Arusha tribunal, the International
Criminal Tribunal for Rwanda (ICTR) which is the twin tribunal of the
Hague court.

At the Arusha tribunal he acted for Alfred Musema, the first civilian
to be charged with genocide. After Mr Kay's defence the court issued a
sentence of life imprisonment on the defendant.

The final outcome, therefore, was that both his clients were convicted
of the main charges against them.

Mr Kay is no stranger to Mr Milosevic, being part of the court
appointed Amicus Curiae (friends of the court) in the prosecution part
of the trial. In that position Stephen Kay was made very much aware of
Mr Milosevic's insistence on his legal right to conduct his own
defence. Despite this knowledge it appears that Mr Kay had no
hesitation in being part of the rewriting of international law.

As explained in the letter `IMPOSITION OF COUNSEL ON SLOBODAN
MILOSEVIC THREATENS THE FUTURE OF INTERNATIONAL LAW AND THE LIFE OF
THE DEFENDANT'
which was addressed to the United Nations and has now been signed by
over 100 lawyers and jurists it states:

"The right to defend oneself against criminal charges is central in
both international law and in the very structure of the adversarial
system. The fundamental, minimum rights provided to a defendant under
the Rome Statute of the International Criminal Court, as well as under
the Statutes of the International Criminal Tribunals for Rwanda and
Yugoslavia, include the right to defend oneself in person."

The letter also contains this warning:

"In the long history of British criminal jurisprudence, there was only
one tribunal that ever adopted a practice of forcing counsel upon an
unwilling defendant in a criminal proceeding. The tribunal was the
Star Chamber. That curious institution, which flourished in the late
16th and early 17th centuries, was of mixed executive and judicial
character, and characteristically departed from common-law traditions.
For those reasons, and because it specialized in trying 'political'
offenses, the Star Chamber has for centuries symbolized disregard of
basic individual rights."
The letter correctly reaches the conclusion that:

".. expediency has become, as the defendant is set to present
essential and potentially embarrassing evidence, the Chamber's
apparently overwhelming concern."

Prior to Stephen Kay's acceptance of the position of defense counsel,
another former amicus curiae at the Hague process, Branislav
Tapuskovic, was asked why he would not accept the position of defence
counsel.

He replied: "I have respected the provision of Article 21, point 4/d
of the Statute of the ICTY, according to which every defendant has the
guaranteed right TO BE TRIED IN HIS PRESENCE AND TO DEFEND HIMSELF IN
PERSON." (German daily "junge Welt", 30 August 2004).

The newspaper posed a further question:

"Critical voices say that imposing counsel on Mr. Milosevic is an
attempt to prevent him from presenting his facts and witnesses.
Comment, please."

Mr Tapuskovic answered: " The trial cannot be valid if Slobodan
Milosevic does not present his evidence." (Ibid).

A principled response, principles that are obviously not shared by
some of his colleagues.

In his new role Stephen Kay will have the assistance of another
lawyer, Gilian Higgins.

Although known by this name for some years her actual name is Gilian
Kay Higgins. She is the daughter of Stephen Kay. A family affair indeed.

The imposition of defense counsel not only violates Mr Milosevic's
legal rights, but is also intended to sabotage the case for the defence.

In his opening statement at the commencement of his defence case
Slobodan Milosevic expounded in great detail the repeated violations
of Yugoslavia's sovereignty over the last decade, which eventually led
to Nato's illegal war, and astounded the court with his breadth of
knowledge and his attention to detail, which vividly demonstrated the
illegal actions of the western powers. Clearly he had to be silenced.

Ian Johnson.

Coordinator CDSM-UK

2nd September 2004.


---( 2 )---

Da: "Vladimir Krsljanin"
Data: Ven 3 Set 2004  01:21:03 Europe/Rome
Oggetto: Ramsey Clark: Tribunal destroys its last claim to legality

Ramsey Clark, former US Attorney General and Co-Chairman of the
International Committee to Defend Slobodan Milosevic (ICDSM) has made
this afternoon the following statement:
================================================

Under International Law, every person accused of a crime has the right
to represent himself in person in the court adjudicating his case.
Slobodan Milosevic is no exception. The Trial Chamber of the
International Criminal Tribunal for Former Yugoslavia has destroyed
its last claim to legality by attempting to deprive the former
President of Yugoslavia of this fundamental human right.
The appearance of President Milosevic representing himself alone
during the prosecution case for over 2 years, nearly 300 trial days,
cross examining nearly 300 prosecution witnesses, coping with 500,000
documents, and 30,000 pages of trial transcript then at the very
beginning of his presentation of his own defense being silenced and
lawyers he rejects placed in charge of his destiny, speaks of injustice.
President Milosevic vigorously presented his opening statement of his
own defense in person for two days on August 31 and September 1, 2004
immediately before the Trial Chamber decided he "is not fit enough to
represent himself". He was apparently "fit enough" to perform that
task. If the time comes when credible doctors, including his own, find
that a slower pace is required to protect his health, or that further
effort by him at that time may impair his health, then the only
permissible course is to follow a schedule that honors his right to
defend himself in person and protects his ability to do so. Life,
truth and justice are more important than the schedules of courts, or
railroads.
The very lawyers appointed by the Trial Chamber have a direct conflict
of interest. They have served by appointment of the court as "friends
of the Court". You cannot serve two masters. Having served as friend
of the Court, that same counsel selected by the Court to represent
President Milosevic cannot ethically serve as his counsel.
No lawyer who might be appointed to represent President Milosevic has
interviewed his witnesses, knows the testimony they can give, what
questions to ask them, or what their answers might be. Professional
preparation - and this is no ordinary case - would require months.
The Trial Chamber must abandon this travesty and do its duty
consistent with the health of the accused to faithfully, competently,
independently and impartially hear the evidence, find the facts and
apply the law.

Ramsey Clark
New York
September 2, 2004


---( 3 )---

The Hague Showdown

Milosevic Strikes Back
by Nebojsa Malic

http://www.antiwar.com/malic/?articleid=3487

Slobodan Milosevic's defense at the Hague Inquisition began this week,
after several delays. Reporters in The Hague, who are without
exception partial to the Tribunal and scornful of Milosevic, described
his opening statement as "defiant" but pointless, as he supposedly did
not address the actual charges. But the prattling of Tribunal
camp-followers notwithstanding, even the sparse quotes coming from The
Hague indicate otherwise.

Milosevic apparently chose to ignore the pseudo-legal fictions the
Inquisition uses as props, and focused on the heart of the matter: the
underlying premise that he was at the heart of the "joint criminal
enterprise," a conspiracy of Serb leadership to destroy and carve up
Yugoslavia, while systematically killing and expelling Croats, Muslims
and Albanians, which he deemed "unscrupulous lies and a tireless
distortion of history."
In that, he is absolutely right. The crux of the indictment against
him is a conspiracy theory conjured by a former FBI agent and
garnished with a vulgar, warmed-over canard theory first concocted
over 100 years ago ("Greater Serbia"), which has little or nothing to
do with the truth, and even less with justice.

Conjuring a Conspiracy

A very revealing two-part article appeared in the Pittsburgh
Post-Gazette on August 22 and 29. The paper's reporter profiled a
local law professor, John Cencich. As it turns out:

"Cencich played a key role in devising a revolutionary strategy for
prosecuting war criminals. The Milosevic case marks the first time the
principle of accomplice liability has been used in an international
court.
"Milosevic didn't commit the crimes in the conventional sense, by
pulling a trigger or assaulting anyone. As president of Serbia at the
time – he wasn't president of Yugoslavia until 1997 – he lacked legal
command of federal forces and of the paramilitary units raised in
Croatian Serbian enclaves and blamed for many atrocities.
"Yet world opinion held Milosevic accountable for Yugoslavia's violent
disintegration, and court records alleged he directed events from the
Serbian capital, Belgrade."

In Cencich's innovative interpretation of international law, if
Milosevic could be charged of belonging to a group of conspirators,
then "each member of the group was responsible for every crime,
planned or unplanned, arising from the enterprise." This mind-boggling
theory, worse even than the catchall doctrine of "command
responsibility" also used by the ICTY, is the basis for the entire
indictment!
Many supporters of the ICTY argue that it does not seek to apportion
collective responsibility, but determine individual guilt for specific
atrocities in the former Yugoslavia. The theories of "command
responsibility" and "joint criminal enterprise" effectively scuttle
that argument, because they have been used to indict the entire
political and military leadership of the Serbian people. So while it
is an obvious truth that Milosevic is not Serbia, the ICTY treats him
as such, and by prosecuting him effectively prosecutes Serbia. Whoever
believes that there won't be any consequences to Serbia as a result of
guilty verdicts against its political and military leadership is
either disingenuous or breathtakingly stupid, or both.

Whosoever Is Without Sin…

On the eve of Milosevic's opening statement, the Belgrade agent of
Human Rights Watch, one Bogdan Ivanisevic, published an op-ed in the
International Herald Tribune, defending the trial and the Tribunal as
paragons of fairness and justice. Says Ivanisevic:

"Many Western observers expected the tribunal to rapidly confirm the
accepted wisdom that Milosevic was responsible for war crimes, crimes
against humanity and even genocide in the former Yugoslavia in the
1990s.
Yet they failed to appreciate the important difference between
determining political responsibility in the realm of public opinion
and establishing criminal responsibility in a court of law."

Perhaps this is because for most of Tribunal's backers, that
difference is nonexistent. They own the public opinion, and create the
accepted wisdom, in addition to owning and creating the "court of law"
such as the ICTY. It may be a waste of breath to point out that the UN
Security Council cannot establish courts, because it has no judicial
authority, and that the ICTY therefore is not legal – but that makes
it no less true.
From a perspective of legitimacy, prosecuting Milosevic for war crimes
would make sense if the forces backing the Tribunal – i.e., the Empire
and its allies – themselves respected the laws and customs of war. But
they do not, and even reject the notion that any laws apply to their
unrestrained use of power.
The Inquisition claims Milosevic condoned "ethnic cleansing," even as
its chief backer – the United States – organized, instigated and
supported the Croatian ethnic cleansing of Serbs in Krajina and Bosnia
(1995) and the Albanian expulsion of Serbs from Kosovo (1999+). Is it
not incongruous that the country that gave us Abu Ghraib can champion
a court that charges Milosevic of being responsible for torture,
deaths and inhumane conditions in POW camps in Bosnia?
None of these is an argument of moral equivalence; Milosevic's
involvement in these alleged atrocities has always been in the realm
of wild insinuations, while the U.S. responsibility for the
aforementioned atrocities – and a host of others, elsewhere – has been
established well beyond reasonable doubt.

Whence the Hate?

Yet as HRW's Ivanisevic points out, there is an "accepted wisdom" that
Milosevic was responsible for the Balkans wars of the 1990s, even
though there is no evidence for it, and much against. In effect, he
has already been convicted in the court of public opinion, and the
ICTY proceedings are just a formality.
That may be true, but who is that "court," then? Was the verdict
reached based on efforts of PR companies, who had once similarly
convinced the world of Iraqi incubator-smashing? Were its "expert
witnesses" the various adherents of the Stephen Glass school of
journalism? This is the very same media – sometimes the very same
people – who peddled the shameless lies of Bush and Blair about
"Saddam's WMD" and the war in Iraq, isn't it?
Just because everyone believes what is said on TV and in the papers
does not make it true; the WMD example demonstrates clearly that it
can be absolutely false. The notion that Western media persistently
lied – whether about Milosevic and the Balkans, or about Saddam
Hussein and Iraq, or who knows what else – may sound incredible, but
it is a lot more realistic than the crackpot conspiracy theories
peddled by the ICTY.
Of course, Milosevic is hated by many in Croatia, Bosnia and the
Albanian-occupied Kosovo, as the arch-villain responsible for all
their suffering. Lost in their haze of hatred is the consideration of
their own role in the 1990s violence. Victim politics is a powerful
force.
This also explains why Milosevic is vilified by so many in Serbia. The
Western media, governments and NGOs love to claim that Serbs have been
fed "a steady diet of propaganda" over the past 15 years, but most of
that propaganda was their own. Unable to comprehend why anyone would
hate them so much, many Serbs began to think they must have done
something to merit such demonization. While Milosevic and his family
have certainly given people plenty to be bitter about, that does not
explain the extent to which he is hated. More likely, most Serbians
blame Milosevic because that is convenient – certainly more so than
facing the Empire's lies, or rediscovering personal responsibility. We
are, after all, talking about people who jailed the TV station
supervisor because NATO bombed and killed his workers.

An "Obvious Equation"

All these lies and insinuations serve the same end: to strengthen the
Empire in its mission of world domination, supposedly benevolent and
prosperity-bringing. This pursuit is by definition hypocritical and
cynical, treating the Balkans as chump change and harboring contempt
for truth and justice.
Consider this official government statement by Condoleezza Rice, just
last weekend:

"America has gone to war five times since the end of the Cold War …
each time it was to help Muslims[.] Americans have fought in Kuwait
and in Bosnia and in Kosovo and in Afghanistan and Iraq. Without
exception, these were wars of liberation and of freedom."

And here is Peter Fray, in Australia's The Age, writing about the U.S.
desire to catch Bosnian Serb leader Radovan Karadzic:

"As Iraq inflames anti-U.S. tensions in the Arab world, Washington
would like nothing better than to bring a high-profile alleged
Muslim-killer to justice.

"'It would be an obvious story for us to sell,' a U.S. official told
The Age, on condition of anonymity. 'It is an obvious equation for us.'"

Criticizing Bush's handling of the Iraq war (but not the war itself),
former first lady and now Senator Hillary Clinton boasted to CNN of
her husband's war record: "You know, we were successful in Kosovo –
and we didn't lose a single American military person."
That Kosovo fit the definition of the very first Nuremberg crime is
beside the point, of course. Hillary Clinton's contempt for lives of
non-Americans rivals that of her husband for the truth.

It's the Truth, Stupid

Defending Milosevic from the ridiculous and trumped-up charges of the
Hague Inquisition does not mean approving either of his policies or
his actions. It does, however, mean opposing the ongoing travesty in
The Hague that claims the mantle of international justice while in
fact it represents the exact opposite.
Were the Balkans wars of the 1990s ridden with atrocities? Of course –
and those responsible for them ought to be properly tried and
punished, that should be obvious. But does the Milosevic trial serve
the cause of justice?
Its perversion of judicial procedures, the very existence of ICTY
without the requisite legitimacy, and most of all the manifestly false
"facts" asserted in the indictment and in the Imperial media, make it
obvious that it does not. Justice is served by truth – but in The
Hague, there just isn't any.


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THE LIFE OF PRESIDENT MILOSEVIC AND THE INTERNATIONAL LAW ARE IN PERIL.

JOIN THE INTERNATIONAL LAWYERS' PETITION:
http://www.icdsm.org/Lawappeal.htm

JOIN THE INTERNATIONAL ARTISTS' APPEAL FOR MILOSEVIC:
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SUPPORT THE ICDSM:
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You can find detailed instructions at:
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(please also follow the links therein) or
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4000 Basel, Switzerland
PC 40-493646-5
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THE ILLEGAL HAGUE PROCESS MUST END.
Statement by the President of the World Peace Council Orlando Fundora
(Cuba)
http://www.icdsm.org/more/fundora.htm
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VIDOVDAN PEOPLE'S RALLY IN BELGRADE ORGANIZED BY SLOBODA
to mark the third anniversary of kidnapping of President Milosevic
http://www.icdsm.org/more/galery2806.htm
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SLOBODA urgently needs your donation.
Please find the detailed instructions at:
http://www.sloboda.org.yu/pomoc.htm

To join or help this struggle, visit:
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Milosevic)
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http://www.icdsm-us.org/ (US section of ICDSM)
http://www.icdsmireland.org/ (ICDSM Ireland)
http://www.pasti.org/milodif.htm (ICDSM Italy)
http://www.wpc-in.org/ (world peace council)
http://www.geocities.com/b_antinato/ (Balkan antiNATO center)

In prima linea, con Zbignew Brzezinski e Marco Pannella, per squartare
la Russia:

ANTONIO MOSCATO ("ERRE") APPOGGIA IL SEPARATISMO RAZZISTA DAL KOSOVO
ALLA CECENIA


Sul numero di oggi di "Liberazione" appare un articolo di Antonio
Moscato (1) che falsifica tanto la storia quanto l'attualita' ed usa
chiavi di interpretazione del tutto fuorvianti rispetto allo stragismo
dei separatisti ceceni.

Addossando tutte le responsabilita' della situazione alla parte russa,
decontestualizzando il nazionalismo ceceno dal quadro piu' generale di
una frammentazione dell'Europa su basi "etniche", cioe'
razziali-razziste, fomentata dalla NATO per "sfondare" nei paesi ex
socialisti di interesse strategico, Antonio Moscato di fatto assolve
completamente il fanatismo nazionalista che da un decennio provoca
lutti e disgrazie in tutta la regione causasica.

Scrive Moscato: "Da anni la Cecenia è sottoposta a un feroce genocidio,
che ha sterminato tra il 20 e il 30% della popolazione, e costretto i
sopravvissuti a condizioni tremende di esistenza." Questa affermazione
e' falsa e tendenziosa: l'unico genocidio (nel senso di una
eliminazione pianificata di una popolazione in base a criteri razziali)
in atto in Cecenia dal 1990 e' quello della componente russofona, la
quale e' dovuta scappare in massa (centinaia di migliaia di persone)
per sfuggire alla violenza dello sciovinismo islamista filoturco e
filoamericano.
Ha scritto Mauro Gemma: "La componente etnica russa è oggi parte
imprescindibile dell'entità multinazionale nord caucasica: i russi
costituivano, al momento della dissoluzione dell'URSS, il 68% della
popolazione in Adighea, il 42,4% nella Karaciaj-Circassia, il 32% in
Kabardo-Balkaria, il 30% nella Ossezia del Nord, il 25% in Cecenia
(prima di subire gli effetti della "pulizia etnica") e il 9,2% in
Daghestan (dove sono stati settori della stessa popolazione autoctona
ad autorganizzarsi e ad affiancare l'esercito contro il terrorismo
"wahabita"), mentre nelle regioni settentrionali di Rostov, Krasnodar e
Stavropol rappresentavano addirittura l'86,9%, l'85,1% e il 77,9%. E
non va neppure trascurata la presenza di significative rappresentanze
di nazionalità cosiddette "non titolari" (ucraini,
bielorussi, armeni, ebrei, greci, zigani, coreani, tedeschi, ecc.). C'è
inoltre da mettere in rilievo che settori consistenti delle stesse
popolazioni autoctone abbracciano fedi religiose diverse da quella
islamica. Come si vede, ce n'è a sufficienza per temere il dilagare
delle indipendenze artificiali. Solo un
irresponsabile può non essere preoccupato delle conseguenze
imprevedibili che la "balcanizzazione" del nord del Caucaso (già
attraversato nella sua parte meridionale, in Georgia, da altri
terribili conflitti) potrebbe comportare..." (2)

Ma Antonio Moscato non nutre preoccupazioni del genere! Come prima nei
Balcani - dove con la sua area politica post-trotzkista (prima
"Bandiera Rossa", oggi "Erre") ha appoggiato tutti i separatismi
antijugoslavi e continua ad appoggiare oggi l'idea di una "Grande
Albania" -, Moscato si preoccupa solo di criminalizzare il "potere
centrale".
Abbandonato qualsiasi richiamo alle ragioni del socialismo e
dell'internazionalismo - inteso come unita' piuttosto che non
contrapposizione fra i popoli che coabitano una stessa terra -,
Moscato, parlando della Cecenia, canta le lodi di una fantasiosa "lotta
iniziata almeno dal 1770, e con motivazioni solo in parte religiose,
tanto è vero che uno dei suoi capi (per ben diciotto anni, fino al
1791) fu una singolare figura di avventuriero [SIC], che si faceva
chiamare Mansur Ushurma, ma che era arrivato nel Caucaso come
missionario cattolico [SIC]: padre Giovan Battista Boetti, un
domenicano originario del Monferrato [SIC] che a trent'anni si era
convertito all'Islam [SIC - e le motivazioni non sarebbero religiose?!]
e alla causa dell'indipendenza da Mosca..."
Dunque nel 1770 la Cecenia era gia' russa; si confronti con il
Sudtirolo, che e' italiano solo da novanta anni! Ma non e' tanto questo
il punto: con una lettura storica ridicola e caricaturale, Moscato si
inventa un "indipendentismo" ceceno che avrebbe precorso tutti i
nazionalismi europei (di fatto nati nell'Ottocento), laddove il
conflitto, all'epoca, casomai poteva essere solo tra Russia zarista ed
Impero Ottomano - ed i separatisti ceceni all'epoca chiedevano la
annessione a quest'ultimo. Tanto e' vero che: "Dal 1824 al 1859 la
regione fu di fatto [?] indipendente, come Emirato [SIC] del Caucaso
del Nord sotto la guida di Imam Shamil... Dopo la sconfitta russa nella
guerra di Crimea... una parte degli sconfitti [ceceni] lo seguì e si
installò nell'impero ottomano." [SIC]

Ha scritto molto giustamente Mauro Gemma: "ancora oggi, come ai tempi
di Shemil, su base tribale sono organizzate le bande dalle
caratteristiche mafiose che sviluppano la 'resistenza' cecena al potere
centrale. Tutti i paragoni con le esperienze più nobili di lotta di
liberazione sono assolutamente fuorvianti. Nessuno storico serio
potrebbe negare che, non solo nel resto del Caucaso compreso nel
territorio dell'attuale Federazione Russa, ma (almeno dal 1957 al 1991)
anche nella Cecenia stessa, durante i decenni dell'esperienza uscita
dall'Ottobre, tra i popoli autoctoni di confessione islamica, si è
avvertito in modo estremamente marginale un sentimento di ostilità nei
confronti del potere sovietico, e che, al contrario, si è assistito ad
un periodo di fioritura civile e culturale, di impetuosa crescita
economica e sociale e di sostanziale convivenza multietnica, frutto
delle conquiste della rivoluzione. Come non riflettere sul fatto che,
ai tempi dell'aggressione nazifascista, quando gli occupanti cercarono,
come era ovvio, di sfruttare le tensioni interetniche, il tentativo di
strumentalizzazione cadde praticamente nel vuoto e tutti i popoli
caucasici con l'eccezione dei ceceni e delle piccole etnie dei balkari
e dei karaciaj, che pagarono poi con la tragica deportazione
staliniana" (2). Inoltre, "contrariamente alle tesi primordialiste dei
nazionalisti, nel Caucaso la formazione di 'nazioni' legate ad un
territorio dotato degli attributi della statualità è stata una
creazione delle autorità sovietiche". (3)

E invece Antonio Moscato, che evidentemente all'ideale unitario
dell'Unione Sovietica staliniana preferisce quello dell'Impero
Ottomano, scrive: "I ceceni non si sono mai piegati. Hanno lottato
contro lo zar (...), hanno accolto con favore la rivoluzione d'ottobre,
ma hanno ripreso a ribellarsi contro la russificazione forzata del
periodo di Stalin e sono stati deportati in massa nell'Asia centrale
durante la seconda guerra mondiale". Qui va detto che i leader ceceni
antisovietici accolsero a braccia aperte Hitler, come fecero d'altronde
tanti altri micro-nazionalismi, dai paesi Baltici alla Grande Albania.
Di che cosa stiamo parlando? E' presto detto: nel 1936 il "Congresso
delle Nazionalita'" di Ginevra, riunione annuale di tutte le
organizzazioni per la difesa dei piccoli popoli europei sostenute dal
nazismo, si pronuncio' per una "suddivisione" dell'Europa su base
micro-etnica: "Il riconoscimento di una soggettivita' del 'Volk' come
base fondante dello sviluppo europeo non significa altro che tracciare
i contorni di una nuova Europa". Il serissimo relatore era uomo di
fiducia dei servizi segreti nazionalsocialisti, impegnato proprio in
quell'epoca contro lo Stato cecoslovacco. Ancora piu' chiaramente, in
un documento riservato del 15/5/1940 il capo delle SS Himmler esprimeva
la convinzione che:

"Nel trattamento delle etnie straniere dell'Oriente dobbiamo vedere di
riconoscere e di badare quanto piu' possibile alle singole popolazioni,
vale a dire oltre ai Polacchi e gli Ebrei gli Ucraini, i Russi Bianchi,
i Gorali, i Lemchi ed i Casciubi. Ed ovunque si trovino pure solo
frammenti etnici, ebbene anche a quelli. Con questo voglio dire che noi
non solo abbiamo il piu' grande interesse acche' le popolazioni
dell'Oriente non siano unite, ma che al contrario siano suddivise nel
numero maggiore possibile di parti e di frammenti. Ma anche all'interno
delle stesse popolazioni non abbiamo alcun interesse a portarle
all'unita' ed alla grandezza, a trasmettere loro forse pian piano una
coscienza nazionale ed una cultura nazionale, bensi' piuttosto a
scioglierle in innumerevoli piccoli frammenti e particelle..." (4)

Pero', secondo Antonio Moscato, dire che i ceceni avrebbero "appoggiato
Hitler" sarebbe "una svista [SIC] influenzata dalla versione ufficiale
staliniana, dura a morire anche se smentita fin dagli anni Settanta da
storici rigorosi come Aleksandr Nekriç e Roy Medvedev" - perbacco!
Dopodiche' Moscato si lancia in una discettazione su popoli sovietici
piu' o meno comunisti e piu' o meno collaborazionisti dei nazisti,
rivoltando completamente la "frittata" della verita' storica. Poi si
rende conto di avere esagerato con i paradossi e cambia registro:

"Ma questi antefatti lontani sono solo indirettamente all'origine
dell'attuale disperazione e quindi della scelta di mezzi tremendi e
ingiusti per «far parlare della Cecenia». Veniamo invece alla storia
più recente." Magari! La "storia piu' recente" di Moscato e' lo
stravolgimento dei fatti: si tessono le lodi di Djokar Dudayev e di
"più di tre anni [in cui] la piccola repubblica è di fatto
indipendente", ma si dimentica di parlare degli attentati e della
pulizia etnica dei russofoni, e si prosegue dando ad intendere che
tutte le grandi stragi contro la popolazione di Mosca, attribuite ai
separatisti ceceni, sarebbero state il frutto della perfidia di Putin e
dei servizi segreti russi. Infine si parla delle recenti fasi della
guerra in Cecenia come di un unico indiscriminato massacro commesso dai
russi contro i civili inermi (ceceni): "Ecco da dove vengono fuori le
'vedove nere' disposte a sacrificarsi, tanto più ferocemente, quanto
più hanno di fronte la ferocia dell'avversario, dalle bombe dell'agosto
1999 che mezza Russia e tutta la Cecenia attribuiscono a Putin, alla
strage di combattenti e di innocenti ostaggi russi compiuta
nell'ottobre 2002 nel teatro Na Dubrovke dai corpi speciali di Putin.
Non vogliamo giustificare [SIC], vogliamo solo che non si dimentichi
chi ha innescato la barbarie."

Noi, per capire chi ha innescato veramente la barbarie, suggeriamo
piuttosto i seguenti elementi:

1. i separatisti ceceni hanno goduto dell'appoggio militare USA
attraverso Bin Laden - agente CIA dalla guerra antisovietica in
Afghanistan fino, perlomeno, a pochi anni fa (5);

2. i separatisti ceceni hanno goduto dell'appoggio militare USA anche
attraverso i Lupi Grigi turchi (6);

3. tutti i siti internet dei separatisti ceceni fanno base su server
statunitensi (vedi ad esempio kavkaz.org - lo stesso d'altronde si puo'
dire anche per la maggiorparte dei siti dei gruppi che si dice siano
legati a Bin Laden, ma questo e' un altro discorso, forse...);

4. uno dei piu' grandi sponsor dichiarati del separatismo ceceno, a
livello internazionale, e' Zbignew Brzezinski, il notissimo
"think-tank" dell'establishment USA, quello della "Grande scacchiera":
egli adesso dirige un "American Committee for Peace in Chechnya" [SIC]
(7); in questa veste nel 2002 si espose clamorosamente, chiedendo (ed
ottenendo) la liberazione del leader terrorista ceceno Akhmed Zakayev
fatto arrestare dai russi in Danimarca;

5. in Cecenia passa(va) l'oleodotto che porta(va) il petrolio di Baku
sulle coste russe del Mar Nero; ma, come e' noto, gli statunitensi
(cioe' Zbignew Brzezinski ed Antonio Moscato) preferiscono la rotta
turca...

6. per brevita', omettiamo di commentare sul problema della espansione
della NATO ad Est... E chiudiamo invece con una ciliegina:

---
CECENIA
Pannella: «Sono partigiani»

«Né kamikaze né terroristi», regisce a caldo Marco Pannella nel
tentativo di capire l'azione dei ceceni morti all'alba di ieri a Mosca.
«Questa è un'azione chiaramente, manifestamente, nelle modalità e
nelle finalità, guerrigliera, partigiana. Guerriglieri come quelli cui
pensava Gandhi: dinanzi la guerra omicida si può essere violenti o no,
ma se si è inerti si può essere solamente codardi», ha aggiunto.
Secondo Pannella, le finalità del comando ceceno non era quella di
fare strage di civili (o lo avrebbero fatto, prima o comunque), quanto
piuttosto «richiamare l'attenzione del mondo democratico sulla guerra
in Cecenia».

(da "Il Manifesto" del 27/10/02)
---

NOTE:

(1) L'articolo di Antonio Moscato "Le premesse dell'orrore e i nostri
silenzi" si puo' leggere integralmente alla pagina:
http://www.liberazione.it/giornale/040903/default.asp
http://www.liberazione.it/giornale/040903/LB12D680.asp

(2) "Alcune riflessioni sulla Questione Cecena" di Mauro Gemma:
http://www.resistenze.org/sito/te/po/ru/poru2m08.htm
L'autore giustamente consiglia, per dare una "ripassata" alla storia
del Caucaso, di leggere vari passaggi comparsi sull'argomento nella
Storia Universale dell'Accademia delle scienze dell'URSS (Teti Editore)
che alle "aree periferiche" sovietiche ha dedicato un'attenzione
considerevole. Si veda anche il testo dell'appello approvato dai
delegati al "Primo congresso dei popoli del Caucaso" e altri documenti
sulla questione cecena, apparsi in "L'Ernesto", n.6/1999. La stessa
rivista è ritornata varie volte sull'argomento, anche nelle annate
seguenti.

(3) Cristiano Codagnone, "Questione nazionale e migrazioni etniche: la
Russia e lo spazio post-sovietico", Milano 1997. Citato in: Mauro
Gemma, op. cit.

(4) Heinrich Himmler, capo delle SS, citato in: R. Opitz,
"Europa-Strategien des deutschen Kapitals 1900-1945", Colonia 1977
(pag. 653)

(5) "Il Manifesto", 20 Settembre 2001: L'utile mostro "wanted". Chi è
Osama bin Laden / 2. Una chiave per le operazioni militari e
d'intelligence americane nei Balcani e nell'ex-Urss
Dopo l'89. Il fondamentalismo islamico diventa utile agli
interessi strategici di Washington |nell'ex Unione sovietica
MICHEL CHOSSUDOVSKY

(6) Vedi ad esempio:

http://www.cnnitalia.it/2000/DOSSIER/01/18/reportage/
A Istanbul la porta della guerra santa
19 gennaio 2000 - di Ali Isingor - CNNItalia

http://www.cnnitalia.it/2000/DOSSIER/01/18/intervista/
Parla un mujaheddin: "Perchè ho combattuto a Grozny"
19 gennaio 2000 - di Ali Isingor - CNNItalia

http://www.dweb.repubblica.it/archivio_d/2000/03/14/attualita/dalmondo/
082cas19282.html
Reportage - Il tesoro del Caspio
La posta in gioco è un'immensa ricchezza in petrolio. La realtà
d'oggi, tensioni, contrabbando e popoli in fuga dalle sue rive
 di Luca Rastello
"... quando le alleanze maturate sulle rotte dell'oppio - per
esempio nei rapporti con le potenti organizzazioni criminali legate
all'estrema destra turca, e in particolare ai famosi lupi grigi -
incominciarono a determinare la politica estera di Baku, le
cose cambiarono. Se oggi la Russia indica proprio nell'Azerbaigian la
principale base di azioni criminali nel Caucaso (dopo la
Cecenia, ovviamente), è probabilmente perché, secondo Mosca, il clan di
Aliev ha avanzato troppe pretese nei negoziati sulla
formidabile produzione caspiana di oro nero..."

(7) http://www.peaceinchechnya.org/about.htm


(a cura di A. Martocchia)

La Jugoslavia alle Olimpiadi

1. IL MEDAGLIERE

2. ATENE 2004: BASKET; PER SERBIA-MONTENEGRO TRISTE RITORNO A CASA
(ANSA) / PALLACANESTRO: EX-JUGOSLAVIA, IL GRIDO DI DOLORE (M. Matteuzzi)

3. Un commento di Ivan all'articolo di Matteuzzi


=== 1 ===

MEDAGLIERE : ORO ARG BRO TOT

Il numero riportato tra parentesi indica la posizione del paese
nella graduatoria dei corrispondenti giochi olimpici.
Sono riportati solo i giochi olimpici in cui e' stata vinta qualche
medaglia, e non tutte le partecipazioni.


Repubblica Federativa Socialista di Jugoslavia

( 14 ) Parigi 1924 2 0 0 2
( 21 ) Amsterdam 1928 1 1 3 5
( 25 ) Berlino 1936 0 1 0 1
( 24 ) Londra 1948 0 2 0 2
( 21 ) Helsinki 1952 1 2 0 3
( 26 ) Melbourne 1956 0 3 0 3
( 18 ) Roma 1960 1 1 0 2
( 19 ) Tokyo 1964 2 1 2 5
( 16 ) Città del Messico 1968 3 3 2 8
( 20 ) Monaco 1972 2 1 2 5
( 16 ) Montreal 1976 2 3 3 8
( 14 ) Mosca 1980 2 3 4 9
( 9 ) Los Angeles 1984 7 4 7 18
( 16 ) Seul 1988 3 4 5 12


Slovenia

( 52 ) Barcellona 1992 0 0 2 2
( 55 ) Atlanta 1996 0 2 0 2
( 35 ) Sydney 2000 2 0 0 2
( 64 ) Atene 2004 0 1 3 4


Croazia

( 44 ) Barcellona 1992 0 1 2 3
( 45 ) Atlanta 1996 1 1 0 2
( 48 ) Sydney 2000 1 0 1 2
( 44 ) Atene 2004 1 2 2 5


Bosnia-Erzegovina

PARTECIPAZIONI ALLE OLIMPIADI ESTIVE:
1992, 1996, 2000, 2004
TOTALE MEDAGLIE CONQUISTATE 0


Repubblica ex-jugoslava di Macedonia - FYROM

( 70 ) Sydney 2000 0 0 1 1


Repubblica Federale di Jugoslavia,
dal 2004: Unione di Serbia-Montenegro

( 41 ) Atlanta 1996 1 1 2 4
( 42 ) Sydney 2000 1 1 1 3
( 62 ) Atene 2004 0 2 0 2


DUNQUE LE 5 ENTITA' CHE COMPONGONO LA JUGOSLAVIA HANNO CONQUISTATO IN
TUTTO:

3 ori
4 argenti
5 bronzi
= 12 medaglie

alle ultime Olimpiadi cui parteciparono assieme (Seul 1988), e

1 oro
5 argenti
5 bronzi
= 11 medaglie

alle ultime Olimpiadi di Atene del 2004.

(FONTI:
http://www.athens2004.com/en/OlympicMedals/medals
http://www.olympic.it/italian/country )


=== 2 ===

ATENE 2004: BASKET; PER SERBIA-MONTENEGRO TRISTE RITORNO A CASA

(ANSA) - BELGRADO, 25 AGO - Eroi fino a ieri, oggi rinnegati: sono
rientrati nel silenzio, senza che nessuno si fosse preoccupato di
accoglierli, i giocatori della nazionale di basket serbo-montenegrina
che ieri sono stati eliminati dal torneo olimpico per opera del team
cinese.
Solo il direttore dell'aeroporto di Belgrado si e' preoccupato di
attendere l'aereo charter che riportava in patria i campioni, che hanno
pur sempre all'attivo un titolo mondiale conquistato contro il 'dream
team' statunitense.
La stampa e' stata unanime nella ferocia dei commenti, attribuendo
quella che ha definito una ''catastrofe'' alla ''immaturita' dei
giocatori'' e all' ''insipienza'' dell'allenatore. Il coach Zeljko
Obradovic non ha neanche tentato di difendersi: ''e' il peggior momento
della mia carriera - ha ammesso sconsolato in una intervista al
quotidiano 'Express' - non so cosa sia successo. Dovremo analizzare
attentamente i filmati per farci una ragione del perche' di un tale
disastro''.
I giornali si sono sbizzarriti nei giochi di parole fra il nome del
gigantesco atleta cinese Jao Ming e il termine serbo 'jao', che esprime
appunto dolore: 'Jao, Jao. Ciao', titola ad esempio 'Express' (i serbi
hanno adottato da tempo il ciao italiano come forma di saluto), mentre
'Vecernje Novosti' replica con un 'Jao Ming, jao noi'. Sceglie il tono
favolistico 'Glas', che comincia con 'C'era una volta una squadra di
basket'.
Per quanti errori possano aver commesso, i campioni di ieri - oggi
idoli abbattuti - non meritavano forse tanto disprezzo. E' vero che la
loro posizione e' la peggiore mai registrata alle Olimpiadi da una
squadra di Belgrado, ma e' anche vero che non e' facile rappresentare
un paese che non si ritiene ancora tale, come e' il caso della
controversa unione Serbia e Montenegro. (ANSA).
OT 25/08/2004 17:26

---

http://www.ilmanifesto.it/Quotidiano-archivio/25-Agosto-2004/art88.html

Il Manifesto, 25 agosto 2004

PALLACANESTRO

Ex-Jugoslavia, il grido di dolore

MAURIZIO MATTEUZZI

Se ci fosse bisogno di trovare una ragione in più per maledire il papa
e la Germania - che furono i primi a soffiare sulle pulsioni
secessioniste di Croazia e Slovenia sfociate poi nelle feroci guerre
balcaniche degli anni '90 e nell'inevitabile dissoluzione della
Jugoslavia - e per maledire gli americani - che alla fine del decennio
completarono l'opera di disfacimento con la «guerra umanitaria» nel
Kosovo -, quella ragione la si è vista con assoluta chiarezza ad Atene.
La «Serbia-Montenegro», paese inesistente in attesa anch'esso di
dissoluzione, eliminata nel basket dall'inconsistente Cina - che aveva
fatto apparire dei supermen anche la generosa Italietta di Recalcati -
e costretta all'umiliazione di una partita con la simpatica Angola con
l'undicesimo posto in palio. Non era più successo dagli Europei di
Helsinki del `67, che la (ex)Jugoslavia del basket non riuscisse a
entrare neppure nei quarti di finale.

Fra le tante atrocità delle guerre balcaniche, noi amanti del basket,
osiamo mettere anche la fine della Grande Jugoslavia. Quella cinque
volte campione del mondo - l'ultima nel 2002 a Indianapolis, in casa
dei maestri Usa, contro la fortissima Argentina di Manuel Ginobili -,
quella campione olimpico - nell'80 a Mosca, contro l'allora formidabile
Urss - e quattro volte seconda nei giochi, quella non so quante volte
campione d'Europa - l'ultima nel 2001 a Istanbul contro una validissima
squadra turca. Quella che ha fatto godere la gente che loves this game,
come dice lo slogan della Nba, su tutti i campi d'Europa e del mondo.

Sparita la Jugoslavia, sorti sulle sue ceneri - letteralmente
-un'infinità di paesini furiosamente nazionalisti, era impossibile che
i meravigliosi «plavi» potessero reggere a lungo. Per un attimo era
sembrato che quel team meraviglioso - fatto di una mescola unica e
superba di serbi, croati, dalmati, sloveni, macedoni, bosniaci -
potesse resistere agli eventi politici più distruttivi. Ma fu un
attimo, appunto. Poi la storia fece inevitabilmente il suo corso. E una
straordinaria squadra implose - come, su scala maggiore, tutto il
blocco del socialismo reale - in una pletora di squadrette rissose e
nemiche. Anche l'unica eccezione - la «Serbia-Montenegro» - non poteva
durare.

Colpa non tanto della diaspora jugoslava in Europa, che c'è sempre
stata negli ultimi 30-40 anni, a cui li ha portati la loro vocazione
«zingara» (loro detestano questa parola, ma qui vuole avere
un'accezione positiva). Colpa delle macerie a cui è stato ridotto il
loro paese e colpa (anche qui leggasi in positivo) della loro classe
che li ha fatti approdare per primi nella mitica e ricchissima Nba. In
tempi non sospetti, quando si contavano sulle dita di una mano i
non-americani invitati alla festa.

Questa non vuole essere un'analisi tecnica della tragedia (cestistica,
in questo caso) jugoslava. E' solo un grido di dolore di chi ha visto
la Grande Jugoslavia in cui dalla panchina l'imperturbabile professor
Asa Nikolic giostrava in campo i Cosic - un pivot di 2 e 10 che
all'occorrenza sapeva giocare divinamente da play -, i Petrovic, i
Dalipagic, i Kucoc, fino allo zar Sasha Danilovic che fece grande anche
la Virtus di Bologna. Ora gli ultimi eredi di quei grandi - gli
Stojakovic, gli Jaric, i Divac, i Milicic - sono troppo stanchi e
impegnati a curare i loro interessi negli Usa per trovare ancora la
voglia di mettere in campo lo straordinario talento e l'atavica rabbia
in difesa non della Grande Jugoslavia ma di un paese sempre più
secondario e rachitico (chissà che agli Europei del 2005 a Belgrado, il
Montenegro non sia già riuscito a staccarsi dalla mal amata Serbia).

Grandi, indimenticabili «plavi». Riusciranno a farci sognare ancora?


=== 3 ===

Grazie a Maurizio Matteuzzi per questo articolo. Commovente, per uno
che ha visto da vicino quando iniziò l'attacco a quel magnifico
cerchio di fratellanza e unità della nostra squadra jugoslava,
dei nostri "zlatni plavi". Era nel giugno 1991, Campionati europei di
pallacanestro a Roma. Nel mezzo del campionato arrivò un dispaccio da
Lubiana col quale intimarono a Jure Zdovc, giocatore sloveno,di non
giocare più per la Jugoslavia, se no sarà dichiarato nemico del suo
popolo!". Sorvolo sulla campagna denigratoria politica, fatta dai media
in quel periodo, ma voglio ricordare quei giornalisti sportivi,
sciacalli, che assalirono il tecnico e i giocatori con delle domande
che nulla avevano a che fare con il gioco tecnico e speculavano sulle
disgrazie personali; A Los Angeles, dove si trovava la moglie di Divac
in attesa del bambino, c'è stato in quel giorno il terremoto!
Dicessero il contrario, questi sciacalli, a me, che rispondevo al
telefono! Ivan